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 Parce qu'il est temps que je vole

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Message Sujet: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyDim 18 Fév 2018 - 0:03


Livre III, Chapitre 2 • De Plume et de Serre
Cassiopée Avirel, Thomas Sombrepas & Maelys Aigrépine

Parce qu'il est temps que je vole




• Date : 31/12/1002
• Météo (optionnel) :
• Statut du RP : Fermé
• Résumé : Après le retour du front, Maelys profite de l'accalmie pour révéler ses projets d'avenir à ses deux amis et connaître les leurs.
• Recensement :
Code:
• [b]31/12/1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3402-parce-qu-il-est-temps-que-je-vole]Parce qu'il est temps que je vole[/url] - [i]Cassiopée Avirel, Thomas Sombrepas & Maelys Aigrépine[/i]
Après le retour du front, Maelys profite de l'accalmie pour révéler ses projets d'avenir à ses deux amis et connaître les leurs.

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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyDim 18 Fév 2018 - 0:05

Déjà trois semaines que nous avons quitté le front. La caserne d’Edenia, devenue moribonde, a retrouvé son effervescence habituelle, alimentée par le soulagement d’être en vie et, pour certains, de retrouver leur famille. Je n’en avais aucune prête à m’attendre, mais Thomas était presque comme un frère, bien plus que Bastien ne l’aurait jamais été. Nous avons combattu côte à côte, un nombre incalculable de fois. Je savais pouvoir remettre ma vie entre ses mains, pouvoir lui faire une confiance aveugle. Il était peut-être ce fragment de famille qui me manquait, et Cassiopée par extension.

J’ai l’impression de m’en rendre compte seulement maintenant, alors qu’il me paraît tout naturel de rejoindre le petit couple pour passer le réveillon de la nouvelle année avec eux. Octavius et moi, on avait passé trop de temps déracinés. Et puis, il ne se posait pas autant de questions que moi. Lagrance lui convenait, Ansemer lui convenait aussi, sinon mieux. Je suis sûre qu’il se plairait davantage là-bas, même si lui ne le soupçonnait peut-être pas encore. Quant à moi, il me fallait ce nouveau départ. J’espère que Thomas et Cassiopée pourrait le comprendre. J’avais eu tout le temps d’y réfléchir ces derniers mois, et l’accalmie avait précipité les choses.

Trop de considérations, ma petite. Contente-toi d’aller à l’essentiel. Je fronce le nez, avec une mine boudeuse. Qu’est-ce qu’il en sait, Mirage, des considérations humaines ? Je l’entends rire dans le fond de mon esprit, et oublie un temps ce gros lézard. Je finis de nettoyer selle et sangles, et quitte la caserne plus tôt que prévue. La plupart sont déjà partis rejoindre famille ou amis, et je suis personnellement attendue en ville. Tu vas tenir la chandelle ? N’importe quoi. Ca fait longtemps qu’on a dépassé ce stade, tu sais. Je ne sais pas, tu ne m’as jamais vraiment présenté à tes amis. Je me penche vers le glouton qui me suit à la trace, avec un sourire moqueur. C’est peut-être parce que j’ai honte de toi ? Je l’entends gronder en représailles, de bien mauvais poils, ce qui me fait davantage rire.

Je descends les allées bien moins fleuries d’Edenia en cette saison, sous la lumière tamisée de quelques globes luminescents éclairant les rues. L’ambiance est plus à rester chez soi, ou profiter de la chaleur d’une taverne. On a décidé de débuter la soirée autour d’un bon verre par ce froid. Je suis sûre que Cassie a songé à quelques pâtisseries appropriées. Je ne lui ai pas fait l’affront de ramener de mon pain magique. J’aurais eu du mal à tenir la comparaison.

Je les vois tous les deux à discuter devant l’établissement, et l’hésitation me prend soudainement, avant que je ne me précipite pour les prendre dans mes bras sans prévenir, forçant le rapprochement avec un dans chaque bras. Vesper me suit plus à distance, plutôt sceptique devant ce rapprochement soudain et assez peu habituel. « Vous savez que vous êtes mon petit couple préféré ? » J’ai l’impression de me comporter comme si j’avais déjà bu quelques verres sans eux. Je me recule, pour leur rendre un sourire d’excuse. « Je… Je vais avoir des nouvelles importantes à vous dire. Ca me tenait à cœur de vous avertir en premier. » Parce qu’ils partagent mon quotidien depuis de longues années maintenant, à l’Académie auparavant. Je leur dois bien ça. Surtout après avoir caché à tout le monde que tu étais le Pion Noir et fait ton grand retour ? Chut.
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Les Chevaucheurs
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Thomas Sombrepas
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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyDim 18 Fév 2018 - 14:34


Une année s’achevait. Une année riche en rebondissements et en événements aussi douloureux que joyeux. La vie du Chevaucheur avait prit un cours qu'il n'aurait pas pu imaginer dans ses rêves les plus fous et il se demandait s'il avait vraiment le droit à ce bonheur. Il avait l'impression de ne pas le mériter, de devoir expier encore ses fautes, de ne pas être digne de Cassiopée qui ne voyait que le meilleur en lui et ne s'inquiétait pas de la noirceur qui pouvait parfois étreindre son cœur. Il était violent. Dangereux. Il n'avait pas vraiment de remords à devoir tuer. Il s'était langui de Cassie pendant les longs mois au front, mais maintenant qu'il était revenu et contraint à une certaine oisiveté (l'entraînement lui semblant bien fade face à l'excitation des combats mortels), il devait s'avouer aimer cela. C'était ça qui lui rappelait pourquoi il avait souhaité être Chevaucheur. Pour protéger Faërie, mais pas en menant des missions mortellement ennuyeuses. Lutter contre une invasion était bien plus excitant et cette adrénaline lui manquait. Quelque chose ne devait pas tourner rond chez lui, alors qu'il avait bien failli mourir lors de l'épidémie et s'était vu réduit à l'état de loque, incapable de quoique ce soit sans son dragon, son familier, sa magie... tout ce qui le définissait.

Une fois n'était pas coutume, il fêterait la nouvelle année avec Cassiopée et Maelys. Sa fiancée et sa meilleure amie. C'était étrange de penser à l'une et l'autre de cette façon. La première serait un jour son épouse, pour sa plus grande joie alors qu'elle apportait des couleurs à sa vie et un équilibre certain, ainsi qu'une pointe de fantaisie qui lui faisait cruellement défaut. La seconde était sa compagne d'arme, en qui il avait toute confiance et avec laquelle il s'était battu de nombreuses fois, qu'il avait soutenu quand elle était malmenée par les autres. Le parcours de Maelys forçait l'admiration, elle était forte et déterminée et ne s'était jamais avouée vaincue, même quand tout le monde était contre elle. Il avait passé de nombreuses journées et nuits avec elle pendant les batailles et ils formaient un très bon duo. Thomas avait des difficultés à travailler en équipe. Avec Maelys, aucun soucis, même si elle n'en faisait parfois qu'à sa tête et n'avait pas peur de prendre parfois des décisions radicales et controversées.

Rendez-vous a été donné devant une taverne. Cassie et Thomas étaient les premiers, bien emmitouflés dans les manteaux par ce froid. La jeune femme babillait naturellement, toute à son enthousiasme de pouvoir passer la soirée avec la Chevaucheuse qui était devenue une amie. Voilà bien une amitié sur laquelle il n'aurait pas parié alors qu'elles étaient fort différentes. Il avait tendance à voir Maelys comme un camarade avant de voir la femme qu'elle pouvait être, son attitude à la caserne ne l'y aidant pas spécialement. Et pourtant, elle en était une alors qu'elle était amoureuse d'un guerrier. « Fais moi penser à t'empêcher de trop boire, tu es déjà surexcitée. » Il sourit calmement alors que sa jolie fiancée s'offusquait, avant de se figer quand Maelys apparut et se jeta sur eux pour... un câlin. Stupéfait, il se laissa faire, même s'il détestait ces marques d'effusion. Et la Chevaucheuse le savait bien. Elle n'était pas spécialement tactile d'ailleurs, et pas avec lui. Mais là... Avait-elle déjà bu ? Cassie, elle, était aux anges, forcément. « Tu as commencé la soirée sans nous ? » Il la regarda avec perplexité, pas vraiment démonstratif, même si un sourire jouait sur ses lèvres. Sourire qui disparut à la suite... Oh... Cela ne présageait rien de bon. Enfin... Ce devait être important... Et bouleversant. Il garda pourtant cette conclusion pour lui, observant les réactions de Cassiopée, bien moins réservée que lui. « Vraiment ? Alors allons nous réchauffer autour d'un verre pour t'écouter. » Même si Cassie trépignait presque sur place de curiosité insatisfaite. Sisi, il pouvait le sentir en posant sa main dans son dos pour l'inciter à entrer.

