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 Pour un peu de sucre

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Message Sujet: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyLun 3 Avr 2017 - 15:42


Livre II, Chapitre 3 • La Roue Brisée
Agathe Martel & Aurore Aubétoile

Pour un peu de sucre

À la recherche de la meilleure pâtisserie



• Date : 11 octobre 1001
• Météo : Plutôt froid, un peu brumeux.
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Aurore a perdu Sucre :facepalm: La dragonne s'amuse à virevolter au-dessus de Lorgol puis est irrémédiablement attirée par l'odeur de pâtisseries, ce qui la mène droit vers une Agathe fort surprise.
• Recensement :
Code:
• [b]11 octobre 1001 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t1975-pour-un-peu-de-sucre]Pour un peu de sucre[/url] - [i]Agathe Martel & Aurore Aubétoile[/i]
Aurore a perdu Sucre. La dragonne s'amuse à virevolter au-dessus de Lorgol puis est irrémédiablement attirée par l'odeur de pâtisseries, ce qui la mène droit vers une Agathe fort surprise.



Dernière édition par Aurore Aubétoile le Lun 3 Avr 2017 - 15:57, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyLun 3 Avr 2017 - 15:49

Elle tourbillonne, exaltée, sous un ciel au gris d'acier. La dragonne majestueuse et impétueuse, de vrille en cabriole, par delà les montagnes des terres du nord. Lorgol paraît si petite, fourmillant de ces petits êtres si amusants qu'elle se plaît à observer de cet oeil reptilien et incrédule, fascinée de les voir se déplacer sur leurs petites jambes avec tant de lenteur. Oh, marchez, petits humains, le temps est clément en ce mois d'octobre à peine débuté. Peu importe le vent qui circule à travers les ruelles et les tours élevées, sortez profiter de cette merveilleuse liberté !

Sucre redescend jusqu'au coeur de la cité, frôlant le sommet des tours avec nonchalance, peu soucieuse des conséquence si elle venait à en heurter une d'un peu trop près. Peut-être que ça ferait un gros boum, comme lorsque sa mère s'amuse à faire la course avec son géniteur. Oh, quelle bonne idée. Elle devrait trouver quelqu'un pour s'amuser elle aussi !

Enthousiaste, elle survole les rues à la recherche d'un compagnon de jeu. Oh tiens, un griffon ! Elle suit des yeux sa silhouette gracieuse et ses plumes délicates jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière une tour plus élevée, puis elle baisse le regard. Qu'était-elle en train de faire déjà ? Oh... mais ça sent le sucre ! Douceur, merveille, odeur alléchante. Son museau s'agite à la recherche de la source de ces effluves délicieux et la dragonne d'Améthyste descend encore un peu jusqu'à atterrir sur une place plus grande, faisant fuir quelques passants qui la voient arriver au dernier moment.

Sucre, t'es où ? On devait voler ensemble aujourd'hui. Oh. Oups. C'était aujourd'hui, vraiment ? Près d'une grande tour. Ca sent bon. Il y a des petits bipèdes qui sautillent à côté. Oui, ça doit être assez clair comme description, elle en est persuadée. Près d'elle, il y a effectivement des humains miniatures qui se pressent pour la toucher et elle les laisse un moment caresser ses écailles en laissant échapper un rire rauque avant de relever le museau, quand l'odeur lui rappelle pourquoi elle est là.

Sans trop savoir comment, elle parvient à se faufiler dans une rue juste assez large pour sa carrure sous le regard interloqué des passants. Mais elle n'en remarque qu'une, qui lui tourne le dos et qui porte une petite corbeille. Ah, les voilà ! Son museau descend et elle renifle les pâtisseries encore chaudes avec gourmandise. « Ca a l'air bon. C'est quoi ? » demande-t-elle à la petite humaine qui sursaute et se retourne. « Oh, toi aussi tu ressembles à une brindille. » rigole-t-elle, sans plus se soucier de la voix de ladite brindille qui tente de la retrouver.

***

Il faut plusieurs minutes à Aurore pour retrouver la trace de l'Améthyste. Voilà même pas un mois qu'elle a commencé sa formation de Chevaucheuse et sa dragonne ne se présente même pas à l'entraînement ! Oh, que va dire son instructeur ? Terrifiée à l'idée d'être sanctionnée, elle court dans les rues de la Ville Haute où elle entend soudain des personnes parler d'un dragon qui parcourt les rues. L'Outreventoise demande par où elle est passée et elle suit la direction indiquée, se précipitant dans sa tenue de Chevaucheuse jusqu'à ce qu'enfin, elle apparaissse devant elle. À ses côtés, une jeune fille d'à peu près son âge, sa taille, sa couleur de cheveux... Pour peu, elle aurait pu croire qu'il s'agissait d'Astrée, mais jamais sa soeur ne mettrait une tenue aussi... cielsombroise ! Oh, elle n'a rien d'indécent, mais Aurore reconnaît immédiatement le genre de vêtements et elle sait comment ça se passe ; l'on commence avec une épaule à peine visible et l'on se retrouve plus tard complètement nue à déambuler dans les rues dans l'indécence la plus totale !

« Sucre, te voilà enfin ! » Aurore s'approche de la dragonne à grandes enjambées et celle-ci l'accueille avec allégresse. « Tu en as mis du temps, Brindille. Je t'attendais. » « Tu... » Interloquée, elle la regarde et pousse un soupir avant de se tourner vers la jeune femme. « Je suis désolée si elle t'importune, elle est encore un peu jeune. » « Parle pour toi. » Aurore croise les bras, un peu renfrognée. « Je m'appelle Aurore. » déclare-t-elle, esquissant un sourire poli, quoiqu'un peu hautain. Qui est cette demoiselle qui s'accapare ainsi sa dragonne ?
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Agathe de Vigdir
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J'ai fait allégeance à : la cour des Miracles et Mélusine de Sylvamir.
Mes autres visages: Astarté des Sables • Gabrielle de la Volte • Sifaï Sinhaj • Tancélie le Sustain
Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyJeu 20 Avr 2017 - 20:25

Mélusine avait accepté de lui prêter l’une de ses parures, pour cette occasion si unique qu’était celle de son mariage avec Hiémain de Sylvamir. Elle lui avait fait choisir avec tout le sérieux qui s’imposait et avait observé avec elle chacun des colliers, chacune des bagues afin de mieux l’éclairer sur son choix. La mignonne avait jeté son dévolu sur un collier long et plus excentrique que ce qu’elle oserait d’ordinaire. Un collier d’or scintillant, beau comme le jour, qui cerclait son cou gracile à la manière d’un ras-le-cou pour terminer sa course, fripon, jusqu’au sillon de sa poitrine naissante. Les yeux plein d’étoiles, elle l’avait essayé et sursauta lorsque sa tutrice désigna deux bracelets pour accompagner son choix. Cadeaux. Les ornements étaient siens, dès à présent. Elle l’avait accepté, les yeux humides. Lui avait-on seulement offert un présent si somptueux? Agathe en doutait. Ce n’était pas en Bellifère qu’on le lui aurait offert, et encore moins au sein de la famille Martel.

Le prix d’un tel présent était de trouver une robe pouvant mettre le collier en valeur. Malaise. Agathe en était venue à regretter le diadème qui n’aurait demandé, tout au plus, qu’un chignon pour mieux le porter. Les joues rosées rien qu’à l’idée d’une robe qui ne cacherait pas l’ornement, la blondinette avait cru défaillir lorsque sa tutrice évoqua le qualificatif "cielsombrois" pour décrire avec exactitude le vêtement auquel elle songeait, elle. Il était une chose de limiter le port des teintes ocres en public, mais il en était tout autre de dénuder une épaule ou pire encore! Résignée, désireuse de ne pas déplaire à Mélusine et, avouons-le, un peu curieuse tout de même,, elle s’était pliée, Agathe, à la volonté de la future mariée. L’ébauche de la robe fut rapidement dessiné par une couturière de renom et il ne restait plus que quelques ajustements à faire, dans la boutique de Lorgol, afin qu’elle soit fin prête pour le grand jour.

Elle en revenait, justement, de chez la couturière, les joues encore gorgées de sang de toute sa peau mise à nue devant une étrangère et devant Mélusine. Pour peu, il lui semblait même que Hallebarde s’était réfugié dans le plan de sa mante déposé non loin, lors de l’essayage, pour éviter de voir cette poitrine qu’il ne saurait voir! Il était probablement le plus belliférien des hérissons. Sa tutrice lui avait laissé suffisamment de fleurons pour s’acheter les meilleures pâtisseries de la ville et l’avait invitée à visiter un peu mieux la ville, à prendre ses aises. Loin de fuir entre les rues et les ruelles comme lors de son précédent passage à Lorgol, la jeunette avait effectivement pris ses aises. Chantonnant les paroles d’une chanson qu’elle aimait bien, elle s’avançait dans la Haute-Ville, la meilleure pâtisserie n’ayant jamais traversé ses lèvres dans la main.

- Un baiser pour un amour sincère et un prince charmant pour me plaire.

