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 Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe

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Anaïs Belécu
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Message Sujet: Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe   Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe EmptyLun 14 Jan 2019 - 21:29


Livre IV, Chapitre 1 • Les Labyrinthes de Sithis
Anaïs Belécu & Aaron de Sombreval

Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe

Tournant d'une relation complexe



• Date : 5/09/1003
• Météo (optionnel) : Beau sec
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Anaïs vit mal depuis son départ de Sombreval. Elle vit encore plus mal d'avoir révélé son secret à Serenus à Lorgol. Bilan elle est au plus mal et cherche à s'occuper et à s'épuiser à la tâche en s'entraînant. Tout se déroule pour le mieux jusqu'à ce qu'Aaron la surprenne en plein entraînement. Loin de chez lui, elle libre de toute mission, il est venu le temps de se parler.
• Recensement :
Code:
• [b]5/09/1003[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4471-honte-et-pardon-savoureux-melange-pour-une-relation-complexe#171965]Honte et pardon, savoureux mélange d'une relation complexe[/url] - [i]Anaïs Belécu & Aaron de Sombreval[/i]
Anaïs vit mal depuis son départ de Sombreval. Elle vit encore plus mal d'avoir révélé son secret à Serenus à Lorgol. Bilan elle est au plus mal et cherche à s'occuper et à s'épuiser à la tâche en s'entraînant. Tout se déroule pour le mieux jusqu'à ce qu'Aaron la surprenne en plein entraînement. Loin de chez lui, elle libre de toute mission, il est venu le temps de se parler.

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Message Sujet: Re: Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe   Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe EmptyLun 14 Jan 2019 - 21:31

Cela fait quelques jours que la guerrière est revenue de Lorgol. Déjà qu’elle n’apprécie guère cette ville mais une chose est certaine elle n’y remettra pas les pieds de si tôt. Les semaines se succèdent les unes aux autres et elle accumule les bêtises. Entre ses paroles bien surprenantes envers Aaron et ses révélations à Serenus, la guerrière ne se supporte plus. Elle qui se jure quotidiennement de ne pas vivre avec des regrets se trouve dépassée par un remord constant.

Où est-passée cette guerrière réservée, prude qu’elle était il y a si peu de temps ? Certes, elle gagne peu à peu en confiance mais cela lui cause des torts. Elle doit agir de manière plus réfléchie, maîtriser ses ardeurs alors que son cœur commence progressivement à s’ouvrir sur des sentiments qu’elle ne pensait pas être capable d’éprouver.

Sans un bruit elle sort de chez elle alors que le temps est sec en cette fin d’été. On est en milieu d’après-midi et elle se dirige vers l’Antenne avec la ferme intention d’accepter une mission aussi peu glorieuse soit-elle, tout ça pour s’occuper l’esprit. Après une petite marche, elle parvient à son objectif l’Antenne. Elle salue quelques camarades avant d’arriver vers le tableau. Quelques missions de protection de ci de là mais rien de transcendant. Elle secoue la tête avant de sortir les mains vides.

Elle a réellement besoin de se défouler et d’oublier. C’est donc seule et avec une nouvelle idée en tête que la guerrière oriente ses pas vers l’extérieur de la Volte, à cet endroit précis où elle entraîne son amie Abigaïl. Tiens donc, il faudra bien qu’elle lui parle à l’occasion histoire d’obtenir juste quelques judicieux conseils. Cela ne pourra que aider dans leur relation amicale qui se construit peu à peu.

Après quelques minutes, Anaïs sort de la Volte et fait face à son deuxième chez elle. Ici, elle a appris à se battre avec sa mère, elle s’entraîne en compagnie de ses collègues. Elle touche son arme dans le fourreau et pénètre dans la zone d’entraînement. Des hommes en paille déjà bien abîmés qui le seront bien plus une fois son exercice achevé. Elle sort son épée et commence à opérer quelques mouvements circulaires. Faire tourner la lame au dessus de sa tête, et lâcher tout, sa colère, sa solitude mais aussi la honte qui s’est emparée d’elle. Elle enchaîne et ses mouvements gagnent en puissance. Elle ne sait pas combien de temps cela dure 10 minutes, 15, 30 ? Elle ne ressent pas la douleur dans ses bras ni les épaules puisqu’elle est née pour cela, combattre jusqu’à l’épuisement total.

Elle entend des bruits derrière elle, probablement quelques marchands qui arrivent à la Volte, des brouhahas sans importance qui ne méritent même pas qu’elle se retourne. C’est seulement quelques minutes plus tard qu’elle arrête ce manège et qu’elle se retourne. C’est là qu’elle le voit, cet homme qui l’a quittée, la laissant seule en pleine opération de surveillance aux alentours de chez lui. Que fait-il donc ici à l’observer ? Depuis combien de temps l’observe-t-il ? Ce n’est pas de la colère qui s’installe mais plutôt un malaise profond… qu’elle estompe par un fin sourire.

« Messire ? Aaron ? » prudemment elle ne sait pas comment elle doit l’appeler maintenant… le malaise atteint son paroxysme dans un silence important à l’image de la distance qu’elle garde avec le Chevaucheur.

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Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
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Aaron de Sombreval
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Message Sujet: Re: Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe   Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe EmptySam 26 Jan 2019 - 18:46

Le temps était sec mais pourtant Aaron pouvait sentir la moiteur de ses mains sous ses gants de cuir. Cela n'était sans conteste pas lié à la météo, mais bien à la situation qui le préoccupait, et qu'il s'apprêtait à réparer. Il espérait de tout cœur qu'il ne se trompait pas et que la décision qu'il avait prise serait la bonne, mais il était désormais trop tard pour faire demi-tour. Voila des semaines que le chevaucheur avait tourné le dos à la guerrière sans plus d'explication, la laissant seule avec ses mots. Et il s'en voulait ; il s'en voulait d'avoir agit de la sorte, tel un baroudeur sans principes. Bien sur, il n'aurait pas été capable de prendre une décision immédiate, mais il était certain qu'Anaïs aurait pu le comprendre s'il lui avait expliqué. Au lieu de cela, il l'avait invité à être à l'aise avec lui avant de changer brutalement de comportement et de devenir plus distant qu'il ne l'avait jamais été.

