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 VENTDORÉ, Isabeau

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Message Sujet: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyDim 7 Avr 2019 - 15:34

Chrono :

-A voir

Notes :

-Need un familier
-Vieillir un peu pour être la Madame de Souffleciel?
-Personnalité similaire. Bisounours prête à tuer du monde pour sauver Arven.
-Ne peut plus être savante, magie pour un peu plus de pouvoir d'action?

Sous le regard des dieux
Les Compagnes

 
 
 

Isabeau

 
Ventdoré

 
ft. Noémie Schmidt

 
« C'était le premier. Mon tout premier client. Du regard seulement il me toucha et pourtant nos voix s’entremêlèrent jusqu’à l’extase, l’orgasme. Une bourse d’or, un baiser suave sur la joue, puis plus rien. Sans même le savoir, il venait de conforter ce sur quoi j'avais pu douter des mois durant. Le commerce de la honte, c’est ainsi qu’on appelait mon don, mon rêve. Aujourd’hui, pourtant, le déshonneur n’avait su s’immiscer dans ma séance. Mais ça, ils ne le comprendraient jamais.»


 
 

 
En bref

Âge : 30 ans
Date et lieu de naissance : Née le 23 Décembre 973 en Outrevent.
Statut/profession : Compagne affectée à Souffleciel, bras droit de la Madame de Souffleciel.
Allégeance : Ses sœurs de la Guilde des Compagnes ainsi que la Madame de Souffleciel, Liam d’Outrevent, seigneur des contrées parmi lesquelles elle vint au monde, l’Empire de Faërie, dans son ensemble plutôt qu’à l’actuel Empereur.
Dieux tutélaires : Née sous la protection d’Idril, Isabeau s’est détournée dans son adolescence de cette dernière, préférant aujourd’hui adresser ses prières à Mirta et Sibra.

 

 
Affable - Calme – Tolérante – Loyale – Passionnée

Affable : Toujours disposée à écouter avec bienveillance les problèmes des autres, Isabeau se présente comme une figure maternelle et amicale. Elle est quelqu’un de facile à aborder.

Calme : Une force tranquille, voilà ce qu’est Isabeau. Peu importe la situation, la demoiselle se montre douce et paisible. Rien ne semble pouvoir perturber sa plénitude, ou presque.

Tolérante : Dirigée par une empathie à en surprendre plus d’un, Isabeau ne juge personne, et cherche toujours à comprendre ses interlocuteurs, aussi affreux puissent-ils être. Si vous l’avez attaqué personnellement, ça c’est autre chose.

Loyale : Si la Compagne vous offre sa confiance, elle est prête à honorer ce lien de n’importe quelle manière. Elle insiste toutefois sur son libre arbitre, et ne s’intéresse pas aux relations qu’on lui impose. Ce qu’elle veut, c’est choisir.

Passionnée : Quand Isabeau aime, elle aime de tout son cœur. La courtisane ne fait pas les choses à moitié, et si elle désire quelque chose, elle donnera tout ce qu’elle a. Rien ne peut éteindre le brasier qui anime son cœur.

Obstinée – Calculatrice – Fantasque – Rancunière - Insatisfaite

Obstinée : Lorsque Isabeau se décide à faire quelque chose, ôtez-vous de son chemin puisque rien ne l’arrêtera. Si elle accepte l’opinion de chacun, quand il est question de ses propres désirs, c’est à sa manière, et seulement à sa manière.

Calculatrice : Dotée d’un esprit logique et méthodique, Isabeau n’hésite pas à tirer profit de son intelligence pour tourner une situation en sa faveur. Pour faire le bien, parfois, tous les moyens sont bons.

Fantasque : Les intérêts et désirs de la Compagne ne sont pas toujours les plus censés du monde. Isabeau ne bâillonne aucun de ses désirs, et s’il se trouve qu’ils soient un peu indécent, ou même étrange, et bien.. Qu’importe.

Rancunière : Offensez la et le monstre qui sommeille en elle se réveillera. L’offense se doit tout de même d’être un tant soit peu grave pour rester graver dans son esprit. Elle n’oubliera pas. Jamais.

Insatisfaite : Isabeau est une éternelle insatisfaite. Elle veut toujours apprendre plus, aimer plus, aider plus. Les journées passent trop vite, et la compagne est frustrée de ne pas pouvoir faire tout ce qu’elle veut au maximum.

 
Caractère


 
Derrière l'écran

Dans la vie, je m'appelle Simon et j'ai 21 ans. Sur le Net, on m'appelle plutôt Kessara. J'ai découvert le forum via top-site et voici ce que j'en pense : L’univers d’Arven est extrêmement complexe mais passionnant, je n’ai pas pu résister ahah.
  Pour les inventés : Je ne vous autorise pas à faire de mon personnage un scénario si mon compte était supprimé.  


 

 

 
Histoire

23 Décembre 973 – 1 Janvier 981

En une froide nuit de Décembre, une nouvelle étoile vint au monde, radieuse, belle, divine. Isabeau. Troisième miracle d’une famille de la petite bourgeoisie outreventoise, tout semblait être, enfin, parfait. Deux braves gaillards pour faire subsister les Maindorée, une adorable gosse pour assoir la position chancelante de sa famille. François et Iseult Maindorée furent aux anges avec l’addition de cette énergie positive dans leurs vies. M. Maindorée, intendant d’un marquisat bordant la frontière avec les Terres du Nord, s’était élevé jusqu’au sommet en partant de presque rien. Dernier fils de petits commerçants outreventois, sa réussite en avait surpris plus d’un. Dans la confidence de son maitre et maniant les chiffres comme personne d’autre, il assura une place à sa famille et lui dans l’entourage noble de ce dernier. En effet, ami depuis l'adolescence avec ce marquis qu'il avait su protéger lors de l'une de ses dangereuses escapades parmi le peuple, ils n'avaient jamais su se séparer après tout cela.C’est bien loin des affres du vrai monde qu’Isabeau eut le plaisir de grandir. Une enfant douce, maline et belle comme un bouton de rose. Aimée par tous, elle promettait d’être un modèle de piété et de filialité. Née la même année que la fille du marquis, les deux gamines grandirent ensemble, devenant les meilleures amies du monde. Un vrai âge d’or, l’âge de l’innocence, ou jouer était la seule des préoccupations de l’adorable enfant. Les différences de statut, les leçons, la triste vérité du monde extérieur. Rien de tout cela n’atteignait la demoiselle. Pourtant, petit à petit, la réalité rattrapait l’enfant, sans qu’elle ne puisse s’en défaire. Un esprit libre, avide de découvertes et d’aventures,  enfermée dans une cage d’argent. Sa curiosité maladive, palpable dès la petite enfance, aurait du faire réagir ses parents. Mais le bonheur et l’amour dissimulaient tout.

