Une mage de l'Été arrive ~ Abigaïl l'Embrasée

Mon histoire ? Est-ce réellement nécessaire ?... Bon, très bien, si je suis contrainte de m’abaisser à cela…

Je suis née orpheline. Oh, je vous en prie, pas de pitié pour moi. Gardez ça pour ces gueux sans amis ni famille, qui errent sans but. Sans avoir connu mes géniteurs, je reste quelqu’un. Et pas n’importe qui. Enfin, mon père était décédé déjà huit mois avant ma naissance. Un accident, parait-il. Ma mère, quant à elle, a eut la bonté d’attendre ma naissance pour se laisser mourir. Charmant. Un bel amour, soit.

J’ai donc été adoptée par un couple sans enfants, qui me donna ce qui était nécessaire, mais qui étouffa ma grandeur plus qu’autre chose. Oh bien sûr, j’était nourrie, soignée, bien habillée. Mais le cocon qui m’enserrait ne me donna pas l’amour comme une vraie famille. Les conséquences de cela ne se firent pas attendre : mon développement physique fut tardif, mes premiers sangs ayant eu lieu à mes seize ans. Ma magie aussi se développa très lentement, et son éveil tardif et instinctif provoqua la destruction par les flammes de la demeure familiale. Quoi de mieux pour m’attirer les fureurs de mes parents adoptifs ? Ceux-ci, en plus de ne pas m’avoir donné l’amour nécessaire, décidèrent que la meilleure solution était de m’éloigner de leurs précieux biens et c’est ainsi que j’arrivai à l’Académie, seule, avec ce pouvoir dévastateur dans mes veines.

Evidemment, c’est le cursus de destruction qui m’ouvrit les bras. Quoi de mieux pour canaliser la fureur qui rongeait mon âme ? Très vite, je pris entièrement le contrôle de mes fabuleux dons et la précision et la minutie dont je faisais preuve ravit mes professeurs et mes aînés. Je ne restai dans cette belle école que trois ans, grâce à ma vitesse d’apprentissage et à mon intelligence hors pair. C’est à dix-neuf ans que j’obtins mon diplôme, félicitée et précédée d’une réputation brillante et flatteuse.

Malheureusement, la liberté que j’obtins avec mon diplôme s’envola presque aussi tôt : le cerveau étriqué de mes parents adoptifs imagina un nouveau carcan pour me contrôler… Le mariage. Aussitôt rentrée, on m’enfila le déguisement propice à la situation et on m’emmena en direction de l’autel. Mon sang ne fit qu’un tour. Ils cherchaient à prendre ma liberté ? Très bien. Sautant sur un cheval, je galopait en direction de Souffleciel, où je passai par le portail menant à Lorgol. Encore vêtue de ma robe et de mon voile qui avait libéré mes cheveux rougeoyants, je pénétrais dans l’amphithéatre de la séléction à la Caserne de Flamme, une aura de feu entourant mon corps, impérieuse et plus que jamais, déterminée à être indépendante. Pour la première fois de ma vie, je sentais que j’avais fait le bon choix.

Je fut aussitôt quémandée par la belle et majestueuse Royale, dragonne puissante et influente, reine du vol de Rubis. C’est en effleurant ses écailles lumineuses que je m’affermis, prenant confiance en moi comme jamais. L’union avec ma belle dragonne scella la promesse que je m’étais déjà répétée des milliers de fois durant ma vie : plus jamais quiconque ne parviendra à m’emprisonner, peu importe les richesses, peu importe les promesse d’amour, de gloire, de présents. Ma liberté reignait sur tout le reste.

C’est aussi à cet période là, en rejoignant ma division, que je pris le nom d’Abigaïl l’Embrasée, cloisonnant derrière moi le nom de ma famille et d’un passé qui me repoussait sans cesse vers la liberté et l’indépendance. Je devint très vite un atout non négligeable pour le vol de Cibella.

L'impératrice Chimène a été couronnée suite à l'Ordalie de Diamant. Penses-tu qu'elle est légitime sur le trône de Faërie, ou défendrais-tu plutôt les droits de Gustave de la Rive ?
• L’impératrice Chimène la seule impératrice de Faërie. Je ne laisserai personne lui voler son trône et sa couronne, qu’elle mérite amplement.

Envisages-tu de prendre part au conflit si une guerre entre Ibélène et Faërie devait se déclarer ? Quel parti prendrais-tu, et pourquoi ? Comment participerais-tu à la lutte ?
• Mon rôle est tout choisi si une guerre venait à éclater : ma place est aux côtés de l’impétrice de ma patrie, c’en est ainsi. Je ravagerai le champ de bataille, sur le dos de Royale, vêtue d’une armure de combat et le pouvoir des flammes éclairant mes poings.

Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ?
• Lorgol m’a accueillie lorsque j’en avais besoin. J’aime la beauté de cette ville et la simplicité qui font que ses habitants se côtoient sans discordes.