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 Mais je ferai de toi un homme avant tout

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Liry Mac Lir
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Message Sujet: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyMer 11 Oct 2017 - 12:01


Livre II, Chapitre 6 • La Chasse Sauvage
Tim l'Escampette & Liry Mac Lir

Mais je ferai de toi un homme avant tout

À l'aventure et plus loin encore



• Date : 13 septembre 1002
• Météo (optionnel) : C'est le soir, il commence à faire noir et le temps est un peu frais.
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Au fin fond d'une taverne, Liry se laisse emporter par les récits d'un petit gars de 14 ans : Tim.  Et lorsqu'on remet le courage du mousse en question, la cartographe promet une formidable aventure.  Ça changera de l'ennui.
• Recensement :
Code:
• [b]13 septembre 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t2755-mais-je-ferai-de-toi-un-homme-avant-tout#84031]Mais je ferai de toi un homme avant tout[/url] - [i]Tim l'Escampette & Liry Mac Lir[/i]
Au fin fond d'une taverne, Liry se laisse emporter par les récits d'un petit gars de 14 ans : Tim.  Et lorsqu'on remet le courage du mousse en question, la cartographe promet une formidable aventure.  Ça changera de l'ennui.



Dernière édition par Liry Mac Lir le Jeu 12 Oct 2017 - 13:42, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyMer 11 Oct 2017 - 12:02

Depuis juin.  Juin pardi!  Trois mois que tu es à terre à attendre.  Attendre, tu n'en peux plus.  Ce mot t'irrite et tu décides de l'effacer de ton dictionnaire de la langue arvenienne.  Tu le raies d'un grand trait noir foncé, gras, épais.  Tout ce qu'on voudra.  L'objectif c'est de t'en débarrasser et au plus vite.  Il faut que tu bouges, que tu sortes.  Et depuis août, Pénéloppe qui est malade et son état qui ne s'arrange pas du tout.  Si tu étais riche comme Mansour, tu ferais venir les meilleurs médecins à son chevet tout de suite, mais tu n'as définitivement pas les moyens de le faire et elle, dans un coma délirant, ne pourrait vraiment pas te dire où se cache sa fortune.  Et il vaut peut-être mieux, parce que même si c'est de ta sœur dont on parle, tu n'es pas tout à fait certaine de pouvoir réussir à te garantir de la tentation de prendre un peu plus de fleurons que le nécessaire.  C'est que ça brille et tu aimes bien les choses luisantes.  Comme l'or.  Ce foutu tas d'or ambulant!  Ça aurait été plus rapide en fait que tu l'enfourches et que tu lui montres le chemin.  Il peut bien porter une humaine de ta taille et on aurait pu proposer à un ou une mage des portails de petite corpulence – comme une vieille mamie ratatinée – à prendre la place derrière pour le retour.  Mais non, il fallait partir avec le drakkar, quand même suivi par son père dragonneau grognon.  Tu essaieras de l'apprivoiser en chemin, même si ça sera pas une chose facile.  Et si l'excitation, trois mois plus tôt à l'idée de partir sur un drakkar avec un dragon de proue animé par un dragon était à des combles de hauteur, toute celle-ci a redescendu depuis longtemps.  Tu n'as pas l'habitude de te tourner les pouces sans rien faire des jours, des semaines, des années lumières durant.  Lorgol est une ville fascinante, mais pas assez.  La Ville Basse est certainement l'endroit que tu préféres le plus, parce que c'est le plus dangereux, mais à cause de son danger justement, on ne peut pas te laisser y aller te promener à toute heure comme tu le voudrais.  Sans toi, il n'y a plus de coordonnées pour retrouver le Sablier et ça semble vraiment important.  Au point d'essayer de te restreindre.

Essayer est le mot clef de la chose.  On ne peut contrôler une petite sauvageonne d'Îlienne quand elle se met en tête que c'est l'heure de sa sortie en quête d'aventure.  Tu te faufiles en douce sans laisser Viana te voir – c'est qu'elle est occupé avec un ivrogne qui ne semble pas disposer à quitter la Taverne de la Rose, même quand il n'a plus d'argent pour payer son dû.  Et tu lui dit à la cousin – par la pensée – botte-lui bien les fesses à ce gros abruti!  Montre-lui que sur notre Île, on en voit des vertes et des pas mûres.  Tu t'éloignes en riant dans ta cape et tu décides qu'il est temps pour toi de découvrir une autre taverne.

Tu entres dans la première que tu croises et tu le vois tout de suite.  À première vue, c'est un gamin qui devrait pas être là, mais c'est pas à toi de juger ce que les gamins des rues doivent ou ne doivent pas faire.  Cependant, ce n'est pas un gamin des rues, c'est un pirate.  Enfin, un pirate à en devenir.  Tu ne le connais pas vraiment, si tu sais ce qu'il est c'est simplement parce qu'il navigue sur la même vivenef que ton cousin Red.  Et justement, c'est peut-être le moment de faire sa connaissance car il est en plein récit épique d'une de ses aventures.  Tu n'aurais jamais cru qu'un freluquet comme lui aie autant d'expérience.  Tu t'assois sur un banc pas trop loin et demande au tavernier un verre de rhum.  Ça sera parfait pour accompagner l'histoire où il est question de beaucoup de bravoure et d'exploits fabuleux.

Il n'en est pas encore arrivé à la fin que quelqu'un s'exclame :

« Arrêt' t'bobards l'mioche!  C't'histoire, c'rien qu'dé niaiseries.  J't'croirai quand t'ra la barbe au m'ton! »

Envoûté par le conteur, tu t'offusques.  C'était qui ce gros vieux balourd pour l'interrompre.  Tu poses ton verre d'un geste brusque, renversant quelques gouttes du précieux liquide qu'il contenait.

« Par Messaïon, t'peux pas t'la fermer l'gros plein d'soup?  T'qui pour j'ger des 'xpériences des aut' marins? »  Tu te lèves et rejoins le moussaillon au centre du petit cercle qui l'entourait, principalement des badauds amusés qui ne prêtait aucune sincérité à l'histoire du petit gars.  C'était simplement distrayant.  Tu lèves le poing en l'air.

« Moi, Liry du foyer Mac Lir, j'vas vous le prouver qu'tout ça c'vrai.  J'vas l'm'ner en 'xpédition.  J'on r'viendra qu'quand qu'on s'ra victorieux. »

Tu donnes un coup de poing sur l'épaule du petit gars.  Ça sera une formidable aventure auprès de ce garçon, très certainement.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyMer 11 Oct 2017 - 17:38

Ce n'est pas que le feu ne prenait plus dans la cheminée, mais il me fallait de temps à autre trouver une autre méthode pour allumer la magie. Et la magie dans mon cas, c'était mes histoires. Mes histoires qui plaisaient, qui captivaient, qui mettaient en joie ou tout le contraire. Quand je contais sur l'Audacia, à grand renfort de gestes et de pas, théâtralement, je tirais plaisir des réactions que l'on m'offrait ; ce n'était jamais bien vilain si mon récit ne touchait pas au but. Si ma façon d'écrire manquait de finesse, ma manière de présenter était de toute justesse disait-on et je le pensais également.

Avec l'épidémie et le fait d'être à quai, je ne manquais pas de temps pour me produire ou me faire une petite réputation de conteur débutant. J'avais prit mes aises sur l'Audacia, y compris sur les quais ou même à la Taverne de la Rose, mais j'avais l'impression d'avoir fait le tour des choses, le comble pour un conteur je pense. Bref, il me fallait du neuf, un autre endroit, une autre 'scène', un autre public. J'avais donc pris mon courage à deux mains avant de m'aventurer dans ce que je considérais comme la pire taverne de la Basse-Ville ou peut-être était-ce les trois bougres aussi grands que larges et  peu accueillant qui m'avait donné cette impression.

Soit, j'avais tracé mon chemin, commandé à boire aussi, et j'avais même eu assez de couilles pour me poser à une table déjà occupée. Enfin, je m'étais mit à raconter, de plus en plus fort jusqu'à me lever pour être le centre de l'attention du petit groupe que je voyais se former. Et je contais. Et je clamais. Et je bougeais pour rendre le tout encore plus immersif. Parlant dragon bedonnant et chevaucheur puant déstabilisé par quelques lancers à la fronde dont j'étais l'auteur. L'adrénaline me prenait également, imaginant parfaitement la scène parfaite que j'avais conçu avec perfection dans ma tête. Ils buvaient mes paroles comme je buvais les miennes. Du moins c'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'un des gros peu accueillant se mette à me huer, me traitant honteusement de menteur pour la simple et unique raison que je n'étais pas encore un homme. Le rouge aux joues, fumant des oreilles boudeusement, je n'avais qu'une envie, c'était de répliquer que je connaissais plus d'un bonhomme sans barbe qui aurait pu se charger de son cas et qu'ils étaient plus homme que le vieux ne le serait jamais ; Freyja, Ilse, Vira et Solveig.  

Je n'avais pas encore répliqué qu'une femme se fit entendre, une autre à ajouter à la liste des hommes sans barbe. Avec autant de poésie dans le parler que Vira, Gratte-cul ou le vieux bougre beuglant. Elle se démarqua rapidement, me rejoignant au centre de mon cercle en levant le poing en l'air. Aïe. J’espérais que cela ne tournerait pas à la bastonnade, parce que femme ou non, je ne serais certainement pas mit en danger par elle. Elle se présenta férocement et attisé par sa fougue je répondis positivement par un bon et gras :

« Ouais ! » Avant de réaliser qu'elle s'adressait surement à moi en me massacrant l'épaule au passage. « De què ? » Voilà que j'en perdais mes mots et mes verbes. « De ou ? » Par la même occasion tant qu'à faire. Liry Mac Lir ne m’annonçait rien qui vaille, mais voilà que les autres dont le pas-sympa approuvaient aussi, riant pensant que ce n'était que des bobards de plus. Sourcils froncés, mouché, après avoir claqué ma langue je repris à la femme.

« Tim l'Escampette, c'est mon nom à moi. Votre expédition là, c'est de quel genre ? Du genre... dangereux ? » Et je manquais de m'étrangler sur le dernier mot.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyJeu 12 Oct 2017 - 14:33

Traiter les gens de gros plein de soupe, ce n'est jamais forcément une excellente idée, mais ça a plutôt bien marché.  Le casseur d'ambiance n' pas relevé.  Tu as agi assez vite pour éviter la confrontation en rejoignant le conteur au centre.  Ton petit discours à plutôt soulever l'enthousiasme des différentes autres personnes présentes, probablement amusés que persuadé de tes propos.  Tu ne le remarques pas trop.  Tu n'as pas la tournure de l'esprit bien compliquée.  Tu dis ce que tu penses et tu fais ce que tu dis en y mettant toute ton énergie.  Tu ne penses pas vraiment avant d'agir et on te l'a souvent reproché, mais tu ne t'en préoccupes plus vraiment.  Au final, tu t'en es toujours sorti sans trop de bobos et ce n'était pas quelques coups de points qui te ferait peur.  Tu portes fièrement tes yeux au beurre noir quand ils viennent.  Mais tu préfères tout de même les éviter quand tu le peux.  Après tout, c'est tout de même douloureux et personne n'aime vraiment souffrir.  En tout cas, ton nom est sur cette liste de gens.  Et tu n'en éprouves aucune honte.  Et en fait, le type que tu as insulté semble plutôt pensif.  Ici, quand il y a tout plein de gens, il ne peut tout de même pas vraiment agir sans perdre la face.  On lui reprocherait de s'en prendre à plus faible de lui.  Tu ne le crains, pas avec le terrasseur de dragon à tes côtés.  Tu tournes vers lui d'ailleurs pour le regarder.

