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 [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes

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Le Destin
Le Destin

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J'ai : un âge au dessus de toute raison.
Message Sujet: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptyMer 12 Déc 2018 - 21:17


Livre IV, Chapitre 1

La Galerie de Fantômes

Concours d'écriture de la Samhain



Chers petits dragonnets,

Les voici, les voilà : les huit participations au concours d'écriture ! :**:
Les votes sont ouverts ; seuls les comptes principaux peuvent voter dans cette section. :sisi:

Par souci d'impartialité, les textes vous seront présentés anonymement : vous devrez donc voter pour ceux qui vous plaisent le plus. Les votes multiples sont effectivement possibles.

Il y aura deux gagnants.

→ Le vote du public élira l'un d'eux, qui remportera le premier prix, à savoir : l'entrée de son texte dans les Contes et Légendes (et la carte d'Omen commune à tirer en conséquence), une carte d'Omen commune « Histoire » présentant son fantôme (et un exemplaire ira automatiquement au gagnant), un bonus pour son groupe d'intrigue (s'il n'y est pas inscrit, il désignera le groupe de son choix), et un booster Omen de son choix.

(À noter : le deuxième et le troisième texte choisis intégreront également les Contes et Légendes, avec la carte d'Omen commune de récompense à tirer.)

→ Le prix spécial sera unilatéralement désigné par mes soins - privilège d'organisatrice :héhé: - et récompensera celui des huit textes qui m'aura le plus séduite. Il débloquera une mission spéciale basée sur le thème des fantômes et ouverte à l'auteur du texte ainsi que trois petits dragonnets de son choix. J'animerai cette mission soit au chapitre 4.2, soit au chapitre 4.4. (Sautez dans le ravin, mes poussins. :haww:)

Chaque participant recevra en prime, une fois les résultats proclamés, quelques petits lots supplémentaires dévoilés à ce moment-là. :eheh:

Bonne lecture à tous, à vos votes ; vous avez jusqu'au 31 décembre inclus !



1


Dans une auberge à Alfaë.

Vous connaissez le manoir des Raffinorge ? Oui, la demeure au nord de Cibella, abandonnée depuis des générations. Mais savez-vous pourquoi l’ancienne famille l’a déserté ? Ah, il faut que je vous raconte ça…

Ils étaient riches ces gens-là, leurs champs s’étendaient à perte de vue, ils avaient une jeune fille magnifique. Et leur manoir était somptueux, une dizaine d’étages au moins, ils faisaient des envieux à l’époque. Et puis ils ont tout perdu à cause d’un monstre, le Maudit, le Sans-Âme, qui s’est mis à errer dans les parages. Un esprit démoniaque qui vous glace le sang avec son regard en coin. Personne ne sait vraiment quel dieu l’a maudit, car tous ceux qui le rencontrent ne supportent pas ses lamentations déchirantes. On dit que Mirta l’a puni d’avoir convoité la fille des Raffinorge et qu’il la cherche en vain, ou qu’il a insulté Amathéon et que la terre a refusé son corps mort qui pourrit derrière la remise d’un des greniers. Il paraît qu’au départ c’était un jeune postier sans histoire, qui distribuait le courrier et écrivait de belles lettres.

À cause du Maudit, s’aventurer près du manoir ou de cette remise est très dangereux, surtout de nuit. On raconte qu’il tente de tuer quiconque s’approche de l’endroit, pour se venger de sa propre mort, ou qu’il hurle et se lamente d’avoir perdu son amour. Il peut rendre sourd ou fou, perdre ou tuer ceux qui s’approchent de trop près. Il ne fait confiance à personne et fera tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que vous rendrez l’âme dans la remise, au milieu de ses lettres, en vous chuchotant dans les dernières secondes « Meurtrière… Trahison... ».

Avec un fantôme aussi affreux dans le coin, pas étonnant que toute la famille ait tenté de prendre la poudre d’escampette, mais ça a mal tourné. Le mari a fait partie des premières victimes, la fille a disparu sans laisser de traces. On dit que les domestiques ont fuis leurs maîtres, ou sont devenus fous ou ont été tués par le Maudit. Seule la comtesse en a réchappé, mais elle a finit sa vie seule et aigrie, dilapidant sa fortune en achats inutiles.
Oui messieurs-dames ! Tout une bonne famille cibellane décimée à cause d’un fantôme fou à lier !

Après vous n’êtes pas obligés de me croire, à vous de voir, je ne fais que vous raconter l’histoire. Mais si vous voulez causer avec le Maudit, aux alentours de la remise, rien ne vous en empêche. À vos risques et périls.

À la limite de plusieurs seigneuries, dans le duché de la magie, une vieille route à présent négligée mène vers un ancien grenier délabré, une petite remise et un manoir abandonné.
Dans la remise se trouvent pêle-mêle des outils d’agriculture, un sac de voyage rongé par les souris, quelques restes d’une correspondance passionnée, déchirée ou brûlée... et dissimulé entre deux veilles caisses, les ossements d’un défunt recouverts de vêtements de postier élimés par le temps.

Dans le manoir il ne reste plus grand-chose : de la vaisselle brisée, d’anciens meubles trop imposants pour être volés et des lustres poussiéreux. Mais dans l’ancienne chambre de la comtesse se trouve une dernière lettre froissée, celle d’un soupirant pour sa belle qui propose un dernier rendez-vous dans la remise avant de s’enfuir loin de la famille de la fille trop noble pour lui...



