Melsant De Séverac

Melsant est l’aîné de la famille Séverac. Sa naissance a décidé de son éducation et de son destin, avant même qu’il ne puisse exprimer son avis. Elevé pour devenir l’héritier du domaine de son père, le jeune garçon ne posa jamais de questions et ne remit jamais en cause cette situation. C’était ainsi tout simplement. Certains pourraient trouver qu’il accepta tout cela trop facilement, mais depuis sa naissance, on ne cessa de lui répéter qu’un jour il serait le Comte de Séverac. On attendait de lui qu’il succède à son père tout simplement. Ce fut une évidence comme quelque chose d’inévitable dans l’esprit de l’intéressé.  Le destin. C’était un enfant sérieux et appliqué, l’exemple même de la perfection selon certains. Ses précepteurs le trouvaient très concentrés et assidus, et ils étaient impressionnés par ses connaissances et ce qu’il pouvait retenir grâce à sa mémoire eidétique. Il était la fierté de ses parents, et les autres enfants nobles étaient souvent comparés à lui. Dès son plus jeune âge, son père l’initia à l’art de la guerre et à la stratégie. Alors que les autres enfants couraient et gambadaient dans les bois, vivant des aventures extraordinaires dans les secrets de leur imagination, Melsant « jouait » à la guerre avec Maximilien sur une carte du continent à l’aide de petite figurine de bois. Il appréciait ces moments passés avec son père. A cette époque c’était un garçon discret, presque effacé, légèrement solitaire. Il préférait la chaleur de sa demeure et ses livres aux autres activités. Finalement ses seuls contacts avec d’autres enfants étaient ses échanges avec ses sœurs et son frère. Lui qu’on avait poussé à grandir trop vite. Melsant se montra toujours très protecteur envers sa fratrie, et encore aujourd’hui cet aspect de sa personnalité n’a guère disparu. En marge de cette éducation, on l’entraînait aussi à combattre à l’épée sous la tutelle d’un ancien voltigeur ami de son père. Cet homme contait souvent des récits rocambolesques à son élève, décrivant la vie d’un voltigeur et les sensations de vol. Probablement ce qui fut à l’origine de l’envie de Melsant de tenter sa chance face au griffon des années plus tard.

Lors d’un voyage vers la capitale, un incident se produisit. Le navire transportant la famille chavira, et seul Meldred, le petit dernier de l’époque, ne fut jamais retrouvé. Perdu corps et âme dans l’Océan. Ce chagrin frappa la famille de plein fouet. Melsant n’échappa pas à cette peine, et développa même un sentiment de culpabilité très prononcé. En tant qu’aîné, il se disait qu’il aurait dû mieux le surveiller, rester à ses côtés pour l’aider et le protéger. Déjà très secret, l’aîné des Séverac ne s’ouvrit pas aux autres membres de la famille concernant ses pensées. Tous éprouvaient trop de peine. Il prit alors la décision de les protéger tous, et de leur éviter une nouvelle peine. C’était une lourde responsabilité et des pensées bien sombres pour un petit garçon de sept ans. Les années passèrent et ce poids ne disparut pas des épaules de Melsant. Quatre années après cette perte tragique, Melbren vint agrandir la famille comblant le vide laissé par Meldred d’une certaine manière. Le pauvre dut subir la présence constante de toute sa famille, qui souhaitait éviter un nouveau drame. Autant dire qu’il ne pouvait quitter la maison ou faire le moindre geste sans qu’un autre Séverac le surveille et le suive. Melsant se montra particulièrement oppressant, encore écrasé par la culpabilité. Son attitude attira l’attention de ses parents, et ils finirent par réussir à faire parler leur fils. Ce fut une discussion difficile, où tous pleurèrent beaucoup. Finalement cela permit à l’aîné de se libérer de ce poids. A la suite de cette conversation, ses parents le jugèrent trop solitaires et indépendants. Ils souhaitaient l’aider à s’ouvrir, et lui offrir une légèreté plus enfantine. Cet enfant était trop parfait pour son propre bonheur selon eux. Cinq après l’arrivée de Melbren, Castiel, l’héritier de Sombreciel, fut placé sous la tutelle de Maximilien. Melsant l’accueillit comme un membre à part entière de la famille, à l’image des autres membres. La famille trouva alors son équilibre, rompu depuis près d’une dizaine d’année.