La blondinette grignotait son gâteau aux noisettes plus qu’elle ne le mangeait, étirant le plaisir le plus longtemps possible. Autour d’elle, des carrosses incroyables, des robes richissimes, des beautés sans nom. Elle soupirait, Agathe, seule et loin d’un regard pour comprendre qu’elle était quand même heureuse, tout compte fait, de cette nouvelle vie. De sa main libre, elle vint cueillir Hallebarde dans l’un des pans de sa mante pour lui bisouiller le dessus de la tête. Un minuscule ruban bleuté cerclait son petit cou joli pour s’harmoniser à la robe d’automne de sa maîtresse. Les gens lui souriaient un peu étrangement, sur son passage, et tous s’éloignaient devant elle. Un drôle de hasard qui ne manquait pas de la faire se sentir comme une princesse. Tout était parfait.

- Être bien, rire et s’étonner de s’aimer. Je voudrais tellement qu’il m’embrasse…
- Ça a l'air bon. C'est quoi ?
- Car ses baisers seront plein de grâce…
- Oh, toi aussi tu ressembles à une brindille

La Belliférienne fronça les sourcils, convaincue que la question lui était destinée. Mais… Quelle voix étrange! Elle pivota lentement, en dépit des couinements de plus en plus alarmant de Hallebarde, dans sa main. Figée, elle fixait la créature hypnotique. Devait-elle fuir? Plonger au sol et feindre une mort subite? Il était agréable de les voir voler au-dessus de Lorgol aux milles tours, mais il était terrifiant de voir l’un d’eux devant elle, en pleine rue. Que disaient ses frères au sujet des dragons, déjà? Affables? Non! Affamés! Pourquoi personne ne se lançait devant elle pour la défendre? Tétanisée, elle sursauta presque lorsque sa pâtisserie aux noisettes quitta sa main pour s’écraser au sol, à ses pieds, provoquant une série de couinements successifs de la part de Hallebarde. Peut-être était-ce des cris de guerre, en langage de hérisson? Quelques longues secondes passèrent et le dragon ne bougea pas, aucunement menaçant. Pour le moment.

- C’est Hallebarde… C’est.. C’est un hérisson. Ne le mangez pas, il vous transpercerait la langue!

Devait-elle réellement vouvoyer un dragon? Lentement mais sûrement, elle rapatria son index à ses lèvres pour suçoter le peu de noisette encore présent, derniers vestiges d’une pâtisserie de fantaisie qu’elle ne pourra jamais terminer. Agathe sourcilla en remarquant un phénomène étrange, chez la créature d’améthyste. Son regard suivait avec une attention terrible son doigt, elle en était convaincue. Elle n’était tout de même pas cielsombroise, cette créature perverse?

- Je suis désolée si elle t'importune, elle est encore un peu jeune. Je m'appelle Aurore.

Elle remarqua enfin la jolie fille qui approchait à enjambées souples, sous une tenue de chevaucheuse. Ceci expliquait cela! Probablement que cette Aurore avait fait une pause et revenait vers son dragon domestiqué. Au plus profond d’elle, en ce moment précis, Agathe regretta sa vie d’avant. Non pas par mélancolie, mais bien d’avoir dû la vivre. Cette fille, cette Aurore, avait environ son âge, sa taille, sa chevelure. Elle aurait pu être elle, griffon en plus. À âge égal, qu’avait-elle, Agathe? Une peur incroyable au ventre et un hérisson mignon. Elle aurait souhaité être à sa place. Sans peur. Chevaucheuse.

- Je suis Agathe Martel. C’est… Elle est intimidante, mais elle ne m’a pas menacée. Je n’avais jamais vu de dragon d’aussi près...

Jouer les braves. Elle releva un peu le museau pour feindre plus d’assurance qu’elle en avait, et désigna le petit hérisson à ruban, dans le creux de sa main.

- Et lui, il se nomme Hallebarde.
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyMer 26 Avr 2017 - 18:58

Dragonne incorrigible et incapable d'écouter ! Aurore la retrouve avec soulagement et observe la nouvelle venue avec circonspection, un air méfiant sur le visage, l'incertitude au creux de son ventre. Elle a perdu un temps considérable pour son entraînement aujourd'hui et si elle ne fait pas ses exercices régulièrement, qui sait ce que dira l'instructeur ? Va-t-elle se faire gronder ? Ou pire, radier des Chevaucheurs ? C'est si nouveau pour elle et c'est un tel honneur d'avoir été choisie, alors elle a peur, la petite Outreventoise. Oui, elle a très peur de ne pas être à la hauteur, parfois. Même si elle sait qu'elle est faite pour ça. Elle sait qu'elle pourra faire la fierté de sa famille, de son duché. Et de son capitaine, un jour, peut-être. Oh, quelle joie ce serait, si elle pouvait voir la reconnaissance dans ce regard-là. Ne serait-ce pas le signe qu'elle a réussi ? Qu'elle est à la hauteur des terres qui l'ont vue naître et de l'Honneur qui les caractérise ? Mais pour cela, elle doit faire ses preuves et ce n'est pas une dragonne fugueuse qui le lui permettra !

Et tout ça pour quoi ?

« Je suis Agathe Martel. C’est… Elle est intimidante, mais elle ne m’a pas menacée. Je n’avais jamais vu de dragon d’aussi près... » Les lèvres pincées, Aurore laisse son regard courir sur la jeune femme. Martel... n'est-ce pas le nom de cette femme qui a combattu au nom d'Erebor durant le Tournoi des Trois Opales aux côtés du comte de Rivepierre ? Elle est persuadée de l'avoir déjà entendu, mais peut-être n'est-ce qu'une coïncidence. « Et lui, il se nomme Hallebarde. » Oh, elle n'avait pas encore remarqué le petit hérisson dissimulé dans sa paume ! Presque instantanément, son visage se radoucit et un regard attendri se pose sur l'animal visiblement apeuré.

« Il est tellement mignon. » déclare-t-elle sincèrement en se rapprochant un peu pour mieux le voir. « Et il est vraiment tout petit. C'est un bébé ? Ca mange quoi ? Ma soeur et moi on a plein de petits lapins chez nous mais ce n'est pas pareil, non ? » demande-t-elle avec une réelle curiosité face à ce petit animal.

« Je peux le manger ? » Aurore se retourne, complètement éberluée. « Mais.... Sucre ! On ne mange pas les hérissons voyons. » « C'est un hérisson ça ? » La dragonne se penche et pendant un instant, l'Outreventoise pense sincèrement qu'elle va tenter de croquer l'animal, mais son museau pousse doucement le gâteau aux noisettes tombé au sol, aux pieds de la jeune femme. À la fois soulagée et affligée, elle se passe la main dans les cheveux en poussant un soupir. Embarrassée par le comportement de Sucre, elle se tourne vers Agathe. « Ca t'embête si elle le prend ? Je t'en achèterai un autre si tu veux, pour le dérangement occasionné. » Il est un peu prétentieux, ce ton qui se veut pourtant agréable, généreux. Mais c'est de son devoir de réparer une offense faite par sa dragonne, n'est-ce pas ? Elle en est responsable après tout.
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyDim 11 Juin 2017 - 1:35

L’enthousiasme de la chevaucheuse était contagieuse. Déjà, Agathe souriait sous la cascade de questions et Hallebarde ressentait bien que la peur et l’angoisse de sa maîtresse retombaient peu à peu. À son tour, quoique plus méfiant encore que la blondinette, il tendait à se détendre, ou du moins, à cesser ses petits cris alarmés. Le museau en l’air, il humait l’air rapidement, comme si sa capacité à sentir l’ennemi -à savoir un dragon dépendant au sucre- allait l’en préserver. La jeune Belliférienne le souleva pour mieux le présenter à la dénommée Aurore. Les yeux écarquillés, noir comme des billes, Hallebarde scrutait la demoiselle élancée qui se tenait devant lui.

- C’est un bébé, oui. Ils naissent sans épine, mais après quelques mois ils en ont. En fait… C’est un peu comme tes lapins! Je lui donne des fruits, surtout des pommes. Par contre, il mange des insectes aussi, ou du poisson.

Elle avait volontairement évité de parler des repas d’oisillons ou d’adorables musaraignes afin de ne pas dégoûter Aurore. Lorsque le dragon désigna la pâtisserie et entama une conversation avec sa chevaucheuse, Agathe était totalement captivée. Elles avaient une réelle complicité, plus étroite encore qu’un cavalier de ses contrées natales avec son cheval. Et ce nom, Sucre, elle le portait parfaitement, cette dragonne! Alors, si les dragons se nourrissaient de pâtisseries, il était bien peu probable qu’ils croquent une blonde Belliférienne comme en-cas, et encore moins son bébé hérisson.

- Ca t'embête si elle le prend ? Je t'en achèterai un autre si tu veux, pour le dérangement occasionné.
- Oh… Je ne pense pas le manger, maintenant qu’il est au sol… Sucre peut bien se faire ce plaisir. Mais nous pourrions aller en acheter d’autres! Je crois avoir trouvé la meilleure pâtisserie de Lorgol. Enfin… Si tu as le temps.

Avec un petit air mystérieux, Agathe invitait sa potentielle nouvelle amie à la suivre. Elle pressa le pas, juste un peu, alors que le ciel semblait se couvrir un peu plus, encore. Si son parfait moment, avec sa parfaite pâtisserie, dans la Haute-Ville parfaite de Lorgol avait pris fin, la jeunette n’en était pas déçue. Il y avait mieux. Il y avait une chevaucheuse sensiblement amicale, son dragon impressionnant qui la ferait rêver pour tout le mois à venir et une nouvelle rencontre!

