Histoire
Tu nais dans une famille heureuse, Mina. Ta mère est une femme que tu trouveras toujours la plus belle – Léontine, qu’elle se nomme. Elle a peu d’éducation, mais un grand cœur, et cela te suffit amplement. Ton père se nomme Émilien ; écrivain public à La Bohème, il vante ces poires si délicieuses que tu croques encore aujourd’hui avec gourmandise. Ta marraine, elle, est Cybèle. La première épouse d’Émilien, au ventre qui sera toujours vide malgré les années et les nombreux espoirs, mais le cœur plein de son amour pour toi. Pour toi et Célestine, ta sœur aînée.
Ta mère t’a raconté souvent l’histoire de Célestine. L’histoire de Sharad du sable, dont elle a volé le cœur, tout juste avant que le monde le lui vole à elle. Tué dans une attaque de caravane marchande, laissant sa belle bien jeune et bien enceinte de leur premier et seul enfant. Ta Célestine, au teint sombre et au sourire mystérieux, que tu aimes de tout ton cœur. Elle a été le soleil et les lunes de votre mère, pendant ses cinq années de deuil. Cinq années, avant qu’elle rencontre Émilien et Cybèle, et qu’à leur foyer encore sans enfant elle se greffe.
Vous porterez toutefois toujours son nom à elle.
Chantelune.
Tu as six années de moins que ta sœur et vous ne vous ressemblez pas, mais tu n’en as cure. On te nomme Hermine, du nom d’une des duchesses de Sombreciel. On te réserve un avenir de reine, de ce nom. Cybèle te place sous Alior et invoque la protection de tous ses frères et sœurs. Que tu aies la réflexion d’Asil, la maîtrise du verbe d’Aïon, la grâce d’Aïda, l’inspiration d’Asma, l’adresse d’Albys, et que sur tous ces talents qu’on te souhaite, Alior veille et te permette de marcher en équilibre entre chaque part de ton existence. On te souhaite le meilleur.
Tu es une enfant dégourdie, bien qu’irritable, affectueuse et peu méfiante. Tu ne crains pas les étrangers et tu as toujours mille questions à la bouche. Tu aimes aller aux vergers aider ta mère à cueillir et trier les fruits, et plus encore interroger Émilien sur ses tâches d’écrivain. Il te montrera les rudiments de l’écriture et de la lecture et tu dédieras tes premiers poèmes à ta sœur et à ta marraine. Celle-ci, musicienne, parfois s’amuse à les mettre en musique, à ton plus grand plaisir. Tu goûtes déjà au trait bien cielsombrois qu’est celui d’aimer qu’on parle de soi, ce goût d’attention, de théâtral, qui fait de toi une enfant de plus en plus exubérante. Tu recherches l’attention avec application, et lorsque ta puberté vient, tu découvres ce pouvoir d’attraction nouveau. Tu es grande, presque autant que les hommes, tes traits s’affinent, tes courbes se comblent, et à peine tes treize ans sonnées souhaites-tu découvrir ces plaisirs qu’on te vante sans vraiment se cacher. Ta Célestine la première : à dix-neuf ans, elle entre en apprentissage pour devenir Compagne, et tu es fascinée par cette idée.
Longtemps, tu hésiteras à emprunter la même voie.
Ton esprit curieux s’intéresse au voyage, à l’ailleurs, et tu décides d’aller à l’Académie. Tu es persuadée que tu sauras devenir une grande écrivaine, que tes mots ont de l’avenir, et ta confiance, mêlée à cette naïveté touchante de celle qui sort à peine de l’enfance, t’ouvre les portes des terres du Nord. La Ville Libre t’effraie, toi qui n’es jamais sortie de Sombreciel, mais tu aimes à parfois l’explorer, bien serrée contre tes camarades de lettres. Tu as choisi un cursus de langage, duquel tu te désintéresses pourtant peu à peu. Ton esprit bien trop vogue hors des murs de la noble école pour se fixer à cette langue fine que tu apprends à ciseler avec délicatesse, comme un sculpteur des plus doués. Tu as du talent, certainement, mais c’est le travail, qui manque, et tes professeurs s’en désolent. Tu es peut-être trop jeune. Immature, certainement. Puis, à tes quinze ans, tu rencontres Aurélien. Futur législateur, il emporte ton corps et ton cœur, et sur un coup de tête, vous décidez de vous marier. Tu as seize ans, il en a près de vingt, et tu laisses l’Académie pour le suivre en Sombreciel, où tu te vois déjà tenir votre maison et devenir ronde de ses enfants, bénie de Maari. Que vous étiez idiots ! Remplis d’illusions et de beaux sentiments, d’une crétinerie plus grande que vous deux réunis et qui vous empêchait de comprendre ces sentiments qui s’étiolaient peu à peu, les pétales fanés de votre désir. Vous êtes bien jeunes, pour être plongés dans une tourmente amoureuse aussi vive, et c’est uniquement au pied du mur que vous réussissez à vous ouvrir. Sur ton corps élancé, l’étroitesse de tes courbes, le son grave et rauque de ta voix. Sur la grâce de son maintien, l’élégance de ses traits et la finesse de son corps. Il aime ce que tu as de masculin, comme tu aimes ce qu’il a de féminin, et vous en riez encore. Homosexuel, l’un autant que l’autre.