2


Il était respecté, Adelphe Fière-Cuirasse. Il était respecté parce qu'il avait prouvé sa valeur sur le champ de bataille. Il y avait plus gradé que lui, il est vrai, mais les hommes sous sa coupe ainsi que son entourage louaient sa capacité à prendre les choses en main et à avancer dans la vie sans écraser les autres. Il n'en restait pas moins fier soldat et assuré de son statut d'homme. Nulle sensiblerie chez lui. Et si les affaires de la chair n'étaient pas dans ses intérêts premiers, ce n'était qu'un détail.
Du moins, c'était ce qu'il croyait.

Ses croyances se retrouvèrent bouleversées lors d'une soirée organisée par les nobles propriétaires de la baronnie dont il était originaire. Accompagnant son supérieur hiérarchique, Adelphe comprit la raison pour laquelle ses yeux dérivaient rarement sur les poitrines généreuses des femmes pourtant si belles.
L'émerveillement l'envahit quand son regard se posa sur l'aîné de la famille. Eumène. Sept ans son cadet. Des épaules carrées et solides. Un port assuré qui poussait à graviter autour de lui. Des jambes longues et musclées. Et des yeux bleus comme les mers par temps clair. Des yeux qui croisèrent les siens quand son regard remonta sur son visage.

Adelphe comprit. Il prit conscience de sa différence dangereuse. Le malaise s'installa et son regard se détourna car qu'y avait-il de pire que cela ? Bellifère n'était pas Sombreciel. Bellifère ne pardonnait pas ce genre d'offense. Pourtant, le Destin sembla préférer pousser le soldat à sa perte car, par la suite, son chemin croisa régulièrement celui d'Eumène. Malgré toute l'impassibilité du monde, Adelphe découvrit qu'il s'entendait bien avec l'autre homme. Bien entendu, ils n'enfreignirent aucune règle et respectèrent les convenances. Ils ne se croisaient que durant des événements mondains ou lors des visites d'Eumène dans le bourg.

Il suffit pourtant d'un moment d'égarement, une seul, arrosé d'un surplus d'alcool rendant les esprits trop libres, trop audacieux, pour que leur vie bascule. A l'abri des regards, en plein milieu d'un éclat de rire commun, leurs lèvres se trouvèrent, leurs mains découvrirent le corps de l'autre. Cela parut le plus naturel du monde à Adelphe, malgré l'alarme qui restait active en fond dans son esprit. Comment penser à mal de quelque chose qui le faisait se sentir si bien, si libre malgré les risques, si vivant ?

Le Destin, si généreux dans ce qu'il avait offert, dut pourtant estimer qu'il avait fait une erreur. Peut-être Kern lui avait-il exprimé son mécontentement ? Peut-être simplement que le soldat n'était pas assez méritant. Toujours est-il que les amants nouveaux furent pris sur le fait. Ils s'écartèrent vivement l'un de l'autre, incapables de réagir alors que la réalité s'invitait à nouveau à leurs consciences.
Ce fut à ce moment-là que les implications de leurs actions apparurent pleinement à leurs esprits.

Ils furent tirés jusqu'à la fontaine au fond des jardins, Adelphe sans aucun ménagement. Les mots fusèrent, les insultes, les coups. Eumène semblait incapable de faire autre chose que d'assister à la scène, terrorisé. Tous, sur place, savaient ce qui arrivait à ceux qui faisaient preuve d'une telle déviance.
Vint ensuite la question qui sauverait la vie du noble : Est-ce qu'il t'a forcé ? Et Adelphe sut avant qu'il ouvre la bouche que leurs destinées se sépareraient là.

Oui.

Instantanément, Adelphe se retrouva sous l'eau de la fontaine, des mains le forçant à y rester. Il se débattit par instinct, mais, au fond de lui, il savait qu'il s'agissait là d'un sort bien plus clément que si ses actions venaient à être connues publiquement. Le déshonneur sur son nom, sur sa famille, sur celle d'Eumène.

La mort fut douloureuse, ses poumons brûlant toujours plus, sa tête semblant exploser sous la pression. Ce fut un soulagement lorsqu'enfin il sombra dans l'inconscience. Ce fut cependant la confusion totale lorsqu'il s'éveilla au-dessus de la fontaine alors que les hommes emportaient son corps pour s'en débarrasser dans le secret. Son regard se porta sur Eumène qui fixait sa carcasse sans vie, complètement  atterré et épouvanté. Il fut poussé vers la demeure, destiné à vivre comme si rien ne s'était jamais passé ce soir-là. Adelphe vit tout de même le dernier regard qu'il jeta à la fontaine.

Ce ne fut cependant pas la dernière fois qu'il le vit, ce regard.
Les années passant, quand Eumène vint à errer près de la fontaine, parfois seul, parfois accompagné de sa femme, parfois de ses enfants, il affichait toujours la même expression : un mélange entre tristesse, culpabilité et détermination. S'il avait été encore vivant, Adelphe en aurait eu le cœur brisé encore et encore. A la place, il ne se montra jamais à son amant d'un soir. Pas même vers la fin de sa vie, quand Eumène le supplia une dernière fois de lui pardonner avant de s'éteindre quelques jours plus tard, à l'abri dans sa demeure si luxueuse. Pas même à ses enfants qui gérèrent la baronnie à sa suite. Pas même à ses petits-enfants, pas même à ses arrière-petits-enfants, pas même à ses arrière-arrière-petits-enfants. Jamais.

Il resta dans la fontaine, l'oubli l'ayant emporté depuis le temps, avec pour seuls compagnons le néant et une paire d'yeux d'un bleu si profond que jamais il ne les effaça de sa mémoire.  