- Sucre, c’est un joli nom. C’est vrai que les dragons le choisissent eux-mêmes? Je me demande parfois si Hallebarde est entièrement satisfait. Il ne doit pas en avoir conscience, il n’a pas l’intelligence d’un dragon, mais… Tout le même!

Elle n’était pas parfaitement habituée à Lorgol, malgré les nombreuses visites de sa tutrice. Si elle se perdait régulièrement en chemin, une chose était certaine: Agathe connaissait par coeur l’emplacement de cette fameuse pâtisserie. Si, pour le moment, mille questions lui venaient à l’esprit et lui démangeaient les lèvres, elle prenait sur elle de ne rien dire. Ce n’était pas le moment de faire fuir une jeune fille aussi extraordinairement et prodigieusement formidable!

Une chevaucheuse! Une chevaucheuse, de son âge, qui lui adressait la parole!
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptySam 17 Juin 2017 - 15:28

« C’est un bébé, oui. Ils naissent sans épine, mais après quelques mois ils en ont. En fait… C’est un peu comme tes lapins! Je lui donne des fruits, surtout des pommes. Par contre, il mange des insectes aussi, ou du poisson. » Fascinant. Aurore observe de plus près le petit animal qui sort enfin son museau de sa cachette et elle se demande si sa soeur accepterait qu'elles adoptent quelques petits hérissons en plus de leur famille de lapins. L'idée est tentante, mais ce ne sera que pour le moment où elles rentreront à la maison ; elles ne peuvent pas vraiment les garder dans leur chambre à l'Académie ou à la caserne, ce qui est bien dommage. La cadette reste songeuse jusqu'à ce que Sucre intervienne, poussée par la gourmandise. Incorrigible. Intenable. Mais peut-elle réellement lui en vouloir lorsqu'elle-même succombe avec plaisir à quelques douceurs ? Les gâteaux au miel de Souffleciel lui manquent, ceux que l'on trouve à Lorgol n'ont pas tout à fait la même saveur, mais elle n'est pas bien difficile lorsqu'il s'agit de goûter de nouveaux délices sucrés.

«  Oh… Je ne pense pas le manger, maintenant qu’il est au sol… Sucre peut bien se faire ce plaisir. Mais nous pourrions aller en acheter d’autres! Je crois avoir trouvé la meilleure pâtisserie de Lorgol. Enfin… Si tu as le temps. » La meilleure pâtisserie ? Aurore n'a pas le temps de se renseigner plus à ce sujet que la jeune Agathe s'éloigne déjà. L'Outreventoise reste un instant interdite, elle bafouille, s'apprête à lui dire qu'elle ne peut pas l'accompagner car elle doit se rendre à la caserne pour quelques exercices avec Sucre. Mais voilà que la dragonne, après avoir savouré le gâteau, prend son envol dans une battement d'ailes qui emmêle cheveux et vêtements. Où vas-tu ? Vers la mer, il y a plein de navires. Mais Sucre, on devait... Aurore ne termine même pas sa phrase, car la dragonne continue son chemin sans faire mine de s'arrêter. La petite Outreventoise pousse un soupir à la fois frustré et résigné, avant de rattraper la jeune fille au hérisson. Il faudra décidément qu'elle ait une discussion avec Sucre.

« Sucre, c’est un joli nom. C’est vrai que les dragons le choisissent eux-mêmes ? Je me demande parfois si Hallebarde est entièrement satisfait. Il ne doit pas en avoir conscience, il n’a pas l’intelligence d’un dragon, mais… Tout le même ! » Ses yeux se posent sur le petit animal d'un air songeur. « Je ne me suis jamais posé la question pour mes lapins. Je suppose qu'on ne saura jamais si ça leur convient ou pas. » répond-elle avec sagesse et expérience, du haut de ses dix-sept ans. « Mais les dragons les choisissent eux-mêmes oui, quand ils sont en âge de le faire. Sucre a très bien choisi le sien. » Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres alors qu'elle songe avec affection à cette dragonne gourmande, tête en l'air et imprévisible. Elle n'arrive pas totalement à lui en vouloir, même si elle craint de se faire réprimander si elle prend du retard dans son entraînement.

« En fait, Martel, ça vient de Bellifère n'est-ce pas ? Tu n'es pas censé être accompagnée d'un homme normalement, ou quelque chose du genre ? » Le ton est un peu hautain, montrant bien ce qu'elle pense des coutumes de ce duché voisin du leur. En Outrevent, les femmes savent rester à leur place mais les hommes les respectent, eux. Car ce sont des gentilshommes qui ont le sens de l'honneur et de la bienséance, pas comme certains barbares venus d'autres duchés. Ces réflexions-là, elle les garde pour elle toutefois. Elle est trop curieuse de savoir ce qu'elle fait ici toute seule pour la faire fuir avec ses remarques, bien qu'elles soient justes.
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyVen 23 Juin 2017 - 15:44

Elle ne s’était même pas rendue compte qu’Aurore avait hésité à la suivre, toute affairée à s’assurer d’emprunter le bon chemin. Hallebarde, habitué d’être ainsi cajolé et transporté, se réfugia là où la blondinette le laissa, dans le creu de son épaule, bien dissimulé sous ce voile de chevelure pâle. Seul son petit museau sombre et palpitant se faisait voir, là-dessous. Lorsque sa nouvelle amie lui répondit que les dragons choisissaient, en effet,, Agathe acquiesça grandement, la mine intéressée. C’était donc vrai! Les dragons décidaient eux-mêmes leur nom, trahissant par ce simple fait leur intelligente incroyable. Les Griffons semblaient tout aussi spectaculaires, mais le fait qu’ils soient accessibles pour les gens de son propre duché les rendaient un tantinet plus quelconques que les dragons. Du moins, aux yeux d’Agathe. Et puis, elle en avait vu, parfois, des griffons, parcourir les cieux de Bellifère, alors que les dragons étaient bien récents pour elle.

- En fait, Martel, ça vient de Bellifère n'est-ce pas ? Tu n'es pas censé être accompagnée d'un homme normalement, ou quelque chose du genre ?
- Si.

Même si elle n’était tapissée des nuances de bienséance et de civilité, la toute jeune belliférienne se doutait qu’il manquait quelque chose pour enrober sa réponse. Tout un été durant, Mélusine lui avait appris mille et une petites choses importantes, sur la vie en société, dont le fait qu’un “Si.” n’était aucunement une réponse acceptable de la jeune fille en fleur qu’elle était. Il fallait la rendre attrayante, la réponse, pour cette fille un peu hautaine qui daignait bien lui accorder de l’attention et du temps, en dépit de ses occupations de chevaucheuse. Oui, jamais en Bellifère on ne l’aurait laisser sortir seule, tant pour la garder en laisse que pour la préserver des hommes trop aventureux.

- Si. C’est bien le nom d’une famille de Bellifère. Ma mère porte un autre nom, toutefois, celui de Sombregemme. Elle l’a obtenu en sauvant l’héritier du Duché d’Erebor. C’est une grande voltigeuse! Enfin… Je suis au service de Dame de Sévérac, désormais. Elle… Ne m’oblige pas à être accompagnée. Je… Je ne pense pas qu’on doive craindre un enlèvement, à Lorgol. Les garçons nous accompagnent pour nous protéger et nous préserver, en Bellifère.

Elle le croyait sincèrement, Agathe. Jamais il ne lui était venu à l'esprit qu'ils agissaient ainsi pour prouver leur force ou pour diminuer les jeunes femmes. Il était normal pour elles toutes de se faire discrètes et de profiter de la protection qu’ils leur offraient. Elle croyait aussi que frimer avec la réputation scandaleuse de sa mère -scandaleuse, en Bellifère- pouvait éblouir au moins un peu la jolie Aurore. Si Agathe n’était pas particulièrement amatrice des mères absentes, une femme indépendante et respectée devait sans doute plaire à une jeune chevaucheuse.

- D’où viens-tu, Aurore? Aurore qui, d’ailleurs?

Curieuse et dans les limites de l’indiscrétion, Agathe lui souriait avec gentillesse. Elle était bien loin d’être blessée ou outrée de ce petit ton, dans la précédente question de la blonde Aurore. L’apprentie voleuse pressa le pas, alors que quelques gouttelettes tombèrent ici et là, sur le pavé de la Ville Haute. Il ne leur fallu que quelques enjambées, encore, pour qu’Agathe désigne l’enseigne de bois, au détour d’une rue. Une pâtisserie! Ça sentait le bonheur, par ici, ça sentait le royaume de Rya la délicieuse elle-même!
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptySam 1 Juil 2017 - 19:41

Oui, elle vient bien de Bellifère. Et oui, elle devrait être accompagnée. Voilà qui est curieux et tout à fait dégradant, du point de vue de l'Outreventoise. Bien sûr, il ne lui viendrait jamais à l'esprit de sortir de chez elle sans prévenir ses parents lorsqu'elle se trouve chez eux, ou son mari à l'avenir, lorsqu'elle aura la chance de trouver un homme convenable, ou même son supérieur lorsqu'elle sera devenue Chevaucheuse à part entière. Et elle n'irait certainement jamais s'aventurer dans des lieux peu recommandables, de peur de s'attirer des ennuis ou le déshonneur. Mais de telles coutumes la laissent perplexe, la jeune femme. Que peuvent bien penser les Bellifériennes à se laisser ainsi dicter chacun de leurs gestes par les hommes de leur duché ?

