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 C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]

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Message Sujet: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyMar 18 Avr 2017 - 18:18


Livre II, Chapitre 3 • La Roue Brisée
Mélodie Douxvelours & Géralt de Rives

C'est l'heure de la piqûre, ma dame !

Serre les dents, c'est simplement un mauvais moment à passer.


• Date : Tard dans la nuit du 26 au 27 mars
• Météo : Ciel dégagé et froid
• Statut du RP : Privé
• Résumé : L'Audacia s'éloigne des côtes d'Ansemer après la tentative de vol à Bohémont. Géralt, après avoir soigné les blessures de l'équipage, s'en va vérifier l'état de leur nouvelle passagère, qui patiente sagement dans sa cellule au fond des cales.
• Recensement :
Code:
• [b]26 - 27 mars :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t2028-c-est-l-heure-de-la-piqure-ma-dame-fb-melodie]C'est l'heure de la piqûre, ma dame ![/url] - [i]Mélodie Douxvelours & Géralt de Rives[/i]
L'Audacia s'éloigne des côtes d'Ansemer après la tentative de vol à Bohémont. Géralt, après avoir soigné les blessures de l'équipage, s'en va vérifier l'état de leur nouvelle passagère, qui patiente sagement dans sa cellule au fond des cales.



Dernière édition par Géralt de Rives le Jeu 4 Mai 2017 - 23:57, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyMar 18 Avr 2017 - 18:20

Dire que la soirée avait été mouvementée était un euphémisme. De loin.
Tu étais resté à bord pendant qu'une partie de l'équipage s'était mêlé à la fête pour tenter de s'emparer de la relique tant convoitée. Pendant ce temps, tu avais préparé ton matériel au cas où et avais patienté, aidant ci et là lorsque c'était nécessaire.

Tu te faisais sans trop de difficulté à ta nouvelle vie. Ce n'était pas facile tous les jours mais il existait une camaraderie, une cohésion sur le navire après lesquelles tu languissais et qui te poussaient à faire les choses bien. C'était différent de ta complicité avec tes sœurs, c'était différent de ce que tu avais connu à la caserne de Riven. C'était empreint d'une liberté et d'un esprit convivial bien particuliers. C'était grisant et te donnait l'impression qu'au final, peu de choses étaient impossible. C'était nouveau et cela aidait à combler une partie du manque qui s'était créé en toi à mesure des années.

Pourtant, cette ambiance sembla quelque peu entachée quand tes compères revinrent à bord de l'Audacia après un long moment à terre. Tu notas de suite l'arrivée d'une jeune femme inconnue, entravée et escortée par deux pirates. Cependant, ton attention bien vite se porta sur la plus gradée du lot présent : Ilse, Freyja ne semblant pas être parmi eux. Tu hochas la tête à sa première demande, évaluant instinctivement du regard l'état dans lequel Red se trouvait, puis à la seconde, tes yeux trouvant Lou-Ann, restée en arrière. Ilse tourna les talons et tu t'empressas de rejoindre Red.

A peine près de lui, il te servit une flopée de mots dans sa langue natale que tu comprenais pas mais le ton était clair, l'intention saisie. Cela ne te découragea pas pour autant. Tu posas ton matériel sur la caisse à côté, ouvris sa chemise pour examiner sa blessure et constatas que rien ne semblait s'être introduit dans la plaie. Elle était impressionnante mais ne demanderait pas de suture. Alors, bercé par la voix mélodieuse et l'accent exotique du pirate, tu t'occupas de désinfecter sa plaie avec un linge propre avec délicatesse, un léger sourire aux lèvres. Tu l'incitas ensuite à tenir son haut pour que tu puisses bander correctement ses flancs, toujours stoïque face à ses paroles incompréhensibles.

Tu saisis ensuite l'un de ses bras, examinant déjà les échardes qui s'étaient logées dans la peau quand il retira son bras, rapatriant Lou-Ann vers vous. Tu le laissas partir sans insister, lui conseillant simplement de ne pas forcer de trop pour permettre la cicatrisation. Puis t'occupas de la jeune femme, constatant qu'elle n'avait pas du subir qu'une chute et qu'elle était en état de choc, l'air un peu hagard. Tu fronças les sourcils et entrepris de comprendre ce qui lui était arrivé.
Décidant que ces soins-là devraient être faits dans l'intimité de ta petite infirmerie, tu y guidas Lou-Ann sans tarder.

***

Lou-Ann avait pu regagner ses quartiers après un certain temps et quelques sutures. De même que Red, si elle ne forçait pas sur les plaies, il ne devrait pas y avoir de complications.
Tu avais ensuite fait le tour des pirates qui s'étaient retrouvés à terre, pour vérifier si certains avaient préféré jouer les durs, et tu t'étais occupé des blessures nécessitant ton attention. Tu avais demandé à Louis s'il était certain de ne pas avoir besoin de soins de ta part, puis tu étais allé trouver Ilse. Sur les conseils de Marianne, tu suivais avec autant d'attention que possible les conditions des deux femmes enceintes du bord. Ilse n'avait donc pas forcément apprécié la visite impromptue mais tu avais tenu bon et vérifié son état.

Après ce tour, on t'avait demandé d'aller vérifier les blessures de votre nouvelle "passagère". Tu fis donc un détour par l'infirmerie afin de nettoyer tes outils, mettre à tremper les linges sanguinolents et récupérer des bandes propres. Tu pris ensuite la direction de la cellule, accompagné d'un autre pirate pour plus de sécurité. Tu approchas à pas mesurés, tes yeux scannant déjà le corps de la jeune femme. Ses mains étaient entravées par des fers mais tu ne pouvais pas réellement voir l'étendue des dégâts, seulement les endroits visibles où des échardes semblaient s'être enfoncées et deux blessures à son visage.

Tu détournas le regard pour déposer ton matériel sur une table à deux-trois mètres de la cellule. Ainsi, elle aurait le temps de t'étudier si elle le souhaitait pendant que tu sortais pince, bandelettes et de quoi désinfecter les plaies.