1 Janvier 981 – 24 Avril 982

Dès ses 7 ans, le temps de l’oisiveté fût terminé. Isabeau se devait d’être éduquée comme une demoiselle de bonne famille, dans l’espoir d’un jour se marier à une maison bien plus importante que les Maindorée. La première déchirure dans le pauvre petit cœur de l’enfant advint à ce moment-là. Broderie, Cuisine, Morale, des activités molles, lentes, ennuyeuses. Voilà ce qu’on professait à la gamine. On lui apprit bien à lire et écrire, ce qui sustenta sa curiosité pour un temps, mais ce qu’elle voulait vraiment c’était torturer son esprit, résoudre des énigmes, jouer dans le bureau de son père. A quoi bon apprendre à lire si on ne se servait pas de ce talent par la suite ? Cette éducation simple, de ménagère, horripilait l’enfant sans trop qu’elle ne comprenne pourquoi. Elle était tout simplement trop jeune encore pour mettre les bons mots sur cet horrible sentiment. Cette impression d’étouffer. Le pire, dans tout ça, c’est qu’elle avait toujours préféré s’amuser auprès du patriarche, et le simple fait d’être enfermée dans la même pièce que sa mère des heures durant l’ennuyait à mourir. Elle tenta bien de résister, innocente, pensant que tout cela n’était pas obligatoire, que ses parents l’aimaient, que cela ne comptait pas, que rien de tout cela ne comptait. Malheureusement pour elle, la réaction froide et amère de toute sa famille déchira son cœur, la poussant vers de sombres rivages. Choisir n’était pas une option. Son père puis son époux, voilà ceux qui décideraient toute sa vie. Après une enfance merveilleuse, Isabeau comprenait enfin, un tout petit peu, comment le monde fonctionnait. Et ce monde là lui donnait la nausée. Littéralement. Le pire, peut-être, c’était de voir sa meilleure amie suivre des leçons follement intéressantes, mais d’être incapable de la rejoindre. Danse, Histoire, Lecture. Elle était si chanceuse.

24 avril 982 – 16 juin 985

Plus d’un an. Plus d’un an de torture, de pleur, d’horreur. Toute une période pendant laquelle la demoiselle tint bon malgré tout. Mais ses résistances d’enfant ne pouvaient supporter à jamais un destin qui lui semblait cruel, mauvais et franchement idiot. L’enfant aurait pu sombrer dans le néant, devenir une coquille vide, ou bien même se conformer au désir de ses parents. Mais maline, elle l’était tout autant que son père. L’amitié qui unissait Isabeau et la petite marquise était encore puissante, et ça, la gamine comptait bien en tirer profit. Un soir, elle était venue trouver son amie, en pleurs, déversant tout son malheur auprès d’elle. Ce genre de scène advenait régulièrement, mais cela en restait toujours là. Mais cette fois-ci, Isabeau avait une idée. Une idée qui risquait bien de changer toute sa vie. Étudier ensemble, c’était ça, son idée de génie. Oui, un précepteur était après tout au château nuits et jours. Il enseignait à la famille du marquis, et Isabeau espérait pouvoir rejoindre cette classe improvisée. Son amie ne fût pas difficile à convaincre, mais le marquis lui restait une toute autre affaire. Pourtant, comment aurait-il pu refuser indéfiniment quoi que ce soit à son adorable fille ? D’une existence sombre et ennuyeuse, Isabeau fût propulsée dans un monde nouveau, avec une ribambelle de choses à découvrir. Ses parents auraient pu refuser, mais comment auraient-ils pu passer à côté d'une telle éducation? Ainsi, ils offraient plus de chance à leur enfant de faire un beau mariage. Il lui était enfin permis de goûter à tout ce dont elle avait rêvé pendant plusieurs longs mois. La vie se fit alors plus belle, l’enfant retrouva sa joie de vivre caractéristique et tout allait bien dans le meilleur des mondes.

16 juin 985 – 17 Septembre 986

Sa curiosité satisfaite par les nombreuses leçons qu’elle recevait désormais, la gosse ne voyait plus aucun intérêt à opposer les désirs des siens. Du moment qu’on lui donnait ce qu’elle voulait, elle ne voyait aucun problème à rendre la pareil à ses parents. Cette curiosité se mua finalement en un intérêt plus qu’étrange pour la profession de son père lui-même. La magie des chiffres émerveillait la petite. La science des calculs semblait même mieux que la magie aux yeux de l’enfant. Tout le monde pouvait réclamer l’excellence en ce domaine, aucun avantage, juste son cerveau et une feuille de papier. Les mathématiques, la comptabilité, l’intendance, voilà ce qui l’a passionnait alors qu’elle n’avait encore qu’onze ans. Pitoyable hobby pour une jeune demoiselle, tout le monde en convenait et pourtant, François Maindorée était franchement amusé par l’attitude de sa progéniture. Jamais il n’avait espéré mettre au monde une gamine aussi brillante, et cela ne pouvait qu’attendrir ce drôle de père qui ne voyait rien de lui chez ses deux fils. Lorsque son maitre ne l’écrasait pas sous le travail, le patriarche prenait plaisir à étudier avec Isabeau dans son bureau. Ces moments privilégiés demeurent probablement, encore même aujourd’hui, les souvenirs les plus heureux de la demoiselle. Malheureusement, en prenant soin avec amour d’une fleur, cette dernière finit toujours par éclore. Et cette folle passion qui animait le cœur d’Isabeau, bien entendu, prit forme en la plus pure des fleurs : celle de l’ambition. La voilà maintenant qui rêvait de s’envoler jusqu’à l’Académie pour parfaire sa maitrise des mathématiques. Mais ses ailes lui furent arrachées, comme quasiment tout le reste. Puisqu’elle, femme outreventoise, devait fidélité à sa famille et à l’avenir qu’on lui réservait. Les tréfonds vinrent alors recueillir à nouveau leur plus fidèle servante, triste Isabeau.