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Cassiopée Avirel
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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyMer 21 Fév 2018 - 16:14


La nouvelle année ! Cassiopée aimait cette période l'année, même si il faisait plutôt frisquet, ce n'était pas grave, un petit prix à payer pour cette ambiance festive et bon enfant. Emmitouflée dans une mante de fourrure, la jeune mage marchait aux côtés de Thomas tout en babillant sur leur projet de mariage. En vérité, c'était une vraie entreprise un mariage. Cassie ne s'en était jamais vraiment rendue compte mais...Il fallait contacter la famille, lancer les invitations, trouver une maison ou en construire une, économiser pour ce faire, jongler entre son travail en Outrevent et celui de Thomas en Lagrance. Non, non, c'était un véritable art ! Heureusement que la jeune femme était secondée par sa mère. Thomas l'aidait dans la mesure de ses moyens mais sa future belle mère avait bien fait comprendre à sa chère fille que ce n'était pas à l'homme de s'en occuper. Cassiopée avait trouvé l'idée très arriérée mais s'était contenté de hocher la tête. Mais franchement, elle doutait fortement que Thomas sautille d'enthousiasme à l'idée d'un mariage en rose bonbon. Non, fallait trouver un juste milieu. Bref, elle en était à exposer en long et large ses idées lorsqu'ils arrivèrent à l'auberge. La jeune mage était particulièrement contente de retrouver Maelys, cela faisait des mois qu'elle n'avait fait qu'entrevoir la Chevaucheuse et puis...Et bien son franc parler et sa façon de d'être lui manquait beaucoup. Machinalement, elle tapota le panier de voyage qui pendait à son coude. Dedans ? Une flopée de sablés au miel, à la noisette, aux amandes. Des biscuits secs aussi, rien de périssable, elle savait que Maelys bougeait beaucoup, déployée ou pas par l'armée.

Une fois installée, elle gifla d'un revers de la main l'épaule de son fiancé, s'offusquant avec exagération. « Mais pour qui tu me prends ! » Puis elle fit la moue, une lueur malicieuse dans les yeux. « Tu as tord tu sais, je suis aussi très amoureuse quand j'ai bu. » susurra-t-elle en se penchant sur l'épaule du chevaucheur. Un clin d'oeil plus tard, elle se redressa, trépignant sur place. « Tu crois que j'aurais dût prévoir un peu plus ? Ca fait tellement longtemps que je n'avais pas fais quelque chose pour Mae...Et puis c'est nouvel an, il faut marquer le coup. » reprit elle, songeuse, en regardant son panier, ayant soudain des doutes. Doutes balayés par l'arrivée de Maelys qui leur sauta dans les bras. Etonnée, Cassie lui rendit bien évidemment son étreinte avec fougue, il n'empêche, elle connaissait assez Mae pour savoir que ce n'était pas son genre de faire des calins..Mais elle n'allait pas cracher dessus ! « On est pas le seul couple que tu connais ? » fit elle avec un sourire solaire avant de légèrement tiquer quand Maelys leur fit une...pré-annonce ? Oui voilà. Bien que folle de curiosité, Cassie jeta un coup d'oeil incertain à son fiancé tandis qu'il l'incitait à entrer. « Des nouvelles ? Tu vas te marier aussi ? HAN ! Tu es enceinte ? Non...Attends...Mmmmh... » s'exclama-t-elle avant de se tapoter la lèvre de l'index.

Se rongeant les méninges, Cassie entra dans l'auberge, Thomas et Maelys a ses côtés. L'endroit était bruyant, fréquenté mais l'ambiance était plus festive et bon enfant que chahuteuse. Il y avait là quelques familles venues se réchauffer, des amis échangeant les derniers potins, en bref, ils ne dénotaient pas dans le paysage. Glissant ses bras sous les coudes de ses amis, Cassie les entraina vers une table un peu à l'écart. « Ici on sera bien ! » remarqua-t-elle en se laissant tomber sur une chaise avant de poser des yeux brillant de curiosité sur la chevaucheuse. « Alooors ? Ne me laisse pas mariner, je suis en train d'imaginer des plans dans les étoiles là ! Tu sais que t'imaginer danseuse dans un bouge d'Erebor est traumatisant ? »

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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptySam 24 Fév 2018 - 23:43

C’était spontané, cette étreinte forcée. Je sens Thomas, totalement raide dans ma prise, au contraire de Cassie qui, passé un instant de flottement, me rend la pareille avec entrain. Ils sont vraiment le jour et la nuit, ces deux-là… Mais il paraît que les opposées s’attirent, et il faut bien un Thomas pour tempérer une Cassie, et une Cassie pour décoincer un Thomas. Je ris de bon cœur, alors que Thomas se fend d’une remarque bien sentie. Je lui décoche mon poing dans le bras, dans un geste amical et qui doit lui paraître bien plus naturel venant de moi. « Je la sentais venir, celle-là. J’ai encore rien bu ! » Je réfléchis deux secondes, quand Cassie me pose une question épineuse. Est-ce que je connais d’autres couples… ? Et une grimace déforme mes traits, suivie d’un sourire excuse. Non, en fait, peut-être pas, ou certainement pas aussi bien. Je baisse le regard sur Vesper avant de les suivre à l’intérieur, réfléchissant subitement à la meilleure façon de leur annoncer. Tant que tu ne tournes pas autour du pot… Je vais gâcher la fête. Je suis sûre que la tempête sera contente pour deux. La tempête ? Ah, Cassie évidemment.

C’est effectivement plus la réaction de Thomas que j’appréhende. Cassie est déjà un pied en dehors de Lagrance, ce n’est pas comme si nous combattions ensemble depuis des années et… Rhaaa ! Calme-toi, ma petite. Tu n’as qu’à lui dire que je suis trop vieux pour supporter les éclats d’Etincelle. Bien sûr, en voilà un que ça arrange bien. Il aurait tellement mal pris la nouvelle, si ce n’était pas pour se rapprocher d’Obsession… Mais là, étrangement, la perspective de fiançailles avec Octavius dans une Ansemer lointaine le gêne beaucoup moins. Ah, les dragons !

Je n’ai pas le temps d’en aligner une que Cassie me coupe l’herbe sous le pied. Je lui rends un regard ahuri, alors qu’elle part aussitôt dans des suppositions plus folles les unes que les autres. Là, tu ne vas pas avoir le choix. Il va vraiment falloir le dire rapidement. « Je ne suis pas enceinte ! » Je n’aurais pas dû commencer par le souffler en protestation. Seulement, l’idée me paraît inconcevable. Moi, incapable de voler des mois durant, voir des années, obligée de m’occuper d’un marmot en bas-âge ? Si je ne fais pas tout simplement une fausse-couche à cause de la guerre, de mon métier de Chevaucheur… D’un tas de paramètres ! Et que pourrais-je faire avec, en plus ? Je ne sais même pas ce que ça mange ! « Non, non, non. Très peu pour moi. » Je crois avoir virée du rouge au blanc, subitement. « Et je… » Le mariage ? J’agite les mains en signe de négation, rajoutant précipitamment : « Je ne sais pas ! »

J’étais sans doute aussi raide que Thomas, quand je tire mon propre siège pour m’installer à mon tour. Vesper grimpe aussitôt sur mes genoux, à me détailler de son regard brillant et noir, plutôt insistant, à l’image de Cassie. « Ecoutez, je… » Pardon ? Une danseuse dans un bouge d’Erebor ? « Quoi ? M’imaginer danser tout court est déjà traumatisant. Cassie, laisse-moi juste en placer une. Je… » Je prends une longue inspiration, et risque un coup d’œil vers Thomas, lâchant en toute hâte : « Je vais demander ma mutation en Ansemer, voilà. » Je marque un silence, de quelques secondes à peine, avant de songer aux méprises possibles et d’agiter les mains. « Non, non, non. Je me plais très bien à vos côtés. C’est juste… C’est que… » Je pose mes mains, qui se crispent contre le bois de la table, alors que je baisse le regard. « Je ne me sens plus vraiment chez moi, en Lagrance. Pas depuis que les mages du Sang sont aussi reconnus, et encore moins depuis que tout le monde me dévisage parce que je suis une pièce de la Rose… Je veux dire… Ca fait des mois que j'y réfléchis, ça a précipité les choses et... Je voudrais prendre un nouveau départ, et… Oui, avec Octavius aussi. »


Dernière édition par Maelys Aigrépine le Dim 4 Mar 2018 - 18:19, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyDim 4 Mar 2018 - 17:11


Un sourire moqueur accueillit l’offuscation de la jeune mage. Comme s'il exagérait... Elle sautillait sur place à côté de lui ! Et avant qu'il n'ai pu répondre à sa première question, elle enchaîna en lui laissant entendre qu'elle serait très bien disposée envers lui si elle buvait un peu. Oh voilà qui était plutôt intéressant forcément... Si elle ne s'écroulait pas, terrassée par l'alcool, évidemment. Elle serait encore bien capable de s'endormir et de ronfler bruyamment ! « Parce que tu ne l'es pas quand tu es sobre ? » Il pencha la tête, avec un brin de malice dans son visage trop sérieux alors qu'il la contrait. Mais très vite, Cassiopée se rappela de la soirée qui les attendait et s'inquiétait de ne pas avoir prévu suffisamment. « Je pense que tu as déjà prévu trop. » Comme toujours. Cassie manifestait souvent son amour pour les gens avec un excès de nourriture. Maelys, Thomas, Tristan... Tous avaient de la chance d'être en excellente condition physique et s'entraînant régulièrement afin de ne pas laisser les talents de pâtissière de Cassiopée avoir raison de leur santé.

Leur amie Chevaucheuse profita de cette discussion pour apparaître, les serrant tous les deux dans ses bras, accueillie de façon différente selon la personne. Si Thomas ne s'échappa pas, il ne se détendit pas non plus, alors que Cassiopée rendait son étreinte à la jeune femme. La remarque de Thomas lui valut une nouvelle fois un coup de poing dans l'épaule. Il y porta son autre main machinalement pour la masser. « Je suis un homme battu. » Sauf que Maelys avait plus de poigne que Cassiopée. « Et bien, cette soirée vous rend euphoriques... » Les deux semblaient réellement contentes. Tant mieux et il l'était aussi, simplement... il ne le montrait pas vraiment de la même façon que les deux femmes.

