J'espère que tu te portes bien, malgré tout ce qui se passe en Ibélène. Mon souvenir de ta visite de décembre est assez vague, j'ai été un digne serviteur d'Erelf cette fois-là, mais j'espère que ta nouvelle vie en Valkyrion répond à tes attentes, même si ta carrière de major commence plutôt rudement.
Je ne sais pas si tu te souviens de la nuit suivant la première épreuve du Tournoi ? Une autre soirée où on avait pas mal bu, d'ailleurs ! Grâce m'avait lancé le défi de faire un poème pour Marianne et je profite de l'hivernage de l'Audacia pour tenter de le rédiger, mais je suis aussi doué en poésie qu'un Cielsombrois pour l'abstinence. Tu n'aurais pas quelques idées, pour moi ? Ou quelques pistes ? Ou même des trucs ? Je l'aime beaucoup, Marianne, et même si ce n'est qu'un défi, je n'ai pas envie de lui faire un mauvais poème. Je te revaudrai ça tôt au tard, c'est une promesse.
Merci de ton aide,
Éric Voile-Ardente
Les Voltigeurs
Mayeul de Vifesprit
Messages : 3250 J'ai : 32 ans Je suis : Voltigeur de Nuage, Major du Vol de Valkyrion, division de Svaljärd
Héritier de Vifesprit, petite barronie à l'Ouest de Sombreciel
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : Ibélène Mes autres visages: Arsène Albe - Maximilien de Séverac
Je ne suis pas cielsombrois pour rien, il fallait bien que mes nouvelles responsabilités aillent de pair avec un démarrage flamboyant ! Et crois moi, les meilleures soirées sont sans conteste celles dont on ne se rappelle pas grand chose.
C’est bien de cette soirée dans la loge de Marianne dont tu parles ? Je pense me souvenir que ton poème à Maelys avait été apprécié. Tu lui avait dit quoi, déjà ? Je ne sais plus trop, mais il avait plu. Je crois. Évidemment que je veux bien t’aider, mais par contre, veux-tu me rendre service, et ne pas dire à Marianne que quelques unes des idées sont les miennes ? Il ne manquerait plus qu’elle croit que je la courtise, ou je ne sais quoi ! Honnêtement, mon ami, je préfère te la laisser. Bien que la nuit que nous avons passé ensemble elle et moi était enrichissante, pour les brefs moments dont je parviens à me souvenir. Elle a une discussion des plus intéressantes !
Dis lui ce que tu ressens, n’hésite pas à coucher sur le papier tout ce que tu voudrais lui dire. A quel point elle est belle lorsqu’elle sourit, à quel point elle est intelligente, que ses sermons sont barbants mais ô combien vrais. Quoique non, ne lui dit pas ça. Prie Aïon. Et mets-y plein de compliments qui la feront rougir, surtout. Parle de sa tenue et de son rire, de sa silhouette et de ton coeur qui bat la chamade lorsque tu l’aperçois. De ses yeux semblables à deux joyaux, de ses lèvres qui semblent appeler tes baisers, de ses courbes qui attirent tes mains sans que tu le veuilles. De sa fougue, de sa sauvagerie, de la tempête qui s’élève dans ton esprit quand elle te regarde.
Et surtout, surtout, oublie que tu devras le déclamer devant tout l’Audacia. Ecris-le juste pour elle, comme si elle était la seule à le lire.
Tu peux m’envoyer tes idées pour que je t’aide davantage, si tu as le temps. Et t’arranger pour que je sois là quand tu le déclameras, aussi, mais tu l’as dit toi-même, cela risque d’être compliqué.
Que Messaïon prenne soin de toi. Et si grâce à ce poème tu gagnes une soirée dans la cabine de ta Voltigeuse, fais moi un compte-rendu détaillé !
Mayeul de Vifesprit
Le Pavillon Noir
Louis de Brunante
Messages : 1179 J'ai : 33 ans Je suis : pirate sur l'Audacia, père de trois enfants
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : Philippe Jedidiah Mes autres visages: Castiel • Octavius • Maelenn • Lionel • Matvei • Hermine
Promis, je tiendrai ma langue quant à l’aide que tu m’apportes. Par contre, dis-moi, es-tu certain que tu n’aurais pas envie de la courtiser ? Tu parles d’elle d’une telle façon… ça ou tu as une toute autre personne en tête. Tu me le dirais, si je la connaissais ? Quoique tu m’en as peut-être déjà parlé et je ne m’en souviens même pas. Une autre Voltigeuse, peut-être ?
À Maelys, je crois que je lui avais dit qu’elle était une guerrière. Ça s’applique aussi à Marianne, même si ce n’est pas vraiment de la même façon.
J’ai ça, pour le moment. Ne rigole pas : j’ai beau prier Aïon, il n’y a que Messaïon qui réponde, et mon frère a hérité de tout le talent pour les mots et les phrases, ça en est affligeant.
Tes yeux sont une île Où j’aimerais être naufragé
Ton rire m’emporte comme une mer J’en ai l’âme chancelante Alors que de chaque note chantante Je me soûle comme d’une bière
Ta voix forte et pleine Comme le chant d’une baleine
(le chant des baleines, il paraît que c’est très beau, mais j’ai un doute quant au fait que ça puisse être un compliment, d’être comparée à une baleine ; t’en penses quoi ? Trop osé ? Trop dangereux ? Trop à risque que je me prenne une gifle ?)