La preuve en était, voila des semaines qu'un silence de plomb régnait autour de lui. Le mage s'était senti incapable de lui envoyer un message ou une lettre, trouvant cela trop futile par rapport à l'importance que revêtait la situation. Il avait donc mis ce temps à profit pour mûrir sa décision, espérant que la guerrière saurait lui pardonner sa dérobade. Il se doutait que le dialogue ne serait pas simple, et le comprenait parfaitement. Le jeune homme espérait seulement parvenir à retrouver une relation saine avec Anaïs. L'issue de cette rencontre qu'il avait planifié de longue date était telle qu'Aaron n'avait cessé de la repousser encore et encore, remettant sans cesse sa décision en jeu. Les conséquences du choix qu'il ferait - ou qu'ils feraient ensemble - pourraient sans nul doute faire basculer sa vie, et il avait compris que c'était là sa plus grande crainte. Néanmoins, il ne souhaitait plus vivre bridé comme il avait jadis eu l'impression de l'être ; le chevaucheur n'aspirait qu'à profiter de ce qu'il aimait, sans avoir à se soucier du poids de la bienséance.

Il était donc parti de bon matin, quelques jours auparavant, en direction de La Volte. Pour se faire plus discret - ou tout du moins éviter de trop se faire remarquer - il avait décidé de voyager à cheval, sans qu'Héritage accepte pour autant de le laisser seul. Son dragon l'avait donc suivi de loin, et vadrouillait dans les environs tandis que le mage franchissait les portes de la ville. Se rendant directement au quartier principal des guerriers, il demanda où il pouvait trouver la dénommée Anaïs, ce à quoi un guerrier - du moins ce qui y ressemblait - lui expliqua que la jeune femme était passé il y a peu, mais qu'elle n'était pas là. Néanmoins, une de ses collègues ajouta qu'elle était sans doute partie s'entraîner. Quelques détails sur la direction à prendre plus tard, Aaron fit demi-tour pour revenir sur ses pas et ressortir de la ville. Suivant les indications de la guerrière, il parvînt au lieu où les guerriers semblait s'entraîner. Ça et là, des ballots de paille et des mannequins en bois servaient à délimiter et à recevoir les coups.

Parcourant le terrain des yeux, Aaron ne mit pas longtemps à repérer Anaïs, sa chevelure de feu flamboyante reflétant le soleil. Elle enchaînait les coups et les parades contre un ennemi imaginaire, concentrée sur sa cible. Arrêtant son cheval, le mage resta là à l'observer esquiver et attaquer dans ce qui ressemblait à un ballet mortel. Lui n'aurait pas été capable de rivaliser, il en était presque certain. Quand enfin la jeune femme se retourna - sans doute attirée par le brouhaha des marchants passant non loin de là - Aaron croisa son regard perplexe devant sa venue. « Messire ? Aaron ? » Pour autant, elle ne fit pas un pas vers lui, et l'ambiance se fit pesante. Néanmoins, le chevaucheur savait que c'était à lui de faire le premier pas, aussi difficie cela puisse t-il être. Mettant souplement pied à terre, il mena son cheval par la bride et la rejoignit : « Anaïs. Aurais-tu quelques minutes à m'accorder ? Je souhaiterai te parler. » Ce faisant, il posa son regard brun dans celui de la guerrière, espérant de tout cœur qu'elle accepterait.


Dernière édition par Aaron de Sombreval le Jeu 31 Jan 2019 - 18:13, édité 1 fois
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Anaïs Belécu
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Message Sujet: Re: Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe   Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe EmptyDim 27 Jan 2019 - 12:56

Elle reste sans voix Anaïs de le revoir lui, ici, à cet instant, précisément maintenant. Elle venait de se donner à fond dans un entraînement censé la détendre et la vision de cet homme la trouble complètement. Son épuisement contraste avec cette envie de comprendre pourquoi il se trouve face à elle. Elle ne s’y attendait pas du tout la guerrière. Son corps ne bouge pas alors qu’elle tient encore son épée dans la main. Elle ne le quitte pas du regard alors qu’il s’approche d’elle avec son cheval. Toute aussi mal à l’aise soit elle, Anaïs ne parvient pas du tout à baisser les yeux son regard plongeant dans celui du chevaucheur. Elle contrôle le tremblement qui s’emparait de sa main en se mordant l’intérieur des joues. Elle doit garder contenance, ne pas perdre pied, ce serait honteux pour elle de se comporter de la sorte.

En voyant le cheval, elle comprend pourquoi elle ne l’a pas entendu arriver. Il a préféré rejoindre la Volte à pieds et non pas à dos de dragon. Cela va sans dire qu’un atterrissage de dragon l’aurait tiré de son travail avec les créatures de paille.

A l’instant où il la questionne, elle reste sans voix juste quelques secondes avant de finalement détourner les yeux pour regarder au-delà d’Aaron. Elle préfère s’assurer que d’autres guerriers ne sont pas là à observer la scène. Il faut dire que l’on voit rarement Anaïs en compagnie d’un homme surtout en période de repos. Les ragots vont vite et cela l’ennuierait de devoir faire taire précocément une rumeur infondée. Elle sourit avant de prendre l’épée et de la ranger dans son fourreau. Elle s’éloigne de quelques pas afin de récupérer son paquetage et répond au Chevaucheur

«  Bien entendu je suis de repos aujourd’hui je suis toute à toi » elle grimace sous ses mots un peu trop directs « Manière de le dire hein » en se relevant et le regardant à nouveau.