Quels idiots vous avez fait !
Le divorce se fait en toute amitié, mais tu ne peux pas retourner à l’Académie. Tu effectues alors le même travail que ton père, quelques réclames afin de vanter les produits des marchands, et parfois, tu distraits tes amis de quelques rimes coquines. Tu vivotes plus qu’autre chose, logée dans le lit d’Aurélien. En toute amitié : soyez rassurés. Tes fleurons sont dépensés en boisson, puis parfois, en quelques tabacs amusants, et tu lorgnes sur les élégantes toilettes des dames qui passent les portes des salons où tu sirotes pendant des heures le même verre d’absinthe. Tu es jeune, tu ne crains pas. Puis, un jour, Aurélien te présente une amie – et pour une deuxième fois, tu chavires. Toute entière. Solène, plus belle que les lunes et les étoiles réunies, scribe aux procès du palais ducal, d’un seul regard vole ton cœur. Et la réciproque, par Mirta, est plus que vraie. Follement amoureuses, tu as dix-huit ans, lorsque tu la demandes en mariage, sans jamais douter que cette femme est celle de ta vie.
Aurélien vous unit, Célestine est ton témoin.
Les deux années qui suivent en sont de pur bonheur.
La chute débute par un léger saignement de nez. Une fragilité de ses cloisons nasales, qu’elle te rassure, et tu la comprends : la drogue laisse chez ses utilisateurs quelques traces difficiles à gommer. Puis, quelques étourdissements. Quelques nausées, bénignes. Vous blaguez, à ce sujet : peut-être Solène est-elle enceinte ? Les premières femmes à concevoir ensembles ! L’idée, bien qu’irréaliste, te plaît, et tu te prends à rêver d’un enfant qui aura tes cheveux sombres, mais ses yeux verts, tes mains d’artiste et son esprit redoutable. La santé de ta belle ne s’améliore pas et bientôt, ses nausées légères deviennent vomissements inquiétants, bile mêlée de sang. Tu secoues mer et monde, à Euphoria, afin de trouver un médecin, mais vos moyens ne vous permettent pas d’obtenir grand secours et bientôt, toutes vos économies se perdent dans des soins inutiles.
Tu as eu mal, Mina. Tu as souffert, ô oui, devant ces incapables soigneurs désintéressés qui n’ont pas su sauver la femme que tu aimais de tout ton cœur. Tu les as haï, à chaque jour, à chaque nuit, alors que Solène mourait dans tes bras, sans que quiconque puisse changer quoi que ce soit à son état. Tu as peigné et coiffé ses longs cheveux, jusqu’à ce qu’ils tombent par poignées. Tu as maquillé son visage, qu’importante le jaunissement de son teint et la sensibilité de ses paupières. Tu as baigné son corps maigre, as lavé chacun de ses membres tremblants, as baisé chaque centimètre de sa peau au parfum aigre de la mort, as cherché le monde dans ses yeux aveugles. Tu as prié Callia, sans que la déesse te réponde, jusqu’à ce que Sithis emporte Solène dans son monde.
Même la mort ne pouvait te calmer, toi qui ne trouvas dans le dernier souffle de ton épouse aucun repos. Tu avais besoin de réponses, besoin de savoir, qu’on te dise ce qui a tué Solène. Vivante, aucune réponse n’avait pu être donnée. Peut-être que morte, elle parlerait. Ta Célestine a sorti les fleurons nécessaires à ce qu’un médecin réputé autopsie ton aimée, avant d’être incinérée, touchée par cette détresse obsédante qui te poussait au bord de la folie pure et simple.
Empoisonnée. Pas sciemment, pas volontairement. Empoisonnée par ce qui devait la sauver. Les organes grugés par des médicaments mal dosés et expérimentaux. Le sang salit par les essais peu concluants des médecins peu soigneux, les poumons noircis de leurs inhalations hasardeuses, l’épiderme grêlé de leurs saignées inutiles.