Il ne semble pas particulièrement enthousiasmé, ou plutôt surpris, par ce que tu viens d'annoncer en public.  Peut-être n'y a-t-il rien d'intéressant pour lui à Lorgol.  Après tout, il semble vraiment avoir beaucoup de compétences.  Peut-être qu'une balade dans la nuit de la Ville Basse, c'est vraiment de trop bas étalage pour lui.  Bah, il y a beaucoup de gens plutôt costaud qui ne s'aventurent jamais dans certains quartiers et pour défendre son honneur, il ne les dédaignerait tout de même pas. Autrement les gens le prendraient réellement pour un poltron.  Tu le prends par l'épaule dans un geste amical.  Il est vraiment pas très musclé hein!  Il doit être particulièrement intelligent, c'est probablement sa cervelle qui lui garantit le succès.  Vous formerez un excellent duo : la tête ce sera lui et tu seras les muscles.  C'est tout à fait parfait.

« J'crois pas p'voir t'emmener dans une venture digne d'celles d'tes histoires, j'pas si fantastique qu'dans t'récits.  J'suppose qu'pour toé s'ra qu'la pâte à tarte! »

Tu le secoues un peu, comme pour lui dire que tu es désolée de pas pouvoir faire mieux.  Tu hausses les épaules et te tournes vers la foule de badauds – foule composée de pas plus d'une dizaine d'hommes ivres ou sur la voie de l'ivresse.

« J'vais emm'ner l'héros faire ses preuves.  Qu'ceux qui veulent nous suiv' l'fasse, mais ça s'rait rendre l'xpédition inutile parce qu'en nombre, on f'rait peur à tous les bâtards dla rue.  On vous r'trouvra à la loge du canal. »

Tu entraînes le jeune garçon à l'écart du cercle : avant de partir, il faudra tout de même planifier un peu votre excursion si vous ne voulez pas finir mort dans une ruelle.  Tu t'assois ta table et cales le reste de ton rhum : il ne faudrait pas gaspiller cette excellent breuvage puis un peu de remontant avant les aventures, ce n'est jamais une mauvaise idée.

« Té vr'ment extraordinaire.  J'svais pas qu'on eng'geait d'gens ta trempe su' l'Audacia.  J'suis la cousine d'Red.  J't'ai vu l'aut' jour quant j't'allée voir la Vira.  Est merveilleuse hein? »

Tu lui tapotes le dos avec familiarité.  Un pirate de l'Audacia, c'est presque comme de la famille, pas besoin d'y mettre les manières.  « Dis, avant qu'on parte, t'm'raconter encor' c'ment qu't'as battu l'dragon? »

C'était une information utile puisque tu allais t'embarquer sous peu avec un dragon gronchon pour surveiller le navire.  S'il ne voulait pas t'offrir ses écailles, tu pourrais peut-être l'assomer comme il l'avait fait et les lui voler?
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyJeu 12 Oct 2017 - 22:02

J'étais pas sûr d'avoir franchement envie de partir en expédition à une heure aussi tardive dans les rues de la Ville-Basse... Non, rectification, l'idée ne me tentait pas du tout. Mais je ne supportais pas vraiment les regards amusés des adultes, pas plus que j'aimais être interrompu en plein récit. J'avais donc donné mon 'presque' accord, j'étais 'presque' à consentir à l'idée, mais j'exprimais mes doutes à la blonde d'abord. C'était dangereux ou non ? La réponse tomba, plutôt horriblement pour mes oreilles je dois l'avouer. Une chance que je m'étais habitué à Vira et son parler, parce que franchement, franchement, c'était affreusement laid à entendre autant que difficile à comprendre. Mes yeux ou peut-être ma bouche tordue durent lui mettre la puce à l'oreille puisqu'elle me secoua l'instant d'après. Et dire qu'on arrivait à se plaindre de moi parce que 'soit disant' je touchais beaucoup trop familièrement les gens et les choses... que dire d'elle dans ce cas. Mon petit doigt me disait que si j'avais été belliférien ou trop coincé (les deux faisant souvent la paire), je n'aurais pas du tout aimé ses manières, mais soit, j'étais cielsombrois donc je n'avais pas de quoi m'offusquer – à moins qu'elle ne me déboîte une épaule.

« Pas de problème, c'est pas gr- » Commençais-je à lui répondre, bien arrangé de voir annuler la pseudo-expédition évoquée, mais déjà, elle s'était détourné de moi pour parler aux autres. Espérer me tirer de là me semblait soudain délicat et pénible, plus qu'avec les gros lourdauds.

J'avalais ma salive à moitié de travers, manquant de m'étouffer, et sentis ma gorge se nouer ainsi que mes poils se hérisser. J'avais envie de crier 'Je ne suis pas un héros', mais cela aurait cassé mon image. Et puis, qu'entendait-elle par 'faire ses preuves'. Non, plus important, que sous entendait-elle par 'faire peur aux bâtards de la rue'. Elle était sérieuse ? Un gosse (ça m’arrangeait de penser à moi comme tel en ce moment) et une femme. Ne comprenait-elle pas qu'on était plutôt des cibles idéales pour se faire violenter carrément ! C'était effroyable ! Elle allait se faire violer et moi... je préférais ne pas y penser tandis qu'elle me tirait sous les yeux vitreux des ivrognes. Par le Petit Mirta quelle idée m'avait prit de me rendre dans cette taverne encore ?

La porte me semblait soudain comme un signe de non-retour, mais c'est vers sa table qu'elle me tira. Je notais de remercier le destin quand je m'en retournerais. Pour l'heure, je la regardais elle et son rhum, décryptant ses paroles à vive allure, repoussant l'envie de faire le tri dans ses mots. Elle me disait extraordinaire, ce qui était un bon point pour elle, mais n'enlevait rien à son côté inquiétant. Je la gratifiais cela étant d'un sourire gêné, les compliments avaient quasi le don de me faire glousser. J'étais sûr que mes chevilles étaient entrain d'enfler d'ailleurs. Elle était la cousine de Red, pourquoi ne se trouvait-elle pas à bord dans ce cas ? Elle avait pas l'air du genre à vouloir rester sagement dans un coin. Et elle connaissait Vira... qu'était 'merveilleuse'. Moui. Je n'allais pas dire le contraire, mais je n'aurais pas été jusqu'à lui lancer des fleurs non plus, elle prendrait la grosse tête sinon !

« Je lui apprends des choses à Vira, beaucoup de choses. » Indiquais-je pour me flatter davantage. Je ne lui apprenais rien du tout en vrai, je tentais bien de lui apprendre les nuances de la langue, mais elle n'était pas du tout coopérative. Imaginez pour lui apprendre à lire... peine perdue. Bref, indiqué cela comme ça m'évitait de paraître trop vantard en indiquant puérilement : 'Je suis plus merveilleux qu'elle.'.

J’enchaînais sur mon histoire, gardant à plus tard la question qui la liait à Red et donc à l'Audacia. Préférant ne pas penser au 'avant qu'on parte' qu'elle mentionnait. « Tous les animaux ont des points faibles. Et quand on a vu autant de dragons que moi, on a vite fait de les repérer. Certes, si j'en avais vu 'autant' que prétendu, je ne serais sans doute pas là pour raconter. Mais passons ce détail. Viser les écailles est stupide par exemple, pourtant beaucoup le font. Va savoir pourquoi ! Ouais ouais vas-y que j'étalais ma science. Mais si tu vises les yeux ou un autre endroit plus... disons tendre. Et je préférais m'abstenir de partir sur l'anatomie des dragons. Tes attaques seront tout de suite plus efficaces. Je croisais mes jambes sous la table ainsi que mes bras contre mon torse, important et à la limite de paraître hautain. J'en savais des choses moi. Sans vouloir me vanter, il ne m'a fallu que de deux projectiles et d'une fronde, pour qu'il s’effondre, laissant ainsi le soin aux autres de le pourfendre. Je suis très bon au combat à distance. » Bah c'était pas faux sur ce dernier point en tout cas. Je visais bien, je pouvais bien le préciser de temps en temps. Me venter n'allait pas me tuer. Elle allait peut-être pas me croire, mais au moins elle n'était pas sur l'Audacia pour m'indiquer le contraire. D'ailleurs...

« Pourquoi t'es pas sur l'Audacia, toi ? Elle me tutoyait, donc je pouvais en faire autant. Si t'es bien la cousine de Red. » Bah oui, elle avait toute sa place la blonde ! Quoiqu'un peu louche sur les bords.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptySam 14 Oct 2017 - 16:45

Le terrasseur apprend des choses à Vira?  Tu es tout à fait surprise et enchantée de cette nouvelle.  Avoir un mentor de ton idole pour compagnon lors d'une aventure, ça c'est vraiment génial.  Tu souris à pleine dent.  Et s'il peut t'en apprendre à toi aussi des choses, tu veux bien te soumettre à ses enseignements.  C'est un air empli de béatitude que tu l'écoutes te raconter comment mettre un dragon en pièce.  Ça n'a pas l'air si compliqué que ça.  S'il n'était pas le père de Malice et que tu ne devais pas voguer sur l'Égide, tu essaierais sur Justice les trucs qu'il te donne.  C'est le seul dragon que tu connaisses, c'est pas tellement parce que tu en as contre lui.  Par contre, pour viser les yeux d'un dragon, il faut être soit très proche, soit avoir un vraiment bon visou.  Tu es pas trop genre à manier la fronde, tu préfères utiliser tes poings et les chances que ceux-ci s'approchent jamais un jour d'un œil de dragon sont particulièrement minces.  Tes chances de survie, même si tu réussissais, encore plus.  Peut-être qu'au final, ces instructions ne te serviront jamais, fort probablement, mais si jamais tu te retrouvais à devoir affronter en combat simple une créature écailleuse du ciel, au moins tu aurais une petite idée de ce qu'il faudrait faire pour tenter de survivre.  Parce que comme il le dit, lui il est bon au combat éloigné et c'est un avantage non-négligeable dans l'accomplissement d'une noble tâche.  Quoi que c'est quand même triste de tuer un dragon.  Tu penses à Obsession, la dragonne de ton cousin Rackham.  Il serait sûrement inconsolable si quelqu'un lui faisait du mal.  Obsession, c'était un drôle de nom pour un dragon, d'ailleurs.

« Moi j'm'd'brouille mieux au corps à corps.  C'pas très util' pou' p'fendr' un dr'gon, » acquiesces-tu en hochant avec beaucoup de considération de la tête.  Tu le sens, tu vas voir des choses extraordinaires ce soir.  Tu rêves même déjà en couleur de la chose.  Tu vous imagines déjà, en train de mettre en déroute une bande de cent brigands.  Non deux cent brigands. Après, vous pourriez en faire un poème épique à débiter à vos admirateurs ébahis.  Seulement, tu ne sais pas écrire de poème, la poésie et toi, ça n'a jamais fait très bon ménage.  Et surtout, oui surtout, tu n'as pas un énorme nez pour terminer l'envoi.  C'est plutôt dommage.

« C'mment si j'suis ben la c'sine de Red! t'esclaffes-tu en tapant sur la table, T'crois qu'tout' l'famille est p'rate?  J'v'lais ben monter s'l'Audacia aussi, mais ch't'arrivée su' l'continent quand qu'j'vais 11 pr'temps.  J'cart'graphe moé.  Su' un ben beau bateau.  D'la splendeur d'vivenef qu'j'te dis p'tit gars! »  Tu hoches du chef en t'exprimant.  Tu es fière de ta position sur le Borée.  De ta relation avec Vagabonde.  Normalement, tu ne te serais pas privée d'en parler à profusion, mais comme tu es de retour pour une mission incognito, tu dois garder un minimum de discrétion.  Pourquoi quelqu'un qui devrait se trouver à mi-chemin vers Ansemer en pleine mer se trouverait déjà à Lorgol.  Le meilleur moyen d'éviter les questions embêtantes, c'était d'en dire aussi peu que faire se peut.