Et sans tarder, Cassiopée enchaîna les questions et suppositions alors qu'ils se dirigeaient vers l'intérieur de la taverne. La protestation presque épouvantée de Maelys à l'évocation d'une grossesse arracha un sourire au Chevaucheur. Quelle genre de mère serait l'intrépide jeune femme ? Bizarrement, il avait quelques difficultés à l'imaginer dans ce rôle. L'enthousiasme de Cassiopée semblait mettre Maelys à mal alors qu'elle changeait de couleur et répondait, désemparée. Il posa une main dans le creux des reins de sa fiancée pour l'exhorter au calme. « Et si tu lui laissais juste l'occasion de parler au lieu d'imaginer n'importe quoi ? » Pauvre Maelys qui devait même répondre concernant des allégations sur une hypothétique danse au fin fond d'Erebor. L'image ne manquait pas d'être amusante à imaginer, mais tout de même.

Thomas avait prit place, regardant sa collègue avec attention et calme. Jusqu'à ce qu'il apprenne enfin la grande nouvelle qu'elle devait leur annoncer... partir. En Ansemer. Ils ne chevaucheraient plus ensemble et il ne profiterait plus de la présence de son amie. Il en avait déjà très peu, mais il en perdait une... Il demeura silencieux, accusant le coup, alors qu'il se refermait comme une huître, le visage impossible, mais le regard plus sombre et l'attitude plus raide. « Tu n'as pas d'explications à donner. » Il avait répliqué d'un ton un peu abrupt. Il aurait voulu lui demander si elle pensait vraiment que les choses seraient différentes là bas... mais les mots refusèrent de sortir, alors qu'il se murait dans un silence que les deux femmes connaissaient bien.

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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyDim 6 Mai 2018 - 21:16


Cassie haussa un sourcil amusé. « Si je m'endors, c'est que tu as loupé quelque chose. » Jeta-t-elle avant de laisser passer un petit bout de langue rose entre ses lèvres. Cassie aimait taquiner Thomas, qui le lui rendait plutôt bien et efficacement. Elle était souvent a court d'argument, elle le battait juste parce qu'elle parlait deux fois plus et finissait par le perdre en route. Finalement, la raison de leur venue lui revint en tête et elle avisa son panier, doutant soudain. En avait elle fait assez ? Pourtant a bien y regardé le panier débordait allègrement de pâtisseries en tous genre. Cela dit, ces tergiversations fondirent comme neige au soleil lorsqu'apparut Maelys. Si Thomas apprécia moyennement le calin de la chevaucheuse, Cassie s'y livra avec bonne humeur avant de voir sa curiosité piquée au vif, jetant tout de même un coup d'oeil moqueur a son fiancé qui se plaignait faussement. Peuh ! Un homme battu, qu'est ce qu'il ne fallait pas entendre !

Évidemment, il fallut qu'elle parte dans tout un tas de suppositions plus farfelues les unes que les autres...Et sourit avec amusement a la négation virulente de Mae concernant une éventuelle grossesse. « Oh je crois que j'ai touché un point sensible ! » s'amusa Cassie en voyant Maelys s'empêtrer dans ses explications. M'enfin dans tous les cas, ce n'était sans doute pas l'une de ses hypothèses, Mae ne tournait pas autour du pot, c'était sans doute aussi pour ça que Cassie l'appréciait tellement. La Chevaucheuse ne mâchait pas ses mots et, sachant dans quelle ambiance Cassie évoluait, c'était un vrai coup de vent frais. « Pourquoi ? C'est rigolo ! » riposta la jeune mage a la remarque de son fiancé avant de sourire largement à son amie. Bon ce n'était que taquinerie ! Néanmoins, elle était terriblement curieuse de ce qu'allait leur annoncer la jeune femme.

Finalement, Maelys lâcha sa bombe, coupant net la chique à Cassie qui la fixait soudainement comme si trois paires de cornes venaient de lui pousser sur le front. Quoi ? Pardon ? Partir ? Ansemer ? Non, non, elle avait mal entendu, c'était ça. Pourquoi Mae partirait hein ? Elle était bien en Lagrance non ? Tristan était un capitaine bienveillant...non ? Bon après tout, Cassie ne le connaissait pas tellement dans ce rôle, mais elle ne l'imaginait pas tyrannique. « Mais tu peux pas ! » La voix de la jeune outreparleuse monta dangereusement dans les aigus. « Enfin je veux dire...Euh.. » Et Maelys se lança dans ses explications, assombrissant un peu l'humeur de Cassie qui jeta un regard inquiet sur le visage de son fiancé. Elle savait très bien décrypter ce qu'il ressentait et ne disait pas et là, on pouvait dire qu'il était loin de sauter de joie....Elle non plus d'ailleurs...Finalement, elle poussa un lourd soupir. « C'est si grave que ça ? » demanda-t-elle timidement tout en posant une paume sur les mains crispées de la jeune chevaucheuse. « je veux dire...je passe mon temps en Outrevent...Alors je ne sais pas trop...Enfin...Je ne sais pas trop comment réagit Lagrance à tout ça....Je n'y fais pas trop attention en même temps. » Elle pencha un peu la tête en vrillant ses yeux clairs sur le visage de Maelys. « Tu es sûre de toi ? »


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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyJeu 17 Mai 2018 - 12:34

La nouvelle fit l’effet d’une bombe.
Là, c’était certain, je venais bien de gâcher la fête. Une pointe de culpabilité me tirailla, alors que Thomas venait de se refermer comme une huître. Il ne me demandait aucune explication, mais je voyais bien que je venais de le blesser. Son ton abrupt me coupa dans mon élan. J’eus l’impression que, quoique je puisse dire ou faire, rien ne serait suffisant pour justifier mon acte auprès de lui. Il doit seulement encaisser, ma petite. Vous étiez inséparables, en vol, et il va se retrouver seul. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Je sais, mais tu l’as dit toi-même au petit capitaine, tu ne pouvais pas rester uniquement pour les personnes que tu apprécies. Le vieux dragon sage… Il me rappelait ma propre résolution, alors qu’elle faiblissait l’espace d’un instant, devant le regard sombre de Thomas.

L’exclamation suraigüe de Cassiopée manqua de me faire sursauter. Elle exprimait tout haut ce que Thomas devait bien se garder de me faire part. Elle aussi devait encaisser la nouvelle, même si c’était sans doute moins rude. On se voyait moins, depuis un certain temps. Suite à ses différents en Lagrance, elle passait une majorité de son temps en Outrevent, pour le travail apparemment. Cassiopée avait su s’attirer les faveurs du duc lui-même de par ses talents inégalables d’Outreparleuse. Parfois, je me demandais ce qui les empêchait tous deux de quitter Lagrance pour s’installer là-bas, mettant fin à cette routine difficile à poursuivre à la longue. Et ce fut certainement ce qui me laissa penser – à tort – qu’elle le prendrait bien mieux que Thomas.

Elle posa une main rassurante sur les miennes, à me demander une confirmation de mes intentions. « Ecoute, Cassie, je… La situation me pèse beaucoup. Les autres Chevaucheurs, et Tristan… C’est compliqué. J’ai vraiment besoin de ce nouveau départ. Sinon… J’aurais l’impression d’étouffer. » Je croisai le regard de Thomas, confuse. Je pris une longue inspiration avant de reprendre, d’un ton plus assuré, droite sur mon chaise. « Je ne vous ai pas annoncé la bonne nouvelle. Octavius et moi, on va se marier ! » Ah, c’est décidé maintenant ? Oui. J’entends le rire rauque du dragon dans mon esprit. Heureusement qu’il n’était pas à portée de main, sinon je lui aurais mis un coup bien senti sur le museau. J’avais encore du mal à me faire à cette idée, mais je n’aurais jamais songé à partir sans lui. Que je sois prête ou non à l’accepter, Octavius était rentré très vite dans ma vie – bien trop vite même – mais il s’était imposé comme une évidence, une pièce centrale dans mon univers. « Je suis sûre de moi, oui. Je veux faire ma vie avec lui, Cassie. On aura une maison en bord de mer et… » Et tout sera parfait, non ? Je lui tapotai la main. « Je ne te mentirais pas. J’ai longtemps hésité. » Mon regard se riva à celui de Thomas. « Et ce n’est pas lui qui m’a décidé, je lui ai proposé et il m’a laissé le choix. » J’agitai la main. « Mais vous pourrez venir nous rendre visite quand vous voudrez ! Et puis, qu’est-ce qui m’empêchera de venir vous voir fréquemment en Lagrance, après tout ? C’est bien parce que tu passes ton temps entre Outrevent et Lagrance, que ça me fait dire que ce ne sera pas si difficile… Je viendrais à chaque permission, c’est promis. » Et ce n’était pas une promesse en l’air. Même si ma décision était prise, je refusais de perdre mes amis. Oh je n’étais pas de celle qui se tiendrait sagement dans une coquette maison en bord de mer, à élever ses enfants et préparer le repas pour son mari revenant fourbu après une journée de travail ! Octavius le savait très bien et l’acceptait.

