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 Cabot... Cabot à demi

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Message Sujet: Cabot... Cabot à demi   Cabot... Cabot à demi EmptyJeu 11 Oct 2018 - 10:40


       
Livre III, Chapitre 6 • Puisse le sort vous être favorable
Sibeliane Coursevent & Bertin Vif-Envol

       
Cabot... cabot à demi

       
ou comment un noble et une pirate font connaissance

       


       
• Date :27 novembre 1003
       • Météo (optionnel) :Le ciel est couvert et le vent est froid et mordant
       • Statut du RP : privé
       • Résumé : Le chien de Bertin a réussi à fuguer et passe quelques jours dans la rue avant que Sibeliane ne le récupère et ne décide de s'occuper de lui. Le chevaucheur les trouve en plein jeu sur une place peu fréquentée de la Ville Basse.
       • Recensement :
       
Code:
• [b]27 novembre 1003 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4235-cabot-cabot-a-demi#156062]Cabot... cabot à demi[/url] - [i]Sibeliane Coursevent & Bertin Vif-Envol[/i]
       Le chien de Bertin a réussi à fuguer et passe quelques jours dans la rue avant que Sibeliane ne le récupère et ne décide de s'occuper de lui. Le chevaucheur les trouve en plein jeu sur une place peu fréquentée de la Ville Basse.
       

       


Dernière édition par Sibeliane Coursevent le Ven 12 Oct 2018 - 6:55, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Cabot... Cabot à demi   Cabot... Cabot à demi EmptyJeu 11 Oct 2018 - 10:47

Un vent froid s’engouffrait dans les ruelles de la Ville basse, longeant les différents canaux, pour finir dans les jupes en laine de la femme des tempêtes. Resserrant son manteau de laine contre elle, Sibeliane eut un sourire en réponse à cette espièglerie de son compagnon de toujours. Fidèle à elle-même, elle tendit son nez et huma les odeurs qu’il charriait avec lui. Encore une fois, elle décela une odeur de neige. C’était sans doute pour bientôt. En tout cas, elle l’espérait. Il n’y avait qu’ici qu’elle pouvait en trouver. Qu’ici qu’elle pouvait connaitre les joies enfantines des batailles de boules de neige, des constructions de bonhomme ou de cabane de glace, des dessins d’hommes ailés que l’on faisait allonger dans la poudreuse. Tant de plaisirs qu’elle n’avait jamais connus à Outrevent. Vivement qu’Ariane soit assez grande pour lui faire goûter à tout ce bonheur joyeux !

- Hum… Ne devais-tu pas te rendre dans la Ville Haute pour te procurer une nouvelle tenue ?
- Rabat-joie !
- A ton service, railla le Fou de Bassan qui planait au-dessus de sa tête. Ulmo avait toujours eu le sens des priorités et n’hésitait jamais à rappeler à l’ordre sa mage attitrée. Comme si elle pouvait oublier le futur mariage de sa sœur. Ce n’était pas cela le problème. C’était bien de faire les magasins, d’être entourée de pimprenelles sans cervelle, d’être engoncée dans des corsets et des lacets. Elle qui n’aimait que les vêtements confortables et pratiques. Ce n’était pas pour rien qu’elle préférait les pantalons et les chemises sur l’Audacia et qu’elle réservait ses jupes et robes en laine pour Lorgol et l’hivernage.

Résignée, elle poussa un soupir et repoussa ses longues mèches de cheveux de ses yeux, avant de continuer sa marche vers les hauts faubourgs de la ville.

Ce ne fut qu’à l’orée du quartier plus riche des commerçants et artisans qu’elle fut interpellé par un certain chahut. Curieuse, elle suivit le bruit jusqu’à une petite ruelle passante. Là, elle fut le témoin d’une scène grotesque. Un boucher chassait sans ménagement un gros chien à la couleur indéterminée en hurlant des insanités, brandissant son grand couteau menaçant et essayant de donner des coups de pied à l’animal.

- Dégage, sale cleps dégueulasse ! Cette viande n’est pas pour toi !

Elle aurait pu passer son chemin et ignorer la scène. Après tout, ce n’était ni la première fois ni la dernière que cet artisan aurait affaire à quelques chapardeurs. Mais quelque chose la poussa à intervenir. Un je ne sais quoi d’indéfinissable. Peut-être l’attitude confiante du chien ou alors la couleur de ses yeux. Bleus comme le ciel. Bleus comme ceux des innocents. Peut-être était-ce aussi ce côté pouilleux qu’il avait. Un peu comme s’il était tombé dans un canal malodorant qui parcourait presque toutes les rues bassoises. Elle ne le sut jamais et sans plus se poser de question, elle avait fait un pas en avant, oubliant ses propres courses à faire.