Moins de trente secondes s'écoulèrent avant que tu ne prennes la parole, tes yeux fixant le linge que tu imbibais : « Mon nom est Géralt. » Tu tournas la tête vers elle brièvement et lui offris un sourire léger avant de reporter ton attention sur le linge que tu disposais nettement sur la table. « As-tu mal quelque part, Mélodie ? » Red t'avait révélé son prénom, au détour d'un couloir.
De ce que tu avais compris des dires des autres – et l'air pincé d'Ilse à la mention de la jeune femme –, elle n'avait pas la langue dans sa poche et ne mâchait pas ses mots. Autant partir sur de bonnes bases dans vôtre intérêt à tous les deux : tu avais des soins à effectuer et tu préférais qu'ils se passent dans le calme.
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyMer 3 Mai 2017 - 11:12

A droite, puis à gauche. Grincement et cliquètement. Mauvaise humeur et douleur. Je rumine dans le cadre idyllique offert gracieusement par les pirates. J’aurais dû partir, m’enfuir quand il était encore temps, désormais en mer, il n’était plus question que d’attendre. Je n’aimais pas attendre. Je savais que je reverrais le rivage, mais je savais aussi que cette blonde insupportable risquait de revenir me mener la vie dure, elle ou un autre.
De toute façon quoi que je fasse ou dise, cela serait mal interprété. En partant de là, j’aurais vraiment dû m’enlever ces foutues menottes pour m’enfuir. J’étais désormais obligée de les garder, de faire semblant de rien, de supporter ces entraves qui à elles seules étaient une insulte à ma condition de voleuse. Attendre et paraitre en position de faiblesse… Je n’aimais pas ça, mais il n’y avait aucune raison qu’ils me tuent pour le plaisir du geste… enfin si, c’était des pirates après tout, mais Red plaindrait surement en ma faveur, au pire je ferais jouer la carte de la Cour des Miracles. On ne s’en prenait pas à un enfant des Miracles impunément, du moins pouvais-je le leur faire croire… je n’étais qu’un visage anonyme parmi tant d’autres. Il n’y aurait pas de représailles pour ma jolie gueule d’ange, quelque larme tout au plus et un chapitre serait tourné, oublié, sans plus de cérémonie.
Bref.
Enfermée, je ruminais, brassant un flot de pensées noires, tellement épais que je commençais à avoir du mal à le faire tourner et à jongler de l’une à l’autre pour me flageller de la meilleure façon qui soit.

C’est un vent frais qui me fait relever la tête, un air marin s’engouffrant dans la puanteur rance de la cale. Un homme descend et arrive à ma hauteur, accompagné bien sur. Faudrait pas que la pauvre voleuse enchaînée ne décide de mordre, elle pourrait avoir la rage. Non mais je vous jure.

« Mon nom est Géralt. »

A la bonne heure, pouvais-je décemment lui dire que je n’en avais fichtrement rien à foutre ? Sans doute pas si je tenais à finir le voyage dans la vivenef et pas trainée dans la mer derrière. Je relève vaguement la tête, moi qui m’étais forcée à regarder mes mains jouer entre elles pour m’éviter de lui répondre. Je sais que mon regard est franchement blasé, je ne peux pas m’en empêcher tant la demande est absurde. Alors quoi ? C’était une nouvelle forme de torture psychologique ? Etait-ce une question piège pour me répondre d’un sourire sadique que ce n’était pas finis, loin de là ?
Et en plus, maintenant, tout le monde connaissait mon prénom, P A R F A I T. Je décide donc de croiser les bras sur ma poitrine tout en l’observant de ma place. S’il tentait quoi que ce soit, je pouvais toujours l’étrangler avec mes chaînes, non ?

-En quoi ça peut t’intéresser ?

Pas de vous qui tienne de la part de personne venant potentiellement me faire du mal et qui de toute manière est complice de mon emprisonnement. Le respect était mort et j’allais probablement le rejoindre.

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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyJeu 18 Mai 2017 - 22:13

Le silence te répond sans trop d'étonnement. Tu ne t'en offusques pas : tu savais que le dialogue risquait d'être compliqué. Qu'à cela ne tienne, tu patientes en terminant tes préparatifs. Tu as beau être fatigué, l'adrénaline que requièrent les soins en urgence parcourt tes veines et c'est suffisant pour maintenir ta patience intacte. Tu refermes le flacon de désinfectant et en ouvres un autre qui contient un onguent cicatrisant. Une douce odeur de miel s'en échappe et tu humes l'effluve avec délice. La quantité importante de ce produit à bord de l'Audacia t'a permis de confectionner cette mixture et tu remercies les terres de Rivepierre pour ce cadeau.

Mélodie prend finalement la parole, attirant à nouveau ton attention. Tu pivotes sur toi-même, ton poing venant machinalement s'appuyer sur ta hanche. Son visage exprime tout le bien qu'elle pense de ta visite, de son emprisonnement passager et de la situation en général. Ce qui se comprend. Des quelques détails que tu as glanés, à sa place, tu n'apprécierais pas vraiment tout cela non plus. Seulement, tu comprends aussi pourquoi elle s'est retrouvée là. De toute manière, au vue de l'urgence de la situation à terre, il n'y avait pas quinze solutions à disposition pour Ilse sur le moment. Peut-être que si Mélodie avait su garder le silence au bon moment, elle aurait pu repartir de son côté ? Quoiqu'il en soit, au final, tu n'en sais rien et c'est de toute façon trop tard pour ce genre de considérations. Elle est là et tu dois la soigner, patiente récalcitrante ou non.

Tu la fixes en silence pendant quelques secondes une fois sa question posée. Tu t'interroges sur ses paroles. Qu'est-ce que tu pourrais bien être venu faire à part… des soins ? Tu hausses un sourcil sans le réaliser et décides d'attraper la pince qui te servira à retirer les échardes. Tu la mets bien en évidence devant toi. « D'après toi, c'est pour quoi ? » Ton sourcil reste bloqué en haut de ton arcade. Tu laisses courir ton imagination et te demandes si elle pense que tu es là pour la torturer ou tu ne sais quelle absurdité du genre. « Pour arracher des ongles, peut-être ? » Le coin de tes lèvres se relève dans un rictus dubitatif et le ton de ta voix indique clairement que tu n'es pas sérieux. Tu abaisses ta main avant de saisir l'onguent, le linge et les bandes. Tu ne laisses pas s'éterniser le suspens – si c'en est vraiment un. « Je suis le chirurgien du bord. Je suis venu soigner tes blessures. » En même temps, tu t'approches de la cellule. Tu fais ensuite signe au pirate qui t'accompagne, qui est en possession des clefs, de t'ouvrir.

