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 Dix bonnes raisons de garder son sang-froid ♦ [Intrigue 4.5] La Fin des Temps

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Le Destin
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Message Sujet: Dix bonnes raisons de garder son sang-froid ♦ [Intrigue 4.5] La Fin des Temps   Dix bonnes raisons de garder son sang-froid ♦ [Intrigue 4.5] La Fin des Temps EmptyDim 29 Sep 2019 - 18:36





Dix bonnes raisons de garder son sang-froid

Jehanne d'Ansemer, Marjolaine du Lierre-Réal & Shahryar Khamsin

20 octobre 1004


Dans ces temps troublés, alors qu'Erebor est plongé dans la nuit, Jehanne cherche à renouer quelque peu avec ses racines lagranes et à s'assurer que le domaine de son enfance est en bon état. Une rencontre est prévue au cours de l'après-midi avec la duchesse pour discuter, duchesse fort occupée depuis que de terribles cataclysmes secouent tout le continent et que de nombreuses personnes affluent en Lagrance pour trouver refuge. En attendant d'être reçue, elle patiente dans les jardins du palais où l'eau des fontaines virent soudainement au rouge.

Shahryar est présent depuis quelques jours dans la capitale avec un collègue lagran, tous deux envoyés en tant qu'émissaires de la Confrérie Noire, afin d'avertir le duché du terrible sort qui attend les premiers nés au soir de la Samhain. Tous deux sont restés un peu pour aider les souverains et les guider dans les étapes à suivre pour protéger leurs enfants. Ils sont de retour au palais quand les statues positionnées à l'entrée posent sur eux des regards meurtriers. L'une d'elle attrape l'assassin lagran par la gorge et celui-ci ne peut se défaire de la prise mortelle de la dame de pierre.

À l'étage, Marjolaine recherche sa fille qui a faussé compagnie à ses nourrices et été aperçue à bord de sa vivenef, fonçant à travers le couloir sans se soucier des jambes des serviteurs qui s'y rendent. Des cris résonnent jusqu'à elle, venant de rez-de-chaussée et de l'extérieur - des cris d'effroi qui glacent le sang.




Vos vies ne tiennent qu'à un fil

Consignes


• La plaie lagrane vient de débuter, enjoy ! :fan:
• Les statues sont vénères, elles s'attaquent à tout ce qui bouge en mode frénésie. :gnah:
• Il faudra probablement évacuer tout le monde vers un endroit qui n'a pas de statues. Bonne chance. :cutevil:
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La Noblesse
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Jehanne d'Ansemer
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Message Sujet: Re: Dix bonnes raisons de garder son sang-froid ♦ [Intrigue 4.5] La Fin des Temps   Dix bonnes raisons de garder son sang-froid ♦ [Intrigue 4.5] La Fin des Temps EmptyMer 2 Oct 2019 - 22:50

Elle avait juré qu’elle n’y songerait plus, que Faërie, que Lagrance étaient derrière elle, souvenirs qui s’étiolent dans le vent et disparaissent ; elle avait juré qu’en perdant à jamais son nom, dans la chaleur tempérée et maussade d’un septembre à Lorgol – un an, déjà… - qu’en laissant son héritage s’échapper c’était le duché de son enfance qu’elle niait ; elle avait juré tant de choses, dans la douleur de devoir exister alors que son corps voulait tant lâcher. Ce n’étaient que des promesses. Les promesses d’une ancienne duchesse à celle qu’elle serait bien plus tard, cette inconnue dans le miroir du futur.
Elle a eu le temps de songer en un an, quelque peu plus : entre les horreurs de l’Académie, ce maudit jour qui s’est mis à tourner encore et encore, les murmures des prêtres de plus en plus angoissants – si l’ancienne blonde ne croit plus en les dieux qui ne veulent que son malheur et sa survie, ses oreilles habituées à traîner continuent de s’intéresser aux murmures du clergé –.  Ses aventures, par deux fois, jusqu’à la forge de Joseï. Elle a eu le temps de penser, en Erebor, au duché voisin, sans jamais oser envoyer ne serait-ce qu’un message pour savoir…
Jusqu’à ce qu’une gamine provoque la fin du monde sous leurs yeux, détruisant par le même temps la Chasse Sauvage.
Un grand bien pour un horrible mal. Ils ne pouvaient pas deviner, alors ! Deviner que les fumées et les cendres sur Erebor ne retomberaient jamais. Deviner que, un à un, les duchés viendraient petit à petit à dépérir, perdre leur essence.
(Deviner que certains semblaient appeler dans la nuit et les rues des personnes qui n’existent pas, n’existent plus ? )

