Matvei de Hvergelmir (d'un hiver plein de rigueurs)

Maître de mon destin

Les Savants

️️️️ arwene

Matvei de Hvergelmir ft. Alexander Skarsgard « L’intelligence a horreur de la guerre. » Dans ses affaires, Matvei garde une splendide plume d’ara. Cadeau à la fois de Pennia et d’Elsir, afin de se souvenir d’eux et de leur histoire.

Introduction Histoire Questions Test RP

En bref ️️️️ Schizophrenic

Âge : 39 ans. Date et lieu de naissance : Le 5 avril 964, à Hvergelmir (Valkyrion). Statut/profession : Sénéchal de la couronne kyréenne, architecte spécialisé en constructions ignifugées, baron de Thalmor. Épine de la Rose Écarlate. Professeur d'architecture à l'Académie. Allégeance : À Hjalden d’Evalkyr, à l'empire d’Ibélène, aux Épines de la Rose Écarlate. Dieux tutélaires : Protégé d’Asil, il se remet entre ses mains, ainsi qu’entre celles d’Alder.

QUALITÉS Bon • Rigoureux • Réfléchi • Fidèle • Juste • Tempéré • Intelligent • Galant • Fiable • Réservé DÉFAUTS Rigide • Timide • Complexé • Orgueilleux • Compétitif • Pessimiste • Hésitant • Nerveux • Résigné • Tatillon

Caractère ️️️️ intentocreativo

Derrière l'écran

Dans la vie, je m'appelle Fred et j'ai 27 ans. Sur le Net, on m'appelle plutôt deadpool. J'ai découvert le forum via un cinq autres crétins et voici ce que j'en pense : help.
Pour les inventés : Je ne vous autorise pas à faire de mon personnage un scénario si mon compte était supprimé.  

Histoire

Hvergelmir. Dans la vieille langue de Valkyrion, le mot évoque les sources chaudes et ce qui tonne, la naissance des rivières du choc de la glace et de la lave des volcans, ces impitoyables géants endormis sous les glaces. Le domaine, situé au cœur même du duché, est ancien, autant que le nom, et depuis toujours leur semble-t-il, les Hvergelmir marchent aux côtés de leurs ducs et duchesses. Sénéchaux, amis, conseillers. Sverre de Hvergelmir n’a point fait exception, homme de loyauté, et c’est dans ce même esprit qu’il éleva ses deux fils, nés de son union avec la gracieuse Guisela.

Maksim, d’abord, puis quatre ans plus tard, Matvei. Deuxième fils après son terrible frère, on n’exigeait pas du cadet une perfection aussi irréprochable. Que celle minime requise par son rang et par sa lignée, somme toute, ce qui a toujours été plus qu’exigeant. Leur père était sévère, oui, et leur mère tout autant, et les deux frères de Hvergelmir n’ont jamais osé déroger à leurs enseignements. Son aîné, cela dit, se révéla être d’un tempérament bien moins aimable que le sien. Maksim a toujours été arrogant et agressif, où Matvei se révéla certes fier, mais jamais pédant, et emprunt de beaucoup de mesure. Constamment dans l’ombre de Maksim, il tenta de se montrer à sa hauteur, de compétitionner avec celui qui se fit toute sa vie un plaisir de l’écraser et de lui rappeler que des deux, il était le meilleur. Après tout, il était l’aîné, il serait marquis, il serait sénéchal, lorsque le temps viendra, et ce serait toujours lui le plus important. De cette relation toxique et mauvaise, il ne tira jamais d’affection, qu’une confiance défaillante en ses capacités et une foule de complexes, qui toujours reviennent à lui avec la voix de son frère.