Une fois que c'est fait, il s'éloigne de quelques pas et tu fais grincer la porte. Tu te places sous l'ouverture sans hésitation. « Je peux ? » Tu fais un geste vers elle avec ton matériel, l'informant ainsi de tes intentions. Tu veux la soigner mais si elle refuse catégoriquement, il te faudra avoir recours à une autre solution.
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyJeu 1 Juin 2017 - 20:35


Il me regarde, ne répond pas tout de suite, comme s’il me jaugeait, comme s’il se demandait à quelle sauce il allait me manger et pas dans le bon sens du terme, pas celui qui te fait languir, non plutôt dans le sens qui te donne la chair de poule et envie de fuir. Il n’a pas l’air belliqueux cela dit, mais les fous dangereux n’en ont l’allure qu’en pleine action, or il n’a encore rien commencé du tout. Bref… Il me regarde, je le regarde, nous nous regardons, c’est follement excitant...
C’est alors qu’il me montre une pince, toujours à distance respectable pour me demander… à quoi ça pouvait servir. Je me retiens de justesse de le traiter d’idiot, ou de con pour être plus vulgaire, mais les pirates ont l’égo chatouilleux, la raison de mon enfermement, on n’allait pas empirer les choses, surtout avec un mec armé d’une pince. Mais, ma grande gueule, elle, décide quand même de l’ouvrir, moi qui avais décidé de me la fermer pour une fois, pourquoi avais-je si peu de coordination esprit-corps lorsque j’étais raisonnable…pour une fois bon sang.

-Ca peut, comme énucléer, arracher, pincer, trouer. A vous de me le dire au final.

Ba oui, donnons-lui des idées plus glauques les unes que les autres, offrons-lui sur un plateau de quoi me faire souffrir. L’intelligence même. Fallait croire qu’avoir des fers aux poignets me rendaient encore plus stupide que d’habitude. Mais son attitude si peu hostile, incitait à la méfiance et non à la peur. J’avais tendance à bien plus me taire quand j’avais peur… ou pas…fallait évacuer aussi. Bon en fait… Je parlais un peu trop, c’était un constat affligeant que de se savoir incapable de se taire quand il le fallait. Peut-être aussi avais-je un peu trop foi en Red, pensant naïvement qu’il ne laisserait personne m’amocher plus que ce qu’il n’aurait pu me faire lui-même.

Finalement, il m’annonce le pourquoi de sa venue et c’est un regard d’incompréhension que je pose sur lui. Chirurgien, très bien, bien grand lui fasse et quel était le rapport avec moi ? Me soigner… J’étais bien portante, merci, le reste, je pouvais bien m’en occuper seule si je n’avais pas eu ces foutus fers, bon c’est vrai que la pince était un plus, mais je n’étais vraiment pas décidé à le laisser m’approcher avec ce truc. Non, vraiment, ce n’était pas rassurant, et puis il pouvait me dire ce qu’il voulait pour m’amadouer et me le planter dans la cuisse dès que j’aurais été a porté de main…. Ou de pince au choix.
Bon…ok, je dramatisais peut-être un peu, mais c’était un pirate bon dieu, ils n’avaient pas bonne réputation et si leur présence ne semblait guère menaçante dans les bars de Lorgol, c’était une autre histoire sur leur bateau.

-Sinon, vous me donnez ça, je me soigne seule et vous repartez vous occuper de vos amis. Ca sera certainement mieux pour tout le monde et personne ne perdra son temps.


Au moins on ne pourrait pas m’accuser de ne pas proposer d’autres alternatives, je n’étais pas tant de mauvaise volonté que ça….si ?
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyDim 11 Juin 2017 - 18:25

Tu te retiens de lever les yeux au ciel. Bien, encore une patiente difficile.
Tu continues de la fixer alors qu'elle termine sa phrase. Tu secoues la tête, un air impassible sur le visage. « Sinon, je garde mes outils, j'entre dans cette cellule, je fais le travail pour lequel j'ai été formé, le plus vite possible, et tu ne me reverras plus ? » Tu hausses les sourcils pour ponctuer la fin de ta phrase.
Tu réalises que la situation ne doit pas être facile pour elle. Tu réalises aussi qu'elle semble avoir un caractère... particulier. Seulement, tu veux simplement faire le boulot qu'on t'a demandé de faire. Chaque personne nécessitant ton attention sera soignée tant que tu seras sur ce navire, point.

Tu expires bruyamment en appuyant ton épaule contre l'encadrement de la porte. Il te faut changer de tactique. Tu récapitules les informations que tu as récoltées à son propos et décides de changer de manière de procéder. Tu te redresses, tes outils toujours en main. « Écoutez, Mélodie. Vous avez beau être dans les cales, vous n'en restez pas moins blessée, donc ma patiente. Il est hors de question que je vous prête mon matériel, pour des raisons évidentes et parce qu'il m'a coûté cher. C'est donc à moi de vérifier que vous allez être en bonne santé pour la durée de votre séjour à bord. « Pirate » ne veut pas forcément dire inconscient et rustre, quoiqu'on en dise. » L'Audacia n'a pas pour doctrine la cruauté gratuite.

