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 Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est

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Le Destin
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J'ai : un âge au dessus de toute raison.
Message Sujet: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyVen 6 Oct 2017 - 22:43




Chroniques d'Arven

Intrigue 2.6

La Chasse Sauvage

27 novembre 1002


Intrigue animée par Aura·



L'Aile Est








Le Jour des Anciens est arrivé !

Le temps d’une journée, l’Académie ouvre ses portes à ses anciens élèves. Comme tous les ans, les diplômés sont invités à revenir arpenter le lieu de leurs études, pour rencontrer les nouvelles générations d’élèves et partager l’expérience accumulée dans l’exercice de leur profession. Toute la journée, stands et ateliers voient défiler les heureux anciens étudiants venus décrire leur vie d’adulte, et l’atmosphère résonne d’une gaieté légère et d’une curiosité intense.

Bien sûr, cette année, les mines sont un peu plus sombres qu’à l’accoutumée : la guerre en cours ne quitte pas les esprits ; la domination ibéenne résultant de la récente épidémie ayant menacé d’éradiquer la magie sur tout le continent ne fait rien pour améliorer les relations entre savants et mages, en dépit des efforts du corps professoral.
Mais pour ce festival traditionnel, une trêve tacite semble avoir été posée sur l’enceinte de l’Académie, et chacun fait contre mauvaise fortune bon cœur pour honorer ce jour de fête.

Qu’est-ce qui pourrait bien venir gâcher les réjouissances… ?

Le soir venu, les salles de banquet sont ouvertes et des agapes mémorables se préparent.

Dans l’Aile Est, au rez-de-chaussée, une salle de bal a été convertie en salle à manger et remplie de petites tables de quatre à six personnes. Le service est assuré par magie, et les convives en sont à déguster un apéritif raffiné, enrichi des meilleurs vins rosés lagrans.
Dans la pièce présidée par le Recteur, éparpillés ici et là, l’on peut apercevoir parmi les Faës les Chevaucheurs Aaron de Sombreval et Maelys Aigrépine, le Capitaine de Lagrance Tristan d’Amar, l’ancien cadet et actuel héritier de la couronne impériale faë Antonin de Faërie, la délicate Compagne Rhapsodie Épi-d’Or ; et parmi les Ibéens la princesse Alméïde d’Erebor, le Voltigeur Bastien Aigrépine, le dangereux bricomage Melbren de Séverac, et le discret érudit Raygnar d’Ysgramor.

Pour l’instant, tout va bien…






Tour 1

Consignes


IRL : du 7 octobre au 15 octobre (18h).
IRP : 27 novembre 1002, 20h.

• Ce topic concerne les personnages suivants, inscrits à l’intrigue au préalable : Aaron, Alméïde, Antonin, Bastien, Maelys, Melbren, Raygnar, Rhapsodie et Tristan.

• Ce tour couvre votre journée à l'Académie, ce que vous êtes venus y faire, les gens que vous avez rencontrés... jusqu'à votre installation dans la salle de repas.

• Vous ne sortez pas de la salle pour le moment.

• La limite de mots pour ce premier tour est fixée à 1000.

• Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez, tant que trois autres personnes au moins passent entre deux de vos messages. Si vous repostez avant, votre RP sera supprimé.


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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptySam 7 Oct 2017 - 17:13

L'Académie, je ne pensais pas y remettre les pieds un jour, sauf pour en admirer la façade bien entendu. Les lieux n'avaient pas changé après toutes ces années. Il y avait toujours la même ambiance, ce petit quelque chose qui nous faisaient chaud au coeur à chaque fois. Un verre à la main, j'admirais ce qui était la salle de bal, transformée en salle à manger. Les souvenirs revenaient, tel des vagues contre une falaise. Je le revoyais, adolescent, le nez dans les livres, allant de salle en salle, manquant de percuter d'autres élèves. Le temps passait décidément beaucoup trop vite. C'était maintenant à mon fils cadet de vivre les meilleures années de sa vie. Ce jour des Anciens était vraiment une bonne idée. J'avalais une petite gorgée de vin lagran, et fis une petite grimace. C'était beaucoup trop sucré à mon gout. Mais cela ne m'étonnais pas, les Lagrans étaient comme ça. Je gardais mon verre et décidais d'observer les personnes autour de moi. Qu'ils soient Faës, Ibéens, mages ou savant, nous étions tous des anciens étudiants, tous de la même famille. Nous avions tous vécu entre ces murs, parcouru ces vastes couloirs et dormi dans ces magnifiques dortoirs qui composaient l'Académie. J'étais certain que, même après toutes ces années, ces lieux ne nous avaient pas oubliés.

Malgré cela, je pouvais sentir une certaine tension. La guerre restait omniprésente, et, si le Jour des Anciens imposait une trêve entre les deux ennemis, cela n'effaçait pas les ressentis, les mauvaises pensées. J'observais donc les visages de chacun, tout en restant à l'écart. Debout, presque entièrement dissimulé dans l'ombre, personne ne semblait me remarquer. Tant mieux. Pour le moment, je ne me sentais pas d'aller bavarder avec les autres. Je ne m'étais pas habillé de manière très extravagante, contrairement à ce qu'aurait voulu Elanin. Je ne m'étais contenté que d'enfiler des habits sombre adaptés pour l'occasion. C'était tout. Pas de rubans ou autres tissus qui n'avaient pour effet que d'attirer le regard.
Je n'avais même pas touché à la nourriture, pourtant très appétissante. Je reconnaissais quelques visages, que j'avais brièvement aperçu lors du couronnement de Chimène, ou peut être en Valkyrion. Mais, pour le moment, je ne pouvais nommer personne. Il allait bien falloir que je me montre plus sociable, sinon on se demanderait ce que je pouvais bien faire ici. L'autre main bien serrée sur le pommeau de ma canne, j'attendais encore quelques instants avant de m'avancer vers la foule. Un peu de nerf Raygnar, tu es capable d'être plus intègre que cela !

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Alméïde de Sombreflamme
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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyDim 8 Oct 2017 - 14:48

La pièce fourmille de monde, parcourue des conversations, des murmures et des rires. Le Jour des Anciens a toujours été des plus fascinants pour la princesse, depuis qu'elle est à l'Académie, et elle ne manque jamais l'occasion de rencontrer ses homologues médecins désormais diplômés afin d'en savoir plus sur ce qu'ils sont devenus suite à leurs études. La journée, elle a parcouru les stands à travers l'Académie, curieuse de tout mais attentive aux mines plus sombres qu'à l'accoutumée. Le tournant pris par la guerre fait planer une ombre sur les festivités et les conséquences de l'épidémie se font encore ressentir. Faërie a été passablement affaiblie, quant à l'Académie, elle a également souffert du mal qui les a frappés du côté de la magie. Alméïde a fait partie des volontaires prêts à soigner ses homologues mages, elle a cherché avec d'autres le moyen de les guérir, même si elle savait, en son for intérieur, que la solution se trouvait ailleurs. Lorsque Simon est revenu à elle, elle a pu obtenir toutes les informations nécessaires auprès des Épines, sur les convois, sur leur court séjour à Roc-Épine. Le soulagement a été si fort, grandi encore par la nouvelle du remède répandu à travers tout le continent. Son premier réflexe a été de contacter Castiel, passablement affaibli encore, autant à cause de la maladie que de l'explosion.

Debout près d'une fenêtre, elle grimace en songeant à cet incident, encore surprise de la chance qu'il a eu d'en ressortir en un seul morceau et soulagée de le savoir bien portant. Son coeur lourd de le savoir si loin s'est allégé de ses brèves visites – bénies soient ses précieuses bottes, aussi laides soient-elles. Il lui a tant manqué et il lui manque encore plus à présent qu'il est reparti. Mais il a une héritière à gâter outrageusement, une duchesse qui l'attend, et elle ne peut que prendre son mal en patience.

Alméïde s'avance dans la salle, vêtue d'une robe de facture erebienne, conçue pour le climat plus frais des terres du nord. Son regard papillonne parmi les invités, se pose sur des visages connus, sans pour autant s'y attarder. Un sourire délicat orne ses lèvres, tandis qu'elle salue quelques personnes, puis elle se dirige à une table où elle s'adresse à l'un des convives. « Bonsoir, puis-je me joindre à vous ? » demande-t-elle avec douceur. Melbren de Séverac relève les yeux et l'invite à s'asseoir à ses côtés, ce qu'elle fait promptement. « Je suis heureuse de vous revoir. Vous semblez aller mieux. » déclare-t-elle sincère. Elle a pu l'apercevoir, aux côtés de Castiel, lorsqu'elle a utilisé son miroir peu après la prise du remède et ils étaient encore tous les deux bien affecté par cette maladie qui, enfin, était chassée de leur organisme. Désormais, il a repris des couleurs, et elle en est heureuse. « Appréciez-vous la soirée ? »


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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyDim 8 Oct 2017 - 20:41

Décidément, elle ne va pas te lâcher. Tais-toi, laisse-moi l’écouter. Le Familier abandonne, avant de se rouler en boule contre son cou. Rhapsodie doit pourtant se rendre à l’évidence : son ancienne professeure n’en finit plus de parler, trop contente d’avoir enfin trouvé en Rhapsodie quelqu’un qui voudrait bien l’écouter sans l’interrompre, monopolisant l’attention de la jeune Compagne depuis déjà un moment. Et ça ne l’embête pas, à la jeune Cibellane, au contraire ; seulement, elle finit par décrocher et laisse ses pensées divaguer, en lui adressant simplement un sourire poli, acquiesçant aléatoirement à ses paroles.
 
Sa journée a été presque parfaite. Elle est arrivée tôt le matin à l’Académie, par portail, bien trop heureuse de pouvoir renouer avec le lieu qui l’a accueillie pendant cinq ans, le temps de quelques heures. Et elle a parcouru ses couloirs, a échangé avec des jeunes mages, et même recroisé d’anciennes connaissances.  Liry, par exemple. Enchantée de la revoir, elle a presque couru vers elle, et les deux amies ont échangé quelques mots à l’aide de ce qui leur restait du langage signé qu’elles s’étaient créées quelques années plus tôt. Même Gabrielle de la Volte, avec qui elle échange encore par lettres. Il lui semble même avoir aperçu de loin une des demoiselles qui l’embêtait. Elle l’a sûrement reconnue aussi, mais a fait semblant de ne pas l’avoir vue. Tant pis. En tout cas, cette journée a été parfaite, si on omet le fait qu’Abigaïl ne se tient pas actuellement à ses côtés, et que c’est une femme bavarde qui tient la conversation pour elle deux à sa place. Toi aussi, elle t’ennuie. Ce n’est même pas une question. Noisette a tout à fait raison : Rhapsodie est déjà en train de sonder les environs, à la recherche d’une connaissance à rejoindre, un prétexte pour s’éloigner. Elle n’aime pas faire ça, mais elle ne va tout de même pas passer toute sa soirée avec elle pour l’écouter. Aujourd’hui, elle n’est pas payée pour faire ça, et elle aimerait autant profiter de sa soirée, pour une fois qu’elle est seule. Surtout que c'est la première fois depuis un long moment qu'elle peut réellement s'amuser. Entre la sombre parenthèse de sa vie en mai dernier, et la maladie qui a failli l'emporter, l'année 1002 n'a pas été réellement réjouissante. Et elle en garde des séquelles : si on l'observe un peu attentivement, on peut remarquer la maigreur de ses membres et son visage creusé. Elle ne s'en est pas encore remise tout à fait, mais elle a tenu à venir à l'Académie, profiter des réjouissances.
 