« Bon, s'pas qu'j'veux pas t'causer, m'là, f'drait ben s'mett' en route.  S'non on p'tira j'mais d'ici.  À nous la gloire et l'gent.  Si j'p'vais, j'mis'rais sur toi, mais là j'peux pas.  J'me ferai d'fleurons autr'ment.  »  Tu lui donnes une bonne claque sur l'épaule et te lèves d'un bond en l'enjoignant à te suivre.  « Allez, on a pas tout' l'soirée!  Faut s'bouger mon gars! »  Tu sautilles un peu sur place pour te réchauffer avant de l'entraîner vers la sortie, saluant au passage les témoins du paris.  Tu les envies de pouvoir miser et se faire un peu de trésor.  Des bruits de verre qui cognent marquent votre départ.  Puis il n'y eu que le vent du soir contre vos visages.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyLun 23 Oct 2017 - 21:27

« Tu m'étonnes... » Chantonnais-je presque à la limite de la moquerie et de la raillerie en l'entendant répondre qu'elle se débrouillait mieux avec son corps, enfin, au corps à corps, mais que c'était pas utile contre un dragon. Les bourrins faisaient ça après tout, les pirates en grosse partie aussi, si elle était vraiment la cousine de l'un d'entre eux, son penchant pour la bagarre aux poings ne m'étonnais plus guère. Par contre je la voyais affreusement mal rivaliser avec un genre de femme-homme comme Vira. J'en profitais pour étudier ses bras, sceptique, la tête penchée sur le côté. Elle semblait au même stade que moi côté musculation ou en possédait davantage, de muscles... grosse irritation qui me fit froncer les sourcils alors que je soupirais.

À mes questions visant à savoir pourquoi elle ne se trouvait pas sur l'Audacia, si elle était vraiment de la famille du dit Red, je sursautais au retour. Le coup sur la table et la force de ses paroles étaient vraiment stupéfiants comme surprenants. Le reste, me prenait la tête. Entre les 'moé', la disparition des voyelles et le sous entendu qu'y avait plus beau que l'Audacia, je fini par retrousser le nez un peu. Les bras croisés je fis passer le message.

« L'Audacia est quand même beaucoup plus beau. » C'était d'un enfantillage certes, mais je m'en fichais bien. Non mais. Quant à la cartographie, si c'était intéressant que cela soit son métier, j'estimais qu'on recrutait le meilleur des meilleurs sur l'Audacia et que donc elle était médiocre en comparaison de Sicq ou au moins, pas la meilleure dans son domaine.

En attendant, j'aurais bien pu rouspéter encore un peu qu'elle, Mac Lir, voulait en finir pour se mettre en route. Je voulais bien partir d'ici, sur ce point j'étais d'accord avec elle, mais pas pour aller provoquer des brutes ivrognes et ainsi risquer ma peau. La sienne, j'm'en fichais, elle faisait ce qu'elle voulait de son corps après tout. Sa claque à l'épaule failli me faire chuter à la renverse tandis que 'gloire et argent' semaient la confusion et débattaient avec mon instinct de survie qui me criait de fuir. Et tout méditant et aussi parce que les rires m'échauffaient bien les oreilles, je me levais et me mis en marche, la suivant jusqu'au dehors.

Une fois à l’extérieur, je traînais presque des pieds avant de reprendre. « Je sais me battre hein, mais comme je te l'ai dit : à distance. Du coup, pour que ça marche... me faudra un appât pour attirer leur attention pendant que je filerais... me mettre en hauteur pour viser, toucher et couler, façon de parler. Tu comprends ? » Je filerais clairement pour sûr ! Mais si il lui arrivait quelque chose, est-ce que ça ne risquait pas de me tomber dessus ? Et si Red était vraiment son cousin... ça risquait pas de finir en émeute sur l'Audacia ? Je serais pas en mesure de rivaliser si ça se passait !
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyVen 27 Oct 2017 - 16:25

Tu t'étires.  Tu n'as pas eu ton content de rhum pour la soirée, mais tu le troques sans hésitation pour l'adrénaline de l'aventure.  Il y a fort longtemps que tu ne t'es pas permis de petite escapade dans les rues de la Ville Basse et l'idée te réjouit particulièrement.  Puis tu ne crains rien, tu es en compagnie d'un homme – enfin ce n'est pas encore tout à fait un homme – qui a déjà terrassé un dragon.  Ce n'est pas peu dire.  Tu as affronté bien des dangers en mer, mais certainement rien d'aussi puissant.  D'aussi… imposant.  Tu te sens vraiment rassurée et tu n'as pas du tout l'impression d'entreprendre l'une des pires folies de ta vie.  De toute façon, tu as confiance en ta bonne étoile, toi fille de Messaïon perdue sur les terres d'un continent hostile, ton dieu ne laisserait rien t'arriver de très grave.  Surtout pas quand tu vois ta chance de briller pour la première fois depuis longtemps.  Tu vas ramener ce Sablier.  Tu vas leur montrer la voie.  Ouvrir le chemin!  Ce sera toi la star!  Un frisson d'excitation te parcourt la colonne vertébrale et tu souris béatement à l'idée de tout l'or que tu pourras accumuler grâce à ta gloire future.  On te récompensera toujours bien de tes services rendues à cette espèce d'organisation secrète dont fait partie ta sœur.  Ce serait vraiment le comble que non, alors que tu restes coincée au sol rien que pour cela et que tu n'as aucun intérêt à prendre part aux conflits qui séparent les deux empires d'un continent peuplé de barbares.  Ce n'est que la voix de ton partenaire de crime qui te rappelle au monde des mortels et à sa dure réalité.

« T'veux dire, t'veux qu'j'passe d'vant? »

Tu n'es pas certaine d'avoir compris tout son charabia.  Il s'exprime de façon plutôt alambiquée pour ton esprit plutôt simple et ça te mélange toujours les gens qui parlent par énigmes et métaphores.  Tu es un peu confuse et tu aurais besoin d'un peu plus de précision quant au plan à suivre.

« Mais par la barbe d'kraken en viv'nef à r'lettes!  On va pas s'taquer à toué gens qu'vont croiser not' rout' qu'même!  On est pas d'sauvages qu'même.  On va just' m'rcher com' d'braves genses.  Jusqu'la Loge d'canal.  On s'batt'ra qu's'il l'faut!  C'ben entendu? »

Tu te grattes la tête, pensive.  Tu ne sais pas trop comment le garçon est habitué de se battre et s'il continue à s'exprimer comme ça, tu ne risques pas d'y voir très clair avant bientôt.  Si tu dois te concentrer sur votre route – heureusement tu as un sens de l'orientation irréprochable – et en même temps essayer de déchiffrer son langage ourlé de fleurs parfumées, ça risque d'être impossible pour toi.

« 'Coute, j'c'prends pas trop quand qu'tu causes.  Fake v'là c'que moi j'propose.  On marche dans les rues.  Pis si ya un malencapuchon qu'vient n'chercher d'noises, j'le cogne d'bord un peu, pour l'distraire, tsé, pis toi, t'prends dla distance pour v'ser.  T'sûr que t'me touch'ra pas hein? »

C'est pas que tu doutes de ses talents, après tout, il a tout de même pulvériser un dragon avec sa fronde.  Il a su viser son œil.  Tu as déjà parlé avec un dragon.  Touché l'oeil, c'est vraiment pas facile.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptySam 28 Oct 2017 - 13:23

« C'est ça ! » m'exclamais-je quand elle résuma mon pseudo plan de fuite, enfin mon plan pour rester en vie tout du moins. Finalement ça se passait mieux que prévu, la communication, j'arrivais à déchiffrer son insulte à l'arvenien – même si c'était pas de l'arvenien – à force d'écouter le Viraien sur l'Audacia. Elle, Liry Mac Lir, n'avait aucun mal à me comprendre, tout se passerait donc pour le mieux.

Ou pas.

Voilà qu'elle se mettait à gronder de plus belle à en attirer tous les poivrots du coin. Un kraken avec une barbe. Une vivenef à roulette. Moi, Tim le traducteur, j'me disais qu'en tout cas, elle avait une sacrée imagination ! Imagination que je lui emprunterais bien pour certaines créatures de mes récits. Encore que la Vivenef à roulette... c'était un 'beaucoup trop' qui passerait 'trop pas' - too much. La suite me soulagea. Nous n'allions pas nous attaquer à tout le monde. 'Oh, BON !' Aurais-je pu crier pour me réjouir. Ça c'était une bonne nouvelle. Vu ses manières et ses tendances au suicide pour le peu que je la connaissais – c'est à dire moins d'une heure – j'avais l'impression qu'elle beuglait pour se taper tout le monde. Quant à la sauvagerie. Si j'haussais un sourcil au nom, je levais le second rapidement en entendant parler de brave gens. J'en étais tout à fait capable, de me comporter en société comme il faut, mais je doutais qu'il en soit de même pour elle. Elle tenait plus du barbare que du paysan, la cartographe. Et il y avait plus qu'une histoire de brutalité pour différencier ces deux types de gens.

« On ne peut plus clair m'dame. Aussi clair que de l'eau même ! » Juste marcher, simplement marcher et prier qu'aucun gueux ne sortent. C'était complètement dans mes cordes ça ! Je pris soin tout de même de marcher à un pas en retrait d'elle, sait-on jamais. Qui était l'homme dans ce tableau de la Ville-Basse ? Aucun de nous deux. Au pire l'on pouvait nous penser grande sœur qui tient son morveux de petit frère derrière. Tant qu'on arrivait à se comprendre, y avait moyen de survivre à cette soirée. Oui.

Non. Quand elle reprit, c'était pour m'indiquer qu'elle ne me comprenait pas. Et si j'arrivais à caser un « Keuwa?! » éberlué dans sa langue d'ivrogne, mon choc passa à la trappe sous son flot de parole. J'en restais sur le cul. Et dire que MOI je faisais un effort pour la traduire et que elle, elle, ne le remarquait pas. C'était à pleurer cette histoire de barrière linguistique. Je devais être fou ou masochiste pour m'acharner à en savoir plus sur l’îlien, ou bien les deux, un bon cocktail cielsombrois donc.

« Ça me va bien. Et oui, je sais viser Mac Lir. » Ah. Je n'étais pas très content, adolescent vite mouché pour si peu, j'utilisais son nom de famille comme s'il s'agissait d'une insulte suivi d'un crachat de vrai mâle sur les pavés froids. Je sursautais presque instantanément quand j'entendis remuer non loin, prenant de la distance, l'utilisant déjà comme bouclier contre la créature d'un tonneau abandonné sûrement prêt à nous arracher les yeux. Armé déjà de ma fronde, prêt à prendre mes jambes à mon cou, je m'exprimais peu, mais bien, suffisamment pour qu'elle comprenne.

« De ce côté ! Là ! Vas-y, j'm'occupe de tout ! » Non. Je ne m'occupais de rien en lui indiquant de prendre les devants et le gros du risque s'il y en avait un.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyLun 30 Oct 2017 - 4:23

C'est mignon qu'il t'appelle Mac Lir.  On pourrait presque croire qu'il se prend pour un grand, surtout qu'en fait, c'est pas tant ton nom de famille que surtout le foyer dans lequel tu vivais sur ton île avant de la quitter.  Vous faites pas les choses aussi compliquées que les continentaux vous.  Ça crée moins de problème.  Mais tu l'acceptes quand même sans rien dire et tu ne le corriges pas.  Après tout, de vous deux, c'est lui qui a la plus grande expérience des grosses batailles.  En tant que cartographe sur le Borée, on ne peut pas dire que vous rencontrer souvent de gros problèmes nécessitant de vous battre.  Il n'y a que très peu de bateaux sur la route de l'Archipel du Vent et encore moins de dragons.  Tu lui reconnais donc le droit de prendre les directives de votre petite expédition.  Puis il a promis de te pas te fracasser le derrière du crâne.  Tu éclates d'un rire gras et lui donne une bonne claque sur l'épaule pour lui monter que tu ne doutes pas de lui et que tu l'aimes bien.