Tu ne t'approches pas davantage pour l'instant. Pas tant qu'elle n'aura pas consenti. Pas tant que tu ne la sentiras plus encline à recevoir des soins. Tes soins. Tu le vois à sa posture, tu l'entends à sa façon de débiter ses mots : elle est comme un bête sauvage sur la défensive et une bête qui se sent acculée est imprévisible. Tu ne lui offriras pas d'opportunités.
« C'est comme vous voulez : soit vous consentez à ce que j'enlève ces épines, que je désinfecte ces plaies, même petites, que je vérifie que vous n'avez rien d'autre de cassé, soit je vais devoir demander à mon ami ici présent de vous maintenir immobile le temps des soins. » Tu hausses un sourcil alors que ton collègue se permet de saluer la femme d'une main, un petit sourire aux lèvres. « J'aimerais autant ne pas devoir recourir à la force, mais c'est à vous de voir, Mélodie. Sachez simplement que le fait que je vous aide n'est pas une perte de temps et que je le fais volontairement. »

Tu es sincère. Tu as vocation à aider les gens, à les soulager de leurs maux. Elle ne fait pas exception, captive de l'Audacia ou non. Tu ne fais aucune distinction. Tu pourrais même te trouver face à Lionel de Rivepierre, l'un des fameux ennemis Audacia, que tu le soignerais avec autant de méticulosité qu'un membre de ta propre famille.
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyJeu 29 Juin 2017 - 16:32

Je l’observe de ma prison, regrettant de m’être laissée faire aussi facilement, de m’être laissée embarquer de la sorte, de ne pas avoir enlevé ces menottes pour partir, à la nage s’il le fallait, et rejoindre la côte.
Non, je n’avais aucune confiance en lui et ses discours étaient tellement contradictoires. Oui un pirate pouvait avoir une éducation et être doté d’une douceur certaine, mais ce n’était pas pour autant qu’on pouvait leur faire confiance. Ils étaient de bons compagnons, mais ils ne juraient qu’envers leur bateau. Leur vie se résumait à cela et le reste n’était qu’accessoire, je ne mettrais ma vie dans leurs mains, jamais, Red y compris. Mais Red ne me laisserais jamais faire, alors la question n’avait pas à se poser. Je le toise, la méfiance embrasant mon regard qui cherche une solution de replie. Il s’accroche sur les lanternes qui éclairent mollement les parois, oscillant sous les houles de la mer. S’attarde sur les ustensiles du « médecin » comme sur les poignets des coutelas coincés dans la ceinture de l’autre homme.
Rien de probant ne me venait.
S’enfuir, me hurlait ma conscience, oui mais pour aller où et comment ? Certaines solutions n’en étaient pas et je savais que je ne pourrais me fier totalement à ce que me disait ma tête. Trop tôt, trop embrouillé.

-Pas rustre, mais vous venez de mettre une ville à sac, de tuer des gens…Gratuitement alors que…

« Des voleurs s’en seraient mieux sortis que vous »
, ho oui les mots cognent dans ma gorge et agressent ma langue, elle que je viens de retenir lorsque j’avais compris ce que j’allais dire, à qui et surtout dans quelle situation. Non, vraiment mauvaise idée que de finir cette phrase. Même s’il n’avait pas l’air bien méchant, je n’avais vraiment pas envie qu’il m’approche, je n’avais rien de grave, autant qu’on me laisse panser mes plaies tranquillement.
Puis, le gentil médecin fait tomber le masque, j’y verrais presque luire une étincelle mesquine dans ses yeux alors qu’il m’explique ce qu’il a en tête Je toise son copain au cou de taureau avec défiance, l’invitant presque à essayer de m’immobiliser. Ho oui, il y parviendra, c’était certain, surtout vu ma situation, mais pas dit qu’il réussira avance autant d’aisance qu’il le pensait. Mais voilà, était-ce réellement intelligent que d’agir ainsi ? Que de provoquer davantage quitte à se mettre en danger ? Non, surtout que je n’étais clairement pas en état de le supporter.

-Puis faites comme bon vous semblent.

Je ne garantissais cependant pas de rester sage et de le laisse me tripoter comme bon lui semblait avec docilité. Je me dandine un instant, pour trouver une position plus confortable, évitant, sans vraiment y parvenir les latte de bois moites et moitiés mangées par de la mousse.

-Attention, je mords.

Je ne peux m’empêcher de lui lancer, à ce marin qui me regarde d’un air presque paternel, avec un grand sourire angélique. Quoi, pas ma faute si je pouvais être mauvaise malade et puis s’il voulait à ce point jouer au docteur, il fallait qu’il l’assume jusqu’au bout.
Le jeu était lancé.


Dernière édition par Mélodie Douxvelours le Lun 7 Aoû 2017 - 16:41, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyMer 26 Juil 2017 - 13:12

C'est vrai. Les pirates ne sont pas des enfants de chœur. Oui, les choses semblent s'être compliquées à terre. Tu ne te voiles pas la face. Tu sais que les pirates peuvent être sanguinaires. Seulement, tu sais que les membres de l'Audacia, à ta connaissance, ne tuent pas pour le plaisir. Ils sont efficaces, craints ou détestés, libres, réactifs et astucieux, mais ils sont bien différents de certains équipages qui s'apparentent davantage à des bêtes sauvages assoiffés de sang. Ta nouvelle famille combat quand il le faut et fait le nécessaire pour assurer sa survie, celle des siens et la vie à bord. Le monde n'est ni tout blanc, ni tout noir.
 
Les secondes s'étirent et vient enfin l'accord tant attendu. Donné à contrecœur et par lassitude, peut-être ? Ou parce que la jeune femme a autre chose derrière la tête ? Tu n'as aucun élément pour corroborer cette hypothèse, alors tu te contentes de hocher la tête et d'avancer enfin. Tu gardes un œil sur ses mouvements tout en t'accroupissant devant elle. « Attention, je mords. » Un sourire apparaît instantanément sur tes lèvres, tu renifles d'amusement la seconde d'après. Tu déposes bandages, linge et désinfectant derrière toi, à l'abri. « Proposition généreuse, Mélodie. » Ton sourire se fait taquin en même temps que tu saisis délicatement l'un de ses bras, là où tu as repéré les nombreuses échardes plus tôt. Sans tarder, tu te mets à jouer de la pince avec efficacité et habilité. Il est vrai que certaines sont petites et ne nécessiteraient pas ton aide, mais les points d'entrée des échardes sont nombreux et la jeune femme a peut-être d'autres blessures qu'elle cache. Elle ne semble pas faire partie de ceux qui coopèrent facilement, mais de ceux qui se braquent facilement. Et désinfecter est essentiel. Mieux vaut prévenir que guérir.