Du fait de sa très haute noblesse et du titre de sénéchal de son père, Matvei devint le camarade de jeu d’Hjalden et Hjalmar d’Evalkyr, ainsi qu’avec plus de distance, des princesses Ljöta et Ljära. Il se fit d’eux une deuxième fratrie, nettement plus fréquentable que son propre frère, qui, plus âgé, dédaigna sa future famille régnante pour plutôt se plonger dans l’apprentissage de tous les devoirs qu’exigeraient ses futurs rôles auprès de la couronne de Valkyrion. Loin de cette écrasante présence fraternelle, il se révélait plus ouvert et même chaleureux, doté d’un esprit intelligent épris de justice qui savait apaiser celui parfois vindicatif de son meilleur ami, qui un jour deviendrait son duc.

Il entra à l’Académie dès septembre 977, afin d’y étudier l’architecture, discipline plus qu’apprécie dans le duché du Savoir et demandant un esprit mathématique et analytique fabuleux. D’une nature studieuse, Matvei apprécia toujours la rigueur nécessaire à la maîtrise de ce savoir et a passé plus que son temps dans la Bibliothèque de la Pensée Automnale. Suite à un exemplaire cursus, il se plongea pendant deux années supplémentaires dans une spécialisation, à savoir la construction de bâtiments ignifugés, forts appréciés chez leurs flamboyants voisins cielsombrois.

Durant ces années, il rencontra une jeune femme. De quatre ans sa cadette, Pénélope de Bellancre était mage de l’Automne, à la fois de l’Archipel et d’Ansemer. Matvei lui fit une cour timide et discrète, empreinte de cette maladroite pudeur qui reste encore sienne. De ses sentiments, il s’ouvrit peu, uniquement auprès d’Hjalden, mentionnant à demi-mot son amitié avec une mage de l’Académie. Les unions, mêmes amicales, entre mages et savants ont toujours été regardées avec suspicion, après tout, et lui-même ne savait pas que conclure de cette relation prudente. Encore aujourd’hui, il repense avec une tendre nostalgie à ces moments partagés, à ces regards discrets à travers la bibliothèque de leurs deux disciplines partageaient, ces sourires doux et ces paroles empruntées. Il n’a jamais été jamais féru et capable de ces envolées littéraires et verbeuses dont les Cielsombrois se font maîtres, mais pour celle qu’il a toujours appelé Pennia, avec une affection pas même dissimulée… il a toujours été prêt à se faire le plus appliqué des poètes. Leur manège dura quelques mois, certainement même un an, jusqu’à se perdre dans de chaudes étreintes au cœur des nuits froides de Lorgol. Pénélope partit pour Ansemer en avril 984, malade, sans aucune autre explication à son égard, et il termina l’année et ses études sans la revoir. Il tenta bien de lui écrire, mais chacune de ses missives resta toujours sans réponse. En souvenir, que la plume d’Elsir et dans son cœur, les braises de sentiments qui jamais ne s’éteignirent tout à fait.

Fort de ses diplômes et des recommandations enthousiastes de ses professeurs, Matvei s’engagea comme architecte en Sombreciel, auprès de nombreux nobles aux plans aussi ambitieux que difficilement réalisables, sauf peut-être pour un homme capable de décrypter leurs gribouillis hallucinés. Sa réputation s’y fit excellente, celle d’un homme certainement trop sérieux et rangé pour les standards cielsombrois, mais professionnellement irréprochable. La mort de Ljära, en avril 986, vint dans son cœur comme un coup de poignard. Il avait appris à aimer la petite princesse comme il l’aurait fait d’une sœur et lorsque son sang tacha le sol de l’Académie, c’est toute la famille d’Evalkyr qui en fut éclaboussée, et tout leur entourage au passage. Incapable de détester les mages à la mesure de la haine d’Hjalden, il se contenta de soutenir son deuil et de taire toute curiosité supplémentaire à l’égard de la magie.

