A Alfaë, le 10 janvier 1004
A l'attention de Guillaume et de Sixtine d’Ibélène,
empereur et impératrice d’Ibélène
Vos Majestés,
Je profite de l’arrivée de cette nouvelle année, que j’espère pleine de promesses, pour vous féliciter. A la fois pour votre union, que je vous souhaite fort féconde, et pour votre couronnement.
Il est agréable de voir que l’ambition n’a pas de frontières et que les hommes, s’ils savent s’en donner la peine, peuvent accéder aux plus hautes fonctions par le mérite et non pas uniquement par le droit du sang.
Il a maintenant un an que j’ai proposé une trêve entre nos deux empires. Une année difficile, jalonnée de pertes et d’évènements conséquents pour vous comme pour nous. Et je gage qu’une reprise des hostilités ne serait bénéfique pour personne. D’autant que, ces dernières semaines, les dieux semblent avoir détourné leur regard de nous.
C’est pourquoi j’aimerais que nous puissions discuter. De l’avenir. De celui de notre continent. Les hommes ne peuvent rester les bras croisés et risquer de voir le monde s’écrouler sous leurs yeux sans intervenir. Il y a des solutions, que ce soit pour éviter de nouvelles catastrophes, pour contrôler ce qui peut l’être ou pour nous rendre plus forts.
Et je suis certain que vous ne souhaitez en rien réitérer les erreurs du passé. Régner est quelque chose de difficile. Je pense que vous en prenez conscience, tout comme j’ai pu m’en rendre compte lorsque j’ai retrouvé ce trône qui aurait dû m’échoir dès le commencement.
Je fais ce pas vers vous majestés. Et je gage que vous aurez la noblesse de faire de même. Je me tiens prêt à recevoir une ambassade ou à envoyer une si vous le souhaitez. Mieux encore, si vous désirez une rencontre entre nous, je suis certain que cela pourra s’arranger.
En espérant que la raison puisse nous guider là où le chemin semble devenu trop sombre.
Gustave de Faërie
Empereur de Faërie
Baron de la Rive