Tu as vu rouge.
Tu as vu noir.
Au sanctuaire en ruines de Lida à Euphoria, tu offres ton sang et ta vie. Tu n’as plus d’argent, plus d’amour, qu’un morceau de charbon, de métal, de diamant, à la place de ton cœur brisé, incinéré à ciel ouvert avec le corps de ton épouse.
Qu’ils meurent des mêmes souffrances que Solène est ton vœu. Qu’ils cherchent la mort sans la trouver, qu’ils s’arrachent la peau des membres afin de trouver le repos, et que celui-ci ne vienne qu’après longtemps – qu’il ne vienne jamais vraiment. Pour tant de haine, tu as offert ton existence : qu’on tue les responsables, les incapables, et tu voueras ta vie à la Sombre Mère et au Souverain des Morts.
Ton appel a été entendu.
Trois mois plus tard, les coupables étaient châtiés.
Tu as vingt ans.
Fille de l’Ardente, habituée à l’amour et à la poésie, aux rires et aux chants, on t’enseigne la mort. Les usages plus sombres des plantes qui font fureur dans ton duché, pour des divertissements bien plus doux. À effleurer le trépas du bout des doigts, à en faire un avertissement, puis les cercueils les plus lourds. À reconnaître, de ton nez fin, le parfum d’un poison, d’un remède, les effluves d’un vin assaisonné, le fumet du sang encore teinté de ce qui le sature et le dévire, et d’une main leste, à répandre le tueur invisible. La pulpe de tes doigts s’orne de corne, de piler couper trancher hacher moudre secouer brasser touiller verser encore recommence pile coupe tranche hache moud secoue brasse touille verse encore recommence encore encore encore. Euphoria est votre terrain de jeu, à l’Assassin et toi. La ville regorge de tout ce qui est nécessaire pour mener à bien vos diverses entreprises. On t’enseigne à entretenir tes plantes amoureusement à ton propre domicile, on te fait charmeuse de serpents, on développe en toi de nouveaux intérêts que tu n’aurais jamais deviné. Toi qui étais si dissipée à l’Académie, tu te révèles studieuse et appliquée, attentive dans l’apprentissage de ta nouvelle profession. Quatre années passent, avant que tu deviennes Assassin de plein droit, et que la Main Noire qui repose sur ta nuque, sous tes cheveux sombres, devienne pleinement tienne.
Tu œuvres surtout en Ibélène. Tu aimes ton empire, ton empereur, ton duc, la dame Mélusine et sa sœur Mélisende, que tu reconnais sans mal au cœur de la tour de la Confrérie Noire. Tu ne dis rien, tu oses à peine lui adresser la parole, mais tu es satisfaite de savoir que vous partagez le même Aspect. Comme un trait d’union entre vous deux. Tu découvres Faërie avec appréhension, lors de voyages et de contrats. Tu donnes de ton sang à chacun de tes pèlerinages dans les lieux sacrés de Lida et Sithis, bien décidée à te rapprocher de ces entités auxquelles tu te dévoues et à apprivoiser chaque recoin du continent, à y laisser ta marque, à t’y sentir accueillie dans la mort que tu sèmes. Lorgol se fait moins effrayante, maintenant que tu es une de ses enfants de la nuit. À la tour, ta chambre embaume le pin, la myrrhe et la sauge, et ces parfums te suivent dans ton sillage, riche bouquet sapiné qui témoigne de ton passage. Tu es une enfant de Sombreciel et tu portes ton duché dans ton nom, dans ton rire, dans tes gestes. Pour la première fois, tu es véritablement nantie, et sous tes cuirs d’Assassin, tes larges capes et tes gants protecteurs, tu te vêts de soieries dispendieuses. Tu aimerais que Solène puisse les admirer, te les retirer, les déchirer, mais tu es seule pour les contempler.
Ton corps encore sait frémir de désir, mais ton cœur, lui, ne s’est toujours pas réanimé.
Tu es heureuse, fille de la nuit, à œuvrer sous les lunes qu’adorent les enfants de Mirta. Ta mère est heureuse que tu aies retrouvé le sourire, Émilien que tu écrives à nouveau, Cybèle que tu recommences à écouter de sa musique. Il n’y a bien que Célestine, pour douter, mais elle ne te pose pas de questions. Tu la couvres elle aussi de présents, tu concurrences tous ses clients.