« T'c'nnais l'ch'min pou' y aller?  J'pense qu'si on va d'ce côté-là, on va du m'vais bord… » réponds-tu un peu sceptique.   Tu n'es jamais allée à la Loge du Canal à partir de cet endroit, donc tu ne connais pas du tout le chemin. Néanmoins, tu es plutôt douée en ce qui concerne l'orientation et tu sais toujours repérer le Nord.  Tu as l'impression plutôt vague qu'il se trompe de route.  Par-là, ça ne mène pas plutôt au port?  Vous êtes trop loin pour que tu puisses humer les effluves salées de la mer donc tu n'en es pas trop certaine, mais ce qui est sûr, c'est que la Loge et le port, ils sont pas dans le même endroit.

« T'sûr?  J'crois pl'tôt qu'c'par-là t'vois.  C'te d'rection là, c'celle d'port!  T'peux m'faire c'fiance l-d'sus!  Moi pis l'nord, on s'cause pl'tôt bien t'vois? »

Tu l'attrapes par le bras et l'entraînes plutôt vers une allée étroite et obscure.  Du genre plutôt sombre et terrifiante.  Tu t'arrêtes un instant devant et puis tu hoches du chef l'air plutôt convaincu de ta décision.  « J'pense qu'si on passe par-là, ç'ra pl'vite, t'vois.  Stun peu noir, mais j'crois pas qu'ça soit plus d'geureux qu'ça.  Ya p'sonne dans c't'ruelle.  Viens! »

Tu t'enfonces en premier dans le noir sans hésiter.  Ton pas est décidé bien que plutôt léger.  On dirait presque que tu es en train de prendre ta promenade de santé.  Il n'y a effectivement personne sur cette route.  Personne sauf un chat qui sort subitement d'un recoin en feulant parce que tu lui as marché sur la queue : dans l'obscurité, tu ne l'as pas vu.  « Oups, » lâches-tu en rigolant.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyMar 31 Oct 2017 - 17:16

Le bruit flippant que j'avais perçu non loin d'un tonneau abandonné n'était finalement pas grand chose, une simple et pauvre souris poursuivi par un chat. J'avais frémis un instant, indiquant à la fille de s'en aller de ce côté si pas pour se faire tuer ou défendre, de partir en reconnaissance. Elle ria grassement tout en m'octroyant une énième tape; mon épaule serait disloquée à cette allure avant que le soleil d'un nouveau matin ne pointe ses rayons.

Un rictus nerveux m'échappa alors qu'elle me faisait la remarque que le chemin proposé n'était pas le bon. Certes. Y avait des chances que je me sois gouré, j'étais pas cartographe moi et côté orientation je n'étais surement pas le premier de la classe. Il y avait bien les étoiles, mais mes connaissances ne me permettaient pas de m'orienter pour autant. J'étais bon pour escalader par contre ! Mais je doutais qu’escalader un des murs nous entourant en plein soir soit outre une bonne idée, une excellente initiative pour voir quoique ce soit. Et ma longue vue ne servirait à rien toujours à cause de cette obscurité. Peut-être devrais-je me renseigner pour la rendre plus utile ? Bah je verrais plus tard, mieux valait ici que je me concentre sur elle et sur notre survie.

Si je m'étais contenté d'hausser les épaules pour indiquer que je n'étais pas sûr du chemin, je dû reprendre ceci dit ensuite. « T'es vraiment sûre de toi ? » Je ne m'étais pas en doute ses connaissances, par contre la ruelle proposée, elle, me donnait plus l'impression qu'on allait y passer qu'autre chose. J'esquissais un pas en retrait lorsqu'elle me saisit le bras pour nous positionner bien devant le chemin de la mort. J'avalais ma salive, je n'étais pas enthousiasmé et tout mes sens étaient en alerte. Ses sens à elle devait être en grève. Ou malade. Ou les deux, grèvement malade !

« Un peu noir ? » Elle déconnait ! On y voyait carrément rien ! Pour sûr qu'elle pouvait dire qu'y avait personne, c'était comme proposer de se mettre dans la peau d'un aveugle.  'Pensée à toi Sybille ! ' Elle lui manquait son amie aveugle d'ailleurs. Mais voilà que la Liry avançait déjà à la limite de se mettre à siffloter d'aisance. Red allait me tuer si il lui arrivait quelque chose. À coup sûr que j'avais laissé un indice de ma présence ici. Et ce n'est pas les gens de la taverne pourrie qui prendraient mon partie.

« Tu peux le faire. C'est rien que du noir. Rien de grave ! » Oui je me parlais à moi-même ou plutôt, je m'encourageais tout en avançant à mon tour avant qu'un feulement ne me fasse sursauter, puis trébucher plus loin sur un truc à terre – truc dont je préférais ignorer la nature. Je marmonnais avant de reprendre à la suite de son rire. « C'est un signe de mauvais augure ça et si ça se trouve c'est le familier d'un mage... faut pas toucher les familiers des mages, ça n'apporte rien de bon, c'est maudit . » Comment ça je paniquais pour un rien et j’exagérais ? Pas du tout ! Et ce n'était pas rien voyons.

Mes yeux s'habituèrent lentement alors que je distinguais enfin la silhouette de la blonde et puis... une autre en baissant les yeux sur ce que mes pieds avaient rencontrés pour me faire trébucher. Mon sang ne fit qu'un tour. Soit c'était un assassinat, soit un mendiant affamé, soit le propriétaire du chat... mais le chat devrait être décédé dans ce cas à moins que ça ne vivait encore sans rouspéter de se faire marcher dessus en plus d'être arqué étrangement ! Je restais droit comme un I pétrifié à lorgner la silhouette étendue sans pouvoir y lire les détails de sa mort – vraisemblable. Puis comme si j'avais besoin de le préciser, je fis presque stoïquement.

« Il est mort, je crois. » J'en avais vu des morts, sur l'Audacia ça n'étonnait pas/plus, bien que c'était toujours aussi angoissant, mais là c'était un cadre différent avec une personne que je ne connaissais pas.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyMer 8 Nov 2017 - 14:43

C'est tout de même un peu étrange qu'un garçon capable de faire face à un dragon, agile au point de pouvoir viser en particulier son œil – exploit remarquable tout de même – trébuche sur un chat.  Tu songes que peut-être que pour compenser l'adresse de ses mains, il est plutôt maladroit des pieds.  L'idée qu'il ne soit tout simplement pas un terrasseur de dragon ne te traverse même pas l'esprit.  Cette explication te semble la plus logique : on ne peut pas être parfait en tout point.  Ça explique d'ailleurs pourquoi il se débrouille mieux au combat à distance : s'il découvre que son adversaire est trop fort pour lui, il n'aurait pas d'autre choix que de s'enfuir et avec deux pieds gauches comme cela, sa fuite serait vraiment difficile à mettre en action.  Tu t'avances donc pour aller l'aider à se relever tandis qu'il maugrée à propos de toucher un Familier de mage.  Tu n'en sais trop rien à ce sujet, tu ne t'en es jamais préoccupée.  Pennia en a bien un de Familier, mais l'idée d'aller le toucher ne t'a jamais vraiment traversé la tête.  Mais si c'était involontaire, ça n'avait certainement pas trop de danger non?  C'est pas comme si vous saviez qu'un chat était couché là.  Tu n'as pas fait exprès de lui écrabouiller la queue.  En vérité, c'était un peu la faute de ce chat de s'être caché dans cette ruelle obscure.  Il ne fallait pas se mettre dans un endroit où on ne le verrait pas très bien.  Un accident, ce n'est pas la fin du monde.  Et si ça l'effraie tant, tu n'as d'ailleurs pas pensé qu'il serait autant superstitieux, c'est toi la première qui a touché l'animal, donc la malchance s'abattrait sûrement sur toi, si seulement malchance il y a à craindre.

Tu es sur le point de le lui indiquer quand il semble se figer.  Tes yeux désormais un peu mieux habitué à l'obscurité, tu le vois se figer comme une proue de bateau pas animée, et tu poses ton regard à ton tour sur le sol.  La vue du cadavre ne te fait ni chaud ni froid.  Par ailleurs, si ça se trouve, il n'est pas mort, mais sur le point de mourir.  Tu n'en sais trop rien.  Et en toute vérité, tu t'en moques un peu.  Ce n'Est pas trop quelque chose dont vous avez à vous préoccuper :  ce n'est pas vous les responsables de la mort du pauvre bougre.  Et quand bien même, il est sûrement mieux où il se trouve désormais.  Les gens qui vivent dans les rues de la Ville Basse n'ont pas tout à fait ce qu'on pourrait appeler une existence facile.

« Probl'ment.  Ç'nous r'garde pas ça, t'façon. »  Tu hausses les épaules et te détourne de votre découverte.  Tu crois qu'il est mort de façon plutôt naturelle, mais rien qu'au cas où, vous feriez peut-être mieux de déguerpir.  Tu vas donc prévenir ton partenaire de ton idée particulièrement intelligente.  « T'cas, v'mieux pas traîner par'ci.  D'coup qu'soit pas mort nat'rellement tsay, » ajoutes-tu.  Sans un regard pour votre pauvre ami cadavre, tu reprends ta route.  Vous viendrez sûrement vite à bout de cette ruelle non.  D'ailleurs, il y a une petite lanterne qui brûle accrochée au-dessus d'une porte là-bas.  Vous y verrez plus clair.

À peine arrivée dans cette zone de clarté, un homme s'interpose alors sur ton chemin.  Il est plus grand que toi d'une tête et plutôt costaud en son genre.  Tu trouves ses vêtements un peu singuliers, mais bon, c'est pas la première fois que ça arrive.  Tu tentes de le contourner pour continuer ton chemin, mais il s'obstine à s'interposer.  « S'cusez m'sieur, c'que j'voudrais passer.  Si vous p'viez v'tasser vers l'droite, ç'm'arrangerait ben v'yez? »

Tu jettes un coup d'oeil à Tim, un peu plus loin derrière toi.  Si l'homme se tasse pas, tu espères qu'il passera à l'attaque.  Tu doutes faire le poids face à lui.  Tu remarques d'ailleurs un peu de sang sur ses vêtements.  Eh bien, la voilà votre aventure.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyMer 8 Nov 2017 - 19:23

Son impassibilité me laissa coi. Avant de m'engager sur l'Audacia je pouvais compter sur les doigts d'une main les morts que j'avais vu, et je comptais les membres de ma famille étant parti de vieillesse dans le lot. Sur l'Audacia, j'avais découvert un monde bien plus sanglant et captivant à la fois. Allez savoir pourquoi, je fuyais le danger, mais j'y restais pourtant à proximité. Bref. Je devais être un peu masochiste sur les bords. Dans la norme de mon cher duché donc. Quoiqu'il en soit, habitué ou non, un cadavre ou un homme se rapprochant du ravin, me donnait toujours des frissons. Elle, la Liry, n'avait ni chaud ni froid et j'éprouvais d'un coup un mélange de peine pour son enfance -qui avait pas dû être facile- et de fascination pour son esprit inébranlable et étrange. L'envie m'aurait presque prit de lui ouvrir le crâne pour voir ce qui y était dissimulé.

Je restais figé à le regarder, étudiant sa poitrine voir si un battement s'y faisait, quand elle reprit qu'il valait mieux filer que de rester planter là. L'allusion était claire à mes yeux et je serrais la mâchoire pour ne pas me mettre à repenser à cette réalité alternative où j'avais été recrue pour la  Confrérie Noire. Les noms des pires tueurs de la Ville-Basse résonnèrent en écho dans ma tête avant que je ne finisse par hocher la tête.

