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 Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet

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Message Sujet: Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet   Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet EmptyDim 6 Jan 2019 - 16:54


Livre IV, Chapitre 1 • Les Labyrinthes de Sithis
Chimène d'Outrevent & Ewen Treflet

Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine.

Sous-Titre du Topic ici



• Date : 17 décembre 1003
• Météo (optionnel) : humide et froid
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Chimène a convoqué Ewen Treflet dans l'intention de le remercier et le récompenser de son aide lors du mariage de Bartholomé d'Ansemer.
• Recensement :
Code:
• [b]Mettre la date ici :17 décembre 1003[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4433-car-il-ne-peut-y-avoir-qu-une-reconnaissance-certaine-ewen-treflet]Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine[/url] - [i]Chimène d'Outrevent & Ewen Treflet[/i]
Chimène a convoqué Ewen Treflet dans l'intention de le remercier et le récompenser de son aide lors du mariage de Bartholomé d'Ansemer.



Dernière édition par Chimène d'Outrevent le Dim 6 Jan 2019 - 17:11, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet   Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet EmptyDim 6 Jan 2019 - 17:02


Chimène & Ewen

Car il ne peut y avoir...



Penchée au dessus de l'âtre, je m'employai a en attiser les braises sous le regard tendu d'une de mes suivantes. « je vous en prie votre Grâce ! Laissez moi donc faire ! » Relevant légèrement la tête, je lui jetai un coup d'oeil amusé. « Allons Julie, je suis enceinte, pas impotente. » La pauvresse se tordit les mains. « Si jamais il arrive quelque chose a votre Grâce, son Altesse le Duc aura ma tête. » je soupirai doucement. Elle avait, certes raison. Liam voulait un héritier, que j'étais toute prête a lui offrir d'ailleurs. Les Dieux avaient dût se pencher sur notre union pour la rendre féconde aussi rapidement... Ou alors c'était là le fruit de notre ardeur, songeais je en rougissant légèrement, détournant le visage pour le cacher a Julie. Finalement, je lui tendis le tisonnier dont elle s'empara avec soulagement. L'hiver était tombé sur Outrevent et le froid porté par le vent s'infiltrait déjà partout mais le château était bien protégé.

Un châle de laine délicate couvrait mes épaules, machinalement, je le resserrai sur mon ventre. Liam avait été si heureux de cette nouvelle. Moi même, j'y voyais une revanche bienheureuse sur ma vie passée. J'étais aimée, comblée et je portais la vie. J'espérais un fils évidemment, mais je serais satisfaite et heureuse d'une fille également, qu'importe. « J'attends une visite, Julie, pourras tu préparer quelques boissons et gâteaux ? Je ne sais ce qu'il aime boire alors prends du vin au miel et un whisky de Souffleciel....Et du thé pour moi évidemment... » ajoutais je en interceptant son coup d'oeil. Réchauffant mes mains aux flammes nouvellement nées, je me perdis dans mes songes. Il était loin le temps des ténèbres et de la peur. Dorénavant, je ne sentais plus ses griffes aiguisées plantées dans mon cœur et mon âme, je respirai enfin.

Naturellement, les scènes du mariage avorté d'Ansemer me vinrent a l'esprit....je devais une fière chandelle a Isabeau et il me faudra d'ailleurs la remercier de sa prévenance a mon égard. Même si il était quelque peu mal vu d'inviter une Compagne, je me devais de faire preuve de gratitude a son endroit. Un minimum n'est ce pas ? Mais en ce jour, c'était un autre que je voulais remercier pour l'aide apportée, de plus, cela me permettrait sans doute de mieux connaître le Vol qui protégeait la Capitale. Pensive, je m'approchai de la fenêtre, observant sans réellement les voir, les gardes qui patrouillait autour du palais. Même si la guerre était finie et que ma propre situation était apaisée, il régnait tout de même une ambiance légèrement tendue. Notre mariage avait allégé les foules mais nous nous attendions sans cesse a une reprise des hostilités. Il faut dire qu'Outrevent avait été profondément balafrée.

Un coup sec donné a la porte me fit me retourner. « Entrez. » Un garde apparu et s'inclina. « Ewen Treflet demande audience votre Grâce. » Je souris. « Faites le venir, je l'attendais. » Et lorsque le chevaucheur apparu a son tour, mon sourire s’agrandit. « Sire Treflet, je suis ravie que vous ayez eu le temps de venir. J'imagine que vous êtes fort occupé et je vous en remercie d'autant plus. » Je m'approchai légèrement. « Venez et prenez place. » ajoutais je en désignant un haut fauteuil tandis que je prenais place au creux de son jumeau, face a lui. « Julie, sers nous s'il te plait. » repris je a l'intention de ma suivante avant de porter mon regard ardoise sur le visage du jeune chevaucheur. En l'observant maintes images de notre tragique aventure remontaient dans ma mémoire... « Comment se porte votre dragonne ? » Car je connaissais l'importance d'un dragon dans la vie d'un chevaucheur, alors il me semblait naturel de demander de ses nouvelles.
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Message Sujet: Re: Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet   Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet EmptyLun 7 Jan 2019 - 13:45

La lettre était arrivée la semaine passée directement à la Caserne, là où il vivait majoritairement. Avant de prendre connaissance de son contenu, Ewen s’était demandé qui pouvait bien lui écrire. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas reçu de courrier et encore moins ici. S’il devait en recevoir, ses proches savaient qu’ils pouvaient les envoyer chez ses parents, il retournait fréquemment les voir. Mais cette fois-ci c’était différent. Lorsqu’il avait aperçu le sceau ducal, il avait longuement hésité à l’ouvrir. Que lui valait l’honneur de recevoir une missive directement du duc ? Il n’avait nullement fauté ces derniers mois, ni même été victime d’une quelconque injustice. Enfin, il savait qu’il avait fauté le jour du mariage ducal. Son supérieur lui avait assuré ne pas lui en vouloir lorsqu’il avait perdu des yeux la marquise d’Amar et la princesse Rose. Serait-ce de ça dont la duchesse voulait lui parler ? Son Capitaine aurait fait remonter l’information et elle souhaitait le punir ? Il en avait parlé à Aaron qui comme lui, n’avait pas plus d’informations. En la lisant il n’eut pas beaucoup plus de réponses à ses questions. La duchesse le convoquait au palais, sans en préciser le motif.