3



« Rappelle-moi ce qu’on fait là déjà ? » Un croisement de bras et un soupir plus tard, il levait les yeux d’exaspération devant l’explication un brin trop enthousiaste du plus jeune. Une chasse aux fantômes. Sérieusement ? « Les fantômes sont là parce qu’ils ont encore quelque chose à faire ici. Pas pour qu’on leur court après. » Peut-être avait-il été un peu sec, lorsqu’en baissant la tête il avait croisé le regard embué de Léandre. « Bon bon, d’accord. Mais ne vient pas te plaindre après si tu fais des cauchemars parce que tu en as croisé un pas très sympathique. » Qu’est-ce qu’il ne ferait pas pour ce gosse. Oui, même à trente ans Léandre était encore un gosse pour le barbier à toujours vouloir s’amuser, batifoler. Un peu de sérieux n’aurait pas été de trop. Un énième soupir sortant de sa gorge, il avait poussé la lourde porte du sanctuaire. Parce que oui, évidemment, il fallait aller dans le sanctuaire d’un dieu pour y voir des fantômes. Déjà, Léandre tremblotait, regrettant presque d’avoir eu cette idée. Le barbier retint de justesse un « Je te l’avais dit » qui aurait pourtant été bien placé. Ce n’était pas le moment que son ami fasse une crise au beau milieu de la nuit dans un endroit totalement inadapté. Il faisait froid, alors que la porte se refermait dans un bruit sourd, comme un glas. Leurs pas résonnaient sur les dalles de marbre glaciales. De petites flammes de bougies illuminaient par endroit quelques statues, leur donnant un air lugubre et malsain.

Le barbier s’apprêtait à pousser la porte pour ressortir lorsque son ami s’était arrêté net quelques pas derrière lui. « Oh regarde, il y a même une crypte ! » Bon sang, ça ne pouvait pas être pire. « Léandre, c’est pas le moment de … » mais déjà il descendait les marches et disparaissait de sa vue . « … visiter des cryptes. » Il aurait pu le laisser là, rentrer chez lui et retrouver sa femme dans le creux de draps chauds. Il aurait sûrement mieux fait d’ailleurs ! Mais laisser ce gosse tout seul ? Il était capable de s’attirer des bricoles rien qu’en traversant la rue ! À contre cœur, le barbier était descendu à sa suite, une mauvaise intuition bien ancrée en lui.

En bas, ce qu’il vit l’étonna. Lui qui s’attendait à se retrouver dans une sorte de cave mal éclairée, humide et sentant l’humidité, il se retrouva plongé dans un vaste espace au plafond haut, aux arcades finement sculptées, avec une douce lumière due aux nombreuses flammes vacillantes des chandelles et dans laquelle régnait une agréable odeur d’encens. Mais aucune trace de Léandre. Aucune. C’est cela qui l’inquiéta, bien plus que de se retrouver dans un décor presque agréable. L’appelant doucement, ses pas résonnant sur le sol de pierre, le barbier regardait les hautes statues se dresser fièrement. Par moment, alors qu’il en dépassait une, il croyait en voir se mouvoir une légèrement sur son piédestal, comme si sa position lui était inconfortable. Sur sa droite, un recoin était étrangement non éclairé. Quoique, bien plus que non éclairé, c’était comme si la lumière était incapable de parvenir jusqu’ici alors qu’elle parvenait sans peine tout autour, créant comme une porte de noirceur.

« Léandre ? » Toujours aucun signe de vie de la part de son ami. « Si c’est encore une de tes mauvaises farces, je peux t’assurer qu’elle est de très mauvais goût. » Il aurait pu faire demi-tour, remonter à la surface et attendre patiemment qu’il remonte à son tour. Il aurait dû. Mais cette pénombre … l’attirait irrémédiablement. Par tous les dieux, comment était-ce possible d’être autant attiré par cette absence totale de lumière ? Souriant, presque serein, le barbier posa sa main sur la pierre fraiche, avançant à tâtons jusqu’à ce que l’obscurité ne le recouvre totalement. À vrai dire, la recherche de son compagnon était devenue secondaire désormais.

Soudainement, une douleur sourde lui vrilla les entrailles. Un froid intense se saisit de lui alors qu’il posait une main sur son torse. Et puis la douleur repartir, aussi rapidement qu’elle lui était apparue. Un pas après l’autre, lentement, ses pas résonnant comme un glas, le barbier retourna dans la lumière.  « Regarde Armand ce que j’ai trouvé ! » Léandre était sorti de nulle part, s’arrêtant soudainement devant la figure immobile du barbier. Là, au milieu de son ventre, une lourde épée était plantée faisant naître autour d’elle une large tâche rougeoyante, et le long de sa lame, une rigole carmin régulière. Le chevalier statufié avait réagi, défendant sa pénombre.

« Surtout ne bouge pas, je vais chercher de l’aide. » Armand De Sèveville attendait toujours. Léandre n’était jamais revenu.



4



L'étrange final de Monsieur Jacques

Que vois-je ? Que vois-je ?
Du rouge, du bleu, du vert ?
Que vois-je ?
Des flocons blancs dans l'air ?
Que vois-je ?
Je suis sûrement malade
Réveilles-toi Jacques
Ce n'est qu'un rêve, une chimère !
Que vois-je ?