« Si. C’est bien le nom d’une famille de Bellifère. Ma mère porte un autre nom, toutefois, celui de Sombregemme. Elle l’a obtenu en sauvant l’héritier du Duché d’Erebor. C’est une grande voltigeuse! Enfin… Je suis au service de Dame de Sévérac, désormais. Elle… Ne m’oblige pas à être accompagnée. Je… Je ne pense pas qu’on doive craindre un enlèvement, à Lorgol. Les garçons nous accompagnent pour nous protéger et nous préserver, en Bellifère. » Pour les préserver... Aurore n'y avait jamais songé de cette façon. Courent-elles réellement tant le risque de se faire enlever à chaque fois qu'elles osent mettre le nez dehors ? Toutes ces histoires d'enlèvements et de batailles pour une épouse, n'est-ce pas également un peu étrange aussi ? Et inutile ? Nul besoin de faire preuve de force pour être un homme, un vrai. La bienséance et la courtoisie, ainsi que l'honneur, voilà ce qui devrait définir un bon époux. Ah, si tous pouvaient prendre exemple sur leur duché, le continent ne s'en porterait que mieux, elle en est persuadée ! Mais la Belliférienne saurait-elle réellement comprendre cela, elle qui travaille visiblement pour une Cielsombroise dont la réputation sulfureuse n'est plus à refaire. Aurore plisse le nez mais n'en dit pas un mot. Voilà le genre d'influence néfaste qu'elle aurait préféré éviter à la place de la jeune femme qui marche à ses côtés.

« D’où viens-tu, Aurore ? Aurore qui, d’ailleurs ? » « Aubétoile. Je viens d'Outrevent. » répond-elle avec assurance, relevant le menton avec une fierté difficile à dissimuler. C'est un honneur et un privilège que de pouvoir servir son duché et elle porte son insigne de cadette avec fierté. Elle lève alors les yeux vers l'enseigne vers laquelle Agathe l'entraîne et l'observe avec curiosité, n'hésitant que très peu de temps avant de pousser la porte, attirée par l'odeur alléchante des pâtisseries. Et par Rya, si elle en croit les effluves qui lui parviennent, il semblerait que la Belliférienne a vu juste concernant cet endroit ! Elle réserve bien entendu son jugement pour le moment où elle aura goûté à tout mais... sa gourmandise est plus qu'éveillée.

« Ca sent divinement bon. » déclare-t-elle en posant les yeux sur toutes les merveilles étalées devant elles. Plusieurs clients attendent déjà leur tour et elle ne sait où poser son regard. « Est-ce que tu me conseilles quelque chose ? » Elle a du mal à cacher son impatience, la jeune Chevaucheuse et alors qu'elle tente de regarder par dessus l'épaule d'un autre client, elle s'adresse à Agathe d'un ton de confidence. « À Souffleciel, il y a de petits gâteaux au miel qui sont une merveille, on allait souvent en chercher ma soeur et moi, je n'ai jamais réussi à les reproduire, même si les miens ne sont pas si mauvais. Je me demande s'ils en ont ici. Je doute qu'ils soient aussi bons que chez moi mais ça me manque. » Puis sur le même ton : « Tu es déjà allée en Outrevent ? »
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Agathe de Vigdir
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyDim 30 Juil 2017 - 21:25

Outrevent. Agathe semblait songeuse, alors que ses pensées défilaient rapidement. Que connaissait-elle de ce duché lointain? Qu’en avaient dit ses frères? Et Mélusine? Il lui semblait se souvenir qu’Arnault lui ait raconté les moeurs rigides des enfants de l’honneur, et loin de s’en moquer, Agathe avait été intriguée par ces coutumes qui la confortaient dans sa pudeur. Mélusine, pour sa part, avait souligné combien ils n’entendaient pas à rire, combien ils étaient sérieux, ennuyeux et bien peu amusants... Hormis le Duc Liam. Selon les dires de sa tutrice, il s'agissait en réalité d’un étalon fougueux qui s’y connaissait particulièrement dans les jeux intimes. Le simple souvenir de cette conversation fit rougir la Belliférienne, alors que sa nouvelle amie contemplait l’étale de pâtisseries avec gourmandise. Elle pivota pour se cacher un bref moment et s’accorder un instant afin de se reprendre. Lorsqu’elle revint à Aurore, Agathe fit mine de s’être retournée pour mieux prendre son hérisson entre ses mains.

- Je te conseille… Je te conseille les pâtisseries aux noisettes, mais je doute que ce soit aussi sucré que tes gâteaux au miel. Enfin, ceux de ton enfance. C’est ce que je mangeais à chacun de mes anniversaires, avec ma soeur. Tu.. Tu as tenté de les cuisiner avec différents types de miel? C’est peut-être ça, le secret. Le miel que tu trouves à Lorgol ne provient pas des mêmes fleurs, ou quelque chose comme ça.

La jeunette avait haussé ses épaules, un peu incertaine de ce qu’elle avançait. Elle avait bien peu cuisiné le miel, tout au long de son adolescence, et désormais, on cuisinait pour elle. Sur un point, toutefois, elle comprenait parfaitement sa nouvelle amie : les repas de son enfance lui manquaient atrocement. Bellifère s’y connaissait en matière de nourriture, et Agathe n’avait plus jamais aussi bien mangé que là-bas.

- En Bellifère, on se défend aussi, avec la nourriture, sais-tu… Ça me manque, à moi aussi. ...Ma tutrice se marie bientôt, et je me dis que la nourriture sera sans doute incroyable. Je pourrais comparer avec ce que j’ai connu, à Brumecor.

Elle ouvrit sa petite bourse enjolivée de dentelle clair à la recherche de piécettes pour payer la pâtisserie à venir. Si Aurore lui avait proposé de le faire, Agathe se sentait vaguement mal à l’aise de la laisser débourser son maigre salaire de bébé chevaucheuse pour une faute qui, au final, n’était pas sienne, mais bien celle de son dragon. Magnifique et imposant dragon, cela dit.

- Tu es déjà allée en Outrevent ?
- Non. Je n’étais jamais vraiment sortie de Bellifère avant de rejoindre ma tutrice. Mais on m’a dit que c’était très, très joli. Et très vert! C’est difficile à imaginer, je n’ai environ que Bellifère comme référence. Un jour, peut-être, je pourrais visiter et goûter les gâteaux au miel. Et toi? Tu as déjà voyagé, mis à part pour Lorgol? Tu voles souvent avec Sucre, et loin?

Le museau froissé sous un sourire nouveau, elle se faufila entre deux clients pour approcher l’étal. Fragile et délicate, il lui semblait aisé de se mouvoir sans trop se faire remarquer des autres Lorgois gourmands. De l’index, elle désigna une pâtisserie à la noisette et une aux fruits, l’oeil déjà brillant des merveilles que ses papilles pourront très, très prochainement goûter. La toute blonde se décala d’un pas pour laisser le choix à la cadette de s’imposer afin de régler la note. Ou non. Elle était habituée, la Belliférienne, de devoir avancer bien doucement pour ne pas froisser le tempérament difficile de son père. Il lui semblait naturel de le faire pour Aurore. Il serait bien dommage de la fâcher déjà, pour si peu.

- Dis-moi, Aurore, je peux te laisser celle aux fruits pour Sucre? C’est la première fois que je croise un dragon, et j’aimerais bien qu’il ait… Un bon souvenir de moi et de Hallebarde. Il disparaît souvent comme ça? Il... Il semble avoir un esprit libre.
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyMer 2 Aoû 2017 - 13:28

« Je te conseille… Je te conseille les pâtisseries aux noisettes, mais je doute que ce soit aussi sucré que tes gâteaux au miel. Enfin, ceux de ton enfance. C’est ce que je mangeais à chacun de mes anniversaires, avec ma soeur. Tu.. Tu as tenté de les cuisiner avec différents types de miel? C’est peut-être ça, le secret. Le miel que tu trouves à Lorgol ne provient pas des mêmes fleurs, ou quelque chose comme ça. » « Peut-être... » Songeuse, Aurore réfléchit aux dire de les jeune Belliférienne et se promet de tenter la recette avec un miel différent, la prochaine fois. Peut-être obtiendra-t-elle un meilleur résultat ? L'idée lui plaît bien et la fait d'ores et déjà saliver, il faudra qu'elle en parle à Astrée qui sera sûrement enchantée de tenter l'expérience avec elle, bien qu'elle n'ait jamais été aussi douée qu'elle dans les arts culinaires. Mais elle-même n'a pas ses talents de couturière après tout. Puis elle a tout de même besoin de son avis expert en matière de goût, c'est le plus important.

