Une simple missive, scellée du sceau de la Caserne de Flammes et adressée aux altesses Antonin et Gabrielle de Faërie, le tout dans une écriture que Gabrielle reconnaîtra peut-être avant même d’ouvrir la lettre.
Caserne de Flamme 30 décembre 1003
Vos altesses Gabrielle et Antonin,
C’est avec humilité que je vous fais parvenir mes meilleurs vœux pour votre mariage récemment célébré. Cette lettre aura tardé à vous rejoindre, mais sachez que vous étiez dans mes pensées lors du grand jour et que mon cœur se joignait à ceux de vos invités. J’espère que vous garderez tous deux de ce jour d’agréables souvenirs et qu’il constituera une pierre solide de ce bonheur que vous construisez à présent ensemble.
La route qui vous attend ne sera pas aisée, elle sera sans doute parsemée d’embûches, de doutes, de craintes et de tant encore… J’espère que ces épreuves serviront à vous rapprocher et à solidifier votre union, jour après jour. Je vous souhaite de trouver, ensemble, la force d’affronter le monde qui nous attend. La force d’être heureux, aussi. Que le bonheur s’insère dans votre vie et vous rapproche d’autant plus, qu’il vous fasse sourire et vous offre un havre de paix.
Gabrielle, vous savez que je n’ai guère l’âme poète, aussi saurez-vous la sincérité des vœux que je vous envoie. Ma chère amie, la jeune femme que j’ai connue, celle que vous avez été à une époque révolue, a fort bien grandi. J’espère de tout cœur que cette année vous aura permis d’apprivoiser le rôle qui est dorénavant vôtre. Je vous l’affirme de nouveau : je crois en vous. Vous saurez trouver la force d’être à la haute de vos propres attentes.
Antonin, les occasions ont manqué pour moi d’apprendre à vous connaître. Cela dit, Gabrielle ne m’a dit que du bien de vous et j’ai pleinement confiance en son jugement et en sa décision. Cela contribue grandement à apaiser mes craintes pour elle. Merci. Je sais qu’elle a à présent quelqu’un à ses côtés qui saura veiller sur elle et cela me rassure.
Je ne vous retiendrai pas davantage. La vie de nouveaux mariés doit être bien meublée ! Acceptez, je vous prie, mes vœux en toute amitié, ne serait-ce qu’au nom de celle autrefois partagée.
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