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 A coquebert, coquebert et demi | Mayeul

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Message Sujet: A coquebert, coquebert et demi | Mayeul   A coquebert, coquebert et demi | Mayeul EmptyDim 3 Avr 2016 - 21:40


Livre I, Chapitre 2 • Le Carnaval des Miracles
Mayeul de Vifesprit & Melsant de Séverac

A coquebert, coquebert et demi




Date : 16 mars 1001
Statut du RP : Privé
Résumé : La division de Melsant revient d'une mission particulièrement dure. Ce dernier flâne dans les rues d'Euphoria en quête d'une certaine tranquillité de l'esprit après ce qu'ils ont vu. Deux femmes lui tombent dessus et lui demandent de juger leur « croupe ». Le conversation dégénère quand Melsant tente de s'éclipser sans répondre.



Dernière édition par Melsant de Séverac le Dim 3 Avr 2016 - 21:42, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: A coquebert, coquebert et demi | Mayeul   A coquebert, coquebert et demi | Mayeul EmptyDim 3 Avr 2016 - 21:41

Le soleil a dépassé son zénith, sonnant en même temps votre retour de mission.
Vous avez été dépêchés sur place, quelque part à la frontière entre Sombreciel et Erebor. Deux jours, deux nuits de poursuite pour retrouver un groupe de meurtriers qui vous ont laissé, ta division et toi, sur les rotules – et en grand besoin d'une douche.
Après le retour à la Caserne, chacun est reparti de son côté, sûrement prêt à en découdre avec un bain et son lit. Pour ta part, l'adrénaline et l'énervement des deux derniers jours t'ont empêché d'aller te reposer correctement. En cet instant, plus que de dormir, tu as besoin de manger et de boire ; tu as besoin de bruits, de gens autour de toi pour repousser les images qui reviennent devant tes yeux, comme à chaque fois que la mission est particulière dure.

En attendant, tu t'es empressé d'aller te débarbouiller, de changer de vêtements, avant de prendre la direction de la ville et de ses rues animées. Flânant entre les échoppes et les tavernes, tu as acheté une miche de pain et un bout de viande séché que tu grignotes en marchant, laissant la ville effacer petit à petit tes souvenirs ou, du moins, les noyer sous de nouveaux.
Un cri pour attirer les clients à un magasin d'ustensiles en tout genre. Une dispute à propos du prix d'un kilo de pommes de terre. Des rires d'enfants tournoyant autour d'un vieillard peu patient. Une femme aguichant les poivrots du coin pour une pinte à moitié prix. Une connaissance qui te salue avec enthousiasme. Un griffon survolant la-

« Hé ! Mon mignon, tu tombes à pic ! »

Tu t'arrêtes net dans ta marche alors qu'une femme aux courbes généreuses et au regard émeraude se plante devant toi. Tu retiens un léger mouvement de recul au vu du peu de distance qu'elle laisse entre vous. Tu avales ta bouchée pour lui demander ce qu'elle veut mais tu n'as pas le temps de rétorquer quoique ce soit qu'une deuxième femme, portant un voile orange, vous rejoint. « On a besoin d'quelqu'un pour nous départager. Vu ton beau minois, tu f'ras parfaitement l'affaire. » Elle ronronne presque sur la fin de sa phrase et ta seule réaction est de croquer à nouveau dans ton bout de viande, en haussant un sourcil circonspect. Elle est décontenancée l'espace d'un instant. Elle fronce les sourcils, mais se reprend bien vite. Quant à toi, pourquoi restes-tu ? Tout simplement car elles pourraient réellement avoir besoin de quelqu'un pour régler un conflit. Ta conscience de Voltigeur t'empêche de rebrousser chemin immédiatement, hélas.

La première, celle portant un voile bleu ciel, continue en pointant un doigt vers son amie qui fait mine de le mordre, si tu en crois le claquement de dents que tu entends. « C'est laquelle la mieux ? » Tu hausses un sourcil un peu confus et, à ce moment-là, elle se tourne et t'expose son postérieur. Tes sourcils montent plus haut sous la surprise. « Ma croupe ou la sienne ? » Et voilà que l'autre en fait de même. Tu te demandes si elle n'ont pas abusé des liqueurs ; la façon dont elles se mettent à rire toutes les deux pointe dans ce sens.

Tu laisse échapper un léger rire décontenancé en te passant une main sur le visage. Tu n'es clairement pas d'humeur pour ces sottises aujourd'hui. Un autre jour, tu aurais sans hésitation plaisanté avec elles, mais leur pari ou tu ne sais quoi te laisse de marbre en cet instant. « Je ne peux pas vraiment vous aider. Vous trouverez sûrement quelqu'un de plus capable pour juger que moi. » Tu leur offres un sourire fatigué, mais, réellement, tu fais de ton mieux pour ne pas t'impatienter. Seulement, ça ne semble pas suffire. « Fais pas ton puceau ! T'en as sûrement déjà vu d'autres, vu ta belle gueule. Si non, j'me charge sans souci d'faire ton éducation... » Son doigt vient soulever ton menton et tu l'écartes aussitôt. Elle ramène sa main à elle et tu lis dans ses yeux que tu l'as vexée, mais ça n'est pas ton problème. « Merci de vous soucier de mon... bien-être mais je vous quitte réellement. Bonne chance pour... ça. » Tu fais un geste vague de la main, ne sachant pas trop comment qualifier ce concours.
Sur ces paroles, tu hoches la tête malgré le froncement presque offensé de leurs sourcils. Tu entreprends de les contourner, soulagé d'échapper à cette scène qui est bien trop loin de ton état d'esprit actuel : fatigué, nerveux et en quête de calme.

