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 Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest

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La Noblesse
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Gaëtane de la Volte
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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyLun 16 Oct 2017 - 22:32

Qu’est-ce qui me retient de te tordre le cou…En l’occurrence, là tout de suite, un lustre… Pose toi quelque part en sécurité et ne bouge plus, Eole ! Et cesse de dire des sottises.

Gaëtane pestait en silence, se demandant parfois comment Éole pouvait être son familier… En réalité, le côté taquin dans les paroles d’Éole traduisait une peur dissimulée. La situation ne lui plaisait guère et si Gaëtane gardait son sang-froid et succombait rarement à la panique, Éole était un peu plus expressif. Il en fallait bien un des deux pour exprimer clairement ce qu’il ressentait. Oiseau bruyant qui s’était rapidement rendu compte que la vie avec Gaëtane était bien trop ennuyeuse, qu’elle s’imposait une rigueur et une vie très stricte. Il n’avait pas mis longtemps à comprendre que la vie de Gaëtane manquait terriblement de piments, ce petit quelque chose pour la rendre heureuse. Éole s’efforçait donc d’embellir ses journées à travers ses pensées exotiques. Il était le seul que Gaëtane supportait malgré les divergences d’opinions, ou malgré des agissements que la duchesse n’acceptait pas chez les autres. Il l’a poussée dans ses retranchements. Il franchissait les limites. Parfois, il l’agaçait, mais au fond d’elle, elle le considérait comme ce bébé qu’elle n’avait jamais eu, et donc elle lui passait tout… Avec les années, elle s’y était habituée et finalement, elle aimait ce petit grain de folie qu’Éole apportait à sa vie. Une secrète complicité où Gaëtane pouvait faire tomber le masque de froideur.

¤¤¤

Tout était noir, l’obscurité avait envahi le lieu. La voix de sa sœur retentit, elle ne put discerner exactement dans quelle direction, mais peu importe elle lança à tout hasard : « Gabrielle ! Ne vous blessez pas avec les bouts de verre très chère. »  Les pendeloques en verre du lustre s’étaient brisés sur le sol, il était facile de se couper…Cette fois, Gaëtane s’avoua vaincue, elle sentait bien qu’il lui faudrait de l’aide. « Je ne crois pas être blessée et… je suis dans l’incapacité de bouger. Je suis bloquée par..» Elle marqua un temps d’arrêt avant d’humer une forte odeur d’alcool à ses côtés.   «  Lionel, est-ce vous, mon ami ? ». Gaëtane essaya de le toucher, à défaut c’est du liquide mouillé qu’elle toucha, soit du sang, soit du vin… En ramenant sa main vers elle, c’est contre un bout de verre que les doigts de Gaëtane se heurtèrent, c’était bien la peine de mettre en garde sa sœur…

« Et vous Gabrielle… êtes-vous blessée ? Prenez garde des débris pourraient encore tomber du plafond. »  Une légère hésitation dans la voix douce et attendrissante de la duchesse, c’était l’une des rares fois où elle pensait et se souciait du bien-être de quelqu’un d’autre que de sa petite personne. Le bruit et la panique ambiants l’empêchaient de trop réfléchir, elle répétait machinalement les mêmes mots prononcés par sa sœur et répondait question par question sans aller guère plus loin dans ses pensées. Sans voir ce qu’il se passait autour, difficile d’évaluer la situation.

Gaëtane se doutait que Lionel était blessé, elle ne ressentait pas de plaie ouverte sur elle, son bras la faisait souffrir, mais rien de trop grave, ses jambes étaient bloquées. Le lustre devait être plus en appui sur Lionel que sur elle. La duchesse l’avait entendue cette voix inconnue, une personne à la gauche de Gabrielle… ? Gaëtane le supposait, mais elle n’avait pas encore détecté avec certitude la position exacte où se trouvait sa soeur. Elle essayait de tâter autour d’elle, mais en vain pour l’instant. La personne avait employé un langage qu’elle n’était pas habituée à entendre d’ailleurs, elle n’avait perçu que des mots ici et là. La salle était plongée dans un chaos sans nom, si bien que Gaëtane n’était même pas sûre de ce qu’elle avait entendu. « Qui est là ? Qui êtes-vous ? »

Elle essaya de soulever le lustre seule pour voir, mais sans succès, la duchesse n’était pas connue pour sa force physique. «  Il faut sortir de là avant qu’un autre imprévu ne survienne. » La tâche s’annonçait loin d’être aisée, dans le noir le plus complet comment faire pour s’y retrouver ?

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Mayeul de Vifesprit
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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyLun 16 Oct 2017 - 22:57

S'immiscer ainsi dans la conversation au côté de Sylvain a un air de retour à l'époque de l'Académie, eux deux contre le reste, à défendre leurs idées et leurs positions. Mayeul n'a pas grand-chose à faire de son manque de délicatesse, joueur et charmeur devant ces dames et devant Lionel qu'il agace visiblement. Mais à nouveau, quelle importance ? La musique débute et Mayeul ne se fait pas prier, mettant à profit son expérience et son charme pour jouer les Voltigeurs plein d'allant et, qui sait, créer des vocations. C'est bien pour ça qu'il est là, non ? Pas vraiment rancunier, il propose même une danse à la jolie Marianne, souriant et détendu, profitant allégrement de la nourriture qui lui est offerte. Pas réellement de l'alcool : il s'en tient aux douceurs lagranes le Voltigeur, sachant pertinemment qu'ici, entouré d'ennemis, perdre sa lucidité n'est pas réellement recommandé.

Les heures s'écoulent, mêlées de rires et d'anecdotes, ou de discussions plus ou moins sérieuse. L'Archimage finit par attirer leur attention, dans un discours auquel ils ne pourront pas échapper. Quoique. Un coup sourd retentit soudain, suivi de lamentations lugubres qui font naître un long frisson chez Mayeul. Cela n'annonce rien de bon, et tandis que quelques courageux tentent en vain d'ouvrir les portes qui restent obstinément closes, le regard du Voltigeur est attiré vers le lustre qui oscille dangereusement. L'Archimage s'égosille en vain, et un second achève de déclencher la terreur. Le lustre bascule, les plongeant dans le noir le plus complet, comme si une chappe de plomb venait de s'abattre sur leur salle. Sur l'Académie toute entière ? Nuage ? Questionnement.

Mayeul s'approche du lustre, à tâtons, mais il a suffisamment le sens de l'orientation pour se diriger vers sa destination. Les cris de douleur et de douleur retentissent autour de lui, mais il s'avance d'un pas sûr le Voltigeur, jusqu'à se cogner violemment le genou dans les débris du lustre. Réprimant un cri de douleur, il s'approche, tend l'oreille. Il s'inquiète de Marianne, il s'inquiète de Sylvain aussi, mais dans cette obscurité totale, il est bien incapable de les localiser. Iode ? Il sent l'inquiétude vive de Nuage, celle du Cavalier Noir aussi, lové dans son esprit, mais les repousse résolument pour l'instant. Il va bien. Et surtout, surtout, il a vu Lionel de Rivepierre sous ce lustre maintenant à terre. Alors il se rapproche Mayeul, sans vraiment comprendre réellement pourquoi. Pour aider ? Ou pas réellement ? Son sens de l'orientation ne l'a pas trompé, et il ne lui faut pas longtemps pour s'accroupir près de la voix qui retentit, et qu'il reconnaît comme étant celle du Chevaucheur. De la duchesse, aussi, non loin.

Lionel cherche la duchesse, la princesse aussi. L'Archimage. Rackham. Tellement d'abnégation, et pourtant. " C'est plutôt pour toi que tu devrais t'inquiéter, Chevaucheur." Personne ne voit rien, dans ce noir total. Les gens bougent autour de lui, on s'inquiète, on s'interpelle. Mais les gens vont plutôt s'inquiéter pour la duchesse que pour le Capitaine, non ? Le major de Svaljärd le sait, il n'appartient qu'à lui d'aider Lionel. Ou de ne pas l'aider. La chute du lustre a dû l'amocher, sa voix semble un peu plus faible, lourde d'une souffrance voilée. Et s'il décide de le laisser ici, baignant dans son sang ? "Tu as promis d'aider les innocents." Certes. Mais Lionel est-il réellement innocent ? Il est Capitaine des Chevaucheurs. C'est à cause de lui si certains de ses Voltigeurs sont morts, à cause de lui s'il y a eu tant de souffrances. Mayeul porte sa part, évidemment. La guerre est passée par là, et si le Mayeul d'il y a une année aurait aidé sans hésiter… désormais, il n'est pas très sûr de vouloir le faire. Que Lionel s'estime heureux, en vérité : en plein champ de bataille, le Voltigeur n'aurait pas tant tergiversé. Une lame de bon acier, et le problème, au moins, serait vite réglé.

Il a les mains liées, pourtant, à cause de la présence de la duchesse juste à côté. Quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise aussi, cela se saura. Mais peut-on réellement reprocher à un Voltigeur de ne pas aider l'empire ennemi, les dirigeants d'un duché en guerre avec le sien ? "Ne vous approchez pas !" Lance-t-il à haute voix, espérant se faire entendre. "Nous devons trouver de la lumière avant, pour ne pas risquer de les blesser davantage." Et qui sait, durant ce laps de temps, Lionel se videra peut-être de son sang ?

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyMar 17 Oct 2017 - 11:48

Le discours de l’Archimage est de bien courte durée. Malgré l’intérêt complet de la salle pour l’homme venu leur servir quelques mots, il y a cette première secousse. Puis ces cris dans le couloir, qui alertent le capitaine d’Ansemer, aussi curieux que anxieux de savoir d’où ils viennent et pourquoi.
Et finalement, plus vite qu’il ne pensait, son corps réagit quand la seconde secousse frappa l’assemblée pour faire choir lustre immense du plafond. Sa seule préoccupation ? Quitterie et Eponine, collée à elle comme une moule à son rocher. Avant que l’obscurité totale ne vienne envahir la pièce et que l’immense source de lumière ne vienne s’écraser sur les invités, Rackham plongea sur son épouse et sa nièce qui étaient à ses côtés, les poussant toutes deux et lui avec loin de la chute mortelle.

“Quitterie !” Avait hurlé l’îlien pour la prévenir, avant de se plaquer sur elle et la petite fillette, protégeant tant bien que mal de son corps les deux fragiles demoiselles. Et il fit bien, car des débris volèrent de partout, roches du plafond comme bouts de verres. Il sentit clairement certains se ficher dans son dos, mais c’était un moindre mal compte tenu des convives qui n’avaient peut-être pas eu la chance comme lui de réagir à temps dans la fuite. Lorsque l’assourdissante chute du lustre prit fin, que les bruits de casse cessèrent de tambouriner aux tympans de l’îlien, il osa se redresser un peu, ayant sans le vouloir écrasé quelque peu ses deux protégées. Dans la pièce, le noir complet et des gémissements de douleurs qui avaient remplacés biens des cris et hurlements. Il y avait aussi quelques personnes tentant tant bien que mal de donner leurs positions dans l’obscurité qui s’était imposée à eux.

“B’sang... Quittou, ça va ? T’as rien ? Et toi Eponine ?”

Qu’il veut s’assurer avant de se redresser totalement, grognant en sentant les bouts de verre coincés dans la chair de son dos. Si les ténèbres qui les entourait était un gros problème, ce fut l’absence de magie qui se révéla plus emmerdante encore. Dans ces conditions, trouver et soigner prestement les blessés ne serait pas une mince affaire. La voix de Liry dans cette nuit profonde vint jusqu’aux oreilles du capitaine d’Ansemer, qui capta sans mal l’exotisme de ses paroles. Par Messaïon, elle aussi n’avait rien, et c’était tant mieux.

“‘key. F’gaffe à toi.” Répondit-il à sa cousine avant de se tourner vers son épouse - ou du moins la supposait-il là. “Liry a raison, t’sais mieux qu’nous comment t’débrouiller dans l’obscurité. Faut essayer de trouver une sortie avec Epo’, et trouver d’quoi ram’ner d’la lumière.”

