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 Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.

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Message Sujet: Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.   Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes. EmptyVen 20 Jan 2017 - 19:12


       
Livre II, Chapitre 1 • Les Sables du Temps
Antonin de Faërie & Tristan d'Amar

       
Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.

       
Il est difficile de pardonner et de faire confiance, lorsqu'on juge être trahi.

       


       
• Date : 25 janvier en fin de journée
       • Météo : Froide et neigeuse
       • Statut du RP : Privé
       • Résumé :
Tristan se doit de venir au Palais suite à l'échec des négociations ayant eu lieu à Lorgol. C'est Antonin qui se charge de l’accueillir, petit prince méfiant d'un capitaine dont il juge la loyauté hypocrite.
       • Recensement :
       
Code:
• [b]Date :[/b] 25 janvier en fin de journée[url=http://arven.forumactif.org/t1673-les-guerres-ne-sont-pas-menees-quentre-les-royaumes-mais-egalement-entre-les-hommes#50632]Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.[/url] - [i]Antonin de Faërie & Tristan d'Amar[/i]
  Tristan se doit de venir au Palais suite à l'échec des négociations ayant eu lieu à Lorgol. C'est Antonin qui se charge de l’accueillir, petit prince méfiant d'un capitaine dont il juge la loyauté hypocrite.  
       

       


Dernière édition par Antonin de Faërie le Lun 6 Fév 2017 - 11:38, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.   Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes. EmptyVen 20 Jan 2017 - 19:13

La rumeur courait dans les couloirs, les murmures enflaient jusqu'à en devenir assourdissant. A tel point que même le petit prince, enfermé comme à son habitude dans ses appartements pour travailler, avait fini par être dérangé par celle-ci. Il avait été au courant à Alfaë, avant même le retour de la délégation, que tout ne c’était pas bien passé, bien au contraire. L’atmosphère avait été lourde, étouffant d’un coup toute la bonne humeur et l’espoir qui avaient pointé le bout de son nez chez les servants. Espérant qu’ainsi les tensions s’apaiseraient.
Antonin était resté au palais durant ces échanges, redoublant d’efforts de par l’absence de son père, se faisant un devoir de veiller à ce que toutes ses affaires soient rondement menées. Il était fatigué le prince, veillant tard et se levant tôt, abusant plus que de raison des herbes cielsombroises dans le secret de son appartement le soir venu. Seulement, son père venait de rentrer, bien plus tôt que prévu, beaucoup trop tôt et ainsi le repos lui était interdit. Les négociations, bien que tendues, ne devaient être qu’une formalité. Formalité devenant bataille acharnée, puis tragédie.
Bafoués dans leurs honneurs, chaque empereur en était reparti fâcher dans ses contrées. Ce qui n’augurait rien de bon. Agonie, d’ordinaire si calme et magnanime, semblait agitée par l’atmosphère, contaminant bien vite le prince qui s’était empressé de retrouver son père. Il n’avait pu avoir le luxe de s’entretenir avec, bien sûr, alors il avait pris les ordres qu’il lui avait donné, endossé le rôle qui était sien, se couvrant d’un masque qu’il avait inconsciemment superposé à l’image que renvoyait sa compagne de vol en lui. Il était le prince et en tant que tel devait vérifier que tout se passe dans les meilleures conditions.
Il se devait de faire les tâches que son père ne pouvait faire, mais qu’il était impossible de confier au premier venu.

C’est en grinçant des dents qu’Antonin s’était rendu à la salle des portails. Accueillir les différents capitaines de vols ne lui aurait pas posé de problèmes d’ordinaire, mais celui-là en particulier lui était terriblement antipathique. Tristan d’Amar, un enfant plein de promesses à l’avenir brillant, mais un félon, de l’avis d’Antonin, un malheureux, inconscient et stupide qui avait ouvertement marqué son désaccord à l’ascension de son père sur le trône lors de l’Ordalie de Diamant. Par conséquent, il n’était pas fiable et s’il avait courbé l’échine pour se soumettre à son père, Gustave de Faërie, le prince doutait de son dévouement. C’est donc avec une raideur, cachée derrière une aimable politesse qu’il accueillit l’homme à sa sortit du portail.

-Je vous souhaite le bienvenu à Alfaë, messire. Veuillez donc me suivre, tout le monde n’est pas encore arrivé, mais je suis au regret de vous dire que nous n’aurons le temps de vous accueillir avec les honneurs que votre rang demande en temps normal.


Et cela, Antonin en était rempli d’aise que de ne pas faire profiter cet homme des attentions dévouées du personnel du palais pour satisfaire ses caprices et faire passer les désagréments du voyage. Aussi courts fussent-ils. C’était mesquin, une mesquinerie qui ne devrait pas avoir lieu en de telles conditions, mais il était encore jeune et sa dragonne n’était pas connue pour son tempérament doux et apaisant. C’était une reine, par conséquent elle se devait de prendre des décisions, pas d’équilibrer les humeurs, un savoir qu’elle insufflait avec parcimonie à son jeune Chevaucheur.

-En attendant que chacun arrive, vous serez en ma compagnie dans l’un des salons des invités.

Pas que cela l’emplissait de joie, au petit prince, mais au moins avait-il un œil sur lui. Il avait largement préféré son entrevue avec la douce Maelenn, entaché ce souvenir par la mine glaciale du capitaine le dégoutait de façon tout à fait puérile.
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Les Chevaucheurs
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Tristan d'Amar
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Je suis : Capitaine de Vol de l'Escadron de Chevaucheurs de Lagrance
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J'ai fait allégeance à : Fluctuante. S'il était fidèle à l'impératrice, il l'est nettement moins à l'empereur, bien qu'il se soit éloigné de Chimène de son vivant, par son attitude envers les mages du Sang. Il est malgré tout toujours fidèle à son duc, à son duché, et à Faërie.
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Message Sujet: Re: Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.   Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes. EmptyMar 24 Jan 2017 - 20:03

Alfaë, et son palais impérial. Tristan n’y était pas revenu depuis le couronnement de Chimène, et tout ce qui y avait eu lieu. Il ne regrettait pas un seul instant son attitude, ni même ses décisions. Un Capitaine se devait de défendre Faërie, et si quelqu’un se présentait en arguant être l’héritier légitime sans étayer ses prétentions de preuves, alors il était de son devoir de s’opposer à ce qui pouvait fragiliser l’Empire, ou du moins de tenter de découvrir ce qu’il en était réellement. Il n’avait pas agi autrement, en tentant de démêler le vrai et le faux de ce qu’affirmait Gustave de la Rive – de Faërie, maintenant. Si Tristan déplorait certaines de ses manières, il en allait de même pour quelques actions de Chimène de Faërie, et il ne pouvait soutenir entièrement l’un ou l’autre. Bien que le premier se montrait bien plus redoutable.