Son cœur rate un battement quand elle finit par le découvrir, assis à une table. Son sourire se crispe légèrement. Melbren, ou l’homme encore vivant qu’elle déteste le plus de tout Arven. Son premier grand amour, son premier baiser, son premier amant. Celui qui lui a simplement brisé le cœur. Celui qui l’a trahie, avec un homme en plus ! Celui qui a changé de cursus, passant de Mage à Savant sûrement pour s’éloigner encore un peu plus d’elle, avant de lui annoncer tout naturellement la pire des nouvelles. Après ça, elle s’était arrangé pour ne plus jamais le recroiser et avoir à lui parler. Elle ne peut s’empêcher de ressentir une pointe de jalousie en voyant s’installer près de lui une jolie Erebienne. C’est lui, le méchant bricomage ? Tu veux que j’aille le mordre ? Et elle aussi ? Tu veux pas brûler sa robe ? Les questions de Noisette lui détendent son sourire. Et la vieille bavarde parle encore. Je suis sérieux. Non, ça ira. Ce n’est pas la peine de déclencher un incident diplomatique. L’ambiance est assez tendue comme ça entre les ressortissants des deux Empires, ce n’est pas la peine d’en rajouter.
 
Soudain, leurs regards se croisent. Rhapsodie détourne aussitôt le sien pour se reconcentrer vers son interlocutrice, qui a visiblement été rejointe par un de ses collègues. Tant mieux. Elle peut s’éclipser discrètement, maintenant – et échapper au regard de Melbren. Elle n’est pas sûre qu’il l’ait reconnu, mais sait-on jamais. Elle va s’installer à l’autre bout de la salle, et faire connaissance avec d’autres gens. Ce sera mieux. Seulement, toute accaparée par son désir de fuite, elle ne fait pas attention aux gens autour d’elle, et percute quelqu’un de plein fouet. Ecarquillant les yeux, elle se recule vivement, d’un air désolée. Mais quelle idiote !
 

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Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
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Aaron de Sombreval
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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyLun 9 Oct 2017 - 12:11

Aujourd'hui était un jour particulier, pour Aaron comme pour bon nombre de mages et de savants. Le jour des Anciens, ou le jour où chaque ancien élève avait l'opportunité de revenir à l'Académie le temps d'une journée. Tout un chacun déambulait dans les couloirs, bavardant avec d'anciens camarades ou professeurs, partageant leurs expériences. Le chevaucheur n'avait pas été en reste, et comme ses collègues, il avait retrouvé d'anciens camarades de cours avec qui il avait discuté, ainsi que quelques professeurs. Aaron avait simplement évité d'aborder le sujet des récents évènements et du partage de ses expériences ; il n'était pas vraiment un bon exemple. D'ailleurs, il n'était pas réellement censé se trouver là. L'épidémie l'avait atteint bien plus que la plupart des mages, et ce uniquement par sa faute. En utilisant sa magie alors qu'il était déjà à bout de force, il avait achevé de mettre son corps à mal. Le premier remède n'avait pas été suffisant, et cela faisait à peine un mois qu'il était sorti du coma, désormais.

Bien sur, il tentait de ne rien en laisser paraître. Aaron n'était pas de ceux qui acceptaient de rester au lit pendant que la guerre et les intrigues politiques continuaient. Il était certain que les mois à venir seraient long et houleux, et qu'il était loin d'être sorti de ses difficultés, mais il ne se laisserait pas abattre pour autant. Ses tremblements et ses vertiges ne lui permettaient pas de voler - il espérait de tout coeur que cela soit seulement temporaire, mais personne n'était à même de lui donner un réponse - mais le mage avait au moins retrouvé son familier et son dragon, et c'est ce qui comptait le plus à ses yeux. Il savait que son acte irréfléchi laisserait des traces jusqu'à la fin de sa vie, mais c'était ainsi, et il ne pouvait se blâmer que lui-même. Ou presque. Mais qu'importe Abigaïl, au fond ; il avait pris la décision de lui-même.

Après avoir déambulé dans l'Académie durant la journée pour visiter les différents stand et discuter avec de nombreuses connaissances, Aaron avait donc rejoint le rez-de-chaussée de l'aile Est, où aurait lieu la soirée. Jadis salle de bal, la pièce avait pour l'occasion été convertie en salle à manger, et de nombreuses petites tables trônaient au milieu. Du coin de l’œil, Aaron avait repéré Maelys ainsi que le Capitaine Tristan, sans pour autant aller les saluer car ces derniers semblaient déjà pris ailleurs. Pour le reste, le chevaucheur ne connaissait pas tout le monde, et savait que certains Ibéens étaient présents. Si une trêve avait tacitement été décidée pour cette journée particulière, Aaron ne se sentait guère d'humeur à discuter avec l'un d'eux après les récents évènements.

Il aurait aimé rester debout à observer tout ce petit monde, ou bien pour discuter, mais il sentait ses jambes faiblir après une journée déjà bien rempli. S'il avait enfilé une tenue sombre et près du corps, ainsi que ses apparats de chevaucheur, ces derniers ne pourraient guère cacher les tremblements qui agitaient parfois ses mains, et Aaron préférait les camoufler en allant s'asseoir. Le jeune mage jeta donc son dévolu sur une table située non loin d'une fenêtre, qui n'était pas vraiment au centre de la pièce. Cela lui permettrait de garder un œil sur le déroulement de la soirée, sans pour autant avoir l'air suspect.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyMar 10 Oct 2017 - 15:48

Antonin était mitigé. Revenir à l’Académie après si longtemps était étrange et lui laissait un gout âpre sur la langue. Depuis l’épidémie, il avait pris à cœur son rôle de prince, bien plus qu’auparavant, l’embrassant corps et âme pour que plus jamais telle catastrophe ne se reproduise pour se disséminer sur les belles terres de Faërie. En accord avec son père, il avait réussi à trouver un juste milieu entre son apprentissage royal et celui de Chevaucheur qui permettait d’entretenir son corps autant que de libérer son esprit. De même, il était plus surveillé que jamais pour ne plus qu’il ne fasse d’écart. Notamment concernant certains de ces petits plaisirs.

Puis il y avait eu cette maladie, fulgurante et terrifiante. Son âme s’était déchirée et avait éclaté sitôt que la dragonne avait quitté son esprit, le laissant dans une solitude écœurante. Affaiblis, délirant par la fièvre, il avait cru y voir mille démons venus pour se délecter de sa chair, grignotant son esprit pour le faire plonger dans une douce folie contre laquelle il ne pouvait lutter. Il s’était inquiété pour sa sœur, pour Maelenn, Maëlys et tous les mages qu’ils avaient déjà côtoyé, pour la guerre. Pour lui, puis la cohérence n’avait plus eu lieu d’être, le plongeant dans une torpeur dont il n’était sorti que pour replonger dans un enfer où Agonie n’existait plus.
C’était comme si le Destin s’acharnait et lui montrait en se gaussant ce que la perdre une nouvelle fois lui ferait.

Il avait eu du mal à s’en remettre, il avait pourtant profité de belle compagnie, s’était jeté à corps perdu dans ses études et des intrigues qu’il n’aurait jamais soupçonné initier.
Désormais, au sein de cette luxueuse demeure qu’était l’Académie, il s’y sentait comme un étranger. Il n’avait guère eu le loisir de croiser quiconque bien qu’il savait déjà la présence de quelque importance. Encadré par des gardes du corps discrets et farouches, il se rendait compte à quel point les choses étaient désormais différentes. Son statut créait un gouffre évident entre lui et le monde, alors que des années auparavant il n’avait été qu’un étudiant de plus, un anonyme à l’avenir prometteur.
S’ils avaient su, lui, ses professeurs et tous les autres…

Le futur est joueur il fallait croire. Le Prince se passa la main sur la nuque pour y dénouer quelque muscle que la journée avait contracté. Le soir se profilait et les convives doucement amenés vers l’aile Est, les tables avaient été préparées et il déambulait, un verre à la main, rendant poliment les salutations qui lui étaient données, ignorant les regards que des ibéens pouvaient lui lancer, tantôt meurtrier, tantôt empreint d’une joie malsaine que d’avoir fait tourné la guerre en leur faveur.
C’était aussi pour cela qu’il était là, pour montrer que la famille royale de Faërie n’avait pas été affaiblie par la maladie, que son prince était toujours là et en bonne santé. Qu’ils ne ploieraient pas. Mais quelle bande de pauvres fous, ne pouvait s’empêcher de penser le jeune homme. Leur ennemi n’était pas tant les savants ou les mages, mais la guerre en elle-même.
Il avait cru mourir, blottit dans cette chaleur incandescente de la maladie, il avait été terrifié et maintenant plus que jamais il se rendait compte à quel point tout ceci était dénudé de sens, à quel point la vie était précieuse. Il voulait en faire don à tous, permettre qu’elle soit douce et agréable. Il était idéaliste, naïf, il le savait, mais pourquoi pas ?

Antonin était persuadé qu’il était possible de trouver un juste milieu entre autorité et clémence, entre idéalisme et rigueur. Pourquoi tout devait-il se traiter dans le sang ?

Un mince sourire réussi à le tirer de ses idées noires, alors que la pensée de ce liquide vermeille le ramenait inévitablement sur les yeux cerclés de rouge de sa sœur. Ensemble, peut-être réussiraient-ils à rendre ce monde meilleur, même si elle risquait fort de bientôt lui être arrachée.
Il n’eut pas l’occasion de se morfondre plus avant qu’une demoiselle faillit le heurter. Un de ses gardes encaissa le choc à sa place. Il ne sut pas vraiment s’il trouvait cela rassurant, ou exaspérant, mais il calma d’emblée les esprits pour aller s’enquérir de l’état de la pauvresse ayant eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyMar 10 Oct 2017 - 23:34

Ces derniers mois ont été riches en émotions, par Crisinthe. La maladie, le convoi, l'abeille, la souffrance, la perte de Lichen, le philtre, le Pic, le Patriarche, l'attente, le séant de Bastien, le retour des émissaires, le remède, ta vie sauve, tant de vies sauves, le retour en Sombreciel, la nostalgie, l'euphorie puis l'accident de Castiel, sa magie et votre convalescence.
 
A partir de là, tu as profité de lui, de ta famille, d'Euphoria. Tu as disserté sur la magie avec ton cher frère. Tu es retourné à Vivessence pour t'enquérir des mages guéris dans la plus grande discrétion, pour gérer les affaires les plus urgentes et aller à la rencontre de tes gens. Tu as fait un aller retour à la frontière pour revoir Naphte et lui promettre de la récupérer après Lorgol, en décembre – elle a boudé, mais n'a pas résisté à vous faire vagabonder dans les environs, rien que vous deux.
 
Tu es retourné à Euphoria peu avant la naissance de ta nièce et as célébré avec les heureux parents. Tu as profité du temps restant au palais avant d'embarquer dans un voyage court et très inconfortable par escorte griffon. Tu as rallié Lorgol en moins d'une semaine et tes muscles s'en souviennent encore – cela t'aura au moins permis d'admirer la carrure fort attrayant du Voltigeur en compensation.
 
Une fois arrivé, tu as filé serrer retrouver ta famille et Lichen – il ne t'a pas quitté depuis, d'ailleurs. Bébé Meldred a encore grandi et semble en bonne santé. Tu as retrouvé la tour de Vivessence et ton mini atelier, avant d'élire domicile à la tour familiale pour le reste de ton séjour. Là, tu en as profité taquiner Valentin et son impassibilité légendaire et faire tourner en bourrique le reste de la domesticité.
 
