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 La Voltige est une affaire d'hommes.

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Les Voltigeurs
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Mayeul de Vifesprit
Mayeul de Vifesprit

Messages : 3250
J'ai : 32 ans
Je suis : Voltigeur de Nuage, Major du Vol de Valkyrion, division de Svaljärd
Héritier de Vifesprit, petite barronie à l'Ouest de Sombreciel

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J'ai fait allégeance à : Ibélène
Mes autres visages: Arsène Albe - Maximilien de Séverac
Message Sujet: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyMar 27 Juin 2017 - 21:46


Livre II, Chapitre 4 • De Glace et de Sang
Richard le Harnois &
Mayeul de Vifesprit

La Voltige est une affaire d'hommes.

Et de femmes. Sans oublier les griffons.



• Date : 06 février 1002
• Météo : Très froide, la neige tombe sans discontinuer
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Mayeul, blessé, rencontre le maréchal de Serre dans les couloirs de la caserne-infirmerie d'Ibelin. il ne peut s'empêcher de prendre des nouvelles de la guerre et des frontières malmenées.
• Recensement :
Code:
• [b]06 février 1002[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t2373-la-voltige-est-une-affaire-d-hommes#71709]La Voltige est une affaire d'hommes.[/url] - [i]Richard le Harnois &
 Mayeul de Vifesprit[/i]
Mayeul, blessé, rencontre le maréchal de Serre dans les couloirs de la caserne-ifirmeie d'Ibelin. il ne peut s'empêcher de prendre des nouvelles de la guerre et des frontières malmenées.



Dernière édition par Mayeul de Vifesprit le Mar 27 Juin 2017 - 21:52, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyMar 27 Juin 2017 - 21:47

Il est encore cloué au sol le Voltigeur, tandis que Nuage se repose. Mayeul tourne en rond, bien conscient pourtant qu’il n’a d’autre choix que de rester loin des combats pour l’instant. Ses propres blessures le tourmentent encore quelque peu, mais cela ne l’empêche pas de s’entraîner d’arrache-pied le Voltigeur. A terre, évidemment, puisque Nuage est au repos forcé, mais l’imgination du major de Svaljärd est sans limite lorsqu’il s’agit de travailler pour oublier ses problèmes, et dormir d’un sommeil sans rêves une fois couché.

Il épuise même ses Voltigeurs Mayeul, dont trois sont au repos après une escarmouche particulièrement sanglante sur la frontière. Alors en ce début de soirée, Mayeul a décidé de s’octroyer un petit moment en solitaire pour s’entraîner. Faire des acrobaties à terre, sans griffon pour le soutenir, cela lui rappelle ses premières années de cadets, lorsque le lien entre cavalier et monture est encore un peu trop fluctuant pour s’essayer à de la haute Voltige. Nuage lui manque, profondément. Mais Mayeul, comme la plupart des Voltigeurs, a besoin de s’entraîner pour rester affûté et puisqu’il ne peut plus voltiger, pour l’instant, il doit bien faire avec.

Les couloirs de la caserne-infirmerie d’Ibelin sont glacés à cette heure-ci, mais le Voltigeur n’en a cure. Il a peiné quelque peu pour s’habituer au froid de Svaljärd, mais sait désormais s’adapter en conséquence. Chaudement vêtu, avec des couches de vêtements qu’il n’hésitera pas à ôter petit à petit lors de son entraînement, Mayeul emprunte un chemin qu’il commence à bien connaître. Ses soirées sont routinières : repas, puis passer un long moment en compagnie de Nuage, écrire un poème à Reja - qu’il lui donne ou pas, cela dépend de son inspiration du moment depuis sa discussion avec la Voltigeuse - avant de s’entraîner pour ensuite s’écrouler dans son lit.

Mais ce soir, la routine prend une autre tournure. Devant lui se dresse nul autre que le Maréchal de Serre, et Mayeul ne peut s’empêcher de se sentir inquiet à l’idée que l’homme se déplace en personne jusqu’ici. Il veut peut-être seulement apporter son soutien à ses Voltigeurs blessés, ou revient d’une réunion tactique avec l’Empereur, pour ce que Mayeul en sait. Mais pourtant, le Voltigeur y voit sa chance de s’informer, un peu. Sur ordre des médecins d’Ibelin, on doit le ménager, le major de Svaljärd. Il a peiné à obtenir des nouvelles des frontières, et particulièrement de celles de Sombreciel, de peur sans doute que le choc soit trop grand. Il s’est cogné la tête, pas de quoi s’inquiéter ! Certes, il a perdu connaissance, et n’a aucun souvenir de l’accident ou de son rapatriement ici, mais est-ce que cela nécessite seulement une surveillance des médecins ? Il ne tergiverse pas longtemps Mayeul, avant d’aborder son supérieur. « Maréchal, je suis le major de Svaljärd, j’ai été blessé lors de l’attaque à la frontière erebienne. Venir soutenir le moral des Voltigeurs blessés leur fera sûrement beaucoup de bien. Quelles sont les nouvelles du front ? » Précis, pas trop empressé, parfait.

Ce n’est pas Richard qui a octroyé à Mayeul son statut de Voltigeur après ses années de cadet, mais malgré l’inimité de Grâce, Mayeul apprécie le Maréchal actuel. Il déplore sa façon de traiter les femmes Voltigeuses, mais pour avoir fait partie de la division de Hacheclair, le cielsombrois sait bien que si l’on exclue ce côté de sa personnalité, l’homme est brillant, et intelligent. Ses origines bellifériennes le desservent, assurément, mais personne n’est parfait.
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyMer 19 Juil 2017 - 22:33

Le soleil commençait doucement à se coucher tandis que le Maréchal de Serre  filait toujours sur le dos d'Adamante. Après un arrêt à ValGriffon, il s'en était parti filer vers Ibelin, en prenant soin de faire le tour des frontières pour se faire une idée. Il comptait faire un rapport complet sur la situation des frontières, indiquer son point de vue à l'Empereur et faire part de son intention de faire une campagne de recrutement pour penser déjà à remplacer plus tard les effectifs malheureusement tombés au combat.

Il avait fait un long détour et il n'y avait nullement besoin de jeter un regard en arrière pour savoir ce qui se passait du côté de Bellifère, complètement enfoncé par Outrevent. Du côté d'Erebor, les silhouettes continuaient à quelques endroits du duché du sable et du roc à s'entrechoquer dans un son de lame, de magie et de cri  incessant malgré le renfort des chamanes. Des corps gisaient abandonnés au sol ; des carcasses grosses et des fois plus petites, mais toujours impressionnantes et à fendre le cœur. Sombreciel n'avait pas échappé à la guerre non plus, le territoire avait perdu des terres sur bien des kilomètres, plus de cinq cents à en juger par les échanges et les cartes sur les champs de bataille, laissant des villes et des domaines à feu et à sang ou sous le joug des faës.

Devant ce spectacle apocalyptique à faire hurler de travail La Fatalité, Richard tourna fermement le dos, il n'avait pas le choix, en tant que Maréchal il devait s'incliner et se montrer utile ailleurs même si le sang qui bouillait dans ses veines et dans celui de sa griffonne ne souhaitait qu'une chose : y retourner par Kern !

La traversée n'avait pas été de tout repos, entre escarmouche, esquive et dragon, l'homme et Adamante s'en étaient plutôt bien tiré.

« Ou va t-on Monsieur ? »
L'homme grimaça face au timbre de voix, mais l'heure n'était pas aux plaintes. Il ferait avec la petite escorte qui voltigeait à ses côtés pour l'heure. Adamante ne lui pulvérisa pas l'esprit d'images moqueuses sur la gente féminine, bien trop concentrée sur son objectif. Leur Objectif.
« Tu le sauras bien assez tôt, gamine. Contente toi de me suivre et de rester en vie, on a déjà suffisamment perdu des nôtres »
« Bien. »
Se contenta t-elle de répondre sans prendre ombrage du 'gamine' ainsi prononcé. Après tout, on l'avait mise en garde qu'il n'était pas tendre avec les femmes. Elle s'en tirait plutôt bien finalement. Comment en était-elle arrivé à être au côté du Maréchal de Serre en temps de guerre était une autre histoire.

Les yeux de Richard se contractèrent face à l'obscurité ; le soleil à présent avalé par la terre avait cédé sa place aux Lunes ; avant de s'y habituer quand enfin il posa pied à terre à la Caserne de la capitale.

« Repose toi. » ordonna t-il presque à sa griffonne un peu à l'écart. « Et toi, va t'en quérir d'un guérisseur. Demande Marianne « à l'âme noble » si elle se trouve présente.  » poursuivi t-il à la voltigeuse qui renifla du nez, mais qui obtempéra ceci dit.

Adamante se montra moins coopérative et beaucoup plus têtue butée puisqu'elle le poussa dans le dos avec son bec. Richard se retourna sur elle, le regard farouche et sérieux, avant d'indiquer la serre gauche de la griffonne d'un signe de tête. Pensait-elle qu'il n'avait pas ressenti sa douleur et sa stupeur au moment de l'impact, lorsqu'un sort de feu avait fait davantage que les effleurer ? Ils ne pouvaient rien se cacher, vérité nue affreusement désagréable à bien des moments de leur vie et ce depuis l'instant même où leur destin avait été lié lors de la Cérémonie du Choix.
La cible de son regard, la serre en question, était actuellement quelque peu calcinée, amenant sa fière partenaire à boiter légèrement. Le sentiment de déni se montra implacable et la fierté se dessina clairement sur ses traits et dans son regard, accompagnés d'images de son autre serre intacte et du ciel signifiant clairement qu'elle était toujours dans la course et qu'elle pouvait se passer de sa jumelle blessée en plein vol. Il était cela dit hors de question de reprendre le vol avant que cette blessure ne soit traitée. L'image suivante qu'elle projeta dans sa tête s'attarda sur le poignet de son compagnon, lui aussi était blessé mais refusait de l'admettre, chose qu'il confirma la seconde d'après.