En juin 991, le père de Maksim et Matvei décéda, quelques mois à peine après le trépas de son épouse. Le titre de marquis devint officiellement celui de l’aîné, déjà officieusement en charge de la gestion des terres depuis quelques années. Celui de sénéchal, bien naturellement, devait également lui échoir, mais le revers lui coupa le souffle. Au tout nouveau marquis de Hvergelmir, Hjalden préféra Matvei. Son ami de toujours, qu’il savait capable de l’accompagner et de le mesurer dans ses décisions, sans faire preuve de cet égo immense qui venait enfin de faire défaut à Maksim. Ce même égo, blessé, acheva de briser la relation entre les deux frères. Depuis, ils entretiennent des liens haineux et limités à leur plus simple expression, à quelques communications protocolaires tout au plus et sur les terres qui sont également les siennes, Matvei décida de ne plus mettre pied. Ses quartiers furent pris à la capitale kyréenne et il partagea dès lors son temps entre Euphoria et Svaljärd, entre son travail d’architecte et celui de sénéchal.

• Pendant le livre I : Le décès de l’impératrice de Faërie secoua tout le continent, dont Valkyrion d’une façon bien particulière. Duché farouchement rédhibitoire à la magie, les changements au cœur de l’empire voisin ne pouvaient qu’intéresser certes l’empereur, mais également son duc. Matvei conseilla à son ami d’adopter une posture d’observateur, en retrait de l’agitation, afin de mieux pouvoir se préparer et réagir en cas de problèmes. Et oh, comme les problèmes n’ont pas tardé. Comment penser qu’ils resteraient à l’écart, alors que empire se retrouvait dirigé par une demoiselle au cou bien trop gracile pour soutenir le poids d’une couronne ? Alors que sur tout le continent bouillaient en secret de sombres idées et d’encore plus sombres desseins, n’attendant que l’occasion de se mettre en lumière ?
Présent à l’Ordalie de Diamant, il a méprisé du regard cet usurpateur opportuniste, autant qu’il a pu le faire de leur inconscient duc de Sombreciel. Absent au Tournoi des Trois Opales, chaque mauvaise nouvelle lui a laissé un goût amer et il a bien pensé, Matvei, perdre les membres de sa réelle famille. Présent au Sépulcre des Martyrs, il a vu de ses propres yeux la trahison, et il a baissé la tête lorsque le duc d’Outrevent a courbé l’échine, sachant reconnaître là un homme d’honneur.

• Pendant le livre II : Matvei a été aux côtés d’Hjalden dès le déclenchement de la guerre, le conseillant au mieux, avec les autres sénéchaux. Les conflits semblent plus stables, depuis quelques temps, et ce n’est pas pour leur déplaire : s’il y a bien quelque chose qui déplaît plus au Kyréen que la guerre, c’est bien l’idée de perdre cette même guerre. Aux alentours de mars, il a reçu une invitation à l’Académie, afin de passer un entretien pour un poste de professeur d’architecture.

En juin 1002, Matvei fait d'une pierre deux coups : alors qu'il est à Lorgol afin de passer son entretien pour devenir professeur, il demande la princesse Ljöta en épousailles. Celle-ci accepte et leurs noces sont prévues pour l'été 1003, pendant les vacances scolaires. Lors de Lugnnasadh, Matvei essaie de contenir les flammes qui ravagent le palais de Svaljärd. Il est arrêté dans sa tâche par le Fou Noir de la Rose Écarlate, dont il prend momentanément les voiles afin de combattre la menace. L'expérience le laisse transformé et il est approché enlevé, quelques jours plus tard, par le Fou Noir et la Tour Noire. Il rejoint les Épines et est mis en charge de planifier l'excursion des convois de mages ibéens en partance d'Ibelin, vers Roc-Épine. La traversée est difficile, mais couronnée de succès.

