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| Le centre autour duquel tout gravite et tout brille | |
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Les Voltigeurs Marianne d'Orsang Messages : 1217 J'ai : 44 ans Je suis : Voltigeuse, médecin Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Ibelin officiellement, mais aussi à l'Audacia !Mes autres visages: | Sujet: Le centre autour duquel tout gravite et tout brille Mer 1 Mai 2019 - 13:05 | |
| Livre IV, Chapitre 3 • Au Fer Rouge Rejwaïde Sinhaj & Marianne d'Orsang Le centre autour duquel tout gravite et tout brille c'est l'amour d'une famille • Date : 23 février 1004 • Météo (optionnel) : chaud chaud cacao ! • Statut du RP : Private-express • Résumé : Marianne joint l'utile à l'agréable : mandée pour former des médecins erebiens qui souhaitent devenir Voltigeurs, elle en profite pour rejoindre Reja et faire la rencontre de sa famille erebienne. Enfin ! • Recensement : - Code:
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• [b]23 février 1004 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4741-le-centre-autour-duquel-tout-gravite-et-tout-brille#180815]Le centre autour duquel tout gravite et tout brille[/url] - [i]Rejwaïde Sinhaj & Marianne d'Orsang[/i] Marianne joint l'utile à l'agréable : mandée pour former des médecins erebiens qui souhaitent devenir Voltigeurs, elle en profite pour rejoindre Reja et faire la rencontre de sa famille erebienne. Enfin ! |
| | | Les Voltigeurs Marianne d'Orsang Messages : 1217 J'ai : 44 ans Je suis : Voltigeuse, médecin Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Ibelin officiellement, mais aussi à l'Audacia !Mes autres visages: | Sujet: Re: Le centre autour duquel tout gravite et tout brille Mer 1 Mai 2019 - 14:18 | |
| Les dunes défilent et se ressemblent, mais la Voltigeuse ne se lasse pas du spectacle. Le soleil brille fort et le vent chaud lui cuit la peau, mais elle n’en a cure. Il y a ce goût de liberté et d’aventure dont elle raffole qui l’a fait avancer. Ce cadre et son état d’esprit lui font furieusement penser à ses visites à l’Audacia : retrouver sa famille cachée au milieu d’un océan, sans s’y perdre elle-même. Sauf que cette famille-là, Marianne a attendu longtemps l’occasion de la rencontrer. Cela fait des mois qu’elle n’a pas vu sa cousine également, sa hâte de la retrouver se mélange à celle de Iode de rejoindre Sirocco. Enfin, enfin ! Après tout ce temps à vouloir découvrir ses origines erebiennes, son rôle atypique dans la Voltige lui a donné une opportunité en or pour traverser la frontière ! Après quelques séances d’instruction et un échange avec la Maréchale, la voilà partie à l’assaut de la mer de sable pour y dénicher un clan. Son clan ? Peut être ? Marianne a suivi scrupuleusement les instructions de la lettre de Reja : depuis la caserne où elle est affectée pour quelques jours, voler vers le sud ouest sans dévier d’un degré, dépasser une oasis sur sa droite, voler encore, jusqu’à apercevoir les tentes de l’actuelle position de la tribu Sinhaj sur sa gauche. C’est finalement son griffon qui les aperçoit au loin à bâbord, elle a dû dévier en se laissant hypnotiser par le désert. Iode vire dans une belle courbe et perd de l’altitude. Plus il descend, plus le trac de Marianne augmente. Sera-t-elle acceptée ? Où est Reja ? Doute. La vision de la danseuse astrale, en tenue de voltige, est entourée d’une aura de perplexité. Personne ne correspond à ce souvenir ? Si Iode ne la repère pas parmi les erebiens, c’est qu’ils ont fait erreur sur le trajet ? Cette fois, elle s’inquiète franchement. Pose-toi à distance alors, nous verrons qui vient à notre rencontre. Ils atterrissent sur la pente d’une dune en faisant voler du sable. Marianne descend du dos du doré, s’époussette puis observe les tentes et les chameaux les plus proches, dans une attente anxieuse. |
| | | Les Voltigeurs • Admin Rejwaïde Sinhaj Messages : 530 J'ai : 30 ans Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : l'Ordre du Jugement, et Anthim, sultan d'EreborMes autres visages: Mélusine ♦ Quitterie ♦ Chasteté ♦ Ljöta ♦ Faustine ♦ Pénélope ♦ Shéhérazade | Sujet: Re: Le centre autour duquel tout gravite et tout brille Mer 1 Mai 2019 - 15:03 | |
| Marianne arrive ! Marianne d’Orsang, la Voltigeuse, ta cousine – Sinhaj Marianne, car tel est son droit de porter votre nom si elle le désirait. Venue à la demande de Soltana Kamar, ta Maréchale, pour aider quelques médecins à envisager une carrière dans la Voltige. Une mission de quelques semaines, casernée non loin – tu n’es plus en service actif, et tu as profité de l’occasion pour solliciter une permission de quelques jours, afin de pouvoir – enfin – présenter ta cousine au reste de votre immense famille. Sirocco est au loin en Sombreciel, parti courtiser Soie : tu as tout le temps du monde !