« Ce n'est strictement rien. » Son poignet droit l’élançait quelque peu depuis une semaine, mais ce n'était rien d'insurmontable selon lui. Ah, la belle équipe fière, vieille et cassée qu'ils formaient.

Il quitta petit à petit les lieux pour se diriger au palais afin de s'entretenir avec l'Empereur – lequel lui accorda audience. L'audience écoulée, le Maréchal s'en était retourné à la caserne où il fut salué respectueusement. Désireux de voir l'état des blessés, il s'en était allé vers l'aile servant d'infirmerie à la Caserne et leur avait rendu une visite de courtoisie qu'il espéra si pas revigorante, inspirante. Il entendit alors d'une oreille les plaintes d'un soigneur au sujet de certains patients récalcitrants. Il nota le Major répondant au nom de 'de Vifesprit' dans un recoin de sa tête et fit promesse de lui en toucher deux mots s'il le rencontrait.

Poursuivant dans les couloirs froids, il fini par se rappeler le jeune homme prometteur qui avait été muté dans le Vol de Valkyrion. Sa promenade le guida alors droit vers ce dernier – à moins qu'il ne s'agissait d'un autre cas récalcitrant. Les premiers mots que l'homme prononça eurent le mérite de confirmer de qui il s'agissait et qu'il avait bel et bien était blessé lors d'une attaque -bien qu'à en juger par son apparence, il semblait sans doute s'être déjà remit, les secondes d'indiquer qu'il avait de la jugeote, enfin les derniers qu'il méritait son poste en tenant à s'informer de la situation.

« Major, salua t-il d'un mouvement de tête avant d’enchaîner, j'ai ouïe dire que certains blessés ne prêtaient que fort peu d'attention aux recommandations des médecins. Il haussa un sourcil avant de poursuivre implacable. Hors il est primordial, vous en conviendrez sûrement, de laisser du temps au corps pour qu'il se remette de ses blessures au plus vite surtout au vu de la situation. Et davantage lorsque notre rang impose de montrer l'exemple. » Il invita, d'un signe de bras accompagné d'un signe de tête, le Major à poursuivre son chemin, se plaça à ses côtés, se demandant vers quel lieu ce dernier comptait se rendre.

Quelques pas et il répondit enfin à la question qui brûlait les lèvres de l'homme d'à côté. « L'Empire a perdu bon nombre de ses terres, mais vous le savez déjà sans doute. Les faës et leurs maudits chevaucheurs avancent toujours, malheureusement. Il posa un regard sur le Major puis reprit intrigué d'un haussement de sourcil. Le sort d'un des duchés de l'Empire vous affecte t-il plus particulièrement ? » Il pourrait se montrer plus précis ou au contraire faire un topo de l'ensemble. Il poursuivit toujours tout droit, saluant des personnes au détour d'un couloir. Il poserait question sur le griffon et les recrues de l'homme plus tard. Il devait savoir si une recrue devrait être remplacée ou non.


Dernière édition par Richard le Harnois le Jeu 27 Juil 2017 - 15:43, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyDim 23 Juil 2017 - 10:51

Mayeul ne bronche pas face au Maréchal de Serre qui l’observe, cherchant peut-être les traces de ses blessures. Il n’y a rien à observer pourtant, le choc - violent - de sa tête contre le sol sableux n’ayant guère laissé de marques. Peut-être une cicatrice qui se forme à la lisière de ses cheveux, mais le Voltigeur se refuse catégoriquement à sacrifier ses boucles sombres pour si peu. La remontrance de l’homme lui donne envie de lever les yeux au ciel, mais le Voltigeur parvient à refréner son agacement. Ainsi, Richard a parlé avec les médecins qui se sont plaint. Mayeul n’est pas assez stupide pour oser croire que son nom n’a pas été mentionné dans la conversation.

« Nuage, mon griffon, est encore en convalescence et il ne me viendrait pas à l’idée de lui demander de reprendre la Voltige avant qu’il ne soit prêt. »
Avant qu’il ne soit prêt, et non avant le feu vert des médecins, là réside sans doute la subtilité de la phrase. « Quand à moi, j’ai remercié les médecins de leurs soins attentifs, et j’ai écouté leurs recommandations aussi longtemps que je l’ai jugé nécessaire. » Sa voix reste calme, résonnant doucement dans les couloirs glacés, mais la résolution du major n’est pas difficile à deviner. Il n’est pas médecin, mais il se connaît, et il ne peut pas rester les bras croisés à attendre une autorisation beaucoup trop frileuse. Sinon il va devenir fou, Mayeul.

Sans doute pourrait-on lui ordonner de rester tranquille, mais Mayeul le sait aussi bien que ses supérieurs : ils ont besoin de tous les Voltigeurs disponibles. « Mais rassurez-vous, je m’assure que mes hommes et leurs griffons soient totalement remis avant de les laisser reprendre l’entraînement. » Ils avancent côte à côte dans le couloir, Mayeul guidant sans réellement y penser le Maréchal de Serre au travers des couloirs, vers une salle dédiée à l’entraînement des Voltigeurs sans que la présence de leurs griffons ne soient nécessaires. Si la population d’Arven pense qu’un Voltigeur se contente de grimper sur son compagnon ailé et enchaîner les acrobaties, elle se trompe lourdement. Ils s’entraînent durement, les Voltigeurs, tant dans les airs qu’en dehors. Leurs mouvements sont répétés et répétés encore au sol, avant d’être exécutés à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Les chutes à dos de griffon pardonnent rarement, et mieux vaut savoir ce que l’on fait.

Richard le Harnois finit par lui donner quelques nouvelles, guère réjouissantes. Les Voltigeurs ont été pris au dépourvu les premiers jours, et cela a grandement desservi Ibélène. Leurs frontières ont été enfoncées, et sur le front, la lutte est rude. « Nous n’avons guère de nouvelles précises ici, Maréchal. Le mot d'ordre est de préserver le moral des blessés, et si nous connaissons les grades lignes du combat, les détails nous échappent encore. Ordre des médecins. » Non, le ton du major de Svaljärd n’est pas ironique du tout, considérant les paroles de Richard précédemment. Ou peut-être un tout petit peu. « J’ai entendu quelques nouvelles. Je sais que les Faës ont sévèrement enfoncé la frontière cielsombroise : mes terres se trouvent sous le joug lagran. » Mayeul ne peut empêcher ses pensées de s’égarer vers ses parents. Vers Denys, aussi. Sait-il seulement, son ami, ce qui arrive à Vifesprit ? « Les combats font-ils toujours autant rage en Erebor ? J’ai entendu dire que la population avait été déplacée par la guerre. » S’enquiert Mayeul avec inquiétude. « Le sort de chacun de nos duchés m’inquiète, à vrai dire. » Répond-t-il finalement à la question de son supérieur.

Les nouvelles ne sont pas bonnes, c’est le moins que l’on puisse dire. « Nuage m’a confié que votre griffonne avait elle-même été blessée dans une escarmouche. Elle se remettra rapidement j’espère : nous disposons ici des meilleurs soigneurs de l’empire. » Souligne Mayeul, avant de désigner d’un geste de la main un embranchement de couloirs un peu plus loin. « Avez-vous besoin d’un guide ? J’allais m’entraîner mais après votre sermon sur le temps nécessaire à la convalescence, j’imagine que ce n’est pas la meilleure chose à vous révéler. » Annonce avec humour le Voltigeur. Il va bien Mayeul, il peut l’assurer à son supérieur : ses maux de tête sont presque de l’histoire ancienne, ses côtes sont consolidées, et son épaule ne le fait plus souffrir, à moins qu’il ne force de trop. Il va parfaitement bien.
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyJeu 27 Juil 2017 - 19:49

Nul besoin de demander des renseignements sur le griffon du Major puisque ce dernier le mentionna illico comme preuve irréfutable de son maintien au sol. Oui, sans blessures apparentes témoignant d'un handicap à retourner œuvrer, et avec un partenaire ailé en forme, aucun doute n'était possible ; de Vifesprit serait certainement déjà parti vaquer à ses devoirs depuis longtemps. Il était conscient en partie, Richard, des mots du convalescent au sujet des médecins, il se fiait davantage à son griffon et à son instinct plutôt qu'à leurs recommandations. L'homme était fier, bon voltigeur, d’expérience, il devait, Richard l’espérait, connaître ses limites.

De ses petits yeux pincés accusateurs et d'une bouche scellée, le Maréchal se contenta d’écouter pour l'heure. Si santé problématique il y avait, il finirait peut-être par le remarquer en sa compagnie, si témoin de faiblesse se montrait, il le clouerait au lit lui-même en grondant et en brandissant des mots de paperasses, de promotions et de titres à venir qu'il pourait oublier. Oh oui, s'il se jouait forcené devant, mais s'écroulait derrière ensuite, soyez certain que Richard lui foutrait un coup de pied au cul et en toucherait deux mots à son Capitaine en plus de veiller à ce qu'aucune promotion ne lui soit plus attribuée dans les années à venir. La voltige est une affaire d'hommes, pas de guignols.

