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 Octave ▬ L'herbe verte d'Erebor

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Message Sujet: Octave ▬ L'herbe verte d'Erebor   Octave ▬ L'herbe verte d'Erebor EmptyVen 12 Aoû 2016 - 0:42


Livre I, Chapitre 5 • Le Tournoi des Trois Opales
Augustus d'Ibélène & Octave d'Ibélène

L'herbe verte d'Erebor

Je t'aimerai mieux de loin.



• Date : 7 Septembre 1001
• Statut du RP : Privé
• Résumé : A l'approche du tournoi des trois opales, Augustus convoque son fils afin de lui confier une mission diplomatique qui, bien malheureusement, devra amener Octave bien loin de sa terre natale.

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Message Sujet: Re: Octave ▬ L'herbe verte d'Erebor   Octave ▬ L'herbe verte d'Erebor EmptyVen 12 Aoû 2016 - 0:42

Augustus a convoqué son fils. Cela lui arrive parfois, enfin non, avouons-le, cela lui arrive rarement. Il croise son fils, la plupart du temps, par hasard ou lui adresse la parole lors des événements importants de l'empire, sans jamais y dire quoi que ce soit de véritablement important. Il ne sait pas vraiment ce que le gamin pense de lui. Il sait que, lui, a du mal à se dire qu'il a vingt-quatre ans et que, à cet âge, lui, était empereur, mari et père. Et que son fils, lui, semble se contenter de tripoter ses instruments comme on caresserait une femme. Sans l'énerver véritablement (la plupart du temps), cela l'insupporte de voir que son héritier est aussi désintéressé de ce qui devrait être son Destin. Mais visiblement ce n'est pas le cas. Et il ne va lui en vouloir d'être un incapable, il a autre chose à faire. Et penser à son fils le lance toujours dans des réflexions qui finissent toujours par tourner en rond parce qu'il ne sait jamais quoi penser. La preuve.
Augustus a convoqué son fils. L'empereur se trouve dans le jardin du palais, immobile, debout et droit, les mains jointes derrière le dos, et il fixe le cerisier devant lui comme si celui-ci allait finir par s'incliner devant lui par la seule force de son regard. Augustus peut rester immobile ainsi des heures, sans même le remarquer. Formation militaire. Il est quasiment sûr que son fils en serait incapable. Lui, n'a pas eu le choix. Il se souvient du regard noir de son père dès qu'il osait se ratatiner sur sa chaise lors des Conseils des Généraux. Il ne se souvient pas d'avoir déjà vu son fils à un Conseil des Généraux. Il se demande si c'est de sa faute. Mais rien que d'imaginer le barde essayer d'avoir l'air crédible parmi ces hommes mûrs... il aurait peur de les insulter.
Augustus a convoqué son fils. Il sait que c'est son fils, il se souvient de sa bouille à la naissance et plus ou moins de chaque période de sa vie, pas tant par défaut de mémoire que par absence parentale. C'est son fils, il peut invoquer facilement son visage, sa voix, ses expressions et la multitude de ses défauts qui le rendent incompatible avec le trône. Il sait que son prénom a un rapport avec un numéro. Il le sait. Il s'appelle Augustus, sa femme s'appelle Catarine, sa fille s'appelle Sixtine et son fils... et son fils s'appelle... s'appelle...

Il sent enfin une présence dans son dos et se retourne pour croiser le regard de son premier né. Il est beau, on ne peut pas le nier, mais qu'il a l'air vain, et jeune, et faible. Il est si impressionnable, Augustus n'a même pas besoin de faire d'effort pour être craint par lui. Il lui arrive parfois de ne pas vouloir être craint par lui. Ils restent un instant silencieux quelques secondes, puis Augustus finit par lâcher un : « Approche, mon fils. »
Il ne l'appelle jamais ainsi, « mon fils ». Il l'appelle par son prénom, ou par son titre. Il y a quelques minutes, il a demandé à ce que l'on aille cherché « le prince » et personne n'a été surpris ou lui a demandé de préciser. Il n'appelle jamais son fils ainsi, comme s'il pouvait ainsi nier leur lien de parenté. Mais il le fait aujourd'hui, parce qu'il n'a aucun souvenir du prénom qu'il lui a choisi. L'empereur ne sourit pas, il sourit rarement, il le regarde avec calme et sérieux. Être imposant est son paramètre initial.
« Tu as bien grandi. »
Il lui dit ça à chaque fois, ou presque, parce qu'il ne le voit pas assez pour que le changement soit subtil. Sa femme lui a déjà dit de nombreuses fois de ne pas dire ce genre de chose. Mais Augustus n'écoute pas toujours les conseils de sa femme, et il a tort, au moins sur celui-là.
« Il est temps pour toi de mériter ton titre de prince. » La dernière fois qu'il lui a dit ça, c'était pour un cours d'épée qui s'est terminé de façon désastreuse. Il peut déjà sentir comment l'individu en face de lui craint déjà ce qui va lui tomber dessus.