« Suis moi » dit-elle en se rapprochant de son propre cheval. Elle ne veut pas l’emmener chez elle encore moins à la taverne ou dans un autre lieu propice à ce que leur discussion soit entendue par on ne sait quelle personne. Rapidement, elle se met en selle et attend que l’homme ne la rejoigne. Elle n’a guère envie de s’arrêter et de discuter yeux dans les yeux non elle veut lui proposer une promenade de ce qu’il y a de plus sympathique pour les occuper.

Elle ne peut s’empêcher de se poser des tas de question. Pourquoi est-il revenu ? Ici-même en plus ? Pourquoi alors qu’il l’a pour ainsi dire laissée seule avec ses remords de mots bien maladroitement utilisés à son égard lors de la surveillance du domaine. Elle s’en veut, et ce depuis des semaines, car elle a peur de le perdre en tant qu’ami. Malgré tout, depuis son passage rapide à Lorgol, elle a compris qu’elle s’en veut surtout car son cœur lui témoigne autre chose envers cet homme.

D’un claquement de langue elle part dans un trot léger suivie par Aaron qui ne devrait pas tarder à se mettre à ses côtés. La mâchoire de la guerrière est crispée comme ses mains sur les rênes de Constant. Le cœur de la jeune femme ne cesse de battre à tout rompre dans sa poitrine alors qu’à son tour elle pose une question juste une

« Pourquoi ? »

Ce mot recouvre toutes ses peurs, ses demandes inavouées. Après elle y verra plus clair, ils y verront plus clair… ou peut-être pas.
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Aaron de Sombreval
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Message Sujet: Re: Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe   Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe EmptyJeu 31 Jan 2019 - 18:13

Elle le dévisage, la guerrière, son épée toujours à la main. Le chevaucheur ne sait sur quel pied danser intérieurement, pourtant il tente de ne rien laisser paraître, sans doute comme elle le fait elle-même. Néanmoins, la jeune femme finit par sourire légèrement avant de ranger son épée dans son fourreau :« Bien entendu je suis de repos aujourd’hui je suis toute à toi. Manière de le dire hein, suis moi. ». Il soupire intérieurement, Aaron. Au moins n'a t-elle pas l'air complètement braquée. S'ils pouvaient dialoguer, alors une partie du travail était déjà bien avancée. Se dirigeant vers son cheval, elle se mit en selle aussi le mage fit-il de même, pressant les flancs de son cheval pour qu'il rejoigne son compagnon.

Une fois qu'il fut à ses côtés, Anaïs poussa son cheval au trot. Souhaitait-elle s'éloigner ? Peu importe, il la suivrait, il n'était pas vraiment en mesure de négocier, et mettre de la distance avec la ville leur permettrait d'être plus tranquille, ce qui n'était pas pour lui déplaire. « Pourquoi ? » Sa voix est tendue tandis que la question fuse, directe et sans fioritures. Bien sur, il aurait dû s'y attendre. Le chevaucheur hésita quelques instants ; il ne savait pas quoi lui dire. Et puis, finalement, il se décida à lâcher ce qui lui semblait le plus honnête possible : « J'ai eu peur. » Sa voix était basse, presque froide, pourtant il n'en était rien. L'aîné des Sombreval réalisait simplement que c'était là la stricte vérité. Ses mains se crispèrent - faisant encenser son cheval - tandis qu'il ajoute d'une voix légèrement tendue : « J'ai peur, Anaïs, parce que tout ça est inconnu pour moi. J'ai peur parce que je ne sais pas quel est le bon choix, et j'ai peur de ce qu'il pourrait advenir si mon père l'apprenait. » Aaron n'avait pas tourné la tête, ne cherchant même pas à croiser le regard de la jeune femme. C'était quelque chose de difficile pour lui que de se livrer aussi ouvertement, même avec Anaïs. Il se sentait si vulnérable à cet instant qu'il avait presque envie de faire demi-tour et de faire comme si tout ça n'avait jamais eu lieu, mais alors il ne résoudrait pas le problème et se maudirait jusqu'à la fin de sa vie, il le savait.
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Message Sujet: Re: Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe   Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe EmptyJeu 31 Jan 2019 - 22:47

Anaïs a bien compris que le Chevaucheur se trouve mal à l’aise à son égard. Elle est surprise de son comportement pour le moins singulier et ne manque d’esquisser un sourire lorsqu’enfin elle le voit se détendre. C’est sans arrière pensée qu’elle l’invite à la suivre pour s’éloigner de la Volte. Elle est chez elle, dans son duché, alors qu’à l’inverse l’homme se retrouve dans des terres inconnues, loin de chez lui, de se famille. Malgré tout, la guerrière n’en oublie pas sa rancune Ce qu’il y a de sûr c’est que cette dernière est pour le moins tenace. Elle n’oublie pas les talons tournés de celui qu’elle considère jusqu’à présent comme son ami. Elle a besoin de lui sans réellement savoir pourquoi et est bien décidée à lui faire comprendre par un mot, une question  englobant toutes ses interrogations.

Elle habituellement si réservée se sent pousser des ailes à mesure que le vent caresse ses joues. Son regard effleure l’horizon ne cherchant pas à saisir celui du Chevaucheur. Elle pourrait presque le sentir se crisper sur les rênes de sa propre monture si elle détournait, si ce n’est un seul instant, ses yeux sur l’ombre qui est présente à ses côtés. Une seconde, elle va pour regarder le ciel comme cherchant une autre ombre, une autre monture de l’homme à ses côtés. Il est bien surprenant qu’il ne soit pas venu sur le dos de son Dragon mais qu’il soit venu sans est fort probablement inenvisageable.

