Histoire
Nous sommes nés un soir d'hiver, avec une pluie battante qui résonnait dans les carreaux. Nous ? Moi, et ma sœur. Des jumeaux, si semblables à la naissance qu'il aurait été difficile de nous distinguer, si je n'avais été un garçon, et elle une fille. Mayeul. Mathilde. Une même initiale, pour une même destinée. Enfants différents et pourtant unique. En théorie.
Nous avons grandi à deux, nous avons toujours tout fait à deux. Inséparables, jamais l'un sans l'autre, toujours prêts à se soutenir, pour les bêtises ou les bonnes actions. Nous étions libres, nous étions forts, nous faisions ce que nous voulions. Après tout, Vifesprit, où nous sommes nés, est une petite baronnie de Sombreciel, réputée pour ses drogues et l'esprit de ses habitants. Nos parents se chargeaient des drogues, nous nous chargions de l'esprit. Nous jouissions d'une grande liberté, et si notre mère se chargea de notre éducation, lire, écrire, compter, et toutes les subtilités qui tournent autour, elle nous laissait libre d'apprendre par nous même. Très vite, Mathilde et moi nous sommes passionnés pour les sciences, elle la médecine, moi, les relations humaines. Je pouvais passé des heures allongé sur un toit, à observer les interactions de mes semblables. Caché sur un toit serait plus juste : on observe toujours mieux quand personne ne sait que vous observez. Déjà à l'époque, j'étais un véritable acrobate, grimpant aux arbres, sur les toits, dans les granges, défiant l'apesanteur pour le seul plaisir de mieux voir d'en haut. Mathilde, si elle ne partageait pas ma passion pour les sommets, restait toujours à mes côtés lors de mes explorations. Elle n'était pas du genre à me dire non, de toute façon nous étions jumeaux, plus proches encore que des frères et sœurs ne peuvent l'être. Liés. Exclusifs, aussi : à par elle, je n'avais pas de véritable ami. J'aimais charmer les adultes, eux m'apportaient quelque chose. Les autres enfants ? Ils étaient inutiles, et trop envahissants. Peureux, aussi : nous deux qui courions les collines et plongions dans les lacs n'avions pas besoin d'être freiné dans notre vie d'aventuriers. Nos parents râlaient bien quand nous rentrions le soir, mais ils retournaient vite à d'autres choses, plus accaparantes encore que leurs propres enfants.
A l'âge de dix ans, notre père essaya de nous séparer, m'enseignant les rudiments du combat tandis que notre mère tentait d'apprendre à Mathilde à tenir une maison. Nous n'étions pas très riches, la fortune des Vifesprit dilapidée à force de liqueurs et de drogues, mais la baronnie lui reviendrait, et elle devait apprendre à la gérer. Sauf que, séparés, nous n'étions pas très productifs. L'idée fut vite abandonnée, et une fois encore, nous nous sommes mis à apprendre. Ensemble. Intelligents ? Sans aucun doute . Motivés ? Encore plus . Séparés... il ne fallait même pas y compter. Nous vivions une enfance heureuse, rythmée par nos apprentissages, nos excursions sur les terres des Vifesprit, et plus loin encore parfois.
Mais nous étions avides, avides d'apprendre, avides de connaître, avides de dépasser les frontières de notre petit monde. Nos 13 ans n'avaient pas encore sonnés que nos parents décidèrent d'écouter nos vœux et de nous présenter à l'Académie de Magie et du Savoir. Beaucoup d’appelés, peu d'élus. Jamais l'un sans l'autre. Et nous fûmes pris tous les deux.
Ce fut, d'aussi loin que je me souvienne, notre première séparation. Trop jeunes pour loger ailleurs qu'à l'Académie, nous ne pouvions plus partager notre lit comme nous le faisions depuis enfants. Nos cursus respectifs nous éloignaient, elle en médecine, moi en psychologie. Loin, mais pas si loin. Nous nous retrouvions à chaque temps d'étude, à chaque temps de pause, aussi infime soit-il. Séparé, mais toujours unis. Là aussi, les jumeaux de Vifesprit laissèrent une impression durable. Elle comme moi, nous nous faisions des amis, nous apprenions, nous grandissions... mais nous ne vivions toujours que dans l'attente d'être tous les deux. Comme si nous étions deux moitiés et non pas une seule personne.