Le monde s’efface. Les duchés s’effondrent. Qu’a-t-elle encore à perdre, que peut-elle provoquer, elle, l’exilée sans aucun pouvoir désormais, à simplement prendre des nouvelles ? (Ce n'est pas comme si elle avait cherché à joindre le duc d'Ansemer. Même en cette fin du monde, sa fille à jamais serait loin d'elle. Elle sait que Bertille a réchappé à la fin de Port-Liberté, et ça lui suffit. Tant qu'elle, elle est en vie, les autres peuvent bien disparaître. )
Il lui a fallu quelque temps pour envoyer la lettre, pour solliciter une rencontre auprès de la duchesse. Visite rapide d’une ancienne sujette dont le domaine ne lui appartient plus, mais qui souhaiterait une dernière fois savoir. S’assurer qu’elles n’ont pas encore disparu.
Revenir en Lagrance une dernière fois, quelques heures. Retrouver avec nostalgie et délice même dans la peur et l’angoisse de la mort à chaque coin de rue, à chaque respiration, l’ambiance si particulière du duché.
La fin est si proche que même le parfum des fleurs a une touche d’apocalypse.

Il a été dur pour Jehanne d’enfiler à nouveau une robe, de celles conservées dans son maigre bagage d’arrivée par sentimentalisme autant que par incapacité à jeter quelque chose d’aussi bonne facture. Une silhouette différente, une coiffure plus sage peut-être. Sa blondeur disparue sous la teinture qu’elle porte soigneusement depuis bientôt huit, neuf mois. L’ancienne duchesse estime que la moindre des politesses est de ne pas venir en clamant haut et fort préférer Erebor – même si la vie ne lui a probablement jamais été aussi douce que ces derniers temps, ironiquement.
C’est une Jehanne au visage faussement détendu en ces temps troublés qui finit par se rendre au palais ducal, décline son identité sous le regard suspect puis quelque peu moqueur des gardes. La tête haute, le regard presque vide, on la laisse patienter.
(Le soleil sur sa peau, même timide, fait du bien et la réchauffe. Il lui a manqué. )

Ses pas la portent jusqu’à une fontaine dans le calme illusoire des jardins où on la laisse patienter – paix colorée d’une fin d’octobre dans un monde qui se détruit chaque jour – et son regard clair glisse sur l’onde, les ridules transparentes provoquées par le vent dans le bassin perturbant son image. Elle sourit.
Tombe une goutte rouge, une autre, un filet puis une cascade : le bassin en une respiration se teinte de carmin. Les doigts clairs de la lagrane de naissance glissent le long de la pierre, plongent dans l’onde autrefois bleutée, reviennent poisseux et tâchés.

Sa voix résonne dans le jardin presque silencieux, sursaut de surprise. Exclamation d’horreur ! Elle recule précipitamment, se heurte à un garde tout aussi stupéfait qu’elle – ses mains sont rouges, elles aussi. De ce rouge sombre, de ce rouge de vie, celui si particulier que même les roses ne savent réellement s’en parer.
Rouge sang.
Elle ne peut pas rester ici. Elle n’aurait que quelques mètres à parcourir pour rentrer dans le palais. Il faut rentrer, songe-t-elle. Rentrer dans le palais, rentrer en sûreté – c’est en tout cas vers là-bas qu’elle se dirige, le coeur battant, terrorisée. Dans son dos, sur ses côtés, devant elle, des bassins glougloutant et déversant tels des veines ornées de sculptures délicates l’abondant liquide sombre, un crissement de pierre se fait entendre.