« Tu as raison. » Elle se remit à avancer et c'est là, je pense, que mes yeux firent un focus sur ce que le malheureux semblait tenir en main. Je retins mon souffle, jetais un coup d’œil voir si elle me voyait faire ou non, et tout coupable je me penchais rapidement pour ramasser une petite bourse. Elle n'était pas lourde, oh non, mais elle avait quelques piécettes quand même, piécettes qui lui serait inutile à présent. Je me redressais pour filer rejoindre la blonde en cachant mon maigre butin dans ma poche. Je n'avais pas à me sentir coupable, n'importe qui sur l'Audacia aurait fait pareil à ma place je me disais. Une fois la blonde presque rattrapé je me gardais bien de lui souffler mot à ce sujet, c'était mon butin, à moi, pas le sien. Mon cœur battait fort à l'idée qu'on m’ait vu faire, mais l'adrénaline avait prit le dessus.

Mon cœur battit plus fort encore quand j’entendis Liry s'adresser à un autre que moi. Autre bien plus balaise et cerise sur le gâteau il avait du sang sur les vêtements. J'avalais ma salive et constatais avec effroi qu'il ne désirait pas bouger d'un iota. Était-il venu reprendre son trésor ? S'agissait-il d'un assassin ? Ou d'un simple truand ? Pouvait-on se mettre à paniquer ?

« Z'vez queq'chos' p'moi ? » Oh Mirta, ces gens qui savaient pas causer. Il lorgna la blonde en gloussant à la limite de lui baver dessus. Il fit rouler ses muscles puis reprit après un coup d’œil sur moi. « À tro 'ssi. » Non. Clairement non. Elle y survivrait peut-être, mais pas moi. Je refusais qu'on me prenne en premier côté expérience en prime. « 'auf si c'pou fnir com' l'aut là. » Okè on était fixé.

« Il est encore vivant. » Ne trouvais-je rien d'autre à dire pour occuper son attention tout en tentant d'extirper maladroitement ma fronde dans mon dos.

« Han ?! » Pas content, je traduis, pas content.

« Il insultait quelqu'un me semble t-il et il parlait d'argent... volé. »

Il se mit à me calculer ou à me regarder d'un œil lubrique qui me foutais la nausée avant de reprendre à Liry.

« Quès-'dit l'aut ? » Mais bien sûr, entre gens pas civilisés on s'entraidait ! « C'teu goss derich ? » Ouh Mirta, j'avais fait une grave erreur en parlant d'humain à un singe ! Je commençais à suer tout en continuant à tirer ma fronde doucement dans mon dos. J’espérais que l'allumée pourrait nous sortir de là avant que cela ne parte en cacahuète.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyLun 13 Nov 2017 - 13:40

Quelque chose pour lui?  Ben il peut bien rêver ce gros balourd!  Qu'est-ce qu'il attend le Tim pour lui balancer un caillou dans l'oeil et que tu te mettes à le cogner pour l'assommer et que vous partiez?  Tu lui jettes un coup d'oeil interrogateur.  Il parle d'une drôle de façon.  C'est pas votre accent chantant des Îles, ni même la négligence du parler des pirates.  Non, lui il parle comme un vulgaire de la basse classe de Lorgol et ça ne te plaît pas du tout qu'on s'adresse à toi de façon aussi familière.  Tu ne comptes certes pas parmi les dames les plus distinguées du continent et tu manques très certainement de raffinement, mais tu refuses qu'on te parle ainsi.  Tu ne sais d'ailleurs pas trop ce qu'il attend de vous.  Ton or?  Il peut rêver longtemps avant d'espérer pouvoir mettre la main dessus.  Tes réserves sont cachées quelque part là où personne ne pourrait les trouver et tu les as entourées de pièges.  Même sous la torture tu ne saurais dire le moindre mot.  Quel gros imbécile.  Les gros plein de soupe pullulent dans la Ville Basse, ça devient un fait vérifiable même.

Bah voilà les jeux sont désormais fait.  Le sang sur ses vêtements, c'est celui du pauvre bougre rencontré tout à l'heure.  Ce n'est pas un très grand bavard, il ne vous a pas prévenu de l'identité de son meurtrier.  Celui-ci se dévoile tout seul à vous.  Ce n'est quand même pas très intelligent de sa part.  Ce qui est rassurant toutefois, c'est que ce n'est certainement pas un assassin de la Confrérie Noire.  Si c'était le cas, il serait nettement plus propre et le travail aurait un bien meilleur fini que ce qui gît au fond de la ruelle derrière vous.  Tu t'apprêtes à ouvrir la bouche pour lui dire qu'à vous deux, vous avez pas peur de lui et qu'il ne vous faudra que quelques minutes pour le mettre hors combat, quand le jeunot t'interromps dans ton geste pour annoncer que l'autre là-bas est toujours en vie.  Même toi, ça tu l'as compris.  Ou peut-être que le truand aussi a compris, mais il ne le croit pas.  D'ailleurs, tu es toi-même bien certaine du décès de ce pauvre camarade, ce que tu t'apprêtes à signifier quand il te coupe encore le terrasseur de dragon pour dire qu'il parlait d'argent volé.  Ton intérêt est désormais attisé.  Si ça se trouve, il était peut-être qu'un peu assommé, mais tu t'en contrefiches.  Cet argent, tu vas le dérober à ce gros patapouf.  Et tu ne vas certainement pas à te mettre à faire la traductrice entre deux continentaux.  Ce serait le comble.

« Il dit qu'tu pues l'ch'rogne et qu'on va t'défoncer l'crâne s'tu n'donnes pas l'argent t'suite.  Mon ami Tim qu'v'là il a d'jà tué un dr'gon, fake si j'tais toi, j'me rendrais sans trop op'ser d'résistiti. »

Pour toute réaction, le gros homme à barbe se met simplement à éclater d'un rire bien gras.  Il ne se calme qu'après une bonne, voir deux, minutes et il essuie des larmes au coin de ses yeux.

« Dis pas d'tises l'p'tite.  Si t'gentille, j't'promets qu's'musera ben toué deux! »

Tu n'attends pas qu'il continue à s'expliquer et tu lui envoies un coup de poing en pleine mâchoire.  Ça ne le fait pas tituber de beaucoup, mais tu as senti dans son haleine l'odeur du rhum et tu vois bien qu'il n'est pas tout à fait sobre.  Tu espérais que Tim se servirait de sa fronde plutôt, mais bon.  Ça ne te gêne pas particulièrement de mettre le premier coup.  Ça a son certain prestige.  Pour bien faire la donne, alors qu'il est encore surpris de la force de ton coup, tu lui en mets un autre sur l'autre joue avant de lui enfoncer ton genou dans les parties.

« Mais Tim!  D'pêche-toi! » l'invectives-tu.  S'il ne se joint pas à toi, tu n'as aucune chance de remporter le combat.  Tu as déjà perdu l'effet de la surprise et tu ne doutes pas que votre ennemi va contre attaquer.  Sa bourse serait une preuve de votre victoire une fois à votre destination finale.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyLun 13 Nov 2017 - 14:55

Stupide fronde ! Pourquoi l'avais-je placé 'là', 'là' où d'habitude elle n'était pas, 'là' où à présent j'en grinçais des dents de l'extirper avec toute la discrétion qui m'animait... entre sueurs et spasmes de m'imaginer entre les mains du gros et sous le corps de ce tonneau d'alcool. Un frisson me prit alors que je sortais mensonge basique, mais suffisamment bien mené pour qu'un ivrogne me croit. Sauf qu'il ne comprit pas, pas un mot, je parlais trop bien pour lui, il fallait croire, puisqu'il demanda à Liry de traduire. Un comble. J'en étais presque insulté qu'on se penche sur cette femme pour une traduction alors que j'étais juste là à détacher correctement mes mots. Liry les mangeait, ses mots, mais lui... l'assassin ivre de bas étage, c'était pire encore. Il les dévorait puis en recrachait des petits postillons aléatoirement pour un résultat tout simplement immonde.

La blonde, cette traductrice... si je m'étais attendu à ça, je me serais mis à piquer un sprint directement au lieu de resté planter là à me demander si c'était réel ou pas. Si ce que j'entendais était vraiment entrain d'être dit. Le mot 'dérangée' n'était même pas suffisant pour elle. Le mot 'abruti' non plus pour lui, le rond imbibé. Le mot 'espoir' quant à cette expédition, s'échappait de mon regard ahuri. J'avais la terrible envie de me cogner la tête après lui avoir défoncé moi-même le crâne – à elle, pas à lui ! Je répétais en moi-même bêtement sa fin de phrase 'Résistiti, résistiti, résistiti.' alors qu'après une autre proposition qui m'arrangeait personnellement, elle se mettait à lui massacrer la tronche. Éventuellement, elle arriverait à un résultat physique acceptable si elle lui tordait le nez et le menton plutôt que d'achever ses burnes, me disais-je.

D'ailleurs, ce coup bas me réveilla bien puisque plaintif et compatissant à la douleur de l'homme je partageais un : « Fff houuuuu. » en serrant les jambes dans mon coin avant d'extirper pleinement ma fronde sans chichi cette fois.

« Ça vient, ça vient, mais tiens-le bien. » Ou écarte-toi, au choix...  pas le temps de le lui dire que j'armais ma fronde d'un bon caillou pointu, quelques moulinets au dessus de ma tête en remerciant les ruelles de ne pas être trop étroites et hop c'était lancé !

Sur le côté. Hum.

« Stupide chat. » Inventais-je pour indiquer le pourquoi de mon raté, même si je n'étais pas sûr qu'elle ai vu ma pierre filée. J'armais une deuxième masse qui cette fois s'écrasa dans le gosier ouvert et gueulant du type. Cette chance de dingue.

« Ah ha ! On fait moins le malin comme ça ! Heinnn Heinnnn. Et c'est qui le meilleur, c'est qui ??? » J'en étais euphorique alors qu'il virait au bleu. Je poussais ma chance en relançant une pierre pointue avec élégance et trop de confiance... malheureux projectile qui atteignit la blonde. Oups !

« Non, mais ce chat ! »

Hrp:
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyVen 17 Nov 2017 - 15:11

Mais qu'est-ce qu'il fait le héros pourfendeur de dragon!  Tu as déjà eu le temps de lui mettre deux coups à l'abruti qu'il a toujours pas sorti sa fronde!  Il joue avec le feu là!  S'il a la force de se battre avec une grosse créature ailée, c'est son affaire, mais toi, tu t'en prends d'habitude qu'à des gens de ta force.  Et même ivre, ce gros type pourrait t'en faire voir des étoiles du firmament et pas dans un sens positif.  Tu t'impatientes vraiment.  C'est pas compliqué, tu mets un caillou dans le gudusse et tu envoies.  Plus vite!

« Merde Tim!  T'visé à c'té! » jures-tu quand il envoie enfin son caillou contre tu ne sais trop ennemi imaginaire en blâmant  votre rencontre avec le félin.  Tu n'as jamais été particulièrement superstitieuse, mais tu te demandes un instant si ça n'aurait pas en effet joué contre votre chance.  Pas le temps de réfléchir longuement à la chose, parce que votre ennemi se remet déjà de sa surprise.  Tu envoies ton poing pour le frapper, mais malgré son état d'ébriété avancée, l'effet est perdu et il réussit à attraper ton poignet dans sa course.  Il ouvre la bouche pour beugler quelque chose, mais ça se transforme vite en un gargouillis répugnant tandis qu'un caillou se fiche dans sa gueule béante.  Tu pousses une exclamations victorieuse et donnes un nouveau coup à ton adversaire qui chancelle un peu.