Il se relève alors, aidant Quittou et Eponine à se relever. Il avait hésité à rejoindre Liry et les blessés, mais il y avait là bas Lionel et le voltigeur, major de ce qu’il avait compris. De son côté, il valait mieux trouver une échappatoire, qui sait ce qui les attendrait par la suite… Une masse vint grimper sur sa jambe, remontant son bras puis son épaule, et même dans l’obscurité, Rackham reconnaît les manières agiles de Calico. Elle avait pour habitude, quand les choses devenaient inquiétantes, de rester à portée de son mage, et il percevait sans mal les tremblements de son petit corps. Le brouhaha était assez intense à l’intérieur de la salle, et elle ne manquait pas d’être grande. Difficile de comprendre ce qu’il se passait du côté de la table centrale et du lustre tombé, et impossible, du côté de la seule sortie dont il avait le souvenir, de percevoir encore les lugubres lamentations entendues plus tôt. La seule certitude qu'ils avaient en l'instant, c'était que la porte d'entrée principale de la pièce, elle, était d'ores et déjà fermée, comme scellée. Il leur faudrait trouver une autre échappatoire.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyMar 17 Oct 2017 - 20:04

Elle avait sursauté en entendant cette voix à l’accent si particulier se faire entendre, tout près d’elle. Mais les indications que Gabrielle parvenait à discerner la rassurait quelque peu. Au moins, elles étaient deux à avoir eu l’intuition de se rapprocher du lustre pour aider les malheureux. Devant elle, Gaëtane se faisait également entendre en la mettant en garde contre le verre tranchant, une douceur nouvelle et insoupçonnée dans la voix. Le miel qu’elle y perçu la tenaillait d’autant plus. Peut-être avait-elle peur, son aînée, à se montrer si affable? Et si Gaëtane de la Volte avait peur, la situation était vraiment critique. Lionel… Lionel aussi, parlait, mais sa voix lui semblait nettement plus faible. Son coeur, son petit coeur, éclata de savoir cet homme si important et si dévoué pour Faërie dans une position pareille de faiblesse. Elle ravala un sanglot, de son mieux, avant de reprendre parole

- Il faut soulever le lustre. La duchesse de Cibella y est confinée, ainsi… Ainsi que des invités.

L’envie de décliner les titres de Lionel et son importance s’était fait pressante, mais le temps lui manquait pour pareilles civilités. Si elles étaient deux, elles ne risquaient pas d’être suffisamment fortes pour dégager les prisonniers et les blessés. Et ce noir, toute cette obscurité, qui l’empêchait d’aider autant qu’elle le souhaitait! Elle entendu vaguement, plus loin, un homme conseiller d’attendre une source de lumière. L’idée n’était pas dénuée de sens, mais l’état probable du comte de Rivepierre l’inquiétait particulièrement. Ainsi que cette odeur de sang. Le temps leur manquait.

- À L’AIDE! Par pitié, aidez-moi! Il faut lever cette structure! Des convives sont prisonniers! Et blessés!

Blessés. Gabrielle en était presque certaine en entendant cette faiblesse cruelle et injuste dans le voix de son prétendant. Elle implorait d’une voix qu’elle espérait assez forte pour couvrir le chahut environnant. Tous les invités semblaient lancer des solutions importantes, tout le monde offrait des conseils ou des plaintes, mais personne, réellement, ne donnait l’impression d’écouter quelqu’un d’autre que soi.

- Tout ira bien, Gaëtane. Je ne suis pas blessée, ne vous inquiétez pas pour moi. Lorsque vous sentirez la structure se soulever, il faudra vous dégager rapidement. Vous de même, Lionel!

Oh, comme elle désirait être convaincante, la princesse, avec cette voix qui ne tremblait presque pas et malgré les élancements légers qui irradiaient depuis son épaule. Elle ne savait pas qui elle touchait, du plat de la main, délicate, mais elle tapotait le bras qui était là, soudainement, à force de tâtonner. Après avoir inspiré profondément pour recouvrer tout son courage, Gabrielle déposa ses doigts sur la structure. D’abord avec légèreté, par petites touches, par crainte de s’entailler les mains, puis, environ confiante qu’aucun éclat ni tranchant n’étaient présents, à pleines main, elle empoigna l’un des cercles du lustre.

- Qui.. Qui que vous soyez, êtes-vous prête à lever le lustre?

Surtout, ne pas avoir peur. Lorsque Gaëtane et Lionel seraient libres, alors.. Alors, oui, Gabrielle pourrait s’inquiéter de sa survie, des plaintes lancinantes et de cette obscurité digne du royaume de Sithis.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyMer 18 Oct 2017 - 2:08

D’accord.
Ce Jour des Anciens se démarque décidément beaucoup de ce qui se fait d’habitude. Ils ont mis les moyens, cette année, entre les secousses, les bruits de chute – sûrement quelque chose de gros – les hurlements, les… Tout. La tête de Quitterie lui tourne bien un peu, tandis qu’elle essaie de comprendre ce qui s’est passé : contre elle, blottie contre son ventre encore modeste, il y a la chevelure éparse d’Éponine – c’est forcément elle, l’aveugle arrive presque à percevoir la flamboyance de sa rousseur sous ses doigts. Et la silhouette massive qui s’est jetée contre elles, les abritant l’une et l’autre des débris, c’est vraisemblablement Rackham – la jeune mariée reconnaîtrait partout cette odeur caractéristique faite d’un mélange du cuir de son harnais de vol, des écailles soigneusement polies d’Obsession, et même d’un soupçon de ce rhum ambré dont il aime parfois à avaler quelques gorgées.

« Je – ça va. Je crois. » Les voix s’entremêlent autour d’elle, elle tousse dans la poussière, ses oreilles bourdonnent, tintant encore du fracas colossal qui a accompagné la chute du lustre. C’est du moins l’information qu’elle extrait du parler fleuri de Liry, la cousine de Rackham, dont elle comprend à peine un mot sur deux. Le lustre, par Valda. Il y a peut-être des gens, dessous ? Visiblement oui, à en juger par le chaos qui s’organise. Une main sur le ventre, Quitterie résiste un instant aux tiraillements sur son bras – qu’on lui laisse le temps de vérifier que son propre corps n’a pas été atteint ! Elle porte un enfant en son sein ! Qui visiblement va bien – pas de douleur, pas d’écoulement suspect qui viendrait alourdir ses jupes. Un peu rassurée, l’aveugle se plie aux demandes de son époux : les mener à la porte, à tâtons, car l’obscurité a tout envahi et la majorité des convives se trouve plutôt handicapée par cette soudaine cécité forcée. Point de magie pour les aider, de toute manière – dans les veines de Quitterie, l’Hiver guérisseur sommeille, hors de portée de toute tentative pour l’éveiller. Où est passée Marianne… ?

Un instant, les troublants souvenirs de cette autre vie viennent tourbillonner dans son esprit, ravivant la mémoire de ce temps où elle était imperméable à la magie, et enceinte aussi. Mais juste un instant – tout a changé depuis, son existence a pris un autre tournant, et elle est bien plus forte dorénavant. Tenant toujours Éponine par la main, elle la serre contre elle un instant. « Ma chérie, ça va aller. Je peux vous guider, dans le noir, mais je vais avoir besoin de tes yeux pour me dire si tu vois de la lumière quelque part ; alors sois très attentive. Je compte sur toi. » Avec un peu de chance, cette mission focalisera l’esprit de sa nièce terrorisée sur quelque chose de moins angoissant que les hurlements, le sang et la mort.

De l’autre main, elle agrippe l’avant-bras de Rackham, le guidant derrière elle en direction de la porte. Plusieurs fois, elle bute contre des obstacles épars : ici un siège renversé, là un manteau roulé en boule, tantôt le membre inerte d’un blessé, ou même à une occasion un malheureux Familier sonné qui émet un couinement paniqué lorsqu’elle se prend les pieds dans sa fourrure souillée de sang. Bien évidemment, les portes sont fermées, mais… « Je sens un… courant d’air ? La chute du lustre a peut-être fait tomber quelques morceaux de plafond, ou bien descellé le haut du mur… Éponine, chérie, est-ce que tu vois une quelconque lueur ? Rackham, est-ce que tu peux toucher les pierres au-dessus de nous, est-ce que tu les sens bouger… ? »

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyMer 18 Oct 2017 - 11:46

Le noir. L’iode. De vague bruit autour de lui. Du mouvement peut-être.
 
Sylvain était toujours prostré, tenant contre lui son bras, sentant entre les doigts de sa main gauche le contact poisseux du sang. Son esprit c’était égaré, enfuit loin, quelque part par-delà la conscience qu’il avait d’habitude de lui-même. Le conteur avait toujours été terrifié par l’idée de mourir. Une peur puissante qui parfois lui venait à l’esprit, le paralysée quelque instant et faisait exploser en lui une salve d’adrénaline qui envahissait son ventre. Alors il la chassait du revers de la main cette peur, car il était Sylvain Belle-Histoire et il n’avait pas à craindre la mort. Pourtant…
 
Pourtant il n’arrivait pas cette fois-ci à sortir de cette léthargie, de cet état moelleux dans lequel sa conscience s’était lovée. S’ancrer de nouveau dans la réalité aurait-été prendre conscience de la potentielle gravité de son état. Aussi préférait-il s’enfoncer toujours un peu plus dans l’obscurité, s’éloignant de l’agitation ambiante, inutile pantin au milieu des débris.
 
-  À L’AIDE!
 
Le cri lui parvint par-delà les brumes qui l’enveloppaient, l’attrapant, l’attirant à lui pour le faire sortir de sa torpeur. C’était la voix de Gabrielle. Le désespoir qui y perçait fut comme une claque, comme un seau d’eau froide sur le conteur qui plongea, tête la première, dans son corps. Gabrielle bon sang ! Mayeul ! Allaient-ils bien ? Pourquoi la princesse criait-elle ainsi ?
 
Dans un premier temps, il s’efforça de se calmer, de prendre sur lui pour étouffer sa peur. Sylvain n’était pas l’étoffe des courageux, il avait toujours été pleutre, mais pour le moment le danger était passé, aussi fallait-il qu’il tente de réagir. Il inspira, profondément, plusieurs fois, relâchant l’air en se concentrant sur cette respiration. Il faisait toujours cela avant un spectacle important, se centrant sur ce filet d’air pour apaiser ses pensées. Une fois cela fait, il tenta de se lever.
 
Un éclair de douleur lui traversa aussitôt le côté droit et il lâcha un juron ainsi qu’un cri de souffrance, retombant lamentablement au milieu des restes du plafond, du mobilier et du chandelier. Serrant les dents il tenta de nouveau de se relever mais le résultat fut le même, le juron prenant des teintes plus colorées encore.
 
Au loin il entendit la princesse demandait aux personnes présentent si elles étaient prêtes à lever le lustre.  De toute évidence des gens se trouvaient coincé dessous. Si Gabrielle dirigeait les opérations, elle ne devait pas faire partie des victimes. Voilà qui le rassura quelque peu. De son côté que pouvait-il faire, blessé, inutile, incapable même de se lever.
 
Il entendait les efforts des personnes s’acharnant à soulever l’énorme masse du chandelier et lui gisait toujours dans son propre sang, inutile et incapable. Il tenta, en vain, d’aller vérifier par lui-même la gravité de la blessure qui lui brulait le flanc droit, de laquelle il sentait s’écouler le liquide qui emplissait son corps. Il chassa la pensée pour se concentrer sur les bruits d’efforts qui avaient cessés.
 