« Que sais-tu du duché d'Erebor ? » Augustus pose souvent ce genre de questions à son fils. Comme s'il vérifie qu'il est bien instruit par ses professeurs. Aussi parce que, parfois, il a peur d'avoir oublié des détails sur ce qu'il raconte. Enfin parce que ce genre de question est souvent une très bonne introduction à ses ordres.

Et puis, en vérité, Augustus tourne et retourne la question de son fils. Comment s'appelle-t-il, par Alder ? C'est lui qui l'a choisi, il s'en souvient et il le sait. Et cela est noté sur son carnet, dans sa poche, contre son cœur, il en a l'intime persuasion. Et le petit ouvrage lui brûle presque la peau tant il veut soudain s'en saisir pour récupérer ce souvenir arraché par la maladie.
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Message Sujet: Re: Octave ▬ L'herbe verte d'Erebor   Octave ▬ L'herbe verte d'Erebor EmptyVen 12 Aoû 2016 - 9:36

L'Empereur a convoqué son fils.
Octave n'a pas envie d'y aller. Il a rarement envie de voir l'Empereur: plus il vieillit, plus leurs rencontres se finissent... non pas mal, mais pas loin. Il comprend pourquoi, après tout. Il n'est pas suffisant, pas assez fort, pas assez courageux, pas assez... pas assez comme un Empereur. L'Empereur n'aime pas sa passion de la musique, l'Empereur le trouve trop faible, trop couvé par sa mère, trop stupide, trop coincé entre ses pages de livre. Il n'est ni un fils, ni un prince, ni rien à ses yeux; Octave le sait, alors le fait que l'Empereur veuille le voir le glace, et lui rappelle à quel point il met un point d'honneur à l'éviter au palais impérial dès qu'il le peut.
Mais qui refuse l'Empereur? Alors, indolent, Octave se relève de son fauteuil, dépose son livre sur la table près de lui et sort du salon de lecture en emboîtant le pas du domestique impavide qui vient de lui annoncer la nouvelle. Le prince traîne des pieds, s'attarde, cherche désespérément une bonne raison de ne pas aller dans le jardin y rencontrer l'Empereur; mais trop tard, ils s'y retrouvent déjà, le domestique le laisse et il est tout seul avec Lui. « Approche, mon fils. »

Il y a aussi ça, qu'il n'aime pas dans ses rencontres avec l'Empereur: son ton, sa voix, son regard, sa présence. C'est comme si il écrasait Octave juste en le regardant ainsi. Sans se concentrer, le prince peut invoquer la contrariété et la déception dans ces yeux bleus; il a tellement vu ces émotions, ces lueurs dans le regard de l'Empereur... il a l'impression que c'est tout ce qu'il a jamais connu. Il s'approche d'un pas, sans baisser les yeux (il détesterait encore plus), retenant à la dernière seconde le vous vouliez me voir, Père? qui lui brûle la langue, afin d'oublier cette rencontre et d'ignorer ses conséquences au plus vite.
Et puis ça le frappe. Mon fils. Il n'a jamais été son fils, tout comme l'Empereur n'a jamais été son père. C'est la base de leur relation, l'entendement implicite de leurs existences liées malgré tout. Octave déglutit difficilement. « Tu as bien grandi. » C'est comme une claque. Octave aurait pensé qu'il s'y serait habitué, avec le temps. Mais c'est toujours la même vive douleur, la même picotement derrière les yeux, la même colère flamboyante dans son coeur. Oui, il a bien grandi depuis la dernière fois qu'il a posé ses yeux sur lui.