C’est nerveux qu’il avait gravit la colline pour s’y rendre, la lettre bien contre lui sous sa veste. L’hiver s’était bien installé en ce 17 décembre 1003, et le vent qui soufflait lui redonnait la sensation d’être vivant. Rien de mieux qu’un bon souffle froid pour vous faire sentir vivant. Patience aurait préféré le déposer plus prêt pour qu’il n’ait pas à affronter le temps maussade sur le chemin. Il avait gentiment décliné, conscient que ce temps de trajet lui serait nécessaire pour calmer sa nervosité. Loin d’aimer cette idée, la dragonne s’était posée à distance raisonnable du palais mais suffisamment proche dans le cas où son Chevaucheur aurait aimé un petit vol à sa sortie. Lui qui craignait d’être accueillit de manière austère, il fut surpris devant le calme du garde qui le conduit jusqu’au salon où la duchesse l’attendait après lui avoir montré sa convocation.

Le sourire chaleureux que lui offrit Chimène desserra un tantinet la boule qui nouait ses entrailles. On ne pouvait pas sourire aussi chaleureusement lorsqu’on désirait réprimander n’est-ce pas ? « Sire Treflet, je suis ravie que vous ayez eu le temps de venir. J'imagine que vous êtes fort occupé et je vous en remercie d'autant plus. » Ne pas montrer sa crainte, ne surtout pas montrer sa crainte. D’un geste qu’il voulu détendu, le Chevaucheur s’inclina légèrement devant, pliant tête et buste. « Votre Grâce, c’est un honneur d’être reçu ici. » Souriant, il répondit à l’invitation de la duchesse et s’assit sur le fauteuil désigné, gardant un dos droit autant que possible. Que je dois avoir l’air ridicule comme ça … Alors que le regard cendré de la femme en face de lui croisait le sien, il crut y voir passer quelques émotions qu’il ne distinguait pas réellement, comme si elle plongeait dans des émotions désagréables. Allait-elle vraiment le punir pour un quelconque acte ? Était-ce pour cela qu’elle le faisait venir ? Détend toi, Petit Homme. « Comment se porte votre dragonne ? » Comme si elle avait senti la question venir, bien qu’absente de la pièce, une ombre passa devant non loin de la fenêtre. La dragonne traçait des cercles dans le ciel, s’amusant à cabrioler tirant un sourire au jeune homme. « Elle se porte comme un charme, votre Grâce, merci de vous en inquiéter. Elle a insisté pour m’accompagner jusqu’ici. » Au cas où ça se passerait mal. Penchant la tête légèrement, il reporta son attention sur l’épouse de Liam. « Mais comment vous portez vous, vous ? Le froid se fait de plus en plus mordant ces temps-ci. » La façon dont elle tenait son châle contre elle, le foyer dansant juste à côté d’eux laissait penser au jeune homme qu’elle avait du mal à ces températures si froides de l’hiver outreventois.
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Message Sujet: Re: Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet   Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet EmptyMer 9 Jan 2019 - 15:51


Chimène & Ewen

Car il ne peut y avoir...



Je retins un sourire amusé. Attendait il d'être battu pour demeurer si prudent et emprunté ? Il n'aurait pas été sage de ma part de me moquer et puis, il saurait bien assez tôt les raisons de sa présence ici. « Détendez vous, Sire Treflet, ceci est une rencontre informelle, il n'est nul besoin d'être aussi inquiet. » fis je tout de même, un sourire engageant aux lèvres. Bien qu'informelle, Julie demeurait avec nous en tant que chaperon. Il n'y avait, bien évidemment, aucun risque d'adultère de quelque nature que ce soit, mais je savais la force des rumeurs et des murmures. Je ne pouvais permettre que mon nom soit entaché.

Julie qui nous servit, lui en vin, moi en thé odorant, puis elle déposa un plat de sablés d'orange, je raffolais de l'orange ces derniers temps, une chose coutumière aux femmes attendant un enfant paraissait il. Toujours est il que je craignais de ruiner le duché a force de commande de ces fruits acidulés. Mais là n'était que mes états d'âme et je doutais fortement que cela intéresse le jeune chevaucheur. J'entrepris de le détendre un peu, le questionnant sur sa dragonne. Une magnifique reine du ciel selon mes souvenirs. Et je suivis son regard vers la fenêtre, captant sans peine l'ombre qui errait dans le ciel. Mon iris se fit rêveur... « Quelle chance est la nôtre qu'ils aient acceptés de nous aider...Ne sont ils pas les Seigneurs du Ciel ? » J'aurais sans doute aimé être chevaucheuse, me lier avec un dragon, l'aimer et le respecter. Mais le destin de la famille impériale est différent, je n'avais pas même une once de magie. Finalement, cela importait peu. « Le palais n'a guère de place pour une créature de cette taille, mais si le cœur lui en dit, elle peut vous attendre sur la colline derrière le palais, un petit chemin y conduit. » repris je en souriant portant ma tasse fumante a mes lèvres.

La suite provoqua un rire léger de ma part. «  Je vais bien. Il se trouve tout simplement que j'attends un enfant et que ma suivante se découvre des velléités protectrices a outrance. Je supporte très bien le temps d'Outrevent mais elle ne veut prendre aucun risque pour ce futur premier né. » répondis je en jetant un coup d'oeil tendre mais aussi malicieux a ma suivante. Puis je reposai le grès de mes iris sur mon invité. « Mais je suppose que vous vous demandez les raisons de mon invitation n'est ce pas ? » Mon sourire prit des teintes mutines avant qu'il ne s'évanouisse doucement et que la gravité revienne au creux de mes yeux.  « Vous n'avez pas oublié le marasme que fut le mariage du Duc d'Ansemer n'est ce pas ? Et bien que je m'y prenne un peu tard, je voulais vous remercier personnellement de l'aide que vous m'avez apportée. La vie de ces enfants n'auraient sans doute pas été sauvées sans votre présence d'esprit et je ne parle pas du neveu de mon époux qui vous doit beaucoup. »  je chipai un sablé, ne résistant pas a mon envie du moment avant de reprendre. « Je désirais aussi vous récompenser car j'estime que toute bonté attire générosité mais...Je ne peux prétendre connaître vos goûts ou vos désirs. » Mon regard se teinta d'amusement : « Je suppose que vous ne goûtez guère les robes de soie ou les délicates fanfreluches d'Erebor si ? »  Il était difficile de satisfaire un étranger ou presque mais tout de même, je tenais a souligner l'aide apportée et la loyauté pour le Duché, c'était un minimum selon moi.  
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Message Sujet: Re: Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet   Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet EmptyJeu 10 Jan 2019 - 15:24

Le ridicule de sa posture dû très certainement amuser la duchesse puisqu’un sourire vint orner ses lèvres. Il aurait vraiment malvenu de lui faire part de son ressenti. Était-ce une moquerie à son égard, lui qui avait si peu de fois côtoyé de si près un quelconque membre de la noblesse ? « Détendez-vous, Sire Treflet, ceci est une rencontre informelle, il n’est nul besoin d’être aussi inquiet. » Ce n’était donc pas une moquerie mais seulement un amusement certain. Il avait donc des raisons d’angoisser qui n’avait pas lieu d’être. Le soulagement se fit instantanément ressentir, le faisant sourire et relâcher son dos. Aucune peine n’allait donc lui tomber dessus. Ne riez pas, il était réellement convaincu qu’il allait finir le restant de ces jours dans des geôles froides et humides sans plus jamais pouvoir observer le ciel.