Des couleurs affolantes. Des lumières aveuglantes. Une bougie qui scintille à l'approche de minuit. Voilà qui faisait fondre les paupières closes de cet homme si peu décrit. Jacques les vifs-doigts, n'aurait pas dû se trouver là. Admirateur de la chaleur, Voltigeur plein d'ardeur, le bougre ne s'attendait pas à sentir le froid. Encore moins la glace et le givre s'accumuler sous ses pas. Sans compter ces affreux petits êtres à la tête bien penchée tous vêtus de vert, de rouge, de bleu et dorures qui n'atteignaient même pas la boucle de sa ceinture. C'était un entrepôt plein de harnais et de commodités pour sa profession qu'il cherchait, pas l'espace public des enfants microscopiques où il se trouvait.

Trop heureux en Été, ces qualifiés enfants ou ces pseudos nains empestant sonnaient du bout de leur bonnet et riaient pourtant plus du malheur des uns que de la paix. La voix de Jacques s'étrangla soudain en remarquant que les visages qui lui faisaient face ne lui était pas anodin. De ses cinq ans à ses trente-sept ans oubliés, tous le regardaient avec avidité et cruauté. Et la crainte l'envahi. La folie le submergea. Ses yeux furent éblouis et son sang se glaça. Sa fin était toute proche comme la flamme qui naquit de sa main dans sa poche.

Trop tard ! Trop tard !
Du gris, du blanc, du noir.
Trop tard !
Sithis lui dit bonsoir.
Trop tard !
Le Voltigeur se meurt
Les pleurs de Valda
La nuit tombe de bonne heure
Trop tard !

L'illusion était parfaite
Son cœur fragile trop honnête
Sa famille l'a déçu, tombé, mourut, foutu !
Trop tard !
Il ne reste plus rien
Si ce n'est des cendres au matin
L’entrepôt est brûlé, calciné, enfumé, terminé !
Trop tard !

Non loin, Lorgol se réveille. La Caserne de Serre tout pareil. Funeste désolation et odeur de cochon. Au rendez-vous ce n'était pas saucisson et marmiton mais nettoyage et décryptage de cet endroit qu'on finirait un jour par nommer garage. Comment en était-on arrivé là ? Quel scélérat était donc derrière cela ? Des cris perceptibles après minuit, des rires lugubres tout autant aussi. Ils ont vu Jacques allumer le feu, d'un abris bien poussiéreux. Il criait éteindre un incendie sans remarquer être l'allumette embrasant la nuit.

Que Folie s'y mêle. Que Joie s’entremêle. Que vérité se dévoile, loin d'être belle.

Adieu ! Adieu !
Des paillettes arc-en-ciel ?
Adieu !
De l'or comme le soleil ?
Adieu !
Le fin mot de l'histoire est là
Tremble, mage, nous voilà
Justice est faite, Jacques, reposes-toi !
Adieu !

La magie de l'Automne, qui dans ce cas ne pardonne. Le mage de l'illusion fut arrêté mais espérons que cela fut vrai. Au fond, qu'avons nous vu ? Une intrigue toute tordue. Une famille décousue. Le bal d'un assassinat. Des illusions à tour de bras. Il est trop tard. Un expert s'est dévoilé et Sithis s'est régalé. Adieu, vérité cachée, adieu, petits bonhommes du froid en été, adieu chatoyantes couleurs et odeur parfumée de chair grillée.

Bonjour ! Bonjour !
Une ombre se relève ?
Bonjour !
Avons nous de la fièvre ?
Bonjour !
Jacques les vifs-doigts est bien debout
Les autres le voit et sont à genoux
C'est un fantôme qui hante le tout !
Bonjour !

Le sinistre schème l'ayant conduit ici, lui le bon Jacques, n'est pas fini. Qui aurait cru que ce Voltigeur aurait l'esprit vengeur ? A présent que s'estompe les années et que le lieu s'est relevé, Jacques les vifs-doigts ne semble pas en avoir terminé. Il erre à la Caserne de Serre, proche de Lorgol, et sa triste fin il la fredonne. Encore et encore puisse t'il un jour s'effacer et sa réincarnation éclore.

Souhaitons lui le renouveau, souhaitons lui la renaissance, souhaitons lui la vie et le bon sens.



5



Connais-tu l’histoire de la tour qu’à l’horizon tu vois se profiler ?
À Lorgol, il y a bien quatre cents ans passés,
Une triste maladie s’est glissée chez les nantis.
Les riches, ceux qui se croyaient bien-nés
Sous la violence du soudain fléau sont tombés.
En quinze nuitées, cent sont partis
Et mille de plus avant la fin devraient succomber.

Connais-tu l’histoire de la tour condamnée
La seule tour à avoir été épargnée ?
La noble Édelmire vivait là, solitaire et jeune encore
De son autrefois glorieux nom les ans ont perdu la trace
Ne subsistent que cette histoire, les faits qui précédèrent sa mort,
Qui condamnèrent cette tour et firent tomber sa famille en disgrâce.

Suis-moi alors que le jour commence à tomber
C’est une histoire sombre qui se pare cette nuit de vérité,
Qui reprend corps, qui se déroule à nouveau !
Suis-moi, tais-toi, écoute mes mots
Ne crains rien, mais ne te retourne pas.
Ne crains rien, mais ne doute pas.

À Lorgol, il y a quatre cents ans passés,
Quatre cents ans et quarante-quatre années,
Elle se tenait là où tu t’es arrêtée, devant cette porte où tu hésites
J’en ai poussé le battant, dans l’ombre je me tiens
La main tendue dans un geste d’invite
C’est ce soir ou rien.