Spoiler:
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La Noblesse
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Marjolaine du Lierre-Réal
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Message Sujet: Re: Dix bonnes raisons de garder son sang-froid ♦ [Intrigue 4.5] La Fin des Temps   Dix bonnes raisons de garder son sang-froid ♦ [Intrigue 4.5] La Fin des Temps EmptyMer 16 Oct 2019 - 4:58

Lorsque la nouvelle était tombée sur Marjolaine, une lourde vague de panique l’avait traversée et il lui avait fallu agripper la main de Denys pour se donner un peu de courage.  Elle n’ignorait pas les nombreuse plaies qui s’abattaient sur le continent et si elle s’inquiétait pour l’avenir, si elle craignait que le mal ne frappe Lagrance et son peuple à son tour, le désespoir qui l’avait saisi en apprenant le sort qui attendait les premiers la dévasta.  Il lui fallu tout son courage pour garder son sang froid et ne pas s’épancher en larmes.  Il fallait qu’elle se montre forte.  Pour sa fille, mais aussi pour tous les fils et toutes les filles du duché des jardins.  Ils avaient encore le temps de prévenir ce carnage grâce à l’aide des enfants de Lida.  Marjolaine n’aurait jamais cru qu’elle serait reconnaissante un jour de recevoir des représentants de la Confrérie chez elle, pas après avoir un jour trouvé dans ses appartements la main de Lida, signe que quelqu’un viendrait lui prendre son époux.  Et maintenant on venait lui annoncer que la Samhain lui prendrait Rose.  Il était hors de question que quelque chose n’arrive à sa précieuse fille.  À aucune de ses filles.  Marjolaine aimait également chacune de ses princesses, elle avait beaucoup sacrifié pour qu’elles ne voient le jour et tant qu’il serait en son pouvoir de les protéger, elle irait jusqu’à donner sa propre vie pour elles.

Plus mère poule que jamais, la duchesse ne quittait pas d’une semelle ses filles, les gardait même dans sa chambre pour dormir : elle avait été intraitable sur la question.  Elle continuait de vaquer à ses occupations autant que faire se peut avec une fillette incapable de tenir en place et deux jeunes bébés.  Raiponce avait toujours été une enfant facile depuis la réponse et Romarine était encore si petite.  Il était plus difficile pour Rose de rester tranquille, elle qui avait été habituée à toujours aller et venir à sa guise, d’autant plus depuis que Faustine lui avait offert cette vivenef à roulettes.  Jamais Marjolaine n’aurait pensé qu’un jour elle pourrait maudire un cadeau modelé par sa tendre amie.  Et si elle s’inquiétait pour elle, si loin en Outrevent, pour ses enfants qui seraient aussi touchés par la menace, elle avait trop à voir, trop à penser pour pouvoir même tenter de la contacter par outreparole à l’aide d’un mage.  Si elle en avait eu le temps, la culpabilité d’être une mauvaise amie, une mauvaise soeur, la rongerait.  Mais pouvait-elle avoir le loisir de penser à autre chose quand Rose avait disparu?  Profitant d’un moment d’inattention de sa mère, la petite princesse s’était échappée à bord de sa vivenef pour jouer.  En panique, Marjolaine avait déjà traversé en courant une aile du palais, cherchant désespérément sa fille aînée.  Elle ne pensait plusqu’à peine à Jehanne, son invitée  et amie qu’elle devait retrouver incessamment.

Lorsqu’elle entendit des cris glacés d’effrois à l’extérieur, le coeur de Marjolaine manqua un battement et elle imagina tout de suite le pire.  Elle pouvait voir Rose, éjectée de son bolide, le corps désarticulé au pied des escaliers et elle étouffa un cri d’horreur.

« Rose! » couina-t-elle, incapable d’appeler à plus haute voix le nom de sa fille.  Levant ses jupes et jupons pour courir plus aisément, elle se précipita à l’extérieur, anxieuse à l’idée du terrible spectacle qui l’attendait.  Mais au lieu de trouver son enfant gisant inerte au sol, c’est une autre scène effrayante qui se traça sous ses yeux et elle ne put retenir un cri d’horreur à son tour.  Les si beaux jardins du palais d’Edenia où elle avait si souvent trouvé plaisir à se promener au bras de Denys n’avaient plus rien d’enchanteurs : il n’en restait plus que le pis des cauchemars.