« Thomas… » Je ne savais pas quoi lui dire. Rien n’aurait changé cette expression sinistre et fermée qu’il me renvoyait. « Qu’est-ce qui t’empêcherait de demander une mutation, toi aussi ? Tu pourrais rejoindre Cassie en Outrevent, par exemple. Je veux dire… » C’était maladroit. Je m’empêtrai. « Ecoute, ce qui m’a fait rester ces derniers mois, c’est juste toi, et le duo formidable que nous sommes. Bien sûr que ça va me manquer, mais tu dois comprendre… Je ne pouvais pas rester seulement pour être à tes côtés, ne penses-tu pas ? Cassie et toi, vous êtes superbes tous les deux. J’ai… Je veux aussi connaître ce bonheur. »
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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyMar 22 Mai 2018 - 16:28


L'avantage d'une conversation à trois, et avec Cassie dans les parages, c'était bien qu'elle occupait suffisamment le temps de parole et l'attention de Maelys, pour que le Chevaucheur n'ai pas d'explications à fournir face à son mutisme. Il n'en avait pas besoin cela dit, il n'était pas très difficile de deviner qu'il n’accueillait pas la nouvelle de la mutation de l'une de ses rares amies et partenaire, avec enthousiasme. C'était même le contraire. Et c'était égoïste et puéril de bouder ainsi. Il en avait conscience. Au moins avait-il le temps de digérer, d'encaisser, pendant que Cassie occupait Maelys. S'ils avaient été en tête à tête, un silence terriblement gênant se serait alors installé... Elle fuyait. Alors qu'elle répondait aux questions de la Mage, c'était la vérité qui lui éclatait au visage : elle ne se sentait plus capable d'affronter la magie du sang qu'elle exécrait, ni de soutenir les regards après avoir été une pièce de la Rose. Maelys n'avait plus vraiment le courage d'assumer. Alors qu'elle s'était battue avec rage pour être la championne de Lagrance, pour être reconnue. Et il était certain que sans l'intervention d'Octavius dans l'équation, Maelys aurait continué de se battre. Elle tirait son excellence de sa rage à faire ses preuves. Elle l'avait toujours fait. Et il l'avait toujours soutenu. Mais cette fois... Elle était lasse de devoir se battre, d'évoluer dans l'adversité. Tristan devait avoir accusé le coup lui aussi. Il croisa son regard, mais ne dit rien. Elle cherchait à le convaincre du bien fondé de sa décision. Preuve qu'elle ne le faisait pas totalement sereinement, qu'elle en avait encore quelque chose à faire de lui et de ce qu'il pensait. Néanmoins, cela ne le consolait pas vraiment. Le Chevaucheur était tellement empêtré dans ses propres complexes, craignant l'abandon comme tout enfant maltraité, qu'il vivait mal ce futur départ. Il s'était attaché à Maelys.

Elle annonça alors qu'elle allait épouser son Octavius. Ce qui confirma les pensées du jeune homme. Et sans doute conçut-il même une pointe de jalousie envers cet homme qui lui enlevait l'une de ses seules amies. De la jalousie et de la haine. Un cocktail dangereux et dérangeant, tandis que la culpabilité l'assaillait de ne pas être capable de se réjouir pour elle... Comme tout ami aurait du pouvoir le faire. Une fois de plus, elle accrocha son regard, cherchant... quoi ? Son approbation ? Simplement sa compréhension ? « Tu viendras au début. » Et puis elle se lassera. Parce que c'était pénible les déplacements, que cela avait un coût par portail, qu'elle se ferait d'autres amis en Ansemer. Qu'elle fonderait peut-être une famille. Comme Cassiopée et Thomas pouvaient fonder la leur. Et alors que deviendraient les anciennes amitiés ?

Il l'épingla pourtant du regard quand elle parla de mutation à son tour, pour se rapprocher de Cassie. « Je pourrai. Mais je vais éviter d’asséner un nouveau coup à notre Capitaine en partant moi aussi. Et si je pars, ce sera pour me rapprocher de ma femme. Pas pour fuir une situation qui me déplaît. » Après tout, n'avait-elle pas d'abord mis en avant la situation, avant son projet de mariage avec son guerrier ? Allait-elle l'assumer jusqu'au bout ? Apparemment pas, alors qu'elle tirait sur la corde sensible et lui apprenait qu'elle n'avait hésité que pour lui, voulant elle aussi, connaître un bonheur similaire au leur. Mais c'était un coup bas. Il se leva brutalement. « J'ai besoin de prendre l'air. » Et sans une explication de plus, il se dirigea vers la sortie de la taverne, laissant le froid lui gifler le visage et lui éclaircir les idées.

La douce voix de Sereine se fit alors entendre. Tu as le droit de lui dire qu'elle va te manquer, tu sais. C'est évident, non ? Tout ce qui est évident, c'est que tu boudes qu'elle s'en aille et que tu ne la félicites même pas... Ne l'encourages même pas. Ce n'est pas digne de toi.
Mais elle s'en va. Étincelle était déçue elle aussi. Elle adorait Maelys. Et elle adorait titiller le vieux dragon émeraude. Et elle reviendra. Vous avez suffisamment voler ensemble pour avoir foi en sa parole. Effectivement... Et pourtant, l'annonce de ce départ lui comprimait le cœur. Cela l'attristait plus qu'il ne l'aurait pensé alors qu'il préférait se retrancher derrière sa réserve et la froideur que de laisser voir cette vulnérabilité. Et que crains-tu au juste ? Maelys sera touchée et comprendra. Tu crains son jugement ? Après toutes ces années, tu crois qu'elle se moquera de ce sentiment ? Sereine marquait un point. Quant à Étincelle, elle soufflait dans son esprit, réfléchissant aux paroles du lynx. On ira les voir. C'est sa vie, son choix. Se faire de nouveaux amis ne balaie pas les anciens, Thomas.

Peut-être. Il soupira et s'adossa au mur de la taverne, fermant les yeux et se focalisant sur les battements de son cœur pour chasser le tumulte, trouver la paix, relativiser et pouvoir enfin lui souhaiter une belle vie là bas, avec son futur mari. Du bonheur et de la réussite.

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Cassiopée Avirel
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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyJeu 7 Juin 2018 - 6:22

Cassie ne savait plus où donner de la tête et de l’attention en vérité. Déjà, le départ de Mae, ensuite ces raisons et, enfin, la tentative de détournement de l’attention. A vrai dire, c’était plutôt efficace sur la jeune outreparleuse. Que Maelys se marie…Cassie était presque incrédule. Non pas que la jeune chevaucheuse ne méritait pas d’être aimée bien sûr, juste qu’elle lui était toujours apparue indomptable et farouche. L’imaginer liée à un homme demeurait un peu…et bien étrange. Mais avant de se réjouir…Cassie fronça un peu les sourcils. « T’essayes de nous noyer sous une tonne d’information ? » fit-elle en souriant, un peu incertaine tout de même. Elle-même n’était pas prête à laisser partir Maelys, alors même qu’elle n’avait pas le pouvoir de la retenir. C’était étrange comme sensation. Evidemment, la jeune chevaucheuse leur fit promesse de se revoir et plus encore. Se mordillant la lèvre, Cassie jeta un regard par en dessous à son fiancé, mesurant son humeur au fur et à mesure des paroles de Maelys. Finalement, elle soupira un peu. « Je sais que je devrais être contente pour toi…je le suis remarque hein, mais j’ai beaucoup de mal à me réjouir parce que cela signifie ton départ aussi. Je ne vais pas prétendre savoir ce que tu vis à la caserne bien sûr et tu es la seule juge, mais je te cache pas que ta décision m’attriste… » Cassie n’était pas vraiment du genre a cacher ce qu’elle ressentait. Et si elle ne le disait pas, elle le montrait. Il n’était pas difficile de sentir ses doigts trembler tandis qu’ils entouraient ceux que Maelys venait de poser sur sa main. Son regard embué en disait assez long.

Si Cassie tentait de se montrer compréhensive, ce ne fut pas le cas de Thomas qui asséna ce qu’il pensait avec la délicatesse d’un dragon. Cassie grimaça un peu sous le feu roulant avant de soupirer lourdement en regardant le dos de son fiancé qui s’éloignait. « C’est un coup dur pour lui… » murmura-t-elle. « Il n’a pas beaucoup d’amis alors si le peu qu’il possède s’en va… » Elle saisit la main de Maelys entre ses paumes. « Ne lui en veut pas trop, tu sais comment il est…Il tient beaucoup à toi, c’est évident, sinon, il aurait réagi avec indifférence. » Elle tenta un sourire rassurant. « Cela lui passera, mais il a besoin de temps pour avaler la mixture. » Et encore, Thomas pouvait se montrer particulièrement rancunier quand il s’y mettait. Mais Cassie comprenait ce qu’il ressentait. De la déception, de la tristesse et sans doute une pointe de trahison. « Tu ne veux pas m’expliquer ce qu’il se passe avec Tristan ? » Cassie avait bien ressenti un malaise mais étant donné qu’elle n’était plus que de passage ou presque a Amar…Il lui aurait été difficile de se faire une idée.
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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptySam 30 Juin 2018 - 23:55

« Pas du tout ! » M’écriai-je, sous les insinuations de Cassiopée. Bon, peut-être que j’essayais un peu de les noyer sous une tonne d’informations pour qu’ils cessent de se focaliser sur mon départ prochain. Je devais être un peu stressée, surtout que la réaction de Thomas, plongé dans un profond mutisme, ne m’aidait pas du tout à me sentir sereine.