Tu t’es faite belle, pour l’occasion – et le reste du clan a sorti des coffres les plus belles étoffes, les saris les plus éclatants, les sarouels les plus richement brodés. Ce n’est pas tous les jours que l’on a le privilège d’accueillir autour du feu une cousine perdue en Bellifère depuis des décennies, file d’une princesse en exil de surcroît ! Pas n’importe quelle princesse, en plus – Zaraïde, l’aînée des trois filles de l’émir Sinhaj, qui a choisi l’amour à la tradition et s’en est allée par-delà les frontières, pour périr loin des siens. Que le clan a pleuré, ensuite, lorsque la cadette Zenaïde, ta mère, s’en est allée s’emmurer dans le harem du sultan Charif pour y périr à son tour, tuée par la vindicte d’une femme jalouse ! Tu sais que ta tante Zobéïde, la benjamine et seule rescapée, attend ce moment avec impatience – vous avoir retrouvées, Alméïde et toi, lorsque le harem a été dispersé, a déjà comblé une partie de ses attentes, mais retrouver en plus de cela l’unique enfant de son aînée emplit de joie son cœur généreux.
Tout le clan s’est mis au diapason de l’allégresse de son émira – son époux d’abord, devenu par ce mariage le chef de votre clan, leurs nombreux enfants qui sont tout autant princes et princesses du clan que tes cousins et cousines, leurs conjoints respectifs, et de là l’ensemble de la tribu rassemblée à l’oasis Sinhaj, la plus belle de celles affiliées à votre clan. Les meilleurs plats ont été préparés, les chameaux ont été soigneusement brossés, les tapis vigoureusement secoués – la musique joue depuis le matin, et une atmosphère d’attente joyeuse emplit les environs. Un guetteur signale avoir vu un griffon correspondant à la description de Iode se poser non loin, c’est donc d’un pas guilleret que tu te diriges dans sa direction, donnant consigne qu’on te laisse te porter seule à sa rencontre pour ne pas l’effaroucher. Elle est en train de câliner Iode lorsque tu t’approches, et tu la salues à l’erebienne, d’une profonde courbette qui fait bruisser la soie de ton sari chatoyant et tinter la multitude de bracelets que tu as glissés à tes poignets. « Sois la bienvenue, cousine ! Tout le clan se réjouit de ta venue, et je dois te prévenir : une nuée d’enfants n’attend que ta permission pour te sauter dessus et faire ta connaissance. Ils voudront sûrement aussi s’approcher de Iode – Sirocco y est accoutumé, mais je les ai avertis que ton griffon n’avait peut-être pas l’habitude de servir de jouet géant à une horde de gamins surexcités. » Ton sourire se fait serein tandis que tu saisis l’une de ses mains pour la presser entre les tiennes. « Je suis honorée d’avoir le privilège d’être celle qui te présente au clan. Viens, suis-moi, tout le monde t’attend – as-tu fait bon voyage, au moins ? »
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| | | Les Voltigeurs Marianne d'Orsang Messages : 1217 J'ai : 44 ans Je suis : Voltigeuse, médecin Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Ibelin officiellement, mais aussi à l'Audacia !Mes autres visages: | Sujet: Re: Le centre autour duquel tout gravite et tout brille Mer 1 Mai 2019 - 16:18 | |