Ce faisant les deux cavaliers se rapprochent d’un étang. Ils n’ont parcouru que quelques mètres parmi les champs mais l’étendue d’eau est visible un peu plus loin  et elle le désigne du menton avant qu’il ne réponde à ses questions. Elle veut l’emmener là bas au bord de l’eau. Elle aime y passer des instant seules son visage se reflétant dans l’eau. Il lui a fait découvrir les plaines de Sombreval, à son tour de faire découvrir la richesse de Cibella.

Les réponses qui suivent sèment un trouble manifeste en Anaïs. Elle ne pensait pas qu’il serait si honteux. Elle entend sa peur et cet aveu conduit la guerrière à arrêter sa monture alors qu’ils sont encore fort éloignés de leur destination. Elle qui se refusait à le regarder tend la main vers le cheval d’Aaron l’invitant à s’arrêter également. Elle lève son visage vers celui du Chevaucheur et balbutie avec peine

« Je ne pensais pas que… » ; Anaïs est mal à l’aise à son tour d’avoir plongé cet homme dans un désarroi bien plus profond qu’elle ne l’aurait même pensé. Elle ne sait pas ce qu’elle doit faire ni même dire et ajoute bien maladroite « Je ne t’ai rien demandé, j’ai peut-être espéré autre chose ; je voulais juste ton amitié mais je… » la guerrière ne maîtrise plus rien et n’assume pas du tout ce que son cœur cherche à lui faire comprendre « En tant qu’héritier d’un comté je comprends que ton père soit suspicieux quant aux relations que tu entretiens surtout vis-à-vis des étrangers à ta région encore plus quand on connaît les rapports entre nos deux duchés ». Les femmes sont tellement vues différemment chez lui. Doucement Anaïs regarde à nouveau l’horizon « Permets moi de m’excuser si j’ai été maladroite, je ne veux pas m’imposer à toi ni à ta famille en tant qu’amie si cela ne te sied pas » son cœur se serre et ses yeux sous plissent sous la douleur d’un aveu qu’elle ne fait pas.

Elle se doit de contenir ces mots qu’elle a envie d’hurler, de contenir cette révélation qu’elle brûle de lui crier. Elle pense à cet homme depuis peu, son cœur se serre à l’idée qu’il ne s’éloigne sans même comprendre pourquoi, ses mains se serrent un peu plus sur les rênes de Constant rien que d’imaginer qu’à nouveau dans quelques heures il tournera les talons pour peut-être ne plus jamais revenir.

Malgré tout elle avoue ce qu’elle ressent aussi maladroitement qu’innocemment « Je ne sais pas ce qui me pousse vers toi Aaron, je suis toute aussi maladroite que toi ce qui fait de nous deux personnes pour le moins débutantes » elle lui sourit pour la première fois depuis quelques minutes « Je tiens à toi comme je te l’ai dit la dernière fois mais je ne veux pas m’imposer si cela te met dans une situation délicate vis-à-vis de ta famille ce n’est pas mon souhait de te plonger dans un désarroi encore plus profond » oh oui elle tient à cet homme mais elle tient aussi à son amitié et elle ne veut pas la mettre en péril pour des sentiments aussi récents et infimes soient-ils… Mais pourquoi se met-elle toujours dans de telles situations ? Pourquoi la vie n’est pas simple ? Elle soupire sous cette remarque qu’elle conserve pour elle-même alors que d’un claquement de langue elle invite les deux montures à repartir d’un pas léger.
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Aaron de Sombreval
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Message Sujet: Re: Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe   Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe EmptyDim 10 Fév 2019 - 20:12

A peine eut-il finit ses aveux que la guerrière stoppa sa monture. Levant les yeux vers elle, Aaron la vit lui tendre la main pour l'inciter à s'arrêter à son tour. Fermant les doigts sur ses rênes, il obéit donc à l'ordre implicite de la jeune femme, attendant la suite sans être en mesure de prédire ses prochains mots.« Je ne pensais pas que… ». Il la vit hésiter, avant qu'elle lui explique ouvertement la situation. Au moins comprenait-elle les difficultés engendrées par son statut, même si cela ne faisait pas tout. « Permets moi de m’excuser si j’ai été maladroite, je ne veux pas m’imposer à toi ni à ta famille en tant qu’amie si cela ne te sied pas ». Le chevaucheur la vit plisser les yeux tandis qu'elle s'exprimait à son tour. Sans nul doute, ses derniers propos provoquaient chez elle une réaction qui lui déplaisait en partie, mais quelle était elle ? Le jeune homme aurait souhaité le savoir, néanmoins il ne préférait pas s'avancer à deviner ce genre de chose. La situation requerrait de l’honnêteté et de la franchise quant au cœur du problème, le reste viendrait en temps voulu, si tel devait en être le cas.

Il voit ses mains se crisper à son tour, signe qu'elle n'est pas plus à l'aise que lui. Comme ils ont l'air fin, les deux amis. Un sourire se dessine enfin sur ses lèvres tandis qu'elle ajouta d'une voix calme : « Je ne sais pas ce qui me pousse vers toi Aaron, je suis toute aussi maladroite que toi ce qui fait de nous deux personnes pour le moins débutantes. Je tiens à toi comme je te l’ai dit la dernière fois mais je ne veux pas m’imposer si cela te met dans une situation délicate vis-à-vis de ta famille ce n’est pas mon souhait de te plonger dans un désarroi encore plus profond. » Et comme si de rien n'était, elle claque de la langue pour inciter sa monture à se remettre en route. Aaron reste immobile. Son regard ne quitte pas la chevelure rousse de la jeune femme, qui oscille au rythme du pas de son cheval. Il est là désormais, l'instant crucial où il doit faire son choix. Il a compris qu'Anaïs ne lui tournerait pas le dos, quoi qu'il fasse, et qu'il peut choisir.