Mais même Cassiopée n’avait pas la réaction que j’escomptais. N’aurait-elle pas dû sauter de joie, à l’éventualité d’un mariage ? Non. Elle se mordait la lèvre, à jeter des regards furtifs vers Thomas dont l’humeur était considérablement assombrie. Mon cœur battait à cent à l’heure. Cassiopée me répondit en demi-teinte, heureuse pour moi mais attristée de mon départ. Sa main tremblante vint se poser sur le haut de la mienne, et son regard embué m’informa rapidement à quel point j’avais gâché la fête.

Mais le pire, ce fut Thomas. Je tentais de le convaincre du bien-fondé de ma démarche, qu’il pourrait prétendre à la même… Et je me heurtai à un mur de pierre. Tu viendras au début. Ces quatre mots arrachés me firent un choc. Je sentis les larmes me monter immédiatement aux yeux sans que je ne puisse les retenir, profondément blessé par ce qu’il sous-entendait. Que j’allais l’oublier, l’abandonner en arrière. Comme s’il n’avait pas d’importance pour moi. Comme si notre amitié n’était pas à l’épreuve de la distance.

Et il alourdit encore davantage le poids de la culpabilité, en mentionnant le mal que j’avais pu faire à Tristan, la lâcheté de mes propres décisions. Je le suivis du regard alors qu’il quittait soudainement la pièce, prétextant avoir besoin d’un peu d’air. Je ne retins pas le sanglot qui me vint, juste après son départ. Cassiopée tentait vainement de me rassurer, et Vesper bondit d’un mouvement leste sur mes genoux pour lécher mes larmes sur mes joues, de sa langue râpeuse, mais rien n’y faisait. Elles continuaient de couler, alors que mon corps était secoué de tremblements. Je me sentais rejetée par mon meilleur ami, et plus minable que jamais.

Je rendis un regard chargé de rancœur à Cassiopée, qui tentait d’apaiser ma peine. « Tu parles ! Il n’en a rien à foutre ! Elle ressemble à quoi, notre belle amitié ? J’étais contente pour vous, moi. Alors pourquoi lui ne l’est pas ? Il est persuadé que je ne prendrais même pas la peine de revenir vous voir, comme si… » J’eus un hoquet, reprenant mon souffle. « Comme si ça n’avait aucune importance pour moi. Après toutes ces années, après tout ce qu'on a vécus ensemble, comment il peut me dire des choses pareilles ? »

Je me sentie trahie dans ma confiance, et désespérément seule. Avais-je fait le bon choix ? Sans doute que oui. Je n’aurais pas su ce qu’il aurait pensé de moi sinon. Je retirai ma main à Cassie, mal à l’aise devant les autres clients des tables proches qui s’étaient retournés vers nous. Je tapai du poing sur la table en me levant, Vesper retombant lourdement au sol. « C’est un mage du Sang, voilà ce qui se passe ! Et c’est à cause de moi ! A CAUSE DE MOI ! » J’avais hurlé, les yeux embués, avant de me précipiter à l’extérieur. Maelys, attends ! Thomas est… Là. Devant moi. Il n’avait pas été bien loin, après avoir franchi le seuil de la taverne, dans le froid et la nuit.

Je me figeai, un instant surprise, avant que ma fureur ne prenne le dessus. Je me plantai devant lui, le regard toujours aussi rouge. « Elle vaut quoi, notre amitié, hein ? Je pensais que tu étais mon meilleur ami. Alors pourquoi tu doutes autant de moi ? Comme si j’allais t’abandonner en un claquement de doigt ! » Je lui hurlai au visage, alors qu’une décharge magique était partie sans crier gare, le plaquant contre le mur de l’enceinte avec force. « Mais comment tu peux penser ça ?! »
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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyMar 3 Juil 2018 - 15:41


Il rouvrit les yeux quand il entendit la porte s'ouvrir, par réflexe et eut la surprise de voir Maelys plantée près de lui. Il n'avait pas encore réussi à faire la part des choses. Il n'était pas encore prêt à lui souhaiter tout le bonheur du monde la bouche en cœur. Ce serait hypocrite alors qu'il avait le cœur lourd. Et Thomas n'était pas hypocrite. Il était souvent silencieux, ne parlait jamais à tort et à travers. Il ne faisait pas de compliments qu'il ne pensait pas. S'il avait quelque chose à dire, il le disait. Il contenait souvent ses émotions, mais face à la nouvelle du départ de Maelys, il n'avait pas su demeurer impassible. Il avait explosé, autant qu'il en était capable, sans laisser sa magie exploser. Il était contrarié, il se sentait trahi, abandonné, sans prendre conscience que la jeune femme vivait les mêmes tourments. Il l'observa, morne, alors qu'elle explosait à son tour. Elle semblait... bouleversée. Et avant qu'il ai pu dire quoique ce soit, il ressentit la violence de la magie de Maelys qui le plaquait contre le mur, lui coupant le souffle, alors qu'il commençait à voir rouge lui aussi. Il serra les poings, alors que sa magie destructrice lui piquait le bout des doigts. Thomas, non ! Tu t'en voudras à mort de lui faire du mal ! Mais elle, elle s'en fiche de m'en faire ! C'est faux et tu le sais, elle est blessée, idiot ! Regarde là.

Et c'est ce qu'il fit. Il l'observa. Il l'avait blessé en remettant en cause leur amitié. Ses mots le frappaient... Son meilleur ami... Elle le considérait comme son meilleur ami. Il n'en avait jamais vraiment pris conscience jusque là. Du moins, elle ne l'avait jamais dit aussi spontanément. La colère déliait les langues. La déception aussi apparemment. « Comment je peux le penser ? Tu t'en vas avec ton Octavius. Tu vas rejoindre le vol d'un autre capitaine. Tu auras un autre partenaire. Tu feras ta vie là bas et tu trouveras des amis plus intéressants, qui te correspondent mieux. » Il avait répliqué très calmement, aussi fermement que possible alors que ses insécurités enfantines transparaissaient malgré lui. Il se pensait adulte, il pensait avoir surmonté tout cela, mais il n'en était rien finalement. Il était toujours aussi peu sûr de lui, et doutait encore de l'attachement des gens envers lui. Son père ne lui avait-il pas rappelé encore et encore qu'il ne valait rien, que personne ne se souciait de lui ? Des paroles martelées, enfoncées violemment dans le crâne de l'enfant, gravées au fer rouge dans son esprit et qui n'attendaient qu'une contrariété pour resurgir.

Il hésita, peu habitué à se confier, à révéler ce qu'il avait sur le cœur. Il le faisait avec Cassie, un peu plus aisément. Mais avec les autres... C'était une toute autre paire de manche. Dis-lui. Tu ne la perdras que si tu gardes tout pour toi et la laisses dans l'erreur. Finalement, il murmura, toute colère envolée : « Je ne veux pas perdre ma meilleure amie... » Un filet de voix, un aveu honteux de faiblesse alors qu'il détournait le regard. Il prit une ample inspiration : « Je suis désolé... Je regrette tellement que tu ne te sentes plus à ta place avec nous... Nous allons perdre un élément prestigieux et important du Vol. Et moi, une amie et une partenaire précieuses... Si tu ne partais pas, je serai ravi pour toi... » Pouvait-elle comprendre le sentiment d'abandon qu'il pouvait ressentir ? Le sentiment que leur amitié allait se détériorer avec la distance, parce que les choses ne seraient plus les mêmes ? Il avait peur du changement. Thomas avait besoin de stabilité, tout simplement...

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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyDim 15 Juil 2018 - 15:28

Cassie sentit les larmes affleurer a ses yeux. Thomas et Maelys...Elle les avait toujours vu ensemble, c'était comme Cassiopée et Thomas. Elle avait jalousé sans doute un peu leur amitié, l'impression d'avoir soudainement moins d'importance pour eux. C'était stupide bien entendu, mais le cœur avait parfois ses propres raisons. Cassie était passée au delà assez facilement, elle n'était pas d'un naturel rancunier ou pessimiste, au contraire, elle avait été finalement ravie qu'ils s'entendent aussi bien ! Elle avait moins a s'inquiéter pour Thomas car Maelys était là. Vis versa d'ailleurs. Alors les voir se déchirer comme ça... « Mae...Tu sais que ce n'est pas vrai. Il en souffre autant que toi, il le montre juste différemment.. » Mais que pouvaient ses paroles devant la colère de la chevaucheuse ?

Maelys lui asséna un coup de massue lorsqu'elle s'emporta, parlant de Tristan et de ce qu'il était devenu. Abasourdie, elle battit des cils. Mage du sang ? Mage du...Mais il restait Tristan non ? Cassie n'avait rien remarqué, rien deviné...Etait elle finalement, une mauvaise amie ? « Mae ! Attends ! » Trop tard, emportée par la colère, la jeune femme venait de suivre le chemin de Thomas. Jurant tout bas, Cassie se leva a son tour, laissant son panier sur le banc, poursuivant Maelys. Par les dieux ! Ces deux caractères ! Cassie les connaissait bien et elle ne savait si cela leur serait bénéfique ou non. Trop de non dit ou de rancune qui s'envenime, c'était là le piège ! C'était la seule chose qui pourrait mettre un frein a leur amitié...