- Doucement, brave artisan. Je vais la payer cette viande comme cela tout le monde sera content, déclara-t-elle à l’homme bedonnant. Celui-ci eut une grimace dédaigneuse avant de poser ses petits yeux boutons sur la pirate. La reconnaissant, son teint devint aussi blanc que les manches de cette chemise qu’il avait roulé sur ses gros bras poilus. A croire que faire partie de l’équipage de l’Audacia pendant plus de dix ans réussissait à vous faire connaitre dans presque tout Lorgol… ou du moins dans la Basse ville. En tout cas, vu la frayeur qu’elle suscitait, il était certain qu’il n’avait pas l’habitude de côtoyer ceux de son navire. Il était pourtant connu qu’ils avaient tous un certain sens de l’honneur et du panache. Qu’aurait-elle à gagner de le voler ou pire de le tuer ? Elle ne ferait que priver les Lorgois du produit de son travail. Non, décidément, ce changement de teint ne lui plut pas beaucoup.

Mécontente, elle jeta aussi bien quelques pièces qu’un regard mauvais à l’homme.

- Aurais-tu également une corde pour que je puisse te débarrasser de ce voleur ?
- Mais certainement, Madame.

« Madame » encore un mot hérissant dans la bouche de ce cloporte. Franchement, elle n’avait rien d’une dame…même avec ses jupes. Elle avait une chevelure bien trop sauvage, des doigts bien trop calleux, des lèvres bien trop promptes à sourire, des vêtements bien trop communs, le pas bien trop chaloupé. Elle n’avait rien d’une Dame… même si elle surprenait quelques regards admiratifs plus souvent qu’elle ne le voudrait. Des regards qui ne venaient jamais de la bonne personne. Mais cela c’était encore une autre histoire. Cela n’avait sans doute rien à voir avec son physique…

Avec un grognement, elle tendit ses doigts pour attraper un morceau de filet d’une quelconque volaille pour la tendre à l’affamé, pendant que l’homme se précipitait à l’intérieur de sa boutique. Ce fut le chien qui lui fit retrouver le sourire. Docilement, il s’était assis devant elle et prenait son offrande avec délicatesse, du bout des dents pour ne pas mordre ses doigts. Quel chien bien éduqué ! Plongeant ses iris dans les siens, elle tomba aussitôt amoureuse de cet animal à quatre pattes. Comment ne pas le trouver adorable avec sa bouille de nounours ? Comment résister à ne pas tendre les doigts pour les enfoncer dans cette fourrure certes sale mais si chaude ?

- Alors, p’tit gars, cela te plairait de venir avec moi ? J’ai une chambre bien chaude à partager et des repas quotidiens. Le seul hic est qu’il va falloir prendre un bain parce que tu pues le canal.

Enfin, le boucher revint avec son chanvre et elle put fabriquer une sorte de laisse pour qu’il puisse la suivre dans la foule des passants sans incident. Heureusement, l’animal se laissa faire. Un peu comme s’il avait compris ses intentions et qu’il n’en prenait pas ombrage. Sans l’ombre d’une seule hésitation, il se mit à marcher à ses côtés sans même chercher à renifler dans tous les coins, comme s’il accompagnait sa maitresse de longue date. Le sourire de Sibeliane s’agrandit encore un peu plus pour y rester. A croire que sa solitude légendaire commençait à lui peser.

♦️♦️♦️

Quel bonheur d’avoir ce nouveau compagnon dans sa vie. Après un bain épique, celui-ci était devenu une véritable boule de poils, aussi énergique qu’amusante. Il était si facile de s’attacher à cette peluche qui avait réussi à grimper dans son lit en pleine nuit pour s’allonger à côté d’elle, à ses mimiques expressives, à cette fourrure douce dans laquelle il était si agréable d’enfoncer ses doigts. Et que dire de ce plaisir de le voir sauter partout dès qu’elle lui avait montré cette balle dénichée sur le marché. Elle en avait éclaté de rire sous l’œil critique d’Ulmo.

- Et tu vas en faire quoi lorsque l’on reprendra la mer ? Personne n’en voudra sur l’Audacia. Ce n’est pas la place d’un chien.

- Je sais… et je ne sais pas encore., soupira-t-elle avant de se faire taquine. Mais dis-moi… Tu ne serais pas un peu jaloux, toi ?

Le Fou de Bassan se contenta de pousser un cri indigné et s’envola d’un coup d’aile outré du poteau sur lequel il s’était perché, la laissant seule avec le canidé. Ce dernier faisait des bonds autour d’elle, la suppliant silencieusement de lancer cette fameuse balle à travers la place sur laquelle ils se tenaient tous les deux. Heureusement, celle-ci était un peu à l’écart des rues plus passantes et il n’y avait donc que très peu de personnes avec eux. Elle put donc accéder à sa demande et éclata de rire lorsqu’il partit comme une flèche à la poursuite de son nouveau jouet.

Tapotant sur ses jupes de laine, elle l’encourageait à revenir vers elle et à lui rendre l’objet pour continuer leur jeu. Bien entendu, elle donnait aussi de la voix et n’hésitait pas à courir après le cabot, attrapant ses jupes à deux mains, pour participer un peu plus à ses jeux. A croire qu’avoir un animal lui faisait retrouver ses 17 ans, avec sa fougue, ses joues rougies par l’effort et le froid, son rire léger et ses petits cris feintant la peur et l’excitation du jeu.

Elle était bien loin l’image de la pirate sanguinaire…
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Cabot... Cabot à demi
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