La dame de cette tour était discrète et douce, par tous adorés
C’est dans ses pas que tu poses les tiens,
Et l’oubli qui a suivi son existence n’est qu’à la hauteur de sa stupidité,
De son folie... Ou de sa piété.
Alors qu’autour d’elle tombaient les hommes, emportés par la maladie
Que ses amis dépérissaient, que son monde s’effondrait
Alors qu’autour d’elle les tours se fermaient et qu’elle seule tenait
Que tous étaient impuissants, mages comme érudits,
Elle restait là, intouchée, intouchable. Condamnée.

Miraculée, aurait-on pu l’appeler, si elle s’était contentée d’attendre.
La maladie dévastait, et la noble dame finit par fermer sa porte.
Pieuse, aurait-on pu l’appeler, passant ses journées à prier jusqu’à ce que Niobé l’emporte
Pieuse, elle l’était, c’était là la seule manière qu’elle avait de se défendre.

Je pousse la porte du salon, je t’entends t’arrêter.
Viens, n’ai rien à craindre de ces ombres que tu peux voir danser :
Je te l’ai dit, ce soir l’histoire reprend vie.

C’est dans cette pièce dont la porte vient de claquer que tout s’est joué.
Dix-neuf soirs après le premier homme tombé,
Un souffle. Une prière, un murmure.
Un cri. Une supplique, la fin d’un futur.

La solitude et la peur deviennent de bien mauvaises conseillères
Et les insomnies ne font rien pour les apaiser ;
Quand une femme perd amante, frères et père,
Elle brade aisément son esprit, et ferait tout pour les ramener.

Dans la nuit, à d’autres dieux elle a juré son allégeance
Ses prières ont pris de la force, alors qu’elle réclamait vengeance
Qu’elle réclamait dans sa folie leur retour, et se pensait entendue
Qu’elle s’est crue écoutée, qu’elle s’est définitivement perdue.

Six nuits sont passées, six nuits de silence.
Six nuits où les morts ont continué à tomber.

Tes yeux se tournent vers la porte, et tu doutes
Là, une ombre. Tu raisonnes, tu frissonnes.
Tu me regardes à nouveau, mais je ne suis personne,
Qu’une voix qui t’as menée ici contre ta raison, mise sur la route
De la femme en noir qu’un instant tu crois apercevoir.

Veux-tu savoir ?
Veux tu savoir qui te regarde là dans l’obscurité ?
Veux-tu connaître la raison pour laquelle son nom est oublié ?

Dans la pénombre tes mains se teintent de sang.
Dans le silence résonne un chant.
Devant toi meurent des enfants. Un, deux, vingt, cent.
Contre ta gorge tu sens ta lame, tu sens ta vie, tu sens.

Tu revis des derniers instants,
Rituel suicide ou massacre, les deux sûrement.
Un rire vrille tes tympans, tu trembles et fuis,
Tu échappes, les mains rouges, le corps meurtri la scène d’une lente agonie.

Avant qu’elle ne rende son dernier souffle, les dieux que par son acte elle avait offensé en croyant les honorer
Et ceux, encore plus anciens, qu’elle avait cru réveiller
Ont posé sur son âme un curieux loquet. De ceux qui condamnent les fous pour toujours à errer,
Et toujours à répéter les actions qui les ont fait sombrer.

Connais-tu la fin de l’histoire ?
Crois-tu pouvoir la deviner ?
Connais-tu la fin de l’histoire ?
L’histoire de cette ombre au coin de ton regard,
De cette impression que tu n’es pas seule, alors que seule tu fuis hors de la tour abandonnée.
Veux-tu raconter la fin de l’histoire ?
Sur ta nuque tu sens encore son regard glacé.
Tu cours sur les pavés, sur les trottoirs….
Mais tu ne pourras pas lui échapper.



6



Lorsque je ferme les yeux, je me souviens de la maison.

Nous l’avions visitée, Pierre et moi. Elle était haute, comme toutes les maison de ce duché, et ses fenêtres offraient une vue imprenable sur la forêt. L’odeur de sauge parfumait chacune des pièces et la décoration champêtre nous avait plu à tous les deux. Les meubles et les tableaux appartenaient à la maison, que nous avait dit l’intendant lors de notre unique visite, et Pierre, si fier d’être le prochain garde-champêtre de ces terres, avait accepté après avoir perçu mon sourire d’acceptation. Il irait veiller sur la forêt et moi je veillerais à lui offrir un enfant. Je me voyais déjà écrire longuement, bercée par le paysage verdoyant, lire un livre près de l’une de ces fenêtres immenses, contempler les poutres claires qui soutenaient ce toit tendu vers l’infini. Cette maison incroyable semblait offrir une ouverture vers le dehors sans la moindre pudeur. Elle tendait les bras vers la forêt. Nous en étions fous.

Pierre partait pendant de longues journées et je n’avais, pour me désennuyer, qu’à arpenter la maison et me l’approprier. Les peintures qui tapissaient les murs représentaient des hommes et des femmes brandissant des animaux morts. Renard. Oie. Furet. Sanglier. Même la chambre d’enfant n’y échappait pas. Un horrible petit garçon peint sombrement semblait me défier de son regard perverti : dans sa main, un lapin gisait. Les peluches rembourrés semblaient n’être que quelques présages funèbres, carcasses oubliées au fil des années. Les larges fenêtres de la chambre d’enfant contribuaient à cet étrange atmosphère ; situées vers le Nord, il semblait que les vents froids avaient raison du nid douillet que je m’efforçais de créer. J’avais tout fait pour réchauffer la pièce, mais rien n’y faisait. Les rideaux de velours épais, les tapis tressés, l’âtre éveillé en ce début d’automne : la chambre boudait ma chaleur et demeurait obstinément glaciale.