Toujours est-il que la Magie du Sang qui s’était révélée en le capitaine de vol l’inclinait à embrasser la cause de Gustave de Faërie – et le rejet formel de ses semblables à se détourner de feu l’Impératrice. C’est pour cela qu’il se trouvait au palais impérial, à vrai dire. En tant représentant du vol de Lagrance, et non en tant que marquis lagran. Il s’inclina devant le prince, qui l’accueillit. Nul n’ignorait plus son visage, surtout pas l’un des hommes chargés d’assurer sa protection, si l’occasion se présentait. Que cela lui plaise ou non, il était son prince maintenant, et par conséquent l’un de ceux qu’il devait protéger.

Il n’approfondit pas la révérence dont il gratifia l’homme face à lui, en percevant les sous-entendus dans sa voix. Pensait-il que Tristan souffrirait l’insulte, sans rien dire, ou ne la comprendrait pas ? Il avait suffisamment assisté à l’hypocrisie de son père, ou l’hypocrisie typique de la Cour lagrane, pour déceler lorsque d’autres en faisaient usage. Et les lagrans étaient des dissimulateurs particulièrement doués… le petit prince, pas tant que ça. Le marquis lui adressa cependant un sourire tout ce qu’il y avait de plus aimable, se coulant dans ce rôle qu’il exécrait, mais qui était presque une seconde peau, pour lui. S’il aurait préféré un échange nettement moins… formel, s’il pouvait le qualifier comme cela, il s’accommoderait fort bien de l’hostilité dont il bénéficiait.

« Ne vous inquiétez, je ne me sens pas le moins du monde offensé, Majesté. Il est certain que la précipitation dans laquelle votre Père a obtenu le titre qui lui revenait ne vous permet pas de vous attarder sur les détails, et sur l’accueil que les nobles de Faërie et les capitaines chargés de protéger votre Empire attendent de vous. Les circonstances étant telles, et étant donné le deuil qui vous frappe suite au décès infortuné de votre tante, nul ne vous blâmera pour ce léger manquement à l’étiquette. Je suis certain que mes pairs penseront de même, dès leur arrivée. »

Il suivit sans dire davantage son prince, attendant que celui décide ou non de lui adresser la parole. L’enfant propulsé à une place qu’il n’était, son accueil le prouvait, décidément pas prêt à occuper allait probablement divertir plus qu’il ne le pensait le capitaine.

« Vous m’en voyez ravi. Nous n’avons pas réellement eu l’occasion de vous connaître, durant toutes ces années, l’occasion nous est donnée de réparer cela. Le mystère plane sur vous et votre vie, après tout. »

Il était tout en bonhomie, le jeune capitaine, charmant et agréable comme jamais. Il entendait bien ne donner en aucun cas de quoi s’offusquer au prince, faisant preuve d’un raffinement, d’une délicatesse et d’une élégance à toute épreuve.

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Message Sujet: Re: Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.   Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes. EmptyDim 29 Jan 2017 - 17:57

Antonin tique, il ne faisait que récolter la mesquinerie qu’il avait lui-même semé. Il devrait passer outre ces paroles dont les bassesses tachent l’honneur de sa famille. Un honneur que ce capitaine n’avait jamais pris au sérieux, il le bafouait sans cesse du pied sans même vouloir ouvrir les yeux quant à la légitimité de la place de son père sur le trône. Soutenir une demoiselle fragile qui n’avait pas le profil pour se charger d’un royaume, vouloir à tout prix la voir monter sur le trône, en sachant pertinemment qu’elle n’en avait pas la carrure, n’était-ce pas plus fou que de vouloir un dirigeant plus apte et à même d’élever Faërie à une grandeur à laquelle personne n’osait rêver ?
Sa mort était une tragédie, Antonin était le premier à la déplorer, il n’en éprouvait pas de réelle tristesse, n’ayant jamais eu aucun rapprochement avec elle, il fallait porter le deuil c’était un fait, mais se servir ainsi de la mort de cette pauvre fille pour appuyer les propos mesquins de Tristan n’était pas correcte.
Sithis ai pitié de cet inconscient.

Le fiel dégoulinant de la bouche du Chevaucheur est autrement agaçant qu’Agonie flatte sa colère, l’exhortant à sévir, à le remettre à sa place d’un coup de croc bien placé.
La soumission et les jeux de pouvoir étaient, d’une certaine façon, bien plus simple chez les dragons et il était …difficile d’expliquer à sa compagne d’écaille qu’il ne pouvait se permettre de tel comportement. Ce qu’elle prenait pour une démonstration de force, n’était qu’une preuve de faiblesse chez les Hommes, il l’entendait presque claque sa langue râpeuse contre son palais, à Agonie, sceptique, refusant ce fonctionnement qu’elle jugeait absurde.

C’est avec cette image en tête que le prince lance un sourire froid à son interlocuteur pour toute réponse. Il pouvait bien s’amuser à le provoquer, il ne lui ferait pas le plaisir de se pétrir dans la colère pour que le capitaine se conforte dans cette certitude que sa famille et lui-même n’était pas digne de la royauté de Faërie.

-Je n’ai pas dit que vous ne serez pas bien accueilli, simplement que le temps nous manque pour vous faire profiter de toutes les ressources du palais qui vous auraient été offertes en d’autres…circonstances. Mais cessons de jouer sur les mots, suivez-moi, je ne voudrais pas que vous continuiez à vous induire en erreur pour vous avoir laissé prendre froid dans cette pièce à parler de broutille.

Et c’est ainsi qu’il se retourne le prince, en inclinant respectueuse la tête, presque un peu trop. Il sent l’amusement d’Agonie, les humains étaient intéressants à observer. C’était bien l’une des raisons qui l’avait mené à la Caserne de flamme et jamais le petit prince n’avait ressenti de déception quant à son choix de le faire sien. C’était un détail anodin, surement, mais il n’en tirait pas moins une grande fierté. La dragonne était satisfaite de la réponse de son humain, bien que mettre à terre l’impudent restait, à ses yeux, la meilleure façon de régler la situation.