| Jouant nerveusement avec les plumes de Iode, Marianne voit quelqu’un approcher rapidement, vêtue d’une de ces magnifiques tenues erebiennes qu’elle ne connaît pas. Il lui faut un moment pour reconnaître sa cousine Reja, et son visage s’illumine de soulagement... et d’admiration. La médecin lui rend maladroitement la courbette avant de prendre ses mains dans les siennes. « Reja ! Je suis heureuse de te retrouver enfin, et par toutes les étoiles de Valda, tu es splendide ! Cela te change tellement des cuirs de voltige. » Pas étonnant que Iode ne l’ai pas repérée. Puis elle ajoute avec un tendre regard appuyé sur un ventre qui dépasse des tissus. « Et félicitations pour ce petit à venir, il faudra que tu me donnes quelques détails quand nous serons toute les deux. Mais pour le moment Marianne suit sa cousine sans lui lâcher la main qu’elle a gardé. J’ai hâte de rencontrer le clan avec toi, mais j’espère surtout ne pas commettre d’impair. Oh et j’adore les enfants, pas de problème pour moi ! Et Iode devrait survivre à l’abordage, il en a vu d’autres, pas vrai mon vieux ? » Patience, malice. Si jamais il est trop asticoté par les bambins, il n’aura qu’à battre un peu des ailes et claquer du bec en avertissement. Soit doux avec eux tout de même. La médecin commence à raconter son voyage et sa peur de s’être trompée de chemin, comment se déroule sa mission, puis son babillage s’évanouit au milieu d’une phrase. L’oasis devant elle lui semble merveilleuse. Tranchant avec l’océan de dunes qu’elle vient de traverser, tout autour d’elle n’est que couleur et vie, une douce musique berce ses oreilles, quelques gamins commencent à courir vers elles ou Iode en criant des mots chantants qu’elle ne comprend pas. Elle sert la main plus fort. « Que c’est beau. » D’abord intimidée en entrant dans le camp, elle finit par se détendre et saluer les enfants, leur offrant son plus beau sourire. Son ami doré quant à lui s’amuse à humer les odeurs d’huiles des bambins qui s’approchent et il les laisse mettre leurs doigts entre les plumes – personne sur son dos, pour l’instant. Marianne ne perd pas le nord malgré la foule d’enfants grandissante. « Est-ce que les adultes parlent la langue commune ? J’ai également apporté deux présents, mais à quel moment dois-je les offrir ? » Elle veut faire les choses bien, vraiment. Elle regrette même de porter de simples vêtements sur elle. Elle a bien trouvé un jour de belles étoffes de sa mère dans un des coffres d’Orsang, mais elle est incapable de savoir comment les porter. |
| | | Les Voltigeurs • Admin Rejwaïde Sinhaj Messages : 530 J'ai : 30 ans Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : l'Ordre du Jugement, et Anthim, sultan d'EreborMes autres visages: Mélusine ♦ Quitterie ♦ Chasteté ♦ Ljöta ♦ Faustine ♦ Pénélope ♦ Shéhérazade | Sujet: Re: Le centre autour duquel tout gravite et tout brille Mer 1 Mai 2019 - 16:36 | |
| Directement ! Elle l’a vu directement, et tu ne peux empêcher l’une de tes mains de couvrir un instant ton ventre léger qui se devine sous le voile de ton sari. Un toussotement étranglé t’échappe avant qu’elle n’enchaîne, changeant de sujet pour te raconter son voyage jusqu’à ton petit coin de désert. Elle t’en reparlera sûrement plus tard ; voilà une discussion que tu n’attends pas vraiment, le premier intéressé n’étant toujours pas au courant. Pour l’instant en tout cas, tu te contentes de la guider vers le centre de l’oasis, souriant avec indulgence aux enfants qui vous entourent comme un essaim d’abeilles, pépiant gaiement entre eux dans le dialecte des dunes. Marianne ne parle pas l’erebien, mais sa main serre la tienne bien fort soudain ; et quand tu tournes la tête vers elle, l’émerveillement que tu lis dans ses yeux te tire un sourire attendri. C’est vrai qu’elle est belle, l’oasis de ton clan, chatoyante au milieu de son écrin de verdure et le bleu de ses eaux, parée de ses plus beaux atours pour la fête qui s’en vient ! « Tout le monde s’est fait beau pour célébrer ton retour au clan. Ils ont hâte de te voir, et c’était l’occasion de sortir nos plus beaux habits. » De ta main libre, tu lisses le pan de ton sari, heureuse de porter aujourd’hui ces beaux vêtements raffinés.