17 Septembre 986 - 26 Juin 987

Si après tout cela, il y avait une punition qu’Isabeau ne connaissait pas, cela aurait été plus que surprenant. Mais il était déjà trop tard. Rien ne pouvait arrêter désormais l’adolescente. Et tout ce que sa famille venait de faire, c’était de s’exclure à jamais du cœur de l’enfant. Patiente, elle l’était comme personne d’autre. Elle n’avait, de toute façon, pas le choix. Elle devait attendre l’été suivant pour tenter sa chance à l’Académie. Un mois, six mois, un an. Rien de tout cela ne comptait. Elle ne resterait pas ici, il en était hors de question. Dérobant dès qu’elle le pouvait les quelques pièces que l’un de ses proches laissait bêtement trainer, Isabeau se constitua lentement mais sûrement un petit pactole, ou du moins un pactole suffisamment important pour survivre aux divers aléas qu’elle risquait de rencontrer à Lorgol. Les siens étaient persuadés qu’elle était redevenue la douce Isabeau d’autrefois. Comme ils se trompaient. Ils ne virent jamais arriver ce qui leur tomba dessus en une triste journée d’été. En se renseignant sur l’Académie, Isabeau avait appris que tout mage avait pour stricte obligation d’ouvrir gratuitement un portail à toute personne souhaitant concourir. Et un mage des portails, justement, il y en avait un dans ce palais qui faisait désormais plus office de prison qu’autre chose. Peut-être que le mage se ferait taper sur les doigts, et Isabeau s’en sentait presque coupable. Mais des rêves, elle en avait des milliers à réaliser, et il était hors de question de s’arrêter là. Profitant d’être seule, la demoiselle laissa son élégante robe tomber de ses épaules, se parant d’une tenue plus confortable, plus à même de la servir dans sa nouvelle vie. Tout le matériel nécessaire à sa survie fraichement emballé dans un petit baluchon en toile, Isabeau se dirigea avec peur jusqu’aux appartements du fameux mage. Il n’eut rien à redire quant à la demande de l’enfant. Après tout, il n’avait pas le choix. Et ainsi, Triste Isabeau s’envolait vers d’autres cieux.

26 Juin 987

A la sortie du portail, Isabeau fût confrontée à un tout nouveau monde. Et ce monde-là était merveilleux. Portée jusqu’au perron de la prestigieuse Académie par cette étrange magie, l’adolescente ne put s’empêcher de contempler un instant la cité qui se profilait à l'horizon. Si elle n’était pas disposée à visiter tout cela, pas encore du moins, les innombrables opportunités qui étaient désormais siennes l’emplissait de joie. D'un verdoyant marquisat à la plus splendide des écoles. L'Académie. C’était la bonne décision, elle en était sûre désormais. Stressée et inquiète, Isabeau l’était toutefois comme personne d’autre. Non pas parce qu’elle avait osé s’enfuir. Elle craignait simplement de ne pas être assez bonne pour rentrer à l’Académie. Et par tous les dieux, si elle n’y arrivait pas, son destin s’annonçait plus que funeste. Le personnel qui l’accueillit à l’entrée était fort agréable, et, avec une douceur qui apaisa pour un temps la tumulte qui animait son cœur, la dirigea jusqu’aux salles d’entretien. Elle dût attendre une ou deux heures, rien d’insurmontable. Après tout, son esprit était si tourmenté qu’elle ne voyait pas le temps s’écouler. Se retrouver face aux personnes les plus brillantes d’Arven était incomparable. Hormis le fait qu’elle était de Faërie, c’est-à-dire une origine plus que surprenante pour tomber amoureuse du Savoir, le profil de l’enfant intriguait les juges. Une Outreventoise passionnée par la comptabilité. Pour le commun des mortels, c’était embarrassant, mais pour eux, c’était plus que positif. Répondant avec candeur et honnêteté à toutes les questions qu’on lui posa, et résolvant du mieux qu’elle pouvait les divers problèmes qu’on lui présenta, Isabeau donna tout ce qu’elle avait. Sa dévotion fût dûment récompensée : elle n’était pas la plus brillante des mathématiciennes, mais elle l’était suffisamment  pour rejoindre la première année en comptabilité. Elle allait devoir travailler comme jamais, mais enfin, l’enfant entrevoyait un avenir radieux. Incapable de s’arrêter de pleurer, soulager, inquiète mais heureuse aussi, Isabeau fût accueillie parmi sa vraie famille.

26 Juin 987 - 1 Septembre 990

Trois ans. Trois ans de travail acharné pour finir la première étape de ses études. Isabeau ne se reposa pas sur ses lauriers, pas une seule fois. Elle préférait travailler, de toute façon. Pour dire vrai, le monde extérieur l’effrayait. Après l’émerveillement initial en arrivant à Lorgol, une crainte indescriptible se développa au fond de son estomac. Ce monde était différent, trop différent. Le Ville Basse était un véritable enfer pour elle, et la Ville Haute était trop bruyante, trop fausse, trop étrange. Il lui fallut de longs mois avant de s’adapter à cette nouvelle vie. Des amies, et nous insistons ici bien sur le féminin, elle n’en avait qu’une poignée. Rien ne devait la déconcentrer. Même pendant les grandes vacances, Isabeau étudiait du matin au soir. A vrai dire, elle n’avait nulle part où retourner, mais elle aurait pu faire tant d’autres choses. Pourtant, son âme pudique et effrayée d’adolescente préféra se terrer dans ce qu’elle connaissait et ce qu’elle aimait le plus : les mathématiques. Oh, bien sûr, il lui arrivait de se promener avec de charmantes demoiselles au travers des rues de la Ville Haute, mais jamais elle n’en ressortit détendue ou bien même satisfaite. Pendant ces trois longues années, Isabeau essaya à de nombreuses reprises de joindre sa famille, mais pas une seule fois elle ne reçut de réponse. Elle avait fait son choix, et bien que les siens l’aient offensés violemment par le passé, elle savait qu'elle était en tort également et la simple idée qu’ils ne seraient plus jamais là pour la protéger était très douloureux.  Le plus dur, à l’Académie, c’était que l’étudiante était désormais sujette à l’intérêt débridé des garçons. Mais Isabeau, les garçons elle ne connaissait pas. Amicalement, amoureusement, professionnellement. Ce n’était juste pas possible. La lubricité qui animait leurs regards la dégoutait. De nombreuses autres filles de son âge vivaient pour l’amour, mais pas Isabeau. Jamais. En ce sens, elle restait plus outreventoise que jamais. Et ce n’était, au fond, pas si mal que ça.