Son silence de ces semaines d'août et de septembre le laisse dans les grâces méfiantes de son duc, pour lequel il entreprend tout de même, à distance, les travaux afin de reconstruire le palais. Il renoue avec Pénélope de Bellancre, à l'Académie. Lorsque la Chasse Sauvage est libérée, le Kyréen aide autant que possible élèves, invités et professeurs à fuir les terribles mâtins. La responsabilité de reconstruire les parties détruites de l'Académie lui revient, dans un étrange miroir d'il y a plus de mille ans, alors que son ancêtre était en charge de la construction de cette même Académie.

▬ TRAME ALTERNÉE (Intrigue 2.3 La Roue Brisée)
→ Pénélope annonça sa grossesse à Matvei et afin de préserver l’honneur, il l’épousa sans plus attendre. Il la suivit donc en Ansemer, où elle donna naissance à Aurore et Astrée, ses deux filles chéries. Seulement, l’amour immature et romanesque des deux parents ne dura pas, alors qu’ils apprirent à se connaître, et les conflits s’accumulèrent jusqu’à culminer, au point où l’homme décida purement et simplement de partir. Il emporta les jumelles –âgées de 7 ans- avec lui, sur une vivenef, et tous trois partirent vivre sur l’Archipel pirate. Il vit depuis une vie paisible, agréable, sans contraintes.
→ Matvei ne s’est jamais éveillé ; il a accepté de suivre ses filles sur la vivenef envoyée par Pénélope, uniquement pour les protéger, sans comprendre quelle mouche avait bien pu piquer à la fois son épouse et sa progéniture !

• Pendant le livre III : Matvei est plus qu'occupé, entre la réfection des parties endommagées de l'Académie et celles du palais de Valkyrion, sans parler de ses cours. Au cours de ses recherches des plans originaux de l'Académie, les seuls qu'ils retrouvent ne correspondent pas à la structure réelle de l'Académie ; Alice Libelle lui apprend que les originaux ont été dérobés. Il assiste au couronnement de l'empereur Octave et ses fiançailles avec la princesse Ljöta sont annoncées, à cette occasion. Ils s'unissent en juin 1003, devant amis, famille et nobles de Valkyrion et même d'autres duchés. Hjalden est le célébrant et Hiémain de Sylvamir son témoin.
En septembre, Pénélope lui avoue son secret, soit celui de la naissance des jumelles Astrée et Aurore, il y a de cela bientôt vingt ans. Choqué, Matvei prend le temps de réfléchir à tout cela, sans savoir s'il désire rencontrer ses deux filles. Le massacre d'étudiants organisé à la fin d'octobre 1003 le convainc qu'il doit les rencontrer, même si tout ceci pourrait tourner très mal.

