Une invitation inattendue

Avec ses fonctions de baron et de Chevaucheur, il était arrivé quelques fois à Valarr de se rendre de l'autre côté d'Arven, loin de ses terres loin de Faërie même. Cette fois-ci, c'était en qualité de baron de Chantacier qu'il se trouvait dans ce pays étranger, pour débaucher quelque savant et innover au sein de sa baronnie. Si il était globalement contre Ibélène et ses nobles, il avait eu l'occasion, à l'Académie d'entrer en contact avec le Savoir, lui qui était un enfant de la Magie. Et ça l'avait intéressé grandement. Son voyage avait été rapide, Frénésie était un peu énergique en ce moment, elle voulait battre des records de vitesse apparemment. Elle avait même forcé le familier à se cacher dans les replis du vêtement de son mage. D'ailleurs, le cardinal espérait que le retour serait plus calme et qu'ils pourraient un peu profiter du voyage et du paysage...

Quand Valarr était arrivé, il était à quelques distances de sa cible, il ne voulait pas déclencher de crise et Frénésie se hâta de repartir passer le temps seule, à l'abri des regards dans la campagne environnante. Le petit homme avait passé plusieurs heures à rejoindre la ville avec son bagage et à trouver une auberge pour s'y installer quelques jours. Deux journées passèrent, Valarr vaquait à ses occupations, en baron qui cherchait à apporter la prospérité à son petit domaine par des moyens mêlant Savoir et Magie. Mais il avait reçu une missive bien particulière, un mot qui se voulait une invitation. Et invitation où ? Si on avait dit à Valarr qu'il serait, un jour, invité par une princesse d'Ibélène, il n'y aurait tout simplement pas cru, c'était une idée folle.

Et pourtant, il était en route pour la demeure impériale de femme, gêné et sans savoir ce qu'il pourrait bien lui dire, il ignorait le pourquoi de cette invitation étrange et saugrenue. Il hésitait malgré tout. Peut-être n'était-il invité là que pour savoir pourquoi un Chevaucheur se rendait sur les terres des Voltigeurs...Peut-être avait-il déclenché une crise diplomatique sans avoir pensé à mal...? Il espérait vivement que non, il se serait sentit tellement mal vis-à-vis de la jeune Chimène si il lui causait du tord de la sorte et provoquait une dispute entre les deux moitiés d'Arven. Mais pensant à cela, il avait cheminé et se trouvait à la porte, avec la lettre comme preuve qu'il pouvait entrer. On l'introduisit dans l'enceinte impériale et dans un petit salon, probablement fait uniquement pour cela d'ailleurs, agréable mais pas vraiment chaleureux. Et là, Valarr attendait que son hôte passe la porte pour venir à sa rencontre...