Ma première rencontre avec le Chasseur est arrivée peu de temps après notre emménagement. Je tentais de raviver le feu qui ne faisait que se laisser mourir, dans la chambre du garçon, et j’ai cru que quelqu’un s’amusait à mes dépends. Le soufflet n’était plus sur la table basse. Il se trouvait sur le lit, entre l’ourson au regard éteint et le renard rembourré. Seulement, j’étais toute seule dans cette grande maison. Je n’en ai rien dit à Pierre, la première semaine, alors que ma veste favorite se retrouvait mystérieusement dans la petite chambre d’enfant ou encore que mon mouchoir brodé avait été brûlé par les braises de l’âtre qui pourtant peinait à garder ses flammes. Après mes effets dispersés dans cette chambre lugubre, ce sont de petits objets qui se sont mis à parsemer mystérieusement le sol. Une bobine de fil. Des petits cailloux. Plus d’une fois, j’y ai posé pieds en voulant réchauffer cette chambre, jusqu’à m’en plaindre à mon époux. Pierre s’amusait de mon agacement et rejetait la faute sur ma solitude et mes étourderies, dans cette maison isolée, bien loin du village. Je savais que c’était faux. Je savais que je n’étais pas toute seule, dans la maison, et que celui qui était là ne voulait pas de moi dans son nid.

Un soir, alors que l’obscurité pénétrait chacune des fenêtres de la maison jusqu’à rendre sa froideur insupportable, je me suis dirigée vers la petite chambre. J’étais déterminée à y faire tenir le feu toute la nuit, s’il le fallait. Le Chasseur m’avait tendue un piège! Une dizaine de petites aiguilles à coudre s’était enfoncées sous mon pied, dès que j’avais franchi le seuil de la porte. Laisse-moi! Laisse-moi et pars, que j’ai songé très fort, comme s’il pouvait entendre mes pensées et me répondre. Cette maison est la mienne. Va-t-en. Il n’y avait rien pour me répondre. Juste le vent qui se frappait aux fenêtres de la chambre et les craquements du bois de cette maison de malheur.

Les choses ne se sont pas arrêtés là, pour le Chasseur. Au gré de mes passages, les animaux en peluche et mes effets se retrouvaient dans l’âtre, endommagés par un feu que je ne voyais jamais. J’étais déterminée à comprendre les mystères de la petite chambre et je m’y suis endormie, un soir. Les cauchemars que j’y ai faits m’ont hantée longtemps après. Toute la nuit durant, j’étais pourchassée par je ne savais quelle entité. Elle voulait mon sang. Elle voulait mes os. À mon réveil, je m’étais déplacée jusqu’à frôler dangereusement l’âtre, comme si ce garçon au regard mesquin m’avait entraînée là. Tu vas me tuer! Laisse-moi en paix. Je te déteste! Quitte cette maison!

- Va-t-en! PARS!
- Non.

Mon coeur s’est arrêté lorsque la voix du Chasseur s’est fait entendre à mon oreille. Le froid de la chambre me glaçait les os plus encore qu’avant. Il me traquait. Il me pourchassait et m’entraînait inexorablement jusqu’à ce piège que je percevais à peine. Il allait me brûler vive. Il allait me transpercer de mille aiguilles. Il allait hanter mes rêves jusqu’à ce que je me pende à l’une des poutres de ce plafond sans fin. Je hurlais contre lui, le Chasseur qui ne me répondait plus, lorsque Pierre est revenu.

Nous avons laissé la maison derrière nous et avons abandonné notre rêve de fonder une famille. Désormais, le seul enfant qui hantait mes rêves était le spectre malveillant du Chasseur et de cette chambre d’enfant qui était son antre.



7



Elle disait qu’elle pouvait leur parler, aux dieux. Qu’ils l’écoutaient et qu’ils lui répondaient. C’était une toute petite dame, elle vivait recluse dans une toute petite maisonnée pas plus grande qu’une remise loin dans les terres, loin dans les bois. Le chemin qui menait à son portique était sinueux, couvert d’un toit opaque d’épines et de feuillage qui ne laissait entrer que si peu de la lueur du soleil ou des lunes jumelles la nuit tombée. L’on venait la voir, quand les dieux étaient sourds à nos requêtes, dans l’espoir que par elle ils répondent enfin à nos prières. Ce n’était pas gratuit. C’était leur prix, à eux, qu’elle leur disait. Quelques pièces, un peu de pain. Mais parfois autre chose. Des chose qu’on ne voulait pas donner, qu’on ne pouvait pas donner. Des cheveux tressés coupés, les cendres de son ennemis, le sang de ses enfants.

On dit qu’elle est morte, mais aucun corps n’a jamais été retrouvé, et la petite maison est restée intacte. Aucun voleur n’a osé la piller, et sur les comptoir le pain a séché, les plats ont collecté la poussière. Les rongeurs ont grignoté les draps et les oiseaux ont fait leur nid entre les poutres du plafond. Certain disent qu’elle y est encore. Un esprit, une âme fantomatique, une présence qui écoute depuis le royaume de Sithis. Certains croient que les prières qui y sont prononcés ont plus de chances d’être entendues, pourtant, personne n’y va plus. Elle n’y est plus, pour faire payer le prix des requêtes ; pourtant il faut encore le payer.