« Oh ! Tu t'prends pour qui, le baronnet ? T'es trop bon pour nos croupes, c'est ça ? » Tu ne réagis pas, faisant appel à ton sang-froid, ce qui énerve d'autant plus la femme, et tu fais un pas de plus. « Oye, ta mère t'a jamais appris la politesse, grippeminaud ? » Elle crache sur le sol juste devant toi, ce qui stoppe tes pas. Avec les événements des deux derniers jours, ton impatience se transforme en colère beaucoup trop vite à la mention de ta mère. Tu la rejoins en une enjambée tout en rétorquant avec une calme d'où transparaît ta fébrilité : « J'ai autre chose à faire que comparer vos croupes miteuses, Femme. » Elle ricane avec mépris en relevant le menton. « Ah oui ? Quoi ? Te faire retirer le balai qu't'as dans le derrière ? »

C'est ridicule. Cette scène est d'un ridicule qui t'échappe. Pourtant, elle te cherche malgré tout et tu n'es pas particulièrement en état de faire preuve de recul. Ton impulsivité te perdra un jour, tu le sais, mais tu écartes tout de même le pan de ta cape pour montrer ton ceinturon à l'effigie des Voltigeurs. Un air dur sur le visage, tu lui craches : « A la place, je peux te faire goûter aux joies des cellules de la Caserne, gueuse. Tu décides. » Elle écarquille les yeux et tu ressens une satisfaction mal placée à voir la compréhension se faire dans son regard.

En temps normal, tu aurais passé ton chemin sans souci mais ta patience est épuisée pour aujourd'hui. Tu as davantage de mal à faire la part des choses.
Une âme charitable passant par là pourrait-elle désamorcer ce conflit ridicule digne de deux chiens galeux ?
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Les Voltigeurs
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Mayeul de Vifesprit
Mayeul de Vifesprit

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J'ai : 32 ans
Je suis : Voltigeur de Nuage, Major du Vol de Valkyrion, division de Svaljärd
Héritier de Vifesprit, petite barronie à l'Ouest de Sombreciel

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J'ai fait allégeance à : Ibélène
Mes autres visages: Arsène Albe - Maximilien de Séverac
Message Sujet: Re: A coquebert, coquebert et demi | Mayeul   A coquebert, coquebert et demi | Mayeul EmptyMar 19 Avr 2016 - 23:04

Deux jours et deux nuits d’une traque incessante, il n’en fallait pas plus pour fatiguer les corps et vider les esprits. Souvent, même après un entraînement harassant, les voltigeurs échangeaient commentaires ou propositions d’un verre, histoire de se détendre. Pas aujourd’hui. Aujourd’hui, chacun semblait n’aspirer qu’à une chose : le repos. Un bain, sans doute, juste avant, mais se glisser dans son lit semblait de loin la chose la plus tentante à faire. Mayeul ne se sentait pas différent : il était las, poisseux, et chacun de ses muscles semblaient plaider un repos bienvenu, si possible sur un matelas confortable. Seulement, même après un bref séjour dans l’eau chaude, son cerveau ne semblait pas décidé à s’accorder un moment de répit. Sa tête était emplie d’une brume cotonneuse qui autorisait ses pensées à tourner en boucle. Il se sentait incapable de se poser, et encore moins de se reposer. Et pourtant, il n’avait rien pris depuis plus de 48 heures. Un effet secondaire de ce qu’il ingurgitait régulièrement? La fatigue qui prenait le pas sur tout espoir de pensées cohérentes? Il n’en savait strictement rien et honnêtement, il se fichait de ne pas le savoir. Ce n’était pas important, après tout. Enfin, il ne lui semblait pas que ça l’était.
Il avait bien pensé demander à Marianne quelque chose pour l’aider à s’endormir, une potion, une herbe ou quelque chose. Sauf qu’il n’avait pas envie de soutenir un argumentaire maintenant, et il savait que la médecin ne le laisserait pas s’en tirer aussi facilement. Mayeul choisit donc d’abandonner toute prétention de dormir un peu , décidant à la place d’aller faire un tour dans la cité. C’était toujours mieux que de rester dans son lit à contempler le plafond, de toute façon. Et puis, il avait faim : une petite échoppe non loin du marché vendait des pâtisseries au miel auxquelles il était difficile de résister, autant sans doute qu’à la jolie fille de l’artisan. Mayeul avait succombé aux charmes des deux, en vérité, et il y revenait souvent.