« En Bellifère, on se défend aussi, avec la nourriture, sais-tu… Ça me manque, à moi aussi. ...Ma tutrice se marie bientôt, et je me dis que la nourriture sera sans doute incroyable. Je pourrais comparer avec ce que j’ai connu, à Brumecor. » Aurore pose sur elle un regard intéressé. Il est vrai que l'on dit beaucoup de bien sur la cuisine de Bellifère mais elle n'a jamais eu la chance de s'en assurer par elle-même et, à dire vrai, elle n'est pas très pressée de se rendre dans ce duché de brutes pour le faire. Quel dommage, elle qui est si gourmande. Que Rya lui pardonne de ne pouvoir goûter à toutes les merveilles qu'elle met à disposition sur le continent. Mais peut-être trouvera-t-elle un endroit, ici à Lorgol, où elle pourra satisfaire ses papilles avec cette gastronomie étrangère ? Ne serait-ce que pour la comparer avec celle d'Outrevent. Oui, peut-être.

Les deux adolescentes s'avancent dans la file et son regard se pose sur toutes les pâtisseries qui s'offrent à sa vue. L'Outreventoise continue sur le ton de la conversation et interroge la Belliférienne avec curiosité. « Non. Je n’étais jamais vraiment sortie de Bellifère avant de rejoindre ma tutrice. Mais on m’a dit que c’était très, très joli. Et très vert ! C’est difficile à imaginer, je n’ai environ que Bellifère comme référence. Un jour, peut-être, je pourrais visiter et goûter les gâteaux au miel. Et toi ? Tu as déjà voyagé, mis à part pour Lorgol ? Tu voles souvent avec Sucre, et loin ? » Elle s'apprête à répondre quand elles parviennent devant l'étal et qu'elles choisissent ce qui leur fait plaisir. Aurore suit la recommandation de sa nouvelle 'amie' et commande un gâteau aux noisettes, pour goûter. Sans hésiter, elle s'avance pour payer leur achat à toutes les deux. Puis leurs douceurs en main, elles s'éloignent et regagnent la rue.

« Dis-moi, Aurore, je peux te laisser celle aux fruits pour Sucre ? C’est la première fois que je croise un dragon, et j’aimerais bien qu’il ait… Un bon souvenir de moi et de Hallebarde. Il disparaît souvent comme ça ? Il... Il semble avoir un esprit libre. » Aurore sourit, amusée. « C'est elle. Et oui, elle est très libre. Elle est très jeune aussi, pour un dragon, très distraite aussi. Ce n'est pas toujours facile de travailler avec elle, mais lorsqu'on vole ensemble, c'est... c'est extraordinaire. Puis... elle est aussi gourmande que moi. Elle appréciera beaucoup ton cadeau. » lui assure-t-elle d'un hochement de tête appréciateur. Oh oui, elle sera folle de joie.

« Pour répondre à ta question de tout à l'heure, on n'a pas encore réellement eu l'occasion de s'éloigner beaucoup. On survole Lorgol, les montagnes autour, la mer parfois. Les paysages sont superbes vus de là-haut mais Outrevent me manque. C'est très vert oui, et les falaises son immenses au bord de la mer, on y voit très loin à l'horizon. Certains disent que c'est un paysage très rude et qu'il vaut mieux visiter les plages ansemariennes, mais je ne changerais de duché pour rien au monde. » Il y a de la fierté dans ses yeux, dans son port de tête, dans son maintien assuré. Ansemer est un beau duché, ses parents viennent de là-bas après tout, mais elle préfère les terres de son enfance.
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptySam 26 Aoû 2017 - 1:36

Elle était heureuse, Agathe, avec sa nouvelle amie qui l’écoutait sagement parler, raconter ses petites choses, questionner inlassablement et butiner d’un sujet à un autre. Une amie fantastique et merveilleuse, chevaucheuse et mage, qui l’accompagnait jusque dans la plus réputée des pâtisseries de la Ville Haute de Lorgol. C’en était à rêver, et la Belliférienne se savait chanceuse, bénie par Rya d’avoir une compagne gastronomique aussi intéressante. Grisée par l’intérêt qu’Aurore semblait lui porter, elle s’emballait, le regard brillant, toute motivée à bien paraître et à mériter l’intérêt nouveau qu’on lui portait. Elle lui retint la porte le plus gracieusement possible, les mains prises par les pâtisseries, l’épaule coincée par Hallebarde, afin de faciliter la sortie d’Aurore dans les rues pavées de la Ville Haute. Les gouttelettes ne tombaient plus, mais une bruine semblait envelopper Lorgol et garder les adolescentes captives d’un tableau plein de grisaille. Du gris? De la brume? Qu’importe! Agathe vivait l’une des journées les plus incroyables de sa vie. Elle avait survécu à un dragon. Elle allait survivre à une nouvelle amitié.

- C'est elle. Et oui, elle est très libre. Elle est très jeune aussi, pour un dragon, très distraite aussi. Ce n'est pas toujours facile de travailler avec elle, mais lorsqu'on vole ensemble, c'est... c'est extraordinaire. Puis... elle est aussi gourmande que moi. Elle appréciera beaucoup ton cadeau.

C’était une femelle! Un sourire lumineux éclairait son minois, alors qu’Aurore l’assurait que Sucre allait apprécier son présent. Elle souleva sa petite boule de Hallebarde, dans le creux de sa main, et lança un regard en douce au petit animal. Avait-il entendu, lui aussi, qu’ils avaient leur chance d’être bien vu d’une créature aussi incroyable qu’une licorne? Le hérisson rapatria ses petites pattes sur son museau en un mouvement protecteur, alors que sa maîtresse s’excitait bien doucement sous un raz-de-marée de sucre. Ça en ferait, des anecdotes à raconter. … À qui, d'ailleurs, pouvait-elle les raconter? La pensée tacha un peu tristement le bonheur de la jeunette, lui rappelant qu’elle était un peu seule, dans cette nouvelle vie imposée. Tout en s’efforçant de sourire, elle se concentra sur les nouvelles paroles de miel d’Aurore.

- Pour répondre à ta question de tout à l'heure, on n'a pas encore réellement eu l'occasion de s'éloigner beaucoup. On survole Lorgol, les montagnes autour, la mer parfois. Les paysages sont superbes vus de là-haut mais Outrevent me manque. C'est très vert oui, et les falaises son immenses au bord de la mer, on y voit très loin à l'horizon. Certains disent que c'est un paysage très rude et qu'il vaut mieux visiter les plages ansemariennes, mais je ne changerais de duché pour rien au monde.
- Oh… Ouah…

Elle avait ralenti le pas pour mieux se concentrer sur ce que lui disait la chevaucheuse, tant elle était captivée par son récit et ses descriptions. Outrevent était donc si incroyable au point de faire paraître un vol au-dessus de Lorgol quelque peu fade? Bien que peureuse devant la magie, bien que réfractaire aux changements, Agathe avait une envie brûlante de voir ce duché de l’honneur, de voir le vert, les falaises et la mer. Elle voulait voir ce que voyait Aurore, elle voulait vivre ce qu’elle vivait. La petite Belliférienne en avait presque le vertige, lorsque la chevaucheuse lui parlait de la hauteur des falaises. Pour peu, elle était convaincue de sentir les rafales de vent, si sa nouvelle amie osait les lui décrire. Elle soupira d’aise pour ponctuer la conclusion d’Aurore. Rien, dans son port guindé ou dans son oeil empreint de fierté n’agaçait Agathe. Au contraire, elle la comprenait d’être aussi assurée, avec ces origines, ce talent et ce dragon.

- Bellifère ne ressemble en rien à Outrevent. J’aimerais voir d’aussi jolies choses, moi aussi, un jour. Voir Lorgol, toute petite, voir les falaises et tout ce vert. Apprendre à combattre, à voler. C’est...

Elle avait gloussé, rien qu’un peu, le regard brillant, sans savoir terminer sa phrase. Agathe aurait apprécié lui dire que c’était incroyable, toute cette liberté assumée comme si elle lui revenait de droit, mais elle n’osa pas. Elle aurait l’air un peu idiote de le verbaliser, et la peur de mal paraître devant Aurore l’empêchait de poursuivre. La blondinette reposa plutôt son hérisson dans l’une des poches de sa mante non sans une caresse discrète, de l’index, sur son petit museau tout noir.

- Tu sais, pour en revenir à Sucre… Si elle aime autant les pâtisseries, tu pourrais l'appâter quand tu dois voler. Elle serait moins distraite, peut-être, si c’est toi qui détient la gourmandise? Ça fonctionnait avec mes frères.

Agathe songea à cette vieille ruse qu’elle avait beaucoup trop souvent utilisé avec ses frères, gamine perspicace et attentive qu’elle était. Entourée de garçons affamés en pleine croissance, elle avait vite remarqué qu’elle détenait un petit peu de pouvoir lorsque c’était elle qui distribuait les parts de gâteaux et les pâtés.
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyDim 3 Sep 2017 - 14:24

Elle aime cet intérêt qui s'illumine dans le regard de la Belliférienne. Elle croit même y lire une certaine admiration, du moins aime-t-elle le penser, alors qu'elle lui parle de son duché, de son vol à dos de dragon, des sensations que l'on éprouve dans une telle situation. Quelle fierté que d'éveiller ainsi l'intérêt d'autres personnes. Son statut de Chevaucheuse – en devenir – la rend déjà plus importante, elle rejoint les rangs de ceux qu'elle admirait de loin, autrefois, et qu'elle aspire toujours à devenir. Pour la première fois, elle sent qu'elle est jugée à sa juste valeur, comme une personne digne d'être prise pour un modèle. Oh, comme elle est heureuse Aurore, et son sourire ne s'efface plus désormais.