Les paroles sur les hommes du Major et l’entraînement le rassurèrent grandement. Content qu'il ai fait mention de ça, satisfait de ce qu'il venait d'entendre. Un bon point pour lui, il prenait soin de ses recrues comme on l'attendait de lui. Il était au moins responsable et à la hauteur de son titre, de sa fonction. Le Harnois acquiesça durement. « Bien. Ravi de vous l'entendre dire. » Oui, il était ravi, tant qu'il tenait parole et ne s'écroulait pas en plein couloir ; mettant en branle jusqu'à fragiliser les fondations d'un discours qui venait tout juste de le satisfaire et de le rassurer ; ce qui aurait tôt fait de le discréditer à ses yeux.

Parcourant les couloirs à ses côtés, se demandant quelque peu où comptait se rendre ce dernier, la Caserne ne manquant pas de pièces et les couloirs de portes, Richard répondit partiellement à la question de l'homme. Non pas qu'il s'agissait d'un point confidentiel, ils étaient tous deux voltigeurs, mais plutôt qu'il y avait montagne à dire et que, s'il fallait détailler chaque aspects des duchés assiégés, il n'aurait pas fini dans l'heure. En outre, il risquait d'attiser la volonté d'un homme... une bonne chose, sauf lorsqu'on est cloué au sol et que cela risque de finir en surmenage d’entraînement, et en possible pression et frustration sur la réhabilitation de son partenaire de vol. Et le Major confirma ses suppositions en indiquant le moral des blessés. Ordre des médecins. Il comprenait la frustration, Richard, et il n'aurait certainement pas supporté d'être tenu à l'écart bien longtemps, ordre des médecins ou non. Il grimaça faiblement, sourcils froncés, en entendant que les terres de son voisin étaient à présent sous le contrôle des lagrans. Maudits Faës pensa t-il alors avant d’acquiescer et de répondre à la question suivante. « Cela se calme en Erebor, davantage sous contrôle, l'effet de surprise étant passé et ayant fait son lot de victimes, il poursuivit, les frontières ont été renforcées par des patrouilles et des shamans prêtent mains fortes également, mais le duché est grand. » Le visage sérieux, il expliqua en détail de ce qu'il avait connaissance, des clans des sables, des gens qui fuyaient, des protections misent en place, argumenta sur la taille du duché, qu'il était impossible en l'état d'évaluer les dégâts et que la menace faë était toujours bien là. Le Maréchal soupira même en terminant sur le fait qu'Erebor ne pouvait compter sur du soutien ou des renforts puisque les duchés voisins étaient également éventrés et que Valkyrion mobilisait déjà ses forces pour protéger la capitale afin de contrer le moment venu.

À force de raconter, Richard se senti d'un coup rattrapé par son âge, fatigué et complètement dépassé en lui-même. Il avait toujours aimé l'action, encore maintenant, mais le sentiment de ne pouvoir faire plus et de voir l'Empire tomber sous le joug de l'ennemi était éprouvant à encaisser. Cela aurait dû être l'inverse, se disait-il au fond tandis qu'Adamante tentait d'apaiser sa conscience. Richard ne s'étendit pas sur la situation des autres duchés, mais fut réjouit de l'attention du Major. Il pensa à la carte qu'il avait fait des duchés et de l'étendue des dégâts soulignés par une couleur nuancée de rouge sur un fond ocre, cette carte qu'il avait montré plus tôt à l'Empereur pour détailler la situation, cette même carte qui se trouvait dans une poche et dont il pouvait imaginer la déplier pour de Vifesprit s'il trouvait appui plus tard ; à moins qu'il ne s'effondre avant.

Toujours quelques pas et la conversation se porta sur Adamante. Il revit l'attaque qui avait calcinée la serre de sa griffonne en plus de lui avoir quasi fait perdre l'équilibre, puis grimaça tout en acquiesçant. « Elle se remettra vite, du coin de l’œil il observa l'homme avant de reprendre, les yeux plissés et d'un timbre de voix presque contrarié, elle semble aussi butée que vous, Major. » Cela pouvait sembler comme un compliment, peut-être, à moins que ce ne soit un reproche, possible. En tout cas il était certain qu'elle aussi se remettrait vite en route, en vol, comme le voltigeur ci-présent qui l'invita à le suivre dans un couloir d'un geste. Pas besoin de guide, il chassa l'invitation d'un mouvement de main, certes cela faisait un moment qu'il n'avait plus mit les pieds dans ces ailes de la Caserne, mais il s'en sortirait, il le savait, de plus, c'était lui, Richard, qui aimait généralement servir de guide.

L'homme comptait s’entraîner, mais prêt à faire autre chose vu son sermon de plus tôt, honnête et rieur, qu'Adamante sorte de ce corps sur-le-champ. « En effet. Cela étant, cela fait un moment que je n'ai pas vu d’entraînement digne de ce nom, et cela sera, je l'espère, plus immersif et fluide que le dernier que j'ai eu l'occasion de voir, à Valgriffon. » Indiqua t-il à la limite de la raillerie. Il le cherchait, bien, restait à lui démontrer qu'il avait tort en pensant le Major blessé et que les médecins couvaient trop leurs patients. Il était également curieux de son style de combat, de son agilité, de sa souplesse, de sa force, de son arme de prédilection ; à moins que ce ne soit que poudre aux yeux d'un blessé qui pourtant a mérité son titre de Major pour une bonne raison. « Voyez-là l'opportunité de me montrer que les médecins ont torts de s'en faire à votre sujet, Major. Sachez ceci dit, que si vous vous effondrez devant moi, je vous attacherais moi-même au lit en vous promettant de longues journées aussi ennuyeuses que possible tandis qu'un autre prendra votre place. Il s'interrompit un instant, sourcil haussé, méditant bras croisé puis repris mi-sérieux, mi-narquois. Une proposition à me faire peut-être ? Un nom qui se détache parmi vos hommes ? Sait-on jamais. » Ah bah oui, il ne tolérerait certainement pas qu'on se moque de lui en lui indiquant savoir faire quelque chose alors qu'il n'en était rien ! Autant aller jusqu'au bout, honnête, franc, dur, peut-être qu'il reviendrait sur sa position le de Vifesprit, peut-être entendrait-il raison, à moins que Richard ai tort, auquel cas il faudrait le lui démontrer.
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyDim 30 Juil 2017 - 9:11

Le Maréchal doute, il n'est pas nécessaire de lire dans les pensées pour le deviner. Mayeul ignore s'il doute de la véracité de ses paroles, ou du fait qu'il est tout à fait apte à s'entraîner malgré les discours des médecins, mais quoi qu'il en soit, il ne se risque pas à demander. Il le sait, son supérieur a le pouvoir de le clouer au sol bien plus longtemps que nécessaire. Et s'il joue, s'il provoque, Mayeul sait très bien reconnaître les limites à ne pas franchir. Ses parents ne les lui ont pas inculqué avec une immense réussite, mais cinq années en tant que cadet sont parvenues à canaliser le jeune chien fou qu'il était alors. Il connaît sa place dans la hiérarchie et ne se risquerait pas à faire l'imbécile juste pour prouver son point de vue. Le Maréchal de Serre n'est pas connu comme étant d'une tolérance extrême, après tout.

L'assentiment de Richard quand à sa phrase suivante en est une preuve supplémentaire : visiblement, l'homme réserve son jugement. Qu'il ne s'inquiète pas : Mayeul n'a pas menti, il se sent bien. Mais plus que tout, il s'assure personnellement que ses Voltigeurs vont bien avant de revenir sur le terrain, passant outre les dires des médecins. La médecine et Mayeul, de toute façon, c'est une longue histoire. Marianne a toujours eu fort à faire pour s'assurer de sa docilité et pourtant, le Voltigeur éprouve pour elle un profond respect. Sans doute le pouvoir qu'elle possède sur son avenir de Voltigeur a incité Mayeul à ne pas l'ignorer trop ostensiblement, également. Mayeul hoche la tête, laissant le silence s'installer avant que le Maréchal de Serre ne reprenne la parole, dressant un portrait d'Erebor toujours en danger mais un peu plus sous contrôle. Un tout petit peu plus. Mayeul ne peut s'empêcher de sentir l'indignation de Sigvald, mêlée de la sienne, à l'idée que les civils souffrent des combats et de la domination faë. La Rose Écarlate a échoué à maintenir la paix, et les machinations de l'Ordre du Jugement ont dégénéré jusqu'à ce qu'il ne soit plus possible de ne rie contrôler. C'est un gâchis immense, et Mayeul ne peux empêcher ses épaules de plier un peu sous le poids de la culpabilité.

La conversation se porte sur la griffonne du Maréchal, et sa blessure qui ne semble, heureusement, pas poser d'inquiétude. Les paroles suivantes de l'homme arrachent un léger rire au Voltigeur. "Je considère ces mots comme un compliment, Monsieur." Amusement. Fierté. Approbation. Les sentiments de Nuage fleurissent à la lisière de son esprit. Il n'y a rien de mal à être comparé à une griffonne comme Adamante, en vérité. L'être parce qu'il est têtu est certes plus discutable, mais Mayeul possède l'art de piocher ce qui lui plaît et de rejeter le reste.