« Est-ce que tout le monde va bien ? Finit-il par demander, légèrement vexé d’ailleurs que jusqu’alors personne ne se soit inquiété pour sa personne. Il fut étonné par la fermeté de sa voix. Il avait pris, sans y penser, les inflexions qu’il réservait aux récits de combats. Vous avez réussi à les sortir de là ? » 
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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyMer 18 Oct 2017 - 14:50

Tenter de soulever le lustre te semble une idée impossible.  Pas à seulement deux, considérant la voix fluette qui te demande de l'aide et le fait que le seul homme qui s'est manifesté propose d'attendre qu'il y ait de la lumière.  Tu entends la jeune femme discuter avec les prisonniers, dans un langage répugnant de lustre brillant – sans vouloir faire d'ironie en vue des circonstances.  Tu réprimes un dégoût de frisson : en fait tu aurais été mieux auprès de Rackham et de sa famille par extension, lui au moins aurait eu les moyens de faire quelque chose.  Néanmoins, quand tu es partie affronter le noir, tu ne pouvais pas lui dire de laisser sa femme seule.  Oui bon, elle est peut-être aveugle et l'obscurité de la pièce ne change pas grand-chose à son état habituel.  Toutefois, elle est enceinte et c'est important de le prendre en considération.  Vous n'allez tout de même pas laisser cette crevette d'eaux douces mourir aussi bêtement!

Même si tu trouves l'idée un peu stupide, tu te joins aux efforts de la demoiselle en détresse : le rôle de chevalier servant t'a toujours plutôt bien collé, quand tu n'étais pas occupée à martyriser les gens sous ton passage.  À nous deux seulement, nous n'arrivons pas à grand-chose, sauf peut-être nous écorcher les mains.  Et faire tomber quelques éclats de verre droit sur les victimes prises au piège.

« 'rête!  Ç'fait t'ber l'cristaux!  Va b'sser que'qu'un si on cont'nue! »  Tu lâches un juron, bien incapable d'imaginer comment faire apparaître un peu de lumière dans les parages.  Tu ne sais pas si la jeune femme a écouté ton commandement, mais pour ta part, tu es assise sur tes talents en train de réfléchir à une solution un peu plus viable que d'attendre ou de forcer inutilement contre le gros candélabre brutalement assassiné.  Un peu de rhum aurait aidé à la chose.

«Ç'rait mieux s'n'avait d'feu pour y voir.  S'plus noir qu'dans un ventre d'dragon, » marmonnes-tu sans trop t'en rendre compte.  C'est que tu es en pleine réflexion.  Le Borée n'a jamais connu le naufrage, mais elle a déjà traversé de grosses tempêtes ta Vagabonde, au point parfois où vous vous étiez demandés si vous alliés pas mourir en pleine mer.  Mais c'est que l'équipage sait se débrouiller et vous pouvez vous féliciter d'avoir rarement perdu un marin échappé par-dessus bord.

« Eh!  Là-d'sous!  Z'êtes combien?  P'vez voir s'ya pas d'gens as'més près d'vous?  F'drait c'pter qui qu'y a pour v's'évacuer.  J'doute qu'on trouve assez d'lumière pour bien voir.  Pis tant qu'faire, yaurait pas quelques mages l-d'sous qu'pourrait n'zilluminer de sa grâce?  Un p'tit feu qu'tue pas tout l'monde pis qu'reste en place, ça s'rait pas d'r'fus. »

Tu te relèves pour te mettre à fouiller à tâtons le sol : peut-être que dans les débris de ce qui était autrefois un magnifique luminaire, peut-être que tu pourrais trouver quelque chose d'intéressant pour venir en aide aux gens.  De quoi servir de levier ou juste pour tenir le lustre le temps que les secours en tirent ceux qui y sont coincés.  Il doit bien y en avoir quelques uns qui ont été plus gravement touchés.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyMer 18 Oct 2017 - 22:24

La soirée se passe à merveille pour Marianne, d’abord aux côtés de sa belle-famille puis le temps d’une danse offerte par Mayeul. Elle s’apprête à retourner auprès de Quitterie lorsque l’Archimage s’avance sur l’estrade pour entamer son discours. Par Valda, la nuit est déjà si avancée ? Elle accélère le pas le long d’une des tables, mais le directeur n’a guère le temps de prendre la parole.

Tout se met à trembler d’un seul coup, comme si les fondations mêmes de l’Académie avaient été ébranlées. Marianne stoppe net sa progression, la tête soudain levée vers le lustre gigantesque et son carillon de cristal inquiétant. En dehors de la pièce résonnent dans plaintes et des gémissements qui lui file la chair de poule. Qu’est-ce qui se passe ? Hébétée par le changement radical de l’atmosphère, elle reprend son avancée. Puis des hurlements s’élèvent, étouffés par les murs, et une deuxième secousse survient en faisant se décrocher l’immense luminaire du plafond. Elle est encore en dessous.
Danger !
Ses réflexes de Voltigeuse la sauvent. Elle s’est jetée en avant et le lustre s’écrase derrière elle dans un vacarme de métal et de verre. Des cris de terreur et de douleur ont remplacé la musique et les rires, toute lumière disparaît. Son épaule la lance quand elle se relève mais elle s’en fiche complètement, tâtonnant et retirant l’éclat de verre sans broncher. La panique grimpe au galop. Quitterie ! Éponine ! Est-ce qu’elles étaient en dessous ? Où sont-elles ? Et Rackham ? Mayeul ? Iode la calme tant bien que mal, relayant les ondes rassurantes de Nuage, suggérant que Rackham protège les deux filles. Machinalement elle passe ses mains sur ses escarcelles de vol pour se rassurer : à moitié remplies. Elle ne comptait pas s’en servir, juste les exposer aux étudiants... Que faire ? Aider les blessés ou rechercher sa famille ?

Ce sont les appels au secours sous le lustre qui la décident. La médecin suit les éclats de voix, le bruit du métal qui grince. Des personnes tentent de soulever le lustre pour libérer les gens coincés en dessous. Elle a cru entendre Mayeul non loin.
« Eh!  Là-d'sous!  Z'êtes combien? Marianne reconnaît la voix de Liry et se dirige vers elle. Si elle va bien, Quittou et les autres aussi ? Un p'tit feu qu'tue pas tout l'monde pis qu'reste en place, ça s'rait pas d'r'fus - Oui ! Que quelqu’un fasse de la lumière, bon sang ! Un mage ou quelqu’un avec un briquet ! Les bougies de manquent pas avec le chandelier au sol. Une idée lui vient ensuite. Ceux qui peuvent nous aider à soulever le lustre, venez ! Les autres prenez des chaises et des bancs pour le caler, on pourra faire sortir les blessés comme ça ! »
Marianne se positionne près de Liry et trouve une prise, elle entend d’autres convives les rejoindre. Elle propose à l’Îlienne : « On pourra déchirer les nappes pour pas se couper et pour faire des pansements. » Elle voudrait lui demander des nouvelles, mais elle sent le lustre bouger sous toutes les paires de bras qui l’empoignent. Son épaule lui fait mal. Il va falloir pousser.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyMer 18 Oct 2017 - 23:08

J'ai peur. J'ai peur et je tremble. Le mari de tante Quittou nous a sauvé pourtant. Il s'est jeté sur nous. C'est lui qui a pris tous les débris. Moi j'ai rien eu. Je suis restée pendue aux bras de Quittou et je tente de pas me montrer trop effrayée. Autour de moi, je sais pas ce qu'il se passe. C'est le chaos total, l'obscurité complète. Je vois même pas ma main si je la tends devant. C'est comme ça que tante Quittou et que maman vivent tous les jours ? Je ne fais que les admirer plus. Parce qu'on ne voit rien. On entend juste. On sent. Et c'est horrible. C'est des cris, des gémissements, des plaintes. Des pleurs. Et ça sent la peur. La peur et le sang. Je tremble parce que je sais que beaucoup de gens sont blessés. Parce que le lustre s'est effondré et que des gens doivent être dessous.
Mais c'est le mari de tante Quittou qui décide du reste et je ne peux que hocher la tête vers ce que je pense être lui, selon la direction de sa voix. Moi, tant que je reste avec tante Quittou... Effectivement, on voit que tante Quittou a l'habitude de marcher dans le noir, sans d'autres repères que son ouïe, son toucher et son odorat. Accrochée à son bras, je la suis d'une démarche très maladroite. Je crois que je me suis cognée une bonne dizaine de fois, marché sur des trucs que j'ai dû mal à identifier et je suis sûre d'avoir entendu des « crac » et de longues plaintes étouffées sous mes pas. Mais j'ai fait la sourde oreille parce que si j'ai vraiment marché sur des gens... Oh non par Osir, je veux même pas y penser ! Que Valda me guide dans les ténèbres,qu'elle éclaire mes yeux par ses lueurs scintillantes.

Finalement, on arrive aux portes. Je gémis intérieurement. Elles sont fermées ! Oh mais non. J'ai envie de pleurer. De me rouler en boule dans un coin et de plus bouger jusqu'à ce que tout soit terminé. Mais je peux pas faire ça. Je peux pas.... Que vont penser tante Quittou et son mari ? Je suis courageuse, je dois prendre sur moi. Je dois, je dois... je dois me rendre utile ! Il me semble entendre des cris poussés un peu plus loin, comme si certains se rassemblent pour aider les blessés. Je sais pas faire grand chose. Je pourrais pas soulever le lustre et je sais pas guérir des grands bobos comme tonton Géralt, Dame Mariane ou tante Quittou. Et c'est alors que je me demande ce que je vais bien pouvoir faire pour aider, que tante Quittou m'offre une opportunité. Pressée de laisser de côté ma panique et de penser à autre chose, je saute sur l'occasion. Je hoche de nouveau la tête avant de me dire qu'elle le verra pas parce qu'elle voit pas et qu'il fait tout noir.

-Je regarde tante Quittou ! je m'exclame d'une voix beaucoup plus aiguë que d'habitude.

Feignant de pas avoir peur, je me concentre. Moi aussi je sens le courant d'air. Il est tout léger mais il est là. Je regarde avidement autour de moi, guettant la moindre lueur, cherchant la moindre parcelle de lumière. Et finalement, Valda soulève le voile de mes yeux. Surexcitée, je lève mon doigt vers un point où s'échappe un rai de lumière. C'est faible, c'est un point, comme une petite étoile scintillante au loin dans le ciel de la nuit.

-Tante Quittou, tante Quittou ! Je la vois la lumière. C'est tout petit, c'est un trou un peu en haut.

Enfin oui, elle est bien là, mais je suis incapable de fournir d'autres explications. Je sais même pas où elle est vraiment et elle donne pas assez de lumière pour y voir. Alors je lâcha le bras de tante Quittou et, les bras tendus devant moi, je m'avance prudemment avant de sentir quelque chose de dur et froid. Le mur !

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyJeu 19 Oct 2017 - 16:54

Des cris, des pleurs, de tous les coins de la salle. Avec le mal de tête qui le tenaille, le simple fait de devoir se concentrer sur les voix les plus proches est douloureux, succession de lances furieuses qui semblent vouloir percer l’os solide de son crâne, et les lamentations qui proviennent des autres invités ne l’aident pas. Il reconnaît quelques voix – Rackham, d’un côté, Belle-Histoire, de l’autre, une Îlienne non loin d’eux – « Lionel, est-ce vous, mon ami ? C’est bien moi, ma chère, qui vous bloque », qu’il répond avec presqu’une pointe d’humour. Dans la panique, il a d’abord tutoyé Gaëtane, mais maintenant qu’il est certain qu’il ne pourra pas se sauver si facilement… autant revenir à quelque chose de plus ampoulé et formel.