Il avance rapidement, les lieux lui étant désormais familiers. Il avait eu du mal, lors de leur installation, à se repérer, les couloirs semblaient tous se ressembler dans une demeure aux dimensions complètement aberrantes. Il n’avait jamais osé demander son chemin, perdant parfois de longues minutes s’étirant en heure, à trouver la bonne pièce. Désormais rompu à fouler les pierres taillées du palais, il s’y dirigeait avec une aisance que son rang se devait d’afficher.

-Mystère qu’il a été crucial de préserver, au vu des fâcheuses positions de certains de vos pairs et des actions irréfléchis d’autres puissants nous concernant.

Il faut dire qu’on avait demandé à les enfermer lors de l’Ordalie, comme des fugitifs, comme des criminels, n’ayant rien fait de plus que de demander la mise en place de traditions pour espérer accéder à un héritage mérité. Certains avaient même voulu attenter à leur vie, l’Ordre avait était un allié précieux à qui ils devaient sans aucun doute la vie, tous autant qu’ils étaient.
Arrivé devant la porte du salon, le prince l’ouvre pour s’effacer et laisser le prétentieux capitaine y entrer. Il était hors de question qu’un manquement aux règles les plus élémentaires lui soit reproché.

-Mais sachez, que dans un sens, la curiosité est partagée. Vos exploits vous font honneur et votre rang n’est certainement pas usurpé. Vous êtes une inspiration pour tous ceux cherchant une reconnaissance que famille et milieux vous refusent.

Dans un sens, il n’était pas si différent.

-Je vous en prie mettez-vous à l’aise.

Le salon avait été nettoyé dès les convocations envoyées, de la nourriture avait été apportée dès lors que les portails avaient commencé à grésiller et Antonin savait qu’une bouteille de vin ne tarderait pas à leur être servie lorsqu’il avait vu une servante à la discrétion légendaire se hâter vers les cuisines en voyant les deux hommes se diriger vers la salle.
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Message Sujet: Re: Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.   Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes. EmptyDim 29 Jan 2017 - 18:57

Si le prince savait combien Tristan était habitué à ces regards frôlant l’insolence et le dégoût, sans jamais aller trop loin parce qu’il était utile… Cesserait-il de perdre son temps en une attitude puérile et vaine ? Le marquis n’aurait pu en juger, ne le connaissant guère. S’il persistait toutefois dans son entêtement dont il devinait sans mal la source, il allait surement devoir clarifier les choses – sur ses positions, et sur ses intentions. Mais il verrait bien où cette conversation le mènerait.

« je n’aurai jamais osé dire l’inverse, mon prince. La situation est délicate, j’en suis bien conscient. Vos pas seront les miens. »

S’il dissimulait mal sa colère, il s’était montré plutôt doué, pour le remettre à sa place en prétendant n’avoir eu aucune remarque déplacée. Qu’il prenne Tristan pour un imbécile si cela lui seyait, mais il était évident que ce qu’il affirmait à haute voix n’était pas là les seules intentions qu’il avait eues en l’informant qu’il n’aurait droit qu’à un accueil moins riche que celui auquel son rang le prédestinait. Il semblait emporté, mais s’il parvenait à maîtriser ses humeurs et à manier convenablement cette verve qui était la sienne… il pourrait sûrement exceller.

Il ne ménageait pas le capitaine, avançant à grande vitesse, mais Tristan était assez habitué pour ne pas se laisser distancer, souriant presque à l’empressement du prince – entendait-il le perdre, ou le faire l’implorer de ralentir ? Il ne lui ferait pas ce plaisir.

« N’est-ce pas là l’occasion de mettre fin à cette incertitude que vous avez donc à mon sujet, et à cette méconnaissance mutuelle que nous avons l’un de l’autre ? »

Il était réellement sincère, cette fois. Il comprenait la rancœur du prince, à l’idée que sa famille ait été sous bonne garde, lors de l’Ordalie, bien que dans des appartements somptueux. Mais ce dernier devait comprendre aussi que lorsque son père s’était présenté à eux, il avait affirmé faire partie de la famille, sans un instant chercher à étayer ses affirmations. Tristan avait agi comme il convenait de le faire – n’importe qui pouvait se présenter et chercher à usurper le trône. Et les… particularités de la magie du Sang n’étaient pas envisageables, pour vérifier quoi que ce soit, à l’époque. Il s’assit, cependant, avant de prendre la parole, attendant que les domestiques s’éloignent le temps de chercher de quoi les sustenter.

« Permettez moi de vous demander en toute franchise, Altesse, comment vous prendriez la venue d’une personne, lors de votre couronnement à venir quant il sera temps pour vous de prendre la place de votre père, qui se prétend être l’héritier légitime, et fait appel à des coutumes oubliées de tous, sans toutefois justifier de ses affirmations ? Essayez de vous imaginer à la place de feue l’Impératrice, de ses ducs et des nobles qui lui devaient leur allégeance, confrontés à une telle situation ? Ne souhaiteriez-vous pas que la lumière soit faite, sur la réalité de ces dires ? Que vous voyez d’un mauvais œil l’accueil qui vous ait été réservé est compréhensible, mais ne souhaitez-vous pas que, maintenant que le trône est vôtre, nous fassions preuve de la même diligence et du même zèle dont bénéficiait Chimène de Faërie ? Je pourrais vous faire des ronds de jambe et chercher à vous charmer. Je pourrais ne pas aller droit au but, chercher à vous amadouer, mais vous n’en seriez que plus méfiant, n’est-ce pas ? »

Il s’arrêta un instant, regardant le prince sans fausseté, sans se montrer hautain.

« J’ai agi dans l’intérêt de Faërie, comme il convenait que je le fasse. Mon serment m’imposait de protéger l’Impératrice, ses intérêts, et les territoires sur lesquels elle régnait. Il m’imposait aussi de vérifier la véracité de vos dires. Mes convictions personnelles ou celles que vous m’imputez importent peu, je le pense, dans l’exercice de mes fonctions. Si la situation avait été renversée, ma réaction aurait été la même. Je n’ai pas à porter de jugement de valeur sur la légitimité de votre place aujourd’hui. Si je peux déplorer certaines choses, je ne la conteste pas. Quoi que vous en pensiez. »