Tu te retourne donc pour envoyer un signe de la main à ton coéquipier d'enfer.  Juste à temps pour recevoir dans la poitrine le nouveau caillou lancer par le gamin.  Non seulement ça va te faire un gros bleu sur le sein droit, mais en plus, c'est tombé dans tes vêtements et ça écorche ta peau.  Tu saignes.

« Tim! » grognes-tu un peu menaçante.  Tu t'éloignes du colosse pour rejoindre le freluquet.  Tu t'empares de sa main, oubliant carrément la présence de l'autre homme derrière, pour la plonger dans ton corset lacé très loussement.  « T'vas m'réc'p'rer c'caillou et l'lancer à bonne place, t'veux bien!  J'les nichons qu'pissent l'sang là! »

Tu ne remarques pas que derrière vous, l'homme a réussi à craché son bâillon et qu'il s'approche sournoisement pour vous faire une mauvaise passe.  Tu es tellement occupée à apprendre à ton partenaire les bonnes manières que tu as en fait tout simplement oublié jusqu'à son existence même.  Tu pousses un léger hoquet de surprise quand il te tire par l'épaule jusqu'à lui et pose une lame sur ton cou.

« Fais t'jours l'téressante hein!  Toi l'gosse, t'bouges pas, où j'y coupe l'gorge, comme un p'celet! »  Son rire gras s'élèvent dans le silence du soir et tu sens son odeur d'alcool te pénétrer.  C'est répugnant.  Sans réfléchir, tu lui mords le bras avec sauvagerie.  Tes dents percent sa peau et le goût salé du sang se répand dans ta bouche.  Sa prise se relâche un instant avant de reprendre de la vigueur.  « S'lope! »  Le couteau appuie contre ta gorge et laisse couler un mince filet de sang.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyDim 19 Nov 2017 - 12:50

C'était de sa faute si on y réfléchissait bien, si elle avait pas bougé, elle ne se serait pas prit mon projectile ! Elle s'en tirait néanmoins bien en comparaison au gars. Se le prendre sur sa chair rembourrée était mieux que se le prendre dans l’œil ou la bouche. Je me sentais quand même désolé pour elle, ma grimace devait l'indiquer, mais nous n'avions pas le temps pour des excuses, il fallait filer droit ! Tout de suite ! Pendant que le gros tonneau de vin suffoquait. Mais la Liry était cartographié à l'envers fallait croire car c'est en arrière qu'elle alla, vers moi... tout en grognant comme un animal.

« Après ! » Lancais-je en reculant quand même d'un petit pas. J'en étais presque à bredouiller en la voyant me fondre dessus, mais nous n'avions vraiment pas le temps pour ça. Je devais le lui faire comprendre. « Écoute ou 'Coute si tu préfères, on a pas le temps pour ça. Je faisais même un effort pour qu'elle me comprenne bien. Elle s'empara de ma main moite qui m'aurait bien suppliée de ne pas la laisser partir à la merci de la blonde, mais peut-être désirait-elle fuir ensemble, main dans la main comme des gamins. C'était mignon, d'une bonne intention même, mais bon, on était pas là pour ça hein. À chaque situation ses priorités ! Et Ahhh Wah ! » J'étais soudain coupé dans mon speech à la limite de partir sur un truc philosophique pour lui faire entendre raison, mais c'est ma raison qui me quitta. Ma raison n'alla cependant pas loin, juste un peu plus bas, dans ma braie, alors que mes oreilles auraient pu siffler et mon nez se mettre à saigner tant l’expérience que je vivais en ce moment était intense. Puceau ! Auraient crié les membres de l'Audacia en me voyant réagir aussi vite. J'y pouvais rien moi ! J'en voyais et j'en entendais des choses sur l'Audacia, mais j'avais personne pour les partager... et pas encore assez de sous de côté pour me payer les services de la Caravane.

C'était tout blanc. Et je parle de mon esprit là. C'était tout doux. Et je parle de ce que ma main tripotait alors que je... je devais chercher quoi encore ? Truc pointu. Je me mit à glousser en refermant ma prise avant de me rendre compte qu'il s'agissait d'un caillou. Ah oui le caillou bien entendu ou avais-je la tête ?! Sûrement pas là où elle aurait dû se trouver, sur mes épaules. Mais n’empêche c'était sympa, comme l'Audacia qui part en expédition. « Je l'ai presque. » Fallait bien faire durer quand même. C'était mon moment. J'avais accès à un début d'intimité sans rien débourser, mon charme caché devait opérer enfin. À moi les terres inconnues ! À l'abordage !

Mais les terres et les collines s'éloignèrent subitement du sel marin de ma main qui ne désirait que de rester bien au chaud. Je la regardais, ma main, en battant des cils d'un air absent, elle semblait petite, si misérable à présent, orpheline. Pourquoi ? Non... plutôt, qui ?! Qui avait osé mettre fin à CE moment ?! Le moment ou Idril ferme les yeux ! Mon moment de transition vers l'âge adulte dans une ruelle pourrie à l'odeur fétide. Juste qui ?! Mouché, ma main retomba et mes petits yeux féroces fixèrent droit, vers le coupable qui tenait la propriétaire de MA PAIRE DE NICHONS. Abjecte créature bourrée qui osait. Le sang aux joues de colère puérile par une excitation trop abruptement interrompue, je l'écoutais me traiter de gosse. Gosse que je n'aurais certainement pu été si il n'était pas intervenu. L'enfoiré. Mirta devait se sentir honteuse pour moi et le maudire tout autant.

« Lâche-la. »
« Fais t'jours l'téressante hein!  Toi l'gosse, t'bouges pas, où j'y coupe l'gorge, comme un p'celet! »


Il la menaçait d'une vilaine lame sur son tendre cou blanc. Je serrais fort ma main froide sur ma fronde, relevant les yeux pour trouver solution dans le décor jusqu'à saisir l'opportunité de nos retrouvailles quand elle m'en donna l'occasion en mordant l'affreux. Je visais haut, je visais bien, je visais sans doute à côté de la plaque à ses yeux, mais c'était ça ou tenter de la viser elle encore. J'aurais peut-être dû renouveler mon erreur... si seulement l'autre gros n'était pas dans le chemin ! Et mes espérances trouvèrent écho, la fenêtre s'ouvrit sous une plainte et une bouteille pleine qui traînait devant perdit l'équilibre pour s'écraser sur le gueux. Il la relâcha, Liry, il était un peu sonné, blessé même, mais ce n'était rien par rapport à ce que j'éprouvais. Non seulement la blonde affichait un tracé de sang sur son cou, mais en prime je n'étais plus 'dans' l'ambiance et Red risquait de me casser la gueule si il apprenait qu'elle avait été blessé en ma compagnie !

Je m’avançais menaçant et grimaçant vers le porc ivre pour, à mon tour et sans hésitation, lui administrer un bon coup dans l'entre-jambe et même deux avant de lui cracher au visage tout feu tout flamme. Je respirais fort, je respirais mal, trop de chose en un coup. Ma réflexion s'en était allé voir ailleurs.

« Tu saignes. Et pas des nichons. » Indiquais-je maladroitement, le souffle court, à Liry. J'étais un peu bougon. Sauf que ce n'était pas le bon moment, comme plus tôt d'ailleurs, le gros finirait par reprendre le dessus si on le frappait pas de nouveau ou si on ne se barrait pas. Il ne serait pas somnolant bien longtemps.


Hrp:


Dernière édition par Tim l'Escampette le Sam 25 Nov 2017 - 13:51, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptySam 25 Nov 2017 - 8:42

Tu as confiance en Tim, il te sauverait sûrement de ce mauvais pas.  Tu commences à croire qu'il a raison avec ce chat, il n'aurait pas fallu y toucher.  Mais en même temps, ce n'était pas de ta faute!  Mais quelle idée lui avait prise à cette bête au poil noir de se coucher dans l'obscurité.  C'était des plans tout fait pour que les gens lui marchent dessus.  Cet animal est sournois et son propriétaire, ou son âme jumelle, ou peu importe ce que c'est, c'est probablement un homme ou une femme de mauvaise foi.  Encore des Ibéens agaçants.  À la fin, tu n'en fais plus compte, ça ne sert à rien.  Ce qui est certain en tout cas, c'est que cet homme là, se trouve en tête de liste et dès que tu auras réussi à lui chopper son couteau, tu lui tailles les parties intimes en forme de chou-fleur.  Ça lui apprendra à s'en prendre à une fille comme toi.  Tu vois Tim préparer sa fronde pour tirer, alors tu essaies de te tenir aussi tranquille que possible pour ne pas être dans son champ de frappe : un autre caillou dans le corset, ça ne serait vraiment pas bienvenu.

Tu es toutefois passablement surprise quand la menace vient d'en haut et non pas d'en face.  Quelque chose, quelque chose de plutôt lourd, semble être tombé sur la tête du bonhomme qui te relâche.  Tu t'écartes rapidement de lui, question qu'il ne remette pas la main sur toi avant d'aller te cacher derrière Tim.  Votre ennemi git sur le sol, visiblement très sonné par le coup.  Tu restes près de lui quand il met un bon coup de pieds dans les parties de la grosse bouse et tu pousses un cri victorieux.  C'est magnifique.  Tu donnes un claque à Tim en riant quand il te signifie que tu saignes.

« C'rien ça, une c'pure d'bébé, ç're g'rit en d'jours! »

Tu lances un regard à la brute avant de lui mettre un coup de pied au visage.

« Toi, t'rien qu'gros malpropre.  Si j'te revois, j'te d'coupe les boules et j't'les fait m'ger, » préviens-tu le tas amorphe au sol qui gigote à peine.  C'est toutefois pas le temps de traîner.  Tu te penches rapidement pour récupérer son couteau avant d'attrapper la main de Tim dans la tienne : dans la vie, il faut savoir reconnaître un adversaire plus fort que soit et dans ces cas là, la chose la plus intelligente à faire c'est…

« 'lez, on s'casse Tim! »

Tu te mets à courir en mettant le plus vite possible de la distance entre votre ennemi et vous.  Vous avez l'avantage d'être sobres et plus légers avec vos corps fins.  Tu ne te préoccupes pas de savoir si le gamin peut suivre la cadence, c'est un moussaillon, il doit quand même être en bonne forme pour survivre sur l'Audacia.  C'est pas qui qui veut qui peut s'engager à bord de cette magnifique vivenef tout de même.

Tu ne t'arrêtes de courir que lorsque vous vous retrouvez à la lumière tamisée devant quelques tavernes d'où on entend les bruits de bagarres et les chants paillards des ivrognes.  Tu pousses un long soupir tandis que tu reprends ta respiration.

« C'tait moins une! » fais-tu en riant avant de te préoccuper à nouveau de ta poitrine meurtrie.  Tu mets une main dans ta robe pour tâter un peu.  Non, ça ne saigne pas, mais ça fera un gros bleu douloureux.  « J'vais 'voir un gr'bleu a'ec t'histoires d'cailloux!  C'fragile les nénés, » le grondes-tu un peu.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptySam 25 Nov 2017 - 14:42

C'était par un Tim le rustre ou un Tim la brute qu'on risquait de m'appeler vu ma réaction envers le gros tas par terre quelque peu assommé. Tim le malchanceux aussi tant qu'à faire, vu comment mon moment de transition à l'âge adulte avait été balayé vulgairement comme une mouche. Et la Liry n'était pas du genre à le faire revenir, malheureusement. Sa claque pour me féliciter me fit avancer d'un pas alors que j'arrivais presque à savourer de la voir se cacher derrière moi – d'ordinaire c'était l'inverse vous comprenez. Et puis la coupure, elle se verrait quand même malgré sa phrase rassurante. Tout était fini, mais peut-être que la blonde ne verrait pas Red ou mentirait si elle le voyait, ou peut-être que c'est lui qui ne verrait rien, c'est beau d’espérer. Ma naïveté me faisait de la peine.