« Que Maari nous protège… »

Le mal avait enfin fait son chemin jusqu’à leurs portes et il était entré par le plus grand accomplissement de Marjolaine.  Ce qu’elle avait protégé avec toute l’ardeur et toute la conviction du monde venait de se retourner contre eux.
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Message Sujet: Re: Dix bonnes raisons de garder son sang-froid ♦ [Intrigue 4.5] La Fin des Temps   Dix bonnes raisons de garder son sang-froid ♦ [Intrigue 4.5] La Fin des Temps EmptyMer 30 Oct 2019 - 13:09

Etait-ce ainsi que les choses devaient se finir ?

Etait-ce là la volonté du divin Sithis que d’accorder à l’un de ses fils une fin sans gloire mais paisible et sans douleur ? Seul dans l’oubli, sans couleur et perspective de survie ?

Lorsque Shahryar s’était éveillé ce matin là, dans les locaux secrets de la Confrérie Noire en Lagrance, il s’était fait une raison à la destinée qui serait la sienne. Très vite, il avait vu sur son visage l’air terne des couleurs qui disparaissent peu à peu, le signe que le Tisserand avait arraché son fil de la Grande Tapisserie. Si tel était le désir des dieux, alors soit. Il n’y avait à ce stade rien à faire, il le savait. Il avait vu trop de gens autour de lui disparaître de la sorte, arraché à la vie ou dans le chaos provoqué par la folie des Hommes. Les dieux disparus, boudant les enfants mortels d’Arven tentant de se débattre, avaient pourtant – à leur manière – lancés des mises en garde. Mais la Chasse Sauvage avait définitivement disparues, engloutissant avec le Cor d’appel les cieux d’Erebor. Ça n’avait été que la première vague de colère, et certainement pas la dernière. Lui comme ses frères et sœurs de la Confrérie avaient pourtant compris les signes, les appels des dieux, comme un dernier cadeau avant e déchainement de rage. Le pire serait à venir, car lors de la nuit des Morts, les enfants aussi seraient touchés. Mais un espoir demeurait. Un espoir apporté par la Confrérie, derniers dépositaires de savoir que leur avaient confiés Sithis et Lida, avant qu’ils ne ferment à jamais leurs cœurs et leurs paroles.

Et c’était pourquoi il se trouvait là, au cœur du duché des Jardins qui semblait jusqu’ici épargné des maux qui frappaient ce monde. Avant ce matin là, l’Erebien avait eu l’espoir de sauver le plus grand nombre, malgré tous ceux qui avaient disparus, tués par les catastrophes ou effacés par le désir du tout puissant Tisserand. Mais ce matin là, en voyant ses propres couleurs se ternir, il s’était résigné sur son cas, car rien ne pourrait le sauver. Son ami Lagran, venu avec lui pour avertir les souverains du duché, l’avait très vite remarqué, lui aussi. Pas un mot échangé, juste un regard peut-être désolé, mais pour eux, fils de Lida, la mort n’était pas tant que ça une souffrance. Pas pour eux en tout cas. Ils avaient encore des choses à faire, aider ceux qui n’avaient pas encore vu le fil de leur vie être coupé, et surtout aider avant que Samhain n’ait lieu.

Par chance, les deux souverains couronnés de Lagrance avaient entendu leur appel, quelques jours plus tôt. Ils avaient tous deux acceptés, duc et duchesse, d’entendre ce que la Main de la Nuit avait à leur dire, et ils avaient écouté, attentivement, la mise en garde et la menace qui allait bientôt peser. Et il avait promis, Shahryar, de les aider et les guider sur ce qu’il fallait faire. Il était donc resté, même en voyant son état et les jours qui lui étaient comptés. Mais n’en demeurait pas moins qu’un devoir pesait sur ses épaules, que des vies, innocentes et jeunes, risquaient d’être emportées si ils ne faisaient rien. A l’approche du palais, pourtant, quelque chose semble clocher. Il a la nette impression que quelque chose l’observe, sans deviner immédiatement d’où cela pouvait venir. Son collègue, comme lui, s’arrête, percevant cette même sensation qui lui démange le dos, comme un long frisson. Et il y a tout à coup ce cri. Un cri de détresse. Un cri d’horreur. Il s’en vient tout droit des jardins, un peu plus loin de l’entrée où ils se trouvent. Le Lagran avance avant lui, mais le regard meurtrier d’une statue de pierre qui se tourne vivement vers lui l’arrête aussitôt. Ce même recule s’empare de Shahryar, alors qu’il voit les deux statues, posées de part et d’autre de l’entrée, telle des gardiennes, s’avancer vers eux, plus menaçantes que jamais. Il hurle le nom de son ami, lorsque celui-ci se fait agripper solidement par l’une d’elle. Le cou fragile de l’homme ne tiendra pas longtemps, car l’assassin n’a pas le temps de sortir son arme pour tenter de faire reculer la dame de pierre qu’un craquement sinistre résonne aux alentours. C’est sans vie que retombe le corps du lagran, chutant comme un morceau de tissu un peu lourd. Ses yeux exorbités expriment une peur indescriptible.