***
 
Tu flânes présentement parmi les stands et étals mis à disposition pour le Jour des Anciens. Tu n'étais pas là l'année précédente : tu comptes en profiter aujourd'hui. Tu es euphorique de te retrouver ici, dans ces couloirs si familiers. Tu as beaucoup fréquenté les archives de l'Académie aux côtés d'Alice avant août, mais pas l'immensité du restant de la structure.
 
Tu as reconnu un bon nombre de têtes et discuté avec la majorité d''entre elles. Tu as également croisé des connaissances mages et, dans l'ensemble, il n'y a pas eu d'incidents. Seulement des broutilles que tu as effacées d'un revers de main. Tu pries Javaï pour que le calme demeure, d'ailleurs. Quoiqu'il en soit, tu prends plaisir à parler de ton expérience, à questionner les élèves actuels sur leur scolarité et à donner des conseils plus ou moins sérieux.
 
***
 
Le soir venu, tu te trouves dans une salle de réception réaménagée pour l'occasion.
Tu es repassé à la tour plus tôt pour te rafraîchir et te changer – « Valentin, les dessous… Blancs ou écrus ? … Où allez-vous ? … Vous laisseriez un homme presque nu, désemparé, devant son coffre ? » La porte avait claqué sans pitié –, avant de reprendre la direction de l'Académie, Lichen dans tes bras. Tu ne pensais quand même pas que j'allais te lâcher de si tôt. Tu ne réponds rien, mais lui envoies une vague d'amour immense dans laquelle il se baigne dans vos esprits mêlés.
 
Tu saisis un verre au passage d'un plateau et observes le gratin académique rassemblé ce soir. Tu engages de brèves conversations, par-ci, par-là, et vas même saluer le Recteur avec bien plus d’assurance que tu n'en avais à l'époque. Quand tu te présentes, il se souvient de toi – des histoires d'explosions –, ce qui t'étonne. Toujours est-il qu'avant de te quitter, il te lâche un : « n'hésitez à revenir me voir d'ici quelques années, si vous envisagez un travail plus fixe ». Il s'éloigne et tu restes planté là, perplexe, avant de piller un plateau de ses deux verres. Tu rejoins finalement une table pour y saluer des connaissances et te retrouves mêlé à la discussion.
 
Plus tard, la conversation a dévié et tu en profites pour observer peu discrètement un Chevaucheur à une table éloignée. Tu tentes de retrouver son nom, quand… « Bonsoir, puis-je me joindre à vous ? » Tu tournes la tête vivement et un grand sourire apparaît sur ton visage. « Alméïde, bonsoir. » Les autres convives la saluent également « Avec grand plaisir. » Tu l'incites d'un geste et te tournes vers elle lorsqu'elle a pris place.« Je suis heureuse de vous revoir. Vous semblez aller mieux. Bien mieux, en effet, merci. C'est également un plaisir de vous retrouver ici. » A chacune de vos rencontres, ton affection pour elle grandit : tu as hâte qu'elle réside en Sombreciel. « Appréciez-vous la soirée ? C'est très plaisant de revenir ici après tout ce temps. » Techniquement, cela ne fait que trois ans passés, mais tu y as passé dix ans de ta vie : le lieu te manque tous les jours.
 
Tu saisis deux verres d'un plateau et tends l'un à Alméïde avec courtoisie. « Ma dame ? » Tu bois ensuite une gorgée du second, puis t'enquiers à ton tour des nouvelles. « Vous amusez-vous également ? J'espère que vous vous portez bien, d'ailleurs ? »
Soudain, une requête te revient ; tu poses ton verre à la hâte. « Oh, avant cela, j'ai un message, si vous me le permettez. » Tu attends son assentiment avant de poursuivre et saisis sa main pour y déposer un baiser bref, mais appuyé tout en décence. Plus bas, tu reprends : « Il vous communique tous ses bons sentiments. Sous une autre forme, je l'avoue, mais je ne peux me le permettre ici. » Tu souris malicieusement et reprends une gorgée après avoir relâché sa main.

Soudain, tu te figes : tes yeux ont croisé ceux de Rhapsodie Épi-d'or. Ton sourire se fane instantanément.

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Alméïde de Sombreflamme
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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyMer 11 Oct 2017 - 1:19

Il va mieux, il le confirme, et le sourire de la princesse s'élargit. Lichen l'observe du haut de son promontoire, passant d'une épaule à l'autre de Melbren avec une vivacité qui la fait rire. C'est agréable de les savoir tous deux sains et saufs, tout comme une grande partie des mages du continent. Certains n'ont pas survécu, quelques Épines prêtes à utiliser leur magie pour venir en aide à ceux qui comptaient récupérer le remède n'ont pas tenu assez longtemps et la première touchée a été la première à succomber. La nouvelle a attristé la princesse, tout comme les décès de quelques patients dont elle s'occupait au sein même de l'Académie, mais elle est soulagée de savoir que le remède a pu être administré partout. Le vol de cette fiole au coeur de la Tour de la Rose l'inquiète encore pourtant, tout comme les prochains agissements de l'Ordre. À cette pensée, son coeur se serre d'imaginer sa soeur prendre part à tant de malheurs et de cruauté. A-t-elle eu un rôle à jouer là-dedans ? A-t-elle pris plaisir à chasser les mages foulant les terres ibéennes ? La vérité est bien trop cruelle pour qu'elle envisage de l'entrevoir, pas ce soir, pas en si bonne compagnie en ce jour de fête.

« C'est très plaisant de revenir ici après tout ce temps. » « J'imagine, oui. » répond-elle, acceptant le verre qu'il lui tend. Elle le lève à sa santé, trinquant avant de goûter au vin lagran, tout à fait délicieux. « Vous amusez-vous également ? J'espère que vous vous portez bien, d'ailleurs ? » Elle acquiesce d'un hochement de tête. « Eh bien, je... » « Oh, avant cela, j'ai un message, si vous me le permettez. » Oh ? « B-bien sûr, allez-y. » Perplexe, elle attend sagement de savoir ce qu'il désire lui dire, puis le voit avec surprise saisir sa main pour y déposer un baiser. Les yeux de la princesse s'écarquillent sans comprendre, devant l'air malicieux du jeune Séverac. « Il vous communique tous ses bons sentiments. Sous une autre forme, je l'avoue, mais je ne peux me le permettre ici. » Le rouge colore délicatement ses joues et elle baisse les yeux, un sourire timide au coin des lèvres. Alméïde lève sa coupe, dissimule sa gêne dans cette gorgée de vin innocente, alors qu'elle reprend contenance. « Je vous remercie. J'espère que vous lui avez également communiqué ma pensée. » demande-t-elle, l'amusement masquant l'inquiétude qui se cache sous ses paroles ; quand elle a appris l'explosion, elle a cru que son coeur s'était arrêté. Elle était terrifiée à l'idée qu'il lui soit arrivé malheur, puis elle a été en colère qu'il ait pu prendre un tel risque malgré ses recommandations. C'est pourtant le soulagement qui a fini par envelopper le reste et si elle s'en amuse aujourd'hui, c'est uniquement parce qu'elle sait Castiel sorti d'affaire. Et puisque Melbren se trouvait à ses côtés durant les dernières semaines, elle lui a demandé de lui transmettre toute son indignation face à son imprudence.

Elle voit alors les traits de Melbren s'affaisser et, à son tour, elle fronce les sourcils. « Est-ce que tout va bien ? » Son regard suit la direction du sien et elle aperçoit le prince de Faërie, entouré de sa garde et d'une jeune femme qui percute l'un d'entre eux. Alméïde reporte son attention sur le jeune baron. « Connaissez-vous bien le prince de Faërie ? » Est-ce l'héritier de l'empire de la magie qui le met dans un tel état ? Oh, elle n'ignore pas les tensions qui règnent entre les deux empires dans cette salle, mais elle prie pour éviter un esclandre.


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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyMer 11 Oct 2017 - 19:31

Je posais mon verre, ne voulant pas boire une gorgée de plus de ce vin exagérément sucré. Par Alder, je commençais même à regretter l'eau de vie et les tords boyaux que l'on buvait en Valkyrion. J'avais toujours préféré la chaleur que procurait l'alcool à son gout. C'est pour cela que j'avais beaucoup de mal à apprécier les vins des autres duchés, comme ceux venant de Lagrance. Je ne doutais pas que ce qui avait dans mon verre devait venir d'un très grand cru, mais mes papilles n'étaient pas habituées à autant de gouts et de sensations dans une même boisson. Je regardais autour de moi, cherchant un endroit où je pourrais m'asseoir, et commencer à me sociabiliser avec les autres invités. Mon genou recommençait à me faire mal, et, tout en me maudissant de ne pas avoir pris plus d'anti-douleur, je me dirigeais vers la table la plus proche. Par chance, il restait des chaises vides, et, après avoir salué de la tête l'ensemble des personnes assises, je pris place à côté d'une jeune femme, que je reconnu tout de suite.

Alméïde d'Erebor, la sœur d'Anthim d'Erebor, princesse de ce duché que j'avais appris à craindre et qui provoquaient encore bon nombre de cauchemars. Mais je savais qu'elle était loin de ressembler au duc, et qu'elle était, disait-on, d'une grande bonté. J'avalais ma salive tout en essayant vainement de me rassurer. Mon cœur battait déjà à tout rompre, je fis donc un effort pour me détendre et me tournait vers elle et vers l'homme avec qui elle était en pleine conversation, jusqu'à mon arrivée. J'avais remarqué qu'ils regardaient le jeune prince de Faërie, escorté de sa garde. Une jeune fille venait de percuter l'un des hommes assurant la protection du prince. Je soupirais doucement, posais ma canne au sol, et attendit que la princesse d'Erebor finisse de parler avant de prendre moi même la parole :

"- Le prince à l'air bien mal à l'aise. Tout ces regards, ces jugements, je le plains."

Je regardais une dernière fois Antonin de Faërie avant de reporter mon attention sur Almeïde d'Erebor et l'autre homme, dont le visage m'était familier. Son nom allait me revenir d'un instant à l'autre, j'en était certain. J'inclinais la tête en signe de respect et reprit la parole :

"- J'en oublie les bonnes manières. Je suis Raygnar, seigneur d'Ysgramor. Je suis honoré de me trouver en votre présence ce soir princesse. " je me tournais ensuite vers l'homme et lui dit, sur un ton désolé : "l'âge doit me jouer des tours, messire, car votre visage m'est familier, mais je suis navré de ne pouvoir y mettre un nom."

Voilà qui devrait suffire. Beaucoup de respect, quelques compliments, et aucune fausse note, et la soirée promettait de se dérouler sans encombre. J'espérais sincèrement que la princesse d'Erebor ne me connaisse pas, je ne voulais pas partir sur de mauvaises bases. En y réfléchissant bien, cette femme pourrait être ma porte menant aux savoirs qui me manquent pour la rédaction de mon ouvrage. C'était très loin d'être gagné, voire même impossible. Le fait que je sois banni de ce duché ne me facilitait pas les choses. Mais je pourrais peut être apprendre de sa bouche quelques anecdotes, quelques histoires qui pourraient m'être très utiles. Le tout était de ne faire aucune faute, et d'avancer avec précaution.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyMer 11 Oct 2017 - 22:33

Lui aussi l’a reconnue, elle en est certaine. Il a perdu son sourire idiot qu’il avait en parlant à la jolie Erebienne. La pauvre… Rhapsodie  espère bien qu’il n’est pas en train de l’attirer dans ses filets, comme il l’a fait pour elle. En lui faisant croire qu’il l’aimait, alors qu’il aimait les hommes. Les hommes, grands dieux ! On le lui avait dit, qu’il ne fallait pas faire confiance à un Cielsombrois et ne jamais leur confier son cœur. Et elle, à son habitude, s’est moquée des a prioris et des rumeurs. Elle l’a cru, et la désillusion a été terrible. Enfin, si Melbren lui a appris une chose, ça a été de se méfier plus des autres, avant de les aimer.