L'honnêteté du major de Svaljärd paye et, loin de lui faire une remarque, le Maréchal semble l'encourager das cette voie. Curiosité ? Ennui ? Ou désir de s'assurer que les fanfaronnades du Voltigeur ne sont pas que de la poudre aux yeux ? Mayeul ne sait pas réellement : il a voltigé sous l'égide de Richard, et sait que l'homme ne tolère pas l'esbrouffe, surtout quand elle est creuse. Il lui ressemblerait bien d'attendre que Mayeul prouve ses dires, pas pour claironner un "ah, vous m'avez menti !" mais bien pour lui démontrer qu'il a tort et souligner son erreur, afin qu'il ne la renouvelle pas par la suite. Le Maréchal de Serre est strict, dur, mais il est juste et pas cruel inutilement. S'il veut une démonstration, très bien. S'il veut juste se changer les idées, cela convient également parfaitement à Mayeul aussi. Le reste des paroles de l'homme, pourtant, lèvent le mystère : Richard ne lui fera aucun cadeau s'il s'avère que le major a surestimé ses forces.

Le cielsombrois retient une remarque impertinente sur son lit et l'utilisation bien plus ludique d'attaches en tout genre qui empêcheraient un quelconque ennui - Richard est belliférien après tout, et Mayeul n'est pas assez stupide pour le choquer à vie -, récompensé par l'approbation silencieuse de Sigvald. Mais la provocation du Maréchal de Serre pour que Mayeul désigne son successeur appelle bien trop une réponse moqueuse pour que Mayeul se taise. Et puis, son supérieur attend une réponse, non ? Sans s'offusquer du fait qu'il pourrait être si facilement éjecté, le Voltigeur croise les bras. "Mon ailière Solange serait tout à fait capable de prendre ma place, si je venais à m'effondrer. Mais cela n'arrivera pas de sitôt, Maréchal. Je vais bien." Par Valda, combien de fois a-t-il déjà dû répéter ces mots ?

Le ton de Mayeul est sérieux, et son regard croise sans ciller celui de son supérieur. Sans défiance aucune, sans fierté mal placée. Mais ses mots sont une provocation à eux tout seul, n'est-ce pas pas ? Citer Solange, parmi ses hommes, risque bien d'agacer Richard. Et encore, Mayeul a vaguement songé à proposer le nom de Grâce, mais il n'est pas encore suicidaire. Après tout, recommander une jeune femme pour prendre sa place, c'est seulement une petite pique pas si innocente que cela. Le Voltigeur, quoi qu'il en soit, n'a pas l'intention de faire machine arrière, que ce soit pour ses dernières paroles ou concernant l'entraînement. S'il lui faut prouver ses capacités au Maréchal de Serre, très bien, cela ne lui pose pas de soucis, il s'en sait capable Mayeul. S'il espérait un quelconque traitement de faveur de toute façon, cet espoir vient de s'envoler en fumée au son de ses mots. "Je pensais m'entraîner seul, mais si vous avez l'intention de croiser la lame avec moi, ce serait un honneur Maréchal." Dit soudain Mayeul, en ouvrant une porte. La salle d'entraînement intérieure des Voltigeurs d'Ibelin, que le major de Svaljärd a eu l'occasion d'utiliser quelques fois. Le Voltigeur ignore si l'homme lui tiendra rigueur de ses paroles ou non, et sait que si c'est le cas, il risque de ne pas y aller de main-morte.
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyJeu 10 Aoû 2017 - 10:56

La conversation et les sujets qu'elle porte changea à mesure de leur progression dans les couloirs ; vers le lieu qui serait le réceptacle de promesse d'avenir et de choix fait. Les propos du Major seraient vérifiés même si sa façon de penser était digne de sa fonction. La situation dans les duchés resta au cœur, mais s'échappa, difficilement quand même, pour laisser place à  d'autres propos, Adamante, mais surtout à l’entraînement.

« Ne les considérez pas comme tel. » Rétorqua à semi dans sa barbe et assez sèchement un Richard, quelque peu piqué, aussi vite que possible en entendant le rire léger du Major suivi de sa remarque plaisante. L'approbation et la fierté qu'il ressentait en provenance d'Adamante étaient sûrement les raisons de sa sévérité car il laissa retomber ses épaules plus satisfait en la sentant vexée l'instant d'après ; la griffonne laissant doucement glisser les propos sur son plumage. Comme mouche chassée par le souffle d'un bovin, le sujet s'écarta doucement pour laisser place à un autre tandis que pierres et crevasses des couloirs passaient sous leurs pas ; un petit rafraîchissement des lieux ne serait pas de refus songea l'homme, plus tard, quand la guerre lui laisserait le temps de se pencher sur telle demande de confort.

Son voisin de parcours lui fit un aveu, celui d'un entraînement. Pente glissante ou non, il avait pour lui l'honnêteté ce qui ne déplu pas au Maréchal ; restait à savoir s'il surestimait son corps et sa santé ou s'il était sot ; à moins qu'il ne soit les deux, dans un cas comme dans l'autre, cela l'énerverait beaucoup. Il n'était pas devenu ce qu'il était aujourd'hui pour rien, Richard, il n'était pas devenu Maréchal et avant cela Capitaine en prenant les choses à la légère. Non. On avait confiance en lui, en son jugement, en ses capacités et il avait le respect de beaucoup dont celui de son empereur qui lui importait en priorité. Le simple fait d'être reçu et d'être entendu était pour lui un honneur. Le Major à ses côtés irait-il seulement plus loin s'il se surestimait ? Il en doutait et il ne lui donnerait pas plus d'occasion de prouver ses propos que ses bêtises si cela en étaient ; à moins qu'une trentaine d'années ne s'écoulent, qu'il soit mort, qu'il se retire ou soit déchu de sa fonction, mais pourquoi le serait-il seulement.

Après une réponse positive de sa part en prenant ValGriffon pour exemple de dernier entraînement vu ; soulignant que les recrues à l’œuvre n'étaient pas encore au niveau d'un homme tel que de Vifesprit ; il indiqua, menaçant, la carrière qui attendrait le Major si il prenait la suite à la légère et s'il ne prenait pas le temps de réfléchir à deux fois avant de se jeter dans un nid de griffons. On ne plaisantait pas avec lui ou si l'on pouvait, rarement, mais pas lorsqu'il était question de devoir et position, et encore moins en temps de guerre. La rétorque tomba comme une gifle en son être. Il ne pouvait s'agir que de provocation pourquoi en serait-il autrement, non, son regard n'indiquait nulles moqueries, que sincérité. Les mots de Richard indiquèrent clairement son opposition pourtant. « Une femme. » Il désapprouva, les yeux clos, d'un signe de tête de droite à gauche, racla sa gorge à plusieurs reprises, loin d'approuver le choix tandis que réjouissance suintait en Adamante. « Non. Le choix des potentiels Majors reviendra d'abord à votre Capitaine. » Et il serait bien sot d'écouter les suggestions d'un surestimé si de Vifesprit échouait. Réconfort au fond qu'il ai son mot à dire sur les promotions et grades... sauf rares exceptions qu'il chassa vite de son esprit. Solange resterait à sa place et elle serait plus que fière d'y rester, elle s'en contenterait, elle le devrait et ce n'était pas l'image d'Odile, qui germa dans sa tête, qui lui ferait changer d'avis. Pas ici, pas maintenant.

Sa décision était prise, nul retour possible alors que de Vifesprit lui proposait avec audace de partager sa séance et de croiser sa lame. « Bien. Fort bien. Qu'il en soit ainsi, Major. » Répondirent ses lèvres avant même que son esprit ne s'aligne, confiant, excité, poussé à remettre un blessé à sa place malgré la désapprobation manifeste d'Adamante qui lui replanta dans sa tête l'image de son poignet suivi de celles de voltigeurs blessés. Qu'importe, il utiliserait l'autre main ou il aurait suffisamment le temps de remettre les points sur les I au Major, il le cherchait, il le trouverait. Sa griffonne avait après tout indiquée qu'elle possédait une deuxième serre intacte, pourquoi se priverait-il de la même excuse. En outre, s'il avait tort et sentait le poids des années peser contre lui, il s’arrêterait là, tout simplement, et il serait satisfait d'avoir pu admirer la vivacité d'une autre génération prête à prendre la main, le relais.

Entré dans la salle, il examina le lieu avant de déposer tout tissu gênant ; gants, cape et autre couche pouvant le gêner, gardant ceci dit bien sa chemise ample. Déposa son épée traditionnelle qu'il se gardait de trop user au vu de sa fonction et chercha épée d’entraînement, non affûtée, mais suffisamment lourde pour infliger des bleus et remettre quelqu'un à sa place d'après lui. La soupesant, grimaçant quelque peu en lui-même, préférant de loin sa possession, il rejoignit le centre de la pièce tout en couvant des yeux la silhouette du Major qu'il invita si ce n'était déjà fait à prendre place d'un mouvement de tête. « Rappelez-vous que vous aviez le choix. » car il ne l'avait à présent plus, de Vifesprit avait choisi, il le salua de la tête. Salut de début d’entraînement, témoin d'un respect qui disparaît en vrai combat, témoin de la raison ou de la sottise. Advienne que pourra.
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyJeu 17 Aoû 2017 - 20:21

La réplique de Richard n'efface pas le sourire du Voltigeur, qui garde pourtant sa langue. Inutile d'agacer davantage son supérieur, Mayeul le sait. Amusement. Nuage partage les pensées joyeuses de son Voltigeur, pépiant gaiement dans son nid de convalescence. Il ronge lui aussi son frein, le griffon, mais il a encore mal et sait qu'un peu de repos lui sera salutaire. Au contraire de son Voltigeur, visiblement. Ni le petit griffon ni Mayeul ne connaissent Adamante personnellement, mais le cielsombrois se note de la rencontrer si elle possède un sens de l'humour plus élevé que l'humain qui voltige avec elle. Ce qui ne sera pas difficile : le Maréchal de Serre semble peu enclin à rire de certains sujets. Les femmes Voltigeuses est un autre de ces sujets sensibles, et la réponse de Mayeul ne sembla guère au goût de son supérieur.