Le thé et le vin furent servis par la suivante de sa Grâce, amenant de délicates odeurs parfumées. Du vin au miel sans aucun doute, un vin qu’il affectionnait particulièrement. Les sablés lui faisaient envie eux aussi, d’une couleur qu’il ne reconnut guère. « Quelle chance est la nôtre qu’ils aient acceptés de nous aider … Ne sont-ils pas les Seigneurs du Ciel ? » De quelle aide parlait-elle donc ? Une en particulier ? Il y avait tellement d’occasions où sa dragonne l’avait aidé qu’il n’y avait pas besoin de penser à une en particulier. Sans elle et les autres membres de son espèce, le continent aurait été bien différent. « Vous avez entièrement raison, votre Grâce, le monde serait bien différent sans eux. Il est difficile de mesurer l’honneur que nous avons de pouvoir les compter parmi nos alliés et amis. » Il aurait presque pu sentir le petit coup de museau affectueux de l’améthyste au dehors. Sans elle, son monde serait bien différent. « Le palais n’a guère de place pour une créature de cette taille, mais si le cœur lui en dit, elle peut vous attendre sur la colline derrière le palais, un petit chemin y conduit. » La duchesse était définitivement l’âme prévenante qu’on désignait affectueusement. Patience, la duchesse accepte que tu restes plus proche sur la colline derrière le palais. Je ne voudrais pas importuner. Elle te le propose. Et puis pose toi un peu, il ne m’arrivera rien ici. Vraiment ? Pas de vol à la sortie ? On en reparlera. Le soulagement se fit aussi sentir chez la dragonne qui disparut bien vite derrière la colline. « Patience vous remercie. Elle s’inquiétait elle aussi de cette entrevue et souhaitait rester proche. C’est un grand honneur que vous lui faite. »

Alors que leur discussion reprenait, le Chevaucheur sourit à la nouvelle. Un futur héritier pour le duché ? Il ne pouvait y avoir de meilleure nouvelle ! C’est le regard pétillant de tendresse et de sincérité qu’il présenta ses plus sincères félicitations. « Toutes mes félicitations votre Grâce, et à son Altesse le Duc. La nouvelle doit particulièrement vous ravir. Je comprends les craintes de votre suivante, une grossesse nécessite une prudence certaine, encore plus s’il en est de l’avenir de votre duché. » Le Chevaucheur porta un peu de vin à ses lèvres, le savourant lentement. Le ton était plus léger et lui convenait déjà bien plus. « Mais je suppose que vous vous demandez les raisons de mon invitation n’est-ce pas ? »

Enfin nous y voilà. Le vif du sujet, la raison ultime. Le sourire quitta bientôt le visage délicat de l’outreventoise, faisant diminuer celui de son interlocuteur aussi. « Vous n'avez pas oublié le marasme que fut le mariage du Duc d'Ansemer n'est ce pas ? Et bien que je m'y prenne un peu tard, je voulais vous remercier personnellement de l'aide que vous m'avez apportée. La vie de ces enfants n'auraient sans doute pas été sauvées sans votre présence d'esprit et je ne parle pas du neveu de mon époux qui vous doit beaucoup. »

Le mariage ducal. Comment l’oublier. Déjà il revoyait ce bateau sombrant, les corps basculants, les invités pleurant une peur oppressante. Et puis les dragons, les allers-retours, les enfants. Définitivement il ne pourrait l’oublier. Ses remerciements le touchaient mais ils n’étaient pas nécessaires pour lui. « Comment oublier ce mariage ? D’une joie il est devenu un ballet macabre. Il était de mon devoir d’aider et de protéger les convives, adultes comme enfants. Comment se porte le prince Aymeric ? N’a-t-il pas trop été bouleversé par cette tragédie ? Et avez-vous des nouvelles d’autres enfants encore ? » Ce n’était peut-être pas le moment de poser des questions pour lui, mais il s’inquiétait sérieusement de l’avenir de ces enfants. Le ton se fit plus léger, plus amusé. « Je désirais aussi vous récompenser car j'estime que toute bonté attire générosité mais...Je ne peux prétendre connaître vos goûts ou vos désirs. Je suppose que vous ne goûtez guère les robes de soie ou les délicates fanfreluches d'Erebor si ? » Les fanfreluches d’Erebor ? Même jolies, très peu pour lui. Il préférait bien là les vêtements confortables de chevauche. « Les robes de soies siéraient plus à vous votre Grâce qu’à moi. Je comprends votre envie de me remercier, mais je n’ai fait que mon devoir. » Ses joues rosies légèrement, il baissa les yeux sur ses mains nouées, un peu gêné.


Dernière édition par Ewen Treflet le Mar 15 Jan 2019 - 18:27, édité 3 fois
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Message Sujet: Re: Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet   Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet EmptyVen 11 Jan 2019 - 20:12


Chimène & Ewen

Car il ne peut y avoir...



Avec une étincelle rieuse dans les iris, je le vis se détendre. Un coin de mes lèvres se releva, preuve si il en fallait que la situation m'apparaissait amusante. Je savais qu'il n'était pas facile de rencontrer une tête couronnée, qu'elle soit ducale ou royale, il n'était pas le premier a manifester ainsi un certain malaise surtout que je n'avais pas préciser les raisons de ma convocation. Non par envie de malice, mais tout simplement parce que je ne voulais pas que mon courrier soit intercepté et lu par un tiers. Liam me dirait sans doute trop soupçonneuse, mais là n'était que le résultat de ses deux dernières années et des trahisons qui m'avaient meurtrie. Des trahisons dont n'était certainement pas responsable le chevaucheur face a moi.