Pour autant, si la glace est brisée, le chevaucheur a l'esprit agité tandis que les secondes s’égrainent. Il ne sait pas ce qu'il veut pour Anaïs et lui ; une simple amitié ou une relation différente et plus intime ? Il a le choix, et c'est un luxe qu'il ne s'attendait plus à avoir depuis bien des années. Aaron est partagé, divisé entre sa vie passée, celle où Outrevent et le domaine, l'honneur et son statut passent avant tout, et sa vie future qui n'est pour le moment rien d'autre qu'une simple page blanche. Son statut de chevaucheur n'entrait pas en jeu, mais c'était sans doute la seule chose qui resterait immuable, quel que soit son choix. S'il choisissait de rester sur une voie déjà connue et de conserver une amitié solide avec la guerrière, alors les choses ne changeraient pas réellement. Il continuerait de tenir son rôle de chevaucheur en aidant son père, jusqu'au jour où il lui faudrait annoncer à ce dernier qu'il renonçait à ses droits d'héritier. La suite, il ne la connaissait pas. Il ne pouvait prédire la réaction de son père. Et si celui-ci refusait ? Le mage serait-il en mesure de défendre sa position ? Pour rien au monde il ne souhaitait abandonner la chevauche, et la gestion d'un manoir demandait plus que quelques heures par semaine.

Ou alors, Aaron pouvait choisir Anaïs. En faisant ce choix-là, il savait d'ores et déjà que la stabilité familiale volerait en éclat et que son père serait furieux. Anaïs n'avait rien d'un parti intéressant pour l'aîné des Sombreval, et en poursuivant sa relation avec elle, le chevaucheur serait rayé de la famille. Il était certain que ça serait un déchirement pour lui de perdre un pan entier de sa vie, mais au fond, le jeune homme venait de comprendre que c'était la seule décision qu'il puisse prendre. Il était las de faire semblant, las de cacher à son père que ses centres d'intérêts étaient à l'opposé des siens. Aaron aimait sa famille plus que bien d'autres choses, mais il n'était plus certain d'être capable de les faire passer avant tout. Il en avait assez d'être brimé et de devoir faire valoir l'honneur avant tout. Il aimait Outrevent, ses paysages et ses ressources, mais il ne supportait plus ses habitants et leur sens du devoir. Qu'il était laid, l'enfant qui crachait sur son duché. Le jeune homme s'était souvent demandé pourquoi il n'était pas comme les autres, pourquoi il n'était pas fier et heureux de succéder à son père et pourquoi la vie lui semblait pâle et monotone en l'absence de la magie là où les autres garçons de son âge n'aspiraient qu'à une vie remplie de richesse et de gloire. Il était temps de faire voler le masque en éclat, désormais. « Je t'aime, Anaïs. » Sa voix s'était élevé au milieu du silence tandis qu'il se tenait là où la jeune femme l'avait laissé un instant plus tôt. « Je crois que ... je t'aime » Il se sentait maladroit, le cœur battant à tout rompre tandis qu'il venait de faire pencher la balance. Pourtant, Aaron se sentait plus vivant qu'il ne l'avait jamais été.

[ :hihi: ]
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Message Sujet: Re: Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe   Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe EmptyVen 15 Fév 2019 - 19:05

La guerrière ne pensait pas avoir rendu Aaron si mal à l’aise. Elle ne comprenait pas non plus la raison de son brusque retour. Elle aimerait comprendre l’inavouable mais n’y parvient pas. La jeune femme est proche de sa famille et cela serait une tare si elle imposait à ses amis de se brouiller avec ceux qui vraisemblablement sont à l’origine de la naissance de chacun. Elle lutte contre cette envie de lui avouer ce malaise qu’elle ressent vis-à-vis du chevaucheur tout simplement parce qu’elle ne parvient pas exprimer ce qu’elle ressent en son for intérieur.

Elle rougit face à ces pensées bien nouvelles et c’est non sans surprise qu’elle constate que l’homme ne la suit pas. A son tour elle arrête son cheval comme guidée par l’instinct que s’il la rejoint ce sera maintenant. Elle ne sait pas si elle est prête une fois de plus à le voir tourner le dos et repartir avec comme simple image la poussière sous les sabots de son cheval. Malgré tout le visage de la guerrière se détourne au moment où il rompt le silence pesant qui s’était installé. Elle reste sans voix aux mots de l’homme, reste stoïque comme si une chape de plomb venait de s’abattre sur elle.

L’amour, un mot bien nouveau qu’elle ne sait pas du tout définir en ce qui la concerne. Il l’aime ? Elle ? Une simple guerrière ? Il est fils de Comte et elle n’est qu’une simple habitante du peuple… comment cela pourrait-il être simplement humainement possible ? Elle est perplexe et frappée de plein fouet par une vérité criante qui forcément va déranger dans les auberges les jours, les semaines à venir. Son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine alors qu’elle ne quitte pas Aaron du regard.

Un fin sourire s’installe sur ses lèvres alors qu’elle le rejoint non sans une certaine frilosité. Ses mains tremblent au moment où elle s’arrête à son niveau. Que peut-elle bien dire à cet homme qui est prêt à quitter sa famille, son héritage pour elle ? Ils ne se connaissent que peu mais leurs rencontres ont été jusqu’alors fortes en émotions positives. Une fois elle a éprouvé ce besoin lancinant de le protéger pendant l’épidémie. Elle lui avait même mis une couverture sur lui alors qu’il délirait. Elle avait agi de la sorte avec chacun des malades mais l’échange de regard doux qui s’était produit à cet instant l’avait touché.