Oui, une femme. Mayeul est cielsombrois après tout, il a appris et reconnait l'égalité des deux sexes, la vaillance des femmes tout autant que des hommes. Leur ingéniosité, leur intelligence, leur courage et leur bravoure ne sont pas des qualités qu'il remet en question quand il s'agit du sexe féminin et à son humble avis, le Maréchal devrait laisser quelques femmes prendre les choses en main parfois. Mais ce n'est pas une suggestion à faire à un homme de Bellifère, surtout quand ce dernier tient votre avenir professionnel entre ses mains. Alors il se contente de hocher la tête, vaincu par les paroles du Maréchal qui portent un air de finalité. Pas de femmes. Certainement pas.

Les deux hommes finissent par pénétrer dans la salle d'entraînement de la caserne et tandis que son supérieur ôte tout vêtement superflu - il pourrait tous les enlever, il est assez bel homme pour ça - Mayeul en fait de même. Il enlèverait bien sa chemise, provocation supplémentaire, mais il ne fait pas assez chaud pour le moment. Surtout, les bleus s'affadissent sur son torse, mais ils sont encore bien visibles, et le but de la manœuvre n'est pas de prouver que Mayeul se ressent encore de sa chute. Son épaule l'élance doucement, et le major de Svaljärd fait rouler ses muscles pour les réchauffer en allant à son tour choisir une épée d'entraînement. Il l'a choisit plus courte que celle du Maréchal, étant plus habitué au combat rapproché. Au contraire de Richard, Belliférien pur souche, Mayeul n'a pas grandi les armes à la main. Son apprentissage, il l'a fait en même temps que sa formation de cadet. Il n'est pas ce qu'on pourrait appeler un combattant irréprochable, il est avant tout Voltigeur Mayeul, et il est bien plus à l'aise sur le dos de son griffon qu'ailleurs. Plus acrobate que combattant, il n'a pourtant pas à rougir de ses prouesses, il le sait. Mais fait-il le poids contre le Maréchal de Serre, ça... Il n'a pas Nuage pour lui sauver la mise en entraînement, Mayeul le sait. Et malgré son assurance que tout va bien, il se fatigue plus vite que d'habitude, ce qui entraîne des maux de tête et autres vertiges lorsqu'il est épuisé. Mais qu'importe : il est capable de passer outre, Mayeul. Après tout, il sait Voltiger même drogué, il va bien réussir à donner le change malade !

Les combattants se mettent en place, et Mayeul répond par un salut respectueux à celui de son supérieur. "Vous dites cela comme si j'allais forcément le regretter." Souligne Mayeul avec amusement. "Est-ce que cela me donne le droit de fanfaronner si la victoire est mienne ?" Le sourire du Voltigeur s'élargit, et il fait mine de frapper d'estoc avant de faire un pas sur le côté pour viser la cuisse du Maréchal. Il se tient sur ses gardes, prêt à danser hors de portée. L'allonge de l'épée de Richard est plus importante que la sienne, ce qui avantage l'homme, sauf si Mayeul parvient à passer sous sa garde. Il n'est pas un combattant très propre Mayeul : au diable l'honneur et le respect du combat, s'il y a une ouverture, le major de Svaljärd n'hésitera pas à frapper. "Si je vous taille en pièces, il n'y aura pas de représailles?" S'assure Mayeul avec un brin d'arrogance, le rire dansant dans ses prunelles.

C'est un combat amical, enfin autant que peut l'être un combat, mais de toute façon, Mayeul n'a jamais su rester silencieux bien longtemps. Il se sent bien, réellement, pour l'instant : autant en profiter pour dominer le combat, s'il le peut. Le Voltigeur s'avoue rarement vaincu, et il est optimiste, Richard ne tardera pas à l'apprendre. C'est aussi une tête à claque, le Voltigeur, quand il s'y met : beaucoup sont ceux qui en ont fait l'expérience.
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyJeu 31 Aoû 2017 - 16:15

Bien fit au Major de ne pas reprendre au sujet des points communs qu'il semblait partager avec la griffonne de son supérieur. Bien fit également au Major de ne pas répondre sur la femme, car après tout la voltige était une affaire d'homme selon le Maréchal – et viendrait un temps où les femmes se mettraient enfin en tête qu'elles n'avaient pas leur place dans les airs et encore moins avec une arme à la main. L'affaire serait longue, mais elle finirait par aboutir, elle le devait, de son vivant ou non. Après tout, autrefois elles n'étaient pas voltigeuses ces femmes ou si peu nombreuses qu'on ne les remarquait guère ; il pourrait vous en raconter Richard, il vous parlerait d'un temps que les gens de moins de cinquante-ans ne peuvent pas connaitre.

Dans la salle d’entraînement ; après proposition tentante qu'il avait acceptée dans le but de remettre un sot en place ou d'estimer la valeur de la parole d'un homme ; Richard avait ôté tout tissu pouvant le gêner dans ses mouvements à venir. Débarrassé entre autre du poids d'un manteau, il se senti plus léger à faire mouliner l'épée qu'il tenait à présent en main et se dirigea au centre de la pièce. Rien ne valait sa propre épée, faisant plus office d'apparat avec le temps, mais elle suffirait amplement à fixer le vrai du faux concernant son interlocuteur. Interlocuteur qui passa par l'analyse complète de ses mirettes ; une bonne carrure, un choix d'arme qu'il respectait et conviendrait à se mesurer à l'épée qu'il tenait. Le profil idéal d'un voltigeur bien fait avec en plus, une tête pour plaire, parfait pour une campagne de recrutement donc ; une chance qu'il n'était pas au courant de ses penchants pour la drogue.

'Oyé femmes, que vos garçons s'essaient à la voltige, nous en ferons des hommes. Ensemble nous attaquerons l'exercice pour défaire les faës. Qu'ils soient plus fragiles que des fillettes, mais jusqu'au bout et coup par coup, soyez certains que nous saurons faire de vrais hommes de ces derniers avant tout.' Il voyait déjà la scène, le speech était clair et de Vifesprit serait l'exemple parfait de la réussite. Enfin si ce dernier était encore voltigeur après ce petit échange.

Au centre il observa le Major s'avancer avec assurance, avait-il ses chances, pourquoi n'en aurait-il pas ? Il avait l’expérience avec lui, mais la vieillesse également. Non. Cela suffirait pour être fixé. De Vifesprit était jeune, mais trop vif pour que son corps ne suive d'avis des soigneurs, il était en tout cas toujours convalescent en prime. Salut respectueux qu'on ne trouve heureusement pas en guerre, Richard avait reprit qu'il n'avait plus le choix à présent et le Major semblait s'en amuser dans sa manière de répondre. Quel impertinent. Vraiment. Qu'il essaye seulement. « Vous fanfaronnerez une fois cloué au lit pour sûr. » fut la réponse à sa provocation alors qu'ils commençaient l'échange, hors de question d'y aller mollo, encore que dès le début il n'avait pas songé lui faire de cadeau. Frappe, esquive de côté, quelques pas chassés avant que la voix du Major ne revienne à la charge, inquiétude, frivolité, provocation et amusement le tout mêlé en une simple question qui malgré la sévérité du Maréchal le fit ricaner devant tant d'audace. « Ah ! Essayez seulement ! J'ai hâte de voir ça. »

Quelques échanges plus long pour l'atteindre, des fois plus large, mais toujours menaçant sous un souffle qui se faisait vieux et qui lui criait clairement qu'il devait en finir au plus vite avant de ne s’essouffler entièrement. Son euphorie du moment fut partagée par Adamante, excitée déjà de voir le dénouement tandis que le son des deux lames raisonnaient dans la pièce. C'est qu'il était plus que bon de Vifesprit et qu'il avait du mal à lui tenir tête autant qu'à l'atteindre, un vrai acrobate.

« Eh bien Major, auriez-vous du mal à suivre ? Je vous sens faiblir. » Demanda-t-il moqueur par la suite, l'échange lui plaisant grandement tandis qu'il camouflait en même temps plus qu'un essoufflement de sa part. C'était plus pour lui qu'il parlait autant que pour la personne en face se disait-il. Il le savait, Richard, ses propres coups diminuaient en puissance et en rapidité et il était temps d'en finir. Il n’était plus question de menacer la carrière de Vifesprit, il le croyait et il pouvait continuer son entraînement autant qu'il le souhaitait, il n’interférerait pas. Mais d'abord, il fallait en finir et gagner... combat amical ou non ! Puisant en lui-même, il força sur son poignet, avança bourrin, enchaîna les attaques jusqu'à ce que l'une d'elles fende l'air une énième fois de sa lame vibrante allant à la rencontre de celle de son opposant – et que celle du Major s'échappe de ses mains.