Lorsque Mélisende est choisie comme nouvelle Écoutante du Poison, en 999, tu espères en secret qu’elle te nomme au rang d’Adepte. Déception, alors qu’elle ne le fait pas, mais tu te rassures : elle n’en nomme aucun. Tu te fais encore plus dévouée à la Confrérie, afin qu’on te remarque, qu’on t’apprécie. Tu as l’esprit un peu rebelle des Cielsombrois, fantasque et décalé selon les instants, mais tu es une Assassin appliquée et minutieuse. Tu te démarques et tu en es fière. En l’an 1000, le paisible de ta vie se transforme, lorsque de Lorgol te parvient la plus terrible des nouvelles : votre Oracle a été tué, ainsi que nombre de tes collègues. Tu les pleures, eux qui ne méritaient pas ce sort, et tu soutiens pleinement la terrible vengeance de la Confrérie Noire. Tu ne pleures pas pour cette impératrice assassinée, ni pour sa famille, ni pour la sœur du duc d’Outrevent, et tu espères seulement qu’un nouvel Oracle vous sera désigné. Tu ne crois certainement pas que tu pourrais être choisie, pas toi, mais tu es surprise lorsque personne ne l’est non plus. Tu crains que la Sombre Mère ait décidé de ne plus vous parler et tu redoubles d’ardeur à chaque contrat qu’on te confie, avec toujours la pensée anxiogène que ce contrat est peut-être le dernier.
Ton sang barbouille deux fois plus chaque autel croisé sur ton chemin.
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Pendant le livre I : Ni partisane de la Rose Écarlate, ni de l’Ordre du Jugement, tu préfères la neutralité de votre organisation. Vous avez fait le choix de la justice et personne ne vous dictera ce qu’elle peut bien être. Alors tu te soucies bien peu des mages du Sang et de leurs tracas, de la résurgence d’un Savoir perdu, des trivialités bellifériennes, et même de la mort d’une autre impératrice faë, aussi jolie que faible à ce que l’on dit. Tu te réjouis que Calibourne et Réalia reviennent entre vos mains, ainsi que des contrats apportés par la guerre et ses manigances. La difficulté de se déplacer en Ibélène pendant ces conflits est même vraiment tout ce qui te préoccupe, comme si on tentait de vous mettre bien personnellement des bâtons dans les roues.
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Pendant le livre II : Au début de juin 1002, Mélisende se retire du rôle d’Écoutante. Ses responsabilités d’ambassadrice de Sombreciel sont trop importantes, avec les exquises folies que se permet son couronné frère de cœur, et tu respectes ce choix, bien que tu ne puisses pas entièrement le comprendre.
Pas une journée ne passe, avant que tu entendes sa voix.
Comme un murmure, une caresse, un souffle du vent.
La Sombre Mère.
Alors tu as pris ton chat, tes robes, tes serpents et tes plantes, et tu as investi pleinement ta chambre à Lorgol.
Écoutante du Poison.
L'épidémie magique complique grandement ses déplacements d'Écoutante et Hermine tente de développer des trésors d'ingéniosité afin de recueillir les contrats pour la Confrérie Noire. Le 26 octobre 1002, elle recrute Gauthier Coeurbois comme Adepte du Poison.
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TRAME ALTERNÉE (Intrigue 2.3 La Roue Brisée)
→ Hermine naît seconde fille biologique de Sharad, jamais victime d’aucune attaque, et est ensuite suivie d’une panoplie de soeurs. Partagée entre son héritage erebien et celui cielsombrois, elle cherche son identité par-delà les chemins, et entre au palais ducal de Vivedune à l’âge de vingt ans, comme dame de parage des concubines. La sultane en titre la terrifie, mais celle-ci ne fait heureusement que rarement appel à ses services, justifiant que son sang mêlé de celui de leurs ennemis séculaires ne saurait certainement pas ravir sa beauté à sa juste mesure.
→ La belle
s’éveille le 29 avril 1002, quelques jours suite à la mort du sultan Anwar. Libre de quitter le harem, elle le fait sans s’attarder et se dirige aussitôt à Lorgol, attirée par les terres du Nord, sans savoir ce qu’elle y trouvera. Elle trouve la mort en chemin, le 18 mai… lors d’une attaque de la caravane dont elle est passagère. Elle
ne se souviendra pas de cet épisode, ni de son éveil, et les mois d’avril et de mai sont donc oubliés.
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Pendant le livre III : Suite à la libération de la Chasse Sauvage, Hermine échange quelques informations au sujet de ce fléau et de la Rose Écarlate avec une rescapée du massacre, Astarté des Sables. Lors d’une soirée en solitaire à la Taverne de la Rose, en mars, Hermine participe au sauvetage de Quintille Aubenacre, en compagnie d’autres buveurs présents. Tous vont jusqu’à la Symphonie, où les Accordés réussissent à repousser la Chasse Sauvage et même à en faire sortir un homme. La brune se promet de se pencher davantage sur l’Accord et ses possibilités.