Je grimaçais et me repris quelque peu en la voyant envoyer son pied dans la gueule du meurtrier vicieux ivre et assommé. C'était d'une barbarie et j'en oubliais vite mes actions similaires de plus tôt. Et lorsqu'elle  menaça de lui couper les parties intimes et de les lui faire avaler, je grimaçais de plus belle en me demandant même comment j'avais pu me mettre à glousser en la touchant. Mon cerveau devait être en mode veille pour que je réagisse à une femme-homme comme Vira. Attention, n'allait pas croire que je considérais Vira comme étant affreuse, pas du tout, je la trouvais magnifique Vira, mais de loin à présent, très loin. J'avais eu les joues rouges en la découvrant l’îlienne au début, mais c'est couleur cendre qu'elles étaient devenues en l'entendant parler comme un être primitif. C'était un peu ce qui se passait avec Liry Mac Lir. Je déchantais à la vitesse de la lumière. Elle n'était pas femme, elle n'était pas homme, elle n'était pas 'civilisée' et loin d'être réceptive aux moments des gens qui l'entourait.

Lorsqu'elle m'attrapa la main, j'en étais presque à me dire qu'il pouvait s'agir là d'une maigre consolation. Il fallait vraiment que je me remette à avoir les idées claires ! En pensant à la survie c'était déjà un bon début aussi me mis-je à courir comme si ma vie en dépendait sans la lâcher et en mêlant mon rythme au sien jusqu'à ce que la ruelle ne soit plus qu'un lointain souvenir derrière nous. Le souffle coupé, les mains libérées posées sur mes genoux, je tentais de récupérer une respiration régulière.

« Moins une, moins huit milles tu veux dire. » Commentais-je en me frottant le visage alors qu'elle riait à m'en faire trembler les cordes vocales. On avait clairement et plus d'une fois failli y passer ! Elle était bien trop positive avec ses moins une. Tout était en plus de sa faute, de A à Z. Complètement. Je jetais un énième coup d’œil derrière nous, était-on vraiment à l'abri à présent ? Mon cœur tonnait aussi fort que les canons de l'Audacia. « Mais mes cailloux nous en sorti de là... pas ta poitrine qui n'a fait que l'exciter. » Rouspetais-je quelque peu à sa suite en lui jetant un petit coup d’œil accusateur tout en niant fortement ses formes. Je marmonnais même un : « Incompréhensible. ». Je nageais juste un peu dans le déni. Juste un peu.

« Ce qui vient de se passer ça restera entre nous hein ? Tu le diras pas à ton cousin ou à qui que ce soit d'accord ? » C'était plus de l'insistance qu'une simple demande. J'avais franchi la frontière de l’inacceptable sur bien des points et je ne tenais vraiment pas à ce que cela me revienne à la figure plus tard. Entre la coupure et le pelotage, je ne savais pas ce qui était le pire.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyMer 29 Nov 2017 - 16:58

Il fallait toujours qu'il parle par énigme celui-là et c'est fort agaçant.  Tu as bien envie de le réprimander sur la chose, il ne faut quand même pas abuser alors que tu viens de te faire agresser et que tu t'es bien battue.  Tu es pas en état de faire fonctionner ta cervelle pour comprendre ces étranges façons de causer.  Cependant, il ne te laisse pas le temps pour te presser de ne rien raconter à personne, pas même à Red de cette aventure.  Cette formidable aventure.  Mais il est complètement secoué du ciboulot celui-là!  Comment pourrais-tu ne pas te vanter de vos exploits de la soirée?  Il est tombé sur la tête et tu refuses de te plier à de pareilles instances.  Tu le toises de haut en bas, cherchant la faille qui dit : mais non! Je plaisante!  Viens, on va le dire dans toutes les tavernes du pays!  Cependant, tu as beau le fixer, la phrase tant attendue ne traverse jamais le seuil de ses lèvres.  Ton regard se fait plus intense.  Il fait durer la tension de l'attente, c'est sûrement ça!  Il te taquine!  Comment pourrait-il ne pas désirer raconter à tout le monde comment il a écrapouti ce gros plein de soupe!  Mais il commence à être vraiment à long à l'admettre.  Tu souris pour l'encourager.  Rien.  Toujours rien!  Bon sang!  Il t'énerve un peu là à jouer l'innocent aussi longtemps.  Ou c'est peut-être par modestie?  Il est timide?  Mais alors, pourquoi il racontait à tous ces inconnus comment il a tué un dragon plus tôt?  Ces mâles continentaux, c'est à n'y rien comprendre!

« Mais Tim, m'p'tit Tim!  C'tait j'st'ment ça l'but d'l'pédition!  D'le r'conter à tou'l'monde!  Pr'vez qu't'é pas un m'teur! » t'exclames-tu en le regardant perplexe, cherchant à percer le mystère.  Puis subitement tu éclates de rire.  Tu as tout compris.  Il te mène en bateau voilà!  Il veut juste te taquiner, tu t'en es fait pour rien.  C'est un bon parleur le petit Tim.

« Ah!  T'un p'tit c'mique hein toé!  T'v'lais juste m'faire marcher!  T'as ben failli m'voir! » fais-tu en riant à haute voix.  Ton rire est un peu forcé, parce que quand même ce n'était pas particulièrement rigolo comme blague, mais tu ne vas pas froisser son ego, ça serait méchant.  Tu te tapes sur les cuisses, pour lui montrer que c'est vraiment hilarant avant de lui donner une nouvelle claque sur l'épaule.

« T'inquiète, j'vas l'dire à tou'l'monde tsay!  Y'ra p'sonne que j'connais qui l'saura pas!  J'suis sûre qu'Red tr'v'ra l'stoire ben drôle tsay!  L'Red, c'mon héros.  T'sais qu'y a été s'vé par é dragons d'mer?  Ouais.  Pis c'Rhéa qu'nous l'mener d'la mer.  C'te bonne Rhéa hein.  Pas 'si belle qu'ma Vagabonde, mais d'la bonne figure d'proue! » fais-tu en rêvant à la proue de ta vivenef qui te manque atrocement.  Un voile passe sur ton visage et tu laisses échapper un soupir.  Cette vie sur le continent ne te sied vraiment pas.  Au moins, ça te fournira l'occasion de naviguer sur un drakkar.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyJeu 30 Nov 2017 - 14:44

Je la voyais qui me regardait pendant que je reprenais ma respiration difficilement. Elle cherchait en moi quelque chose que je ne pouvais lui donner. De la rigolade, de l'humour, une vanne... sauf que je ne plaisantais guère en lui demandant de ne rien dévoiler. Je voulais vivre à cette ruelle, pas mourir jeune en y sortant pour un simple 'touchi toucha'. Et son sourire ne parvint qu'à me faire froncer les sourcils. Non, c'était non. Me disais-je en moi-même. Elle comprendrait malgré ses boulettes de plus tôt, elle comprendrait et hocherait la tête. Pour moi. Pour elle accessoirement. Pour nous.

Ah ! Pourquoi avais-je seulement espéré cela ! C'était trop fallait croire ! Car voilà qu'en plus de me traiter de 'petit', elle reprenait sur le but de notre mission. Alors oui, j'étais presque tenté de lui donner raison, sauf que je n'avais rien demandé moi, c'était d'elle que venait cette idée saugrenue de partir à l'aventure en pleine nuit pour se faire casser la trombine. Je restais muet, lourd de sens que ce silence n'est ce pas ? Silence et ambiance sérieuse et lourde qui furent réduit à néant lorsqu'elle se mit à rire bruyamment. À cette allure, le gros reviendrait sous peu et j'en tremblais une nouvelle fois des mains !

J'étais un comique qu'elle disait. C'était pas faux, mais loin d'être vrai pour autant. J'étais spectaculaire moi, j'étais comédien, j'étais conteur, j'étais même menteur, j'étais plein de chose à la fois ! Extraordinaire ! Mais j'étais également sérieux à mort et raisonnable quand ils s'agissait de vivre - et lâche, fait qui lui échappait complètement. Je restais aussi perplexe face à sa manière de rire, c'était d'un tiré par les cheveux. Elle n'était pas bonne comédienne du tout, du surjoué partout ! Pourquoi sa connerie n'était-elle pas surjouée également ?! Pourquoi ? Et voilà qu'elle voulait faire TOUT le contraire de ce que je proposais. Liry Mac Lir devait avoir une dent contre moi, sinon je ne voyais pas pourquoi un tel acharnement s’abattrait sur ma personne. Peut-être que dans une autre vie je l'avais tué... sauf que je me rappelais pas d'elle dans la réalité alternée. Il me faudrait me pencher dessus.

« NON ! » Trouvais-je enfin la force de répondre alarmé et grossièrement, comme un singe qui apprenait son premier mot. « Non ! Simplement Non ! Non, non, et non ! »  Au cas où elle n'aurait pas saisi le sens, le tout en me redressant et en la regardant férocement droit dans les yeux – ça devait faire de l'effet... ou peut-être pas du tout. « Tu comprends pas, si tu l'dis j'vais me faire tuer par Red ! » Et je me serais presque mit à chialer en détruisant mes mots inconsciemment. Je portais une main à mon cou comme si je le sentais déjà s'envoler.

« Ou alors tu racontes QUE ce qui est intéressant de dire ! Comment on est tombé sur un mort, comment on est tombé sur ce porc et comment on l'a achevé à coup de pieds dans le cul. Juste ça. Tu saisis ? Rien d'autre, d'accord ? Il n'y a rien de plus à raconter de toute façon. » Oui, si je disais ça comme ça, elle se limiterait à la baston, mais peut-être que... « Et même ainsi, ah, je ne désire pas qu'on sache que je suis un atout majeur avec ma fronde pour l'Audacia... je ne souhaite guère la célébrité ou la reconnaissance, je veux juste vivre paisiblement, tu vois. » Un peu trop théâtrale et tiré par les cheveux peut-être, surtout qu'elle m'avait vu raconter plus tôt dans une taverne. Mouis, c'était pas gagné tout ça.


Dernière édition par Tim l'Escampette le Ven 8 Déc 2017 - 16:44, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyJeu 7 Déc 2017 - 8:24

Tu le regardes, vraiment surprise.  Pourquoi a-t-il une réaction aussi violente à l'idée de raconter leur glorieuse aventure au monde entier?  Même juste au cousin Red?  C'était pourtant ce qu'il faisait quand tu l'as croisé plus tôt dans la soirée, décrire ses exploits aux gens de la taverne.  C'est étrange tout de même qu'il s'y refuse autant pour cette histoire.  Peut-être que ce n'est pas une expédition assez notable pour lui?  Après tout, il a déjà terrassé un dragon, tu pourrais comprendre qu'il ne se sente pas trop fier d'avoir abattu un homme ivre dans une ruelle sombre.  Le combat était de force inégale.  Tu te grattes la tête, vraiment pas certaine de comprendre ce qu'il voulait au juste ton ami Tim.  Après de pareilles péripéties, vous étiez forcément amis non? En plus, il avait même touché tes seins.  Tu l'aurais pas laissé si tu n'avais pas un peu d'estime pour lui.  Ou peut-être.  En vérité, c'était pas très important pour toi, tout ça, la pudeur.  Ce garçon est tout de même une vraie énigme.  Ça doit être son sang de continental.  Chez toi, personne ne voudrait cacher ses propres talents, ce serait complètement idiot de faire ça.  Très franchement.  Plus on est fort, moins les gens nous embête.  C'est la loi de la nature, tout simplement.  Mais les continentaux semblaient avoir une idée bien différente de la chose.  Et pourtant, c'étaient eux qui étaient en guerre comme des idiots.  C'était à n'y rien comprendre.  Ils représentent tous un véritable mystère à tes yeux.  Tu croyais avoir compris un peu mieux Tim, même s'il parle de façon étrange, mais visiblement tu t'es trompée.