Elle quitte la pâtisserie avec de quoi lui ravir les papilles, en compagnie d'Agathe. Elle n'y goûte pas encore pourtant, entraînant à sa suite celle qui pourrait devenir sa nouvelle amie. Elle est peut-être de Bellifère et sa robe un brin inconvenante, mais n'est-elle pas polie et pleine de considération ? Ces manières ne sont certainement pas à négliger.

« Bellifère ne ressemble en rien à Outrevent. J’aimerais voir d’aussi jolies choses, moi aussi, un jour. Voir Lorgol, toute petite, voir les falaises et tout ce vert. Apprendre à combattre, à voler. C’est... » Encore ces yeux brillants, encore cette envie dans le regard. L'Outreventoise se sent fort aise d'être ainsi le centre d'intérêt de cette conversation, d'avoir la chance de faire toutes ces choses dont elle ne peut que rêver. N'est-ce pas extraordinaire après tout ? N'est-ce pas une chance inouïe que de pouvoir parcourir les cieux au dos de l'une des ces majestueuses créatures ? Même si la majestueuse créature en question oublie parfois qu'elle doit transporter un humain sur son dos. Voilà bien un problème qu'elle soulève en parlant de son esprit libre et de son insouciance. Mais voilà que celle qui l'accompagne semble avoir une idée.

« Tu sais, pour en revenir à Sucre… Si elle aime autant les pâtisseries, tu pourrais l'appâter quand tu dois voler. Elle serait moins distraite, peut-être, si c’est toi qui détient la gourmandise ? Ça fonctionnait avec mes frères. » Elle rigole doucement, la jeune Aurore, à cette idée. Mais pourquoi pas après tout ? « Elle n'agit pas comme un simple animal de compagnie qui attend qu'on la nourrisse, mais il est vrai qu'elle ne peut pas chasser les pâtisseries dans les montagnes comme elle chasse ses autres repas. » déclare-t-elle avec amusement, riant presque à nouveau d'imaginer des petits gâteaux sur pattes en train de courir sur les chemins. « Peut-être que ça marchera, je tenterai le coup et je t'en dirai des nouvelles. » Un petit sourire complice lui est adressé. Oui, si ça marche, elle peut bien la remercier après tout, non ?

« Suis-moi, je connais un endroit agréable où l'on peut déguster nos gâteaux. » Et elle se remet en route d'un pas plus rapide, car le lieu qu'elle cherche est à deux rues d'ici à peine, et qu'elle est impatiente de goûter à cette merveille qu'elle lui a conseillée.

Les jeunes femmes débouchent sur une petite place fréquentée, malgré le ciel gris et les températures fraîches. Il y a une fontaine en son centre, désormais à l'arrêt, et des bancs pour les badauds qui désirent se reposer et flâner. L'un d'eux est libre et Aurore s'y dirige, guillerette, essuyant le bois avec un mouchoir avant de s'y asseoir. Son regard dévie rapidement en direction de quelques tours qu'elle reconnaît ; le quartier abrite celles de son duché, dont celle du duc, quelque part dans cette direction, et celle d'un certain comte qu'elle espère toujours voir passer lorsqu'elle se rend en ce lieu. Si seulement il pouvait passer à cet instant, elle serait comblée.
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptySam 30 Sep 2017 - 1:57

De là où elles étaient posées, Agathe voyait bien la tour de Severac, si haute et si fine! Elle levait la tête et s'efforçait de voir l’avant dernière fenêtre de la tour, tout en haut, comme si l’exercice, rondement mené, lui assurerait se voir toute la famille de Hallebarde. Tentative vaine et échec cuisant. Elle n’avait aperçu que le reflet d’un rayon solaire à peine filtré par les nuages et la grisaille. Elle entendait Aurore, à ses côtés, croquer le feuilleté de la pâtisserie, et elle songeait à la conversation qu’elles venaient d’avoir. Un dragon n’était pas un simple animal, il ne tomberait pas dans un piège si grossier qu’était celui d’appâter avec de la nourriture. Pourtant… Pourtant, les frères Martel, eux, se faisaient avoir régulièrement. De petits animaux. C’était peut-être ce qu’ils étaient, quelque part, comme plusieurs des garçons d’Ibélène et de Faërie.

Elle inspira à plein poumon, la blondinette. Que c’était bon, d’être avec une amie. Le banc, sous son fessier, était bien froid et un tantinet inconfortable, le ciel menaçait de laisser tomber encore un peu de pluie sur leur museau et celui d’Hallebarde, mais ce n’était pas très grave. Elle aurait enduré bien plus pour partager ce moment et cette intimité avec la cadette. Sa cadette d’amie. Agathe détourna son visage le temps de lécher la crème ornant sa pâtisserie en toute intimité. C’était un plaisir bien solitaire que de se complaire dans le sucre et les desserts.

- As-tu déjà vu des personnes d'intérêt? Comme la princesse de Valkyrion ou bien le duc de Lagrance?

Oh..! Mais elle était bien sotte, Agathe! Évidemment que oui, qu’elle en avait vu! N’y avait-il pas tout un tas de barons, marquis, princes et d’autres représentants de l’élite de la société qui voltigeaient ou chevauchaient, selon leur duché d’appartenance? Sans compter les frères, soeurs, cousins éloignés et autres membres de la famille gravitant autour des familles les plus en vue, ça en faisait, des protecteurs dans les cieux.

- Ma tutrice m’a dit qu’un de ses frères étaient voltigeur. Un Séverac! J’imagine qu’ils sont nombreux, à être chevaucheurs avec des origines aussi étincelantes! Ce doit être intimidant, d’apprendre le même métier qu’eux, de vous partager le ciel à égalité, alors qu’à terre, vous êtes d’un autre monde.

Mmmh. Elle opinait elle-même ses paroles d’une sagesse relative tout en revenant à la crème de sa pâtisserie. Agathe ne savait ni lire, ni écrire, et ne saurait sans doute pas comment réagir devant un duc si il croisait sa route. Les leçons de Mélusine faisaient leur chemin, tout doucement, dans sa petite tête blonde, mais l’apprentissage était récent et il était difficile de combattre des années d’obscurantisme belliférien pour s’élever avec grâce auprès de l’élite mondaine.

- J’ai rencontré seulement le duc de Sombreciel -qui était choquant au plus haut point- et ma tutrice et ses frères, en sommité. J’aimerais bien rencontrer Madeleine de Bellifère, un jour. On dit qu’elle est aussi belle que l’aurore! ...Comme toi.

Sa mère, sa vraie maman, était noble, mais une noble sans argent et sans prestige. Sans rien, en fait. Elle avait gagné des terres, ensuite, en sauvant le petit garçon d’Erebor. Ça ne comptait pas, n’est-ce pas? De toute façon, elle, Agathe, elle était une Martel. Elle n’était rien. Rien du tout. Haussement d’épaules et petit sourire. Ça lui était bien égal, de qui elle pouvait être ou ne pas être. Ce qui importait, après tout, c’était de savoir quelles personnalités importantes Aurore avait bien pu croiser, dans sa vie merveilleuse. Elle laissa son hérisson prendre ses aises sur ses genoux et balaya la place du regard. Avec un peu de chance et d’attention, elles pourraient reluquer quelqu’un d’important en toute indiscrétion.
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyMar 10 Oct 2017 - 1:27

L'inquiétude de l'Outreventoise au sujet de son entraînement manqué s'amenuise, demeure en toile de fond, comme un bourdonnement sourd qui la rappelle constamment à ses devoirs. Il lui faudra avoir une discussion avec Sucre, elle devra faire comprendre à la dragonner l'importance de son statut. Peut-être devra-t-elle trouver une ruse pour la convaincre de ne pas rater ces moments ? L'idée des pâtisseries est à creuse, mais il doit bien y avoir d'autres choses qui sauraient l'amadouer. Qu'il est frustrant d'atteindre enfin son but tant désiré pour buter sur un tel obstacle. Elle avait cent fois, mille fois, imaginé un lien puissant et en osmose avec le dragon qui la choisirait, elle ne se doutait pas ce que la principale concernée verrait les choses différemment.

Toutefois, l'instant est agréable. Assise sur un banc en compagnie de cette jeune femme bien singulière, elle grignote le gâteau, en savourant chaque bouchée comme si Rya elle-même en était la conceptrice. Elle est de bonne compagnie, si l'on omet qu'elle vient de Bellifère et qu'elle vit auprès d'une dame dont l'indécence est légendaire. Son cas n'est pas encore désespéré, elle pourrait sûrement devenir son amie si elle ne prend pas les travers de la marquise qu'elle sert.