1 Septembre 990 - 5 Juin 992

Le premier cycle accomplit avec brio, il n’était pas concevable qu’Isabeau s’arrête là. Elle en voulait plus, toujours plus.  En trois ans, elle avait su s’hisser jusqu’au haut de sa classe, et le professeur en gestion de domaine n’avait pu qu’accepter lorsqu’elle lui demanda de mener sa spécialisation ensemble. C’était un vieillard strict mais fort aimable. Une présence discrète et calme qu’Isabeau appréciait fortement. Leurs deux personnalités s’accordaient à la perfection. Mais lors de ces deux ans de spécialisation, c’est un tout autre professeur qui vint capturer l’esprit timide de la désormais jeune femme. Ce fût en une chaude après-midi d’été qu’Isabeau fit la rencontre d’un charmant professeur de poésie. Cherchant désespéramment un ouvrage  à la bibliothèque, un bel homme se décida à l’aider dans sa quête. Si derrière son action se cachait mille et uns désirs, la demoiselle, elle, n’y voyait rien de spécial. En lui cédant cela, elle laissa une porte ouverte, une porte qu’il ne cesserait de franchir dès lors. D’abord gênée et agacée par l’insistance de cet étranger, leurs discussions qui se firent chaque fois plus longues finirent par lui plaire. Deux esprits savants se rencontrant, discutant jusqu’au levé du jour, deux êtres tombant, finalement, amoureux. Pudique, leur relation mit un certain temps avant de se développer. Chaque étape était une vraie torture pour la demoiselle, sentant qu’elle trahissait toute son éducation. Pourtant, cet amour était trop beau, trop bon. Son désormais amant l’initia à l’amour, la sensualité, la poésie. Plus que ça, il écrasa sans pitié la timidité et la peur de sa jeune compagne. Aventures dans la Ville Basse, Sorties improvisées, tout était bon pour la socialiser. Lui offrir sa fleur fût le plus dur des sacrifices qu’elle eut jamais à faire, mais elle ne le regretta ensuite pas un seul instant. Il méritait tout son amour, tout d’elle. Elle voulait vivre toute sa vie avec lui. Parmi tout cela, une crainte seulement demeurait au plus profond de son coeur : si elle avait offert sa virginité à son premier amour, l'idée de pouvoir tomber enceinte et de jeter encore un peu plus l'opprobre sur sa famille la hantait. Il était hors de question de tomber enceinte avant qu'il se soit officiellement promis à elle. Avançant cela sans détour à son compagnon, ce dernier trouva sans aucune difficulté un remède à ses craintes. Voguant habillement entre ses études et l’homme qu’elle aimait, Isabeau vécut deux splendides années, deux années qui la firent grandir plus que jamais. Une femme libérée, douce et intelligente. Les fondations pour la femme qu’elle deviendrait.

5 Juin 992 - 11 Octobre 992

Le plus beau de ses rêves enfin comblé, Isabeau était prête à dompter tout Arven. Ne trouvant sans aucun mal un petit travail de gestionnaire dans la Ville Haute, la demoiselle put se dévouer corps et âme à ses deux passions : savoir et amour. La vie fût belle, plus que belle pendant quelques mois. Mais la concrétisation de son violent amour pour ce fichu poète n’advint jamais. Isabeau prit conscience, petit à petit, que jamais il ne ferait d’elle une honorable Dame. Oh oui, il l’aimait de tout son cœur, mais cela ne suffisait apparemment pas. Dans d’autres circonstances, cette étrange relation aurait pu suffire à la belle Outreventoise. Mais un homme lui promettant le monde et ne le lui offrant pas ne la méritait pas, plus. Elle se sentait trahie, et il lui était impossible de rester aux côtés de cet homme qui lui remémorait sans cesse cette douloureuse vérité. Elle l’aimait, mais il avait tout gâché. La séparation fût difficile, presque impossible. Mais Isabeau n’était plus l’adolescente impressionnable et timide d’autrefois. Elle était devenue une femme forte et intransigeante. Il tenta bien de la retenir, mais rien ne pouvait se mettre sur son chemin. Elle s’était décidée, c’était fini. Après cette énième déchirure dans son pauvre petit cœur, Lorgol devint plus sombre, triste. Chaque rue lui rappelait un souvenir devenu douloureux par la séparation. Y rester se transforma en un véritable châtiment. Elle tint bon pour un temps, fière, mais elle dut se rendre à l’évidence : elle n’y avait plus sa place. La demoiselle devait s’échapper de cette maudite cité et un seul choix s’offrait réellement à elle : Outrevent. Pendant presque six longues années, l’outreventoise avait été séparée de sa terre, de son peuple. Et son cœur l’implorait, inexorablement, de revenir. Il fallait qu’elle y retourne. On ne pouvait arracher une fille du pays éternellement aux siens. Quoi qu’on faisait, peu importe ce que l’on désirait, on finissait toujours pas rentrer à la maison.

11 Octobre 992

Quittant sa vie d’antan avec pour seul souvenir une simple tenue et ses économies, Isabeau se laissa transporter jusqu’en Outrevent. Ce que les portails pouvaient se montrer utile ! Son premier arrêt fût, sans grande surprise, le marquisat dans lequel elle avait vu le jour. Il était peu probable que sa famille accepte de la recevoir, mais après tout ce temps, elle se devait d’essayer. Sans grande surprise, on ne lui offrit que silence alors qu’elle s’annonçait aux gardes du palais. Mais la demoiselle n’avait jamais compté sur cela. Ce qu’elle souhaitait, c’était les alerter de sa présence. Qu’elle puisse franchir à nouveau les douves était inconcevable. Elle espérait simplement que sa mère ou même l’un de ses frères viennent la trouver dans la bourgade attenante. Juste, elle le fût de toute évidence, puisque cette vieille dame qui lui avait donné il y a bien longtemps la vie était là. La rencontre fût froide, mais sa mère était bien trop curieuse. Elles parlèrent alors une petite heure, se sentant comme mère et fille l’espace d’une nuit. L’ancienne meilleure amie d’Isabeau était mariée à un bon parti outreventois, son plus vieux frère était devenu l’assistant de son père. Tout semblait normal, tout ou presque. Son autre frère, enhardis par le courage de la cadette, était lui aussi partis réaliser son rêve : Combat, Sang, Acier. A Lorgol, chez les guerriers, voilà ou il était.  En cet instant, Isabeau se sentit bête. Elle s’était trouvée si proche de ce dernier pendant des années, et jamais elle ne l’avait découvert. Un tout nouvel espoir, en tout cas, animait le cœur de la belle Outreventoise. Si le reste de se famille ne voulait pas d’elle, lui l’accueillerait à bras ouvert. Elle se promit alors, dès que le temps serait avec elle, d’écrire à ce frère qui lui avait tant manqué. Les adieux furent courtois, bref mais touchant à leur manière. Une page de son histoire se fermait enfin. Et un autre lieu devenait alors source d’espoir pour elle, Souffleciel.