Parler de sa compagne dragonne eut pour effet de le détendre totalement et ce fut plus sereine que je continuais en hochant la tête aux propose de vis à vis. « Ils sont les protecteurs de Faërie et nous devons leur en être reconnaissant...Savez vous que, si je n'étais pas née dans la famille impériale, j'aurais aimé être chevaucheuse ? » Un rire gracieux m'échappa. «  L'aventure et le danger, j'avoue que mon âme romanesque les a désiré plus jeune. » Dorénavant, j'avais bien d'autre danger a braver car je ne doutais pas que les dieux me réservaient encore d'autres épreuves. J'invitais donc la dragonne a prendre ses aises sur la colline non loin, elle y serait a l'abri du vent d'Outrevent et pourrait attendre son partenaire l'esprit tranquille. « Vous ais je a ce point troublé Sire Treflet ? Pardonnez moi dans ce cas, là n'était pas mon intention. » repris je, la mine sincèrement peinée. Je comprenais mieux le malaise du jeune homme.

Inconsciemment je déposais une main protectrice sur mon ventre alors même qu'Ewen nous félicitait Liam et moi. «  Effectivement, les dieux ont dû se pencher sur notre union pour nous gratifier d'un enfant si rapidement, qu'il soit mâle ou non, le Duc et moi sommes enchantés mais gardez cela pour vous, nous n'avons pas encore fait d'annonce aux outreventois. » prévins je avec un sourire délicat. Car nul doute que la nouvelle ferait la joie du peuple, c'était l'assurance d'un potentiel héritier et la solidité de la lignée. « Je compte sur votre discrétion Sire Treflet. » et je savais qu'il le serait. Néanmoins, ce n'était pas pour cela que je l'avais fait quérir et lui comme moi nous assombrîmes aux souvenirs du mariage raté. J'avais bien cru ma dernière heure arrivée, il y avait encore la peur tapie au fond de mon cœur, j'avais craint pour la vie de Liam, d'Aymeric, pour la mienne aussi. « Il fait quelques cauchemars parfois, mais le vol en compagnie de Patience emporte bien souvent ses mauvais souvenirs, quant aux autres, j'ai quelques nouvelles mais cela se cantonne aux enfants d'Outrevent... » Puis je l'observais plus attentivement. « Attendez vous une nouvelle en particulier ? »

Puis je mis la gravité de l'instant de côté pour lui montrer ma gratitude et ma reconnaissance et sa réponse ne me surpris pas.  « Votre devoir certes, mais même le devoir se doit d'être loué. Vous êtes un chevaucheur de Souffleciel qui a porté assistance et aide sa Duchesse, en tant que telle je ne peux ignorer cela. Même a titre personnel d'ailleurs, je ne peux ignorer votre geste et le prendre comme quelque chose d'acquis. » Puis mon sourire se plissa de malice lorsque j'ajoutais. « Vous ne voudriez pas mécontenter votre Duchesse n'est ce pas ? »  
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Message Sujet: Re: Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet   Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet EmptyMar 15 Jan 2019 - 21:38

Parfois, il arrivait au Chevaucheur d’oublier que les duchesses pouvaient elles aussi avoir des rêves en dehors de leur vie au palais. Chimène chevaucheuse ? Il n’aurait jamais pu imaginer qu’elle ait pu avoir cette envie d’aventure et que le danger pouvait lui plaire. Mais après tout il ne la connaissait pas personnellement. « Je ne doute pas que vous auriez fait une très bonne Chevaucheuse votre Grâce. Vous avez le sens de l’honneur et de l’entraide. » Il ne put s’empêcher de penser à Antonin, son ancien ami, qui avait dû abandonner ses rêves de chevauche si prêt du but pour retrouver les responsabilités impériales qui lui incombaient désormais. Est-ce que chaque tête couronnée avait dû, comme lui, renoncer un jour à ses rêves ?

L’avait-elle troublé ? Troubler était faible, paniquer serait plus juste. Il se doutait bien que ce n’était pas là son intention et que chaque courrier pouvait être intercepté et lu. Elle avait agi au plus juste. « Ne vous en souciez pas, votre Grâce, vous avez fait au plus juste. Les convocations officielles sont rares et pour le peuple est souvent signe de remontrances. C’est moi qui vous prie de m’excuser de vous être apparu aussi tendu. »

La main protectrice de la duchesse le fit doucement sourire. On sentait là une mère comblée aimant déjà ce petit être, souhaitant le protéger de tout son être. « Vous avez ma parole, cette annonce ne sortira pas d’ici. » Son imagination le fit voir le duc et la duchesse souriants, complètement sous le charme de leurs progénitures et prêts à pouponner. Attendrissant. Il savait pertinemment que l’annonce ferait plaisir aux Outreventois. Certes ils avaient encore en mémoire la disparition de la duchesse et sa réapparition soudaine avait laissé une certaine rancœur dans leur cœur. Mais Ewen était convaincu qu’une naissance et le temps les adouciraient. A la naissance de l’enfant il ferait porter des linges, comme ses parents savaient si bien les tisser.

A l’entendre parler d’Aymeric et de ses cauchemars, son cœur se serre. Pauvre enfant, jamais il n’aurait dû avoir à vivre ça. C’était déjà bien difficile pour les adultes, que devait-il en être pour lui, pour eux ? Les grands savaient tenir, faire face, se mentir à eux-mêmes en prétendants que tout allait bien,  qu’ils avaient survécus et que c’était bien là le principal. Qu’en était-il pour eux ? Il fut tout de même soulagé de savoir que Patience avait pu l’aider à adoucir ses peurs. « J’espère sincèrement que le temps l’aidera à dépasser les souvenirs de cet évènement. » Attendait-il d’autres nouvelles ? Oui, de la princesse Bertille qu’il avait aidé à s’enfuir, de la princesse Rose qu’il … n’avait pas su protéger. A cette idée son regard s’est baissé sur ses chaussures, voilé de honte et de tristesse. Oh que la fin aurait pu être bien meilleur s’il avait agi à temps. Il aurait pu … il ne savait pas quoi mais il aurait sûrement pu faire quelque chose pour la garder sous surveillance. Sans relever la tête et dans un murmure, il osa tout de même demander. « Vous devez très certainement avoir plus de nouvelles des autres familles ducales que je n’en ai. Savez-vous comment se portent la princesse Bertille d’Ansemer et la princesse Rose du Lierre-Réal ? Je me souviens que la première est montée en même temps que le jeune Aymeric et la deuxième … je devais la protéger mais je l’ai perdue de vue. » C’est la première fois qu’il le dit, qu’il l’avoue à quelqu’un d’autre qu’à son supérieur lors des faits. La duchesse le jugera-t-il pour cela ? Il n’espère pas … En tête, il a aussi l’image de ce petit brun qu’il a serré contre son torse, réveillant ses instincts paternels enfouis. Qu’est-il devenu ? Il n’en sait rien et ne le saura sans doute jamais.