Puis il y avait eu ces retrouvailles lors de l’escorte de chiens de berger où les mots s’étaient succèdés aux autres ; une reconnaissance, une découverte de Sombreval pour Anaïs mais une franche camaraderie qui s’annonçait entre les deux avant un buffet inoubliable avec son père.

Puis cette dernière mission où elle avait commencé à ouvrir son cœur qu’elle s’obstine jusqu’alors à ne pas écouter et l’attitude pour le moins ingrate d’Aaron qui l’avait ignorée. Oui il avait eu peur, à juste raison et elle comprenait maintenant son attitude.

« Moi aussi je t’aime ; je ne sais pas ce que c’est l’amour encore moins pourquoi toi plutôt que quelqu’un d’autre mais ton amour des terres, ta réserve naturelle font que je me sens étrangement proche de toi ; tu n’es pas de ceux qui fanfaronnent ou je n’ai peut être pas encore perçue cette parcelle de toi mais je t’aime tel que tu es et ce dès … » elle a envie de dire dès cette épidémie, dès que sa main a pris la sienne alors qu’il grelottait mais elle ne veut pas éveiller de douloureux souvenirs.

« Rapprochons nous de l’étang veux tu histoire que nos chevaux s’abreuvent » elle invite à nouveau l’homme à la suivre jusqu’à l’étendue d’eau. Elle descend de cheval et laisse Constant boire à quelques mètres d’elle. Debout, elle regarde devant elle les bras pliés et elle frissonne d’une nouvelle inquiétude

« Mais j’ai peur Aaron moi aussi que tu ne regrettes si tu t’engages à mes côtés ; quitter ta famille, ton héritage ; ton père ne m’acceptera pas je le sais c’est un fait » elle se retourne faisant face à l’homme pour la première fois n’osant prendre si ce n’est une seule main « Es tu seulement prêt à tant de sacrifices ? » une question qu’il est légitime pour elle de lui poser ; elle ne veut espérer une idylle sans lendemain, elle ne veut pas courir de risque inutile ou rêver de merveilles qui ne seront qu’illusions temporaires. Elle aime cet homme c’est un fait, mais elle aime sa vie de guerrière, de femme, de Cibellane et ça elle n’est pas du tout prête à le mettre de côté, elle a bien trop mis de temps à choisir ce chemin qui est désormais le sien.
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Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
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Aaron de Sombreval
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Message Sujet: Re: Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe   Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe EmptyVen 22 Fév 2019 - 22:32

Les maintes moites et les muscles tendus, Aaron ne quittait plus Anaïs des yeux, cherchant à déceler le moindre tressaillement, la moindre mimique qui lui indiquerait ce qu'elle pensait. Pourtant, la jeune femme resta impassible, comme figée dans le temps. Malgré tout, un sourire finit par se dessiner sur ses lèvres, brisant la glace. Remettant sa monture en route, elle fit demi-tour et le rejoint là où il s'était arrêté, encore terrifié par ce qu'il venait de se passer. « Moi aussi je t’aime ; je ne sais pas ce que c’est l’amour encore moins pourquoi toi plutôt que quelqu’un d’autre mais ton amour des terres, ta réserve naturelle font que je me sens étrangement proche de toi ; tu n’es pas de ceux qui fanfaronnent ou je n’ai peut être pas encore perçue cette parcelle de toi mais je t’aime tel que tu es et ce dès … ». Dès quoi ? Le chevaucheur n'en sut pas plus, mais pourtant cela lui suffisait amplement. Il ne s'était pas trompé sur leurs sentiments réciproques, et Anaïs semblait heureuse qu'il se soit dévoué à lui avouer ses sentiments. Rien n'était jamais facile pour eux dont l'honneur et la réputation comptait pour beaucoup dans leur vie professionnelle.

La guerrière l'invita à se rapprocher de l'étang. Ce faisant, elle descendit de son cheval et le laissa boire tandis qu'elle regardait droit devant elle, les bras croisés. L'aîné des Sombreval fit donc de même et s'approcha de l'eau pour laisser sa monture se désaltérer. « Mais j’ai peur Aaron moi aussi que tu ne regrettes si tu t’engages à mes côtés ; quitter ta famille, ton héritage ; ton père ne m’acceptera pas je le sais c’est un fait. Es tu seulement prêt à tant de sacrifices ? ». Etait-ce donc cela qui la faisait frissonner ? La peur qu'il regrette ? Qu'il lui reproche d'avoir perdu tout ce qu'il avait par sa faute ? Et tandis qu'elle se retournait pour lui prendre doucement la main, le chevaucheur songeait que, jamais, il ne pourrait lui reprocher le choix qu'il avait déjà fait avant même de l'avoir rencontré. Au contraire, elle semblait même être la solution, l'espoir qu'il attendait depuis des années. Alors il plonge son regard dans le sien tandis qu'il attrape sa seconde main et les tiens fermement mais avec douceur : « Sache que jamais, au grand jamais je ne te reprocherai quoi que ce soit quant à ma famille. J'ai fait mon choix en toute connaissance de cause, et je sais ce qu'il m'en coûtera. Mais cela fait bien longtemps que ma décision est prise, et tu n'en es en rien responsable. »