Déboulant dans la rue à son tour, Cassie tourna la tête pour les trouver, enfin elle n'eut pas besoin de les voir, les éclats de voix étaient bien plus suffisant. Elle les rejoignit pile au moment de l'aveu de Thomas. Fière de ce qu'il venait de dire, elle ralentit le pas, bien entendu elle avait sentit les gonflements magiques, elle avait même craint qu'elle ne se déchaîne mais, fort heureusement, la colère qui s'enflammait sembla mourir d'elle même. Une main sur la poitrine, elle reprit son souffle avec un petit sourire, spectatrice silencieuse mais néanmoins prête a intervenir si la situation dérapait. Bon, évidemment, contre deux mages de cet acabit, elle faisait pâle figure mais quand même. Elle ne s'avança pas plus, il fallait qu'ils règlent leur problème seuls. Pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui manquait mais parfois, Cassie était capable de pudeur et de retenue quand il le fallait. Néanmoins, elle ne put s'empêcher de verser une petite larme, larme qu'elle essuya bien vite.
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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyDim 19 Aoû 2018 - 22:23

Maelys ! Le glouton s’élança à mes côtés, quand la magie vibra dans l’air… Mais ne trouva aucune cible. J’écarquillai les yeux, sidérée, par la force même que revêtait notre colère conjuguée. Mais Thomas ne leva pas la main sur moi. Il se contenait toujours mieux que moi, même en cet instant. J’avais toujours eu désespérément besoin de lui pour me remettre les idées en place. Peut-être m’étais-je trop reposée sur lui, finalement. Thomas ne disait rien. Il endurait tout, supportait tout, comme si rien ne pouvait l’atteindre. En vérité, ce n’était qu’une armure pour se protéger. Une armure solide, mais une armure tout de même.

Avais-je fait le bon choix ? Je ne devrais peut-être pas partir, si c’était un tel déchirement. Je n’aurais pas soupçonné que Thomas ait à ce point besoin de moi à ses côtés, en permanence. Il avait Cassiopée. Ils étaient comme inséparables… Si complémentaires. Depuis Mélodie, ils étaient les seuls amis que j’avais eus. Avec Agnès et Melbren, bien sûr, mais c’était différent. Ils étaient nobles, nous n’étions pas vraiment du même monde eux et moi. Ils me paraissaient parfois si lointain, alors que Thomas et Cassiopée… Nous étions constamment fourrés ensemble. On partageait les mêmes craintes, les mêmes espoirs fous. Alors pourquoi me heurtais-je à un tel mur ? Pourquoi ne comprenait-il pas ?

Je restais interdite, par les énormités que me sortaient Thomas. « Non mais tu t’entends ? Comme si… Comme si je pouvais te remplacer ! C’est impossible, Thomas ! » J’avais envie de le secouer, incapable de trouver les bons mots pour le raisonner. « On n’est pas des ailiers ! Je n’ai pas besoin d’un autre partenaire de vol. » Je lâchai un rire nerveux, en me prenant la tête à une main. Et il le disait avec un tel sérieux ! « T’es débile ou quoi ? Pourquoi tu crois qu’on s’est rapproché tous les deux, quand on a débuté notre formation de Chevaucheur ? Ce n’est pas à cause de Cassiopée. C’est parce qu’on se sentait comme des moutons noirs, alors on a pu compter l'un sur l'autre, on est devenu complémentaire. Et ici, en Lagrance, ça n’a pas changé. Est-ce que ce sera différent en Ansemer ? Peut-être. Mais ça n’effacera rien. On n’oublie pas les anciens amis parce qu’on s’en fait de nouveaux. Et franchement, avec ma cote de popularité actuelle, tu crois vraiment que je vais m’en faire ? »

Je me plantai devant lui, le regard incisif. « Je tiens à toi, Thomas. Tu ne vas pas me perdre. » Je pris une longue inspiration, résolue. Je peinais encore à comprendre le fond du problème. Tout ce que Thomas ne disait jamais… Je ne pensais même pas avoir une telle place pour lui, en son cœur. C’était déroutant… Mais je comprenais subitement ce qu’il avait le plus besoin. De la stabilité. Une promesse. « Je passais toutes mes permissions avec Octavius, ces derniers temps, à cause de la guerre. Mais si on peut habiter ensemble… Ca change tout. Je n’aurais plus besoin de le faire. Alors je viendrais vous voir, à chaque permission, dès que je le pourrais. Tu as intérêt à être là. » Je posai un doigt accusateur sur sa poitrine avant de me détourner. Je me retournai subitement, décidant que je n’en avais pas encore terminé. « Et ce n’est pas la faute d’Octavius. T’as intérêt à passer à la maison également, et toi aussi. » Je me retournai vers Cassiopée, toujours avec ce doigt accusateur, que je baissais aussitôt devant ses yeux rougis. Je me fendis d’un sourire incertain. « En plus, manger bien une fois par mois, ça nous fera pas de mal. » Non, parce que si on comptait sur ma cuisine… Mieux valait avoir l’estomac bien accroché.
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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyMar 28 Aoû 2018 - 16:00


Il détestait parler ainsi. Il détestait ressentir cela. Il détestait montrer une quelconque faiblesse. Et il haïssait d'en être arrivé à cette extrémité avec Maelys, à se retrouver ainsi soumis à sa colère, exprimée dans la violence de sa magie. Et c'était probablement cette colère contre lui qui le saisit et fit dégonfler la sienne pour le laisser simplement dépourvu d'autre sentiment que la résignation, la tristesse et la honte. Qui s'accentuaient alors que Maelys lui sortait le plus naturellement du monde qu'elle ne le remplacerait pas d'un claquement de doigts, contrairement à ce qu'il affirmait. Elle avait raison, les Chevaucheurs ne volaient pas par deux comme les Voltigeurs, il n'avait pas à être remplacé. Mais son sentiment n'était pas rationnel. Il se disait juste qu'elle trouverait possiblement un Chevaucheur en Ansemer qui ferait la paire avec elle, comme lui avant, avec qui elle s'entendrait aussi bien, sans avoir à prononcer un mot, qui assurerait ses arrières. Et quelque part, cela vaudrait mieux, elle avait besoin de quelqu'un sur qui compter. C'était une tête brûlée. Il fallait quelqu'un qui la suive, l'encourage et la protège également.

Elle lui rappelait ce qui les avait lié au départ. Les liait encore malgré tout. Elle ne se sentait pas intégrée en Lagrance. Il ne l'était pas davantage, mais parce qu'il était ainsi et ne s'ouvrait pas aux autres, ne se sentait pas proche des autres Chevaucheurs. « La cote de popularité n'a rien à voir... Si personne ne voit quelle femme et Chevaucheuse exceptionnelle tu es, alors ils sont aussi stupides en Ansemer qu'en Lagrance. » Et il ne le souhaitait pas. Pourquoi personne ne voyait quel joyau était Maelys ? Elle avait le feu en elle. Elle savait se montrer fidèle et dévouée, savait aller au devant du danger pour protéger ce qui devait l'être. Elle n'avait pas un caractère facile, mais elle était franche. Les gens étaient des idiots. Des jaloux et des envieux. Elle avait remporté le tournoi des 3 opales, prouvé sa valeur. Ses choix étaient discutables, mais elle suivait ses convictions... Elle cherchait ce qui était le mieux pour Faërie.

Elle lui dit alors franchement qu'elle tenait à lui et qu'il ne la perdrait pas. Aussi aisément que ça. Évidemment qu'elle ne lui aurait jamais dit sans ça, parce qu'il ne lui avait jamais fait ce genre de crise, n'avait jamais vu son petit univers, enfin bien en ordre, de nouveau chamboulé. Mais un homme avait compris quel joyau elle était finalement... Celui pour qui elle quittait le Vol. Celui auprès de qui elle s'engageait ainsi. Elle promit qu'elle viendrait à chaque permission. Il hocha la tête, hésitant entre l'envie de croire que cela serait suffisant et la peur de la désillusion alors que les visites s'espaceraient avec le temps, parce que c'était toujours ainsi, malgré les résolutions. Il ne dit rien, alors qu'elle se détournait, mais se ravisait en lui plantant son petit index pointu dans la poitrine.

Libéré du regard accusateur de Maelys qui esquissait un sourire incertain vers Cassiopée, il se remit à respirer, avant de finalement simplement passer ses bras autour de la Chevaucheuse qui ne lui faisait plus face, l'enlaçant pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient et soufflant simplement : « Je vais y croire. A tes promesses. Parce que j'ai confiance en toi, malgré mon pessimisme naturel. Et tu vas croire les nôtres. Qu'on viendra vous rendre visite. Avec de quoi vous rappeler qui fait les meilleures pâtisseries de Faërie. J'ai peu de personnes chères, tu en fais partie. J'espère que tu trouveras ce que tu cherches là bas. Et avec celui qui a su voir qui tu étais vraiment. Pardonne mon égoïsme, j'ai été irréfléchi. » Et Thomas qui agissait avant de réfléchir, ce n'était pas souvent. La preuve qu'il avait raison de laisser son cerveau commander le reste, quand il se montrait impulsif, il blessait les gens autour de lui. Et montrait combien, émotionnellement, il était encore un enfant par bien des côtés, n'ayant pas réussi à soigner les plaies profondes dont il souffrait. Il y travaillait, mais c'était loin d'être guéri. Il regarda Cassiopée par dessus Maelys qu'il serrait encore contre lui, remarquant son air ému. Doucement, il relâcha son étreinte, tendant simplement la main vers la jeune mage pour qu'elle vienne le rejoindre. « Et si on rentrait s'abriter ? Nous avons une nouvelle année à célébrer. » Une année qui se terminait avec ses joies et ses déceptions, une autre qui commençait avec ses espoirs et ses craintes. Et ses projets d'avenir alors qu'elle serait synonyme de mariage pour Cassiopée et lui.