Laisser de côté les souvenirs, ramener un sourire. Sa duchesse savait si bien le faire. Mais bon sang qu’elle était têtue ! Il n’avait besoin de rien, la boutique de ses parents se portait bien, du côté de son oncle tout était parfait, il vivait à la Caserne entouré de ses camarades, il avait des tenues correctes et pouvait profiter de Patience. « Vous ne voudriez pas mécontenter votre Duchesse n’est-ce pas ? » Placé sur un ton malicieux, il tira un rire à Ewen. C’est qu’elle savait s’y prendre de manière fourbe, la dame ! Bien sûr que non il ne voulait pas la mécontenter, mais il n’avait rien à lui demander. A part une augmentation et une montée en grade à la rigueur … « Loin de moi cette idée, Madame. Mais je n’ai absolument rien en tête à quérir de votre part et n’ai d’un quelconque besoin de rien de plus que ce j’ai actuellement. »
Mais si vous vous avez des idées, n’hésitez pas …
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Message Sujet: Re: Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet   Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet EmptyDim 17 Fév 2019 - 10:48


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Car il ne peut y avoir...



Mes yeux étincelèrent d' une lueur taquine. « Seriez vous un flatteur qui s'ignore ? » un large sourire accompagna ma petite plaisanterie avant que je n’enchaîne. « Je vous taquine rassurez vous, néanmoins, même si je suis une cavalière correcte, je doute de pouvoir me maintenir longtemps sur un dragon. » Je posai un regard curieux sur mon invité : « Parait il que l’entraînement est particulièrement difficile, est ce vrai ? J'imagine qu'il faut une bonne dose de courage pour le subir. » En vérité, je ne pouvais sans doute pas imaginer a quel point cela devait être éreintant. J'avais mesuré durant la guerre, la force et la puissance qu'était les chevaucheurs, je les avais admiré aussi, ils étaient dignes de respect en récompense de l'ardeur et de la dévotion qu'ils offraient a la terre qu'ils défendaient.

L'observant, je me mis a m'inquiéter de ma façon de faire. Mais en existait il une meilleure ? Il évoquait avec justesse les sentiments qui devaient agiter les gens convoqués par leur souverain. Il m'en voyait désolée mais dans sa voix, je ne décelais aucune condamnation. « Il est vrai, j'en conviens, mais acceptez tout de même mes excuses pour l'inquiétude occasionnée. » De plus, il n'avait jamais été dans ma nature de faire preuve de remontrances. Oh je pouvais me montrer ferme et intraitable oui, mais cela ne voulait pas dire que j'aimais cela. Enfin, j'espérais que les inquiétudes d'Ewen s'étaient taries à l'aune de notre conversation.

Et puis je ne résistai pas à évoquer mon secret. Qui bientôt n'en serait plus un évidemment. Etait ce la fierté, la joie ou le bonheur qui me déliaient la langue ? Sans doute un peu de tout cela. Mais je savais pouvoir faire confiance au jeune chevaucheur pour ne point ébruiter cette nouvelle. Du moins, pas tant que la période critique n'était pas passée. C'était cela qui avait retardé notre annonce au Duché, mieux valait être prudent. Le médecin me l'avait conseillé après tout, c'était mon premier enfant, il convenait de faire particulièrement attention. Scrutant les traits du jeune homme, je sus, sans me tromper, qu'il était sincèrement heureux pour nous et cela acheva de me détendre totalement. « Vous m'en voyez ravie. »

Puis, j'abordai malgré la légèreté de l'ambiance, les raisons de ma convocation. Se faisant, je fis resurgir des souvenirs désagréables où la peur n'avait eu de cesse de m'étreindre. Je hochai doucement la tête : « Il est jeune, nul doute que le temps effacera la peur pour ne garder que le plaisir de son premier vol. Encore une fois, remerciez Patience pour moi voulez vous ? » Après tout, les dragons avaient une conscience et un caractère propre, il était donc plus approprié de les traiter avec la déférence offre aux humains plutôt qu'avec l'indolence donnée aux animaux. Doucement, je penchai légèrement la tête sur le côté. « Aux dernières nouvelles, les petites Princesses se portent bien. » L'observant un instant, je continuai : « Vous n'avez aucune raison de vous en vouloir, dans la cohue et la panique, il est facile de perdre un enfant de vue. Ils sont petits et vifs, si je n'avais fermement tenu la main d'Aymeric que se serait il passé ? Il ne sert a rien de trop y penser, Sir Treflet, les enfants sont rentrés dans leur foyer sain et sauf, nous n'avons a déplorer la mort d'aucun d'entre eux. Les Dieux devaient veiller sur eux et j'estime que vous vous êtes montré plus que capable et digne de confiance. Veuillez donc chasser cette culpabilité que je devine dans votre regard. » ajoutais je d'une voix douce et en même temps, impérieuse, comme un reflet du trône que j'avais occupé.

Finalement, j'allégeai l'atmosphère en le taquinant. Etait il possible qu'un être n'ai aucun désir matériel ? Oui sans doute, mais cela ne m'arrangeait guère. Je ne pouvais recommander une promotion quelconque auprès de Lionel. Enfin si, dans les faits, je le pouvais mais je n'aimais pas l'idée d'empiéter sur son terrain. Il était Capitaine, lui seul était le plus a même de récompenser son escouade. Et puis, obtenir mon soutient ne provoquerait il pas plus de mal que de bien ? Je m'enfonçai dans mon fauteuil, me tapotant la lèvre d'un index pensif tout en le fixant du granit de mes iris. « Auriez vous quelqu'un que vous voulez soutenir ? Financièrement ou non ? Une institution qui vous tient a cœur par exemple ? Ou, plus prosaïquement, un équipement neuf ? Je ne connais les besoins d'un chevaucheur hélàs. Mmmh... Désirez vous garder ma faveur pour un moment opportun ? » Là, elle prenait un risque, mais un risque calculé.  
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Message Sujet: Re: Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet   Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet EmptyJeu 21 Mar 2019 - 12:33

La réplique de la Duchesse lui tira un rire « Peut-être, qui sait. Mais sachez que je vois les qualités certaines d’une Chevaucheuse en vous et que je me trompe rarement. » Une grimace déforma légèrement le visage du Chevaucheur. Il se souvenait de ses débuts hésitants, les premiers vols un peu rocambolesques où il avait fallu apprendre à se maintenir solidement tout en restant libre de mouvement sur le dos d’une dragonne qui découvrait les joies d’avoir un cavalier maladroit sur son dos. Dans son esprit il sentit la jeune dragonne sourire. La neige ? Oh ça va, c’était mouillé. L’importance de bien s’harnacher … Eh oh, n’oublie pas que TU t’es loupée à l’atterrissage ! Le regard curieux de la future mère en face de lui le fit passer une main sur son visage pour éviter d’éclater de rire. « Pardonnez-moi, Patience me partageait un de nos premier souvenir catastrophique de vol. Il neigeait, je n’étais pas stable, elle glissait … Enfin, c’est vrai qu’il faut garder son sang-froid et rester sérieux et concentré. Mais Levor et Valda nous en gardent, une fois passée les premières peurs il ne reste qu’un immense plaisir de Chevauche. » Bien sûr il y avait la guerre, il y avait cet apprentissage de l’utilisation de sa magie en selle pour être capable de tuer n’importe quel homme en altitude. Mais il ne le mentionnera pas, car c’est là un côté bien trop sombre de ce si fabuleux métier.