Après quelques instants de silence, tu le brises alors que tu retires une écharde particulièrement imposante : « Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu finisses dans les cales comme ça ? » Pas de jugement dans ta voix, simplement de la curiosité, peut-être une envie de ne pas laisser le silence s'installer. Tu ne sais pas réellement, comme tu ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé pour qu'elle soit là. Tu sais qu'elle a poussé Ilse à bout, entre autre, mais personne ne t'a encore narré les aventures d'à terre en détail.
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyLun 7 Aoû 2017 - 17:42

La situation était inconvenante, extrêmement désagréable et pourtant le sourire taquin du médecin contamine mon cœur meurtri et mon égo salement amoché. Je pourrais presque me laisser aller à la jovialité et la malice, mais il est dur de se détendre avec des fers qui enserrent ses poignets, surtout lorsqu’on est un voleur prônant la liberté et jouant avec les hauteurs.
Cette pièce m’oppresse et il n’en faudra pas beaucoup plus pour que j’en perde mon calme et commence à vouloir me défaire des liens qui m’entravent. Heureusement l’air filtre au travers de la cale, bien que viciée et saline, loin de la pureté du vent drainant l’horizon qui me dorlote d’ordinaire.

Des sifflements de mécontentements m’échappent tandis que le pirate extrait les échardes et autres bouts de bois de mon bras, je ne peux m’empêcher de lui lancer des regards mauvais, bien qu’occuper à sa tache il sera bien incapable de le remarquer. Je m’abstiens cependant d’être plus équivoque, alors que son copain me regarde avec la tête un peu de travers, un sourire que je n’arrive décidément pas à identifier sur les lèvres. Je ne sais si c’est un bon ou un mauvais signe, ni même de vouloir savoir ce qu’il signifie, peut-être était-ce un piège finalement ?

Puis le médecin crève le silence, comme si parler atténuerait la douleur et les bruits horripilants des pinces sur les échardes et de la chaire qu’on meurtrit. J’aurais préféré qu’il se taise, qu’on me laisse me complaire dans la douleur et les questions stupides voire malsaines sur la signification du sourire de l’autre homme tant sa demande me parait stupide. L’option du piège devenait de plus en plus évidente et je ne peux m’empêche de lever les yeux au ciel alors que les prunelles de Géralt se posent sur moi.

-C’est une question piège c’est ça ? Non parce que vous avez certainement entendu leurs versions, inutiles d’en rajouter et de risquer de m’en prendre une de nouveau. Surtout que.. Dis-je en suspendant mes mots et en relevant mes bras entravés, je n’ai pas vraiment la possibilité de me défendre, ce qui, en soi, est très mesquin.

Mais s’il voulait me faire du mal, je saurais parfaitement m’évader et faire bruler leur foutu vaisseau, Vivenef ou non, je trouverai bien quelque chose pour couler ce navire par le fond si l’un d’eux avait la mauvaise idée de vouloir me torturer. Il valait mieux se dire ça que de penser à ce qu’ils pourraient m’infliger.

-Je n’ai rien fait si ce n’est dire la vérité et ce que je pensais, mais il faut croire que la critique est mal acceptée.

Enfin, c’était de la faute de Red tout ça, sans lui j’aurais cavalé loin de ce foutoir et je n’aurais jamais atterri dans ces cales poisseuses.
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyDim 3 Sep 2017 - 20:44

Tu as rarement vu quelqu’un d'aussi persuadé que le monde était là pour le poursuivre et lui croquer les miches. La jeune femme est sur la défensive, ce qui n'a rien d'étonnant vu sa situation, mais tu sens que cela va bien plus loin. Tellement plus loin. Que s'attend-elle à ce que vous fassiez ? Si, pour couronner le tout, elle fait preuve de paranoïa, tu n'oses pas imaginer ce qui doit lui passer par la tête.

Tu continues à la soigner, délicatement mais professionnellement ; elle te parle de piège, de nouveaux coups, de mesquinerie. Tu ne réponds rien sur le moment, tu la laisses continuer, toujours dans l'attente de sa réponse, qui finit par venir et ne t'étonne pas. Elle est en accord avec le personnage que tu as face à toi. Tu imagines sans mal Mélodie avoir servi quelques mots de son cru à Ilse et le résultat ne t'étonne guère. L'Outreventoise n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et possède une fierté assez prononcée, de ce que tu as pu voir.

Tu achèves d'enlever une écharde avant de répondre sur un ton mesuré : « Il y a différentes manières de les dire, les critiques. Ilse et toi me semblez être des femmes au caractère bien trempé. » Aucune critique là-dedans, tu n'es pas de ces gens qui jugent à tout-va par simple loisir. « Puis, le chaos ambiant sur terre n'a pas dû aider à calmer les esprits. »
Tu sens qu'elle ne sera pas d'accord, qu'elle verra forcément les choses sous un autre angle, alors tu reviens sur ses précédentes paroles. « Et tu sais que mon camarade et moi ne sommes pas là pour te frapper ou je ne sais quoi ? Il m'accompagne au cas où tu déciderais de faire preuve d'inconscience, rien de plus. Je l'ai déjà dit : je suis simplement là pour te soigner, Mélodie. Je fais simplement mon boulot. »

Tu réalises que le tutoiement t'es revenu naturellement. Il faut dire que la vie à bord aide particulièrement à ce réflexe. Tant pis. Il n'y a là aucun manque de respect, simplement une certaine ouverture d'esprit propre aux pirates qui facilite souvent les choses, à ton humble avis.
Tu t'écartes légèrement d'elle après avoir enlevé ce qui te semble la dernière écharde et t’attelles à verser un peu d'alcool sur un linge. Que la désinfection commence.
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyMer 13 Sep 2017 - 15:24


- Chaos que vous avez provoqué

Ba oui, c’est bien ma grande continue comme ça. Je vois son copain froncer les sourcils. Je le toise une micro seconde, pas plus, je n’étais pas suicidaire, mais je voyais bien son mécontentement. Ba quoi mon gros, t’aimait pas ce que t’entendais, pourtant c’était vrai. J’avais vu les corps voler, les enfants se faire écraser par des bâtiments que leurs boulets avaient fait s’écrouler. Qu’ils tentent de jouer les enfants de cœur me paraissait tellement risible et hypocrite.
Une petite voix me souffle à l’oreille que si justement je l’étais surement un peu, de suicidaire, mais qu’importe. Je m’étais toujours battue contre cette injustice insupportable qui touchait le bas peuple, comment ces abrutis de bas étages en étaient venus à s’en prendre aux leurs ? Car seul le petit peuple, les gueux, les sots, avaient souffert de leur attaque et nullement les puissants, ils baissaient dans mon estime.