Diplômés, avec les honneurs, à nos 18 ans. Travailleurs, doués, curieux, et avides d'apprendre. Des qualités que Mathilde choisit de mettre au service de la Basse Ville à Lorgol, plutôt qu'à la maison. Je la suivis sans me poser trop de questions : la drogue qui grignotait petit à petit l'esprit de notre famille restée sur les terres ne me tentait pas plus qu'elle, et à Lorgol, au cours de nos 5 années d'études, nous avions créé notre petit monde. Nos amis. Nos habitudes. Notre nouvelle vie. Mais si Mathilde trouva aussitôt quoi faire, moi, je m'ennuyais ferme. Ma jumelle était au service des autres, mais moi, fraîchement diplômé en psychologie, je me demandais bien comment servir. Pourquoi la Caserne de Serre ? Parce que je m'ennuyais, peut-être. Parce que c'était amusant, cette idée complètement folle que je pourrais devenir voltigeur. Lier mon destin à un griffon, à un autre être que Mathilde. Absurde. Ridicule. Risible. Bref, moi dans toute ma splendeur.
Et puis, le Destin décida qu'après tout, pourquoi pas. Imaginez la surprise de Mathilde quand je revins avec la nouvelle, improbable s'il en était, qu'un griffon m'avait choisi. Elle avait cru à une blague... moi aussi d'ailleurs. Mais Nuage n'était pas une blague, il était tout ce qu'il y a de plus vivant, de plus imposant aussi. Dans mon esprit, ça avait toujours été Mathilde et moi, et voilà que débarquait un nouveau venu plumeux et particulièrement envahissant. Il me fallut du temps pour lui laisser une place, du temps aussi pour qu'il s'en fasse une. Mais nous avions tout notre temps : nous étions jeunes. Forts. Avides d'apprendre.
J'entrais dans les rangs des cadets, commençant ma nouvelle formation de voltigeur. De ces années, je ne retiens que des souvenirs intenses, une joie indescriptible, un sentiment de plénitude. Parfaite. Ma vie était parfaite, et j'en profitais pleinement. J'aimais la hauteur, Nuage m'offrit ce qui me manquait pour en prendre encore plus. La tête dans les cieux, mon cœur près de Mathilde, et ma tête tout entière à ce que je faisais. Parfait. Il n'y avait pas d'autres mots.
Nuage était un griffon plein de vie, j'étais un garçon loin d'être calme, nous nous complétions à merveille. Et cela se voyait : de cadet prometteur, j'accédais rapidement à celui de recrue d'excellence. Rien ne pouvait nous arrêter, et nous étions les rois, lui et moi. Comment définir l'ivresse qui m'envahissait à chaque envol de mon compagnon à plume, cette sensation de ne faire qu'un, avec lui, avec le ciel, d'être enfin celui que je rêvais d'être, secrètement ? Les dieux m'avaient fait homme, pas oiseau... et ils venaient de rattraper leur erreur.
J'intégrais le vol de Bellifère, à une distance moindre de Lorgol, pour rester près de Mathilde. Encore et toujours, nous étions ensemble. Heureux.
Mais j'aurais dû me souvenir que même les meilleures histoires ont une fin. Que le bonheur peut disparaître, aussi facilement que l'on souffle une bougie. Cela commença par une toux qu'elle ramena de la Basse Ville, pour se finir avec une fièvre qui semblait ne plus s'arrêter quelques semaines après. Mathilde était malade, gravement. Et quand elle succomba, si vite que rien ni personne n'aurait pu intervenir, je perdis pied avec la réalité.
Elle avait toujours été mon double. Une autre partie de moi. Mon cœur et mon esprit moururent avec elle, en cet automne 996. Sans elle, je ne pouvais plus vivre. Le voulais-je seulement ?
Elle était ma sœur. On comprenait, me disait-on. On compatit. Mais non, juste non. Personne ne pouvait comprendre, pas même nos parents, qui venaient de perdre leur fille.