Il avait gagné l'échange se disait-il.
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyJeu 7 Sep 2017 - 6:39

Mayeul sait qu'il n'a pas le droit à l'erreur mais il ne perd pas son entrain pour autant. C'est ce qu'il est, après tout, une des raisons qui font que Nuage l'a choisi, une carapace qui donnait le change alors qu'il portait le deuil de la soeur mais qui n'était pas tant un déguisement qu'une réalité qu'il avait perdu un peu de vue. L'air sérieux et le sobre salut du Maréchal sont un signe que l'homme n'est pas là pour plaisanter mais malgré son sourire et ses fanfaronnades, Mayeul ne prend pas ce combat à la légère, et compte bien démontrer qu'il est apte au service, malgré ce qu'en disent les médecins. Malgré ce que Richard peut en penser. La réponse de son supérieur agrandit quelques instants le sourire du Voltigeur, qui resta pourtant silencieux et choisit plutôt  d'attaquer. Le pensait-il si sérieusement imprudent et impertinent, Richard, pour risquer sa carrière et sa santé afin de ne pas perdre la face ? Il se sent capable Mayeul, et c'est bien pour ça qu'il ne recule pas devant l'assaut de l'épée du Maréchal.

Nouvelle parade, nouvelle question de Mayeul, qui a bien de la peine à rester silencieux trop longtemps, et la réponse de son supérieur est un défi à elle toute seule. Il hoche sobrement la tête le major de Svaljärd, bien décidé à essayer, justement. Les qualités de combattant de Richard sont supérieures aux siennes et avec quelques années de moins, Mayeul n'aurait pas fait le poids. A l'époque où Richard était capitaine de Vol, l'homme l'aurait corrigé sans le moindre problème. Mais depuis, le maréchal reste plus souvent à son bureau que sur le dos de sa griffonne, et Mayeul a sans doute quelques chances. Le bruit des lames qui s'entrechoquent et celui de la respiration des deux combattants sont bientôt les seuls à résonner dans la pièce tandis que les adversaires se concentrent sur leur duel. Frappe, esquive, saut, le major de Svaljärd ne se ménage pas malgré ses côtes douloureuses qui se rappellent à lui, et il recule d'un pas ou deux suite à un assaut qu'il est parvenu à éviter de justesse. La voix moqueuse du maréchal retentit et Mayeul relève la tête, essuyant d'un revers de manche la sueur et quelques mèches qui lui tombent dans les yeux. "Il en faudra davantage, maréchal, pour que je m'avoue vaincu. Peut-être n'est ce qu'un intelligent stratagème." Lança le Voltigeur, luttant pour récupérer son souffle sans faire hurler de douleur ses côtes amochées. Leur précédent échange l'a un peu trop bousculé à son goût. "Vous semblez user du même." Provoque Mayeul, faisant allusion à la sueur qui trempe également la chemise de son superieur et la fatigue qui semble freiner les mouvements de l'homme. Il la reconnaît, Mayeul, pour ressentir exactement la même. Le mal de tête qu'il sent poindre doucement lui indique d'ailleurs qu'il ne sera guère en état de tenir plus longtemps face à son adversaire. Mais pas question de l'avouer, ou de demander grâce avant de n'être réellement plus bon à rien. Il a trop forcé, certes, mais ce n'était pas son intention première pour reprendre doucement l'entraînement.

Nouvel échange musclé, et le major sent son bras faiblir face aux coups de son adversaire. La fatigue et la légère désorientation due à son mal de tête diminue ses capacités de réaction, et Richard semble flairer la faille, ne lui laissant aucun répit. Les lames s'opposent et s'entrechoquent, quand celle de Mayeul s'échappe soudain de sa main. Le coup préparé par le maréchal ne lui laisse pas la possibilité d'être dévié, et Mayeul ne parvient pas à arrêter son bras, son corps criant grâce. Son coude termine sa trajectoire dans le visage de son supérieur, et Mayeul trébuche, tombant sur un genou.

Ignorant la douleur de ses côtes malmenées, l'esprit un peu hagard, le major se relève pourtant rapidement. Par Uld, il vient de planter son coude dans la face de son supérieur ! Mais avant même de songer à la possibilité que sa carrière s'arrête net ici, ou qu'au contraire Richard est suffisamment Belliferien pour apprécier un combat qui s'achève dans le sang, le major de Svaljärd s'inquiète pour son adversaire. Il n'était pas question de le blesser, et il en est réellement désolé. "Pardonnez-moi Maréchal, vous m'avez pris par surprise." S'excuse Mayeul, quelque peu attéré, bien peu soucieux du fait que ce n'est pas réellement une excuse. Au moins, que Richard soit content : Mayeul ne va pas fanfaronner après ce coup là ! Quoique. "Vous devriez vous faire examiner à l'infirmerie." Hasarde le Voltigeur, sans parvenir à totalement cacher son amusement. Jeter Richard dans les griffes des médecins, après le sermon de tout à l'heure, est particulièrement réjouissant après tout.
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyVen 8 Sep 2017 - 13:54

Le Major de Svaljärd se montrait des plus sérieux, au plus grand plaisir du Harnois qui le lui rendait bien. Il se garda même de répondre au sujet du retour sur la fanfaronnade, préférant s'appliquer plus encore sur les attaques autant que sur l'esquive face à son supérieur. Difficile d'en placer une et difficile de parer et d'échapper à la vigueur du plus jeune également. Il était bon Mayeul, plus que bon et plus l'échange durait, plus il appréciait, plus il se disait qu'un échange entre de Vifesprit et son capitaine, Hjalmar d'Evalkyr, serait excitant à regarder tant qu'à commenter. Peut-être deviendrait-il lui même capitaine un jour ? Sa préférence depuis allait au jeune Séverac certes, mais ce dernier n'était pas tout blanc non plus ; surtout en y mettant son frère voleur dans la balance. De Vifesprit, lui, l'homme face à lui, n'avait pour l'heure aucun défaut ; si ce n'est un humour douteux et des choix parfois non conciliants avec les pensées du Maréchal.

Il se sentait petit à petit vider de ses forces, faiblissant face à l’assaut, ralentissant en attaque, sans pour autant vouloir l'admettre. En outre, de Vifesprit lui-même semblait également épuisé, aussi ne manqua t-il pas de le vanner sur ce point. De la pure provocation dont il accepta entièrement être l'auteur. Moquerie cachant tant son état que démontrant qu'il avait toujours l’œil, mais le major l'avait aussi puisqu'il lui répliqua bien. « Vous semblez user du même. » Osait-il même, alors que Richard décuplait d'efforts pour lui donner tort après une réponse se limitant à un « Humpf ! ». Usé, usé, usé, il fallait qu'il achève l'échange amical par une victoire de sa part ! Adamante aurait pu en rire de cette provocation, mais elle était bien trop concentrée sur le dénouement.

Il s'acharna plus encore, puisant dans les forces sommeillants depuis trop longtemps depuis qu'il était devenu maréchal, dégoulinant de plus belle à en faire hurler les pavés. Appela de ses muscles à donner le tout pour le tout, quitte à passer quelques nuits douloureuses dans sa demeure le tout sous une bonne dose de baume et quelques massages dont il paierait le prix fort pour que ça passe au plus vite. Mit à rude épreuve l'un de ses poignets lui faisant défaut depuis peu, passa outre la douleur provoquée par ce dernier, envahi par l'adrénaline. S’enchaîna ensuite des attaques des plus fortes, jusqu'à ce que le berserker réussisse à désarmer son adverse !

L'épée du major vola à terre tandis qu'un coude volait à la rencontre du pic de son visage. Et si le major mit un genoux à terre, soufflant bruyamment, le berserker recula lui de quelques pas – surpris autant qu’essoufflé. Il avait gagné ? Non. Il avait baissé la garde trop tôt se pensant vainqueur après avoir désarmé le major. Hors une attaque surprise est tout ce dont il faut se méfier lors d'un vrai combat. Jamais à l'abris. Jamais vainqueur jusqu'à ce que l'adversaire ne soit à terre. Il tâta son nez presque absent, perdu dans ses pensées, tandis que des excuses venaient bourdonner à ses oreilles. Surprise. C'est lui qui devrait dire ça ! Et il le dit en grimaçant de la douleur se rependant à son visage depuis le centre. « Vous aussi Major, je ne vous aurais jamais cru capable de ce dernier coup. » Ah pour sûr qu'il était, il en avait été sonné et désarçonné un moment. Un coup de coude dans la tronche au Maréchal. Un coup de coude dans la tronche au Maréchal, je répète. Invraisemblable, stupéfiant et pourtant il y goûtait complètement. Infirmerie ? « Ne soyez pas trop plein de vous, je ne ressens pas grand chose. » À peine eu-t-il dit cela pour redorer son image et se flatter que son nez se mit à saigner abondamment. Dites-lui pas qu'il était cassé ! « Ah ! » Voilà qu'il s'esclaffait bruyamment en penchant la tête vers le haut, sans pour autant étouffer d'une main l'écoulement. Qui l'aurait cru ! Un tel plaisir ! Depuis si longtemps ! « Vous êtes bien doué Major de Vifesprit ! Je l'admets. » et par cela il indiquait clairement que son poste n'était plus à mettre entre guillemets.