« As-tu déjà vu des personnes d'intérêt ? Comme la princesse de Valkyrion ou bien le duc de Lagrance ? » « Oh oui, plein. » répond-elle, enthousiaste, le regard brillant d'aborder ce sujet. À vrai dire, 'plein' est une notion toute relative. Elle a déjà vu – de loin – le duc d'Outrevent lors de cérémonies officielles à Souffleciel. Il était bien évidemment accompagné du comte de Rivepierre et de nombre de nobles de sa cour, mais Aurore n'avait d'yeux que pour l'un d'entre eux, évidemment. Et puis, le capitaine du vol d'Outrevent se rend parfois à la Caserne de Flamme après tout, et il n'est pas le seul. D'autres éminents Chevaucheurs, certains porteurs de titres de noblesse, s'y rendent parfois ou suivent les cours à ses côtés. Aurore doit sans cesse retenir de glapir lorsqu'elle réalise pleinement qu'elle côtoie tant de beau monde, déjà impatiente de faire de nouvelles rencontres de cet acabit.

« Ma tutrice m’a dit qu’un de ses frères étaient Voltigeur. Un Séverac ! J’imagine qu’ils sont nombreux, à être Chevaucheurs avec des origines aussi étincelantes ! Ce doit être intimidant, d’apprendre le même métier qu’eux, de vous partager le ciel à égalité, alors qu’à terre, vous êtes d’un autre monde. » La cadette renifle, dédaigneuse, à la mention des Voltigeurs. Leurs cabrioles sont impressionnantes, certes, mais les griffons sont des créatures bien moins nobles que les merveilleux dragons qu'elle aperçoit chaque jour. Dragons qui vivent des centaines d'années ! Qui détiennent savoir et sagesse, car ils voient le temps s'écouler sur plusieurs vies humaines ! « J’ai rencontré seulement le duc de Sombreciel -qui était choquant au plus haut point- et ma tutrice et ses frères, en sommité. J’aimerais bien rencontrer Madeleine de Bellifère, un jour. On dit qu’elle est aussi belle que l’aurore! ...Comme toi. » Oh. Quelles paroles touchantes, elle est ravie la petite Outreventoise qui lui adresse un sourire étincelant.

« Je ne suis pas mécontente de ne pas avoir à rencontrer la noblesse cielsombroise, on la dit décadente, prompte à se rouler dans la luxure, la débauche et les excès. Je pense que des personnes d'un tel rang devraient employer leur temps à de bien meilleures occupations. » Le ton est catégorique, mais pas moralisateur. Elle n'y peut rien, sa chère amie, si elle s'est retrouvée entre les pattes de ces gens-là, n'est-ce pas ? « Que fais-tu auprès de cette famille d'ailleurs ? Toi qui viens de Bellifère, n'aurais-tu pas préféré servir une noble dame de ton duché ? Peut-être pas la princesse, bien que ce soit un honneur, mais quelqu'un de plus... fréquentable. » Aurore croque un morceau de son gâteau et ajoute d'une voix plus basse, comme pour partager un secret. « Je ne veux pas juger ta tutrice, mais quand on est une dame, il y a des choses qui ne se font pas, à mon humble avis. » Pas si humble que ça, à vrai dire. Mais Agathe vient de Bellifère, elle doit forcément comprendre de quoi elle parle.
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Agathe de Vigdir
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J'ai : 19 ans
Je suis : morte.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : la cour des Miracles et Mélusine de Sylvamir.
Mes autres visages: Astarté des Sables • Gabrielle de la Volte • Sifaï Sinhaj • Tancélie le Sustain
Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyJeu 19 Oct 2017 - 17:28

Elle n’avait pas tort, pas tort du tout, Aurore Aubétoile. La noblesse était quelque chose de magnifique, de grandiose, de spectaculaire, qui se transmettait par le sang et qui, forcément, définissait la grandeur d’une personne. La voir festoyer soir après soir, à Sombreciel, brisait quelque peu cette image mythique de l’élite dorée d’Arven. Elle se doutait bien qu’il n’y avait que là, auprès de Castiel de Sombreflamme, que la noblesse s’excitait à ce point. Partout ailleurs, l’élite devait être sage et réfléchie. Responsable. Digne. Comme en Bellifère, par exemple. La duchesse de Bellifère ne devait certainement pas boire jusqu’aux petites heures et courtiser outrageusement ses invités, lors des soirées. Ça, Agathe en était convaincue sans même l’avoir rencontrée, ne serait-ce qu’une petite fois. En Bellifère, les gens étaient respectables. Comme en Outrevent.

- Quand j’étais à la cour de Sombreciel, ils buvaient souvent, et il y avait des fêtes si régulières que j’espérais un peu de calme. Là-bas, il faut porter un voile, c’est très étrange, considérant les tenues  échancrées de leurs femmes.

Son petit nez s’était relevé avec condescendance. Pour une fois qu’elle pouvait parler contre Sombreciel, juste un peu, sans crainte de déplaire à sa tutrice! Cela dit, elle n’en ajouta pas plus, préférant chasser les miettes de pâtisserie de sur son jupon. Il était vrai qu’elle allait porter une robe terriblement cielsombroise, elle-même, pour le mariage de Mélusine et de Hiémain. Elle s’était fait piéger, certes, par le présent magnifique que sa tutrice lui avait fait, mais elle avait peur autant qu’elle avait hâte de porter la merveille de soieries et de se sentir belle.

- Que fais-tu auprès de cette famille d'ailleurs ? Toi qui viens de Bellifère, n'aurais-tu pas préféré servir une noble dame de ton duché ? Peut-être pas la princesse, bien que ce soit un honneur, mais quelqu'un de plus... fréquentable.
- Oh… C’est compliqué, mon histoire. Enfin, peut-être pas. Grâce, ma mère, a décidé que j’avais droit à la liberté, et elle m’a enlevée, un beau jour, pour me remettre entre les mains de ses amis. Ses amis sont liés à la cour de Sombreciel, et j’ai donc le privilège d’être la suivante de la Marquise de Sinsarelle. Je lui tiens compagnie, j’effectue de petits services, aussi. Le problème est que mes frères m’accepteraient plus, je crois, si je désirais retourner là-bas. Je n’ai plus le choix.

Ça ne lui aurait pas fait plaisir, loin de là, de retourner à Brumecor. Ils avaient tenté de l’enlever, récemment, et elle n’avait pas réellement protesté. Elle n’avait pas aidé non plus. Agathe craignait que la jeune femme qu’elle était, désormais, ne retrouve plus sa place sur ces terres arides. Elle avait changé, beaucoup. Bellifère ne changeait jamais. Ou si peu. Sa place n’était peut-être plus là-bas.

- Je ne veux pas juger ta tutrice, mais quand on est une dame, il y a des choses qui ne se font pas, à mon humble avis.
- Ooh..! Je te comprends, Aurore. Elle m’a tellement perturbée, et dès les premiers jours! Ses tenues, ses coiffures, ses expressions. Je n’ai pas été en mesure de lui adresser la parole, les deux premiers jours, tant sa réputation m’intimidait. Mais… Maintenant… On s’habitue à son excentricité, à son exubérance. Et, tu sais, Aurore, elle aime profondément les siens. Je sais qu’elle est pas “comme il faut” à bien des égards mais elle a un coeur grand comme Arven, et pour moi, c’est la plus belle qualité, pour une Dame. Aimer et défendre ses gens.

Suite à quoi elle avait haussé les épaules, comme pour amenuiser le poids de son propre avis. Si Aurore pensait l’inverse, Agathe allait s’incliner, bien sur, ravalant ses pensées et les gardant pour elle bien précieusement, au fond de son petit coeur. Elle n’allait pas contredire une amie aussi formidable! Mais… Mais il était vrai que ça l’avait charmée, cette loyauté farouche qu’avait Mélusine de Sinsarelle pour ses proches. Ça lui faisait étrange, d’être accueillie aussi chaleureusement et d’être défendue avec tant de tendresse, de la part d’une femme qu’elle connaissait encore si peu.
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyDim 12 Nov 2017 - 22:15

La Cour de Sombreciel. En voilà une qu'elle serait ravie de ne jamais côtoyer, et son avis se lit parfaitement sur son visage, dans son regard plein de dédain, dans ce sourcil haussé de façon hautaine, sur sa bouche pincée et son nez plissé. Qu'ils passent leur temps à boire ne l'étonne guère ; que ce duché continue à fonctionner la surprend beaucoup plus en revanche. Quant aux tenues des femmes, elle préfère ne rien dire. Leur indécence est fort connue de tout Arven, tout comme leur débauche constante et inconvenante. Comment cette jeune fille de Bellifère a pu atterrir dans un tel endroit ? Aurore se questionne et questionne surtout Agathe, pour mieux comprendre ce qui l'a projetée dans une telle immoralité. Mais il semblerait qu'elle n'y soit pour rien.

L'Outreventoise écoute attentivement, écarquillant les yeux un peu plus à chaque instant ; enlevée par sa propre mère ? Confiée à des Cielsombrois ? Incapable de rentrer désormais ? Cette situation l'intrigue la scandalise même. « Et ta mère n'a-t-elle pas pensé à ça quand elle t'a... enlevée ? » C'est plus une question rhétorique qu'autre chose, qui représente tout à fait son effarement à l'entente d'aussi peu de considération de la part de sa propre mère. A-t-elle seulement demandé l'avis de ses filles ? Aurore songe à sa mère, à la vraie – celle qui l'a élevée – et elle sait que jamais elle n'aurait agi de la sorte. Du moins, elle en est persuadée !