J'ai pensé à me suicider. Je ne pouvais pas vivre sans elle, j'étouffais. Sauf que Mathilde, c'était la vie. Elle était souriante, apportant douceur et réconfort partout où elle passait. Elle n'aurait pas voulu ça. Et puis, il y avait Nuage. Lui aussi n'aurait pas voulu ça, et je ne voulais pas le faire souffrir comme moi je souffrais actuellement.
Alors, j'ai demandé à rentrer à Sombreciel. Et là, près des miens, les drogues qui me rebutaient jusqu'à présent m'offrait un échappatoire insoupçonné. Je souffrais tant de sa perte que ça en était physique. Je me réveillais au milieu de la nuit, hurlant son nom, et ne pouvait me rendormir qu'à l'aube. Je n'étais plus rien, que l'ombre de moi-même, que l'ombre de Mathilde.
J'ai pensé que cela me soulagerait. Un verre, deux, une bouteille. Des vapeurs colorées, un parfum enivrant, entêtant. Cela suffisait, au début. Petit à petit, j'appris à vivre avec cette absence, et au bout de quelques mois, je redevins capable de donner le change, au moins. Et si mes sourires étaient trop grands, si mon rire sonnait trop faux, personne ne semblait le remarquer. Je vivais avec l'absence de Mathilde, avec sa perte, avec mon deuil. Nuage était là, mais ce n'était pas assez. Alors, quand ça faisait trop mal, je m'envolais par d'autres moyens. De temps en temps, puis plus régulièrement. Plus je prenais ces drogues, moins elles faisaient effet, et plus il m'en fallait. Tous les soirs. Puis tous les jours. Elles étaient ma béquille... elles étaient devenus indispensables à ma survie.
Sans Mathilde, je ne pouvais pas vivre. Dans les brumes colorées de mon addiction, dans les songes délirants, au moins, Mathilde était là. Je la voyais, je sentais ma main sur la mienne, et j'allais mieux. Du moins, je le croyais. J'avais étudié la psychologie pourtant, et je savais aussi que ce que je faisais n'étais pas bon. J'oubliais, tout, souvent. Je n'étais pas concentré, je travaillais dans le brouillard. Je mettais mes camarades en danger, et j'arrivais complètement déchiré à la caserne. Oh, j'étais lucide, parfois. Et dans ces heures de lucidité, je me disais que j'allais arrêter tout ça. Que demain, je ne prendrais rien. Et la douleur venait, revenait, me chuchotant à l'oreille jusqu'à ce que je cède. Demain. Demain je ne prendrais rien. Mais aujourd'hui, j'avais trop mal.
Personne ne savait, du moins, c'est l'impression que j'en avais. Mathilde. La douleur, l'absence, la terreur d'être seul.
Quand j'étais lucide, ou sobre, ce qui arrivait de moins en moins, je savais que ma place dans le Vol de Sombreciel finissait par être compromise. Que Mathilde n'aurait pas voulu ça. Que Nuage n'avait pas mérité ça. Je le savais, je n'étais pas un idiot. C'était juste... trop dur. Trop douloureux.
Demain. Demain, j'arrêterais tout. Même si c'était déjà ce que je m'étais dit hier. 5 ans sans Mathilde, et j'avais souffert, chaque heure, chaque minute. Je ne voulais plus souffrir. Alors, demain. Ou après-demain, peut-être.
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Pendant le livre I : Il a souffert, et souffre toujours, Mayeul, de l’absence de cette sœur tant chérie. Il a même créé une Vivenef à son effigie, lorsqu’il a fallut décider d’aider ou non les Mages du sang. Bien mal lui en a pris, il le sait désormais. Les bouleversements sont allés crescendo, jusqu’à sa nomination de Champion de Sombreciel, dans l’édition spéciale du tournoi des trois Opales.
Il y a souffert, Mayeul, tant psychiquement que physiquement, retrouvant avec délice la drogue qui lui promet l’oubli. Mais après Bellifère, la Samhain lui a imposé une nouvelle épreuve, et le fantôme de sa sœur l’a convaincu de ne plus toucher à rien. De la laisser partir. De se pardonner.