Un  regard fier sur la génération, puis un cri à l'entrée de la salle qui le fit tourner la tête directement. Médecin. Et que voyait le médecin demandez-vous ? Deux hommes épuisés et du sang. Tête toujours à moitié penchée, chemise parsemée de tâche sanglante, il roula des yeux avant de soupirer en échangeant un regard au Major. Il comprenait son ressenti face aux médecins à présent.
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyJeu 21 Sep 2017 - 23:04

La fatigue se fait ressentir, tant dans les coups que dans les paroles échangés. Le Maréchal semble manquer de souffler, répondant à peine par un grognement à la pique ironique de son subordonné. La présence discrète mais réconfortante de Nuage est un baume sur les blessures de Mayeul, qui a depuis longtemps appris à nier la douleur, un des nombreux reproches qu'ont les médecins à son encontre.  Ses côtes le torturent et sa tête est douloureuse, mais il puise dans ses réserves le Voltigeur. Il donnerait cher pour que ce combat se déroule dans les airs plutôt que sur la terre ferme, où Nuage ne peut que l'encourager. Le mal de crâne lui veillera sans doute les tempes dans quelques heures, en punition de ses excès, mais cela en vaut la peine, il le sait.

Le maréchal accentue ses coups et sous les impacts répétés, Mayeul ne peut résister longtemps. Surpris, incapable de s'arrêter tant sa tête et ses muscles malmenés crient grâce, son épée s'envole et son coude vient heurter avec fracas le visage de son supérieur.  L'inquiétude de Nuage perce la brume de la douleur dans sa tête, mais Mayeul le rassure comme il peut. Il n'est pas viré, ni traîné en justice pour attaque sur un supérieur hiérarchique. Non. Pas encore. Le Voltigeur est indécis, ne sachant trop comment répondre au commentaire du maréchal de Serre. L'idée de l'accompagner à l'infirmerie est éloignée pour un temps, et l'homme se met brusquement à s'esclaffer, le nez en sang. C'est plutôt bon signe, et Mayeul sent le soulagement le gagner. Le compliment de Richard est accueilli avec un sourire. "Merci Monsieur." Nul besoin de fausse modestie, pas vrai ? Mayeul n'est pas du genre à faire ses mérites, loin de là !

Un cri interrompt soudain l'échange, et les deux combattants échangent un regard. Le médecin à l'entrée de la salle n'a pas l'air ravi, et le maréchal ne pourra pas échapper à l'infirmerie. Ah, bien fait ! Le regard de l'homme en dit long sur le sort qui l'attend, mais Mayeul n'a pas le temps de seclipser que le médecin lui fait signe de le suivre. Mince, piégé également ! Il est censé être convalescent, Mayeul, et il n'échappera pas à un nouveau sermon.

Il ne faut guère de temps à l'étrange équipage  pour rejoindre l'infirmerie, où l'homme les fait asseoir tous les deux sur un lit avant de s'absenter quelques instants. A l'instar de deux enfants punis pour s'être bagarré, ils sont coupables aux yeux des médecins. Après un soupir, Mayeul commence à déboutonner sa chemise, avant de hausser les épaules face au regard qu'il devine sceptique du maréchal. Mauvaise idée, et le Voltigeur ne peut s'empêcher de grimacer de douleur. "De toute façon, on va me demander de me déshabiller pour examiner les blessures, autant prendre de l'avance." Justifie Mayeul. Il n'a aucun souci avec la nudité le Voltigeur, et il indique d'ailleurs à Richard de faire de même. "Je crois que cette chemise est aussi fichue que votre nez." Plaisante Mayeul, le ton un peu repentant pourtant. "Vous auriez dû l'enlever dès le début."Ça aurait été un réel plaisir pour les yeux, après tout.
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyLun 25 Sep 2017 - 13:30

Cela faisait un bout de temps qu'il n'avait pas échangé quelques coups avec un homme, si pas une année complète. C'est que le Maréchal passait davantage de temps derrière un bureau à s'assurer du bon fonctionnement de la voltige ; étudiant le nombre des escadrons, affectant telle recrue à tel endroit, promouvant quelques têtes au passage ; qu'à être dans le feu de l'action. Oh, naturellement il s’entraînait toujours ! C'est qu'il ne souhaitait guère voir son corps se réduire à une loque ; la santé résidait après tout dans un corps sain. Mais trouver homme en face était plus délicat... et il ne pouvait se permettre de faire des caprices en tant de guerre. Il était utile Richard, il le savait, n'avait qu'à le voir parader sur Adamante que pour en déduire qu'il inspirait les gens, et l'inspiration était une chose primordiale, tout comme la fascination. 'Si je m'acharne, si je m'améliore, si je suis le plus prometteur, un jour j'aurais ce poste, car il n'est accessible qu'aux meilleurs, à ceux qui ont fait leurs preuves.' C'était cela l'idée qu'il véhiculait et qu'il savait persister chez beaucoup de voltigeurs. En plus du respect que la fonction imposait au nom qui l'épousait. Ce besoin de se surpasser encore et encore dans le chemin de la voltige. La course au prestige. Et pour s'élever il ne fallait pas abandonner, il fallait survivre et travailler dur.

C'est donc plus que satisfait qu'il avait été à échanger des coups avec le major de Vifesprit. Si le début promettait de mettre des points sur les i, il était clair à présent de constater qu'à l'issu de l'échange c'était plutôt le circonflexe qui prônait ; angle cassé comme devait l'être son nez. Il s'était trompé et il appréciait ce fait ; moins la défaite. Tête relevée il avait bien rit, oubliant la douleur éclatante à son visage, balayant les excuses de son rire gras, encensant le convalescent. Savourant l'instant présent jusqu'à être interrompu en pleine euphorie par la voix insupportable d'un médecin de passage. Médecin qu'ils finirent par suivre tous deux sans pour autant éteindre les quelques rires qui animèrent le Maréchal durant le trajet à l'infirmerie. Plaisir que semblait partager Adamante, heureuse sans aucun doute du dénouement, l'aussi buté qu'elle avait eu le dernier mot !

Le coup aurait-il touché le cerveau ? Se demandait surement le médecin ; lequel s'éloigna un moment une fois arrivé. Besoin de renfort peut-être ? Temps mit à profit par le tombé de chemise du Major qui ne manqua pas de faire hausser un sourcil à son supérieur. Une chance pour lui, aussi fermé soit-il, le Maréchal doutait que de Vifesprit puisse avoir ce genre de penchant anormal. Chose répugnante qui ne touchait guère les meilleurs voltigeurs selon lui, ne touchait même pas la voltige du tout à vrai-dire. Les gueuses s'étaient déjà une chose, mais que deux hommes s’emboîtent ensemble s'en était une autre. Le premier cas le mettait en colère et lui donnait envie de soumettre. Le second lui donnait des envies de frapper jusqu'à ce que mort s'en suive. Bref, le second cas ne souillait guère la voltige se butait-il, quant au premier ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne disparaisse.

Examiner. Oui. C'est qu'avec l'échange il aurait pu oublier que le dénommé Mayeul était blessé. Plus que doué paraissait bien léger comme félicitation d'un coup, mais il était inutile de lui jeter le pot de fleur avec. À la mention de la chemise fichue, Richard coula un regard sur elle avant de rétorquer à la suite. « Cela partira, elle se doit d'être résistante, j'ai payé pour. » Et il dépensait rarement le maréchal, préférant amasser richesse et richesse sans jamais que ça ne descende de trop. Il avait mit le prix pour cette chemise et on lui avait assuré qu'avec un bon coup de main toutes les tâches disparaissaient. Il finit tout de même par l'ôter, plus facile pour une gueuse de la laver ainsi. Le sang avait commencé doucement à sécher sur cette dernière et l'homme renifla en se débarbouillant au mieux la barbe et la moustache ; le nez toujours  douloureux et le démangeant.

Posant ses mirettes sur de Vifesprit il analysa rapidement. La chemise du major avait révélée un buste bien sculpté et transcendant de vigueur malgré un surmenage flagrant et des cicatrices récentes. Encore une fois, le corps sain du parfait voltigeur ! A côté, son torse avait prit un coup de vieux évident que venait souiller la sueur de l'échange. Heureux soit le fait qu'on pouvait dire qu'il vieillissait bien.

« Que pensez-vous de votre capitaine, Major ? » demanda t-il alors que les médecins s'acharnaient enfin autour jusqu'à le faire grommeler lorsqu'une femme vint tâter son nez. Fit la gueuse, ne voyait-elle pas qu'il était un peu occupé ? Étrangement ou par habitude, c'est une femme qui s'occupa de Richard tandis qu'un homme se dédiait au major.
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyMar 3 Oct 2017 - 20:57

Mayeul ne peut le nier, l'échange a été plaisant. Au contraire du Maréchal sans doute, le Voltigeur passe beaucoup de temps l'épée à la main, et risque bien d'en passer encore davantage : son nouveau statut de major et le déclenchement de cette guerre risquent forts de lui fournir plus d'occasions qu'il n'aurait  pu en souhaiter. Mais échanger des coups "pour le plaisir" avec le Maréchal de Serre en personne, et être complimenté pour ça, c'est une occasion qui ne se representera pas de sitôt. Alors il ne se défile pas face au compliment le Voltigeur, ne faisait pas preuve de cette fausse modestie si commune. Et si le médecin qui les a surpris ne se montre pas ravi de leurs exploits, cela n'a que peu d'importance après tout.