Elle a apporté des présents. Un sourire réjoui traverse ton visage, et tu opines doctement du chef. « C’est bien d’avoir pensé à apporter quelque chose de chez toi, cela plaira aux anciens ! Les commerçants parlent la langue commune, une partie de leurs enfants également ; la majorité des autres comprend des phrases simples. Notre accent peut être un peu étrange, n’hésite pas signaler si tu ne comprends pas quelque chose. Ils savent que tu as grandi en Bellifère et que tu n’es presque jamais venue en Erebor ! » Entraînant Marianne par la main que tu n’as pas lâchée, tu l’amènes vers une petite tente coquette, près du centre du campement. « Pour ton séjour, tu aurais normalement dû dormir dans la tente des invités, à l'écart de la tribu ; mais comme tu es de la famille, et que nos mères étaient sœurs, l’émir a décidé que tu pourrais rester ici chez moi. Il est notre oncle : c’est l’époux de notre tante Zobéïde. Quand tu leur seras présentée, salue-la en premier : il est le chef, mais elle t’est parente par le sang, c’est elle qui a la préséance. Tu pourras le saluer lui, ensuite. Tu as deux manières de le faire : soit tu le salues en tant que chef de tes hôtes, auquel cas tu te présentes comme invitée à son feu ; soit tu le salues en tant que ton oncle, l’époux de ta tante, auquel cas tu te présentes comme membre du clan. Libre à toi de choisir ! » D’un sourire, tu l’invites à entrer sous le rabat de toile que tu soulèves pour elle. « Ici, tu es chez moi : en tant que nièce directe de l’émira, j’ai toujours une tente dressée pour moi, même en mon absence. Elle est également pour Alméïde, mais elle vient très peu – comme il y a de la place pour deux, tu y es la bienvenue. Si tu veux te changer avant d’être présentée, tu peux le faire ; et si tu veux des vêtements plus locaux, Zobéïde m’a remis quelques saris à te faire essayer. »
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| | | Les Voltigeurs Marianne d'Orsang Messages : 1217 J'ai : 44 ans Je suis : Voltigeuse, médecin Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Ibelin officiellement, mais aussi à l'Audacia !Mes autres visages: | Sujet: Re: Le centre autour duquel tout gravite et tout brille Mer 1 Mai 2019 - 17:48 | |
| Apparemment le clan entier a pris soin de l’accueillir au mieux. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi ! Marianne en est soufflée et ajoute à ses saluts nombre de remerciements. Tant pis pour la barrière de la langue, elle tient à transmettre son émerveillement et sa gratitude. Elle ne s’attendait pas à une telle hospitalité, elle qui a si peu mis les pieds dans le sultanat. Les préjugés des cielsombrois sur leurs voisins vont bon train à Euphoria – certes moins depuis que leur duc a épousé Alméïde. Mais même si elle y prêtait peu attention, la surprise qu'elle vit ici est très agréable. La Voltigeuse se laisse guider par Reja, attentive à ses paroles, abandonnant Iode qui se fait entraîner vers un chameau par les enfants. Les deux cousines entrent ensuite dans une tente, où après avoir posé ses affaires elle prend encore le temps d’admirer la décoration, le sol jonché de tapis multicolores, le service à thé brillant… Elle retient toutes les précieuses instructions que Reja lui offre. Un sourire fier orne ses lèvres. « Je souhaiterai saluer l’émir comme étant mon oncle. Je suis venue pour faire connaissance avec le clan Sinhaj, mais dans l’espoir aussi qu’il devienne, ou redevienne, ma famille. Cette famille que je n’ai jamais connue… si je pouvais vraiment renouer avec elle, ce serait merveilleux. » Son regard se perd à nouveau dans l’ameublement simple mais confortable de leur abri. « Cette tente avec toi sera parfaite, merci ! Et pour ta proposition à porter un sari, ce serait un plaisir, et un honneur. Elle finit en riant : enfin, si tu n’as pas peur de m’apprendre comment en porter ! »