Peut-être allait-il trop loin. Peut-être donnerait-il matière à réfléchir au prince, se rendant encore plus énigmatique qu’il ne l’était, avec de tels propos. La vérité était que le prince n’avait aucune idée de ce que dissimulait Tristan, et de la rancœur qu’il avait accumulé face aux actes de Chimène et sa décision d’exclure encore davantage les mages du Sang, lui qui se battait avec cette nouvelle réalité, sans savoir s’il convenait de l’exploiter ou non. Il avait pu converser avec plusieurs mages du Sang, sans encore sauter le pas. S’il le faisait… ses pupilles se cercleraient alors d’écarlate, et il ne pourrait plus dissimuler les faits. Mais cela, Maelys mise à part, nul ne le savait. L’érudition du marquis était une couverture sûre, pour justifier l’intérêt qu’il portait aux mages du Sang.
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Message Sujet: Re: Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.   Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes. EmptySam 11 Fév 2017 - 13:46

Chacun marchait sur des œufs, sur un fil dont la finesse le rendait invisible, comme des équilibristes mal assurés ne sachant trop que faire pour ne pas tomber dans un abysse obscur. Antonin tâte, cherche, provoque, comme l’enfant qu’il est encore, pétrit dans sa jeunesse, il n’arrive pas avoir le recul nécessaire pour pardonner, pour laisser place à l’objectivité.
C’était qu’il en avait vécu des évènements, souvent marqué par l’incompréhension et la haine des autres, bravant la peur du peuple envers les mages du sang, le refus de la légitimité de sa famille à la royauté, l’emprisonnement injuste pour avoir voulu récupérer un héritage légitime ou une fuite à craindre le pire pour lui et sa famille. Ces injustices l’avaient criblé, meurtri et désormais, il lui était bien plus dur de ne pas agir comme ses bourreaux.
A chaque pas, il avait découvert des alliés, mais bien plus encore d’ennemies. La magie qui l’entourait et la force d’Agonie lui avait toujours permis de garder la tête hors de l’eau, de faire la part des choses, de pouvoir faire confiance à des inconnus. Mais il en avait gardé des blessures, dont certaines peinaient encore à se refermer.

Il n’était pas toujours évident de se comporter comme il le fallait, d’avoir le geste parfait et les ratés n’étaient pas rares. C’était ainsi qu’on apprenait, le petit prince le savait, mais cela lui paraissait bien trop long, trop fastidieux, enseveli qu’il était sous les livres à lire, les notions à apprendre, il en oubliait parfois qu’il lui faudrait sortir de son antre de savoir pour expérimenter. Le savoir sans la pratique n’avait guère d’intérêt. Qu’il lui fallait être fort, exhiber ses blessures au lieu de les cacher, signe qu’il avait survécu et vaincu. Agonie tentait de le lui apprendre, mais trop de choses rentraient dans sa tête, il ne pouvait tout retenir, spécialement ce qui ne l’arrangeait pas, ce qu’il ne voulait pas faire car il ne s’en sentait tout bonnement pas capable.

C’était donc d’expérience dont il avait besoin, du monde, des gens et de son fonctionnement. C’était un bon exercice que d’avoir à faire au Chevaucheur, malin et posé, il ne se répartissait pas de son calme. Mais bien trop englué dans les préjugés, Antonin ne voyait pas vraiment plus loin que le bout de son nez.
La magie l’entourait, filtrant les paroles pour les décortiquer et lui souffler la moindre dissonance indiquant un mensonge. Mais force était de constater que l’homme se livrait à son prince avec une sincérité presque déroutante. Il en était presque déçu, il était méfiant d’un homme qu’il savait contre eux, ayant participé à tenir hors de porté ce qui leur était dû.
C’était certainement à cause de cela que la surprise le prend au mot du sieur d’Amar. Il n’aurait pas dû pourtant, Tristan n’était pas un homme stupide, loin de là, idiot n’aurait jamais réussi à se hisser à la place qu’il occupait aujourd’hui -exception fait de Lionel-.

Une fois installés dans le salon, les confidences vont bon train et le Chevaucheur enfonce une porte qu’il avait pris soin au préalable d’ébranler pour être sûr qu’elle puisse céder. Il ne laisse rien paraitre Antonin, mais ce n’est pas pour autant que sa curiosité n’est pas piquée. Il l’observe le petit prince, voulant y trouver une faille, le non-dit qui contournait le mensonge, mais mettait en évidence toute la perfidie du rouquin. Pourtant, il n’arrivait pas à trouver, peut-être parce qu’il n’y avait rien que ce que son ainé laissait paraitre.
Les mains du prince se lient l’une à l’autre pour ensuite se poser sur ses genoux.

Il n’aimait pas l’admettre, mais dans un sens, Tristan n’avait pas totalement tort, pas totalement, il restait de nombreuse failles dans le raisonnement qu’il tenait et qui aurait pu éviter nombre de désagrément.

-Pourtant, il y avait des solutions bien plus simples que de crier à l’imposture comme des enfants capricieux parce que nous n’allions pas dans votre sens. Les mages du sang sont capables de lire les lignés, ainsi il vous aurait été assuré de notre légitimité. Oui, mais voilà, les mages de sang étant bannis et chassés, comment croire ceux s’étant ralliés sous notre bannière, peut-être en ayant recourt à des mages de vérités, non ? Plutôt que de vouloir nous enfermer, voire même attenter à nos vie pour certains. Ne dites pas le contraire, si nous n’avions pas fui, il y aurait eu peu de chances que nous sortions vivants de notre prison. La vérité est parfois bien gênante. Mais soit, je vous le concède, vous n’avez fait que votre travail dans la limite de vos compétences. Quant à savoir ce qu’il en est maintenant, seul le temps nous dira si vous y mettrait le même sérieux à nous servir comme la regretté Chimène.

Il n’exagérait pas Antonin, il était réellement navré pour ce qui était arrivé à l’impératrice. Une demoiselle charmante, mais trop fragile pour le rôle qui avait été le sien, elle avait été broyé par la machine de la royauté. Comment ne pas en être peinée alors qu’elle était aussi jeune, presque autant que lui, comment ne pas soupirer devant ce gâchis qui n’avait jamais été voulu ?
De par sa position de prince, de par sa formation de Chevaucheur, il savait pertinemment qu’il serait destiné un jour ou l’autre à donner la mort, il était prêt, il s’y était résolu, mais il n’en tirerait jamais la moindre joie, bien au contraire. C’est pourquoi il ne pouvait que trouver cette conclusion navrante et amère.