Tenant les poings de la jeune femme serrés dans les siens, Aaron ne détachait pas son regard de celui d'Anaïs. Il avait parfaitement conscience des conséquences que son choix engendrerait, et si certaines le peinaient, il estimait que les autres en valaient la peine. Il réalisait seulement que sa vie allait prendre un tout autre aspect, et qu'en acceptant de vivre avec lui, Anaïs en subirait également les conséquences. « Je me dois de te poser la même question, Anaïs. Si tu acceptes de vivre à mes côtés, tu accompagneras un Outreventois qui a renié sa famille et trahi son honneur. Tu sais ce que cela signifie ; je ne serai pas toujours bien accueilli, et ce malgré mon statut de chevaucheur. Les rumeurs iront bon train également, et elles ne seront pas toujours faciles à entendre. En as-tu conscience ? » Le mage espérait qu'elle accepterait de passer outre ces désagréments pour partager sa vie, mais il ne pourrait lui tenir rigueur d'un refus. Il savait à quel point l'image et l'honneur comptait en Faërie - et tout particulièrement en Outrevent - et avait parfaitement conscience que cela lui compliquerait bien trop souvent la vie.
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Anaïs Belécu
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Message Sujet: Re: Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe   Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe EmptyMer 27 Fév 2019 - 23:37

Anaïs tente de rester de marbre alors que son cœur pourrait bondir en dehors de sa poitrine. Elle a le vertige de l’évidence qui apparaît sous ses yeux. Oui il l’aime, elle l’aime mais qu’est ce qu’il y a de si compliqué à cela ? Elle ne sait pas trop comment réagir, comment faire pour laisser juste ses inquiétudes s’envoler. Elle a envie pour la première fois d’abandonner toutes ses questions et de tomber dans les bras de cet homme, ce premier homme qui s’intéresse à elle.

Au-delà de sa position de noble, au-delà de sa position d’outreventois, elle a vu l’homme qu’il était. Mais lui a-t –il vu la frilosité de la guerrière et ce manque de confiance cruel qu’elle a en elle ? Depuis toute à l’heure quand il l’a surprise au terrain d’entrainement elle est une autre personne. Elle est mercenaire, cette identité qu’elle s’est forgée et qu’elle bataille à maintenir. Au fond d’elle-même Anaïs n’a toujours été que cette enfant perdue regardant une caravane passer. Ce jour là cette caravane a emporté avec elle ses rêves d’enfant et elle est devenue guerrière, mercenaire à l’image de ceux qui escortaient le noble.

Elle frissonne lorsqu’Aaron prend ses mains. Son regard saisit les mains jointes alors qu’il les serre. Elle entend ses mots, son inquiétude légitime faisant écho à la sienne. Anaïs a du mal à comprendre ce choix au prime abord. Il voulait donc refuser l’héritage ? Dans ce duché de l’honneur autant dire que cette attitude serait bien mal considérée. Rajoutons à cela une union avec une guerrière Cibellane et le vase  déborde. Elles sont larges les épaules d’Anaïs mais le seront-elles assez à l’avenir ?

Elle reste là un court instant avant de relever les yeux. Elle sourit à l’homme qui lui fait face sentant une nouvelle force l’habiter. L’amour c’est probablement cela qui va les aider à faire taire les mauvaises langues. Sa lame serait presque prête à taillader l’individu qui oserait les menacer de quelque manière que ce soit. Malgré tout Anaïs a un code de conduite, elle n’agira pas de manière inconsidérée pouvant mettre en péril ses missions ou même son avenir au sein de la Guilde. Elle apprendra à vivre avec et répondra par un sourire aux remarques désobligeantes.

A son tour elle prend la parole d’une voix adoucie et posée « Quand vient le moment de faire un choix c’est toujours compliqué encore plus quand il concerne sa famille ; il aurait été légitime que tu m’en veuilles si tu ne l’avais pas préalablement fait » elle pourrait lui poser la question du pourquoi mais il semble qu’ils auront des années pour en parler, pour se découvrir.

Elle enchaîne se rapprochant juste un peu de cet homme qui s’est confié encore un peu plus à elle. Il se livre complètement, l’homme taciturne, si peu empreint au long discours. Il a percé cette coquille dans laquelle il se cachait et elle sourit « Quand bien même nous aurons des remarques et alors ? Quand bien même les rumeurs circuleront et alors ? Je t’aime Aaron, oui, pour toi et non pas pour ta stature de noble encore moins celle de chevaucheur ; tu aurais très bien pu ne jamais revenir, faire ce choix comme tu me l’as dit de renier ton héritage mais ne pas revenir vers moi » elle continue  faisant passer ses doigts entre les siens que les mains se croisent paume contre paume «  Mais tu es venu tu as franchi les frontières de ton duché pour me retrouver, pour cela je serai fière d’être à tes côtés de te soutenir dans tes instants de doute, de faiblesse, de te soigner quand tu rentreras blessé ; ici les femmes sont vues différemment de chez toi, ce sera très dur pour nous deux de concilier cette vision si différente mais je t’apprendrai comme toi tu m’apprendras ».

Ils sont bien étranges ces mots mais elle a besoin de le rassurer comme se rassurer elle-même de cette décision qu'ils semblent prendre. L'instant s'arrête alors qu'elle ne le quitte pas des yeux, tremblotante angoissant soudainement de ce qui risque d'arriver dans les minutes qui suivent. Elle n'a pas appris la guerrière les gestes qu'il faut faire et elle est bien honteuse de se trouver ainsi démunie face à cet homme dans les bras duquel elle a simplement envie de se retrouver simplement elle-même.
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Message Sujet: Re: Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe   Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe EmptyJeu 7 Mar 2019 - 20:12

Pendant quelques instants, Anaïs conserva les yeux baissés, comme si elle n'osait pas le regarder en face. Avait-elle peur ? Lorsque enfin elle releva les yeux pour croiser le regard du chevaucheur e, lui souriant, ce dernier sentit un immense soulagement s'emparer de lui. Ils avaient fait le plus dur, il en était presque sur. Avouer les choses, craindre la réaction de l'autre, c'était tant de soucis qui l'avaient occupés pendant des nuits ! Et voila qu'il en était libéré. Bien sur, il y en aurait d'autres, mais pour l'instant, il se sentait bien plus libre et léger qu'il ne l'avait été depuis longtemps. « Quand bien même nous aurons des remarques et alors ? Quand bien même les rumeurs circuleront et alors ? Je t’aime Aaron, oui, pour toi et non pas pour ta stature de noble encore moins celle de chevaucheur ; tu aurais très bien pu ne jamais revenir, faire ce choix comme tu me l’as dit de renier ton héritage mais ne pas revenir vers moi. ». La guerrière s'était rapprochée de lui, comme pour profiter un peu plus du moment. Elle croisa ses doigts contre ceux du jeune homme tandis qu'elle continuait de parler, arguant que le futur ne sera pas simple mais qu'ils apprendraient ensemble. Ils le feraient, et Aaron en serait heureux.