Chronologie

Janvier 960 : Naissance de Maksim, premier fils de Sverre et Guisela de Hvergelmir. Futur héritier du marquisat tenu par son père, situé au centre de Valkyrion.
5 avril 964 : Naissance de Matvei, deuxième fils.
Septembre 977 : Entrée de Matvei à l'Académie, cursus d'architecture.
Septembre 982 : Suite à cinq ans d'études couronnées de succès en architecture, le Kyréen est accepté dans une spécialisation en construction de bâtiments ignifugés.
Juin 984 : Fin des études de Matvei, qui se fait engager comme architecte en Sombreciel, auprès de nobles aux plans plus qu'ambitieux et dangereux.
20 et 21 août 984 : Naissance d'Astrée et Aurore Aubétoile, filles jumelles nées de la liaison secrète entre Matvei et Pénélope de Bellancre.
Avril 986 : Tragique mort de Ljära d'Evalkyr, que le jeune homme considère comme sa propre petite soeur. Le deuil frappe tout Valkyrion.
Décembre 990 : Décès de Guisela de Hvergelmir.
Juin 991 : Décès de Sverre de Hvergelmir ; le titre de marquis est transmis à Maksim, mais le duc Hjalden élit Matvei comme sénéchal. Il prend la place de son père et s'installe à Svaljärd, n'étant plus le bienvenu sur les terres de Hvergelmir.
4 juin 1002 : Se fiance à la princesse Ljöta d'Evalkyr.
29 juillet 1002 • Intrigue 2.4 De glace et de Sang : Attaque lors de la Lughnasadh. Matvei revêt momentanément les voiles du Fou Noir, alors que son écrin est grièvement blessé, ce afin de poursuivre le combat. Suite à la destruction d’une partie du palais ducal, il est mis en charge de sa reconstruction.
3 août 1002 : Devient Épine de la Rose Écarlate.
13 août au 18 septembre 1002 • Intrigue 2.5 La Mort dans les Veines : Mène en secret un convoi de mages ibéens jusqu’à Roc-Épine, afin qu’ils aient accès au remède à la maladie qui tue à petit feu les mages du continent.
2 octobre 1002 : Retrouvailles avec Pénélope de Bellancre.
27 novembre 1002 • Intrigue 2.6 La Chasse Sauvage : Libération de la Chasse Sauvage lors du Jour des Anciens. Matvei est mis en charge de la reconstruction des parties endommagées de l’Académie.
29 mars 1003 • Intrigue 3.2 De Plume et de Serre : Matvei assiste au couronnement de l’empereur Octave d’Ibélène. Ses fiançailles avec la princesse Ljöta sont annoncées, pour un mariage en juin de la même année.
3 juin 1003 : Mariage à la princesse Ljöta d'Evalkyr. L'union est célébrée par le duc Hjalden et Hiémain de Sylvamir est son témoin. Ljöta prend le nom de Hvergelmir et ils deviennent baron et baronne de Thalmor.
9 septembre 1003 : Pénélope annonce à Matvei qu’il a deux filles, jeunes adultes désormais, nées de leurs aventures adolescentes.
29 octobre au 2 novembre 1003 • Intrigue 3.6 Puisse le sort vous être favorable : Des secours s’organisent afin de pénétrer l’Académie, verrouillée à toute aide extérieure alors que des étudiant.e.s sont forcé.e.s de s’y entretuer. Matvei en fait partie. Il héberge des collègues savants à sa tour.

Questions

Questions du Livre II:

Questions du Livre III:

Les dieux majeurs ont visiblement déserté le Panthéon. Es-tu croyant ? Qu'est-ce que cette disparition implique pour toi ?
• Matvei est croyant, mais sa foi n’est pas ce qui compte le plus, pour lui. La science et les savants, bien davantage, les essais, les erreurs et les découvertes des hommes est quelque chose qui existera même sans les dieux pour veiller sur leurs têtes. Terre-à-terre et raisonnable, raisonné, le Kyréen a foi en les capacités des humains avant toute chose. La disparition des dieux est l’occasion, lui semble-t-il, de renouer avec ces capacités, leur libre-arbitre et leurs connaissances.

La Chasse Sauvage est libérée et arpente librement le continent. Qu'est-ce que cela t'inspire ?
• La Chasse Sauvage lui inspire de la peur, à cet homme dont la science ne lui permet pas de comprendre ce qu’elle est réellement. Il craint d’autres massacres, d’autres enfants et adultes tués sans raison. Matvei veut encadrer cette menace, à défaut de pouvoir tout à fait l’arrêter.

Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ?
• Son poste à l'Académie lui offre une nouvelle lumière sur cette ville, qu'il réapprend à connaître et à côtoyer. Bien sûr, son éducation rigide n'est point mise de côté et il n'ira pas traîner dans les bas-quartiers, à chercher les problèmes. Matvei sait que désormais, sa vie se déroulera entre Valkyrion et Lorgol, pour plusieurs autres années.

Le plus raisonnable des jeux

Ljöta d’Evalkyr & Matvei de Hvergelmir

4 juin 1002

Le savant est immobile depuis plus d’une heure, devant un jeu d’échec dont il n’a pas encore bougé une seule pièce.

