Le Pouvoir des Fleurs

Je venais d’arriver à l’Académie depuis le mois de septembre. Cet endroit était tout bonnement magnifique, les plafonds, les lustres, de jolies plantes en décorations. Tout était bien trop beau pour moi qui vivais auparavant dans une petite chaumière près d’un lac. J’avais une chambre à moi , un lit digne d’une princesse, un bureau pour faire mes devoirs que pouvais-je demander de plus ? J’étais nourri, logée et blanchie au sein de l’Académie. Je n’avais qu’une chose à faire : assouvir ma soif d’apprendre.

Chose plus simple à dire qu’à faire quand vous vous balader jour après jour dans les couloirs, que vous vivez dans la peur d’enfermer vos confrères ou vos professeurs en cage dès que quelqu’un vous surprend. Bon d’accord cela permettait de faire des rencontre et de discuter un long moment avec la personne en cage, vu qu’en général les lianes étaient plutôt solides…. Mais cela me remplissait de culpabilité. Quand chaque jour vous vous réveillez avec cette peur, je peux vous assurer que ce n’est pas facile.

Aujourd’hui je devais me rendre en cours. Mais ce n’était pas au même endroit que d’habitude. Cela aurait été trop beau. Un plan nous avait été fourni par les professeurs, mais la salle n’était visiblement pas simple à trouver. Je m’étais réveillée bien en avance ce matin-là. J’avais peur de me perdre. Peur de ne jamais arriver dans cette salle de cours où était dispensée un cours vital pour moi : Comment apprendre à gérer ses émotions en adéquations avec ses pouvoirs ?

L’adolescente à la chevelure couleur des blés se prépara rapidement, enfilant une robe bleu turquoise que sa mère lui avait faite pour ses douze ans. Cette robe bleue était un présent inestimable aux yeux de la jeune fille. Elle rappelait son élément : l’eau. Eau sans laquelle les fleurs ne pouvaient pousser, sans laquelle la vie était impossible.

Je n’avais pas pris le temps de petit-déjeuner craignant de croiser des personnes par surprise et de les enfermer dans ma cage…. Je sillonnais les couloirs de l’Académie, cherchant à atteindre cette fameuse salle. Cela faisait un moment que j’avais l’impression de tourner en rond ? Etait-ce le cas ? Il n’y avait personne dans ce couloir. Je poursuivis alors ma route, suivant mon instinct plus qu’autre chose.
Je continuais de me concentrer sur le plan quand soudain je heurta quelque chose, je me mis à hurler et je recula. La peur commença à m’envahir et l’inimaginable se produisit. Mes mains se mirent à briller, les plantes du décor commencèrent à se lier en liane pour former une cage de lianes. Nala commença à tenter de stopper la chose, mais rien n’y faisait. Elle vit le jeune homme se faire emprisonner par les plantes. Les larmes montaient aux yeux de l’adolescente et elle n’eut la force que d’articuler :

« Je suis désolée… Je vais vous sortir de là…. »