-Si vous voulez que nous parlions en toute franchise, soit cela ne me dérange pas. Je ne peux contester votre sincérité, cependant, bien des répercussions qui ont suivi votre refus de laisser libre cours à l’Ordalie, auraient pu être évitées. Vous n’êtes pas le seul, mais vous n’avez même pas tenté de chercher la vérité, elle était devant vous et vous l’avez tout simplement balayé car elle ne vous plaisez pas. Vous y avez préféré des actions portées, de mon point de vue, par l’impulsivité que par la réflexion. Celles-ci ayant plus entaché la couronne de Faërie et ébranlé son équilibre que notre simple demande.
Si je peux comprendre vos obligations et ce qu’elles ont pu impliquer, je pense que vous pouvez également entrevoir les miennes et la vigilance que je dois garder pour le bien des miens. Soyons honnêtes, si nous avons tant été contesté lors du couronnement de feu l’impératrice, ce n’est pas pour que, désormais, tous courbes l’échine sans tenter de venir nous sauter à la gorge comme des chiens fous dès que l’occasion se présentera. Et malheureusement, je ne sois pas encore tout à fait convaincu que qui que se soit interviendrait pour empêcher le massacre. Il est encore trop tôt pour savoir si notre entourage est digne d’être gardé ou non.
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Message Sujet: Re: Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.   Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes. EmptyLun 13 Fév 2017 - 17:07

Il n’était pas facile de se confronter à quelqu’un que l’on considérait comme un ennemi ou une menace, et le petit prince s’en sortait plutôt bien, hormis son agressivité première. Les propos francs du marquis jouaient peut-être, mais ce dernier avait été surpris par Antonin de Faërie, et sa propension à ne pas se laisser berner ou réellement manipuler. Il pourrait faire de grandes choses, oui. Et si Tristan devait se livrer plus qu’il ne l’entendait initialement, alors peut-être bien le ferait-il. Il verrait.

« Votre arrivée a fait grand bruit, et si les manières utilisées de part et d’autres ont été maladroites, cela est probablement dû au caractère unique et surprenant de cela. Vous accablez ceux qui ont promptement réagi et crié à l’imposture, mais n’est-ce pas le cas de votre père lui-même, qui a choisi le moment du couronnement pour agir à la vue de tous, en dénonçant publiquement et avec force les actes de ses parents ? Et comment pouvions-nous seulement envisager de recourir aux mages du Sang, toujours bannis et enfermés à l’Académie, quand bien même nous essayons de restaurer la place légitime qui nous revient ? Je me suis beaucoup entretenu avec Carmine, altesse, et bien d’autres, ne vous méprenez pas sur mes intentions à ce sujet. Ces preuves qui auraient été nécessaires, peut-être auriez-vous pu nous les fournir, pendant les trois jours nécessaires à la mise en place de l’Ordalie, mais vous n’avez pas jugé bon de le faire – vous étiez surveillés, mais certes pas prisonniers, vous étiez en mesure de le faire. Comment aurions-nous pu un instant penser à exploiter des ressources que nous ne connaissions pas ?

Quant à votre confinement, et votre évasion, je ne peux vous approuver. Nul ne peut prédire ce qu’il se serait réellement passé, en ce cas, le fait étant que ça n’ait pas eu lieu. Nulle décision n’aurait été prise sans accord commun, et sans approbation de l’Impératrice. Pensez-vous que nous aurions dû vous laisser aller, menaçant ainsi l’Impératrice ? Je ne souhaite pas vous accabler davantage, et espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur, mais n’avions-nous pas raison au vu des événements et du deuil qui frappe l’Empire ? Ne vous méprenez guère, cependant : je ne vous blâme pas de cela, Altesse. Vous êtes de toute évidence innocent en ce qui concerne le décès de votre tante, mais qui en est le coupable, en ce cas ? Avions-nous tort de craindre pour sa vie, à ce moment-là ?
»

Il s’arrêta un instant. Il parlait bien plus qu’il n’était habitué à le faire. Le prince avait peut-être raison de son mutisme – ou peut-être Tristan se retrouvait-il en lui, en quelques sortes, quand il avait bien malgré lui du endosser le rôle de marquis. Il lui semblait déjà peu évident à porter, il n’osait imaginer les implications d’être moins-que-rien, puis prince.

« Vous ne m’accusez pas de malhonnêteté, réellement ? Là où nous différons, c’est que vous m’accusez de tout le mal que vous avez subi. Vous me tenez pour responsable des actes des autres, si j’en crois vos propos, alors même que vous reprochez cela à vos détracteurs. Pensez-vous que je mens, dans tout ce que je vous dis ? J’ai été, je suis encore, expérimenté, que vous le croyiez ou non, mais j’ai l’inconvénient - ou l’avantage à vous de choisir – d’avoir été éduqué parmi des gens manipulateurs, et de ne pas me fier à ce que mes sens me montrent et ce que je crois la vérité. Je ne brandis pas cela en étendard. Je laisse le bénéfice du doute – comme je le fais en ce moment.

Vous m’imputez les évènements de l’Ordalie, dont je suis pourtant étranger. Quoi que vous pensiez, j’ai enquêté – non pour vous écarter, mais pour découvrir la vérité. J’ai appris que votre père avait été éloigné, dès sa naissance, mais qu’il était bien le fils qu’il affirmait être. Le saviez-vous, en aviez-vous seulement la moindre idée ? Je ne suis pas un homme empli de préjugés, Prince. Et je ne pense pas être coupable de ce dont vous m’accusez. Libre à vous de le croire, mais réfléchissez-y.

Quant à être vigilant, nul ne vous le reprochera. Mais être agressif et faire preuve de vigilance ne sont pas compatibles. Vos alliés, et vos ennemis, ne seront qu’encouragés par une telle attitude. Vous devez apprendre à vous entourer de gens de confiance, mais aussi de gens qui ne le sont pas. A mesurer vos propos, et à tous nous faire graviter autour de vous. Mais juger les gens sans savoir, comme vous l’avez vécu, ce dont vous semblez blâmer la moindre personne, ne vous aidera pas en cela. C’est un conseil désintéressé que je vous donne, mais sachez que pour beaucoup de gens, tout a un prix.
»

Mensonge – léger, mais un mensonge malgré tout. Il tentait d’appréhender ses réactions, de les comprendre, ce n’était pas entièrement anodin, qu’il veuille compensation ou pas. Bien malgré lui, il se reconnaissait en le prince chevaucheur – à ceci près qu’il lui était difficile voire impossible de renoncer à ses ambitions, à son poste de Capitaine.