Conduit à l'infirmerie, les deux belligérants ne se rebellent guère : Mayeul le sait, et Richard sans doute aussi, dans ce domaine c'est la parole du médecin qui est toute-puissante. L'inquiétude de Nuage pour son Voltigeur a laissé la place à une douce satisfaction, et le major de Svaljärd s'autorise à se détendre davantage. Des muscles sont douloureux, un tambour bat doucement dans son crâne et Mayeul sait que cela risque d'empirer un peu plus tard. Pour l'instant, Mayeul profite donc de la situation, partageant de façon plus discrète l'amusement de son supérieur. Il est fatigué le Voltigeur, mais surtout il sait que tout débordement sera malvenu. Il est en convalescence, et l'engueulade sera sans doute de rigueur.

Sigvald, dans le secret de son esprit, est lui aussi agacé du manque de considération de l'écrin du Cavalier Noir pour sa propre santé. Mayeul a la grâce d'être quelque peu repentant tout de même : en toute honnêteté, son intention première était de s'entraîner sans forcer, et pas de croiser le fer avec son belliférien de supérieur ! Torse-nu, Mayeul a la joie de voir le Maréchal de Serre l'imiter, debarbouillant de son mieux le sang qui macule son nez et sa barbe. Il n'a pas perdu grand chose de sa musculature de jeune premier le Maréchal, et Mayeul laisse un instant ses yeux détailler le corps de l'homme avant que la question ne le prenne au dépourvu. Son... Son capitaine ? "Il m'a donné ma chance, quelques conseils aussi. Je sais qu'il n'est pas forcément ravi de la nomination d'un autre cielsombrois en tant que major du Vol de Svaljärd, mais jusqu'à présent, il ne m'a fait aucune réflexion." Mayeul le sait par d'autres sources, mais la cohabitation avec Melsant n'était pas des plus tranquille.

Réfléchissant un instant, le Voltigeur reprend : "C'est un homme respectable, un fin stratège. Il est dur et exigeant, mais c'est un excellent capitaine." Il n'a pas menti Mayeul : son Capitaine est réellement quelqu'un de charismatique, un excellent Voltigeur dont la place n'est pas usurpée. "Pour quelle raison voulez-vous le savoir, Maréchal ?" demande Mayeul avec curiosité, arrachant un soupir indigné à Sigvald. Il n'est pas très doué pour tenir sa langue, Mayeul. Le Voltigeur s'agite sur sa couchette, grimaçant de douleur quand un mouvement agité un muscle encore douloureux, avant de préciser avec amusement. "J'avais autant de compliments à votre service lorsque vous étiez mon Capitaine, Monsieur." Après tout, il a servi quelques années en Bellifere Mayeul, comme Voltigeur sous la houlette de Richard.
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyJeu 5 Oct 2017 - 12:46

Il examina, Richard, les corps des voltigeurs de l'infirmerie, robustes et pourtant épuisés, fatigués autant qu’abîmés pour certains ; conclusion d'un affrontement coriace. Il ne manqua pas d'observer celui de l'homme à côté, bien fait, jusqu'à remonter sur son visage pour poursuivre la discussion. Loin d'être aveugle également, le maréchal remarqua rapidement que le major avait besoin d'un repos imminent, comme lui d'ailleurs, mais davantage que lui en un sens. Ses sens étaient bien en éveil, trop pour ne pas se mettre à grogner quand on se mit à lui tâter le bout du nez et à lui appliquer des soins. Mélange de douleur et d'agacement qui ne manqua pas de faire réagir Adamante. La griffonne lui projeta des images d'un soigneur et de l'examination minutieuse de sa serre blessée suivi de sentiment de douleur, d'acceptation et de calme altier ; essayait-elle de dire qu'elle était plus mature que lui ? Peut-être bien et sans doute s'amusait-elle toujours à faire ce genre de comparaison malgré les années écoulées.

À sa question posée, il prit note des réponses de l'homme dans un recoin de son esprit, rangeant les informations dans la Bibliothèque dédiée à la Voltige, puis dans le gros ouvrage portant le nom de Capitaine, enfin dans le chapitre dédié entièrement à Hjalmar d'Evalkyr. Connaissant à force des rencontres et des années  le personnage en question, il était en mesure d'approuver les propos de Vifesprit, mais rien ne valait que l'on soit reconnu par ses hommes, c'était primordial. En outre il n'avait jamais été sous les ordres de Hjalmar, aussi, toutes impressions allant en ce sens étaient bonne à prendre ; nécessaires même. Et lorsque la curiosité de l'homme se fit entendre, le maréchal lui répondit tout simplement, bien trop simplement pour assouvir pleinement un quelconque désir d'en savoir plus. « Une affaire de paperasse. » Mais surtout de succession. Mieux valait couvrir ses arrières et prévoir tant qu'on en avait le temps et les moyens. À 58 ans, s'il se sentait toujours apte à poursuivre et vigoureux dans ses tâches de maréchal, il n'était pas sot assez pour penser être préservé à jamais de la fièvre ou même du ravin de la Fatalité. Mieux valait être prudent et réfléchir déjà à la question. Il en était de même à celle qui un jour serait 'Quel voltigeur  succéderait à Hjalmar d'Evalkyr comme Capitaine ?' Si ce dernier était promu ou si sa propre vie devait être fauchée.

Relevant les bras pour faciliter le toucher délicat de la femme-médecin observatrice, il ne put que sourire en coin satisfait en entendant les compliments glisser à son adresse. « Je n'en doute pas Major, je ne serais pas dans ma position sans une reconnaissance identique de tout un chacun. » Sauf des femmes comme la vermine qu'était la Martel devenue Sombregemme ou plutôt Sombregerme à ses yeux... et peut-être bien des femmes en général oui. « Qui sait, peut-être un jour, vous tiendrez-vous à ma place. » Et il ne serait plus là pour le voir, un cielsombrois, major, capitaine puis maréchal, tant mieux dans un sens. Il avait beau apprécier certains voltigeurs cielsombrois, ces derniers n'en restaient pas moins apparenté à un duché beaucoup trop tolèrent et sensible à la fois à son goût.

« D'ici à ce que cela arrive ou non, Major, je vous propose de regagner des forces en commençant par un repos bien mérité. » Et si son sérieux était d'or, les gémissements qui accompagnèrent la fin de ses mots furent d'argent lorsque le médecin le pressa de s’allonger tout en lui tripotant une nouvelle fois le nez. Il avait bien saisi l'intensité du regard de la femme-médecin, cette intensité qui vous incite à vous taire et à vous reposer, mais qui s'avère trop polie en un sens que pour couper une conversation d'un homme de rang. Il n'avait été que l'instrument permettant de faire passer le message avec autorité et sagesse sans perdre une miette de fierté à l'homme qu'il était. Il se doutait que le traitement serait le même pour le Major dont il accueilli la dernière réponse avant de ne tendre son esprit vers Adamante. Elle-même approuvait la femme-médecin, maître mot, maître sentiment, maître image ; repos. Que n'aurait-il donné pourtant pour un massage !
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Message Sujet: Re: La Voltige est une affaire d'hommes.   La Voltige est une affaire d'hommes. EmptyVen 13 Oct 2017 - 18:57

Mayeul ignore totalement si ses réponses sont les bonnes, celles attendues, ou alors si son discours est reste resté bien trop neutre pour être d'une quelconque utilité. En toute honnêteté, il est bien trop las pour s'en préoccuper. Il ne va pas dénigrer son Capitaine, pas tant que ce dernier se montrera compétent et juste. De toute façon, la réponse laconique du Maréchal le convainc qu'il n'aura pas d'information supplémentaire.

Les médecins se mettent à l'oeuvre, le Voltigeur réprimant un gémissement quand ses côtes douloureuses sont tâtées d'un peu trop près. Il aurait bien un commentaire grivois à lancer à celui qui s'occupe de lui, mais la présence de Richard l'oblige à tenir sa langue : il a déjà flirté avec les limites Mayeul, il le sait, et le faire davantage ne sera pas à même de lui rendre service. Pas qu'il ne vise une quelconque promotion, la sienne étant bien trop récente pour ça, mais être mal vu de ses supérieurs n'est jamais bénéfique. La réponse de Richard lui arrache un sourire amusé. "Valda nous en préserve, Maréchal : pour l'instant, j'apprends simplement à être major." Il n'a pas réellement une ambition dévorante, Mayeul : il aime bien briller et être vu, évidement, mais il sait être raisonnable et se concentrer sur ce qu'on lui offre. Pour le moment en tout cas, il n'aspire pas a prendre la place de Richard. Quoiqu'imaginer la tête du Duc de Sombreciel à l'annonce de la nouvelle vaudrait sans doute le détour.

Mais les dernières paroles de son supérieur sonnent comme un ordre, un ordre que Mayeul n'a guère envie de défier. Il se contente de hocher la tête. "Pas d'entraînement pour la journée de demain, reçu." L'homme qui s'est occupé de lui lui jette un regard noir quand Mayeul demande à retourner dans sa chambre, et le major de Svaljärd soupire. Il passera la nuit ici, alors. En observation. Ce n'est pas comme s'il ne l'avait pas déjà fait des dizaines de fois. Fermant les yeux après avoir pris les quelconques drogues qu'on lui a fait avaler, Mayeul s'allonge sagement : Richard sera sans doute autorisé à avoir une chambre particulière, mais en attendant, Mayeul l'écoute râler contre la femme médecin en retenant son hilarité. Apaisement. Nuage est roulé en boule dans son lit de convalescent, Sirocco contre lui, et Mayeul se laisse doucement gagner par le sommeil. Ce n'est pas comme si on attendait de lui autre chose.

RP Terminé
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La Voltige est une affaire d'hommes.
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