Il lui a obéi, parce qu’il lui devait bien ça. Et s’il se sent toujours coupable, et bien tenté par les drogues de son duché natal, il essaye d’y résister. Sa nomination comme Major de la division de Svaljärd l’a au moins conforté dans cette décision. Le choix de Sigvald de Valkyrion de le choisir comme pièce également. Depuis son retour de l'ïle des Amoureux du vent, le 3 juin 1001, Mayeul est le Cavalier Noir.
Grâce aux sages conseils de l'ancien duc de Valkyrion, il peut le redevenir, ce Voltigeur brillant dont se souvient Mathilde. Il peut lui faire honneur. Plus que ça, il le doit. La guerre est aux portes d’Ibélène, et l’on compte sur lui.
Mais pourtant, et bien qu’il ne l’avouera jamais, on ne se défait pas aussi vite de ses mauvaises habitudes : en témoigne les quelques feuilles réduites en poudre qui ne le quittent pas, comme un talisman, promesse d’un instant de bien-être qui peut lui coûter très cher.
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Pendant le livre II : La guerre, puis plus tard la traque des mages ibéens qui fait rage en Arven n'a pas épargné les Voltigeurs, et pas davantage le Major de Svaljärd. Malmené, souvent blessé, l'incendie de la caserne a été le point d'orgue de l'horreur et Mayeul a vu disparaître une partie de sa vie dans la catastrophe. Ecrin du Cavalier Noir, il se sent responsable de la mort de l'impératrice et les drogues l'attirent encore davantage. Heureusement, il peut compter sur le soutien moral et les produits de Marianne pour se sevrer, ce qu'il a entrepris depuis quelques mois.
Et surtout, il y a Reja. Les deux Voltigeurs se sont beaucoup tournés autour mais depuis qu'ils ont franchi le premier pas, leur relation avance doucement. Chaotiquement, même, les secrets étant nombreux de part et d'autre. Maintenant que Mayeul sait que la jeune femme appartient à l'Ordre du Jugement et que l'identité d'écrin du major de Svaljärd est découverte, nul doute que leur relation va devenir légèrement plus intense.
Il ne sait plus réellement où il en est Mayeul, ou qui croire. Il sait que la Rose Ecarlate a menti, et reste convaincu que quelques fous agressifs ont manipulé les agents de l'Ordre du Jugement à croire que leur voie est réellement la seule disponible. La guerre, puis la mort de l'impératrice et enfin de l'empereur lui ont fait développer une croissante haine envers les Mages et la paix ne lui semble plus une solution viable. L'accès aux Magies et Savoirs bannis non plus. Mais si ces Savoirs sont la seule façon de combattre à armes égales avec Faërie, ne vaut-il mieux pas qu'ils y aient accès ?
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TRAME ALTERNÉE (Intrigue 2.3 La Roue Brisée)
Il s’est réveillé à Lierre-Réal le 19 avril en compagnie de Denys, son ami d’enfance, pour apprendre que la femme de ce dernier - Mélusine ? - venait de le quitter et que ses enfants - avec Mélusine ? Dont il est le parrain ? - étaient en larmes. Sans Nuage, qui l’a abandonné à cause de ses problèmes de drogues, en sachant Mathilde vivante, le Voltigeur a un peu perdu pied. La drogue, c’est bien ce qu’il connaît le plus, après tout. La sensation la plus familière qui lui reste.
Une fois que l’esprit de Denys s’est éveillé également, les deux amis ont pris la route pour Edenia, avant de se rendre au camp des réfugiés à Lorgol. Mayeul y a retrouvé Reja, profitant de quelques moments intimes avec la Voltigeuse avant de retrouver Nuage et de faire la paix avec lui.
Il se souvient de tout : son meilleur ami qui l’a pris pour un fou, les bras de Mathilde autour de lui, les caresses de Reja... et même le meurtre de Denys.