11 Octobre 992 - 20 Novembre 992

Dans l’impossibilité d’avoir recourt au service du mage siégeant au palais, Isabeau fit la route pendant quelques jours avec un convoi marchand jusqu’à une ville moyenne disposant de son propre mage. De là, elle put être téléportée jusqu’à Souffleciel sans grande difficulté. Les vraies ennuis, eux, l’attendaient dans cette charmante cité. La première semaine fut tout simplement merveilleuse. La demoiselle adorait découvrir un nouvel endroit. Elle se faufila dans tous les quartiers, dégusta les spécialités du coin, passa un bon moment tout simplement. La ville lui plaisait, elle ne pouvait le nier. Elle, fière outreventoise, se sentait bien dans sa capitale. Elle était décidée. C’était là qu’elle voulait vivre. Le destin, pourtant, était bien décidée à lui mettre de nouveaux bâtons dans les roues. Ce qu’Isabeau faisait de mieux, c’était danser avec les équations, les chiffres, l’or. Mais qu’une femme puisse prendre le rôle d’intendant, qui se voulait traditionnellement masculin, déplaisait fortement par ici. Personne ne semblait voir d’un bon œil son talent, et après plus de trois semaines de recherche, l’érudite était plus inquiète que jamais. L’or qu’elle avait accumulé jusqu’alors disparaissait rapidement, et si elle ne trouvait pas de quoi subvenir à ses besoins, elle finirait à la rue. Désespérée, ce fût de la plus étrange des manières que de l’aide survint. La Madame de Souffleciel, au courant de la moindre rumeur balayant la région, s’était entichée de l’histoire de la pauvre Isabeau. Venant la trouver un soir à son auberge, la vieille dame fût charmée par la personne qui se trouva face à elle. Elle voyait en la jeune femme l’étoffe d’une Compagne de haut niveau. Elle sentait les réticences de son interlocutrice, travailler avec les Compagnes était d’une indécence. Mais cette vieillarde était maline comme un renard. Lui proposant de venir travailler comme comptable au repaire des Compagnes, la Madame comptait bien, avec le temps comme arme, convaincre Isabeau de se joindre à cet ordre là. Sans vraiment d’autre choix, et guidée par son instinct de survie, Isabeau accepta.

20 Novembre 992 - 12 Juin 993


Temporaire. Ce travail aurait dû être temporaire. Après tout, Isabeau se sentait plus indisposée que jamais. Vivre parmi les Compagnes étaient une expérience déroutante. Il était inconcevable pour la demoiselle qu’une femme puisse ainsi vendre son corps, comme si plus rien ne comptait. Pourtant, les dames qu’elle eut le plaisir de côtoyer vinrent remettre en question tout ce en quoi elle croyait. Isabeau pensait rencontrer des femmes vénales, bêtes, vulgaires. Elle s’était toujours imaginée les Compagnes comme des vipères, des femmes se prétendant éduquées, douces, intelligentes, mais n’étant au final que de vulgaires putains. La réalité était si différente. Le sexe, bête noir de l’enfant, n’était qu’une activité parmi tant d’autres. Le salon ou les Compagnes recevait leur client était toujours bercé de musique enivrante. Les discussions savantes volaient dans l’air, les rires aussi. Le sanctuaire du bonheur. Voilà ce qu’était réellement cet endroit. Des hommes brisés par la haine, la peur, la dépression, ressortaient entier. Tous les codes moraux et sociaux de la pauvre enfant étaient mis à mal. Et une figure, parmi tout ce chaos, prit sous son aile cette âme perdue. La Madame de Souffleciel était là à chaque question, chaque doute, chaque surprise. Diffuser la joie et le bonheur était une mission sacrée. Faire le bien autour de soi n’avait pas de prix. Pour l’apparence, certaines personnes se cachaient derrière le concept d’honneur, de dignité. Mais ils ne comprenaient pas. Ils ne comprenaient rien. Honneur et Sexualité n’étaient pas opposés. Tous ces construits sociaux détournaient de la vérité les gens. On pouvait honorer les siens, sa patrie, ses idéaux de mille et une manière. Offrir un instant de répit à des âmes esseulés n’avait rien de mal. Sauver les enfants d’Outrevent était la plus sacrée des missions. La Bienveillance se devait d’être la règle ultime, rien d’autre. Comprendre et accepter ces idées sembla tout d’abord impossible. Mais petit à petit, sans même s’en rendre compte, les idéaux de la Madame prenaient le pas sur tout le reste.

12 Juin 993 - 3 Septembre 996

Lorsque son amie, cette délicieuse Madame de Souffleciel, lui proposa de devenir Compagne, Isabeau crut mourir de rire. Cela semblait incongru, fou et pourtant… L’idée résonnait dans son cœur, dans son esprit, vibrait dans le moindre de ses os. Il lui fallut du temps. Presque un mois pour réfléchir à cette proposition détonante. Mais une évidence vint finalement à elle. Tant enivrée par l’idée de vivre une nouvelle vie que par les perspectives rayonnantes que ce nouveau statut lui offrirait, Isabeau ne doutait plus. Son obsession pour les chiffres l’avait écarté petit à petit de la voie que tout être humain se devait de suivre : celle de l’allégresse. Le bonheur se devait d’être partagé. La demoiselle ne se sentait plus enchainée par toutes les stupides considérations qui contrôlaient fût un temps son cœur. Sa formation de Compagne commença alors, et il y avait tant à faire. D’artistique, Isabeau ne semblait pas capable d’offrir quoi que ce soit. Pour dire vrai, elle n’avait jamais vraiment exploré ce chemin-là. Sa voix, pourtant, était un don des dieux, et ce fût par là que son entrainement commença. Poésie, Histoire, de nombreux autres domaines vinrent s’ajouter à la liste. On offrait tout simplement à la jeune femme les outils nécessaires pour rendre le sourire aux hommes. Et les femmes, aussi un peu. Avide de nouveaux savoirs, Isabeau se sentit renaitre. Plus rien ne l’arrêtait, plus rien de l’indisposait. Elle vivait sa vie comme elle souhaitait, enfin. Son initiation aux arts sexuels ne fût pas plus gênante que n’importe quelle autre leçon. Isabeau, paysanne, puis érudite mais surtout outreventoise, partait de loin. Elle devait tant apprendre, mais elle n’abandonna pas une seule fois. Trois ans. Il lui fallut plus de trois ans pour atteindre l’excellence requise pour devenir l’une des Compagnes. Lorsque la rumeur se répandrait, ses anciennes connaissances seraient horrifiés. Mais l’avis des autres ne comptait pas. Agir bien, c’était ça, le vrai objectif de son existence.