« T'vr'ment b'zarre Tim.  Mais ok, j'comprends.  J'le d'rai pas à Red.  D'façon, j'préfère qu'soit lui qu'raconte les histoires.  D'puis que j'suis petite, j'les écoute ses histoires et a sont t'jours aussi bonnes. »

Tu es un peu déçue, tu aurais vraiment vraiment voulu tout raconter à ton cousin, mais visiblement il faudra que tu lui racontes d'autres aventures.  De préférence en compagnie d'autres îliens, parce que les continentaux semblent avoir un goût pour le secret que tu n'arrives vraiment pas à comprendre.  Entre lui qui ne veut pas que tu racontes l'histoire d'aujourd'hui et le dragon doré et Pénélope qui ne veulent pas que tu révèles ta découverte formidable, ça semble être une tendance à la mode chez ces étranges gens.

« D'coup, chuppose t'veux plus aller à Loge d'Canal? »  Tu le regardes, les yeux encore empli d'un mince filet d'espoir avant de pousser un long soupir.  Rien de cette expédition ne s'est passé comme prévu et la fin te rend particulièrement amère.  Les gens diraient que tu n'es qu'une gamine menteuse et cela te rend profondément triste.  Mais Tim semble un peu énervé par tout ça, du coup tu n'oses pas trop insister.  « J't'compagne j'squ'quai d'l'Audacia s'tu veux.  J'vais à l't'verne d'la Rose moi. »  Tu ne veux pas faire tout le chemin du retour seule.  Tu as trop l'âme en peine.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyVen 8 Déc 2017 - 17:35

Oui, comme ça tout était entendu, comme ça, tout était su. Elle était peut-être blonde, mais loin d'être... non finalement je ne le dirais pas jusqu'au bout, parce qu’elle avait déjà trop eu tendance à me surprendre cette nuit ci. Nuit inoubliable, dans le mauvais sens du terme, je doutais d'en revivre une aussi terrible un jour. Après tout, que pouvait-il se passer de plus atroce que de tomber sur un vieil assassin bourré en compagnie de Liry Mac Lir ? Être accompagné de deux Liry Mac Lir ? Ce serait trop tirer sur la malchance, même Uld n'était pas aussi méchant pour m'infliger ça, à elle, peut-être, mais pas à moi. Je n'étais qu'un pauvre innocent comparé à elle.

Si j'avais été entrain de boire quelque chose, j'aurais tout recraché à l'entendre me dire que j'étais 'bizarre'. C'était l’hôpital qui se foutait de la charité, Sithis de Lida, le Sable du Roc, complètement là. Franchement, venant d'elle c'était quelque chose d'irrecevable. Elle me comprenait, disait-elle, j'étais certain du contraire, mais je n'étais pas masochiste assez pour le lui dire. Lui dire qu'elle se fourvoyait sur ma personne et mes intentions. Elle ne comprenait pas mon cœur pur, tout simplement, ni mon corps d’adolescent innocent qui réagissait au quart de tour. Elle devait avoir l'habitude qu'on lui tripote les nibards et j'en étais presque jaloux de son expérience. Non pas que je désirais qu'on me tripote la poitrine ou autre - quoique, mais j'aurais bien voulu en connaître un rayon sur la manière de tripoter qui rend les gens bien à la façon des cielsombrois. Et connaître le petit Mirta ne permettait pas de m'auto-proclamer expert, non.

Bref.

Je dû néanmoins intervenir lorsqu'elle indiqua aimer entendre Red raconter. Sous-entendait-elle qu'il racontait mieux que moi ? Que je n'étais rien à ses yeux ? Que je ne valais rien après avoir fait tout ça pour elle ?! Nez retroussé, quelque peu piqué au vif, jaloux peut-être aussi, je ne saurais trop dire, je repris alors qu'elle tirait une tronche de victime en indiquant de la raccompagner. Hello, si elle voulait se plaindre de mon mode débutant sur ses nichons, elle avait qu'à le faire plus tôt.

« À l'eau, à l'eau, y a quelqu'un au fond du tuyau Mac Lir ? Faut réfléchir Mac Lir. Faut réfléchir. Mes histoires sont les meilleures, mais j'ai presque cru t'entendre dire que ce n'était pas le cas. Dis moi que je me trompe. Non parce que, si tu es entrain de me dire qu'après cette nuit, je ne suis pas l'homme de la situation, je ne saisi pas Mac Lir. »

Et on retournerait après ouais ! Mais là soudain, j'étais tout rouge et vexé de je ne savais trop quoi, ni pourquoi.


Dernière édition par Tim l'Escampette le Lun 11 Déc 2017 - 14:22, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyLun 11 Déc 2017 - 10:07

Tu jettes un regard interloqué à Tim en songeant qu'il est peut-être un peu instable.  Ils disent pas que dans tout héros se cache aussi un monstre?  Ouais, quelque chose comme ça sûrement.  En tout cas, tu ne comprends pas du tout pourquoi il s'énerve subitement comme ça.  Tu ne vois pas ce que tu as dit pour le mettre en colère?  Il veut pas que tu le raccompagnes à l'Audacia?  C'est vrai que d'habitude les filles ne raccompagnent pas les garçons.  Peut-être qu'il pense que tu ne le trouves pas formidable, mais c'est faux.  Il peut te raccompagner toi s'il le veut, ça te gêne pas vraiment.  Le problème, c'est que le vocabulaire qu'il emploie ne ressemble pas vraiment à celui d'un preux chevalier qui veut venir au secours d'une demoiselle en détresse.  Tu as raison de croire qu'il suppose qu'il a baissé dans ton estime – ce qui n'est pas le cas, car tu as appris plein de trucs très importants à la survie aujourd'hui : contre une créature énorme et impossible à tuer, il vaut mieux viser les yeux; des cailloux envoyés dans la bouche c'est un moyen efficace de neutraliser l'ennemi; quand on est en danger, les pots de fleurs tombent du ciel pour vous sauver.  Non non non. Si cette expédition a bien prouvé quelque chose, c'est que Tim est un type vraiment fabuleux.  C'est presque triste qu'il soit engagé sur l'Audacia, tu aurais bien aimé l'avoir avec toi sur le Borée.  Vous feriez un duo d'enfer.

« C'moi Mac Lir?  Pass' t'vois, ch'nous, t'l'monde c'Mac Lir.  J'pense c'mieux s't'm'appelle Liry, qu'je sois sûre qu'c'est bien à moi que t'parles, » réponds-tu d'abord, un peu confuse.  Il n'y a que vous deux dans cette rue, donc forcément il s'adresse à toi, mais c'est trop mélangeant.  Personne ne t'appelle jamais Mac Lir.  Ça te rend confuse.  En général, même quand tu te présentes, tu n'inclues pas le patronyme de ton foyer.  C'est un truc accessoire quoi.

« Pis j'pas dit qu'té z'histoires sont pas les meilleures…  J'dit qu'j'préfère qu'Red me r'conte des histoires qu'moi je lui en r'conte.  Pourtant quand qu'j'parle, j'cause ben pus clair qu'toi.  Faut t'jours j'me concentrise pour t'comprendre. »

Tu te grattes la tête, un peu confuse.  C'est une drôle d'histoire que cela.  Tu peux admettre que tu ne comprennes pas tout ce qu'il raconte, il parle en effet de façon bizarre, mais toi, quand tu n'utilises jamais les mots compliqués parce que déjà tu n'es pas capable de les prononcer, du coup ça devrait être facilement à comprendre correctement.

« T'formidable Tim.  J'ai 'pris plein d'trucs grâce toi c'soir.  J'sais pas p'quoi t'pense que j'penserais l'contraire!  S'tétais p'là t'ntôt, j'l'aurais j'mais battu l'gros plein d'soupe!  Si j'p'vais, j't'prendrais a'ec moi pour toutes mes zéxpiditions! »  Tu l'attrappes par le bras et frotte ta tête couverte de brindilles sur son épaule, à la manière d'un chat.  « Plus, t'as l'mains douces, t'savais ça Tim.  J'd'couvert ça quand t'les as mises là. »  Tu pointes ta poitrine et tu glousses naïvement.
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Message Sujet: Re: Mais je ferai de toi un homme avant tout   Mais je ferai de toi un homme avant tout EmptyLun 11 Déc 2017 - 15:22

Je devais me tromper, elle devait me l'indiquer, j'étais meilleur conteur que Red j'en étais certain. L'inverse ne pouvait être possible ! Et c'est presque tapant du pieds, comme mon professeur de comptabilité attendant que mon voisin de table s'exécute sur son boulier, que j'attendis sa réponse. Je grimaçais en l'entendant me retourner des interrogations, affichant une moue subjuguée une nouvelle fois par sa bêtise.

« D'accord. Liry Mac Lir. » Comment ça je le faisais exprès ? Pas du tout ! Non mais franchement, à qui pensait-elle que je m'adressais ? Et je ne pouvais pas répondre à sa bêtise par une autre bêtise. Imaginez si je lui avais répondu :

'Non ce n'est pas à toi voyons que je m'adresse, c'est à tes fesses ou au pavé, à moins que ce ne soit au crocodile qui barbote plus loin !'

Elle aurait été capable de lui-demander, j'en était convaincu ! Un véritable danger publique cette fille. Quoiqu'il en soit, elle n'avait toujours pas donné suite à ma question. Et lorsqu'elle le fit, ah, par tous les dieux, qu'est-ce que je lui aurais bien dit de se taire ! J'avais l'impression que ma tête venait d'être utilisé en guise de boulet de canon sur l'Audacia et que mon cerveau avait prit la poudre d'escampette en même temps. La fatigue devait jouer aussi, j'avais dû trop faire travailler mes méninges pour la comprendre jusque là et ils criaient à présent être arrivés à saturation. Je voyais d'ailleurs bien ma matière grise se jeter d'une tour. Suicide cérébrale dont la touche finale fut sans doute ce 'concentrise' qu'elle cita. Je fermais mes yeux pour partir à la pêche aux neurones et tout rafistoler ensemble derrière mes orbites. J'étais presque prit de nausée pour dire la gravité de la situation comme de mon état. Je hochais la tête frénétiquement au formidable que je réussi à capter entre milles postillons de mots déchiquetés et crachés à ma figure. Je fis même un effort pour cette partie. Elle me jetait des fleurs après tout, c'était très bien. J'en rouvris les yeux d'émotion, jusqu'à les agrandir catastrophé à la fin. Je me serais bien frappé le visage devant ses précisions et ses gloussements, c'en était écœurant. Elle aurait dû oublier.

« C'était un accident. Non ! C'est toi qui l'a guidé là, tu t'en rappelles ?  Pour récupérer le caillou. Le caillou, souviens toi ! Je l'accusais d'un doigt grossier vers sa poitrine pour remonter sa cible sur son visage. Je revivais la scène d'un tout autre point de vue. Celui du spectateur. Et j'en comprenais des choses pour me tirer d'affaire. J'arrivais même à en être scandalisé. En fait, c'était un acte prémédité de ta part... Tu avais tout prévu pour tester mes doigts agiles et la douceur de mes mains, avoue ! Et décidé à ne pas la laisser me contredire, j’enchaînais rapidement. Ohhhh je commence à voir clair dans ton petit jeu Mac Lir, Liry Mac Lir, mais ça ne marchera jamais si tu veux me faire chanter. La crème ne prendra pas. Jamais tu m'entends. Je ne danserais pas dans la paume de ta main, tu saisis ! Je suis Tim l'Escampette après tout, Monsieur l'Escampette ! Rien ne m'échappe, rien ne m'arrête, ôte moi donc ce souvenir de ta tête ! »
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