« C'est plutôt pour toi que tu devrais t'inquiéter, Chevaucheur. » Il en sursaute, par Aura ! Une nouvelle fois, il est très rapidement exaucé de son vœu idiot de voir le major de Vifesprit – que pour constater que ses actes et paroles suivantes n’ont certainement rien de très utile. S’il a levé la tête du sol, un peu, Lionel la repose aussitôt, considérablement agacé. Pourquoi donc a-t-il été nommé major, celui-là ? Pour faire joli dans l’escadron de Svaljärd ? « Vifesprit, soyez un peu utile et allez vous occuper de votre ami conteur, qui hurle comme un goret qu’on égorge », claque Lionel, excédé. Il espère que le conteur, barde, itinérant, qu’importe, se videra de son sang avant qu’on l’aide (un souhait assez semblable à celui de Mayeul à son égard, d’ailleurs), mais il ne peut pas laisser ses sentiments personnels entraver son devoir. « À L’AIDE ! Par pitié, aidez-moi ! Il faut lever cette structure ! Des convives sont prisonniers ! Et blessés ! » Son cœur s’en fendrait, d’entendre Gabrielle si désemparée et de ne pas pouvoir l’aider. D’uniquement pouvoir attendre que d’autres viennent leur porter secours - réellement leur porter secours. Pas servir d’esthétique statue parfaitement inutile comme un certain Voltigeur cielsombrois.
Le léger soulèvement du lustre lui permet de respirer un peu mieux, de reculer d’à peine un pouce, avant que les deux demoiselles doivent interrompre leur tâche. « Ne vous blessez pas, douce Gabrielle », souffle Lionel à l’intention de la princesse. La bouffée d’air lui permet de retrouver ses esprits, malgré le mal de crâne qui ne s’en va pas, les étourdissements constants, et il lui semble même un peu de mobilité. Un de ses bras est libre de toute entrave et il est capable de remuer ses jambes. Pas de blessures graves à sa colonne : il est rassuré. Le mouillé qu’il sent, partout, ne doit être que du vin. Que du vin. Si j’avais le droit d’y entrer, je brûlerais cette Académie toute entière, et là, vous auriez de la lumière., résonne la voix profonde de Braise, remuante de la rage qui brûle dans le noble seigneur des cieux. C’est bien pour cela que tu n’y es pas autorisé. Aperçois-tu Ferveur ? Le capitaine D’Amar est peut-être dans une meilleure position que nous. Ou pas. Un peu d’optimisme, veux-tu. Il lui semble entendre son dragon bougonner, mais aucune autre réplique ne vient. Parti à la recherche de son camarade de l’Argent.

Si le capitaine entend bien les réclamations à propos de lumière et de feu, il est encore plus frustré de ne pas pouvoir exaucer les souhaits de tous. « La magie ne fonctionne pas », adresse-t-il simplement à quiconque pourra l’entendre et faire parvenir le message. Pas même une flamme, au bout de ses doigts, le plus petit des élémentaires du monde, une pauvre étincelle. Rien du tout. Il sent le lustre bouger, au-dessus d’eux. On doit encore tenter de le soulever, afin qu’ils puissent s’extirper de là-dessous. « Gaëtane… Peut-être Éole voit-il un peu de lumière, d’où il est ? Je crois… je crois avoir entendu quelqu’un en parler. » Il imagine peut-être des voix, aussi. Il a été assommé avec une sacrée force, quand même.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyJeu 19 Oct 2017 - 18:19

Finalement, tu commences à trouver que la magie, elle n'est vraiment pas fiable.  À peine quelques mois plus tôt, plus personne ne pouvait utiliser sa magie sous peine de risquer de mourir – l'état de Pénélope t'avait fortement alarmé.  Cela a mis le continent entier en branle-bas de combat.  Enfin, outre celui déjà en place sur le front.  Des gens étaient morts en raison de cette étrange épidémie.  Ibélène avait reprit des terres à Faërie.  En fait, c'était un peu plus juste pour les Ibéens, mais ce n'était que parce que c'était un peu déséquilibré comme combat.  Dans l'ensemble, tu te souciais peu du résultat.  Bellancre était en sécurité.  Pénélope était en sécurité.  Vagabonde était en sécurité.  Ton île aussi.  Qui gagnera la guerre, gagnera la guerre et démontrera qu'il est le plus fort des deux Empires.  Ça n'a rien à faire avec toi, tu ne prêtes allégeance à aucun d'entre eux.  Mais vraiment, alors que tu trouves enfin des alliés pour soulever ce satané lustre, cette nouvelle tombe comme un cheveu dans la soupe : un peu de lumière ne ferait pas de tort, mais il est encore plus certain que quoi que ce soit qui ait causé les secousses, avoir l'atout de la magie contre cet ennemi invisible est indiscutable.  Et sans leurs griffons, à quoi servent les Voltigeurs?  Pas grand-chose.  Tu te sens plutôt démunie, mais ce n'est pas le temps de penser à ce qui vous attend hors de la pièce.  La rumeur circule que les portes sont verrouillées et qu'il est impossible de fuir.  Cela vaut peut-être mieux.  Vous êtes peut-être plus en sécurité à l'intérieur au final.

En tout cas, comme la voix d'une autre femme l'a proposé – on aurait dit celle qui était avec Rackham plus tôt – tu te mets à déchirer des bouts de nappes.  Ceux que tu arrives à attraper.

« Hey vous!  S'pouvez pas n'faire d'feu, découpez la nappe et passez-la nous.  Qu'vous sorte d'là! » ordonnes-tu aux prisonniers.  Tu n'es peut-être qu'une gueuse, mais pour le moment, ce sont eux qui sont coincés et ils vont avoir besoin de ton aide.

Des bruits de chaises qui raclent le sol se font entendre dans un vacarme tonitruant alors que les gens commencent à s'organiser et que le sauvetage se prépare.  Tu ne sais pas combien vous êtes, mais tu es certaine que vous n'êtes pas assez nombreux pour tenir élevé la chose assez longtemps et assez haut.  L'idée de caler le lustre sur des leviers est fort ingénieuse.  Tu passes les morceaux de tissus à la ronde et tu en mets une grosse poignée dans les mains de la dame à qui tu es venue d'abord en aide : enfin, tu crois que c'est elle, dans cette obscurité, difficile d'en juger.  C'était peut-être l'homme qui avait parlé pour qu'on ne bouge pas le cadavre du luminaire.

« On s'bande l'mains com'qudit l'm'dame!  Ceux qu'peuvent pas, prép'rez-vous à p'sser les chaises et toute c'que z'aurez tr'vé pour maint'nir l'lustre.  Vous en-d'sous là!  Protégez vot' tête, l'd'bris vont t'ber! À trois!  Un!  Deux!  Trois! »

Tu t'esquintes à forcer sur le candélabre.  Tu crois qu'il ne bougera pas.  Puis, subitement, il se soulève un peu.  L'espoir pointe.

« Allez l'gars!  Ç'vient! »

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyVen 20 Oct 2017 - 21:39

Les gens s'organisent, petit à petit, mais personne ne fait rien en vérité, ce qui fait bien les affaires de Mayeul. Clairement, il n'a aucune intention d'aider. Les paroles de Lionel attirent son attention, pourtant. Sylvain ? Blessé ? Il hésite pourtant Mayeul. S'ils étaient seuls... non, inutile de se leurrer. Il a peut-être tué des gens, mais il est loin, bien loin d'être un assassin. Ljöta et sa victime du tournoi traverse son esprit, raffermissant sa volonté. Non, il ne tuera pas Lionel, parce qu'il n'en est simplement pas capable. Tuer au combat, c'est bien différent. Mayeul sent l'approbation de Sigvald, quelque part dans son esprit, et finit par tourner les talons. Il ne lèvera pas le petit doigt pour aider à soulever ce fichu lustre, mais avant de partir à la recherche de Sylvain pourtant, il glisse un dernier conseil à Lionel. "Vous devriez demander à votre dragon comment sortir de là. Il est si énorme qu'il doit souvent se retrouver coincé." Approbation. Grosse masse rouge.

Le Voltigeur longe le lustre, manquant trébucher sur quelqu’un qui pousse un grognement. C’est qu’on y voit rien, dans cette salle ! mais puisque Lionel dit avoir entendu le conteur, il ne doit pas être loin. Quelle raison aurait-il eu de mentir, après tout ? C’est en entendant son ami appeler qu’il le retrouve Mayeul, alors que les secours s’efforcent de soulever le lustre. Il leur souhaite bonne chance : à en juger par les jurons et les grognements, cela ne fonctionne pas des masses. S’agenouillant dans l’obscurité,le Voltigeur avance sa main au jugé avant de faire connaître sa présence. “Sylvain ? C’est Mayeul. Est-ce que ça va ?” Sa main rencontre un liquide chaud, et il n’a guère besoin de lumière pour savoir ce que c’est. Du sang. “Marianne ! Viens par ici, j’ai un blessé.” Il a entendu la médecin donner ses instructions, et elle semble affairée à soulever le lustre. Hors de question, si Lionel peut souffrir encore un peu, clairement,cela ne sera que justice ! “Marianne !” Répète-t-il, bien conscient que cela sonne plus comme un ordre que comme une demande quelconque. Il l’a compris parmi les gémissements et les lamentations, la magie ne fonctionne pas pour l’instant. Contre-coup de l’épidémie ? il n’en sait rien, mais une chose est sûre : en l’absence de guérisseur - Louison doit être elle aussi impuissante - les talents de Marianne seront recherchés. Et il est major, alors il espère bien que cette autorité seule suffira à faire de Sylvain l’un des premiers secourus.

Marianne ne s’arrêtera pas à Ibéens ou Faës pour déterminer qui soigner, le major de Svaljärd en est parfaitement conscient. Il a côtoyé Marianne de nombreuses années, et il est presque sûr de ne pas se tromper. mais s’il peut la détourner de ce foutu lustre et de la recherche d’une lumière quelconque, il en sera déjà heureux ! Et puis, blesser Marianne n’arrangera les affaires de personne, alors autant qu’elle soigne Sylvain, elle sera au moins à l’abri du danger ! Comprimant la plaie du conteur, Mayeul râle à mi-voix. Il fait bien trop noir pour qu’il tente un bandage de fortune, de toute façon. “Toujours tout pour te faire remarquer.” Glisse Mayeul une fois qu’il a terminé de râler. Une image de lui-même, envoyée par un Nuage inquiet mais taquin, le fait sourire. Sylvain n’est peut-être pas le seul à aimer être au centre de l’attention. Il reste au loin, le petit cendré, sur l’insistance de son Voltigeur. tant qu’ils ne savent pas ce qu’il se passe, Mayeul préfère garder un atout dans sa manche.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyDim 22 Oct 2017 - 15:28

Ce qu’elle avait touché, ce qu’elle avait repéré, du bout des doigts, Gabrielle espérait qu’il soit bien question d’une nappe et non pas du jupon d’une quelconque convive évanouie. Elle se mordillait la lèvre inférieure, s’intimant calme et célérité, alors que pourtant, sans même les voir, elle savait ses mains trembler. La princesse porta le tissu humide de vin à ses lèvres, ravala une grimace de dégoût en sentant le linge humide râper sa langue, et tira, tira fort, jusqu’à déchirer une partie du tissu. Comme elle était soulagée que quelqu’un prenne les commandes de cette manoeuvre de secour! Elle se savait bien démunie, Gabrielle, et bien peu pourvue de ces qualités de meneur. Son rôle avait été celui d’attirer les gens qualifiés jusqu’à Gaëtane et Lionel. Pour le reste… Oh, pour le reste, elle allait suivre aveuglément. C’était précisément le mot.

Les mains couvertes de ce tissu inconnu, elle tapota à nouveau la base du lustre jusqu’à dénicher la meilleure prise. Son épaule lui semblait toujours sensible et Gabrielle ressentait bien les pointes de douleur, mais l’action, tout autour, et la peur, surtout, l’engourdissaient considérablement. Elle avait acquiescé dans le noir, lorsque Lionel avait parlé de lumière. Il était vrai que tous les sons semblaient beaucoup plus vifs et réels que d’ordinaire, comme si le fait d’être privé de la vue aiguisait une quelconque sensibilité auditive.

- Nous allons vous libérer, ensuite nous chercherons la lumière, Lionel. Soyez pru...
-… On s'bande l'mains com'qudit l'm'dame!  Ceux qu'peuvent pas, prép'rez-vous à p'sser les chaises et toute c'que z'aurez tr'vé pour maint'nir l'lustre.  Vous en-d'sous là!  Protégez vot' tête, l'd'bris vont t'ber! À trois!  Un!  Deux!  Trois!