Ce n’est sans doute pas ce qui arrêteraient ces statues éveillées par le sang, car la seconde passe outre le cadavre au sol pour se lancer d’un pas lent vers l’erebien. Peut-être allait-il mourir autrement qu’effacé par le Tisserand après tout. C’est le cri de stupeur d’une fillette qui le réveille de ce trouble, et il évite la main glacée qui s’apprêtait à l’attraper. Du plus rapidement qu’il peut, il court vers la gamine qu’il attrape, reconnaissant en ses traits l’identité de la princesse de Lagrance, Rose. Son étrange véhicule est abandonné sur le parvis de l’entrée, et avec elle sous le bras, il accourt vers l’intérieur du palais. Ils doivent savoir que les statues perdent la tête. Ils doivent s’avoir qu’un autre danger vient de se présenter en Lagrance.

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Message Sujet: Re: Dix bonnes raisons de garder son sang-froid ♦ [Intrigue 4.5] La Fin des Temps   Dix bonnes raisons de garder son sang-froid ♦ [Intrigue 4.5] La Fin des Temps EmptyVen 29 Nov 2019 - 20:38

Un cri étouffé passe les lèvres de Jehanne lorsque celle-ci sent quelque chose bouger juste derrière elle. Sentir n’est peut-être pas le terme exact : c’est une sensation plus diffuse et plus lourde, de celles qui vous font se dresser les poils sur votre nuque et vos avant-bras – poils qu’elle a d’une blondeur invisible contrastant agréablement avec l’acajou sombre de ses cheveux –. Une sensation de peur qui vous noue l’estomac quand un grincement de pierre se fait entendre, frottement de marbre sur un socle. Ne pas se retourner vers le son, s’enjoint-elle alors que ses mains commencent à trembler. Sur le tissu de sa robe pâle, elles ont laissé des empreintes sanglantes, l’ont barbouillée du sang qui coule à flots dans les fontaines du plus enchanteur des jardins du duché. L’ancienne duchesse, la désormais rien, presse le pas suivie du garde qui semble aussi rassuré qu’elle… Sauf qu’il est un peu plus stupide, apparemment, et se retourne. Perd quelques précieuses secondes, s’arrête.
« Les stat--
- Pour l’amour des Dieux, ne vous stoppez pas ! Vous comptez rester ici ? »

Quelques pas, rien de plus, jusqu’à la porte. Sur le sol où quelques feuilles déjà sont tombées, celles-ci crissent agréablement sous les talons des bottines de Jehanne. Un son singulier sur lequel elle s’attarde, auquel elle se raccroche pour ne pas tomber dans la panique la plus totale. Les grandes portes s’ouvrent, et la Lagrane manque de percuter son (ancienne ? ) amie, ancienne duchesse, de plein fouet. La panique et l’incrédulité se lisent sur les traits de celle-ci, teintées de terreur.

« Marj – votre Grâce, il est dur d’ainsi l’appeler, elle qui de mémoire n’a jamais entendu sa voix du temps où elle était son égale, nous ne pouvons pas rester ici. Retournez à l’intérieur… C’est là que nous trouverons une plus grande sécurité. De quoi fuir. » Les bruissements et craquements autour d’eux sont de mauvaises augure. La peur indicible se lit dans le regard de la trentenaire : peur de l’inconnu, peur de la douleur alors qu’elle entraîne la duchesse loin des jardins ensanglantés d’une main poisseuse de sang qui se voudrait ferme.  Peur de perdre sa terre d’enfance. Peur de ne pas avoir le temps, mais le temps de quoi ? « Où sont vos filles ? » Les mettre à l’abri, rameuter les gardes. Trouver un mage pour évacuer loin de ce palais touché, à son tour, par l’ire des dieux.
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