Toujours est-il qu’elle s’est détournée et enfuie brusquement, avant de se cogner à un homme. L’air désolée, elle s’écarte vivement, faisant danser ses jolies boucles. Lui n’a pas l’air commode, d’ailleurs. Elle s’apprête à tirer de son petit sac le carnet dont elle ne se sépare jamais pour y griffonner quelques mots d’excuses, mais un jeune homme l’approche aussitôt pour s’enquérir de son état. Rhapsodie ne comprend pas tout de suite. Et puis, elle reconnaît son visage, pour l’avoir déjà croisé quelques fois durant de grandes réceptions, ou admiré sur de grands portraits. Grands dieux. Le Prince de Faërie. Son prince. Elle aurait heurté son futur Empereur de plein fouet, si le garde ne s’était pas interposé ! Elle se sent encore plus idiote, maintenant. Rougissant légèrement, elle lui adresse un sourire voulu à la fois adorable et gêné, avant de prendre pour de bon son carnet et de quoi écrire, avant de griffonner dessus, et de le tendre à sa vue, comme elle le fait pour chaque nouvelle personne qu’elle rencontre, depuis que ça a plutôt bien fonctionné avec Abigaïl.

Je vous prie de m’excuser mon Prince, je suis navrée, je ne regardais pas où j’allais.
Mon nom est Rhapsodie Epi-d’Or.


Ce qui est pratique, quand on s’exprime par écrit, c’est qu’il n’y a pas besoin de faire mille détours et fioritures, quand on veut aller vite. Les gens sont plus conciliants, en général, et ne s’offusquent pas de lire plusieurs phrases à la suite, même si elles n’ont aucun rapport entre elles. Et même si Rhapsodie essaie généralement de mettre un peu de douceur dans ses écrits, le résultat est bien souvent plus franc que si elle avait pu parler.

Elle ne précise pas qu’elle est muette – elle ne le précise jamais. A quoi bon ? Les gens le voient de suite, et ils se doutent bien qu’elle ne s’amuse pas à écrire ce qu’elle pourrait exprimer à voix haute, s’ils ont un minimum de jugeote. Et puis, dire son handicap ne la ferait que passer pour quelqu’un qui cherche à se faire plaindre, et elle n’est pas comme ça. Alors, une fois que le Prince a lu, elle ramène son carnet vers elle, toujours souriante.

Elle se demande si Melbren la regarde. Sans doute. Alors, autant lui montrer qu’il ne l’importe plus, et qu’elle est même habituée à converser avec des hommes. D’ailleurs, sans doute ignore-t-il qu’elle est devenue Compagne. Elle se demande quelle serait sa réaction en découvrant son métier. Je croyais qu’il ne t’intéressait plus. Il ne m’intéresse plus. Noisette n’ajoute rien, mais Rhapsodie sent bien qu’il se moque légèrement d’elle. L’ignorant, elle se concentre à nouveau sur le Prince.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyMer 11 Oct 2017 - 23:32

Elle se colore avec beauté, la princesse d'Erebor, et tu ris doucement de délice. Mission accomplie, mon cher frère. Elle boit une gorgée pour cacher son embarras et tu en fais de même. « Je vous remercie. J'espère que vous lui avez également communiqué ma pensée. Oh, bien entendu. Ainsi que vous l'aviez demandé. » Tu échanges un sourire complice avec elle, ta rappelant en détails cette conversation dans le miroir durant la convalescence de Castiel. Tu t'es bien amusé, ma foi.
 
Soudain, tu te figes : tes yeux ont croisé ceux de Rhapsodie Épi-d'or. Ton sourire se fane instantanément et tu reviens près de dix ans en arrière quand tu découvrais encore ta sexualité, celle si peu appréciée d'une majorité des duchés d'Arven. Quelle dure époque. Surtout pour elle. Tu ne t'es pas bien comporté envers elle, même si rien n'était prémédité. Tu le regrettes encore aujourd'hui, quand tu y penses. Elle était l'une des personnes auxquelles tu tenais le plus et réaliser que tu préférais manier l'épée courte plutôt que de fertiliser des champs de pavot a tout bouleversé entre vous. Tu t'es chargé d'achever votre relation, votre amitié sous-jacente, en cédant à la tentation d'une couche virile avant d'avoir mis les choses au clair entre vous. Oh, que tu regrettes la tournure des événements. Jamais elle ne t'a pardonné et cet incident de ta vie reste l'un des rares que tu regrettes encore aujourd'hui. Lichen s'installe confortablement sur ton épaule et frotte son museau contre ton coup en signe de réconfort.

« Est-ce que tout va bien ? » Alméïde te sort de tes pensées et tu lui en es sincèrement reconnaissant.  « Connaissez-vous bien le prince de Faërie ? » Tu secoues la tête autant pour te remettre les idées en place que pour lui répondre. « Non, non, pas vraiment. » Tu déglutis. « Je connais par contre la dame qui vient de percuter l'un des gardes. » Tu marques un arrêt, ne sachant pas vraiment ce tu peux dire ou non. « Disons que notre relation s'est terminée dans des conditions que je regrette fortement. » Tu esquisses un sourire qui n'atteint pas vraiment ton visage.

Savoir Rhapsodie là n'est pas pour te réjouir. Tu as eu beau tout lui avouer, tout lui expliquer une fois ton infidélité commise, même si vous n'étiez ni promis, ni mariés, elle n'a jamais voulu revenir sur sa rancœur – ce que tu comprends aisément, pour sûr. Vous n'avez plus parlé depuis ce jour-là.
Tu étouffes l'étincelle de tristesse qui accompagne tes regrets, ceux de l'avoir blessé. Pas d'avoir couché avec ce compagnon de cursus. Tu restes lucide sur ce qu'il s'est passé à l'époque. Tu n'aurais jamais pu lui donner ce qu'elle cherchait, au final, ce que tu pensais attendre de votre relation avant… cet été fatidique. Tu n'es tout de même pas fier des événements.

Un homme vient s'installer à votre table et, une fois les salutations faites, Alméïde t'offre quelques paroles réconfortantes. Tu serres brièvement son bras pour la remercier de ce geste, touché. Peut-être que vous auriez discuté davantage de cette histoire – que tu n'as pourtant pas confiée à beaucoup de tes proches –, mais le nouvel arrivant vous fait part de ses réflexions à voix haute : « Le prince à l'air bien mal à l'aise. Tout ces regards, ces jugements, je le plains. » Tu fronces imperceptiblement les sourcils pour constater que ledit prince, en pleine conversation avec Rhapsodie, semble gérer sa gêne de façon fort courageuse.

Tu n'as cependant pas le temps de commenter que l'homme en question se présente à vous. Tu l'aides ensuite à replacer ton visage. « Il n'y a pas de mal, sire d'Ysgramor. Melbren de Séverac, baron de Vivessence et inventeur, pour vous servir. » Tu mimes une courbette d'une main en lui adressant un hochement de tête adéquat. « Qu'avez-vous eu la chance d'étudier par le passé, ici ? Si vous pardonnez ma curiosité. »

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyVen 13 Oct 2017 - 1:01

Il n’aurait probablement jamais du venir, et s’infliger de se donner en spectacle ainsi. Maelys avait tenu à partir en portail avec lui, comme s’il allait s’effondrer le long du court trajet. Ou rester bloqué dans le portaiL. Ou y perdre sa jambe qui peinait à retrouver sa mobilité, après ces quelques semaines passées dans un coma induit par les alchimistes de l’Épine, pour mieux ralentir la progression de la maladie, le temps qu’ils trouvent un remède. Élise et lui étaient loin d’être rétablis, et étant donné l’avancé ibéenne en Lagrance, il n’avait pas réellement le luxe de prendre ce repos forcé. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il serait déjà de retour au front. Mais Ferveur l’aurait probablement dévoré, lentement, orteil par orteil, puis petit bout par petit bout. Ses Chevaucheurs l’auraient probablement attaché à quoi que ce soit qui ait pu le maintenir captif, et Cassiopée ou Tara seraient venues le chercher, pour le traîner sans le ménager jusqu’à Amar. Et ça n’était pas une image qui l’enthousiasmait.

Elle lui semblait pourtant plus plaisante que la journée qui venait de se passer… Il aimait profondément l’académie, qui avait été, à ses yeux, sa maison pendant des années, et qu’il aurait pu ne jamais quitter si l’appel de la Chevauche ne s’était pas fait pressentir. En ce moment, pourtant, il l’exécrait. Il n’avait jamais apprécié que les regards se posent sur lui, le scrutent, commentent ses moindres faits et gestes, et pourtant… Pourtant, c’est tout ce qu’il avait obtenu, en ce jour ! Ça, et les chuchotements à son passage, ou les commentaires fielleux. Il était même presque sûr, presque, que quelqu’un avait cherché à lui voler sa canne, ou du moins à la pousser afin qu’il tombe lamentablement sur le sol. Il aurait bien utilisé le cou du coupable comme soutien, mais il avait tenu bon, maintenant une prise ferme sur le manche de sa canne, et s’était éloigné, bien plus digne que le scélérat.

Il avait longuement hésité à s’enfuir, à rejoindre Ferveur et, peut-être, les autres dragons d’argent ou à prendre un portail pour rentrer à Amar. Mais il espérait pouvoir parler à l’Archimage, au Recteur. S’il venait à l’académie malgré sa santé loin d’être bonne et bien qu’il ne maîtrise plus la magie qui lui avait été enseignée, c’était pour faire comprendre que les mages du Sang n’étaient pas les êtres sanguinaires, sans scrupules et sans foi ni loi que tous imaginaient. N’avait-il pas, après tout, risqué sa vie, pour tous les mages de Faërie ? Sans Élise et sans lui, peut-être n’auraient-ils pas trouvé si rapidement le remède. Cela aussi avait attiré l’attention, durant la journée, lui étant tout aussi déplaisant. Il n’avait pas réellement le choix pour autant. Soupirant, il pénétra dans la salle de banquet où il était convié, s’efforçant de feindre l’assurance et d’ignorer la forte douleur qu’il ressentait en marchant alors qu’il n’avait pas reposé sa jambe de la journée, s’approchant d’une des tables, et s’inclina devant la princesse d’Erebor, saisissant sa main pour y déposer un doux baiser. « Princesse. C’est un honneur et un plaisir, que de vous revoir ici. J’espère que vous vous portez bien. » S’éloignant quelque peu, il s’inclina devant ces messieurs en sa compagnie. « Baron. » Il ne connaissait pas personnellement le jeune homme, mais son visage ne trompait pas, et son âge non plus, il ne pouvait qu’être l’un des enfants Séverac – le plus jeune. Quant à l’homme qui les accompagnait… Tristan n’avait pas le plaisir de le connaître.