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Pendant le livre III : L'année s'avère compliquée pour Mayeul qui ne sait plus du tout où il en est. La tentative de suicide de Reja, la mort de cet enfant qui ne naîtra jamais, sont un rude coup. S'il ne replonge pas dans les drogues tentatrices de son duché natal, c'est bien parce qu'il se jette à corps perdu dans son travail. La mort de sa mère est un nouveau coup dur, notamment parce que Mayeul voit revenir le spectre de cette baronnie dont il est héritier, même s'il s'efforce de l'oublier. Y ajouter les doutes concernant l'Ordre du Jugement fait que tout se mélange dans la tête du major de Svaljärd, et qu'il se met en danger bien plus souvent qu'avant, par son attitude casse-cou et bien trop téméraire.
Le retour de Reja assagit ces pulsions mais la relation entre les deux jeunes gens reste compliquée, du fait de la distance et de ces frontières qui sont désormais bien plus difficile à traverser. Mayeul s'intéresse davantage à l'Ordre du Jugement, cherchant à comprendre sa motivation et sa vérité. Pas encore membre, il préfère observer et se faire sa propre opinion, même s'il sympathise avec leurs idées.
Chronologie
*Naissance
le 29 Décembre 971 de Mathilde et Mayeul à Vifesprit, petite baronnie à l'extrème Ouest de Sombreciel
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Septembre 984, il intègre l'Académie pour un cursus en psychologie, de même que sa sœur jumelle Mathilde qui choisit de s'orienter vers la médecine.
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Septembre 989, il sort diplômé avec les honneurs.
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Décembre 989, il est choisit par Nuage et devient Cadet
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Juin 994, il devient officiellement Voltigeur et rejoint le vol de Bellifère pour rester près de Lorgol et de sa sœur.
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Automne 996, Mathilde meurt. Mayeul obtient d'être muté à Sombreciel pour se rapprocher des siens.
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996 - 1001, c'est la déchéance, entre les drogues familiales et les rares sursauts de lucidité nécessaires pour garder son boulot de Voltigeur.
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Mai 1001, naissance du Vifesprit, Vivenef à la figure de proue semblable à Mathilde. Début d'une légère prise de conscience pour Mayeul.
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Juin 1001, Mayeul est choisi par l'esprit de Sigvald de Valkyrion pour devenir le Cavalier Noir, membre de la Rose Écarlate.
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Septembre 1001, Mayeul est élu Champion de Sombreciel et invité à participer à une édition spéciale du Tournoi des Trois Opales. Forcé de faire face à quelques uns de ses démons, il n'en sort pas indemne.
*Début
Novembre 1001, lors de la Samhain, les morts sont autorisé à renouer, pour quelques jours, avec les vivants. Tandis que l'Ordre du Jugement veut récupérer un ancien Sablier, Mayeul retrouve Mathilde pour quelques jours. Elle lui fait promettre d'avancer, et de ne plus toucher aux drogues. Promesse qu'il tient, pour le moment.
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20 décembre 1001, Mayeul rejoint le Vol de Valkyrion, division de Svaljärd, où il vient d'être promu major.
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Février 1002, Mayeul se remet de ses blessures à Ibelin, pendant que la guerre fait rage en Arven. Il se rend compte, petit à petit, qu'il n'est pas insensible au charme de la belle Voltigeuse de Sirocco.
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Juillet 1002, la sentence tombe: il est amoureux de Reja. Très, très sévèrement amoureux. Il lui avoue à l'occasion d'une dispute qui se transforme vite en un échange bien plus doux.
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Juillet 1002 toujours, Mayeul décide de se sevrer pour de bon avec l'aide de Marianne. L'entreprise n'est pas aisée mais il s'accroche de son mieux.
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27 novembre 1002, la Rose est dissoute, l'identité des Ecrins dévoilées, et tout part à vau-l'eau pour le Voltigeur
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Janvier 1003, Reja tente de se suicider, et Mayeul apprendra quelques jours plus tard qu'elle était enceinte de lui.
*Début février 1003, Rejwaïde est emportée par la Chasse Sauvage.
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Mai 1003, la mère de Mayeul meurt à Vifesprit.
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Mai 1003, Reja sort de la Chasse Sauvage, mais la sécession d'Erebor n'est pas sans poser souci aux deux amants.
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12 décembre 1003, Mayeul hérite d'une nouvelle ailière, Brunehilde