Profitant des essais, pendant qu’elle tente de prendre le coup de main dans les pliages du tissu, Marianne relance d’un ton faussement nonchalant : « je ne pensais pas que nous serions seules toutes les deux si rapidement. Et je n’ai pas oublié mon envie d’avoir plus de détails. Tu sais, sur ce petit bout de voltigeur qui change ta silhouette, là, au niveau du nombril ? » Sa comédie ne va pas durer longtemps. Seul la préparation de l’étoffe entre ses mains l’empêche de trépigner sur place. Ou de la scruter avec des yeux disant "je veux tout savoir !". |
| | | Les Voltigeurs • Admin Rejwaïde Sinhaj Messages : 530 J'ai : 30 ans Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : l'Ordre du Jugement, et Anthim, sultan d'EreborMes autres visages: Mélusine ♦ Quitterie ♦ Chasteté ♦ Ljöta ♦ Faustine ♦ Pénélope ♦ Shéhérazade | Sujet: Re: Le centre autour duquel tout gravite et tout brille Mer 1 Mai 2019 - 18:19 | |
| Tu n’en souffles pas mot, parce que ce n’était pas à toi de prendre cette décision, mais le choix de Marianne te plaît : elle s’intègrera bien mieux au clan en se revendiquant comme Sinhaj que comme une simple visiteuse, et ton petit sourire approbateur en dit long sur ta satisfaction. Tu es fière, aussi, qu’elle semble apprécier ton intérieur : tu n’as pas chargé la tente de moult décorations, mais les quelques objets qui y sont installés te sont précieux, et tu apprécies sa réaction. Tu as tôt fait de sortir de leur coffre les saris que Zobéïde t’a confiés – ils appartenaient à Zaraïde, il y a bien longtemps, et tu es heureuse de pouvoir en draper sa fille. « Lequel veux-tu essayer ? Ils étaient tous à ta mère, lorsqu’elle était jeune, avant qu’elle ne suive le soigneur étranger. » Et tu racontes, pendant ces quelques minutes d’essais et d’explications méthodologiques du drapé, comment Zaraïde s’en est allée suivre l’amour dans sa prime jeunesse, sans pouvoir emporter grand-chose, et combien ses sœurs ont pris soin de ces menus objets et des quelques vêtements qu’elle chérissait.
Vous êtes toujours en pleine séance d’habillage lorsque tu as fini de raconter, et Marianne te prend au dépourvu avec sa question – tu sens un pourpre révélateur foncer un peu plus tes pommettes hâlées, et tu toussotes à nouveau, affreusement gênée. « On ne peut rien te cacher, hein ? On m’a retirée du service actif jusqu’à la naissance du bébé, et Sirocco en a profité pour aller conter fleurette à Soie en Sombreciel. Moi, je reste ici, parmi les miens – c’est ainsi qu’une femme est censée donner la vie, en Erebor : entourée par sa famille. » Tu tournes autour du chameau, tu le sais bien, et tu as parfaitement compris que ta cousine se fiche pas mal de savoir où tu comptes accoucher. Un soupir résigné t’échappe, et tu te résous à confirmer les soupçons qu’elle doit forcément nourrir. « Mayeul en est le père, comme tu t’en doutes sûrement… Il n’est pas encore au courant. Il a du mal à se libérer pour venir me voir ici, les laissez-passer sont compliqués à obtenir, même si Soltana a accordé sa permission. Et ce n’est pas le genre de nouvelle que je veux lui donner par écrit, je veux le lui dire en face. Même si je compte bien mettre cet enfant au monde, je t’avoue que j’ai du mal à envisager de l’élever… avec lui. Nous sommes si différents, Marianne… » Une pointe de tristesse s’est glissée entre tes mots, et tu restes immobile un instant, perdue dans tes pensées. Dans quel monde un Cielsombrois et une Erebienne pourraient-ils fonder une famille heureuse et stable… ? Surtout ce Cielsombrois et cette Erebienne en particulier…
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| | | Les Voltigeurs Marianne d'Orsang Messages : 1217 J'ai : 44 ans Je suis : Voltigeuse, médecin Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Ibelin officiellement, mais aussi à l'Audacia !Mes autres visages: | Sujet: Re: Le centre autour duquel tout gravite et tout brille Mer 1 Mai 2019 - 20:05 | |