3 Septembre 996 - 7 Janvier 1000

Une toute nouvelle vie commença alors pour la sublime Compagne. Développant avec rigueur sa réputation parmi ses sœurs, Isabeau ne tarda pas à trouver sa clientèle malgré les nombreuses difficultés qu’on pouvait rencontrer en Outrevent. Apparaissant telle une ingénue, innocente et délicate, la demoiselle cultivait son apparence avec soin. Dans un pays ou la dignité était tout, les Compagnes se devaient d’œuvre avec intelligence. Préférée pour ses talents d’oratrice, l’enfant se démarquait des autres, portées elles plutôt par leurs apparences ou leurs qualités artistiques.  Et quand la nuit tombait, que les habits faisaient défaut et que la sensualité devenait la nouvelle raison, Isabeau ne se laissait pas concurrencer. Une clientèle plutôt âgée, discrète, mais qui plaisait fortement à la Compagne. Elle sentait bien le regard lourd de reproches de certains habitants de Souffleciel, mais c’était un juste prix à payer pour vivre aussi bien. Voir ses nombreux amants la quitter l’esprit libre et le cœur en paix était la plus grisante des sensations. Isabeau se sentait utile, aimée. On pouvait dire ce que l’on voulait mais il tenait à chaque Compagne de se définir de la manière qu’elle souhaitait. Il était alors si horripilant qu’on les mette toutes dans le même sac, sans même prendre note de l’originalité de chacune. Les gens étaient bêtes, sont bêtes, et le seraient éternellement. Mais le monde était en paix, et plus rien ne pouvait venir briser son bonheur. La demoiselle pensait vivre tout le reste de sa vie de manière paisible, sans plus jamais se soucier de quoi que ce soit. Malheureusement, les ténèbres ne tardèrent pas à ressurgir, engloutissant peu à peu tout Arven. Des temps sombres arrivaient, et les tambours de la guerre résonnaient à nouveau.

7 Janvier 1000 - De Nos Jours


Le Chaos se répandit sur tout Arven. Assassinats, coups d’état, guerre. Plus rien n’allait. Partisane de la paix et de l’ordre, l’ascension de Gustave de la Rive jusqu’au trône lui causa un profond déplaisir, déplaisir qui n’alla qu’en s’accentuant alors qu’une guerre ouverte se déclarait avec Ibélène. Après plus de 1000 ans, la guerre déchirait le continent tout entier, et Isabeau en était écœurée. Ce fût au milieu de tout cela qu’Isabeau dût subir l’ambition débridée de l’Ordre du Jugement. Transportée dans une trame alternative, l’enfant vécut son pire cauchemar, incapable de s’enfuir, prisonnière de ses parents, marié à un monstre bourgeois qui la battait. Les héros de ce monde parvinrent à briser le plan machiavélique de cet Ordre désuet et débectant, Isabeau, elle, ne s'éveilla pas lors de ce cauchemar. Un autre cauchemar, et cette fois-ci bien plus réel, advint quelques temps après ce douloureux épisode : La Trêve fût officiellement brisée par la Rose Écarlate. Isabeau en sortit dévastée. Tout espoir de paix, d’équilibre, disparaissait définitivement. Comme si le funeste Destin ne s’était déjà pas assez abattu sur Arven, une étrange épidémie ravagea alors tout le continent. Si Isabeau ne fût pas personnellement touchée par cela, voir les nombreux mages de sa cité préférée souffrir sous les coups d’un étrange mal lui tordait le cœur. Ce monde était devenu fou, complètement fou. Des solutions étaient trouvées, ces horribles moments finissaient toujours par appartenir au passé. Mais de nouveaux problèmes remplaçaient presqu’automatiquement les anciens, perpétuant le cycle infernal du chaos. Voilà maintenant que la Chasse Sauvage était libérée, que les Gardiens de la Paix disparaissaient, et que le monde sombrait toujours un peu plus dans le désespoir. Ne pas s’arrêter de vivre, la seule idée qui traversait l’esprit d’Isabeau, en ces temps troublés, c’était cela. Puisqu’il ne fallait jamais baisser les bras, il ne fallait jamais succomber à l’horreur. Pas une seule fois elle ne laissa ses ambitions être arrêtées par la peur, l’angoisse. Soutenant sa Dame à travers toutes ses épreuves, plus proche d’elle que jamais, Isabeau se tenait prête à riposter. Puisque le temps de l’oisiveté, vingt ans après, était à nouveau terminé.

 
Chronologie

23 Décembre 973 : Naissance d'Isabeau Maindorée dans un marquisat outreventois.
26 Juin 987 : Isabeau s'enfuit de chez ses parents pour rejoindre Lorgol. Elle est acceptée comme étudiante en comptabilité à l'Académie.
5 Juin 992 : Isabeau termine ses études, majorant en domaines, marchant dans les pas de son père.
11 Octobre 992 : Isabeau repart vivre en Outrevent, lassée de sa vie à Lorgol.
20 Novembre 992 : Isabeau rencontre la Madame de Souffleciel, et devient l'intendante des locaux des Compagnes d'Outrevent.
5 Juillet 993 : Isabeau entame sa formation de Compagne, convaincue par son amie la Madame de Souffleciel.
3 Septembre 996 : Isabeau termine sa formation de Compagne
11 Mars 1002 : Isabeau devient officiellement le bras droit de la Madame de Souffleciel.
30 Mai 1003 : Isabeau retrouve son amie Roxane dans les vestiges d'un manoir de la Rose Écarlate. De nombreux secrets y sont découverts.
23 Septembre 1003 : Isabeau participe au mariage de Liam d'Outrevent et Chimène de Faërie.
30 Septembre 1003 : Isabeau participe au mariage de Bartholomé d'Ansemer et Vanessa l'Atone.
 