« Volez-vous encore, Altesse ? »

Il espérait le prendre au dépourvu, le déstabiliser, le tester encore.
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Message Sujet: Re: Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.   Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes. EmptyVen 17 Fév 2017 - 23:21

Il est bavard le Chevaucheur et Antonin a simplement envie de rouler des yeux pour faire couper court à cette conversation imprévue. Il ne le fait pas, il est bien éduqué, mais il ne souhaite pas vraiment entendre ses arguments, lui qui a déjà fait son opinion sur l’Ordalie, lui qui ne saurait remettre en cause les actes de son père ni comment ils furent mise en place. Si son paternel avait agi de la sorte, c’était bien pour une raison, il était plus sage que lui, bien plus fort, il voyait plus loin et il y avait certainement nombres d’éléments qui lui échappaient encore, l’empêchant de parer efficacement l’argumentation de Tristan.
Cela ne lui plaisait pas de voir la logique que l’homme déroulait sous ses yeux, il n’aimait pas devoir reconnaitre, au fond, que ce n’était pas totalement faux. Mais il se refusait encore à l’admettre, il ne voulait pas douter, pas sur ce qui avait été fait, pas sur son père, pas sur les répercussions désastreuses qui auraient pu être évitées. Antonin n’en avait pas la force, lui qui avait déjà bien assez l’impression que son être tout entier était compressé par des attentes qu’il ne pourrait jamais contenter, l’obligeant, honteusement, à se contenter d’un paraitre humiliant.

Il ne savait pas s’il était assez convaincant pour bluffer son entourage sur ses capacités, ou si son rang lui offrait une obligeance qui faisait fermer les yeux et couturer les bouches. Seulement, lui, savait et il était terrorisé par son incompétence et ses échecs à venir.

« Crois-tu vraiment que j’aurais revendiqué un bon à rien ? Un château de cartes qu’un simple souple pourrait détruire ? »

La voix sort des profondeurs de son esprit, l’empêchant de continuer à se flageller, l’obligeant à écouter.
Elle et Lui.
C’était un Chevaucheur, Tristan d’Amaar, c’était son supérieur et si un dragon l’avait choisi, même s’il méritait d’être soumis, il devait aussi être écouté tant que le prince n’était pas capable d’agir pour obliger l’homme à se prosterner devant lui et lui montrer sa gorge.

-Sans un accord commun ? Ou est l’accord commun quand les ordres de l’impératrice elle-même ne sont pas écoutés ?

Il ne peut s’empêcher de lâcher le prince, la remarque acerbe. Signe évident d’une rancœur qu’il n’aurait jamais dû montrer.

« Ne confond pas faiblesse et impétuosité »

Il sentirait presque le rire râpeux de la dragonne ricocher contre son énorme gorge et agiter son poitrail vert. Il aime l’entendre et la sentir près de lui, cela l’apaise. Il n’est pas tout seul et les ténèbres sont toujours plus accueillantes lorsque la solitude ne la rend pas effrayante.
Et puis, il n’était peut-être pas si mauvais le Chevaucheur, s’il avait pris le temps de parler avec une mage de sang, de vraiment parler, c’était qu’il ne les condamnait pas….pas vraiment ?

L’hésitation, cette horrible sensation qui s’accrochait à lui de temps à autre lui hérisser les poils.

Savait-il pour ses capacités ? Sans doute, qu’il soit un diseur de vérité n’était pas un secret et la plupart de ceux qui le côtoyait était au courant. C’était peu être pour ça que si peu de gens cherchaient à l’approcher ou se taisait lorsqu’il s’approchait des conversations. La vérité était devenue rare et précieuse et pourtant, jusqu'à présent c’était seulement de ça que le sieur d’Amar servait. Il n’y avait nul mensonge dans ses paroles et Antonin ne pouvait même pas le lui reprocher. Il serre les dents, dos au mur, ne pouvant répondre que par l’affirmatif, chose qu’il ne voulait pas faire.
Pourtant, plus que son discours d’une dérangeante justesse, c’est sa dernière question qui le désarçonne le plus. Il ne s’était pas attendu à ça et le sujet était particulièrement délicat pour Antonin. Séparer d’une compagne en qui il puisait allègrement sa force, couper des ailes d’Agonie qui le déchargeait de ses soucis, il ressentait la terre et sa gravité qu’avec plus de puissance encore. Il avait même l’impression de se faire écraser par elle.

« Alors viens et vole. »

C’est presque un ordre qui résonne dans son esprit, vibrant de toute la grandeur de la dragonne. Il en aurait presque les larmes aux yeux que de devoir s’entêter à refuser, alors il ne répond pas, faignant l’obligation que de devoir s’occuper pleinement de son hôte, ne pouvant être attentif à la dragonne. La reine n’en était pas dupe pour autant et c’est un feulement mauvais et agacé qui roule longuement dans son esprit.

-Pas ces derniers temps. Mais, cela n’a rien à voir avec notre conversation que je sache.
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Message Sujet: Re: Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.   Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes. EmptyMer 22 Fév 2017 - 19:49

S’il parlait, s’il ne laissait pas l’occasion au prince de l’interrompre, c’est bel et bien un bénéfice qu’il lui accordait. Il était persuadé qu’Antonin de Faërie entendrait à peine ce qu’il prononcerait, et qu’il saisirait la première occasion pour le faire cesser. Alors dusse-t-il perdre le souffle, qu’il irait jusqu’au bout, sans souffrir la moindre interruption. Sans souffrir la moindre colère ou révolte de la part de son interlocuteur. Peu importait, si on le lui reprochait, par la suite. Tant que le prince réfléchissait à la réalité qu’il lui imposait, et reconsidérait son opinion. Qu’il s’insurge n’avait rien de surprenant, mais qu’il le fasse avec autant de mauvaise foi était problématique. Pas que ça n’ait grande incidence, pour lui, actuellement. Mais ça pourrait le devenir, et il ne tolèrerait pas que l’impulsivité et le manque de retenue du jeune homme lui nuise. De quelque manière que ce soit. C’était aussi pour ça, qu’il lui disait tout cela. Il n’aurait eu aucun intérêt à le faire, sinon – à moins de vouloir préserver ce nouvel empire, mais c’était autre chose.