Ses pas le portaient sans qu’il ne prête réellement attention à ce qu’il se passait autour de lui, l’esprit toujours aussi impatient et brumeux. Il était vraiment épuisé, et son temps de sommeil cumulé ces dernières semaines atteignait un niveau assez problématique. Il avait du mal à dormir, en vérité, et quand il y parvenait, c’était pour se réveiller à peine quelques heures après. Et si les drogues embrumaient ses sens, lui offrant une pause bienvenue, cela ne l’aidait pourtant pas à dormir. Mais il aurait bien le temps d’aviser le problème plus tard. Actuellement, en vérité, il laissa glisser le désagrément dans l’agréable tourbillon de ses pensées sans plus s’en occuper. Une fois acheté ses petites douceurs sucrées, il en entama une avant de se diriger, sans but, uniquement celui de marcher. Le sucre lui offrit un coup de fouet bienvenue, éclairant un peu les brumes de son cerveau, qui ne durerait guère mais le réveillait assez pour qu’il considère avec attention l’amusante petite scène qui se déroulait à quelques pas : Melsant de Séverac prit à parti par deux femmes dans un concours des plus inattendu.

Il considéra un instant l’option de rebrousser chemin et de le laisser se débrouiller : après tout, il était assez grand pour savoir que provoquer une femme était aussi dangereux que de marcher sur un serpent, alors deux femmes... Mais quelque chose le retenait. L’honneur? La camaraderie? Cette étrange fascination, l’admiration qu’il avait éprouvé pour l’aîné des De Séverac, nommé Voltigeur alors qu’il n’était qu’un cadet à peine choisi par son propre griffon? Il avait admiré Melsant, à cette époque. Lui qui n’avait pas d’obligations, peu d’attaches envers sa famille excepté sa soeur, avait eu du mal à cacher sa fascination pour cet homme qui semblait tout gérer d’une main de maître. Et puis... Et puis, il avait grandi. Mathilde était morte, et il avait cessé d’admirer qui ce soit. Cessé d’éprouver quoi que ce soit, ou du moins, tout essayé pour ça. Et clairement, depuis que Melsant avait été nommé Major, Mayeul était loin, très loin d’éprouver la fascination d’antan. Le capitaine avait bien du mal avec ses problèmes, et il n’espérait pas que Melsant le considère bien mieux. Enfin. Abandonner un camarade dans la détresse n’était pas tellement son genre, pas vrai?
Et puis, il était de notoriété publique que le voltigeur de Nuage n’était pas du genre à réfléchir avant d’agir, aussi, Mayeul ne mit pas longtemps pour s’avancer aux côtés du major qui, visiblement, était en passe de perdre le contrôle de ses nerfs. Et c’est lui que l’on soupçonnait d’être un danger pour les autres? Il n’avait pas suivi toute l’histoire, mais de toute façon, la stratégie, ce n’était pas vraiment son truc. Un sourire charmeur, une oeillade un rien malicieuse, peu importait en réalité qu’il ait du mal à concentrer ses pensées. Il s’avança d’un nouveau pas, sautillant presque, se plaçant entre l’homme et l’agressive inconnue.
Excusez mon ami, jolie damoiselle, mais il n’est visiblement pas d’humeur à s’amuser. Ou à profiter de ce qu’on lui offre.
Moqueur? Peut-être un peu, mais il s’en fichait complètement. C’est juste ce qu’il lui été venu de plus intelligent à dire sur le moment pour désamorcer la situation. Après tout, il jouait les sauveurs de voltigeur en détresse, et ce n’était déjà pas si mal, non?
Moi en revanche, je ne dirais pas non à une telle occasion.
Sans prêter la moindre attention à Melsant, le jeune homme s’avança à nouveau, glissant sans la moindre gène sa main sur le postérieur rebondi de la deuxième protagoniste. Se rapprochant davantage, il lui glissa quelques mots à l’oreille qui la firent glousser, avant de la délaisser pour se rapprocher de son agressive amie. Quelque part, au fond de son cerveau agité, une petite voix l’avertit qu’il jouait avec le feu : l’une, voir les deux, serait déçue, et une femme déçue n’est jamais à prendre à la légère. Mais Mayeul ne s’en préoccupa pas davantage, rejouant au même petit jeu avec la propriétaire des jolies yeux qui le dévisageait. Il fallait bien tâter la marchandise pour les départager, non? Soudain, aussi brillante qu’une éclaircie un jour de pluie, une idée lui vint, qu’il mit aussitôt en pratique.
Il va être dur de vous départagez, mais pour la peine, on peut peut-être organiser un concours ce soir? Histoire d’avoir une meilleure vue, peut-être? Et que mon ami voltigeur ici présent prenne de quoi se montrer un peu plus marrant.
Ironisa-t-il en laissant reposer sa main sur la fameuse croupe, fort satisfaisante en vérité, de la première demoiselle. Il se pencha vers elle pour lui glisser une adresse à l’oreille, ne se gênant pas pour poser sa main sur sa poitrine en échange. Il savait qu’il n’y avait que deux options, à ce stade : soit elles acceptaient, soit il se prenait une gifle. Il fallait savoir prendre des risques dans la vie. Et puis, ce ne serait pas la première blessure qu’il recevrait pour avoir manqué de jugeote, après tout!
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