Oh! Elle avait abandonné ses requêtes de prudences sous cette voix beaucoup plus vigoureuse que la sienne. Le visage incliné vers le sol, craintive de recevoir quelques éclats, Gabrielle avait offert son aide aux hommes et aux femmes déterminés à soulever le lustre. Blessée, si peu habituée à pareille activitée, elle avait retenu un gémissement devant l’effort. Elle aussi avait aidé, de son mieux, pour libérer sa duchesse et le comte de Rivepierre. Ça bougeait! Ça bougeait de plus en plus, et plus elle sentait le lustre céder sous l’effort conjugué de ces sauveurs anonymes, plus Gabrielle sentait également son coeur s’alléger d’une peur bien sourde. Une voix d’homme, non loin, avait nommé un nom connu et s’entêtait à appeler Dame d’Orsang à l’aide, ignorant sans doute qu’elle aidait en ce moment précis.

- Nous y sommes presque, Sire. Je soupçonne les invités piégés sous ce lustre d’être également blessés. Il nous faut les libérer prestement et évaluer l’état de tous les blessés, vous avez entièrement raison.

Surtout, ne pas songer à Sylvain, si près. Si près et blessé. Celui qui l’avait sauvée et soutenue, tout au long de ce convoi, et à qui elle ne pouvait pas même montrer une miette d’affection anodine, tant elle était assurée que les regards étaient posés sur elle et sur ses obligations. Elle attendit avec hâte que la prochaine tentative pour soulever la structure se mette en branle, chaises bien calées à l’appui, pour user de sa force. Sa misérable force. La Cibellane allait offrir tout ce qu’elle avait pour en finir au plus vite et pouvoir s’inquiéter un peu pour le fils oublié de la Lyre. Et pour Lionel.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyDim 22 Oct 2017 - 16:37

Lancer des directives et s’affairer autour du lustre, paradoxalement, apaise Marianne. Son esprit se remet à s’accorder sur un mode de réflexion habituel : soigner vite et bien. Il y a l’air d’avoir du monde autour d’elle et sous le lustre. Si elle est la seule médecin à se manifester dans cette salle elle compte bien mettre tous les convives à contribution, qu’importe les protestations. Ses objectifs sont clairs et simples : lumière, faire le tri blessés graves et légers, soins de base, sortir. L’origine de tout ce bordel attendra.
Pas de magie lui rétorque-t-on. Merveilleux. Mais quelqu’un allume enfin une chandelle. Puis une autre. Trop lent. La Voltigeuse n’a pas envie de passer toute la nuit à s’esquinter l’épaule sur ce damné lustre. Elle avise un saladier de métal à ses pieds, vide. Un lambeau de nappe, une bouteille d’alcool, une des bougies allumées : et un brasero de fortune, un. Elle cale une dernière chaise et commence à évaluer les blessures des invités autour d’elle.
« -  Ceux qui peuvent bouger, dégagez de là-dessous. Toi, arrête de gémir, c’est juste une coupure, appuie dessus et sors. Douce Marianne ne fait pas dans la dentelle. Celui-là est sonné, tirez-le à l’abri. La lumière augmente et les gens s’organisent, trop secoués pour remettre en question ses demandes fermes.  Les blessés, allez vers les murs.
- Marianne ! Viens par ici, j’ai un blessé.
- Pied écrasé. Vous là, portez-le !
- Marianne ! »
Elle a entendu la voix de Mayeul et commence à faire le tour du lustre, continuant à lancer des conseils à la volée. Des invités rampent pour se dégager de la prison de métal. Elle a sorti sa bougie perpétuelle de sa sacoche d’outils, minuscule flamme qui lui permet de savoir où elle va. Le visage du major apparaît brusquement dans son champ de vision, puis la personne à ses pieds. Une large tache sombre maculant ses vêtements. «  Mazette. Vous vous êtes pas loupé. »
Tendant sa bougie à Mayeul, Marianne palpe et inspecte le malheureux. Sérieuses entailles, il lui faut stopper l’hémorragie. Elle déchire la manche trempée de sang puis sort un bandage qu’elle enroule fermement autour du bras amoché. Son expression est plus soucieuse en examinant le flanc droit, où elle repère du verre qui dépasse. Ça ne lui plaît pas. Du tout. Au moins l’objet planté empêche la plaie de saigner plus. « ‘Lui enlève surtout pas l’éclat de verre Mayeul, on sait pas quelle taille il fait. Tu risques de régler son cas en deux minutes. Tire-le par les bras près des portes, je m’en occuperai quand j’y verrai mieux. Restons pas là. » Elle s’apprête à repartir en récupérant sa bougie, adressant un dernier conseil à son patient du moment. «  Respirez tranquillement et restez conscient, ça va aller. »

Des rumeurs emplissent la salle comme une traînée de poudre : l’entrée est bloquée, mais des pierres seraient descellées près des portes. De quoi créer une sortie et y voir plus clair ! Toujours guidée par quelques flammèches ici et là, Marianne rebrousse chemin vers l’entrée. Elle croise le Comte de Rivepierre sortant péniblement des débris, une jeune femme de la haute noblesse à ses côtés. La princesse de Cibella, comme lui a expliqué Géralt ? Elle marque un arrêt, ne sachant pas trop quoi dire au Chevaucheur. Il n’a pas l’air très amoché, c’est déjà ça. «  Heureuse de vous voir en un seul morceau. Venant d’une Ibéenne, il ne doit pas comprendre la remarque.  Prenez soin de vous, j’veux pas donner de mauvaise nouvelle à Géralt. » "Géralt". Pas "mon mari". Elle ne s’y fait pas encore. L’Outreventois semble un peu groggy, elle continue sa route sans plus de cérémonie.
Le tumulte augmente, les gens se pressent : il y a bien un trou dans le mur. L’ancienne pirate ne perd pas la main et propose de prendre un banc pour défoncer les pierres branlantes. Au milieu de l’activité elle croit entendre des voix familières. «  Éponine ! Quittou ! Je suis là ! » Elle lève haut sa bougie dans l’espoir de repérer les filles. Tout près, des convives commencent à frapper le mur avec des meubles.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyDim 22 Oct 2017 - 17:08

Voilà, vous avez enfin réussi à soulever assez le lustre pour y caser les chaises en-dessous et évacuer ses prisonniers.  Tu aides à relever ceux qui passent près de toi et les éloigne en suivant les consignes de celle qui s'appelle Marianne.  Paraît qu'elle est médecin.  Tu préfères te référer à son autorité que de donner des ordres : tu te sens plus à l'aise quand quelqu'un est au commande.  C'est comme ça que tu es habituée à survivre.  Sur le Borée, quand il y a une tempête qui vous menace de mort, gare à celui qui ne suit pas les directives du capitaine.  Personne ne se gênera pour le jeter aux requins.  Bon, dans cette salle, il n'y a pas de requins, mais il y a bien quelque chose qui a causé ce remous tremblant et tu n'hésiteras pas à lui sacrifier les gens qui ne désirent pas coopérer si ça peut te sauver la peau.  La tienne et celle de ta famille, même les membres par extension.  Mais tu fais assez confiance à ceux-ci pour savoir qu'ils n'agiront pas en imbéciles et resteront sains et saufs.

Toutes les personnes encore capable de sortir par eux-même du piège qui leur être tombé dessus par hasard semblent en sécurité.  Tu t'inquiètes de savoir alors s'il n'y a pas quelques personnes inconscientes et oubliées en-dessous.  Il va falloir aller les chercher eux aussi, sinon ils vont mourir là.  Tu te glisses en-dessous du lustre à la recherche de corps.  Tu tombes sur un homme – tu crois qu'il s'agit d'un homme parce qu'il semble avoir de la barbe – dont la tête répand un océan de sang sur le plancher et les restants de nappe.  Il fait certainement un peu d'embonpoint car tu as toutes les misères du monde à tirer sa carcasse de sous le lustre ce qui te laisse échapper quelques jurons.

« L'dame à la j'lie voix!  Qu'on a s'levé l'lustre ensemble en pr'mier là.  Viendez m'der!  Ya ce m'sieur qui s'vide de son sang su' m'robe là!  Tr'vez-moi n'importe quoi pour y faire un p'sement ou chais pas!  Qu'le sang coule pu!  J'pourrai pas l'traîner jusqu'au mur! »  t'exclames-tu quand tu sors enfin des décombres.  L'homme gémit un peu ce qui te rassure que tu ne viens pas de risquer ta vie pour un mort.  « Allez m'vieux, ç'va aller.  On va v'soigner. »

Enfin, certainement pas toi.  Tu as déjà vu le toubib du Borée faire des bandages pour les blessés, mais tu ne pourrais certainement pas l'éviter.  Tu aurais dû appelé à l'aide la médecin, mais elle est sûrement débordée avec les autres blessés.  Enfin, celui-là est quand même à l'article de la mort et mérite peut-être de passer en premier lieu, mais de toute façon, sans lumière ça ne servirait à rien.

Tu te redresses pour finir de le tirer de sous la table et te cogne le front contre le lustre et des débris de verre.  Toi qui as réussi à ne pas être blessée jusqu'à présent, c'est vraiment pas de chance.  Tu ignores la douleur – une simple coupure de toute façon – et finis de sortir ton trophée de guerre de sa tanière.

« J'pense qu'tout l'monde est sorti.  F'drait faire un dé… dé à coudre pour voir, mais qu'tout l'monde s't'enfui comme d'couillons.  S'ra pas f'cile.  Z'avez trouvé un linge mam'zelle?  On va bientôt p'voir faire un punch a'ec l'sang d'monsieur ci par terre. »

Tu es épuisée.  Et ce n'est que le début.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyDim 22 Oct 2017 - 18:35




Chroniques d'Arven

Intrigue 2.6

La Chasse Sauvage

27 novembre 1002


Intrigue animée par Aura·



L'Aile Ouest








La voie est libre ! Enfin, pas vraiment, le mur a été partiellement démonté, ménageant un passage, oui – mais l’odeur qui flotte dans le couloir n’est guère engageante. Cela sent… le soufre, c’est un parfum angoissant, qui prend à la gorge et fait tousser. Il faut s’échapper – impossible de passer par les baies vitrées qui occupent le mur de la salle, l'on est bien trop haut et la magie ne fonctionne toujours pas. Il va falloir rejoindre l’entrée principale de l’Académie – traverser une enfilade de douze couloirs et passerelles pour atteindre le grand escalier, et le dévaler pour atteindre l'étage des commerces menant au grand hall d'entrée.

Une épopée dans le noir et la confusion – sous le lustre, il reste quelques cadavres empalés que l’on n’a pas le temps de récupérer. Dans le couloir, devant les gravats repoussés pour permettre aux convives piégés de passer, le groupe des rescapés s’assemble et s’organise. Ils sont prêts à se mettre en route pour leur périple dans les étages, les valides soutenant les blessés, lorsque les gémissements lugubres qui se rapprochaient peu à peu ces dernières minutes gagnent subitement en volume… À l’angle du couloir, dans la direction même où ils étaient censés aller, clairement visible dans la pénombre par l’aura verdâtre lumineuse et trouble qui l’enveloppe, une silhouette cauchemardesque se dessine.



C’est… vaguement féminin, mais terrifiant – et ça hurle, lugubrement, tendant les bras vers le groupe, avançant lentement vers les survivants, dardant des griffes effilées vers les rescapés. Trois élèves un peu têtes brûlées s'enhardissent avant qu'on ne puisse les en empêcher, les poings dressés, pour lui faire obstacle – mais leurs coups traversent le corps d’ombre sans rien rencontrer. Déconcertés, les adolescents titubent – puis, dans un bruit ignoble, les griffes les déchirent de part en part. Lentement, l’apparition continue son implacable cheminement – et à présent, les griffes qu’elle tend vers les convives dégouttent de sang.

Derrière elle, deux autres tournent l'angle du mur.

Fuyez ! Fuyez pour sauver vos vies, demi-tour !






Tour 3

Consignes


IRL : du 23 octobre au 29 octobre (18h).
IRP : 27 novembre 1002, 22h30.

• Ce topic concerne les personnages suivants, inscrits à l’intrigue au préalable : Éponine, Gabrielle, Gaëtane, Lionel, Liry, Marianne, Mayeul, Quitterie, Rackham et Sylvain.