« Seigneur… Nous n’avons pas l’honneur de nous connaître, je crois. Tristan d’Amar. » Il prit place à leurs côtés, ne pouvant retenir une grimace en reposant enfin sa jambe, cherchant Maelys des yeux. Qu’elle n’invente pas une nouvelle… action inattendue, et potentiellement destructrice.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyVen 13 Oct 2017 - 3:17

À sa question, les traits de Melbren semblent tout autant préoccupés. Et la réponse ne tarde pas, la surprenant légèrement. Ainsi donc, ce n'est pas le prince de l'empire voisin qui a attiré son attention, mais bien la demoiselle qui a percuté l'un de ses gardes. Par politesse, elle ne tourne pas la tête une nouvelle fois dans leur direction, ce serait faire preuve d'indiscrétion et elle ne désire nullement attirer l'attention plus que nécessaire sur cet incident. Elle se contente de poser délicatement ses doigts sur les siens pour y exercer une légère pression qui se veut réconfortante. « Nous faisons tous des erreurs, je suis bien placée pour le savoir. » Le sourire qu'elle lui adresse est mêlé d'amusement et de complicité. Il voit tout à fait de quoi elle veut parler, elle en est certaine.

« Le prince à l'air bien mal à l'aise. Tout ces regards, ces jugements, je le plains. » Les paroles lui font relever les yeux vers l'homme qui s'est joint à leur table. Son visage ne lui dit rien, mais elle incline poliment la tête, en signe de respect, un peu embarrassée d'avoir été surprise à observer le prince. En revanche, lorsqu'il se présente, le nom éveille en elle un souvenir qui date de plusieurs mois déjà. Il lui faut quelques instants pourtant avant de se rappeler réellement où elle a entendu ce nom. « Qu'avez-vous eu la chance d'étudier par le passé, ici ? Si vous pardonnez ma curiosité. » « Vous êtes historien, n'est-ce pas ? N'êtes-vous pas venu à Vivedune il y a quelques temps ? » Renchérit-elle soudain, alors qu'elle se souvient. Son regard se pose un instant sur la main de l'homme et l'embarras se peint à nouveau sur ses traits. « Veuillez m'excuser messire, je ne désirais pas me montrer inconvenante en rappelant ce souvenir à votre mémoire. J'espère que vous n'avez pas trop souffert de votre retour en Valkyrion. » La voix est douce et sincère, mais elle ne dit rien de plus au sujet de sa mésaventure. Anthim avait ses raisons d'agir, elle ne les remettra pas en question.

Désireuse de changer de sujet, elle ouvre à nouveau la bouche, mais s'interrompt en voyant les regards se poser derrière elle. Alméïde tourne la tête et un mince sourire se dessine sur son visage en reconnaissant le marquis d'Amar. Elle n'est que peu surprise par les iris écarlates de l'homme, car elle a entendu parler de cette histoire comme bien d'autres sur le continent ; l'apercevoir en vrai reste toutefois déroutant. « Princesse. C’est un honneur et un plaisir, que de vous revoir ici. J’espère que vous vous portez bien. » « Le plaisir est partagé messire. » Le Chevaucheur se charge des présentations et s'installe à son tour à leur table. Il ne semble pas être très en forme. « J'ai entendu parler du rôle que vous avez joué dans l'obtention du remède qui a pu mettre un terme à cette terrible maladie, c'était très courageux de votre part. Nous autres médecins étions démunis ici, et au nom de mes patients, je vous remercie. » Elle lève légèrement son verre en son honneur. Certes, elle est une princesse ibéenne, heureuse que son empire ait pu se relever alors que leur voisin s'affaiblissait, mais elle est également médecin, et elle éprouve un réel soulagement de savoir les mages guéris. Et parmi eux, des êtres qui lui sont chers.


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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyVen 13 Oct 2017 - 18:20

La princesse et l'homme se désintéressèrent du prince et portèrent leur regard sur moi. Je me présentais, tout en veillant à rester le plus respectueux possible, compte tenu de leur rang et du mien. L'homme se présenta comme étant Melbren de Séverac. Mon sang ne fit qu'un tour. Cet homme, beaucoup donneraient cher pour avoir sa tête, surtout un, plutôt abimé. Je fronçais les sourcils. C'était donc lui que mon fils Rolf avait rencontré. C'était cet homme qui l'avait déshonoré. Je revoyais Rolf, tentant de rester droit et digne, qui m'avouait ce qu'il s'était passé. Une de mes connaissances l'avait surpris, un soir alors qu'il se trouvait à Lorgol. Rolf m'avait dit qu'il s'y rendait pour rendre visite à un vieil ami de l'Académie qui venait d'avoir un enfant. J'étais entré dans une fureur noire en lisant la lettre de l'homme qui les avait pris sur le fait. Rolf n'avait pas eu d'autre choix que d'avouer et de dénoncer Melbren. Je comprends maintenant mieux pourquoi il éprouve tant de difficultés à se trouver une épouse.

Je gardais cependant le silence, et espérait qu'il se tienne tranquille ce soir. Il me demanda alors ce que j'avais étudié à l'Académie. J'allais ouvrir la bouche quand la princesse, qui m'observait depuis quelques secondes, me demanda si j'étais l'historien qui était venu à Vivedune il y a quelques mois. Ainsi, son frère lui avait parlé de moi. Je déglutis, maintenant très mal à l'aise. Ce n'était pas bon signe. Même si, d'après ce que l'on disait, la princesse était très bonne avec tout le monde, elle connaissait mon histoire, elle savait ce que j'avais fait, elle ne pourrait que défendre son frère. Je pensais donc n'avoir aucune chance de me rattraper. Le regard de la princesse se porta sur ma main mutilée et, instinctivement, je repliais les doigts et cachais mes mains sous la table. J'avais pâli, mais, quand la princesse s'excusa de s'être montrée si inconvenante, et qu'elle me dit qu'elle espérait que j'ai pas trop souffert lors de mon voyage de retour, je me contentais de dire, gêné :

"- Ne vous excusez pas. Sa Majesté le duc a été bon envers moi, il m'a laissé en vie. J'ai eu beaucoup de chance. "

Je passais sous silence le fait que le voyage du retour avait été un véritable calvaire, et que les semaines qui ont suivi mon arrivée chez moi l'ont été tout autant. Je lui fis un petit sourire, pour lui montrer que tout cela était derrière moi, et que j'avais tourné la page. Elle ouvrit la bouche pour changer de sujet, mais s'interrompit quand un autre homme s'approcha de notre table. Il salua la princesse, le baron et, tout en m'appelant par mon titre, il se présenta comme étant le marquis Tristan d'Amar. Je le saluais également et me présentais à mon tour. Puis je remarquais ses iris écarlates. Un Mage du Sang. Par Alder. Un mage du sang. Ici. Je me figeais. Tous les regards étaient portés sur cet homme, mais personne n'en parlait. Chacun gardait sa langue bien rangée. Je fronçais les sourcils, tandis que la princesse ne cessait de lui faire des louanges sur le fait qu'il avait sauvé tout Arven grâce au rôle qu'il avait joué dans la recherche du remède. Je savais que j'allais surement le regretter, mais je répliquais :

"- Très courageux, oui. Surtout pour un Mage du Sang. C'est à croire qu'ils cherchent tous à se racheter. C'est quand même très téméraire à vous d'être venu ici, Tristan d'Amar. Il est rare qu'un Mage du Sang reste en vie bien longtemps de nos jours, même s'il y a eu du changement....  "

Je le toisais de mon regard froid, plissant légèrement mon œil blessé, et pensais à ma canne, posée sur le sol. Lui aussi en avait une. Il devait donc être dans un sale état, tout comme moi, il ne pourrait pas faire grand mal à quiconque. Quand bien même, venir ici était quand même très déplacé, sachant tout ce qu'on avait subi à cause d'eux. J'entendis autour de moi les gens chuchoter, certains même appuyaient mes propos par un signe de tête. Il fallait bien que quelqu'un ouvre sa bouche après tout. Je savais que j'allais surement regretter mes paroles, mais il fallait bien que la réalité retombe. Tristan d'Amar était peut être un héros, mais il restait un Mage du Sang.

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Dernière édition par Raygnar d'Ysgramor le Dim 15 Oct 2017 - 19:01, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyVen 13 Oct 2017 - 19:20

Je ne comprends pas ce que tu fais à une stupide fête… Tu as prévu d’assassiner quelques-uns de tes ennemis en douce durant la soirée ?
Mais non ! Ou peut-être que… L’idée est tentante. Enfin, non. J’accompagne seulement Tristan. Il est dans un sale état.
Plutôt que de te battre sur le front ? Enfin, tu as des territoires à reconquérir !


J’ai un sourire intérieur, à entendre tempêter cet esprit ancien, qui ne brûle que d’envie de retourner au front pour se battre, dans un combat qui n’est pourtant pas le sien. Ce silence, quand elle s’est retirée, puis celui de Mirage et de Vesper quand la maladie a fait son œuvre, a bien failli m’achever plus sûrement que le mal lui-même. On s’habitue si vite, à avoir toutes ces petites voix qui vous envahissent l’esprit.

Tu m’as manquée, Aïfa.
Ce n’est pas la réponse que j’attendais.
Tu sais très bien ce qu’il en est.

Elle n’est pas la seule, que cette virée en Lorgol, a quelque peu contrariée. Mirage s’est froissé une aile. Rien de grave en soi, et c’est davantage sa fierté qui a encaissé le coup durant la dernière confrontation… Il n’arrête pas de me dire à quel point il se sent idiot et pataud, à devoir se contenter de marcher, le temps que les guérisseurs lui permettent de reprendre son envol. En attendant, il ne servait à rien de se priver d’un Chevaucheur en pleine forme pour accompagner le Capitaine, alors je me suis naturellement proposée. Le bel Emeraude ne l’a pas forcément bien pris, mais il n’avait pas son mot à dire, tout comme Aïfa d’ailleurs.

J’adresse un mince sourire à Tristan, quand il se décide à me fausser compagnie pour saluer quelques-unes de ses connaissances… Et lance un regard noir dans le dos du culotté qui a tenté de faire tomber sa canne. Un plateau de pâtisseries vole directement dans sa direction, à ruiner son magnifique costume. Je m’évanouie dans la foule environnante, sous ses cris de protestation. « Qui est la mage qui a fait ça ?! Si je le trouve, je le… » Je n’entends pas la suite. Je me permets un sourire sous couvert, quand je suis assez éloignée de l’agitation. Je pique dans quelques plateaux des petits fours, et en tend quelques-uns au Familier, dressé sur ses deux pattes arrières pour tenter d’en subtiliser sans grand succès. Il les avale en une fois. Un parfait glouton, celui-là…

Je garde un œil vigilant sur mon Capitaine, avant qu’une autre silhouette, bien familière, m’interpelle dans la foule. Je fronce les sourcils, dubitative. J’ai cru voir… Non, impossible. Je me rapproche, et la mâchoire m’en tombe. « Bastien ?! » Il est là, comme si quelqu’un avait pu l’inviter, à tranquillement se servir dans les plateaux. Je reste stupéfaite. Je ne m’attendais certainement pas à croiser… Mon frère. On m’a bien dit qu’il ne revenait plus à la maison depuis un moment, précisément depuis son départ pour l’Académie, mais… « Je peux savoir ce que tu fais ici ? » La question paraît idiote. Le connaissant, il ne va pas rater une occasion pareille. Je me renfrogne déjà, et Vesper se rapproche, intrigué à son tour. C’est la première fois que mon Familier croise sa route, mais pour lui, c’est comme s’il l’avait toujours connu. Je l’entends murmurer à nos deux esprits.