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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyLun 15 Oct 2018 - 10:20

Et au milieu des larmes, elle lâcha un rire, un peu timide sans doute, bien loin des éclats dont elle était capable mais l'instant était aussi solennel que poignant, pour le cœur tendre de Cassiopée c'était presque bien trop. Néanmoins, la remarque de Maelys soulagea son inquiétude et son anxiété. « Evidemment ! » jeta-t-elle en hochant la tête. Même si elle passait pratiquement tout son temps en Outrevent, elle saurait se libérer pour rendre visite a Maelys. Après tout, on ne brisait pas une amitié comme cela n'est ce pas ? Les sentiments pouvaient s'atténuer, s'étioler, mais pas pour eux, pas si les uns comme les autres, nul ne le permettrait.

S'essuyant les yeux, se morigénant d'être aussi émotive, Cassie s'approcha du couple et se saisit de la main tendue de son fiancé, les yeux brillants de fierté pour ce qu'il venait d'accomplir. Elle savait que cela n'était pas facile pour lui, s'ouvrir aux autres, exposer ses faiblesses, non cela n'avait rien de facile, mais Thomas était quelqu'un de courageux, elle n'en avait jamais douté. Soudain, elle plaqua une main sur sa bouche : « J'ai laissé mon panier a notre table ! J'espère que personne n'aura eu l'idée d'y mettre son nez...ou sa bouche. » fit elle avec une petite moue désolée. Bon c'était sans doute se surestimer mais tout de même, ses plats étaient bien meilleurs que la cantine d'une auberge...non ? Glissant un bras autour de la taille de son fiancé et son autre main dans celle de Maelys, elle les entraina vers l'auberge. « Nous devons fêter ton départ comme il se doit, je m'en voudrais de te laisser partir avec nos larmes comme seul souvenir. » dit elle en souriant à Maelys, malgré ses yeux rougis et encore un peu trop brillants, prouvant que les larmes demeuraient tout de même pas très loin.

Fort heureusement, le panier était toujours là et toujours bien garnis, au grand soulagement de la jeune mage, réinstallée en face de la chevaucheuse, Cassie plissa un peu les yeux. « Et...Quand allons nous rencontrer l'heureux élu ? » Maelys avait été diablement secrète concernant ce mystérieux fiancé alors, bien évidemment, la curiosité de la jeune mage en était plus que piquée...Mais vouloir tirer les vers du nez de Mae, c'était comme chercher de l'eau en plein désert, remarquez, cela ne l'empêchait pas de tenter la manœuvre quand même.
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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyVen 9 Nov 2018 - 12:39

Thomas était d’un naturel taciturne, toujours énigmatique. Il ne s’ouvrait que rarement aux autres, se gardant bien souvent de dire ce qu’il avait sur le cœur. Et, des fois, il sortait des vérités éclatantes qui vous laissaient sans voix. Après avoir insulté notre amitié, me faisant sortir de mes gonds, voilà qu’il ne me sortait avec un naturel déconcertant que j’étais une personne exceptionnelle à ses yeux. « Ah… Euh, merci ? Attends… J’étais pas vraiment préparée, là. » Je lâchai un bref rire, une main sur le front. Dire que je pensais que c’était lui qui devrait s’accrocher avec Cassiopée… L’inverse était vrai également, même si je ne doutais jamais que Thomas serait toujours là pour prendre ma défense. Il me manquerait au quotidien, mais j’étais presque certaine que si je me plaignais de mes nouveaux camarades chevaucheurs auprès de lui, il débarquerait presque aussitôt.

Je les aimais tellement, ces deux idiots amoureux. Ca me faisait mal qu’il puisse en douter ne serait-ce qu’une seconde… Et il se montra si silencieux, face à mes affirmations, que j’étais incapable de dire si je l’avais mouché ou s’il émettait encore des doutes. J’aurais eu envie de le secouer pour le forcer à me parler, mais je me détournais plutôt de lui pour le laisser respirer. Que ne fut pas ma surprise de sentir un bras me rattraper, me ramenant contre lui. « Thomas ? » J’étais trop abasourdie pour en dire davantage. Je le laissais parler, me détendant à mesure dans son étreinte, le cœur à nouveau gonflé à bloc. J’émis une petite exclamation joyeuse en profitant du moment, incroyablement rare et précieux, pour noyer mon visage contre sa poitrine et le serrer de toutes mes forces. « Je te pardonne tout. Et arrête, ou tu vas encore me faire pleurer ! »

Je relevai la tête vers lui avec un sourire resplendissant, quand il relâche doucement son étreinte. Un peu plus, et j’aurais fini par sautiller sur place… Mais c’était déjà assez étrange avec Cassiopée en spectatrice. Thomas lui fit signe de nous rejoindre et j’en fis de même, avec un sourire désolé, devant le triste spectacle que nous avions dû lui offrir. Je pris la main de la mage, les suivant à nouveau à l’intérieur, où la douce chaleur de l’âtre nous enveloppa rapidement. Nous devions faire pâle allure, tous les trois, avec Cassie et moi qui avions les yeux rouges et bouffis. Cassie en fit la remarque, et je lâchai un bref éclat de rire en réponse. « Ne t’en fais pas, Thomas m’a fait un câlin. Je ne risque pas d’oublier ça ! Au fait, où est Vesper ? » La mage s’inquiétait de retrouver son panier garni encore plein de ses bonnes pâtisseries, et à juste titre. Je poussai une exclamation surprise, à voir le glouton détaler, deux belles tartelettes aux pommes dans la gueule. « Vesper ! » Ce chapardeur s’était déjà enfui, à une telle vitesse que je fus incapable de le rattraper. Tu perds rien pour attendre !

Je revins vers eux, les yeux levés vers le ciel. Je réalisai, face à la curiosité de Cassie, que je n’avais toujours pas présenté le guerrier à mes amis. L’occasion aurait été rêvée, à notre petite soirée du nouvel an, mais il avait encore ses propres obligations envers sa compagne lagrane qui avait probablement prévu une soirée entre gens très huppés. « Vous m’aidez à déménager mes affaires ? Je vous le présenterais à ce moment-là ! » J’étais enthousiaste à l’idée, ne nourrissant aucune crainte pour cette rencontre improvisée. « Je suis sûre que vous allez l’adorer ! Enfin… » Je lançai un regard de biais à Thomas, sans pouvoir m’empêcher de rire. « Je ne suis pas sûre que vous aurez de grandes conversations mais… C’est un guerrier émérite. Il a remporté une opale de feu, lui aussi ! Il est tellement musclé que je peine à le soulever avec ma magie… » Je poussai un soupir, logeant ma mâchoire dans le creux de mes mains, avant de me rendre compte à quel point ce qui me venait en premier pour le décrire était idiot. J’agitai une main dans l’air comme pour chasser de leurs esprits mes affirmations précédentes. « Oubliez ce que je viens de dire. Je pense qu’il a beaucoup de points communs avec toi, Thomas. Il est plutôt bourru, mais franc. Un peu maladroit, mais protecteur et attentionné et… Je n’ai jamais réussi à le battre. » Je rajoutai, un peu plus incertaine. « Et vous verrez, ne vous étonnez pas, mais il dénote un petit peu avec le décor de Lagrance, d’une ou deux bonnes têtes, et avec des attitudes un peu… » Je grimaçai un peu, avant de lâcher le morceau. « Belliférienne, mais il se soigne. » J'aurais peut-être mieux fait de me taire, finalement.
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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyDim 18 Nov 2018 - 16:58


Le départ de Maelys sonnait comme un électrochoc dans l'esprit du Chevaucheur. Et s'il avait d'abord agi en se fermant, se sentant abandonné et rejetant la jeune femme, il n'avait pas fallu longtemps pour qu'il lui dise simplement ce qu'il pensait, réalisant l'amie précieuse qu'il était sur le point de perdre. De perdre physiquement. Elle allait lui manquer, c'était certain. Même s'ils ne se parlaient pas beaucoup, ils se côtoyaient quotidiennement et n'avaient pas besoin de paroles pour se comprendre. Il lâcha donc tout naturellement qu'elle était une Chevaucheuse talentueuse et une belle personne, ce qui eu l'art de totalement décontenancer Maelys qui n'était pas habituée à ce genre de compliments. Thomas était d'un naturel franc, mais peu bavard. Il ne savait pas vraiment livrer ses sentiments et ses pensées. Mais là, il était éprouvé. Et il s'améliorait également au contact des autres. Il écouta la jeune femme... et prit le risque de la croire. D'espérer. Elle ne lui avait jamais menti. Pourquoi commencerait-elle maintenant ? Et puis... Elle n'était pas la seule à devoir faire des efforts pour conserver leur amitié n'est-ce pas ? Si elle venait à manquer de temps, alors il pourrait bien se rappeler à son bon souvenir... Ce qu'il ne sut pas dire, il le montra tout simplement, attirant la jeune femme à lui pour la serrer dans ses bras, en un contact qu'il redoutait la plupart du temps. Et pourtant, il était loin d'être désagréable. Cela lui donna probablement le courage de parler. Il sentit Maelys se détendre dans ses bras. Elle que l'on pensait farouche... Elle ne l'était pas avec lui alors qu'elle se laissait câliner et en redemandait même alors qu'elle finissait par enfouir son visage contre son torse, cherchant davantage le contact encore. Sans doute consciente que c'était un moment rare et donc précieux. "Je n'y peux rien si tu es émotive." Il répondit tranquillement, la relâchant et appréciant son sourire lumineux et spontané.