Souriant, le jeune homme pencha la tête un instant. « Vous n’avez aucune excuse à me porter votre Grâce, vous avez agi selon ce qui était préférable pour les circonstances. » Envoyer une missive bien moins officielle aurait pu être bien plus néfaste, aussi bien pour lui que pour elle. Qu’aurait-on pu penser si la lettre avait été interceptée,  bien plus familière entre leur Duchesse et le Chevaucheur souffelien ? Rien qu’à l’idée d’un scandale éclatant, Ewen frémit. Définitivement elle avait bien fait. Bien sûr personne n’était encore au courant que le mariage ducal avait été si fructueux. Les rumeurs n’en auraient été que plus grande si la duchesse lui avait adressé une convocation bien moins formelle.

L’ambiance plus lourde le rappela alors à l’ordre. Il était tout de même rassuré que le jeune Aymeric ne souffre pas d’atroces cauchemars persistants. Quel traumatisme cela devait être pour un si jeune enfant d’être aux prises du naufrage d’un navire si grand, si gorgé de monde et d’en réchapper en urgence par une nacelle improvisée portée par un dragon. Peut-être comme lui il aurait ressenti une certaine euphorie surpassant le drame si à son âge il avait pu connaître les sensations d’un envol dragronnesque. « Je n’y manquerai pas, mais je suis certain qu’elle tiendra le même discours que moi. Nous n’avons fait que notre devoir. » Il ne ressentait pas le besoin de demander son avis à sa dragonne, il savait qu’elle pensait comme lui. Déjà ce jour elle était venue avec d’autres dragons contre l’avis de son Chevaucheur. Une tête dure quand il le fallait, cette Patience. « Vous me voyez rassurez qu’il ne souffre pas trop de cette catastrophe. J’ai confiance en votre jugement lorsque vous dites qu’il saura s’en remettre, il me paraît être un jeune homme de caractère solide. Si par ailleurs un jour il souhaite découvrir les dragons de plus près je pourrai en toucher un mot à mes supérieurs pour l’accueillir à la Caserne. » Il savait peut-être un peu en proposant de faire venir le jeune Aymeric à la Caserne. Lui en serait ravi, mais il n’avait très certainement ni le grade ni la stature nécessaire pour s’occuper d’un enfant aussi prestigieux.

Tout comme il fut rassuré pour le neveu du duc, il le fut pour les princesses lagrane et ansemarienne. Comme elle était douce dans ses propos la tendre duchesse. Ses mots rassurants sans aucun jugement de sa part. Il avait souvent pensé qu’il avait fait ce qu’il pouvait pour assurer sa mission mais la hantise de ce qui aurait pu se passer l’avait tenu de longues nuits en éveil. Il n’avait rien à ajouter à ses propos, Chimène ayant à nouveau raison.

La réponse du Chevaucheur eut l’air de laisser la future mère perplexe. Il avait beau réfléchir, aucune idée ne lui venait en tête. Il ne pouvait pas lui demander de préférer passer commande de tissus chez ses parents, ce serait bien trop malvenus. Enfin puisqu’elle le proposait … « En y réfléchissant, plusieurs choses nous tiennent à cœur, à Patience et à moi. » Maintenant qu’elle avait mis le sujet sur le tapis, il avait bien plusieurs envies. Mais étaient-elles toutes réalisables ? « Je ne saurai arrêter mon choix sur une seule d’entre elle. Peut-être pourriez-vous choisir celle qui convient le mieux dans celles que je vous proposerais ? » Il prenait un risque, Ewen, en proposant une liste de suggestions à la Duchesse. Un faux pas et elle pourrait se vexer. Il ne savait pas trop comment il fallait s’y prendre en général avec les têtes couronnées, leur jargon et leurs manières étaient tellement différentes de ses habitudes. Tu t’en sors bien. Pour le moment … Tu penses que ça peut être une bonne idée ? Je ne suis pas dans sa tête Ewen, mais qui ne tente rien n’a rien. Mais si je la vexe ? Eh bien tu verras, elle est bien assez grande pour te dire quelles sont les limites à ne pas franchir.

Un peu mal à l’aise, le jeune homme passa une langue nerveuse sur sa lèvre, jouant un instant avec ses mains avant de se redresser et de souffler un bon coup pour se lancer. « Avec les derniers évènements, mes parents souffrent un peu de la peur du peuple. Les ventes de tissus à l’extérieur de Souffleciel se font plus rares car plus difficiles à effectuer. Pourriez-vous peut-être les aider d’une quelconque manière ? » Il ne se sentait pas à même de dire directement qu’il pensait à une compensation financière ou un privilège de vente pour le couple ducal. La duchesse prendrait les décisions qui lui sembleraient justes si l’idée lui plaisait. « Ou peut-être quelques choses pour les enfants sans famille ? Je les vois si nombreux sur les routes … » C’était plus compliqué d’agir à ce niveau. Combien étaient-ils ainsi, à profiter de la générosité outreventoise pour le couvert d’une nuit mais vivait au jour le jour ? Et moi ? Quoi ‘’et toi’’ ? Tu vas me laisser avec une selle qui gratte et tes pantalons usés ? Ils sont très bien mes pantalons ! C’est ça oui ! « Patience a l’air de dire que nos équipements commencent à s’user. Les miens sont loin d’être très solides et les siens un peu rêches. Si vous le souhaitez, vous pourriez participer à l’achat d’une équipement neuf, comme vous l’avez proposé ? » Le Chevaucheur venait d’exposer les premières idées qui lui venaient en tête et surtout qui lui tenaient à cœur. Maintenant, le choix était dans le camp ducal.
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Message Sujet: Re: Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet   Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet EmptySam 30 Mar 2019 - 15:13


Chimène & Ewen

Car il ne peut y avoir...