Il se morigène aussitôt mentalement. À quoi t'attendais-tu? Il est Empereur et non père; il est dirigeant et non père; il est homme et non père. Rien n'a changé, rien ne changera jamais à cet égard; alors pourquoi ça fait toujours aussi mal? « Il est temps pour toi de mériter ton titre de prince. » Octave semble enfin sortir de sa torpeur, comme si l'Empereur venait effectivement de le frapper. “ Père? ” demande-t-il, hésitant et timide, soudainement si fragile sous le regard intransigeant du dirigeant de l'empire de la science. Octave aurait aimé ne jamais parler, s'arracher la langue et la jeter au feu; il a l'impression que tout ce qu'il dit n'est pas assez bien, jamais assez bien. « Que sais-tu du duché d'Erebor ? »
Octave sent quelque chose se presser sur son estomac. Le désir de plaire, de l'impressionner, de se faire aimer. Une main se lève, pour aller caresser sa mâchoire comme il apprécie le faire pour réfléchir (et aussi à la recherche de sa barbe rare et disparate, qu'il rase quotidiennement dans le désir de la rendre plus forte; efforts inutiles pour l'instant) mais la main retombe quelques centimètres seulement après s'être élevée, et retourne se ficher contre ses flancs. Droit, rigide, juste; sois comme l'Empereur.C'est le principal duché commerçant avec l'empire de Faërie. Le duc en est Anthim d'Erebor et il a un très jeune fils. ” Octave pince des lèvres. Il ne se souvient plus du nom. “ Ils détestent-- ils n'aiment pas le duché de Sombreciel et il y a une rivalité vieille comme le monde entre les ducs Anthim et Castiel — Castiel de Sombreflamme, se souvient-il de préciser. C'est une région chaude et aride, entourée de montagnes où il y a de nombreuses mines de pierres précieuses. Ils n'ont pas les mêmes... moeurs qu'en Ibelin. ” Il regarde, attentif, le visage de son père avant de rajouter précipitamment: “ La capitale est Vivedune, ” fait-il comme si c'était la seule chose à retenir de son court exposé.
Et puis de se taire, et d'attendre la sentence, l'air angoissé, sans oser demander à l'Empereur ce qu'il a derrière ses deux grands yeux bleu sombre.
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Message Sujet: Re: Octave ▬ L'herbe verte d'Erebor   Octave ▬ L'herbe verte d'Erebor EmptyLun 22 Aoû 2016 - 19:15

L'empereur hoche lentement la tête à la récitation sérieuse de son fils. Il se demande si c'est vraiment tout ce qu'il sait. Il se demande s'il n'a vraiment aucune opinion politique sur la situation, ou s'il essaye juste d'être neutre pour lui plaire. Augustus ne comprend pas son fils, mais Augustus ne comprend pas grand monde. Alors il écoute, et s'en contente. Il aurait pu parler de leurs productions, de leur histoire, de comment son grand-père avait réussi à le rallier à leur cause, combien... Il pourrait tenir longtemps comme ça, à énumérer dont ce qu'il attend de son fils, sans succès.
Il hoche donc la tête, acceptant le petit discours, ne prenant pas la peine de le contredire, de le compléter, de le critiquer ou même de le complimenter. « Élargis le plus possible tes connaissances sur le sujet, pour ce qui t'attend. » Il voudrait rajouter son prénom, pour rajouter au ton légèrement accusateur qu'il prend. Mais il ne s'en souvient toujours pas.

Sur ces mots, il commence lentement à marcher dans le jardin. Son fils, bien sûr, est censé le suivre et il ne prend pas la peine de lui faire le moindre signe pour l'y inviter. Il a un rythme lent mais cadencé, à deux doigts d'être une marche militaire. De cette façon, il n'a pas à supporter la vision de cet homme mûr qui se répand toujours de peur devant lui, comme un pauvre enfant. C'est pitoyable de le voir ainsi.
« Je t'ai appelé pour te confier une mission. » C'est la première fois qu'il parle ainsi à O... O... Or... bref, son fils. Il lui confie des tâches, des choses à faire, des études, avec ce froncement de sourcil qui veut dire de s'il te plait ne foire pas trop. « La situation entre Erebor et Sombreciel devient de plus en plus chaotique, et nous pouvons de moins en moins accepter une telle mésentente entre les deux duchés les plus proches de la frontière faë. » Il a, par habitude, utilisé le nous impérial qu'il utilise dans tous ses discours officiels. Comme si son fils n'était qu'un sujet comme un autre. Lorsqu'il était tellement moins.
« J'ai besoin d'yeux et d'oreilles sur place. » Là il laisse enfin trainer un regard sévère sur Ob... Ot... Oc.... bref, son fils. Détaillant dans son visage s'il était un tant soit peu capable de lui faire honneur. Il se reconcentre vite sur le chemin qui se déroule sous ses pas. « Je ne voudrais pas pervertir » d'avantage « ton esprit en t'envoyant à Sombreciel, mais Erebor devrait être un endroit idéal pour t'entraîner à effectuer des missions diplomatiques. » Puisque c'est tout ce qu'il semble pouvoir s'occuper. « Tu n'as, bien entendu, rien à faire de précis. Il te faut surtout essayer d'en savoir plus sur chaque membre de la famille ducale, et rapporter à la couronne tout ce que tu apprendras. »

Il laisse trainer un silence, presque contemplatif, avant de finalement lâcher : « T'en sens-tu capable ? » Et dans sa voix, on sent qu'il doute autant qu'il refuse de douter. Il a tellement envie d'y croire, dernièrement, qu'Oratio soit son digne fils.
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