| Quand Reja révèle que les saris appartenaient à sa mère, Marianne laisse échapper un "oh" de surprise et d’émotion. Son cœur cogne fort tandis qu’elle hésite entre deux tenues, l’une aux teintes flamboyantes, l’autre plus douce aux motifs lui rappelant les étoiles nouvellement réapparues. C’est la deuxième qui l’emporte de peu. Reja lui explique que sa mère a abandonné la plupart de ses effets à son départ (ce qui explique qu’elle n’ait trouvé que cet unique coffre à Orsang), et Marianne lui raconte en retour le peu de choses qu’elle sait : Balian et Zaraïde s’aimaient passionnément, mais les traditions bellifériennes avaient tellement empoisonné l’erebienne qu’elle se laissa emporter par Sithis à la naissance de sa fille. Son père avait dû se sentir affreusement coupable, car il eut le courage de tenir tête à tous en élevant Marianne avec les mêmes privilèges qu’un homme : cultivée, indépendante, libre d’apprendre et de partir à l’aventure, héritière d’Orsang. Mais la jeune fille n’a jamais pu apprendre grand-chose de plus sur sa mère, Balian se plongeant dans une mélancolie d’amour et de chagrin quand elle essayait d’aborder le sujet. Lui-même ne savait pas grand-chose des clans d’Erebor. Puis il y a eu la Samhain avec la rencontre de sa mère sous forme de fantôme, et la venue de Reja par la suite.
A la fin de leurs deux histoires, Marianne tente d’en savoir plus sur la grossesse de sa cousine. Celle-ci lui lâche quelques informations sans dire l’essentiel, alors la soigneuse opine de la tête sans rien dire, contenant son sourire en attendant la suite. Qui finit par arriver. « Mayeul en est le père, comme tu t’en doutes sûrement… Effectivement. Je suis ravie pour vous deux. » Cette fois Marianne arbore un immense sourire, avec en pensée un cri de victoire si triomphant que Iode proteste quelque part. « Il n’est pas encore au courant. Garde le secret toi ! Pas un seul indice à Nuage ! L’image d’un cadenas lui parvient avant que le griffon ne retourne jouer avec les gosses. Évidemment que Reja souhaite apprendre la nouvelle à Mayeul de vive voix, sa cousine comprend parfaitement. Mais elle ne s’attend pas au notes de tristesse et de doute qui suivent. Reja lui a toujours semblé être une farouche enfant des dunes, à la volonté trempée dans l’acier. Quels tourments peuvent donc la hanter ? Elle sait que l’erebienne a failli rejoindre Sithis, ce jour terrible où Sirocco a transmit sa panique à tous ses amis, Iode y compris. Mais Reja a survécu malgré tout. Mieux, enlevée par la Chasse Sauvage, elle a su en ressortir. Alors la voir ainsi est déstabilisant. Si elle la connaissait mieux, Marianne lui aurait prise dans ses bras ; mais on lui a rapporté de nombreuses histoires de sabre, tranchant et implacable ; il a l’air posé dans un coin de la tente, d’ailleurs. La soigneuse prend donc doucement les épaules de sa cousine silencieuse, puis ses mains, ne rompant le silence que lorsque celle-ci la regarde à nouveau. « A cœur vaillant, rien d’impossible. Tu l’as prouvé plusieurs fois. Ce qui vous paraît difficile de par vos origines peut se transformer en force. Erebor et Sombreciel sont connus pour être mauvais voisins, avoir du mal à s’apprécier, que laisser le sultan et le duc ans une même pièce est dangereux, et j’en passe. Mais Mayeul a mûri, et toi tu as traversé de sacrées épreuves. J’ai confiance en vous deux. Et tu as toute ta famille ici pour t’aider et te conseiller aussi. Rejawaïde, tu mérites ce bonheur, et ne t’en fais pas, les choses viendront au fur et à mesure, vous trouverez des solutions. Au moins, tu as la grossesse pour t’y préparer et réfléchir. » Une pointe d’amusement teinte ses derniers mots. Marianne repense à Edouard qui a atterri à sa caserne du jour au lendemain. Elle pensait être une tatie éternelle au milieu des enfants des autres ? Raté ! Elle laisse passer un moment, finissant d’ajuster l’étoffe sur elle. Zaraïde avait beaucoup de goût, c’est certain. |