Oh… Il n’est pas exactement comme dans tes souvenirs. Il est plus petit en vrai !
Le rouge me monte aux joues, alors que Vesper partage des pensées qui me sont propres. Mon regard se fait furibond, et envers les deux sans distinction.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyVen 13 Oct 2017 - 19:21

La belle ne semblait pas être amochée, et pourtant elle ne réagit pas comme Antonin l’aurait attendu. Nul son de protestation ou de surprise n’avaient franchi ses lèvres. A la place, ses grands yeux de biche se posent sur lui scrutateur, avant de s’arrondir et qu’elle s’empare de son petit sac qui semblait être pour elle l’égale d’un trésor.
Antonin voit du coin de l’œil les gardes se raidirent, mais aucune arme ni artefact dangereuse n’est sorti, à la place un calepin ou la belle écrivit les mots que ses prunelles criaient pour elle.
Expressive, elle l’était sans aucun doute, mais il ne put cacher la surprise qui se dépeignit un bref instant sur son visage. Il n’avait guère l’habitude de concilier avec tel handicap, quoi que… Un sourire triste se peignit sur son visage. Il en avait une, d’amie avec quelque souci, différent, mais tout aussi embarrassant. Sans doute ne la reverrait-il pas de sitôt, vu comment l’histoire s’était terminée. Une catastrophe pour lui et pour elle, rien de bien glorieux et une déchéance entremêlée à la honte lui collait encore désagréablement à la peau.

-Hé bien Dame Epi-d’Or, Je suis Antonin de Faërie, même si les présentations m’ont l’air d’être un peu…disons truquées.
Il lui offre un sourire mutin. C’est peu banal de ne pas pouvoir émettre le moindre son, j’espère néanmoins que cela ne vous empêchera pas de me dire si cette malencontreuse collision vous a blessé à un quelconque endroit ?

S’il se mettait à estropier ceux qui venaient à croiser son chemin, il risquait fort de ne pas passer la nuit. C’était d’autant plus impardonnable s’il s’agissait de l’un de ses…ses…hé bien de ses sujets, il devait se faire à ce terme. Il n’oubliait pas non plus que des ibéens étaient mêlés à la foule. Que le moindre dérapage pourrait donner prétexte à un esclandre. Savaient-ils qu’il n’avait jamais voulu cette guerre ? Que son cœur versait des larmes pour ces morts et ce carnage irraisonné ? Sans doute pas, comme le fait qu’ils devaient haïr la princesse, Armandine, celle-là même qui faisait des pieds et des mains pour apaiser les tensions et tenter de trouver une solution à sa porté.

Le jeune prince, tout occupé à vérifier l’état de la jeune femme n’était pas totalement inattentif pour autant. Il les voyait, derrière la jeune Rhapsodie, Tristan occupé à parler avec un groupe de personnes, dont une princesse Erebienne. Cela ne fait que renforcer sa méfiance à l’égard du capitaine –injuste ? Très certainement- et grossir ses propres contradictions.

« Tu ne peux t’en faire un ennemi, il fait partie des mages du sang. Il a aidé à trouver le remède ».

Il le savait, et pourtant, mais il ravale son orgueil et range sa mauvaise foi. Il irait le saluer plus tard.
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Melbren de Séverac
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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptySam 14 Oct 2017 - 2:43

Tu suis avec attention l'échange qui se déroule entre le sire d'Ysgramor et Alméïde. Tu ne manques aucun détail. Tu as eu ta réponse indirectement et tu trouves ce choix de carrière fort intéressant. Si cet homme s'avère être une personne acceptable dans sa façon de voir le monde, peut-être pourrais-tu, plus tard, t'entretenir avec lui du passé ? Peut-être connaîtrait-il des faits sur les anciens Savoirs ou sur des événements de l'époque ? A méditer en fonction du déroulement de cette soirée. Par ailleurs, tu as côtoyé son fils d'assez près, il y a quelque temps. De très près. Ysgramor père sera peut-être tout aussi chaleureux ?
Leurs paroles suivantes t'intriguent et tu te demandes ce qui a bien pu se passer, mais tu ne dis mot. Tu comprends simplement que l'homme a eu affaire au duc d'Erebor et tu imagines sans souci qu'il a dû passer un sale quart d'heure, vu ses mots, et tu ne peux que remarquer ses mains, qu'il cache sous la table par réflexe. Et ses phalanges manquantes juste avant qu'elles ne disparaissent.

Un nouveau compère vient se joindre à votre tablée, pour ton plus grand plaisir. Plaisir largement décuplé quand tu constates qu'il s'agit du marquis d'Amar en personne. Les choses deviennent de plus en plus intéressantes et tu oublies momentanément tes griefs avec Rhapsodie. Tu le salues à son tour quand il s'adresse à toi : « Marquis », accompagné d'une inclinaison de la tête. Tout en buvant une gorgée, tu l'observes s'installer alors qu'il se présente au sire d'Ysgramor. Tu restes silencieux, dans l'observation, tes yeux ne manquant aucun détail.
Voilà donc l'un des protagonistes principaux de Roc-Epine. Tu l'as déjà croisé par le passé, dans des événements officiels ; sa renommée en tant que Chevaucheur n'est pas à oublier non plus. Par ailleurs, il était là sur l'île des Amoureux du Vent, quand tu étais encore l'écrin de ce cher Fou blanc – tu as une pensée affectueuse pour Iseult et Sulfure. Là où tout a commencé pour lui, en tant que mage du sang. Ses iris rouges sont fascinantes et lui donnent une allure saisissante qui t'empêchent de le quitter des yeux.
 
« J'ai entendu parler du rôle que vous avez joué dans l'obtention du remède qui a pu mettre un terme à cette terrible maladie, c'était très courageux de votre part. Nous autres médecins étions démunis ici, et au nom de mes patients, je vous remercie. » Tu hoches la tête à certaines des paroles d'Alméïde, partageant clairement son avis sur la bravoure de cette homme. « Très courageux, oui. Surtout pour un Mage du Sang. » Tu hausses un sourcil circonspect à l'intervention de l'historien. « C'est à croire qu'ils cherchent tous à se racheter. » Tu hausses les deux devant tant de témérité dans la bêtise. Sire d'Ysgramor a-t-il oublié où il se trouvait ? « C'est quand même très téméraire à vous d'être venu ici, Tristan d'Amar. Il est rare qu'un Mage du Sang reste en vie bien longtemps de nos jours, même s'il y a eu du changement… » Tu plisses les lèvres devant l'insulte sous-jacente et la menace indirecte. Comme s'il parlait de la pluie et du beau temps, l'ibéen, et non pas de la vie d'êtres humains chassés et rejetés depuis des centaines d'années.

Tu te redresses et t'installes confortablement sur ton siège, tout en te raclant la gorge. Tu n'attends pas la réponse du marquis pour t'immiscer dans cet échange fort peu courtois pour des gens de vos rangs. « C'est fort amusant, ce que vous dites, messire d'Ysgramor. » Un léger gloussement sombre. « Je ne me rappelle pas avoir entendu votre nom cité dans ces histoires racontant la bravoure et la dévotion de ceux et celles qui ont contribué à sauver des milliers et des milliers de personnes dans tout Arven. Qu'avez-vous fait, de votre côté, pour aider ces gens dans la détresse ? » Tu fais mine de réfléchir. « Mon petit doigt me souffle « pas grand-chose », ai-je tort ? » Tu lui souris avec une politesse d'insolence, fabrication maison des Séverac. Tu te tournes ensuite immédiatement vers Tristan. « Tout comme Alméïde, je vous suis infiniment reconnaissant de ce que vous avez fait, Marquis, pour nous sauver de ce fléau commandité par l'Ordre. » Tu lui adresses un hochement de tête respectueux, puis tu te retournes à nouveau vers l'historien. « Peut-être pourrions prendre exemple sur l'altruisme du Sire d'Amar qui n'a pas hésité à mettre sa vie en danger pour sauver les masses sans distinction de magie, de savoir, d'empire ou de duché ? Ne s'agirait-il pas là d'une belle leçon de vie, messire ? » Tu lui offres un sourire léger, un brin sarcastique. « Après tout, nous sommes réunis ce soir pour le Jour des Anciens, sur un territoire neutre, pour montrer à notre prochain que l'unité malgré les différences est la meilleure des politiques. » Tu prends de nouveau appui sur le dossier de ta chaise, prêt à boire une nouvelle gorgée de vin, satisfait.

Ta décision est prise : tu n'iras définitivement pas consulter cet homme pour son savoir, quel qu'il soit.
 
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Dernière édition par Melbren de Séverac le Dim 15 Oct 2017 - 19:05, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptySam 14 Oct 2017 - 20:23

Elle sourit, amusée. Rapatriant son carnet contre son buste, elle esquisse une légère révérence, polie et gracieuse. Elle n’était pas particulièrement favorable à la prise de pouvoir de Gustave de la Rive, mais elle lui doit le respect, ainsi qu’à sa famille, la nouvelle famille régnante de Faërie. Et puis, il faut avouer que son fils a l’air d’être plutôt charmant, et de meilleure compagnie que la professeure de tout à l’heure – ou que Melbren. Et il ne fait qu’un commentaire sur son mutisme, le trouvant simplement peu banal, mais sans s’arrêter sur ce détail, il lui demande si tout va bien. C’est vrai que c’était ce qu’il voulait lui demander, au départ ; mais dans sa surprise, elle avait répondu par autre chose. Secouant doucement la tête, elle ouvre à nouveau son carnet pour y ajouter quelques précisions.
 
Non, je vais bien, je vous remercie. J’ai été simplement surprise, d’autant plus d’avoir failli me heurter à vous.
J’espère au moins ne pas vous avoir effrayé ou causé de tort. Je suis si maladroite…
 
C’est vrai : elle a l’habitude de se cogner, aux meubles, aux murs, aux gens… Il doit lui manquer un petit quelque chose d’attention et d’équilibre pour pouvoir être sûre de marcher droit, sans devoir se prendre l’angle d’une table traître dans la hanche ou l’épaule de quelqu’un en le croisant. Et même si elle s’est améliorée en grandissant, ses maladresses l’accompagnent toujours malheureusement, que ses interlocuteurs soient paysans ou futur empereurs.
 
Néanmoins, ne souhaitant pas s’éterniser durant des années sur cet incident, et profitant du fait qu’elle communique avec le prince de Faërie (le prince, grands Dieux !), elle ajoute quelques mots à a suite des précédents, pour ne pas que sa dernière impression sur elle ne soit sa maladresse.
 
Cet incident mis à part, passez-vous une soirée agréable, mon Prince ?
 