Ce serait une grande nouveauté pour lui que de ne plus être seul et libre comme l'air, pourtant il ne craignait pas cet aspect là. Il commençait à connaître suffisamment la jeune femme pour savoir qu'elle aurait aussi besoin de ses propres moments d'évasion, et qu'elle serait en mesure de comprendre. De toute manière, en continuant ses missions, il serait amené à se déplacer régulièrement. Pour autant, il ferait en sorte que cela ne nuise pas à leur relation, mais bien au contraire que cela la renforce. Aaron était incapable de prédire l'avenir, ni même de dire comment ils allaient s'organiser et comment sa propre vie allait changer. Vivraient-ils ensemble ? L'un d'eux s'arrangerait-il pour être muté dans l'autre duché ? Ou bien continueraient-ils chacun de leur côté en se revoyant le plus souvent possible ? Le chevaucheur avait bien une idée de ce qu'il imaginait, mais il ne pouvait se résoudre à quitter son vol sans y être forcé. Malgré tout, il ne pouvait attendre d'Anaïs qu'elle fasse de même ; il leur faudrait donc y réfléchir judicieusement et avec du recul pour trouver la meilleure solution. Mais ils avaient bien le temps pour cela, car pour moment, cette nouvelle histoire n'appartenait qu'à eux. « Peu importe le reste. C'est toi que j'ai choisis. » Et ce disant, il se pencha vers elle et l'embrassa doucement, aussi timide qu'heureux du choix qu'il avait fait.
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Message Sujet: Re: Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe   Honte et pardon, savoureux mélange pour une relation complexe EmptyMer 20 Mar 2019 - 16:22

C’est un peu comme si le temps s’arrêtait avec cette rencontre qui s’est déroulée aux portes de la ville qui a vu naître Anaïs. Elle est si maladroite la guerrière dans ses mots et dans ses gestes qu’elle a simplement choisi de jouer la carte de la spontanéité. Elle ne sait pas ce qu’il faut faire encore moins ce qu’il faut dire aussi elle se laisse guider cherchant à rassurer puis se confiant auprès d’Aaron. Chacun leur tour ils témoignent de leur peur et de leur inquiétude.

Avec lui, pour la première fois, Anaïs peut simplement être elle-même. Elle  pourrait être même  cette vraie femme qu’elle dissimule sous sa tenue de guerrière. Lui si taciturne a brisé pour la première fois la glace entre eux deux en avouant ses propres sentiments, lui a pris ses mains la plongeant dans un désarroi on ne peut plus profond. Elle tremble sans vraiment s’en rendre compte et ce alors qu’elle a encore ses mains dans les siennes. Anaïs la protectrice laisse percevoir au fil des minutes cette femme si peu assurée qu’elle est en son for intérieur.

Le regard qu’ils échangent est long vacillant entre espoir mais aussi inquiétude. Cette décision ils la prennent à deux alors que les lèvres du Chevaucheur se posent sur les siennes dans un baiser qui la met dans une situation de malaise soudain. Elle répond à son baiser bien timidement avant de sourire. Une des mains d’Anaïs se dirige dans le dos d’Aaron pour le rapprocher un peu plus d’elle. Elle dépose sa tête contre une de ses épaules pour le sentir encore plus contre elle. Elle ne veut pas qu’il s’éloigne, elle ne souhaite pas qu’il reparte mais leur histoire ne fait que commencer.

Doucement Anaïs lui murmure « Merci d’être là et d’être ouvert à moi Aaron, je te promets que jamais je ne te trahirai et tant que tu veux de moi à tes côtés je serai là pour toi » une promesse probablement bien précoce à l’aube de leur relation mais qu’elle a besoin de lui exprimer. Elle ressent dans le regard de cet homme toute cette angoisse qu’il est en droit d’éprouver vis-à-vis de la réaction de sa famille ou même de son vol.

Elle ne sait pas, il est bien trop tôt pour cela, s’il quittera son vol et la rejoindra, elle ne sait pas si ce doit être elle qui devra franchir les frontières de son duché. Probablement que le Destin les guidera sur les chemins tortueux qu’ils ont choisi.

Doucement Anaïs ferme les yeux alors que les chevaux quelques mètres plus loin continuent de se désaltérer. Le temps s’arrête, les minutes s’égrènent une à une. Il viendra le moment dans cette journée où il devra repartir mais pour l’heure ils ont juste à profiter de cette belle journée.

Repositionnant sa fête face à celle du chevaucheur, Anaïs dépose à son tour un baiser fin sur ses lèvres avant de prendre sa main l’invitant à la suivre jusqu’aux chevaux. Une petite promenade en discutant et échangeant rien de bien méchant pour finir cette journée. En se levant ce matin, la guerrière n’imaginait pas du tout qu’elle se déroulerait de la sorte. Si elle venait à devoir recommencer, pour sûr, elle ne changerait absolument aucun détail surtout pas ce baiser encore moins ce qui a suivi une promesse de vie ensemble, un avenir qu’elle continue de se choisir. Aucun choix fait jusqu’à maintenant n’a conduit à des regrets elle espère bien que celui-ci ne dérogera pas à la règle.
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