Une année passa, et les choses changèrent tout doucement. Même si Melsant était proche de toute sa famille, et s’entendait très bien avec toute sa famille, il se retrouva un peu mis de côté n’ayant jamais réussi à construire de relation privilégiée comme Melusine et Melbren ou Melisende et Castiel. Il restait malgré l’aîné, le grand frère protecteur venant repousser tous ceux qui embêtaient ses frères et sœurs. A l’âge de 17 ans, Melsant exprima pour la première fois depuis sa naissance un souhait ; ses parents comprirent que cela le tenait à cœur et acceptèrent donc sa requête. On l’intégra comme cadet dans la Caserne de la Serre, et fut présenté aux griffons. Ce fut un moment riche en émotion pour l’intéressé, dont le cœur s’emballa totalement dès lors qu’un animal au pelage brun et doré s’avança vers lui. C’était une femelle du nom de Gypse. Son entraînement démarra et dura pendant cinq années. Melsant se révéla totalement dès qu’il fut choisi par Gypse. Une exubérance inconnue se déclara chez lui, son comportement se modifia complètement. L’adolescent discret devint un jeune homme plein d’assurance, même si il conservait cette attitude réservée qu’on lui connaissait depuis l’enfance. Il ne s’étalait que rarement sur ses émotions, ses sentiments et sur ses aventures. Il eut quelques aventures, même avant de devenir un cadet, mais personne de sa famille ne le sut jamais. L’aîné des Séverac devint un voltigeur accompli, et son éducation le désignait pour un poste d’officier dans un vol. Il fut affecté au Vol de Valkyrion, n’ayant aucune place de libre dans celui de Sombreciel. Son domaine d’Automnal, dotation depuis ses cinq ans, resta sous la supervision de son père puisqu’il ne pouvait assumer ses fonctions de Voltigeur dans un autre territoire et ses fonctions de gestionnaire de son domaine. Melsant se retrouva sous le commandement de Hjalmar, un homme ne trouvant que peu de crédit auprès de l’aîné des Séverac.

Récemment Melsant a réussi à se faire transférer dans le vol de Sombreciel, se rapprochant de sa famille de sang et de cœur, de son domaine et échappant ainsi à l’autorité de Hjalmar. Une chose est sûre, il ne pourrait jamais l’accepter que chef. Evidemment cela cause son lot de problèmes et d’ajustements, mais Melsant est ravi de pouvoir profiter à nouveau de sa famille… d’autant plus avec les rumeurs courant en Ibélène et les tensions avec Faërie.

Que penses-tu des compétences de la toute nouvelle impératrice de Faërie, la jeune Chimène ? La trouves-tu légitime, penses-tu qu'elle va réussir sa période de probation ?
• Honnêtement, je n’en pense pas grand-chose pour le moment. Elle vient d’accéder au trône et il est selon moi difficile de juger pour le moment. Elle est jeune et d’après les rumeurs plutôt timide et effacée… A voir si elle conserve ce tempérament. De ce que je sais elle est légitime sur le trône, vu que ses aînées ont renoncé à leurs droits enfin de ce que je me souviens. La réussite ou pas de cette période de probation dépendra principalement de sa volonté. Ne la connaissant pas, je ne peux me prononcer sur ce point.

Envisages-tu de prendre part au conflit si une guerre entre Ibélène et Faërie devait se déclarer ? Quel parti prendrais-tu, et pourquoi ? Comment participerais-tu à la lutte ?
• Prendre part au conflit et le parti que je prendrais ne sont pas de mon ressort. Je suis un voltigeur au service de l’empereur d’Ibélène. Si nous devons partir en guerre je le ferais pour protéger les miens et ma patrie. Ce n’est pas ce que je souhaite pour le moment, mais je me montrerais sans pitié envers mes ennemis. Après mon allégeance est acquise à ma famille et au Duc de Sombreciel. Ce seront eux qui décideront de mon alignement final.

Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ?
• Lorgol. La cité aux deux visages. J’y ai suivi ma formation de voltigeur, et je la connais un peu. Je ne m’y suis jamais senti oppressé d’une quelconque manière. Il faut par contre s’habituer à ses coutumes et son fonctionnement tout simplement. Je pense que sa neutralité est une bonne chose, et j’espère qu’elle pourra la conserver le plus longtemps possible.