La vie n’avait pas de sens si on n’était pas prêt à défendre un minimum ses convictions. Leur raid avait été un fiasco, ils avaient échoué et tué un nombre incalculable de personnes. Ne pas le faire remarquer était légèrement au dessus de mes capacités. D’autant que s’ils se mettaient à tuer les enfants des Miracles, alors leurs vies tranquilles dans les rues de la Ville Basses risquaient de devenir un tantinet complexes. J’avais une certaine jurisprudence disons. Assez pour me permettre quelque mot malheureux.

Un dégout me prend subitement quand l’évidence de cette boucherie me frappe et surtout que je l’assimile à Red. Pour moi il n’était pas un vulgaire tueur de sang froid, au bien sur je n’étais pas naïve au point de croire qu’il n’était pas immaculé, mais pas en être au stade de tuer sans discernement aucun.
Je n’avais jamais été partisane des massacres gratuits, surtout quand cela concernait les petites gens qui enduraient déjà assez les caprices de leur dirigeant comme ça. C’était toujours eux qui prenaient, jamais les nobles. Je ne comprenais pas l’intérêt de cette tentative, se soldant par une violence qui n’avait pas eu lieu d’être. Un vol bien fait ne se passait pas dans la terreur et les hurlements, il se faisait sans même que quiconque le remarque et cet amateurisme couplé à la mort qui avait fauché tant de gens me donnait la nausée.
Je savais que les pirates n’étaient pas des enfants de cœur, mais là, c’était encore un niveau au-dessus. Ca avait été gratuit. Eux qui se targuaient d’être différent, libre, de se battre à leur manière contre des règles qui n’avaient aucun sens et qui emprisonnaient les gens, au final écrasaient les autres par un déchainement de violence sans aucun sens.

Je ne comprenais pas, et cette incompréhension me broyait le cœur, tandis que je me rendais compte que Red faisait partie de ceux là, ce mec bougonnant et rustre, qui avait pourtant bon cœur. Un tueur, simplement un tueur.

-Et comment définit-on … mon inconscience ?

Au moins je serais fixée, bien qu’a mon humble avis, il ne réussirait jamais à sonder toute l’étendue de ladite inconscience dont je pouvais être capable.
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyMer 27 Sep 2017 - 12:44

Tu ne réponds pas à sa pique. Les pirates font ce qu'ils font et ce depuis des millénaires. Tu as été informé qu'elle faisait partie de la Cour des Miracles, mais tu ne sais pas quel rôle elle y joue. Est-elle Voleuse ? Espionne ? Mendiante ? Tu n'en as aucune idée, tu n'as même pas posé la question. Cependant, selon, elle n'était peut-être présente avec de bonnes intentions. Le cas échéant, sa remarque moralisatrice peut bien retourner à l'envoyeur. Tu t'es engagé auprès de l'Audacia en toute connaissance de cause. Tu as appris, à mesure de ta vie, que tout n'était ni blanc ni noir, mais parsemé d'une multitude de nuances. A chacun d'accepter le prix de ses choix. Toi, tu as choisi de faire passer ta famille et le besoin d'argent avant.  

Tu as commencé à désinfecter son bras droit et tu t'appliques à le faire avec délicatesse. Elle pose ensuite sa question et tu te demandes si la jeune femme ne trouve pas un quelconque amusement dans cet échange. Après tout tu ne la connais pas, vous vous rencontrez dans une situation peu idyllique et elle semble être pourvue d'un caractère compliqué. Peut être se joue-t-elle de la situation alors que tu n'es là que pour la soigner et que tu ne fais que répondre à ses inquiétudes et pics depuis le début de votre échange ? Tu ne sais pas et tu ne chercheras pas de réponse à cette question. Tu souhaites simplement la soigner.

« A toi de me le dire, je ne suis pas à ta place ni dans ta tête. Nous souhaitons simplement être prudents, tu peux le comprendre. »

Tu passes au deuxième bras avec la même délicatesse, tout en jetant des coups d'œil brefs et discrets au reste de son corps. Peut-être y décèleras-tu une posture ou un élément qui indiquerait une blessure. Tu n'es pas certain qu'elle en parle d'elle même, autant prendre les devants.

« Tu es toujours aussi piquante ? Je veux dire, même lorsque tu n'es pas enchaînée à la cale d'un navire. » Tu restes neutre en disant tes paroles. Loin de vouloir provoquer un débat, tu es curieux quant à ses dispositions habituelles. Si elle te répond oui, tu te fais la réflexion que la côtoyer doit demander des exercices de précaution.
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyVen 29 Sep 2017 - 14:42

Je ne voyais pas comment on pouvait jouer les gentils de la sorte et avoir provoqué un tel massacre. C’était une contradiction qui dépassait mon seuil de compréhension, faire le bon médecin et soigner sans discernement, mais tuer avec cette même neutralité. N’était-ce pas complètement stupide ? Comment un homme pouvait vivre pour guérir et à la fois pour tuer. Et tandis que je n’essuie aucune réponse, lui m’emmène sur des sentiers qui lui sont préférables, à savoir ou se situe mon degré de connerie. Très haut, mai sil ne pouvait pas encore le savoir.