• Ce tour couvre environ une heure, entre le moment où vous mettez le pied dans le couloir et celui où vous arrivez à destination.

• Inutile de vous dire que vous n'arriverez jamais à l'étage des commerces. :angel: Le Destin va missionner deux, trois personnes pour vous emmener ailleurs. :cup: Pour le moment, assistez au meurtre des infortunés PNJ ravinisés, et tâchez de contrôler la panique. Les créatures bloquent un bout du couloir, celui vers lequel vous deviez aller, alors fuyez dans l'autre sens : direction, n'importe où dans les étages ! Pour l'instant, la magie ne fonctionne toujours pas.

• Pièces de la Rose : vos esprits se font étrangement silencieux. Leur réaction est identique lorsqu'ils aperçoivent la créature, vous captez de leur part la même pensée horrifiée : « bean sídhe ! » Mais vous n'avez pas le temps de capter plus : vous sentez qu'ils se détournent de vous, fermant leur conscience à votre approche, pour cacher un secret qui vous angoisse. Qu'est-ce que ça peut bien être, une... banshee ?

• La limite de mots pour ce troisième tour est fixée à 700.

• Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez, tant que trois autres personnes au moins passent entre deux de vos messages. Si vous repostez avant, votre RP sera supprimé.


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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyDim 22 Oct 2017 - 23:34

Finalement, l'ouverture devient assez grande pour que plusieurs d'entre nous se faufilent vers la sortie. Des bousculades, beaucoup de précipitations et de cris. Je finis par me rapatrier de nouveau vers ma tante pour l'attraper dans un geste désespérée. J'ai trop peur de la perdre. Si je la perds et que je me retrouve toute seule ? Et si... non non non. Je dois me concentrer. Tant bien que mal, on parvient à se trouver dans le couloir où tous les survivants se rassemblent également, prêts à sortir de ce cauchemar, qui semble droit sortir de la toile de Trelor. Dehors, c'est une horrible odeur qui m'étouffe et je me mets à tousser très fort. Puis les gémissements sont là. Forts, lugubres... terrifiants. Je frissonne, n'osant pas bouger de peur que quelque chose de grave m'arrive, comme mourir instantanément. Et c'est là que je les vois. Des formes spectrales, presque fantomatiques, mais plus terrifiantes que les fantômes de l'Académie. Ceux-là sont... juste effroyables. Avec une espèce de halo verdâtre, apparaissant juste là où on doit aller. Et je n'ai plus du tout envie d'y aller. Tremblante, les yeux au bord des larmes, je fais un pas en arrière, toujours sans lâcher tante Quittou. Ils hurlent, gémissent, s'approchent de plus en plus de nous. Je me serre contre tante Quittou. J'ai peur. Je sais pas ce que c'est, j'ai pas très envie de le savoir mais ça m'inspire rien de bon. Et lorsque des intrépides tentent d'ouvrir un passage... Je sais pas s'ils sont courageux ou...

-NOOOOOOOOOOOON...

C'est moi qui ait hurlé et je m'en rends même pas compte. Sous mes yeux effrayés, les monstres ont totalement lacérés des corps maintenant étendus. Je me cache les yeux dans le bras de tante Quittou comme si j'espère que ne plus les voir, les rendra inexistants. Mais les bruits, les cris, les gémissements, la panique et l'odeur... tout ça est bien réel. Et, dans la précipitation, on doit fuir. Fuir pour sauver nos vies. S'éparpiller dans les couloirs. Alors que notre sortie est devant... où va-ton aller ? Mais... on est où là ? Près de la sal.... Non de non ! Je relève aussitôt la tête, dans un geste brusque, cherchant avec une avidité désespérée ce que je cherche.

-Tante Quittou, je... je connais un endroit... un passage...

J'ai la voix, les membres qui tremblent, les yeux qui pleurent mais j'ai surtout très peur de tout ça et préfère m'en éloigner. Je tire avec empressement la manche de tante Quittou et commence à marcher dans la direction opposée. Vite vite vite ! Je sais pas qui nous suit exactement, plus il en vient, plus c'est mieux je dirais. Normalement, y a assez de places mais je connais pas tous les passages où ça peut mener mais j'espère que ça va mener très loin de ça. Et c'est après quelques mètres, au détour d'un couloir, que je la vois. La même tapisserie. J'en pleurerai de soulagement. Je colle très vite mon oreille sur la bouche du personnage représenté sur la tapisserie. J'espère que la question est une de celles que je connais ! Normalement, elles tournent un peu mais parfois il change et j'ai pas le temps de trop réfléchir. La voix s'élève, telle un murmure à mes oreilles."Comment appelle-t-on celle qui est fait de jours et qui composent les siècles ?" Osir et Valda sont avec moi !

-Une année ! crié-je presque.

La porte s'ouvre et je me rue à l'intérieur, emportant avec moi tante Quittou et tout ceux qui sont avec nous. La porte se ferme sur le chaos de l'extérieur, ne relevant qu'une vaste pièce, aux multiples portes, chacune divisée par des statuts d'animaux en tout genre. Toujours tremblante, je finis par lâcher le bras de ma tante.

-Ne... ne vous inquiétez pas, dis-je d'une petite voix, essoufflée, intimidée et bredouillante. Je... je sais quoi faire...

Oui je sais quoi faire. Mais j'espère qu'il saura où nous amener....

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Dernière édition par Éponine Aubenacre le Lun 23 Oct 2017 - 8:44, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyLun 23 Oct 2017 - 5:07

Alors que tu t'occupes de la boule ensanglantée de l'homme – supposons toujours que ce n'est pas une femme à barbe – quand tu entends un cri d'enfant s'élever.  Tu n'avais pas porté attention à ce mur explosé en quelques secondes sous les coups de la médecin et de son armée, tu as trouvé plus pertinent de t'occuper des blessés avant de sortir et d'affronter la chose qui a provoqué les tremblements.  Tu te retournes vers la sortie.  Et par la barbe du kraken velu!  Qu'est-ce que c'est que ce truc effroyable! Tu retiens un sursaut de terreur à cette vue.  Et l'odeur te prend les narines et une quinte de toux te secoue.  Il n'est plus temps de s'occuper des blessés.  Ça ne sert à rien.  Vous allez mourir si vous continuez comme ça et tu n'as pas l'intention de voir le nombre de tes jours écourtés si tôt.  Tu attrapes le bras de la jeune femme à côté de toi.  Sa peau est drôlement soyeuse sous tes doigts et tu es pendant un instant déconcentrée en songeant que c'est peut-être le tissu de ses vêtements et que tu pourrais forcément te faire faire beaucoup d'argent en revendant les morceaux de la tenue.  Un nouveau cri perçant te fait sursauter et te tire de tes pensées cupides.  Ce n'est définitivement pas le moment.

« F'pas r'ster là m'dame!  Chais pas c'que cé qu'cé trucs hurlants là, mais s'me dit rien qu'vale.  On a ben fait d'pas s'garrocher dans l'trou nous-zautes! »

Oui, finalement, c'était une bonne idée de se prendre pour une infirmière. Même si tu vas devoir abandonner ton pauvre patient à son triste sort.  Mais considérant qu'il a déjà un pied dans la tombe, peut-être que les horribles créatures vont l'épargner sur leur passage.  En fait, il est presque plus heureux que vous dans son état d'inconscience.  Qui avait eu l'idée d'ouvrir une brèche pour entrer dans la pièce quand on ne savait pas ce qu'il y avait à l'extérieur?  Tout le monde a entendu ces horribles cris plus tôt.  Tu te promets de mettre une bonne correction à l'imbécile qui avait eu ce magnifique plan stupide.  Il aurait fallu attendre de savoir quels dangers vous attendaient.  Tu ne voudrais personne de cette assemblée sur ton navire : une bande de gros inutiles qui mettraient la vie de tout le monde en danger avec leur étourderie.

Tu remarques par terre un homme vachement amoché, il ne pourra pas fuir par lui-même, mais il est encore trop conscient pour prétendre jouer les morts contrairement à ton premier patient.  Et il y a un éclat de verre dans son flanc.  Ça saigne et heureusement qu'il ne fait pas très clair, parce que dans la lumière, ce ne doit pas être très beau à voir.  Tu entraînes ta compagne de fortune vers le blessé.

« M'sieur!  F'pas rester là, voyez ces horreurs?  Va vous aider à v'met' d'bout! »  Tu te mets à relever l'homme quand tu entends la gamine qui était avec la femme du cousin Rackham dire qu'elle sait comment fuir.  « Allez, f'aller là-bas a'ec les aut'! »

Tu te traînes avec tes compagnons et te faufiles juste à la dernière seconde quand le passage secret se ferme derrière vous.  Le cri des horribles créatures s'atténue déjà dans tes oreilles et tu oses pousser un soupir de soulagement.  Tu es un peu désolée pour l'homme-femme-à-barbe, mais tu es plutôt préoccupée de savoir si ton cousin est là.  Tu laisses les blessés aux personnes près de toi pour aller chercher le Chevaucheur.

« Rackham?  T'es là? »

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyLun 23 Oct 2017 - 11:12

Effectivement, la chute du lustre avait endommagé le mur non loin de la porte d’entrée, et quelques pierres s’étaient défaites, laissant filtrer un mince filet de lumière. Ni une ni deux, plusieurs personnes, dont lui et Marianne qui était arrivée toute vaillante pour inciter les gens à ouvrir une brèche, avaient enfoncé le mur pour permettre à chacun de s’échapper. Chose qui ne serait pas si facile en fin de compte, en considérant le nombre de blessés qui composaient le groupe. S’il n’était pas question d’en abandonner sur place (les cadavres ne comptaient guère), il leur faudrait user de méthode pour permettre à tout le monde de s’en sortir. Outre la magie qui lui manque, le mauvais pressentiment du capitaine d’Ansemer ne cesse de grandir lorsqu’il était sorti quelques secondes dans les couloirs. L’odeur de souffre déjà sentie n’a eu de cesse de s’accentuer, et quelque chose lui souffle qu’il vaut mieux prendre les devants vite avant qu’un nouveau piège ne leur tombe dessus.

“Il faut s’dépêcher d’partir d’ici. Quelque chose rôde, on entend t’jours des gémissements. Qu’les valides s’occupent des blessés. Qu’ceux qui ne peuvent pas avancer seul se manifestent, mais on laisse personne derrière.”

Avait lancé l’îlien en parcourant un peu la pièce à la lueur des chiches lumières allumées et grâce aux rayons filtrants depuis le couloir. Il pouvait hélas constater de l’état des blessés, ils étaient nombreux. Mais les convives en bon état semblaient l’être aussi. Parfait, au moins les plus forts pourraient aider les blessés graves à bouger. Les soins précaires se mettent en place, les mouvements sont lents dans cette petite troupe, mais quelques personnes commencent à sortir dans le couloir. Ayant laissé Quitterie et Eponine aux bons soins de Marianne lorsqu’elle était venue les rejoindre près du mur, le capitaine d’Ansemer s’était mis à surveiller l’avancement compliqué des convives piégés, jusqu’à ce que des cris résonnent promptement dans les couloirs. S’engageant à son tour pour voir ce qu’il se passait, il eut juste le temps de voir de pauvres gamins se faire déchirer le corps par des griffes acérées. Si encore, la créature qui avait fait ça pouvait être touchée… mais force était de constater qu’il s’agissait plus d’un fantôme cauchemardesque que d’un adversaire vivant.

“Vite ! Fuyez ! De l’autre côté !” Tant pis pour l’étage des commerces qui était le chemin du plan de base. La créature bloquait le passage et Rackham remarqua bien vite deux consoeurs rejoindre la première, toutes aussi effrayantes les unes que les autres. Malgré tout, l’îlien attendit que la plupart des convives aient le temps de sortir de la pièce et de fuir avant de suivre le mouvement, espérant que personne n’avait été laissé sur le carreau. J’ai vu Quittou partir devant avec Eponine ! La petite sait où elle va ! Avait soufflé Calico à son oreille, accrochée à ses vêtements et tremblant de tout son petit corps. Bien, au moins était-elle en sûreté. Et ce fut leur cas à tous, quand ils pénétrèrent dans une pièce cachée par une tapisserie magique ouverte par Eponine. La porte se ferma derrière tout ce beau monde, révélant un lieu tout à coup plus calme qui ne laissait plus filtrer les bruits de l’extérieur. Où est-ce qu’ils pouvaient être, Rackham l’ignorait bien, c’était l’une des salles qu’il n’avait jamais découvert au cours de sa scolarité. Il ne pouvait nier être fort curieux, et ce sentiment passa bien devant l’inquiétude.