« Vraiment ? Alors me voilà doublement flattée je l'avoue. » Fis je avec un sourire tranquille et, oui, reconnaissant. Peut être était ce le désir presque inconscient de me voir reconnaître quelques qualités. Un défaut que j'avais cru appartenant au passé, noyé dans les limbes de mes douleurs et souffrances désormais apaisées, mais il fallait croire que ce n'était pas tout à fait le cas. Il devait rester au fonds de moi, une petite fille qui espère le regard de ses aînés et la fierté dans les prunelles de son père. Qui sait. Chassant cette impression diffuse, je revins au présent, dardant sur le jeune homme un regard curieux. Je connaissais l'incroyable pouvoir de la télépathie entre chevaucheurs et montures, mais en être témoin était toujours quelque chose de particulièrement fascinant. Je n'avais point le sentiment d'être mise a l'écart pour autant, que l'on se rassure. Ewen avait, dans les iris, cette étincelle d'absence qui ne trompait pas, la même irradiait les regards de ses collègues lorsqu'ils communiquaient avec leur dragon et je souris, amusée. « Et les dieux savent qu'Outrevent ne manque pas de neige ! J'imagine sans peine la scène, cela vous est un souvenir plaisant, je le devine en vous regardant. » Puis, je hochai la tête. «  Est on ivre de liberté là haut ? Comme se plaise a le conter les poèmes ? » Les odes chantées à la gloire de nos héros durant la première guerre m'avaient maintes fois bercée, de même que les récits narrés dans les livres et que je ne me lassais de parcourir, le regard rêveur.

Néanmoins, je pris conscience de mon erreur, du moins, si erreur il y avait, ma visite à la caserne aurait sans doute soulevé bien plus d'encre que ma convocation. Je réprimai un soupir, fort heureusement, il n'y avait aucune offense et cela était tant mieux. Plus détendue, j'annonçais donc la future naissance d'un héritier, si les dieux le désiraient, ou d'une petite princesse, cela nous importait peu au final, mais de manière plus prosaïque, cela rassurerait le peuple outreventois, même si nous devions encore faire preuve de patience.

Las, l'ambiance bon enfant ne pouvait éternellement durer et je m'en voulu presque d'en crever la bulle par des souvenirs tenant plus du cauchemar que du rêve. Nous avions loué les dieux d'avoir préservé nos proches et en particulier Aymeric, je savais a qui je devais une telle bénédiction et c'était précisément la raison de la présence du jeune homme dans mon boudoir. Son inquiétude pour notre jeune prince m'alla droit au cœur et je souris légèrement, le rassurant. Oui notre jeune Aymeric saurait surmonter cette épreuve. « Il souhait devenir aussi courageux et fort que son oncle et Lionel, il franchira cet obstacle avec toute l'obstination de l'enfance. » Non, nous devions remercier les dieux car nous n'avions, au final, subit aucune perte. Surtout pas celle d'un enfant, quelqu'il soit et même si la situation avait été chaotique, je maintenais la confiance placée en ce jeune homme. Il n'était pas un héro, il n'avait pas tous les pouvoirs du monde, il n'était qu'un homme et malgré cela, il avait fait preuve d'un extraordinaire courage et d'une volonté inébranlable. Il était hors de question que la culpabilité ne vienne noyer son regard d'ombres qui n'avaient pas lieu d'être. Du moins, pas a mes yeux.

Aussi dans mon désir, peut être égoïste, de le remercier autrement qu'en mot, je le coinçais malencontreusement. Avais je posé une question auquel il n'y avait aucune réponse ? Non, je refusais de le croire, aussi, taquine et mutine, je poussai mon avantage. Le voyant réfléchir, se tordre les mains, je penchai légèrement la tête, attentive. Ses premiers mots amenèrent un nuage soucieux sur mon front. Il était vrai que la guerre avait crevé le commerce du duché, sauf le commerce d'arme bien évidemment, même nos échanges avec Ibélène s'étaient fortement réduit pour ne pas dire totalement disparus. Je soupirai doucement : « Il est vrai que la reprise de la guerre, même brièvement, a affecté nos liens commerciaux. Je ne peux agir pour un seul, mais il est dans mes projets immédiats de renouer des échanges commerciaux le plus rapidement possible, ce que vous me dites ne fait que confirmer les rapports récents mais la priorité a été de nous ressouder en tant que peuple et de pleurer nos pertes avant toutes choses. Il faut du temps pour rassurer, je le crains.» J'atténuai doucement mes paroles d'un regard. « Mais, ne soyez pas trop inquiet, j'ai bon espoir de voir refleurir notre artisanat. »  La suite me plut immédiatement. N'avais je pas caressé le même rêve en voyant le nombre d'orphelin grandir en Souffleciel ? Combien de famille détruite par la guerre ? Nous ne pouvions traiter le sacrifice de tant de vie par l'indifférence cela était évident. Bien que mes voyages sur les terres aient apportés du réconfort, nous devions assurer nos structures. « Je reconnais bien là votre générosité. Cette idée me plaît beaucoup et, j'ose l'avouer, j'y ai moi même songé alors que je parcourais les routes d'Outrevent en l'absence du Duc, nombre d'orphelinats tombent en ruines par manque de donations ou de soin, surtout dans nos campagnes isolées. C'est un projet de longue haleine mais qui mérite l'attention de tous, il me plaira de le conduire en votre nom. » Bien évidemment, cela demanderait l'aval de Liam et il faudra sans doute discuter du financement, mais j'avais quelques idées pour cela et mon époux sera de bon conseil je le savais.

La demande plus prosaïque de Patience me fit éclater d'un rire léger. « Désire-t-elle une couleur en particulier ? » demandais je avec un air des plus taquin avant de reprendre. « Donnez vos mensurations a Julie, je me chargerais du reste...J'ose espérer que vous n'avez rien contre les paillettes et autre plume d'apparat si ? » mais l'éclat amusé de mes iris prouvait assez que là n'était qu'une taquinerie de plus.  
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Message Sujet: Re: Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet   Car il ne peut y avoir qu'une reconnaissance certaine | Ewen Treflet EmptyLun 15 Avr 2019 - 19:56