Elle espère qu’elle n’a pas troublé sa soirée, en tout cas. Seulement, en relevant ses yeux clairs vers son interlocuteur, elle remarque qu’il regarde quelque part derrière elle. Elle jette un œil dans cette direction, et se rend compte que c’est ce qui se passe à la table de Melbren qui l’intéresse – lui, encore et toujours. Elle s’apprête à se détourner, quand elle remarque un jeune homme roux, qui ressemble en même temps à un vieillard, avec sa canne et son air fatigué. Et ses yeux rouges… Elle ne met pas beaucoup de temps à faire le lien avec le Marquis d’Amar. Le Héros. Celui qui l’a sauvée, elle et tous les mages, de cette affreuse maladie. Elle aimerait aller le voir et le remercier, mais problème, il discute avec Melbren. Elle ira le voir plus tard. Elle se recentre sur le Prince, et lui fait lire son carnet, toujours avec son sourire.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyDim 15 Oct 2017 - 19:38

Il fallait qu'il parle. Il fallait que Melbren ouvre la bouche pour défendre le Mage du Sang. Je serrais les dents, luttant contre la colère qui menaçait de m'envahir. L'homme me dit que ce que je venais de dire était fort amusant. Je me tournais vers lui et le foudroyais du regard. Il continua, sur un ton qui me parti très insolent, qu'il n'avait pas entendu mon nom cité parmi ceux des héros qui avaient participé à la recherche du remède contre la maladie qui a frappé les mages. Il me demanda donc ce que j'avais fait pendant ce temps. Il me provoquait. Je le sentais jusqu'au fond de mes tripes. Il utilisa même l'expression : "mon petit doigt me dit" pour répondre de lui même à la question qu'il avait posé. Non seulement il se permettait de défendre le Mage du Sang, mais il se moquait de moi. C'en était trop. Je le laissais cependant continuer, histoire de voir jusqu'où il pourrait aller. Je me demandais s'il allait parler de Rolf, mais il n'en fit même pas allusion. Il se contenta de féliciter une nouvelle fois Tristan d'Amar, avant de me dire que je devrais prendre exemple sur lui, et sur ce qu'il avait fait, c'est à dire, sauver les masses sans faire aucune distinction de magie, de savoir, de profession, et j'en passe. Je soufflais par le nez, refusant de céder à la colère.

Melbren s'adossa à son siège et termina en me disant que nous étions ici dans un territoire neutre, et que notre objectif était de montrer à tous que l'unité était la meilleure des politiques, et ce, malgré les différences. Je laissais échapper un rire jaune. Comment osait-il parler d'exemple après ce qu'il avait fait ? Certes, il désignait par ses paroles le marquis d'Amar, mais je ne pu m'empêcher de relier ses paroles à ses propres actes. Je me redressais et lui lança un regard noir. Il fallait que je reste calme, même si je mourrais d'envie de lui mettre un coup de canne sur son visage de gamin arrogant. Je lui dis alors, d'abord sur un ton complètement neutre :

"- Il y a du vrai dans vos paroles baron. Monsieur d'Amar est un héros, ça, je ne peux le nier. Il vaut mieux prendre exemple sur lui que sur vous, n'est ce pas ?" Je croisais les bras et plongeais mon regard dans le sien, je repris : "Il ne vaut mieux pas prendre exemple d'un homme qui déshonore les enfants des autres, comme vous l'avez fait avec mon fils aîné. "

Je restais immobile, guettant la réaction de l'homme face à moi. Rolf n'avait plus pris contact avec lui depuis qu'il m'avait tout avoué, j'y avais personnellement veillé. Il devait donc penser que je n'étais au courant de rien. Mais il avait tord. Je me demandais s'il ressentais de la honte, mais j'en doutais. Un homme comme lui ne devait pas ressentir de honte, de remord. Il n'était qu'un loup attendant de fondre sur sa prochaine proie. Je serrais les poings, toujours cachés sous la table. Je ne devais créer aucun scandale, pas devant la princesse d'Erebor qui n'y était pour rien dans cette histoire.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyDim 15 Oct 2017 - 20:03




Chroniques d'Arven

Intrigue 2.6

La Chasse Sauvage

27 novembre 1002


Intrigue animée par Aura·



L'Aile Est








Le dîner s’annonce bien !
Les boissons coulent à flot, qu’elles soient sucrées et traîtresses à la lagrane, ou fortement dosées et brûlant le gosier à la kyréenne. Des jus de fruits et eaux aromatisées sont à la disposition des plus jeunes, et les plats virevoltent au-dessus des têtes, s’approchant des convives qui expriment l’envie de s’y servir. La chère est bonne, le service impeccable, la compagnie excellente – hormis un ou deux petits scandales ici et là – et la musique commence à jouer en sourdine pour distraire ceux des invités qui souhaiteraient s’enhardir et rejoindre la piste de danse.

Une heure passe, puis deux, et vient le moment du discours. Sous les applaudissements des convives, le Recteur se dirige vers l’estrade qui préside l’assemblée, et d’un tintement de la flûte de cristal qu’il n’a pas lâchée, appelle au silence. « Mes chers amis ! » entame-t-il d’un air jovial – avant qu’un choc sourd ne fasse vibrer le sol, les murs, le plafond – et cliqueter furieusement les pendeloques de l’immense chandelier qui domine la pièce. Dans le couloir se mettent à résonner de lugubres lamentations aiguës qui glacent le sang... L’assistance reste silencieuse, pendant quelques secondes de stupeur – puis les interpellations s’élèvent et se croisent. Dans le couloir, l’on entend des cris qui semblent venir de très loin, mais lorsque que quelques courageux tentent d’ouvrir les portes pour sortir, elles semblent scellées. C’est à cet instant que la panique semble gagner l’atmosphère : le Recteur lève les bras dans un geste suppliant pour appeler au calme, mais c’est trop tard.

Une nouvelle vibration secoue la pièce – et dans un craquement apocalyptique, le lustre colossal se détache du plafond, s’abattant droit sur la table centrale et les invités qui y étaient installés. L’obscurité envahit tout, un voile de ténèbres s’abat sur les fenêtres et dérobe la lueur des lunes jumelles, plongeant la salle dans le noir. En une minute à peine, l’ambiance légère et décontractée s’est muée en terreur paniquée ; les harmonies délicates de l’orchestre sont devenues des hurlements de peur et de douleur ; et les effluves raffinés des plats délicats sont remplacés par l’odeur fade du sang…

Tremblez, malheureux rescapés, car la main du Destin n’a pas fini d’œuvrer…






Tour 2

Consignes


IRL : du 16 octobre au 22 octobre (18h).
IRP : 27 novembre 1002, 22h.

• Ce topic concerne les personnages suivants, inscrits à l’intrigue au préalable : Aaron, Alméïde, Antonin, Bastien, Maelys, Melbren, Raygnar, Rhapsodie et Tristan.

• Ce tour couvre le laps de temps d'environ trente minutes entre l'effondrement du lustre, et votre sortie de la salle...

• Les portes sont bloquées. Vous allez devoir trouver un moyen de vous extirper de là ; tandis que les mages découvrent avec horreur que leur magie ne fonctionne plus ! Le bruit ambiant vous empêche de bien entendre ce qui se passe au-dehors. En dehors des deux secousses initiales, il n'y a plus de vibrations.

• La limite de mots pour ce second tour est fixée à 700.

• Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez, tant que trois autres personnes au moins passent entre deux de vos messages. Si vous repostez avant, votre RP sera supprimé.


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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyLun 16 Oct 2017 - 0:30

Le marquis avait aussitôt regretté s'être approché de cette table, bien que la compagnie de la princesse et de Melbren de Séverac ait pu lui être plaisante, malgré sa gêne à l'idée qu'ils le félicitent de quelque chose qui, en fin de compte, n'était que réalisation de son devoir. Dès que l'homme qui les accompagnait avait pris la parole, les vilipendant les uns et les autres, à vrai dire. Il était parfaitement déplacé de sa part de lancer de telles accusations, non pas parce que Tristan était incapable de les entendre, mais parce que perturber ainsi cet événement était parfaitement inconvenant. Bien que le baron de Vivessence lui ait répondu une seconde fois, Tristan d'Amar était désireux de calmer les choses.

« Je n'ai pas fait cela pour me racheter, comme vous le dites, ou pour les honneurs. Vous semblez fort mal renseigné, pour un historien - il n'est pas inconnu que je n'étais pas l'un d'entre eux, il y a peu. Mais sûrement est-ce la rancoeur de la guerre, qui vous fait parler, contre l'un des capitaines de vol de Faërie. Mais c'est avec des propos comme les vôtres que les guerres naissent, n'en doutez pas. Cela ne doit pas vous toucher beaucoup, retranché que vous êtes derrière vos livres et des murailles qui ne laissent passer personne. Tout ce que vous serez amené à faire sera de consigner des faits probablement erronnés, vantant la grandeur d'Ibélène, la bassesse de Faërie et, peut-être, le fait que tout cela n'est dû qu'aux mages du Sang. Ces êtres qui n'ont pour eux que la vilénie et le désir de tout détruire. Sûrement est-ce pour cela qu'ils ont consenti à un exil, tout en vivant une vie misérable sur ces îles qui n'étaient guère une maison, encore moins un foyer, tout au plus une terre d'accueil.

Mais vous troublez la quiétude de ces lieux, alors que le but est de montrer que mages et savants, Faërie et Ibélène, peuvent être unis. Au lieu de cela, vous préférez accuser les autres avec de basses attaques, comme Melbren de Séverac.
»

il aurait sûrement pu ajouter des choses, le marquis, mais le recteur s'était approché, et le vacarme avait commencé avant même qu'il ne puisse prendre la parole. Tout était tombé et personne n'avait réellement pu anticiper quoi que ce soit, avant que les débris n'atteignent les gens présents.

Tristan avait essayé d'éviter les projectiles, difficilement, se saisissant d'un plateau à l'abandon pour s'en recouvrir - priant pour qu'ils soient assez solides - avant de se plonger sous la table. Juste à temps pour voir aux premières loges le lustre se fracasser au sol, plaquant Raygnar d'Ysgramor sous lui. Il n'avait aucune compassion pour l'homme et s'il avait été plus cruel, il l'aurait probablement abandonné sur place. Mais c'était bien mal connaître le marquis, que d'imaginer qu'il agirait comme ça. Il essaya de basculer le lustre mais il était encore bien trop faible, toujours convalescent, pour parvenir seul à le faire, aussi cria-t-il pour alerter les gens.

« LE SEIGNEUR D'YSGRAMOR EST BLOQUÉ SOUS CE LUSTRE, NOUS DEVONS LE DÉGAGER, AIDEZ-MOI ! »

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyLun 16 Oct 2017 - 19:12

La soirée commençait bien, pourtant.
 
La jolie Compagne s’est installée à une table un peu excentrée, en agréable compagnie. Et elle a passé un début de soirée fort agréable, à discuter avec ses voisins de table ou à les écouter parler de tout et de rien, souriant largement. Elle en a presque fini par oublier sa mésaventure d’il y a quelques mois, s’offrant le plaisir de profiter à nouveau de la vie - en évitant toutefois de trop boire. Elle ne se soucie même plus de Melbren. Après tout, chacun vit sa vie de son côté, et tout ira bien.
 
Quand le Recteur prend la parole, la jeune femme tourne la tête vers lui, un sourire rieur aux lèvres. Sourire qui se mue rapidement en expression de surprise, puis carrément de peur quand tout se met à trembler. Le silence qui se fait dans la salle est impressionnant. Et ces bruits, ces cris, venant de l’extérieur de la salle, sont tout sauf rassurants. La foule commence à paniquer. Rhapsodie, elle, toujours assise à sa place, lève les yeux vers le lustre immense, qui tangue dangereusement. Heureusement que le gigantesque objet n’est pas tombé. Elle ose à peine imaginer ce qu’il se serait passé si l’objet avait chuté… Mais, ironie du Destin ou coup du Hasard, c’est précisément au moment que cette pensée la traverse, qu’elle voit la masse de l’objet se détacher du plafond, pour tomber droit sur les convives se situant juste en-dessous.
 