“Ouais, j’suis là Liry.” Qu’il lança en entendant l’appel de sa cousine, puis il s’approcha de sa nièce, toujours flanquée dans les bras de Quitterie. “On est où Eponine ?”

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyLun 23 Oct 2017 - 11:18

La présence de Mayeul était un soulagement immense. Le conteur aurait voulu s’accrocher à lui et le serrer dans ses bras, mais il se retint dans un élan de dignité et surtout par peur que le geste ne lui déclenche une nouvelle salve de douleur. Mais la présence de son ami était comme un baume apaisant sur la terreur sourde qui continuait de gronder dans sa poitrine.
 “Toujours tout pour te faire remarquer.” Lui avait glissé le Major et il sentit de l’inquiétude dans la voix de son vieux compagnon. Alors Sylvain fit ce qu’il savait faire de mieux, il le rassura, d’une boutade. S’il était capable d’en rire, c’est que la plaie ne devait pas être si grave.
 
« Que ne ferait-on pas par jalousie. Comme ça, tu ne seras plus le seul à pouvoir attirer les filles à l’aide de tes cicatrices ! » Sa voix tremblait néanmoins un peu trop pour être réellement rassurante.
 
Autour de lui, des lumières apparurent et lorsque Marianne fit son entrée, une bougie à la main, il put pour la première observer ses plaies, se rendre compte de leur gravité réelle. Et s’il avait imaginé le pire, l’éclat qui dépassait de son flan manqua de le faire défaillir. Il retint difficilement un cri d’effroi qui sortit de sa gorge en un hoquet étranglé.
 
De nouveau la peur envahit son esprit, l’empêchant de réfléchir et de suivre consciemment les évènements. La voix de la femme qui lui avait pansé le bras se fit lointaine et il sentit sa tête tourner, ses oreilles bourdonner, s’il ne se reprenait pas rapidement, il allait perdre conscience. Mais ses yeux n’arrivaient pas à se détacher de ce bout de cristal qui sortait de sa chair, excroissance inconnue que son esprit n’arrivait pas à reconnaitre, à intégrer. Et tout au fond s’était remis à battre cette peur insidieuse qui faisait de lui le pleutre qu’il avait toujours été : et s’il mourrait maintenant ? Qui allait offrir au monde les textes qu’il était le seul à pouvoir produire ? Qui allait faire basculer les bases de l’écriture pour créer jusqu’à un nouveau genre ? Il en était le seul capable et l’idée même de disparaitre avant d’avoir pu ne serait-ce que poser sur papier les prémisses de ce bouleversement le rendait à moitié fou de désespoir.
 
 
Mais ces considérations s’envolent quand un cri retentit, une plainte lugubre à vous glacer le sang. Et tous commencent à s’agiter. Le conteur n’a pas le temps de comprendre grand-chose. Il voit, se découpant dans la lumière du couloir, d’horrible chose se dessiner, il entend des gens hurler et lui-même ne peut retenir un cri d’effroi. On l’attrape, le traine, il souffre, sa plaie hurle et lui aussi. Et puis le passage se referme et il fait de nouveau noir. La seule chose dont il est certain c’est que le voltigeur l’a accompagné et qu’il se trouve là, avec lui.
 

 « Mayeul ! Gronda-t-il, incitant son ami à se pencher vers lui pour pouvoir lui parler tout bas. Et après un temps d’hésitation il marmonna, faisant fi de son orgueil. Mayeul je ne peux pas marcher, il va falloir que tu me portes. Et si je dois mourir ici, maintenant, offres moi dans le récit de ce qui s’est passé ici une mort digne d’un conteur. Mens comme le ferait un Lagran, ne laisse pas Sylvain de La Lyre, Sylvain Belle-Histoire, s’éteindre contre un mur. »


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« Vous devriez demander à vous libérer, ensuite votre dragon comment sortir de la lumière, Lionel. Soyez énorme […] Mayeul, partez », souffle-t-il, épuisé par le capharnaüm de voix – celle de Gabrielle qui se mêle à celle du Voltigeur, créant le plus étrange des dialogues et le plus incompréhensible des charabias. Tout ce qu’il soit est qu’il est prêt, et dès le moment où il sent le lustre se soulever, Lionel se joint à l’effort. Oh, Mayeul allait pouvoir s’extasier (ou râler) intérieurement une nouvelle fois, à propos de cette exemplaire abnégation, mais il était hors de question qu’il laisse quelques femmes de plus ou moins frêle stature l’aider sans qu’il y mette du sien. Alors de ses jambes, de ses bras, il pousse le lustre, jusqu’à pouvoir se dégager suffisamment de son dessous, et que tous ensembles, ils réussissent à le poser sur les chaises disposées tout autour. Ferveur a brûlé l’Académie ! Quoi ?! BRÛLÉ ! Ces dragons d’Argent, on leur permet tout. Ferveur ? Brûlé l’Académie ? Il ne comprend strictement rien à ce que lui raconte Braise – il a déjà oublié lui avoir suggéré de trouver Ferveur. Il pense seulement à ce lustre, aux gens blessés, à Gabrielle, à Gaëtane – Et pense un peu à toi.

Oui. Penser à lui. À son grand corps, enfin debout, et qu’il peut évaluer prudemment.
Il n’est pas grandement blessé – enfin, selon son examen sommaire de sa personne. Contusions, ecchymoses, membres endoloris, mais rien de grave. Des coupures aux mains et au visage, pour faire bonne mesure. Peut-être une côte cassée. Même pas sûr. « Aussi courageuse que belle », balbutie le chevaucheur à Gabrielle, dans un souffle doux. Il lui a dit ça, il en est sûr. Plus tôt. Il croit. Les yeux fermés, il tente de reprendre pied dans l’instant. À chaque fois qu’il les rouvre, tout change. Une fois. Des chandelles. Deux fois. Gaëtane. Trois fois. Marianne. « Heureuse de vous voir en un seul morceau. Vous d’même, qu’il réussit à marmonner en réponse. À cet instant, Lionel ne pense pas un seul instant à la guerre : il pense seulement à la médecin qu’il a rencontré dans l’arène d’Hacheclair. Prenez soin de vous, j’veux pas donner de mauvaise nouvelle à Géralt. » Géralt ? Il la regarde sans comprendre, d’abord, de qui elle parle. Tout son esprit est embrumé, soupe aux pois épaisse dont il peine à discerner les différentes pensées, et lorsqu’il replace Géralt, Géralt le chirurgien, Géralt aux yeux bleus, Marianne est déjà partie aider ailleurs. Qu’est-ce que Géralt vient faire là-dedans ? Il lui a parlé de lui ? Forcément, ils sont mariés. Mariés, depuis, hier, avant-hier, pas longtemps, comment a dit Louison ? Arrête de penser, un peu, tu te fais du mal. Littéralement. Le mal de crâne est abrutissant. « Son époux », qu’il dit à Gabrielle, sans savoir si elle a entendu la médecin. Justification confuse. Il ne lui a pas raconté Aubenacre, ne lui a pas raconté leur folie, l’odeur du sang si présente qu’il le goûte encore sur sa langue. C’est le tien, Lionel. Son sang. Il porte la main à sa bouche, pour y cueillir un peu du liquide carmin. Mordu.

Des voix les encouragent à sortir. Un chemin a été dégagé, hors de la salle – parmi les voix se fraie celle de Rackham, rassurante. Il va bien, il est vivant. Et Liam ? Où est Liam ? Il n’est pas ici. Concentre-toi. Oui. Pas ici. Pas d’Académie pour Liam. La voix se Rackham, sur laquelle il se concentre jusqu’à ce que sa tête chauffe. Aider les blessés. Faire sortir les blessés. Lui n’est pas, presque pas, blessé. C’est comme un automate qu’il aide quelques survivants à s’extirper du lustre, afin que ceux en meilleur état puissent leur administrer quelques soins de base. Il retient les frissons qui le parcourent, les nausées qui le secouent – presque pas blessé, presque rien. Il se croirait revenu à l’épidémie, dans ces derniers jours où il pensait sincèrement mourir.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyMar 24 Oct 2017 - 14:29

Je me rends pas bien compte de qui nous a accompagné jusqu'à ce que je me retourne face à... beaucoup de monde. Oh par Osir ! Je rougis aussitôt. Je dois conduire, tout ce monde ? Je sursaute lorsque la voix de Rackham s'élève, s'adressant à moi. Je rougis encore plus, toute intimidée et baisse la tête.

-Euh... C'estunechachettesecrètequej'aidécouvertparhasard...

Bon, je dois pouvoir faire mieux que ça. Les étranges fantômes sont de l'autre côté de la porte, on est en sécurité. Sauf s'ils savent passer à travers les murs. Je lève la tête, horrifiée, vers le passage qui s'est fermée. Bon. On doit sortir d'ici maintenant.

-C'est... c'est la pièce Croisée-des-Chemins, c'est moi qui l'ai appelé comme ça, expliqué-je dans un murmure un peu effrayée. Je l'ai trouvé par hasard. Une fois qu'on y entre, les seules sorties sont par ces portes mais elles peuvent conduire n'importe où dans l'Académie et... enfin on peut s'y perdre c'est un labyrinthe mais... enfin on peut avoir un guide et...

Incapable de parler plus longtemps, trop agitée par tout ce monde et mon inquiétude grandissante pour ces choses qui peuvent peut-être traverser le mur, je commence à me tordre les mains et je regarde tante Quittou. C'est plus facile quand je la regarde, c'est comme si le courage il me vient facilement. J'ouvre de nouveau la bouche pour parler mais c'est beaucoup trop pour moi et indique vaguement une des torches alignées au mur, comme si ce simple geste explique tout. Je rougis une nouvelle fois et trottine vers ladite torche avant de me diriger vers une des statues. Elles sont toutes là, sur une colonne blanche, entre chaque portes, représentant toutes un animal différent. Moi aussi au début je me suis un peu perdue quand je me suis retrouvée là et c'est encore par hasard que j'ai découvert comment faire. Je m'approche d'une loutre en bronze et finit par lui mettre la torche sous le nez. Et j'attends. Et je rougis parce que j'ai l'impression que tout le monde me regarde et que je dois avoir l'air ridicule. Normalement c'est toujours la même mais peut-être qu'elle a changé... j'ai déjà emprunté ce passage plusieurs fois, je me dis que, autrefois, quelqu'un a dû l'inventer pour fuir rapidement les réceptions. Enfin je sais pas. Puis la loutre éternue et je soupire de soulagement. Elle me regarde avec un air de reproche et je m'empresse de m'incliner respectueusement devant elle.

-Pardonnez-moi de troubler ainsi votre sommeil mais pourriez-vous nous guider vers la sortie la plus sûre ? Il y a des créatures étranges et maléfiques dans les couloirs. Et nous n'arriverons pas à nous en sortir sans vous.


La première fois, je suis restée coincée un moment parce que si on est pas assez poli, la statut peut choisir de ne pas nous obéir et de nous laisser nous débrouiller. J'ai mis un temps fou à me faire pardonner et je suis arrivée très en retard en classe. De ce que je sais, on ne peut entrer que par ce passage et sortir que par une de ses portes. Mais il faudra marcher. La statut paraît réfléchir un moment puis elle finit par sauter de son piédestal et vient s’asseoir devant l'une des portes. Je me tourne vers les autres et rougit plus encore :

-Euh... elle veut qu'on la suive, balbutié-je, elle connaît le chemin. Vous... vous devriez prendre tes torches parce qu'il fait noir, conseillé-je rougissant de plus bel.

