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 Réflexions nocturnes

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Message Sujet: Réflexions nocturnes    Réflexions nocturnes   EmptyVen 22 Avr 2016 - 18:25


Livre I, Chapitre 3 • Les Amoureux du Vent
Chimène de Faërie

Réflexions nocturnes

Sous le firmament d'Alfaë



• Date : 13 Mai 1001 (soirée)
• Statut du RP : Fermé (Test RP solo)
• Résumé : La nuit tombe sur la capitale de Faërie. Après une réunion tardive avec la Maréchale de Flamme, Chimène rejoint enfin ses appartements. Une fois seule, ses émotions resurgissent et elle se prend à réfléchir sur sa vie et son destin.  

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Message Sujet: Re: Réflexions nocturnes    Réflexions nocturnes   EmptyVen 22 Avr 2016 - 18:26

La nuit avait déjà recouvert la voûte céleste de son voile étoilé lorsque je terminai enfin ma journée à la tête de l'Etat. Je venais d'achever une réunion avec la Maréchale de Flamme concernant la suite à donner au rapt qui avait eu lieu sur les rivages ansemariens au cours du mois dernier. La disparition de l'Hermione, vivenef de la marine marchande d'Ansemer, était vraiment inquiétante. Une décision avait été prise, des Chevaucheurs allaient embarquer dans les heures qui viennent à bord de l'Orichalque, bâtiment pirate s'étant porté volontaire suite à l'injonction de la Couronne Impériale pour participer à une chasse afin de retrouver les disparus. J'avais joué mon rôle, à savoir donner des ordres, et je priai à présent pour la réussite de l'entreprise.

Il était à présent temps pour moi de prendre congé de la Cour pour rejoindre mes appartements privés. J'avais devant moi quelques heures pour prendre un peu de repos. Mon rôle d'Impératrice était absolument passionnant mais extrêmement prenant, et le temps libre en toute intimité était rare et précieux. Mon corps était tout endolori après cette journée de travail, et pourtant je consommai mes dernières forces pour gravir avec noblesse et élégance les majestueux escaliers du Palais qui me mèneraient aux appartements impériaux. Je portais tous mes atours d'Impératrice de Faërie, aujourd'hui ayant porté mon dévolu sur une grande robe vert émeraude dont les plis glissaient silencieusement derrière moi. Une parure d'émeraudes et un fin diadème en pierres de lune rehaussait mon teint de rose et mes cheveux roux flamboyants. Un tel luxe dans l'habillement était nécessaire pour démontrer la puissance et la richesse de l'Empire, dont j'étais maintenant une sorte de personnification.

Un de mes gardes ouvrit une grande porte de bois ouvragée sur mon passage, enfin je parvenais dans mes appartements. Ce même garde s'adressa à moi. « Voulez vous que j'aille quérir vos femmes de chambre Votre Majesté ? » Je me tournai vers lui, un sourire poli sur les lèvres. « Oui s'il vous plaît faîtes. Je vous remercie. »Il s'inclina après avoir reçu ses instructions puis quitta la pièce.
Je ne fus pas seule bien longtemps car bientôt un véritable ballet de domestiques entra pour m'aider à ôter mes robes et pour m'apporter de quoi faire un brin de toilette. Je déposai délicatement mes bijoux dans des coffrets en ébène tapissés de velours, puis j'enlevai ma robe qui fut aussitôt rangée parmi toutes les autres. Tous ces gestes, je les faisaient chaque jours et je les exécutais de manière automatique. Une fois déshabillée et pomponnée, j'enfilai ce que je porterais pour la nuit : une longue tunique blanche parée de dentelle. Par dessus je mis une lourde robe de chambre en velours de soie crème rehaussée de motifs floraux en améthyste. Ma chevelure de feu était lâchée et glissait sur mes épaules. Les dernières femmes de chambre s'éclipsèrent. J'étais enfin tranquille pour la nuit.

Épuisée, je me laissai tomber dans un fauteuil en soupirant. Je faisais tout pour bien faire, mais continuais à avoir peur de ne pas être à la hauteur pour porter la couronne. Toutes les peurs, les émotions et le stress de la journée resurgirent d'un coup. Et d'abord un, puis deux puis trois sanglots s’emparèrent de moi. Les larmes glissaient sur mes joues à mesure que je les essuyais avec mon mouchoir brodé. Mettais-je en danger mes sujets à cause de mon incompétence ? Devrais-je céder mon trône aux ambitieux qui le convoitent tout en s'estimant meilleurs que moi ?

Soudain une bourrasque de vent frappa la façade du Palais, et une de mes fenêtres qui était mal fermée s'ouvrit à la volée, faisant virevolter mes rideaux de satin. Les yeux gonflés et rougis à force d'avoir pleuré, je me levai aussi lentement qu'une vieille femme pour me diriger vers la fenêtre rebelle. Alors que j'allai la fermer, mon regard fut attiré vers l'extérieur. Prise d'une envie soudaine, pieds nus je sortis sur le balcon de marbre. L'air printanier du dehors me ravit, les beaux jours étaient là. Les étoiles illuminaient le ciel. Comme toujours je fus surprise par la merveilleuse vue que l'on avait des appartements de l'Impératrice. De là on dominait la capitale en hauteur, et l'on avait l'impression de contempler le pays tout entier. En regardant la cité en contrebas, je me dis que pas mal de gens aimeraient que je me jette de ce balcon pour mettre fin à mes jours. Ils seraient enfin débarrassés d'une Impératrice si faible et si fragile après tout. La pensée m'arracha un sourire amer. Mais un autre sentiment me frappa tel le tonnerre. La ville était si belle, elle respirait la prospérité et l'opulence. Ces lumières n'étaient pas des lumières de haine mais des lumières d'espérance, de foi en l'avenir.
J'étais l'Impératrice légitime de Faërie. Quelle image donnerais-je à mes sujets si je me dérobais à mon devoir de cette manière ? Faërie était un empire fier et puissant, et je devais en être digne. Certes je n'avais pas été préparée pour ce destin, mais il était là maintenant et je devais l'affronter.
Je respirai profondément et calmement, ressourcée par cet optimisme. Une ultime larme coula sur ma joue, et illuminée par le clair de lune elle tomba au gré du vent. Rien n'était perdu, je croyais en un bel avenir pour moi et pour tout Arven.

Je rentrai ensuite à l'intérieur pour fermer la fenêtre et aller enfin au lit. Demain serait un autre jour d'apprentissage et de difficultés. Mais aussi un jour d'espérance et de réussite. Car mon travail et mes efforts finiraient par payer.
Calmée par cet espoir aussi brillant qu'une étoile, je m'endormis d'un sommeil tranquille et réparateur...
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