 

 
Questions


Anciennes Questions:

  Les dieux majeurs ont visiblement déserté le Panthéon. Es-tu croyant ? Qu'est-ce que cette disparition implique pour toi ?
  • Cette disparition a horrifié la demoiselle. En effet, Isabeau a toujours été très pieuse. Elle considère Mirta comme sa mère spirituelle et protectrice. La Compagne priait quotidiennement pour elle. Bien plus que ça, la disparition des Dieux a donné naissance à de nombreux maux que les Compagnes subissent cruellement. Elle souhaite que ces horreurs prennent fin.

  La Chasse Sauvage est libérée et arpente librement le continent. Qu'est-ce que cela t'inspire ?
  • Si comme n'importe qui, la Chasse Sauvage inquiète profondément la demoiselle, elle ne laisse pas cette peur contrôler sa vie. Cette engeance n'est pas le premier, ni le dernier, malheur à s'abattre sur Arven. Isabeau espère de tout son coeur que la Chasse Sauvage sera promptement renvoyée de là ou elle vient. L'espoir, c'est tout ce qui lui reste.

  Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ?
  • Si la Compagne ne jurait que par Lorgol fût un temps, aujourd'hui elle fuit la ville aux Mille Tours comme la peste. Non pas que la cité en elle-même la dérange, ou l'effraie, mais trop de souvenirs douloureux sont attachés à cet endroit. Si cela ne tenait qu'à elle, elle n'y remettrait jamais les pieds. Ses affaires se multipliant aujourd'hui dans la cité, elle se voit dans l'obligation d'y retourner parfois.
 


 

 
D'une pureté toute enfantine

 
Teagan le Sustain & Isabeau Ventdoré

 
13 Mars 1003


 

Si Souffleciel était épargnée par les affres de la guerre, un tout autre mal s’infiltrait insidieusement dans les rues de la belle cité outreventoise : le froid. Portée par les vents violents de la région, une vague de froid s’attaquait aux inconscients en cette fraiche matinée de mars. La raison aurait voulu que la délicieuse Isabeau reste enfermée toute la journée. Pourtant, rien ne devait venir remettre en cause la planning méticuleux que la demoiselle avait préparé. Il y avait tant de choses à faire et si peu de temps. Compagne, elle ne baignait toutefois pas dans l’oisiveté. Sortant de son bain brûlant imprégné d’huiles odorantes, l’enfant passa en revue les différents choix qui s’offraient à elle. Lilas ? Rose ? Bleu Ciel ? Quelle couleur serait la plus adaptée pour cette journée ? Nue comme un vers, Isabeau prit quelques instants avant de se décider. Parée de lilas, ce serait ainsi qu’elle s’exposerait au monde ce jour-là. Son ensemble était exquis, quoi que beaucoup trop outreventois au goût des autres duchés. Sa robe était simple, blanche bordée du mauve pâle qu’elle aimait tant, mais ainsi allait la mode en ce pays. Se démarquer par son extravagance était une mauvaise idée, surtout lorsqu’on était une Compagne. Plus que satisfaite de son allure, Isabeau vint couvrir son visage d’une fine couche de maquillage. L’exubérance était une fois de plus déconseillée. La demoiselle préférait teindre de rose ses joues, telle une innocente demoiselle, et élégamment rehausser ses yeux et ses lèvres. Les plus ignares ne verraient même pas les artifices s’affichant fièrement sur son visage, et c’était exactement le but. Nattant ensuite ses longs cheveux dorés, Isabeau était enfin prête à quitter la tiédeur de ses appartements. En dépit du froid, la journée s’annonçait belle.

Le marché, endroit préféré de la belle demoiselle, c’était là qu’elle se dirigeait. Les nombreux objets loufoques et intéressants que l’on pouvait y trouver ne manquaient jamais de l’émerveiller. Le froid était mordant, bien plus virulent que ce qu’elle n’avait pu imaginer. Alors qu’elle se rendait jusqu’au marché, le froid fit son travail, accentuant dramatiquement le rose placé avec minutie sur ses pommettes. Qu’importe, Isabeau devait acheter tant de choses qu’elle ne pouvait pas rebrousser    chemin. Plus maintenant. Certains produits de beauté, des fleurs pour ramener la campagne au sein de ses appartements. Sa liste était fort complète, pourtant, elle ne se découragea pas, voguant parmi le peuple de Souffleciel avec une habileté presque surprenante. Cela faisait maintenant si longtemps qu’elle vivait ici que la ville ne lui cachait plus rien du tout. Elle se fondait dans la masse comme personne d’autre, malgré sa réputation plus que sulfureuse. Non pas qu’elle était sulfureuse elle-même, mais être une Compagne suffisait à alimenter les commérages du coin. Le regard des autres, Isabeau ne le sentait même plus. Elle avait appris à vivre avec, comme n’importe qui d’autre l’aurait fait dans sa situation. Au marché, elle y passa une heure, peut-être même deux, perdant toute notion de temps alors qu’elle s’émerveillait devant des bizarreries des quatre coins d’Arven. Il était grand temps de rentrer chez elle, mais maintenant qu’elle était imprégnée du froid ambiant, l’étrange idée de se promener encore un peu vint à l’esprit de l’érudite. Quittant le brouaha du marché, Isabeau traversa avec langueur d’adorables petites ruelles, profitant de l’air frais tant qu’elle le pouvait. La journée était, en effet, belle. Tout se passait jusqu’alors comme elle voulait, pourtant, bientôt, le malheur viendrait se jeter dans ses jupons.

Alors qu’elle continuait sa délicieuse promenade, les pleurs sonores d’un enfant vinrent la tirer de ses pensées. Trouvant la source de cette nuisance sans trop de difficulté, Isabeau s’en approcha. C’était un petit garçon, aussi adorable que tous les autres garnements de son âge. Sa chevelure rousse était belle, flamboyante, ravissant l’esprit d’esthète de la Compagne. En analysant avec plus d’intérêt la situation, Isabeau remarqua le sang qui coulait du genou du petit, s’étant probablement blessé en tombant. Et ce gosse, il était seul, complètement seul. Aucun adulte n’était présent à ses côtés. Comme c’était étrange. Inquiète par cette simple réalisation, la demoiselle se décida à approcher l’enfant. S’agenouillant non sans mal auprès du petit blessé, Isabeau tira son visage jusqu’à elle, déposant un baiser plein de bienveillance sur son front. Le sol était froid, horriblement froid, pourtant elle ne laissa rien transparaitre. L’enfant était déjà dans un état de détresse, il était donc inutile de lui causer encore plus de déplaisir. Voir une créature si innocente ainsi souffrir lui était insupportable. Lui offrant un sourire radieux alors qu’il arrêtait pour un instant de pleurer, elle pensa qu’il était grand temps de se présenter.

