Nous nous sommes promis de nous écrire, lorsque nous nous sommes séparés en cette fin d’Août. Ainsi donc, j’initie cette correspondance entre nous avec la plume que vous m’avez si gentiment offerte lors de ce dernier séjour auprès de vous.
Tout d’abord, comment vous portez-vous, ainsi que votre frère et les enfants ? (Et Théobald, mais dans son cas je ne me fais que peu de soucis : je le sais perpétuellement en bonne santé et de bonne humeur) Comment se passent les préparatifs de ces célébrations au sein de votre capitale, dont nous avons parlé lors de notre rencontre ? Nous n’avons pu en voir que les prémices — du moins l’ai-je pu. Je sais que bientôt je pourrais y participer en votre compagnie, et croyez-le, j’ai si hâte ! Souffleciel me manque quelque peu : vous savez désormais combien mon attachement envers votre duché est grand. Il me tarde de lui revenir lors d’une prochaine visite.
J’aurai également de nombreuses choses à vous conter, des développements que je ne saurais noter tant je ne suis guère sûr d’avoir les mots. Il vaut mieux que la nouvelle soit annoncée de vive voix : même en écrivant ces lignes, l’émotion encore me prend.
À défaut de pouvoir vous narrer ma vie somme toute inintéressante, je suis extrêmement curieux de savoir comment se porte la vôtre, si d’aventure vous souhaitiez m’en entretenir.
Transmettez mes salutations à toute la famille, si d’aventure vous les voyiez avant moi, ainsi qu’à Théobald. En espérant avoir de vos nouvelles Avec amitié,
Meldred
Correspondances éparpillées
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