| | | Les Voltigeurs • Admin Rejwaïde Sinhaj Messages : 530 J'ai : 30 ans Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : l'Ordre du Jugement, et Anthim, sultan d'EreborMes autres visages: Mélusine ♦ Quitterie ♦ Chasteté ♦ Ljöta ♦ Faustine ♦ Pénélope ♦ Shéhérazade | Sujet: Re: Le centre autour duquel tout gravite et tout brille Jeu 22 Aoû 2019 - 15:21 | |
| Il n’est vraiment pas facile pour toi d’exprimer tes doutes. Tu la portes si farouchement chevillée au corps, cette cuirasse épaisse qui te protège depuis les lointains jours du harem ! Ne jamais avouer sa faiblesse, ne jamais se montrer vulnérable, car on ne sait jamais d’où le coup pourrait venir, et chaque attaque peut se révéler fatale. Tu n’avais pas vraiment conscience de tout ce que ta défense éloignait de toi – le mal, certes, mais également une quantité de bien que tu ne pourras jamais rattraper. Il n’est heureusement pas trop tard pour baisser la garde, et si ta cousine a fait tout ce chemin pour rencontrer le clan, c’est la moindre des choses que de la traiter en parente, et en alliée. Alors, tu entrouvres la cuirasse, tu mets des mots sur ton angoisse – tu oses lui avouer, à quel point l’avenir peut te terrifier.
Elle te prend aux épaules, et tu n’as pas le courage d’affronter son regard – elle est plus âgée que toi, ta belle cousine, et elle en a vu pendant sa carrière ! Sûrement a-t-elle quelques joyaux de sagesse à te dispenser, quelques trésors secrets amassés lors de sa longue expérience ? Une poussée mentale de Sirocco te redonne du courage, et tu oses relever les yeux vers Marianne, prête à graver dans ta mémoire tout ce qu’elle voudra bien te délivrer de conseils et de recommandations. Et elle n’a pas tort, dans ce qu’elle te dit ; même si tu soupçonnes ses années de service en Sombreciel d’avoir quelque peu influencé son jugement. Réalise-t-elle à quel point Erebor est méfiant vis-à-vis des étrangers, d’autant plus envers ses voisins de la couronne d’Euphoria ? Oui, elle le sait sûrement, à avoir côtoyé ses camarades Voltigeurs tout ce temps… Peut-être n’avait-elle pas encore pleinement conscience de toute la rudesse du tempérament irascible des dunes. Comment pourrais-tu lui expliquer ce problème majeur, l’ampleur de tout ce qui vous sépare ? Comment mettre des mots sur tes sentiments, qui puissent les traduire complètement ? Tu aimes Mayeul, tout irritant et insolent qu’il puisse être, car tu devines derrière sa façade impertinente l’homme blessé qui se cache des coups. Tu sais qu’il a mûri, que devenir major l’a rendu plus responsable, tu sais qu’il peut être fiable. La plupart du temps. Probablement ?
Tu sais qu’il t’aime. Qu’il n’avait pas prévu de s’attacher à ta personne – que c’était juste un jeu, au début, d’un Cielsombrois s’amusant à taquiner une Erebienne. Pour l’amour du risque. Pour le respect de la tradition. Tu sais aussi que beaucoup de choses vous séparent ; que vous avez réussi à jeter des ponts au-dessus de tous ces précipices, au mépris des probabilités. Mais il y a encore tant de questions ! D’interrogations qui demeurent sans réponse, de doutes qui s’instillent et qui tournent sans fin, résonnant à l’infini dans ton esprit quand tu luttes pour trouver le sommeil, la nuit. « Je suppose qu’il serait un père acceptable, » murmures-tu dans le silence la tente, « qu’il aimerait son enfant, en tout cas. Moi… Je ne sais pas si je serais une bonne mère, Marianne. J’ai mes cousines, ma tante pour m’épauler, mais la vérité reste indéniable : est-ce que j’ai en moi les qualités nécessaires pour élever un enfant ? Je suis couturée de cicatrices, j’ai l’âme en lambeaux, reprisée à multiples reprises. Est-ce que je ne suis pas trop abîmée pour ça, dis ? Je ne sais pas… »
C’est ça, la vérité vraie. Feras-tu du mal à ton enfant, même avec les meilleurs intentions du monde ?
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