- Bonjour. Je suis Isabeau. C’est quoi ton nom à toi ? Ne pleures plus petit ange, je vais m’occuper de toi.

Et alors qu’elle prononçait ces quelques mots, Isabeau tira de l’intérieur de sa robe un mouchoir finement ouvragé. N’y réfléchissant pas à deux fois, elle vint éponger le peu de sang qui sortait de la blessure, ne s’offusquant aucunement alors que des gouttes de sang venaient par moment souiller sa robe. Quand le tissu fût bien imbibé, la Compagne sortit un second mouchoir, son dernier malheureusement, et le noua fermement autour du genou du petit. Le sang cesserait ainsi de couler, et tout le monde s’en porterait bien mieux. Isabeau gardait toujours ce sourire radieux au bout de ses lèvres, passant avec amour sa main dans les cheveux rouges du petit soldat. Mais après tant d’inquiétudes, la curiosité prenait enfin le pas. Il y avait tant de chose qu’elle désirait désormais savoir.

- Pourquoi es-tu seul comme cela ? As-tu perdu de vue ta maman ?

Question classique, innocente, et pourtant. Elle ne connaissait rien de l’enfant, pas plus que son histoire. Peut-être venait-elle de tirer sur une corde sensible, mais ça elle ne le savait pas. Ce qu’elle semblait bête, assise comme ça au milieu d’une rue, un enfant sur ses genoux, mais Isabeau n’en tenait pas rigueur. La situation était bien trop intéressante pour ça.
 

 
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Message Sujet: Re: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyDim 7 Avr 2019 - 15:34

Pour les liens à voir/adapter :

-Ewen
-Liam
-Les grands messieurs des duchés (Bartho et Didi)



Dernière édition par Isabeau Ventdoré le Dim 7 Avr 2019 - 15:36, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyDim 7 Avr 2019 - 15:34

Questions ♥️
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Message Sujet: Re: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyDim 7 Avr 2019 - 15:40

Coucou !
Je vois tes notes alors je passe papoter ♥️

La magie n'apporterait pas nécessairement grand-chose à Isa : les autres Compagnes haut placées en sont généralement dépourvues.
Pas de souci pour être Dame de Souffleciel, il lui faudrait entre 30 et 35 ans !

Pour ton Familier, tu conserves la préférence d'Isabeau pour les dames ?
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Message Sujet: Re: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyDim 7 Avr 2019 - 15:43

Isabeau avait vieilli depuis mon inscription, elle a 31 ans actuellement. Du coup si je lui rajoute 1 ou 2 ans cela pourrait être niquel.

C'est noté pour la magie. Mais du coup ça la ferait ne pas du tout se rendre à l'Académie du coup, ce qui va changer une grosse moitié de son histoire en fait :hm:


Par contre la préférence d'Isabeau pour les dames? Le fait qu'Isa ne s'intéresse pas aux genres mais aux personnes? Je suis pas sûr d'avoir bien compris ahah
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Message Sujet: Re: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyDim 7 Avr 2019 - 15:50

Pardon, je suis allée trop vite et j'ai confondu les Compagnes :ptdr:
Donc pardon, je reste sur un Familier de sexe masculin :geu:

Est-ce que l'Académie est importante, dans son histoire ?
Si elle est Dame de Souffleciel, cela implique qu'elle soit Compagne depuis longtemps, elle a pu à la place passer du temps en apprentissage à la Maison des Compagnes de Souffleciel, dès l'adolescence ?
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Message Sujet: Re: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyDim 7 Avr 2019 - 15:57

Disons que l'un des éléments qui fait qu'Isa se sent de devenir Compagne, c'est son aventure rocambolesque avec un professeur de l'Académie. Du coup elle est bien plus libérée niveau sexe, amour, etc... Après les 5/6 ans à l'Académie peuvent être métamorphosés en exil à Lorgol ou elle vit un peu près les mêmes choses, mais elle n'est juste pas étudiante :hm:

A part ce passage là, tout pourrait plus ou moins coller. Voir aussi si plutôt qu'être à Lorgol/Académie, il n'y aurait pas un nouvel élément de contexte qui pourrait venir complimenter ce bout de son histoire à changer. On parle de Fée et de Nessie alors... :mimi:
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Message Sujet: Re: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyDim 7 Avr 2019 - 16:18

Ah oui, le professeur a beaucoup impacté sa vie du coup, je comprends !
Hm. :hm:
Ça peut éventuellement être un des employés de sa famille sinon ? Petite bourgeoisie, j'imagine que le père aura bien un genre de secrétaire, qui du coup aurait pu servir de précepteur aux enfants ?
Ou sinon, une Compagne haut placée de la Guilde... :hm:

À voir :keu:
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Message Sujet: Re: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyDim 7 Avr 2019 - 17:46

Yes, de toute façon je suis averti qu'il faudra changer cette partie là, disons que j'acterais dessus avec toutes les cartes en main, avec les nouveaux contextes, annexes, etc :mimi:

Le côté paria/ je m'enfuis de chez moi est assez important pour moi dans la construction du personnage, donc l'employé de sa famille ne marchera probablement pas mais bon... Oui une Compagne cela pourrait être assez intéressant :hm:

J'ai vu du côté de Jehanne que les Dames allaient être dirèctement reliés à la cour, je trouve ça troooooop cool :D

Tu as besoin d'éléments en plus pour le familier ? ♥️
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Message Sujet: Re: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyDim 7 Avr 2019 - 19:39

On en reparle quand les annexes seront plus avancées ! :sisi:

Pour le Familier, je peux te proposer :
- un cerf
- un monsieur martre :miguel:
- un lièvre
- un campagnol
- un phoque, y'en a plein dans les falaises :**:
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Message Sujet: Re: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyLun 8 Avr 2019 - 12:14

Je connaissais pas les Martres mais c'est absolument trop adorable.

Je veux bien partir sur ça (j'ai hésité avec un phoque mais... galère ahah)
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Message Sujet: Re: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyMar 9 Avr 2019 - 1:03

C'est parti pour le monsieur martre alors :sisi:
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Message Sujet: Re: VENTDORÉ, Isabeau   VENTDORÉ, Isabeau EmptyMer 5 Juin 2019 - 1:37

B'soiiir :cute:

Rien à signaler puisque pas de modifications depuis la dernière fois. :sisi:


N'hésite pas à éditer ton sous-titre si tu ajoutes des éléments et/ou si tu as des questions. :coeur:
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