Elle porte un autre morceau de gâteau à ses lèvres, s'efforçant de ne pas tout dévorer immédiatement, aussi gourmande soit-elle. Ce ne serait pas convenable, surtout ainsi en public. Son regard clair suit les passants, bourgeois comme nobles, quelques rares artisans qui se trouvent ici, dans cette partie de la Ville Haute. Son attention se porte à peine sur les paroles d'Agathe alors qu'elle vante les qualités de sa tutrice. La cadette n'y croit qu'à moitié. Peut-elle vraiment être aussi respectable qu'elle est scandaleuse ? Les deux termes ne se marient aucunement d'après la jeune Outreventoise mais elle n'est pas impolie ni inconvenante, elle n'insistera pas. Mais comme elle semble naïve, cette nouvelle amie, malgré ses bonnes intentions. Elle le sent bien, Aurore, qu'elle n'est ni méchante ni de mauvaise volonté. Il lui faudrait simplement quelqu'un... pour lui montrer le bon chemin.

« Tu apprendras sûrement des belles choses de la noblesse en sa compagnie, mais n'oublie jamais d'où tu viens Agathe. Et fais très attention à ce qu'ils te font boire ou manger là-bas. » Son ton est bas, presque conspirateur. C'est un conseil primordial qu'elle lui donne ; les Cielsombrois corrompent n'importe qui, mêmes les personnes les mieux intentionnées. Puis, décidant que son amie mérite un peu de son savoir, elle lève le doigt pour pointer devant elles. « Tu vois les tours là-bas ? Elles appartiennent pour la plupart à la noblesse outreventoise. La grande là, c'est celles des Marches d'Argent, celle de notre duc. » déclare-t-elle, très fière de sa connaissance sur le sujet. Puis, un peu plus timide. « Et de ce côté-là, il y a... il y a la tour de Rivepierre, son fidèle conseiller et le capitaine de vol de notre duché. » Combien de fois a-t-elle flâné dans ces rues en espérant le croiser ? Et parfois, quand elle a de la chance, elle le voit passer au loin, sans oser s'approcher plus. Et son regard s'attarde un instant dans cette direction, avec l'espoir d'apercevoir sa digne silhouette, avant de le baisser sur sa pâtisserie, songeuse. C'est lui qui a un gros dragon rouge, dis ? Il... il n'est pas gros enfin. C'est... Je l'aime bien. Il est rigolo. Et son Chevaucheur a le poil soyeux. Aurore garde la tête baissée, les joues soudain un peu rosées. Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre.
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyVen 1 Déc 2017 - 2:42

Que de sages conseils son amie lui prodiguait là! Ne pas oublier d’où elle venait. Agathe approuvait cette forme de sagesse d'évidence en comprenant bien ce qui était entendu là-dessous : ses valeurs bellifériennes ne devaient pas être mises de côté. Pudeur. Humilité. Préserver sa fleur qu’au mariage, où on la cueillerait. Il n’y avait bien qu’une Outreventoise pour comprendre toute la subtilité du rôle de la femme, en Bellifère. Elle ne comptait pour rien au monde devenir une jeune femme de peu de vertus. Aurore pouvait croire en elle. L’apprentie voleuse avait gloussé en entendant son dernier commentaire quant à la nourriture et les boissons. Elle avait prononcé précisément les mêmes paroles à son aînée, dès le premier repas échangé avec le duc de Sombreciel. Surtout, ne pas manger. Cela n’avait pas été très difficile, en raison de la nourriture servie.

- Je ne mangerai rien qui sort de l’ordinaire, c’est promis, Aurore. C’est incroyable tous ces gens naïfs qui ne se méfient pas des soupes ou des biscuits cielsombrois...

Agathe avait volontairement fait mourir la conversation entourant Grâce de Sombregemme. Sa mère n’avait pas songé à un retour possible pour Agathe, sans quoi elle ne l’aurait pas arrachée de la sorte sans lui offrir d’autres alternatives. Elle avait agit égoïstement, comme lorsqu'elle l’avait abandonnée dès ses premiers mois d’existence. Peut-être souhaitait-elle se déculpabiliser de cette absence ou de cette violence qui avait bercé son enfance, et pensait bien agir en se rachetant à ses yeux…? Comme si elle sentait bien que la conversation se mourrait, sans Grâce, la splendide chevaucheuse lui présenta l’une ou l’autre des tours d’Outrevent, non sans rougeur sur ses joues jolies. C’était une rougeur qu’elle connaissait bien, Agathe. Quelqu’un devait lui plaire, là-bas, ou bien c’était simplement l’intérêt qu’elle y portait qui la mettait mal à l'aise. C’était se dévoiler, en quelque sorte, que d’afficher si clairement ses préférences. Se dévoiler était intimidant. Pleine d'empathie pour sa nouvelle amie, La Belliférienne avait joué à celle qui n’avait rien vu, chassant plutôt une miette ou deux de pâtisserie sur ses jupons. Agathe aussi rougissait pour un rien, surtout lorsqu’il était question de garçons ou encore de Sombreciel. Elles avaient tellement en commun!

Après un hochement de tête, elle lui avait montré la tour de Séverac qui dépassait par là, puis celle du duc de Sombreciel où elle jura ne jamais aller toute seule. C'était pour de vrai. Elle comptait bien y aller, la mignonne, si Castiel revenait à Lorgol. Peut-être serait-il même présent pour le mariage de Mélusine..? Oh!

- Tes tours à toi sont bien plus massives et bien moins dangereuses. Chez ma tutrice, il y a toute une pièce pleine de serpents.

Une ombre, dans le ciel, avait mis fin à leur échange. Sucre revenait enfin au-dessus de Lorgol et Agathe accepta qu’Aurore Aubétoile retrouve son compagnon ailé. Elle avait des choses infiniment plus importantes à faire que de se distraire avec la simple suivante qu’elle était, Agathe en était convaincue. Les mains levées, elle lui présenta une dernière fois Hallebarde qui ne cherchait déjà plus à fuir à ses côtés.

- Je te remercie pour les gâteaux, et pour la découverte de cet endroit. Quand j’y reviendrai, j’aurais une pensée pour toi. Et pour Sucre aussi. Oh… Sois prudente, Aurore.
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Message Sujet: Re: Pour un peu de sucre   Pour un peu de sucre EmptyVen 8 Déc 2017 - 12:41

« Je ne mangerai rien qui sort de l’ordinaire, c’est promis, Aurore. C’est incroyable tous ces gens naïfs qui ne se méfient pas des soupes ou des biscuits cielsombrois... » Elle acquiesce doctement, la cadette. Il ne faut jamais faire confiance à un Cielsombrois, jamais. Ils sont aussi inconstants que les Lagrans peuvent être fourbes et menteurs. Ce n'est certainement pas pour rien que ces deux duchés sont voisins, ils n'ont aucun sens de la mesure ou de l'honnêteté. Pauvre Agathe, poussée à vivre parmi eux alors qu'elle n'a rien demandé. Peut-être qu'elle pourra s'en aller plus tard, quand elle sera plus grande, qu'elle ne dépendra plus de sa tutrice. Aurore l'espère pour elle, de tout coeur.

En grignotant ses gâteaux, elle écoute à son tour la jeune Belliférienne qui lui désigne les quelques tours connues par sa personne – celles de Sombreflamme et de Séverac, entre autres. Elles paraissent relativement moins imposantes. « Tes tours à toi sont bien plus massives et bien moins dangereuses. Chez ma tutrice, il y a toute une pièce pleine de serpents. » Elle écarquilles les yeux. « Des serpents ? Mais... Mais pourquoi ? » Au haussement d'épaules d'Agathe, elle devine qu'elle ne comprend pas plus qu'elle cette lubie étrange et la cadette retourne à son silence songeur et contemplatif. Levor la garde d'un jour devoir rejoindre un tel milieu. Elle préférerait encore mettre toute sa collection d'Omen au feu, plutôt que de vivre une telle situation.

Quelques minutes à peine s'écoulent encore quand la présence de Sucre lui semble plus proche. Elle lève les yeux et son ombre vient masquer la petite place couverte de monde. C'est pas trop tôt. Je vais me faire tirer les oreilles. La dragonne ne paraît pas véritablement affectée alors qu'elle survole l'endroit en cherchant un endroit où se poser. « Il est l'heure pour moi d'y retourner. Mais j'ai été ravie de te rencontrer Agathe. » « Je te remercie pour les gâteaux, et pour la découverte de cet endroit. Quand j’y reviendrai, j’aurais une pensée pour toi. Et pour Sucre aussi. Oh… Sois prudente, Aurore. » Elle hoche la tête, un petit sourire aux lèvres, avant d'agiter la main dans un au revoir. Et elles se séparent, les deux jeunes femmes. Aurore essuie les coins de sa bouche où quelques miettes se sont attardées et lève les yeux au ciel. Tu veux bien qu'on retourne à la caserne maintenant ? Je te donnerai ce qu'il reste de mon gâteau. tente-t-elle, suivant aux conseils prodigués par Agathe. Sucre trouve un endroit où se poser sans effrayer trop de badauds et la cadette grimpe sur son dos.
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