Il observe, il détaille, ce jeu que son frère et lui partagent, alors qu’ils s’échangent la tour de Hvergelmir. Seule concession de Maksim, seule demande de Matvei : qu’il ait un pied à terre à Lorgol, lors de ses excursions jusqu’à la Ville Libre d’Arven. Les échecs sont venus avec la tour, et à chaque passage de l’un, ou de l’autre, une pièce bouge. Les calculs sont soignés, patients, prudents. Même en silence, même sans jamais se croiser, les deux frères se font la guerre.

Un long soupir et Matvei abandonne sa contemplation des pièces. Il trouvera bien quoi bouger plus tard. Il est incapable de se concentrer, tant son esprit bouillonne. Demain, peut-être, ou même après-demain, il aura l’esprit suffisamment clair pour trouver la faille dans la défense serrée de son frère. Il arpente le petit salon, spécialement préparé pour son invitée de la matinée. Son passage à Lorgol est discret, connu d’uniquement son entourage proche (donc, de Hjalden), mais il a une personne bien spéciale à voir, avant de s’adonner à la réelle raison de sa venue dans les terres du Nord. Un coup d’œil par une des fenêtres : aucune trace de la charmante tête blonde qu’il a fait mander à sa tour, des tresses plus vraiment sautillantes de Ljöta. Oh, elle sera ponctuelle, ça, il n’en doute même pas ! Elle est princesse, tout de même, et une vie à Lorgol ne saurait certainement pas détourner la dame de son éducation, ni de ses obligations.
N’empêche. Tout ceci le rend nerveux. Autant sa conversation à venir avec Ljöta que la raison de sa présence à Lorgol, soit cette convocation en entretien à l’Académie. Un poste de professeur à pourvoir. Hjalden, d’une loyauté aussi exemplaire que la sienne, l’a encouragé à se présenter à cet entretien, à accepter ce défi qui se présente à lui, et pourtant ! Toute l’expérience du monde et toutes les recommandations reçues ne suffisent pas à le rassurer, alors que Matvei doute éternellement de lui-même. Il semble toujours entendre la voix de son aîné, dans son esprit, susurrer mille insultes et commentaires désobligeants. Toi, professeur ? Allons donc. On te fait marcher, Matioucha. Tu n’es pas assez doué.

Un bruit au bas de la tour le sort de sa contemplation de, du mur, oui, du triturage de ses mains, de ses ongles qui claquent nerveusement. Un bruit de porte, quelques voix polies, et il sait déjà qui est arrivé. Pile au bon moment. Un regard dans le verre d’une des armoires, afin de vérifier qu’il est plus que présentable, et la porte du salon s’ouvre sur la princesse de Valkyrion. Sur sa presque petite sœur. Sur une amie. « Je suis heureux de te voir, Ljöta », salue Matvei, un sincère sourire sur son visage si souvent sérieux, et à la demoiselle, il donne même une bise encore plus rare. Heureusement, personne n’est témoin de cela et personne ne peut donc prouver que c’est bien arrivé. « Pardonne-moi de te réquisitionner à ma tour, alors que le soleil est enfin arrivé à Lorgol. » D’un geste, il l’invite à prendre place dans un des fauteuils. Qu’au moins sa visite soit agréable et confortable, à défaut de pouvoir apporter la chaleur de l’astre solaire.

Alexander Skasgard
Compte principal : Non
Groupes secondaires : La noblesse / Les savants

Noblesse : Baron / Thalmor / Valkyrion
Savoir : Pensée / Architecture / Structures ignifugées
Hiérarchie : Académie / Professeur d’architecture
Sénéchaux de Valkyrion / Sénéchal
Affiliation : Épine

Je t'épargne le blabla, tu connais la maison.
Tu peux aller tirer deux cartes pour ta validation.

Tu as quelques coquilles qui traînent, ce serait pas mal que tu relises pour corriger les mots qui manquent, ceux en double, et les fautes de frappe.

Bon jeu à toi en Arven.
Puisse le Destin te guider par la main sur ses tortueux chemins...