Être prudent, j’aurais pu en rire, mais je m’abstiens, il fallait savoir semer sa mauvaise humeur avec parcimonie. Surtout dans ce genre de situation, ou le métal irritait déjà mes poignets tandis que le bon médecin s’affairait à panser mes plaies. Quelle blague stupide. Je tente de regarder ailleurs, de me soustraire à son travail, je n’aimais pas vraiment voir les petites échardes être enlevées une à une de ma chair meurtrie, ce n’était pas franchement beau à voir. Sans compter que le ballotement doucereux du bateau finirait certainement par avoir raison de mes trippes, autant ne pas accéléré le processus. Mais je n’y arrivais pas, trop méfiante, je gardais mon attention sur ses mains et ses outils qu’il pouvait à tout moment m’enfoncer avec brutalité dans le bras, révélant un sourire sadique et sa véritable personnalité au passage. Tout était possible, les hommes n’étaient que déception.
Dans mon for intérieur, je savais qu’une discussion s’imposerait avec Red, une vraie. Une sérieuse. Parce que mes certitudes étaient ébranlées et je ne savais plus trop comment je devais le voir. L’Ordre était l’incarnation du mal, mais les pirates…finalement n’étaient pas si loin derrière. Voulais-je vraiment d’un homme pouvant tuer ainsi dans mon entourage ?
La douleur m’arrache à ses pensées morbides, je fusille le pirate du regard pour la nième fois. Masquant de peu le sourire que sa question provoque.

-Je suis le pire cauchemar des gens que je n’apprécie pas, le reste, tout dépend de la situation. Mais je suppose que c’est comme tout le monde. Vous ne devez pas avoir que des amis n’est-ce pas le pirate ?

Je pense que l’ensemble du duché d’Ansemer devait désormais et officiellement les avoir en horreur.

-Et n’importe qui serait d’une humeur massacrante justement en étant enchainé dans la cal d’un navire. Vous auriez préférer me voir en larme, au bord de la crise cardiaque et à m’évanouir dès que vous ouvrez la bouche ? Bon c’est sur, ça aurait certainement été plus agréable pour vous.

M’enfin, il pouvait toujours m’arracher la langue pour me faire taire cela dit. Mais il signerait sans doute son arrêt de mort. La Cour veillez sur ses agneaux et il ne faudrait pas qu’on entache à sa réputation pour… Des broutilles. L’avantage d’avoir quelque connaissance haut placée dans ses amis. Du moins, aimais-je à le penser.
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptySam 7 Oct 2017 - 18:01

« Je suis le pire cauchemar des gens que je n’apprécie pas, le reste, tout dépend de la situation. Mais je suppose que c’est comme tout le monde. Vous ne devez pas avoir que des amis n’est-ce pas le pirate ?  » Le pirate. Tu renifles légèrement, rire de dérision qui exprime ton point de vue sur sa remarque et sur le qualificatif qu'elle utilise pour s'adresser à toi. Pourquoi ce besoin de te réduire à un vulgaire marin bandit parmi tant d'autres ? Besoin de se convaincre de quelque chose ? Peut-être même s'imagine-t-elle au-dessus de vous, pirates, nichée dans sa Cour, bien pensante et défenseure des pauvres gens. Tu n'émets que des hypothèses, mais tu sais cependant qu'elle doit se fourvoyer quelque part, dans sa tête, là, de suite. « Bien entendu, personne n'a que des amis. »
 
Mélodie ne s'arrête pas là. « Et n’importe qui serait d’une humeur massacrante justement en étant enchainé dans la cal d’un navire.  » Tu ne lui fais pas remarquer que tu as spécifié « outre ce soir, où tu es enchaînée » ; elle semble parfois n'écouter que ce qui lui chante, depuis le début de votre conversation. « Vous auriez préférer me voir en larme, au bord de la crise cardiaque et à m’évanouir dès que vous ouvrez la bouche ? Bon c’est sur, ça aurait certainement été plus agréable pour vous.  » Tu cesses tout mouvement et relèves brusquement les yeux sur elle. Tu la fixes intensément, l'indignation et la fureur subitement lisibles dans ton regard.
 
Le silence s'étend sur quelques secondes et toi, tu revoies ta sœur, violée, ton frère, violenté, ta nièce, battue, ton autre sœur, terrorisée. Tu revois Géraud. Tu revois ta mère. Et tu fulmines. Tu lui réponds, la mâchoire serrée, la crispation dans tout ton corps : « Comment peux-tu, enfant des Miracles, prononcer ces mots avec tant de désinvolture ? Est-ce un jeu, pour toi ? » Tu déglutis difficilement, révolté. « Te crois-tu meilleure que moi ? Que nous ? Au point de lancer des accusations si répugnantes sans rien savoir sur rien ? » Tu craches ce dernier mot. Tu t'approches d'elle, rien qu'un peu, les traits durcis par le dégoût qu'elle t'inspire en cet instant. « Tu devrais avoir honte de toi, Mélodie. Honte de ce qui sort de ta bouche. » Toi, en tout cas, tu as terriblement honte qu'une jeune femme qui prétend être indignée par « vos actes » ose proférer de telles accusations avec autant de légèreté.
 
Tu donnes un dernier coup de linge désinfectant, sûrement moins délicatement que tu ne l'as fait précédemment. Tu continues froidement sans lui laisser le temps de répondre, tout en fourrant des linges humidifiés de trop sur les côtés de ses poignets enchaînés, entre les fers et sa peau : « Maintenant, dis-moi honnêtement : est-ce que tu as d'autres blessures à faire examiner ? » Une partie de toi pense que cette conversation n'a aucun intérêt si elle jubile à l'idée de te traiter de bourreau et de monstre et espère qu'elle dira non. L'autre se fiche de savoir si elle te trouvera hypocrite ou non et veut simplement la soigner, faire son travail. Tu es partagé, mais tu sais que tu resteras endurer ses lagraneries si elle nécessite d'autres soins, quoiqu'il arrive.
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyLun 9 Oct 2017 - 20:34

Sa colère ronfle et éclate tel le tonnerre. Sans crier et gare et je l’observe sans vraiment comprendre d’où elle peut bien provenir. Je m’étais bien attendue à me prendre des coups, à me faire insulter, mais à me faire remonter les bretelles telle une enfant capricieuse, ça non. Je n’ai pas de mot à lui offrir pour flatter sa fureur, ni même pour la calmer. Je suis un peu perdue, et en écho à la sienne, tout aussi en colère.
Pour qui se prenait-il ?
Avoir honte ?
Pourquoi aurais-je honte ?
Et lui ?
Avait-il honte de la mort qui venait de semer pour ensuite se faire passer pour un agneau détestant voir son prochain souffrir ? Oui, nous n’avions pas toujours le choix et la morale était toujours une affaire de point de vue, mais prendre ce qui venait de se passer en Ansemer avec a ce point de légèreté, comment LUI pouvait-il oser ?