Là où tes mains se meuvent et dansent Soignent et caressent, veillent et pansent Je les imagine posées sur ma peau À s’attarder à bien d’autres maux
Sur les rives de ton regard Où encore j’attends
Je crois que je vais reprendre de zéro. On reprend la mer sous peu et je serai sans doute plus inspiré ! Garde tout cela pour toi : il ne faudrait pas que ça tombe entre les mains des autres de l’Audacia. Surtout celles d’Ilse. Son humeur est assez fluctuante, comme dit Marianne, à cause de la grossesse, et fluctue un peu trop par ma faute.
Que Valda veille sur toi,
Éric Voile-Ardente
Les Voltigeurs
Mayeul de Vifesprit
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Ton poème est magnifique. Il y a deux trois détails à changer je pense, comparer Ilse à une baleine serait sans doute plus pertinent que de prendre Marianne pour exemple, mais je n’ai jamais vu une baleine en vrai, alors, c’est peut-être plus beau que je l’imagine ? Tu es le pirate, après tout.
Je te remercie de garder secrète ma participation. J’apprécie Marianne, vraiment, mais sans doute pas autant que toi. Et elle a trop pansé mes plaies et mes bosses pour me voir autrement que comme un patient. Alors, je souhaite que Aiön guide tes vers, que Mirta guide son cœur, et que vous puissiez vous trouver tous les deux. Et non, rassures-toi, je ne courtise personne. Il y a bien une Voltigeuse à qui j’écris des lettres. Mais j’aime écrire des poèmes, alors cela ne veut sans doute rien dire. On se chamaille autant que Ilse et toi, et elle a menacé de me tuer. Ce n’est probablement pas en très bonne voie, nous deux. Ilse a déjà menacé de te tuer ? Avant, ou après le bébé ?
Parler de se soûler, ça parlera probablement à Marianne ! Elle ne rechigne pas sur la boisson, et son griffon non plus. Mais vraiment, je pense que tu ferais mieux de retirer la partie sur la baleine. Cela me paraît un peu trop osé, tout de même. Parle lui de ses chansons, mais avec des termes qui poussent moins à l’interprétation négative, tu vois ? Quelque chose du genre :
« Belle Marianne, aux vers si osés Que nul ne peut s’en détourner Je ne doute pas de ton habileté A les mettre en œuvre en privé »
C’est peut-être un peu trop osé. Je suis cielsombrois, après tout. Mais je sais que tu trouveras, même inspiré pas Messaïon. Des vers de pirates, qui n’en a pas rêvé ?
Tu reprends la mer bientôt, alors. Pour ma part, je me remets de mes nouvelles blessures. Portes-toi bien, Eric mon ami, que Valda te guide et que Messaïon te protège. Vous protège, toi et ta future famille ( ne dis pas à Ilse que j’ai dit ça. ) En Sombreciel nous avons la tradition d’offrir un hochet aux nouveaux-nés, un bel objet qu’ils garderont leur vie durant. Je t’avoue qu’entre la guerre et mes blessures je n’ai guère eu de temps, mais j’ai déniché ça chez un artisan, j’espère qu’il te plaira.
Et Marianne a de la chance que tu planches sur son poème. Dis lui qu’elle est la meilleure médecin que l’Audacia ait jamais porté. Que son sourire et son regard hantent tes rêves, que tu ne peux scruter le fond de l’eau sans y voir son visage. Que tu penses à elle, jour et nuit, que tu t’endors avec son nom sur les lèvres et que son visage est la première chose qui apparaisse quand tu fermes les yeux. Ne sois pas avare de compliments : les femmes aiment se sentir désirées, même si elles clament le contraire. Tout le monde apprécie de se sentir aimé. Même Ilse aux humeurs fluctuantes. Essaye peut-être le compliment de la baleine sur elle en premier, et suivant comment elle réagit, peut-être pourras-tu songer à le glisser dans le poème pour Marianne, si tu y tiens ? Elle ne peut pas te détester éternellement, ta pirate, tu lui as fait un bébé après tout !
Et je garderais le secret, sois sans crainte. A bientôt Eric, je l’espère.
Mayeul
A la lettre est joint un petit paquet contenant un présent pour ce futur bébé pirate.
Spoiler:
Le Pavillon Noir
Louis de Brunante
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Je te remercie encore de tes conseils avisés. Je savais que je m’adressais à la bonne personne, en t’appelant à l’aide ! Certaines de tes suggestions sont peut-être un peu osées, mais Marianne habite en Sombreciel, maintenant : elle doit avoir bien pire encore, comme avances, et ce à tous les jours. Si je veux me démarquer, autant jouer avec les mêmes armes que mes rivaux. Et rivales.
Je vais retirer la partie sur la baleine. C’est trop risqué et je sens que si je l’essaie sur Ilse d’abord, je vais aller visiter de très près lesdites baleines… d’ailleurs, à part quelques menaces de passer par-dessus bord, ou de me jeter aux requins, Ilse ne me menace pas vraiment de mort. La fréquence a augmenté avec la grossesse, mais il paraît que c’est normal. Peut-être est-ce bon signe, en fait, pour ta Voltigeuse ? Les femmes aiment être complimentées, mais certaines n’en ont pas l’habitude et peuvent y réagir avec bien moins d’ouverture que les dames de ton duché.
Ton cadeau me touche beaucoup et je sais qu’il touchera Ilse, qu’importe toute son outreventoise mauvaise foi à ce sujet. Si tu as une permission et qu’à la fin de juin, tu adviens à passer à la Taverne de la Rose, tu pourras certainement rencontrer le bébé et même, avec un peu de chance, être de la foule qui assistera à la déclamation de mon poème si je suis à terre.
Que Valda veille sur Nuage et toi, au plus difficile des combats,
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