Une duchesse Chevaucheuse, ça aurait eu son penchant d’intérêt ! Quoique, mêler une dame à cet univers masculin n’était très certainement pas une bonne idée pour diverses raisons. L’équipement d’abord. Déjà qu’eux-mêmes ne s’imaginaient pas chevaucher en kilt – on dit que c’est très mauvais pour la reproduction et Ewen veut bien le croire – mais les jupons ne devaient pas être bien plus pratiques. Et pour la concentration, bon sang ! Déjà que certains de ses collègues avaient du mal à garder leurs méninges plus de deux minutes sur des instructions simples, une paire de jupons volants auraient tôt fait de les envoyer dans le royaume de Sithis. Pour certains, ce n’aurait pas été une grande perte. Il fallait dire qu’on se demandait comment ils avaient pu intégrer une quelconque caserne. Le besoin de chaire à canon pour la guerre, très certainement. Je te trouve bien mesquin jeune homme. Tu vas pas me dire qu’Eu… Mais laisse-le bon sang, il n’est pas bien futé mais quand même ! Ooooh aller Patience, tu ne vas pas me dire qu’il n’est aussi c…stupide que son dragon ! Je ne te permets pas de parler d’Hydromel comme ça ! Ils vont bien ensemble ces deux-là. Ne pas rire, surtout ne pas rire. C’était mesquin, il fallait l’avouer, mais certains de ces camarades de vol étaient loin d’être des flèches. Au moins ça rendait les entraînements amusants. « Plaisant, je ne sais pas. Enfin tout dépend le point de vue. Sur le coup nous riions beaucoup moins, nous avons eu bien peur. Maintenant il est vrai que cette mésaventure nous fait sourire. Au moins nous en avons tiré quelques leçons. »

La liberté. Oh que oui ils en avaient ! Jamais Ewen ne se sentait aussi libre que lorsqu’il prenait de l’altitude, voyait le monde s’éloigner, devenant aussi insignifiant qu’un brin d’herbe pour un dragon. Frôler les nuages, s’engouffrer dans le vent, suivre les courants, virevolter au-dessus des vagues. Parfois il se demandait ce qu’il aurait été si jamais aucun dragon ne l’avait choisi. Le monde terrestre était bien moins fascinant lorsqu’on le foulait aux pieds. « Ivre est un terme approprié. C’est grisant, cette sensation de planer selon les courants. Enfin si vous n’avez pas le vertige ni peur des cabrioles. » C’étaient ces mêmes poèmes qui l’avaient fait rêver enfant, et il savait désormais à quel point ils étaient proches de la vérité. « Je ne sais pas comment ont pu faire ces poètes pour retracer aussi fidèlement les sensations qu’on peut ressentir là-haut, car même entre nous on a bien souvent du mal à mettre des mots dessus. » Tous les mots de l’univers étaient bien trop faibles pour les caractériser.

Parler des ambitions du jeune prince fit sourire le Chevaucheur. Il avait un certain courage, il fallait l’avouer, pour se relever d’un évènement aussi important. La candeur de l’enfance avait l’air de bien l’aider pour surmonter les choses. « Il a des modèles sûrs autour de lui, le capitaine en est un exemple flagrant. » Le jeune homme n’avait pas besoin de le dire pour que la fierté et l’admiration pour son capitaine soit palpable. Le capitaine de Rivepierre était un modèle pour lui, aussi bien pour ses capacités de chevauche et de commandement que par ses valeurs outreventoises bien ancrées. Oui, il admirait son capitaine et un jour pouvoir réellement travailler en collaboration avec lui serait inespéré. Il le faisait, par l’intermédiaire de son major de division, mais c’était différent.

Ame prévenante, le Chevaucheur savait que la duchesse ferait tout son possible pour rétablir le commerce. Mais elle savait prioriser et elle avait tout à fait raison d’avoir choisi de rassurer le peuple avant tout. D’autres auraient très certainement décidé de refaire l’économie du duché mais pas elle. La jeune femme avait à cœur de renouer avec son peuple et de les aider à remonter la pente. Il en toucherait deux mots à ses parents. Comme tout le monde ils avaient besoin de retrouver espoir, de laisser de côté leur crainte de voir leur commerce s’effondrer totalement pour sourire à nouveau et reprendre de plus bel les livraisons. Ainsi hocha-t-il légèrement la tête, reconnaissant de ses mots. Il ne pouvait pas ne pas être inquiète, lui le roturier qui s’était battu pour atterrir là où il était.

En revanche un franc sourire naquit sur son visage lorsqu’il vu le changement de regard chez la duchesse suite à sa proposition. Ewen aimait les enfants, et s’il s’écoutait il les adopterait tous, même si sa condition ne lui permettrait pas de leur offrir le confort nécessaire. Mais au moins ils auraient une famille. « J’avais l’intime conviction que vous préfèreriez cette option. Le peuple outreventois vous admire, vous savez ? Parce que vous savez être à l’écoute de leurs besoins et faites toujours votre possible pour les aider. Vous êtes comme une mère pour nous tous, je tenais à ce que vous le sachiez. » Le souffelien n’avait pas pour habitude de parler au nom de tous, pourtant il savait que la majorité pensait comme lui. Bien sûr certains voyaient le retour de la duchesse comme l’ultime dénouement d’une trahison qui les laissaient rageux. Mais ils étaient bien peu nombreux, ces dissidents. « Je serai honoré de lier mon nom à ce projet, votre Grâce. »

Le rire de la duchesse était léger, revenu sur la taquinerie. Patience avait eu le don de soulager l’ambiance, de permettre de le sortir de sa gêne face à toutes ces propositions. Maintenant, à son tour de taquiner la dragonne. « Rose. Du rose magnifiquement brillant avec des perles bien rutilantes. » Il ne fallut pas longtemps avec qu’une voix éclate dans sa tête, profondément outrée. EWEN ! Comment tu peux me faire ça ! Tu seras magnifique avec ça, brillante de mille feux. IN-RA-TABLE ! Je n’aurai jamais dû te choisir, ingrat ! Cette fois-ci Ewen ne réussit pas à retenir un éclat de rire, les larmes aux yeux. C’était si bon d’embêter la jeune améthyste. Lorsqu’il reprit son souffle il se mordit la lèvre, un peu gêné et retenant un nouvel éclat de rire. « Pardonnez-moi, votre Grâce. Pas du rose, elle a cette couleur en horreur. Elle est améthyste, si vous avez dans les mêmes tons l’équipement n’en sera que plus discret. Mais un simple cuir naturel nous suffit largement. » La discrétion lorsqu’on chevauchait un dragon était relativement faible, mais si on pouvait fondre l’équipement dans le décor c’était toujours mieux. Des plumes ! Tu ressembleras à un de ces griffons ibéens. Hé ! Je pourrais te faire tomber. Oh oui, je te ferai tomber pour que tu voles. Hein mon petit oiseau. Tel est pris celui qui croyait prendre. Un sourire taquin joua à son tour sur ses lèvres « Patience approuve votre idée des plumes. Mais je ne suis pas convaincu qu’elle soit pratique en chevauche. Mais pourquoi pas un ensemble à paillettes assorti pour nous deux ? Nous brillerons à vos couleurs ! » Quitte à être ridicule, autant l’être à deux !
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