L'orage était bel et bien passé, alors qu'il invitait Cassiopée, restée en retrait, consciente que les deux Chevaucheurs avaient besoin de discuter, à les rejoindre, l'incluant de nouveau dans la discussion. Elle avait assisté à la dispute et la réconciliation et semblait encore plus émue que les deux acteurs. Thomas les invita à rentrer au chaud, tandis que Cassie se rappelait avoir oublié son panier plein de victuailles dedans. Ils rentrèrent donc, tandis que Cassiopée renchérissait sur ce qu'ils avaient à souhaiter. Le départ de Maelys vers une nouvelle vie. Thomas ne pouvait totalement s'en réjouir, ressentant forcément un pincement au coeur, mais si c'était là bas que son amie serait heureuse alors... Il n'avait pas à la retenir avec son égoïsme et ses peurs infantiles. Ils s'installèrent de nouveau et il haussa une épaule à la mention du câlin qui allait être inoubliable pour Maelys. "Peut-être y en aura-t-il d'autres..." Pas tout de suite, mais... il n'excluait pas la possibilité de baisser suffisamment ses défenses pour qu'une autre que Cassiopée ai droit à ses contacts. Dans une toute autre mesure, bien évidemment.

Si le panier était encore là, il avait été quelque peu vidé, mais pas par les clients de l'auberge. "Il porte bien le nom de son espèce." Il commenta tout simplement, un rictus sur les lèvres, alors que Maelys devait rager copieusement sur son Familier mentalement. Et sans réussir à le rattraper en plus. Puis il fut question du fiancé. Si ses souvenirs étaient bons, Thomas l'avait déjà croisé, très brièvement. Trop pour se faire une idée. Et il n'y avait alors rien d'officiel entre le guerrier et Maelys. "Ce ne serait pas une technique fourbe pour nous exploiter ça ?" Puis elle le leur décrivit, non sans noter de nombreuses similitudes entre Thomas et lui. Il imagina Maelys, toute menue à côté de son colosse. Elle l'admirait, c'était évident. Elle ne pouvait tomber que sous le charme d'un homme qui pouvait lui tenir la dragée haute. Et ce fut à son tour de surprendre le Chevaucheur avec ses compliments déguisés. "Je suis maladroit, moi ?" Il pencha la tête, interrogateur, son regard allant de Maelys à Cassiopée. Avant de se rembrunir un peu aux manières bellifériennes. Ah... Un macho. Mais Thomas doutait que Maelys se laisse faire à ce sujet, donc il ne devait pas être trop insupportable à ce niveau. "Si cela ne te rebute pas, je suppose qu'il est en cours de guérison effectivement."

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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyDim 6 Jan 2019 - 18:35

Cassie haussa un sourcil en direction de son fiancé. « D'autre quoi a qui ? Mmmmh ? Attends, moi aussi je dois faire des calins partout ! » fit elle avec un air bravache et faussement vexé. Parce que vexée, elle ne l'était pas, loin de là. Bon cela aurait été une autre que Maelys, elle aurait sans doute enterrer incognito un cadavre derrière l'auberge mais vu qu'il s'agissait de la chevaucheuse...Et puis il fallait bien qu'ils passent par là, même si le départ de Mae lui brisait le cœur, le sien et celui de Thomas au passage, elle savait qu'il ne tenait qu'a eux de se voir. Et tant qu'a faire, Souffleciel n'était pas si loin que ça d'Ansemer. Enfin rien n'était bien loin en Portail.

Entrant dans l'auberge, Cassie s'inquiéta de son panier abandonné. Bon elle ne se jetait pas des fleurs mais il fallait tout de même avouer qu'elle savait cuisiner. Surtout des douceurs. Et des douceurs, elle en avait fait plein pour Mae a cette occasion. Et....Eberluée, elle vit le familier de son amie détaler avec dans son bec...Enfin gueule...Bref, entre les dents, quelque chose qui ressemblait fort a ses tartelettes. « Euuh...Tu as bien dit que c'était un glouton non ? » N'empêche, ces tartelettes... Mais Cassie n'était pas méchante, aussi pardonner a Vesper était facile. « Bah laisses le, c'est pas grave, y en a encore plein, par contre, fais moi penser a lui faire une tarte aux pommes quand je te rendrais visite ! » Elle s'approcha de Maelys et lui glissa a l'oreille : « J'y mettrais plein de sel... » Enfin dans la première, la seconde serait évidemment délicieuse.

Mais pour l'heure, il y avait plus urgent. L'heureux élu ! Oui parce que Cassie se souvenait encore de sa conversation concernant l'amour avec Mae...C'était pas très probant pour le coup, mais elle était curieuse de découvrir quel homme avait su chiper le cœur de la jeune femme. Il devait être beau sans aucun doute. Fort aussi. Et euh...  « Thomas t'aidera ! Je vous soutiendrais moralement ! Ca, Tom, c'est une tactique fourbe.» Elle envoya un sourire lumineux a son fiancé avant de s'amuser de l'air que prit Maelys lorsqu'elle décrivit son amoureux. « C'est des étoiles que je vois dans tes yeux là ? » Puis elle éclata de rire. « Maladroit... pas dans ce sens Tom ! Mais c'est vrai que parfois, tu es maladroit quand tu veux dire un truc et que tu sais pas comment t'y prendre, je trouve ça mignon tout plein d'ailleurs. » assura-t-elle en se serrant contre le chevaucheur, histoire de faire passer la pilule. Puis son regard se posa sur Mae. « Belliférienne ?  Il est misogyne ? Il faut lui coller une droite ? Ou un coup de pieds mal placé ? Ah...Non oublie ça, c'est toi qui m'en voudrait... » Le tout avec un sourire innocent tout plein.
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Message Sujet: Re: Parce qu'il est temps que je vole   Parce qu'il est temps que je vole EmptyDim 6 Jan 2019 - 19:59

Je lâchai un bref rire, devant la pointe de jalousie de Cassiopée. Elle n’avait pas vraiment de soucis à se faire, vis-à-vis de Thomas. Il était si peu tactile que je ne m’attendais pas à de nouvelles effusions de sa part avant qu’une grande catastrophe se produise… Remarque, j’étais plutôt experte, quand il s’agissait de créer des catastrophes, alors ce n’était pas totalement impossible.

C’était un crime de laisser ces tartelettes abandonnées là. Elles n’étaient pas abandonnées, Vesper… Je l’imaginais sans mal finir de mâcher tout ce qu’il avait dans la bouche, planqué dans son coin. Le connaissant, il avait bien dû en mettre une dans chaque joue avant de s’enfuir avec une dernière entre les crocs, le maximum qu’il pouvait emporter ! Tu peux lui dire qu’elles sont délicieuses. Je roulai des yeux, dépitée. « Mon glouton de familier te félicite pour tes fabuleuses tartelettes. » Je pouffai de rire quand elle me proposa de lui réserver ses prochaines tartes aux pommes, avec du sel à la place du sucre. Je l’entendis maugréer dans ma tête aussitôt. Je sais très bien ce qui te fait rire, tu sais. Difficile de cacher quoi que ce soit à son Familier, malheureusement.

Thomas était un râleur fin fini, mais je savais déjà qu’il serait présent pour mon grand départ et m’aiderait volontiers. Les choses m’auraient parue tellement plus difficiles, dans le cas contraire. Je voulais qu’il soit là, pas seulement pour m’aider, mais parce qu’il avait sa place à mes côtés. Je tiendrais cette promesse de leur rendre visite souvent, et j’espérais qu’ils en feraient de même aussi, maintenant que nous aurions une maison pour les accueillir. Bon, il faudrait bien attendre quelques mois, le temps des travaux, mais… Thomas et moi, nous n’avions besoin de rien d’autres que de nos deux dragons et les cieux pour nous accueillir. Quant à Cassie, peu importait l’endroit, elle nous amenait toujours de bonnes pâtisseries pour remotiver les troupes et booster le moral. Je les aimais tellement, ces deux-là !

Je ne me retenais pas de sourire, heureuse quelque part, de leur faire profiter de mon bonheur. Je voulais qu’ils rencontrent Octavius et se fassent leur propre idée, surtout vu la description assez singulière que je venais de faire de lui. Je ris un peu de la remarque de Cassiopée, à croire que mes sentiments pour lui étaient bien visibles. J’avais un peu oublié ses tendances cibellanes qui risquaient de faire des étincelles mais… « Oubliez ce que je viens de dire... Je suis sûre que vous allez l’adorer. Passez quand vous voulez, on aura bien besoin de bras et de pâtisseries pour les travaux ! » Ils seraient toujours les bienvenus. Ils n’avaient pas à en douter.

La soirée se conclut sur une note bien plus légère que celle sur laquelle elle avait débutée, et la nuit était déjà bien avancée quand il fut question de regagner nos quartiers. La nouvelle année s’annonçait pleines de changements, mais sans jamais oublier les vieux amis. Et puis, qui sait, peut-être verrait-elle-même deux mariages se célébrer ?
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