Je ne comprenais pas, autant que la raison de sa colère. Je ne savais rien ? Peut-être, dans un sens, il n’avait pas tort, mais j’avais vu, j’entendais également très bien. Les rumeurs étaient toujours un mensonge, une réalité grossière et déformée à tel point qu’elle en devenait méconnaissable, et malgré cela il y avait toujours un fond de vérité. La différence pour moi était qu’ils auraient au moins eu la décence d’accepter leur laideur, tout comme j’étais parfaitement consciente que voler n’était pas vraiment ce qu’on pouvait qualifier de bien ou d’éthique. J’étais prompte à juger, c’était un fait, mais avais-je si tort que ça à leur sujet ? J’étais une voleuse, mais je ne cautionnais pas les morts gratuites et sans aucun sens. C’est ce qu’ils avaient offerts aux peuples d’Ansemer. Était-ce donc si étonnant que je dépeigne d’eux un portrait peu flatteur ? Ils étaient des hommes, avec leur bon et leur mauvais côté, mais bien souvent les monstres n’étaient que des hommes comme les autres.

-Ce n’est pas un jeu, tient le toi pour dit. Peut-être devrais-je avoir honte, mais es-tu réellement meilleur que moi ? Le penses-tu vraiment ? Que tu es bien placé pour me faire la morale ? Est-ce si étonnant que je me méfie de vous et que je vous pense capable du pire quand je viens de vous voire décimer une ville, tuer des gens qui n’avaient rien demandé à cause de votre…. De l’erreur d’un mage que vous avez embauché ?

Je n’allais pas faire l’erreur de les blâmer encore une fois de leur incompétence, même si à mes yeux, c’était de leur faute. Un voleur qui se faisait prendre perdait la vie. C’était ainsi, c’était le pari et le fil sur lequel nous dansions pour nos vies, mais eux… l’erreur était synonyme de mort, pas la leur, celle des autres. Je le regarde, toute trace de colère, ou de ce jeu malsain que j’avais entamé avec lui, absente. Nous avions tous nos raisons, tous nos chemins, était-ce réellement justifiable ? et aussi facile que de dire « je n’avais pas le choix » ?


-Je n’ai pas d’autre blessure, tu peux repartir l’esprit en paix, tu as fait ton travail.

Peut-être quelque hématome, voir une ou deux côtes fêlées, mais je savais aussi d’expérience qu’aucun soin ne pourrait guérir ce genre de désagrément hormis le temps. Pour le reste, et bien il se pouvait aussi que je ne m’en rende pas compte.
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Message Sujet: Re: C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie]   C'est l'heure de la piqûre, ma dame ! [Mélodie] EmptyMer 11 Oct 2017 - 22:41

Elle ne te répond pas de suite pour les éventuelles blessures. A la place, elle te sert une tirade teintée de mauvaise foi, de naïveté mal placée et hypocrite, sur un ton ô combien moralisateur. C'est l'infirmerie qui se fout de la charité. Tu patientes donc sagement en attendant qu'elle ait fini, ton regard rivé sur elle, impassible malgré la tension palpable autour de toi.
Tu secoues la tête, les bras le long de tes flancs, quand elle en a fini.
Aucun jeu ? Tu lui en rirais presque narquoisement au nez. Décimer une ville ? Le festival se trouvait sur le rivage, la ville à l'intérieur des terres. Meilleur qu'elle ? N'a-t-elle rien écouté de ce que tu lui as dit ? Parle-t-elle de morale, quand elle-même, enfant de la Cour, juge vos actions depuis le début ?

En réalité, cette conversation n'a pas de sens ni d'intérêt quand l'interlocuteur se borne à sa vision des choses et s'estime d'une noblesse sans faille. Tu sais qui sont les pirates. Tu sais qui sont les membres de l'équipage de l'Audacia. Tu sais que la vie ne fait pas de cadeaux. Tu connais la Violence et ses dégâts. Tu as prêté serment à Callia et tu as tes responsabilités à bord. Tu sais enfin qui tu es et qui tu ne veux pas être. Tu es à l'aise dans tes bottes et c'est tout ce qui t'importe.

« Je n’ai pas d’autre blessure, tu peux repartir l’esprit en paix, tu as fait ton travail. »

Tu espères qu'elle te dit la vérité dans son propre intérêt. Tu ne peux pourtant pas aller vérifier. La tension est trop palpable entre vous pour que tu imagines lui demander d'enlever sa veste et ausculter quoique ce soit. Elle te sauterait sûrement au visage. Ou bien tu l'assommerais de colère, vu l'état dans lequel tu te trouves actuellement. Tu choisis donc de laisser les choses en l'état pour ce soir. La situation ne pourrait qu'empirer sinon.

« Bien. » Lâché sèchement. « Je repasserai tout à l'heure pour m'assurer que tu ne ressens vraiment aucune gêne. Écoute bien ton corps en attendant et, s'il y a le moindre souci, je m'en chargerai. » Elle te répondra sûrement que le plancher lui a laissé des courbatures, forcément, « puisqu'elle est enchaînée dans une cale à l'odeur de moisi sur du bois humide, sans confort ». Seulement, demain, après quelques heures de repos, tu seras bien plus apte à tenir tête à ses sarcasmes et à sa mauvaise foi sans limite.

Tu te retournes ensuite, récupères tout ton matériel et fais un signe de la tête à ton collègue pour qu'il se charge de refermer sa chambre de luxe pour ce soir. Tout en t'éloignant, tu lui dis : « Bonne nuit, Mélodie. » Toi, tu as du matériel à nettoyer et quelques heures de sommeil à grappiller bien méritées.
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