En juillet, le sultan Anthim contacte la Confrérie Noire. Des momies se sont relevées des vallées funéraires et se déversent en Cibella et en Sombreciel, particulièrement à Automnal. Hermine est de ceux qui vont rapatrier les momies dans son duché natal, pour ensuite pouvoir compléter le rituel visant à les rendormir.
En septembre, Mélisende de Séverac la met en contact avec Alméïde de Sombreflamme, dame de Sombreciel, afin de renouer une ancienne entente visant à donner des corps à la médecin pour qu’elle puisse les étudier.
Aux alentours de la Samhain, alors que l’Académie de Magie et du Savoir est hermétiquement fermée et voit en son sein un massacre se dérouler, Hermine est magiquement contactée par Victor Griset. Étudiant en médecine, fils et frère d’un Assassin et d’une Apprentie, il lui demande des conseils afin de se venger. L’Écoutante tente d’en apprendre davantage sur la situation dans l’Académie et se concerte avec ses collègues, dont certains qui ont également été contactés par des élèves. Malheureusement, tous sont tués, et avec leurs morts, les dieux majeurs du Panthéon semblent désormais absents, dont Lida et Sithis. Hermine est désemparée de cette disparition.
Chronologie
30 avril 959 : Naissance de Célestine Chantelune à La Bohème, fille de Léontine Chantelune et Sharad Esdaj. Celui est décédé quelques mois plus tôt, dans une attaque de caravane marchande.
27 juin 965 : Naissance d'Hermine Chantelune à La Bohème, fille de Léontine et Émilien Beauverbe. Sa marraine est Cybèle Beauverbe, première épouse d'Émilien.
Septembre 978 : Entrée de Mina à l'Académie, cursus de langage.
27 juin 981 : Mariage de la Cielsombroise et Aurélien Finrenard ; elle interrompt ses études pour le suivre à Euphoria, où il devient législateur au palais ducal.
22 janvier 982 : Divorce d'avec Aurélien. Les deux amis restent en excellents termes.
Septembre 983 Mariage de Mina et Solène Douxoubli, scribe aux procès du palais ducal.
12 août 985 : Décès de Solène, des complications d'une maladie inconnue. Les médecins ne peuvent rien pour elle, en l'absence de moyens financiers conséquents et d'un diagnostic erroné.
Novembre 985 : Hermine entre en apprentissage pour devenir Assassin du Poison, dès que ceux qu'elle considère responsables de la mort de son aimée sont décédés. Contre leur mort, elle offre sa vie à la Sombre Mère et au Sans-Visage.
Décembre 989 : Devient Assassin de plein droit.
7 juin 1002 : Est appelée par la Sombre Mère. Hermine devient nouvelle Écoutante du Poison, suite à la décision de Mélisende de se retirer de son poste.
26 octobre 1002 : Hermine propose à Gauthier Coeurbois, ami depuis leur entrée dans la Confrérie Noire, de devenir Adepte du Poison. Celui-ci accepte et depuis l’épaule dans la sélection et formation des recrues.
28 mars 1003 : En compagnie d’un assemblage hétéroclite d’Arvenniens, Hermine aide à sauver de la Chasse Sauvage une dame aveugle nommée Quintille Aubenacre. Elle s’intéresse ensuite, de loin, à l’Accord et à ses capacités.
Avril 1003 • Intrigue 3.2 De Plume et de Serre : Suite à la sécession d’Erebor et à une discussion houleuse, Majda est nommée représentante de la Confrérie Noire dans le sultanat. Hermine est nommée Écoutante d’Ibélène ; son déménagement à la cellule d’Ibelin est prévu pour l’été, lorsqu’elle aura terminé ses affaires sur la route.
28 juillet 1003 • Intrigue 3.4 la Légion des Oubliés : Le sultan Anthim fait appel à la Confrérie Noire afin de rapatrier et de renvoyer au sommeil éternel des momies supposément éveillées par la magie du Sang. Hermine mène les Assassins chargés du rapatriement en Sombreciel.
29 octobre au 2 novembre 1003 • Intrigue 3.6 Puisse le sort vous être favorable : Pendant le massacre perpétré à l’Académie, Hermine est contactée par Victor Griset, fils et frère d’un Assassin et d’une Apprentie de la Confrérie Noire. L’enfant meurt, ainsi que les vingt-sept autres étudiant.e.s, et depuis, plusieurs dieux ne répondent plus, dont ceux des Assassins. La Confrérie Noire est de retour au chômage technique, en quelque sorte.