Et je pousse la porte.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyMar 24 Oct 2017 - 22:15

Gaëtane fit une tête surprise, elle n'avait pas remarqué que la magie ne fonctionnait plus... Et en effet, maintenant que Lionel le faisait remarquer elle ressentait cette espèce de vide en elle. La duchesse ne comprenait absolument rien aux paroles de Liry Mac Lir, alors elle attendait patiemment que quelque chose se passe. Elle n'avait pas le choix, elle était impuissante et toujours bloquée par le lustre, même si ce dernier bougea un peu...

Éole, à tout hasard, vois-tu de la lumière...? Non, Madame rien à l'horiz... Un gros boum retentit, un petit groupe d'invités venait de créer une brèche dans le mur. Tout bien considéré... Finalement, oui, je vois de la lumière provenant du couloir.

Les invités étaient arrivés à la fois à soulever le lustre et à ouvrir un passage. Tout semblait s'arranger. Gaëtane avait pu enfin se sortir de sa prison de diamants, un peu blessée, mais rien de trop grave par rapport aux cadavres qui gisaient sous les débris du lustre. Elle regardait Lionel, lui aussi semblait bien et Gabrielle qui avait l’air un peu choquée. Elle ne se rendait pas compte de tout Gaëtane, le tumulte et le capharnaüm créer un joyeux bazar à l'intérieur de la salle, si bien que ce fut avec difficulté qu’elle se recentra sur ses pensées. Elle eut à peine le temps de lancer un : « Je vous remercie. » à ses sauveurs, aux personnes courageuses qui avaient pu soulever le lustre…

…que des cris et autres bruits pas du tout rassurants s’élevaient du couloir où les premiers convives commençaient à s’engouffrer. Une chose était certaine, il fallait sortir de la salle à manger, mais Gaëtane doutait que la situation soit meilleure au-dehors. Elle s’apprêtait à demander à Gabrielle si tout allait bien, mais cette dernière fut entraînée par la jeune femme aux paroles incompréhensibles. Trop rapide, la duchesse encore un peu dans les vapes n’eut pas le temps de réagir.

Gaëtane se dirigea, donc, vers la sortie, tout en suivant Lionel de près. Elle fit la sourde oreille lorsque les autres convives demandaient de l’aide pour porter secours aux blessés ou porter les estropiés. Gaëtane aidait son prochain ? Il ne fallait pas trop en demander non plus… Elle jeta un œil en direction de sa sœur et Liry qui aidaient Sylvain, incapable de marcher. La duchesse leva les yeux au ciel, si cela ne tenait qu’à elle - elle l’aurait abandonné sur-le-champ. C’était bien le moment de ne pas pouvoir marcher…

Éole, reste près de moi. L’oiseau volait au-dessus de sa tête.  « Venez Lionel ! Sortons de là. Gabrielle nous rejoindra. »

¤¤¤

Une odeur de soufre vint chatouiller le nez de Gaëtane qui fut embarquée par le mouvement de foule. A peine arrivée dans le couloir qu’elle l’avait vue, comme les autres, cette silhouette cauchemardesque au fond du couloir qui arrivait vers eux, tendant les bras pour les éteindre et probablement les tuer vu les traits amicaux de la chose. Trois élèves perdirent la vie ; sans ses pouvoirs, Gaëtane n’allait prendre le moindre risque. Une voix masculine se fit entendre, ordonnant de faire demi-tour et de fuir. Gaëtane ne se fit pas prier, elle se retourna d’un bond, Éole était déjà plus loin affolé et entraina Lionel dans sa course.

Une petite fille ouvrit une pièce, la duchesse suivit les autres sans trop se poser de question puisque les ténèbres s’abattaient sur eux. Ici ou ailleurs, l’ailleurs semblait être une meilleure option. Stupéfaite par les explications de la petite fille, leurs vies reposaient donc sur elle… sur une enfant… Et de surcroît, ils étaient les marionnettes d’une statue capricieuse… Pendant que les premiers prenaient des torches, Gaëtane cherchait sa sœur. « Gabrielle ? » Elle espérait que sa sœur ait pu s’engouffrer dans cette salle secrète avant que la créature cauchemardesque ait eu le temps de la déchiqueter. Suivons une statue, c’est tellement rassurant… murmura Gaëtane. Tout va bien aller, au bout du chemin la sortie…La mort tu veux dire…

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyVen 27 Oct 2017 - 4:00

Elle avait poussé, tiré. Elle avait haleté, Gabrielle, en sentant le sang imbiber un peu plus sa tenue et la douleur irradier depuis son épaule. Ce n’est que lorsqu’elle entendit les corps se dégager de sous le lustre qu’elle se permit un gémissement de soulagement et de douleur, aussi. La Cibellane tituba de quelques pas, une main sur son ventre, à la recherche d’un peu de répit. Les lumières, peu à peu, illuminèrent la pièce et ses décombres pour dévoiler le triste spectacle des corps gisants. Les larmes plein les yeux, prise d’une tristesse effroyable, Gabrielle se rapprocha de Lionel pour cueillir un compliment fortuit. Comme s’il l’avait devinée. Comme s’il savait déjà la rassurer et lui insuffler un peu de courage. Aussi courageuse que belle. Alors la princesse ravala ses craintes. Tout n’était pas perdu.

Lorsque dame d’Orsang fit une remarque sur son époux, Gabrielle eut la même réaction que son prétendant. Quel intérêt y avait-il à parler de Géralt en pareilles circonstances?

Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 Black_divider_by_toxicestea-d4fsx8z

Elle était sortie comme bien d’autres. Les survivants. La lumière, bien que faible, était plus agressante, ici, et la princesse papillonna les cils pour s’y habituer. Après avoir enjambée les débris de pierres, ce ne fut pas la lumière mais bien l’odeur qui l’aissaillit. Une forte odeur de soufre l’avait prise à la gorge sans crier gare, et la Cibellane, inclinée vers l’avant, toussait, toussait encore, le revers d’une main sur ses lèvres par souci de pudeur. ...Elle se figea, le souffle plus court, en voyant une silhouette indescriptible faire son apparition au détour du couloir. Pendant une fraction de seconde, Gabrielle fut soulagée que des renforts viennent déjà les aider à évacuer les lieux.

Puis… Puis tout alla vite. Il ne s’agissait pas de quelqu’un, mais de quelque chose. Une créature immonde et gémissante, indescriptible tant elle n’avait rien d’humain. Qui donc pourrait décrire cette silhouette vaguement humaine mais dont la malignité redoutable la dénaturait des hommes? Les lueurs verdâtres qui l’entouraient ne faisaient que souligner sa forme monstrueuse qui laissa Gabrielle hébétée, hors du temps. Et les gémissements… Les gémissements, n’était-ce pas ceux qu’elle avait entendus, tout juste avant les tremblements?

Figée. Elle était figée, la princesse, les yeux écarquillés, immobile et silencieuse, devant l’approche inexorable de la chose. Le hurlement la fit tressaillir en lui donnant cette impression de la transcender entièrement. Elle aurait souhaité hurler, elle aussi, dans une plainte toute aussi inhumaine, lorsque les griffes acérées se levèrent sur les étudiants. Les petits! Les petits! Tremblante et troublée, elle n’avait même pas senti la main de Liry l’empoigner et la tirer loin de cette tragédie.

La porte s’était refermée, la protégeant ainsi que son groupe des horreurs du couloir. Gabrielle laissa entendre un soupir faible et tremblant, dans l’obscurité nouvelle, alors qu’elle s’efforçait d’évacuer les images terribles qu’elle avait perçues, bien malgré elle. Quelques bougies les éclairaient la salle. Même après avoir arpenté l’Académie de long en large durant autant d’années, la princesse ignorait où elle se trouvait. Ce qu’elle savait, toutefois, c’était que Sylvain de la Lyre était agonisant, contre l’un des murs. Son coeur et son sang se figèrent d’une manière toute aussi cruelle qu’à l’apparition de l’entité, car l’image nouvelle qui s’imposait à elle était toute autant irréelle. Le conteur ne pouvait pas s’éteindre. Pas ici. Pas maintenant.

- Il vivra longtemps. Il aura tout le loisir de raconter cette histoire à un public conquis d’avance…

Maladroite dans ses promesses, Gabrielle s’était accroupie à ses côtés, non loin du voltigeur, et s’affairait déjà à retirer les bandages qui avaient servi à lui couvrir les mains, lors de sa tentative à soulever le lustre. Elle n’avait comprit que les derniers mots, mais ils étaient suffisant à lui faire peur. Autant que cette créature, là, dehors. Ses pansements improvisés, elle les tendit à l’homme d’arme avec un sérieux cruel et affecté. Qu’il le sauve, et vite!

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Ouest - Page 2 EmptyVen 27 Oct 2017 - 4:35

Le soulagement est grand quand tu apprends que Rackham et sa petite troupe est là.  Pas que tu t'inquiétais réellement pour eux, ils étaient en sécurité avec ton cousin, mais tout de même.  Tu es aussi cupide qu'une Ansemarienne, mais pas prête à vendre ta propre famille pour ton profit.  Du moins, peut-être pas.  Après tout, ça ne te sert à rien de les savoir en sécurité si tu toi en contrepartie tu es morte.  Il faut d'ailleurs que tu admettes être morte de trouilles.  Tu ne sais pas ce que c'était que ces horribles créatures là dehors et même si une porte de passage secret s'est refermée derrière vous, tu ne te sentiras pas complètement en sécurité avant que vous n'ayez quitté complètement ces lieux maudits.  Tu lui avais  toujours trouvé une mine louche à cette Académie de toute façon!  Tu l'as dit bien avant ce jour.

Être guidée par une gamine de la moitié de ton âge ne te gêne pas particulièrement.  Quand tu avais le même nombre de printemps à ton compteur qu'elle, tu parcourais aussi régulièrement les passages secrets de l'école que tu avais découvert.  Pas des compliqués comme ceux-ci où il fallait répondre à une énigme.  Te travailler le cerveau pour t'amuser, c'était contreproductif.  Si certains sont réticents à l'idée d'écouter les conseils d'une "gamine" qui vous demande de suivre une loutre de pierre animée, tu n'y vois aucun inconvénient et tu es l'un des première à t'emparer d'une torche.  Et à foncer tout droit derrière la statue.  Vous n'alliez tout de même pas laisser une pauvre enfant démunie entrer la première dans une pièce pareille alors que des monstres hurlants hantent les corridors.

« Tiens-toi d'rière moi p'tite!  On sait pas c'qui p'rait ben n'zattend' d'rière c'te porte là. »  Tu passes la tête en premier dans l'encadrement de la porte et tends ta torche pour voir un peu.  La lumière est trop diffuse pour que tu y vois vraiment grand chose, mais dans un périmètre d'un demi-mètre environ, il ne semble pas y avoir de danger.  Sauf si votre guide décide de se transformer en loutre de pierre vengeresse et suceuse de sang.  Pour le moment, tout semble normal.

« On d'rait qu'a rien d'd'gereux d'rière c'te porte là.  Et monsieur de la Lyre s'vous plaît, j'sais qu'z'êtes ag'nisant près d'vos d'niers souffles, mais cessez d'lyrer jus'ment. Si v'continuez à geindre, z'allez mourir plus tôt qu'prévu et vot' rend'vous avec Sithis s'ra pour b'tôt.  Et j'v's'assure qu'mon fantôme sra si effr'yant qu'ces trucs d'talheur.  Silence maint'nant.  Tout le monde.  F'drait pas qu'on se fasse prendre par aut'chose.  Sait pas si e' zont pas d'aut' potes c'monstres. »

Tu passes le premier pied de l'autre côté de la porte, puis le second.  Tu avances de quelques pas.  Pas trop, tu ne veux pas te retrouver comme une idiote toute seule à l'avant.  Tu es courageuse oui, mais pas suicidaire. Tu veux bien ouvrir la voie pour insuffler du courage aux suivants, mais tu espères que les autres vont prendre la suite.  La danger oui, tu veux bien l'affronter.  Mais pas en mourir.  Non.

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