Le chemin sinueux est toujours aussi sombre, et on pourrait jurer l’entendre murmurer entre le bruit des feuilles caressé par le vent. On dit qu’elle y est toujours, et qu’ils l’écoutent encore. Mais sur le chemin du retour il faudra toujours payer. Des pièces volées, le pain mangé par les rats, la maladie qui frappe, le feu qui brûle, les bébés qui s’endorment sans jamais se réveiller.

Alors, la prière vaut-elle le prix à payer?



8


Le 27 juillet 346

Capitaine Tonnevoix,

Le crâne du soldat Fierfront est désormais affiché au mur du caveau militaire de Riven, aux côtés des autres soldats qui n’ont de famille que leurs frères d’armes. Ses ossements ont rejoint l’ossuaire de Riven et son cercueil accueille déjà le corps d’un autre de nos camarades, tombé il y a peu.

Observé : quatre crânes déplacés, deux plaques nominatives abîmées, trois cercueils de pierre ouverts. Demande permission de poster une garde supplémentaire, le temps que les travaux de réfection soient effectués. Demande permission d’ouvrir enquête auprès des résidents alentours et des derniers guerriers ayant eu accès au caveau. Derniers événements semblables datés de 344.

Gloire et vaillance,

Major Martin Lancebel

▬ • ♦️ • ▬

Le 26 août 346

Capitaine Tonnevoix,

Nouveaux bris au sein du caveau militaire de Riven : une partie de l’ossuaire a été lancée contre les murs, plusieurs os sont brisés et deux crânes ont également été fracassés. Aucune entrée non autorisée n’a été enregistrée par la garde, depuis la mise en poste de renforts. Demande permission de convoquer les criminels de la capitale afin de les interroger. Demande permission d'interroger les cadets en formation.

Gloire et vaillance,

Major Martin Lancebel

▬ • ♦️ • ▬

Le 16 septembre 346

Capitaine Tonnevoix,

Le responsable des bris nous a échappé de peu, ce matin. Parti au moment où nous sommes entrés pour le prendre sur le fait. Demande permission d’effectuer une excavation partielle du caveau militaire de Riven, afin de vérifier qu’aucune entrée ou sortie soit possible par une autre issue. Demande permission d’engager un architecte afin d’inspecter les lieux et d’analyser les plans du caveau. Demande permission de déplacer, ou de vider, les cercueils présentement occupés.

Gloire et vaillance,

Major Martin Lancebel

▬ • ♦️ • ▬

Le 27 septembre 346

Capitaine Tonnevoix

Premières fouilles effectuées en présence du sergent Justelame, du soldat Aubenoire, du soldat Tranchemain, de l’architecte Sigmund Haut-Esprit. Aucun passage inconnu n’a été découvert. Observé : déplacement d’ossements, sans aide d’aucune des personnes présentes. Demande permission d’effectuer arrestation de mages aux alentours, afin de les interroger. Demande permission de contacter la Guilde des Mages afin de leur signaler le comportement inadéquat d'un de leurs mages.

Gloire et vaillance,

Major Martin Lancebel

▬ • ♦️ • ▬

Le 28 septembre 346

Capitaine Tonnevoix,

Annulation de la précédente demande.
Le responsable de la désécration du caveau militaire de Riven et de son ossuaire trouvé.
Demande permission de rapatrier le crâne du major Viril de Viremont, du caveau d'Hacheclair, et de l'exposer au caveau de Riven.
Ses ossements sont au caveau de Riven, comme son fantôme nous l’a vigoureusement souligné, malencontreusement séparés de sa tête. Un fémur est manquant depuis 344 (événements cités précédemment dans ma correspondance : vol présumé, aucun coupable retrouvé). Le deuxième est en parfait état, en témoignent les blessures recensées sur les têtes des soldats Aubenoire et Tranchemain.
Demande permission de convoquer un fidèle de Sithis afin de conduire le major de Viremont à son dernier repos, avec ou sans son fémur droit.

Gloire et vaillance,

Major Martin Lancebel

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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptyLun 24 Déc 2018 - 17:07

Ils sont géniaux ces textes :**:
Le dernier m'a fait éclater de rire, je m'y attendais pas du tout :ptdr:
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptyJeu 27 Déc 2018 - 16:37

Il y a des petites perles, oui! :**:

Le 2 est tellement triste. :sad:
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptySam 5 Jan 2019 - 0:07


Livre IV, Chapitre 1

La Galerie de Fantômes

Remise des prix



Chers petits dragonnets,

Le concours a pris fin, et le moment de la remise des prix est arrivé !

Pour rappel, la compétition se divisait en deux catégories :

Citation :
→ Le vote du public élira l'un d'eux, qui remportera le premier prix, à savoir : l'entrée de son texte dans les Contes et Légendes (et la carte d'Omen commune à tirer en conséquence), une carte d'Omen commune « Histoire » présentant son fantôme (et un exemplaire ira automatiquement au gagnant), un bonus pour son groupe d'intrigue (s'il n'y est pas inscrit, il désignera le groupe de son choix), et un booster Omen de son choix.

Les votes ont désigné comme gagnant principal le texte #8, applaudissons donc Castiel qui a raflé vos votes !  :**:

Cher Castiel, une fois ton texte relu et corrigé, envoie-le par MP au Destin pour son entrée dans les Contes et Légendes. (Il t'attribuera ta carte commune dès publication de ton texte, tu recevras consigne d'aller la tirer par retour de MP.)
La carte d'Omen de Viril de Viremont intègrera le jeu d'Omen à la prochaine MàJ, et tu en recevras automatiquement un exemplaire.
Tu peux dès à présent aller demander ton booster à choix.
Par ailleurs, ton groupe d'intrigue reçoit un bonus qui vous sera dévoilé au lancement de la phase 2.