« Le devoir des ducs est de préserver l’Empire d’une attaque, peu importe laquelle. Dusse-t-elle aiguiller l’Impératrice, si elle se fourvoie. Mais vous pouvez vous insurger des choses passées, et rétablies étant donné que votre père règne maintenant sur Faërie, ou agir pour le futur. Croyez-vous que vous faites bonne réputation à votre famille, en vous montrant agressif ou capricieux ? Je ne suis pas opposé à votre père, à votre sœur et à sa magie, bien au contraire, mais votre comportement pourrait convaincre un autre que c’était une erreur, que de vous permettre d’accéder à cette place. A fortiori quand ça n’apporte que la guerre. Si je suis disposé à m’ouvrir aux mages du Sang, d’une manière qui vous échappe plus que vous ne le pensez, bien des gens sont disposés à l’inverse. Et aussi dure soit cette réalité, vous les y encouragerez. Vous pensez bien agir, en vous insurgeant du traitement qui vous a été infligé ? Soyez princier, montrez que vous le surmontez, et que nul n’aura réussi à vous atteindre. Ou nuisez à tout ce que votre père a entrepris, pour réhabiliter votre propre sœur. »

Même si son père avait agi de manière condamnable en interrompant l’Ordalie sans la moindre preuve, il n’avait pas que des torts. Loin de là, à vrai dire. Mais peu importait. Le prince était déjà irrité, et Tristan essayait de le faire sortir de ses gonds, pour lui apprendre la vertu du calme. Ou pour lui faire comprendre que son ressentiment n’avait pas lieu d’être. Et que les êtres en qui il n’avait pas confiance pouvait lui apporter beaucoup. D’où sa question…

« Et si je vous proposais d’aller voler ? De vous amener à Agonie, sans que personne ne le sache, et de couvrir votre absence ? Je pourrais dire vous avoir accaparé, et prendre le blâme, auprès de ceux que nous attendons encore. »
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Message Sujet: Re: Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.   Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes. EmptyJeu 2 Mar 2017 - 11:25

Antonin n’en montre rien, mais cet homme l’agace prodigieusement. Les muscles de sa mâchoire tressautent légèrement sur la pression qui s’accumule. Le rouquin quant à lui continue ce qui ressemblait, à s’y méprendre, à une leçon de moral. Confortablement installé sur les sièges de velours, rembourrés et agrémentés de jolis coussins, Antonin est une statue qui laisse les mots glisser sur lui, pourtant chaque nouvelle remarque lui met le cœur à vif.
S’amusait-il à lui jeter son incompétence à la figure ?

Agonie grogne dans sa tête, un roulement profond, terrifiant, qui se répercute et devient un ronronnement furieux, continue. Elle n’est pas contente la reine des propos de l’homme, elle n’est pas contente, la reine, de la passivité de son rejeton. Non, Agonie n’est vraiment pas contente.

Antonin se surprenait à rêver d’ingurgiter l’une de ces herbes cielsombroises, de celle qui vous laissait un sourire stupidement béat sur le visage, de celle qui vous faisait oublier. Il en avait assez de cette conversation, de se sentir si inutile, si maladroit.
Indigne.
Il n’en montrait rien, mais il en avait assez, supportant sa frustration et celle de sa compagne de cœur. Les sentiments se mélangeaient et s’accumulaient, si un dragon était parfaitement capable de le supporter, vu leur énorme masse, Antonin n’était qu’un humain et il n’avait pas une enveloppe assez grande pour accueillir tout ce qui s’amoncelait dans sa poitrine. Il avait l’impression qu’il finirait par éclater. Mais il se tait et il serre les dents, laisser couler sa colère sur le Chevaucheur ne ferait que lui donner un peu plus raison, il se moquerait, lui le valeureux, le si parfait baron d’Amaar.

Dieux, que cet homme à la langue acéré l’agaçait. Que savait-il des mages du Sang d’ailleurs ? Que savait-il de ce que sa sœur et sa famille avaient enduré pour la protéger des rumeurs, des croyances et de la peur que ses seules prunelles cerclées de rouge faisaient surgir ?
Mais, il ne dit rien, il serre les dents. Agonie fait pression dans sa tête, elle est la voix de la raison, elle se tempère pour ne plus accabler le prince. Passé la colère, passé ces impulsions de dominante qui sont les siennes, elle écoute, force est de constater que l’homme n’est pas dénuée de raison, ses mots ne véhiculent pas qu’une provocation simpliste. Un constat qu’Antonin n’est pas encore prêt à faire, un constat qu’elle garde pour elle pour lui offrir ses conseils plus tard, quand il se sera calmé, quand il sera disponible.

Mais le sera-t-il ? Depuis que ces ailes lui ont été liée, l’empêchant de rejoindre les cieux avec elle, il changeait, il se perdait et même s’il écoutait, il n’était plus aussi réceptif qu’avant, même avec toute la bonne volonté du monde.

-J’entends vos mots sieur d’Amar, et si je salue vos efforts, je trouve certains de vos propos un peu trop faciles à être prononcés. Mais soit.

Il ne voulait plus de cette conversation, ayant l’impression de redevenir un enfant dont le maitre d’école se permettait de lui faire la leçon pour des actes qu’il considérait comme un juste retour des choses. Et pourtant, jamais sa magie n’avait vacillé, jamais la douce mélodie de la vérité n’avait été écorché, n’avait déraillé sous un mensonge. Il était parfaitement honnête et c’était cela qui poussait Antonin à ne pas totalement, complètement, repousser les arguments de Tristan. Quelque chose au fond de lui y trouvait un écho, notait, enregistrait, mais ce serait traité plus tard, avec l’aide d’Agonie, il le savait, il sentait son esprit roder, à l’affut.

Pétris dans une mauvaise foi toute enfantine, la dernière proposition du Chevaucheur le laissa complètement au dépourvu, brisant ses barrières avec une facilité déconcertante, il faut dire qu’un dragon vert avait participé à l’opération en défonçant littéralement les fondations branlantes que le prince avait mises en place. Il avait tenté de contourner, de contrer, le petit pince, sans grand succès. Il ne comprenait pas cet homme, tout hautain et enroulé dans sa morale, pourquoi lui tendre la main ? Il allait refuser, ils n’avaient pas le temps, son père avait lui-même demandé à ce que tous soit présent. Le devoir avant tout, le devoir primait sur tout le res…

« Je t’avertis, si tu n’acceptes pas, je détruis ce palais jusqu'à t’y trouver et t’emmène de force sur mon dos. »

Et c’est qu’elle était sérieuse. Il relève un sourcil, tique à peine visible, ne s’attendant pas à la menace d’une Agonie dont la frustration se déversait allégrement dans son esprit au travers des mots tranchants. Il voulait refuser, faire ce que son devoir lui disait de faire. Il devait en être ainsi, mais … à quoi bon venir à une réunion, si importante soit-elle, s’il était incapable de la suivre à cause d’un état émotionnel instable ?

Merci à Tristan, Merci à agonie, Merci à sa faiblesse. Il se détestait, mais ne pouvait à la fois réellement repousser ce besoin viscéral qui faisait désormais partie de lui.

-En toute honnêteté, je ne vous comprends pas. Et je me vois dans l’obligation de refuser. J’irais voler, si cela vous tien à cœur et vous permet de participer entièrement à cette réunion, mais si blâme je dois recevoir, alors je le recevrais.


Il l’entendait presque, le grognement de victoire qui agitait le poitrail d’Agonie. Oui, il l’entendait presque d’ici.
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Message Sujet: Re: Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.   Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes. EmptyDim 12 Mar 2017 - 19:39

Tristan n’aurait su dire si le mutisme du prince était positif ou non. Réfutait-il sans ambages ce qu’avançait le marquis, ou y réfléchissait-il ? Gardait-il le silence parce que cela lui permettait d’appréhender d’une meilleure façon ce qu’il entendait, ou simplement pour mettre fin au plus vite à cette discussion ? L’un ou l’autre, il viendrait tôt ou tard à penser à ce qui lui était avancé… le Chevaucheur l’espérait, du moins, bien que rien ne soit moins sûr. Il essayait d’observer ce que son visage pouvait trahir, les émotions qui traversaient le prince, mais c’était presque peine perdue. Il semblait pourtant loin, bien loin, de ce palais où il se trouvait physiquement.

Il partageait sa conscience avec une autre, mais Tristan n’aurait pu affirmer qu’il conversait avec la Reine qui l’avait choisi, ou s’il était simplement réfugié dans un havre inaccessible de tous, pour laisser ses mots couler sur lui, feindre de les écouter, tout en les ignorant. S’il avait un outreparleur à disposition, peut-être bien aurait-il cherché à déterminer cela… Mais ça n’avait guère d’intérêt pour lui, en réalité. Il devait atteindre le prince, pas le conforter dans l’opinion qu’il avait de lui, pas lui donner des munitions pour l’attaquer à nouveau, ou le juger plus mal encore. Alors il se contentait de parler, puis conserva le silence, observant ses faits et gestes, sa mâchoire crispée et ses poings qu’il aurait jugé, peut-être à tort, voir se serrer.

« En espérant que vous saurez les écouter et les analyser, en plus de les entendre. Si vous les trouvez trop faciles, soit, à vous de juger si vous devez les ignorer ou les prendre en considération – ou peut-être si vous devez chercher à vous renseigner plus en avant, après tout. Qui suis-je, pour vous dire de telles choses ? »

Sans doute devait-il se rendre auprès de son père, pour chercher la vérité dans ce qui lui avait été dit, tel l’enfant qu’il était encore. Ou alors choisirait-il de grandir et de démêler par lui-même ce qui lui avait été dit. La décision était sienne, et Tristan ne pourrait rien faire de plus. Rien du tout.

« Très bien, si vous désirez refuser, libre à vous. Vous devez donc ne pas être distrait ni incapable de suivre cet entretien avec mes pairs, et vos sujets. Nous devrions peut-être nous y rendre, en ce cas ? »

Le marquis se leva, attendant un signe de son prince, soit pour le précéder et sortir de la pièce, soit pour attendre qu’il lui montre le chemin.
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Message Sujet: Re: Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.   Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes. EmptyMer 15 Mar 2017 - 16:05

Antonin hoche la tête à la dernière remarque de Tristan. Il ne savait pas le marquis, ne se doutait pas le Capitaine qu’il avait gagné, dans une certaine mesure. Il volerait, il l’avait promis à Agonie. Ne pas tenir sa parole serait bien suicidaire au vu du caractère intraitable de la dragonne de Jade. Mais ce n’était pas le moment, après cette réunion il irait, quelque chose au fond de lui murmurait qu’il en aurait bien besoin de toute façon. Un appel aussi important à tous les capitaines de vol ainsi qu’aux ducs n’était pas un bon présage. Surtout lorsqu’on savait que la réunion diplomatique avec l’empereur d’Ibélène ne semblait pas s’être passé dans l’entente et le désir de pérenniser la paix tout en la faisant évoluer.

Le prince se lève donc et attend que Tristan fasse de même. Se murant dans un silence qui lui permettait d’organiser ses pensées, de rejouer ce qui venait de se passer. Les piques avaient été assassines et le cœur, encore trop sensible, du prince en avait pâti. Pourtant ne pas prendre note, ne pas apprendre et rejeter tout ce que l’homme lui avait dit aurait été une erreur qu’Antonin ne voulait pas faire. Il ne l’aimait pas, résultat d’années de rejet quant au nom de sa famille, à la nature d’Armandine, c’était une décision arbitraire, suscité par l’impulsion et les souvenirs qui s’étaient amalgamé pour grossir une histoire bien plus complexe qu’il n’y paraissait. Il était jeune, encore pétris dans ses certitudes et les sentiments éprouvés envers Tristan d’Amaar en était devenue une, dur alors que de faire la part des choses.

-Il va s’en dire que je me consacrerai entièrement à ce qui va suivre.
« et qu’ensuite tu te consacreras à moi, tu es mien, entièrement et totalement »

Elle jubilait la dragonne, que de pouvoir reprendre ce qui était à elle, que de pouvoir récupérer entre ses griffes ce corps minuscule qui cachait tant de peur. Des peurs qui ensevelissaient la lumière qu’elle avait vue en cet être, une lumière qu’elle devinait pleine de promesses et aveuglante. Elle se devait de chasser les ténèbres, mais il ne lui rendait pas la tâche facile, à se cloitrer dans son palais pour soi-disant apprendre, se tenant loin des vents qui pouvaient souffler le doute muselant sa maturité. Même si elle ne l’aurait que pendant un temps limité, elle le récupérerait petit à petit, elle avait le temps, elle savait attendre et elle savait qu’il lui reviendrait toujours.
Elle aussi s’accrochait à des certitudes nées d’un instinct qui l’avait faite reine de Jade.

-Je vous en prie, c’est par ici.


Il ouvre une porte après qu’ils aient traversé une série de couloirs. Une salle s’ouvrait devant eux, Gustave y étant déjà, la mine dure et froide d’un dirigeant résolue sur le visage. Oui, cela n’augurait rien de bon. Ils n’étaient ni les premiers, ni les derniers, mais il faudrait attendre encore un peu avant que tout ne commence réellement et que la raison de leur présence soit révélée.
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Les guerres ne sont pas menées qu’entre les royaumes, mais également entre les hommes.
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