Citation :
(À noter : le deuxième et le troisième texte choisis intégreront également les Contes et Légendes, avec la carte d'Omen commune de récompense à tirer.)

En deuxième place, le texte #5 nous a été proposé par Gauthier !  :siwi:
Comme expliqué précédemment, une fois ton texte relu et corrigé, envoie-le par MP au Destin pour son entrée dans les Contes et Légendes. (Il t'attribuera ta carte commune dès publication de ton texte, tu recevras consigne d'aller la tirer par retour de MP.)

Le Destin est très embêté car il y a une égalité sur la troisième marche : le texte #2 rédigé par Géralt, et le #6, par Astarté !
Comme ils sont tous deux de fort bonne qualité, le prix leur est conjointement attribué. :sisi:
La même consigne vous est donc donnée : une fois vos textes relus et corrigés, envoyez-les par MP au Destin pour leur entrée dans les Contes et Légendes. (Il vous attribuera votre carte commune dès publication de votre texte, vous recevrez consigne d'aller la tirer par retour de MP.)

Citation :
→ Le prix spécial sera unilatéralement désigné par mes soins - privilège d'organisatrice :héhé: - et récompensera celui des huit textes qui m'aura le plus séduite. Il débloquera une mission spéciale basée sur le thème des fantômes et ouverte à l'auteur du texte ainsi que trois petits dragonnets de son choix. J'animerai cette mission soit au chapitre 4.2, soit au chapitre 4.4. (Sautez dans le ravin, mes poussins. :haww:)

Sans l'ombre d'une hésitation, mon petit préféré est le texte #8, celui qui a remporté vos suffrages. :cute:
Castiel, tu pourras donc participer à une mission sur le thème des revenants, glaçante à souhait ! Elle aura vraisemblablement lieu au chapitre prochain. Je reviendrai vers toi une fois le dispositif préparé, pour que tu sélectionnes le tiroir concerné et les trois petits copains que je pourrai terroriser à volonté.  :fan:

Merci à nos participants, une carte d'Omen spéciale commémorant ce concours vous sera prochainement ajoutée !
#1 : Marianne
#2 : Géralt
#3 : Ewen
#4 : Richard
#5 : Gauthier
#6 : Astarté
#7 : Bartholomé
#8 : Castiel

Vos textes étaient vraiment formidables et j'ai passé de très bons moments à vous lire. :siwi:

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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptySam 5 Jan 2019 - 1:03

Haw, bravo tous :**:
Castiel, sache que je suis ravie de faire partie de ton groupe d'intrigue. :red:

:coeur:
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptySam 5 Jan 2019 - 10:02

Vos textes étaient géniaux :**:
Fred, le tien m'a fait tellement rire :mdr:
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptySam 5 Jan 2019 - 11:26

C'était tout beau à lire ! :**: Bravo à tous pour ces textes :siwi:

Gégé a réussi à me faire limite pleurer. :sad: 'choxhooooootttte', me crie Richard dans le tiroir. :stare:

& Félicitations aux gagnants :coeur:
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptySam 5 Jan 2019 - 12:04

Félicitations à tous les participants et bravo aux gagnants. Vos textes sont tellement beaux :**: Il y a vraiment des pépites de plumes sur ce forum, ça se voit aussi bien dans les rps qu'ici :siwi:
Vous faites passer du rire aux larmes avec une si grande facilité, c'est bluffant :vv:
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptyDim 6 Jan 2019 - 11:04

Félicitations aux gagnants et participants pour vos récits si bien écrits.
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptyDim 6 Jan 2019 - 11:58

J'ai beaucoup aimé lire tous vos textes, c'était varié, félicitations à tous les gagnants :fox2:
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptyDim 6 Jan 2019 - 18:06

Félicitations à tous pour vos textes, ils étaient tous formidables :keur:
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptyDim 6 Jan 2019 - 18:10

C'était de merveilleux textes, vraiment. :**:

Et Bravo à Fred! :keur:
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptyDim 6 Jan 2019 - 19:40

Ces textes étaient fabuleux, vraiment. :siwi:
Bravo Fredfab :sisi: :calin: Et du coup bravo à tout le monde en fait, parce que c'était juste fabuleux et et et voilà. :siwi: :calin:
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptyDim 6 Jan 2019 - 22:19

Oh :**:
Je suis tellement contente que vous ayez aimé mon texte (kikoo :miguel: ) et de voir Viril rejoindre les cartes d'Omen :**: Tous les textes étaient superbes, tous variés sur le fond comme sur la forme, et j'ai vraiment aimé vous lire :coeur:

J'ai hâte de découvrir cette quête (ohlala, ce prix !), le bonus d'intrigue (de rien, mes camarades :hihi: ), et même de corriger et relire mon texte pour publication :haww: Merci encore de tous ces compliments, de vos votes et de votre amour :coeur:
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes EmptyMer 9 Jan 2019 - 20:10

Bravo à tous pour vos beaux textes et félicitations aux gagnants :siwi:
C'est noté pour la correction !
Et merci pour cette animation, c'était chouette :coeur:
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Message Sujet: Re: [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes   [Concours Samhain 2018] La Galerie de Fantômes ♦ Votes Empty

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