Droit sur Melbren.
 
Rhapsodie s’est levée d’un seul coup, les yeux écarquillés et les mains plaquées sur sa bouche, comme pour empêcher un cri de toute façon silencieux de s’échapper, alors que le noir se fait. Elle l’a vu, le jeune homme, se faire emporter par le poids du lourd objet, et tomber au sol. Et peut-être qu’il est blessé, lui comme d’autres qu’elle entend hurler et pleurer. Peut-être même qu’il est… Mort. Une pensée la traverse, qu’elle chasse tout aussi rapidement qu’elle est arrivée. Une fraction de seconde, elle a pensé à le laisser là, à se débrouiller comme un grand. Mais Rhapsodie n’est pas mauvaise. Elle ne peut souhaiter la mort de quelqu’un. Pas de quelqu’un qu’elle a aimé plus qu’elle-même, plus que tout. Il lui faut laisser le passé au passé. Au moins, faire une trêve avec elle-même le temps de… de se sortir de là. Et de toute façon, il faut qu’elle aille aider les pauvres gens coincés sous l’armature de métal. Même si elle ne le connaissait pas, elle serait allée l’aider.
 
Le souci, c’est qu’elle n’y voit strictement rien. Alors elle se concentre, essayant d’invoquer un élémentaire de feu, qu’il puisse l’éclairer et l’aider à se diriger, elle ainsi que les autres. Mais quelque chose cloche. Sa magie est bloquée. Aussitôt, elle sent la panique la gagner, se calmant un peu quand elle se rend compte qu’elle n’a pas perdu son lien avec Noisette. Pas une deuxième fois ; elle serait devenue folle. Le cœur battant, elle se dirige à l’aveuglette dans la salle, se guidant grâce à la voix du Marquis d’Amar, qui appelle à l’aide pour dégager un noble kyréen de sous le lustre. Il n’a pas vu Melbren ; il n’y a peut-être qu’elle qui l’a vu. Il faut qu’elle fasse quelque chose.

Elle arrive plus rapidement que prévu au centre de la pièce. Et maintenant qu’elle y est, elle se sent bien idiote. Elle n’a aucun moyen de signifier sa présence par elle-même ! On ne peut ni l’entendre, ni la voir. Comme elle maudit son mutisme, en cet instant… Il ne lui reste qu’une solution, à savoir laisser son Familier de s’occuper de faire l’intermédiaire entre ses pensées et le reste du monde. Alors, l’écureuil descend de l’épaule sur laquelle il était juché avant de se faufiler au travers du lustre, jusqu’à repérer le Cielsombrois, et d’étendre ses pensées à lui. Bricomage. Tout va bien ? Rhapsodie est juste là. Elle se demande si tu as besoin d’aide ou si elle peut te laisser te débrouiller tout seul. Le Familier ne fait que retranscrire les pensées de la jeune femme. Un peut trop franchement, peut-être, au goût de la Compagne. Mais ce n’est pas important.

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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyLun 16 Oct 2017 - 19:27

Le chaos s’était abattu en une seconde. Le bruit, le vacarme et la chute de l’immense lustre. Il avait vaguement eu conscience du mouvement de ses gardes pour se mettre au-devant de ce danger inconnu, bougeant comme un seul homme, deux devant, encaissant les débris du lustre, d’autre derrière pour faire face à la porte d’où émanait un bruit de fin du monde.

Les oreilles du prince sifflent, si bien qu’il n’est pas sûr de ce qu’il entend, geignement, hurlement, la douleur partout et le noir surtout le privant de sa vue.

« Tout va bien ? »

La voix calme de la reine de jade le calme quelque peu, impérieuse, désireuse d’avoir sa réponse, maintenant, tout de suite, elle ne saurait attendre, sinon les dieux seuls savaient ce qu’elle aurait pu faire. Il s’empresse de la rassurer, ce qui le rasséréna par la même occasion. Il se relève, sans trop de difficulté.

Il est perdu, mais n’ose le montrer, il voudrait se blottir dans le giron de la dragonne qui partage son esprit, mais déjà celle-ci le sermonne d’avoir ce genre de penser. Il carre donc les épaules pour prendre une posture plus digne, personne ne le voit, c’est stupide, mais ainsi, il se sent déjà plus grand, même si c’est pour faire attention. Lové dans l’immense égo d’Agonie, il lui emprunte sa force. Encore une fois il n’est qu’un illusionniste, un charlatan, mais tant que personne ne s’en rendait compte, tout devrait bien aller.

-On se calme, il tonne pour que les plus proches cesses de paniquer, même s’il se doute de l’inutilité de sa tentative. Alors il laisse les mots sortir pour attirer l’attention et chassé l’angoisse. Il fallait leur donner quelque chose à faire, sinon ce serait une débandade générale.

-Que les mages de l’été créent des flammes pour nous permettre de mieux y voir et d’aider les blessés.

Il en entend certain acquiescer, d’autre grommeler, au fond de la salle il lui semble même entendre une insulte à son encontre. Il n’a aucun moyen de savoir si cela est le fruit de son imagination ou bien la réalité. Heureusement que l’obscurité cache l’embrasement de ses joues, lui qui ne s’était jamais senti légitime en sa place de prince jouait maintenant à l’apprenti dirigeant.
Quelle blague ridicule.
Le Destin le lui fait bien savoir, car déjà la panique reprend de plus belle. « La magie » disait-on, elle était inutilisable. Il essaie lui-même d’y avoir recours et c’était comme si on lui avait arraché un bras. Il la sentait vibrer au fond de lui, mais il était incapable d’en faire quoi que ce soit, comme un membre fantôme.

-Alors aidez les blesser au lieu de vous plaindre ! Nous n’avons pas le temps de geindre ! Qu’il lance de plus belle avec hargne pour cacher sa propre panique.

« Ciel, Agonie, aide-moi »
« Je suis là, ne t’en fais pas, pour toujours. »


Il sait qu’elle est en route et qu’elle détruira tout sur son passage s’il le faut pour le sortir de là, mais en attendant, il devrait se débrouiller seul.

« Tu peux le faire petit roi. »

Et ainsi, pendant une folle seconde, le sortilège de la peur qui lui comprimait la poitrine s’envole. Il n’était pas vraiment sans arme.


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Dernière édition par Antonin de Faërie le Lun 16 Oct 2017 - 20:38, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyLun 16 Oct 2017 - 20:08

Le rire qui te répond ne fait qu'agrandir ton sourire alors que tu sirotes ton verre paisiblement. Sa réponse ne tarde pas ; le ton est maîtrisé – oh oui, qu'il se maîtrise. « Il y a du vrai dans vos paroles baron. Monsieur d'Amar est un héros, ça, je ne peux le nier. » Bien, vous êtes au moins d'accord sur ce point. « Il vaut mieux prendre exemple sur lui que sur vous, n'est ce pas ? » Oh. Oh, oh, oh. L'échange devient intéressant. Qu'il te débite toutes les maladresses que tu as pu commettre. Tu te penches légèrement en avant, pour lui montrer que tu es tout ouïe. « Il ne vaut mieux pas prendre exemple d'un homme qui déshonore les enfants des autres, comme vous l'avez fait avec mon fils aîné.  » Un « o » se dessine sur tes lèvres alors que tu te redresses sur ta chaise. Il sait. Vous avez été dénoncés. Tu acquiesces mentalement. Si une part de ton esprit espère qu'il n'est rien arrivé de trop grave à Rolf – les Kyréens et leur rigidité –, l'autre part comprend qu'il t'a fait porter le chapeau. Qu'il en soit ainsi. Le comportement de Rolf n'est pas la plus vile des trahisons que tu aies eu à souffrir.

« Messire, je pense qu'il y a malentendu sur l'affaire. Vous entendre parler de déshonneur me chagrine profondément. Pour votre nom. » Tu portes une main à ta poitrine, compatissant. « Cependant, n'y a-t-il pas déshonneur quand l'affaire est rendue publique ? Ou lorsque l'un des partis n'est pas consentant ? Ou encore si l'un des partis a failli à un engagement officiel ? » Tu fronces légèrement les sourcils. « Voyez-vous, c'est fâcheux : vous venez à l'instant de rendre cette affaire publique. Ensuite, si j'étais impliqué, je puis vous assurer que le consentement de votre aîné aurait été un point capital à notre amitié. Enfin, sire, je ne suis plus certain de savoir où vous voulez en venir... Souhaitez-vous mon aide pour laver l'affront qui a été fait à votre fils ? Si tel est le cas, je me ferai une joie de vous obliger et de prendre Rolf pour époux ; il semble si charmant. »

Tristan d'Amar profite du moment de battement pour répondre aux indélicatesses qui lui ont été adressées, empêchant au Kyréen toute réponse. Plus conventionnelle, comme répartie, mais tellement bien ficelée. Tu crois déceler une légère pointe de rage chez Raygnar ? De la haine ? Oh, tu n'es pas sûr, mais, quel que soit le sentiment, il est fortement apprécié.
 
***
 
Par tous les dieux.

Tu tousses et essaies d'expulser de tes poumons la poussière qui s'est soulevée après le fracas. Le lustre s'est décroché du plafond... Bon sang. Tu ne comprends pas tout ce qu'il se passe ; tu es désorienté. Il y a eu ces vibrations dans toute la pièce, ces cris hideux, aigus, le bruit du lustre frémissant dangereusement. D'autres cris à l'extérieur, mais impossible de sortir. Une deuxième secousse, gigantesque, et puis la plafond qui vous est tombé sur la tête. Le noir aussi. Total.

Tu te demandes avec incrédulité comment tu peux être encore en vie et, a priori indemne. Lichen ? Je suis là, tout va bien. J'ai été éjecté de tes genoux, ce sont les voiles d'Alméïde qui ont amorti ma chute. Tu pousses un soupir de soulagement, avant de tenter de t'extirper de ta prison de pendeloques, de métal et de chandelles. Seulement, tu n'y vois rien. Tu ne sais où aller et tu as peur de faire s'effondrer quoique ce soit en forçant trop.
 
Tu hésites à appeler à l'aide. Tu entends tellement de cris que tu risques de passer inaperçu. Tu tentes tout de même un : « Quelqu'un m'entend ? », au cas où quiconque ait vu la chute et puisse faire quelque chose.
 
 
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Message Sujet: Re: Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est   Intrigue 2.6 • La Chasse Sauvage ▬ L'Aile Est EmptyLun 16 Oct 2017 - 21:05

Les paroles qui s'échangent devant ses yeux ont de quoi surprendre la princesse d'Erebor. Elle a la forte impression d'assister à l'une de ces nombreuses rencontres sombrebiennes qui finissent indéniablement mal. Les propos intolérants du Kyréen ne sont guère appréciés pour le médecin prêt à venir en aide à quiconque, sans distinction d'empire ou de duché. Malgré la guerre et malgré la réputation de la magie du Sang, elle a de l'estime pour le marquis d'Amar, qu'elle sait dévoué à l'intérêt des siens. Le changement de sa magie la laisse perplexe toutefois, mais plus curieuse que méfiante.

Les provocations puériles continuent de la surprendre et elle songe à apaiser les choses, peut-être en demandant à Melbren de bien vouloir l'emmener sur la piste de danse, afin de profiter de la soirée sans s'enliser dans des conflits inutiles, mais elle est prise au dépourvu.

Les mots du marquis d'Amar ont pour but de calmer, et bien heureusement, l'attention des invités est bien vite détournée en direction du Recteur. Puis il y a le choc, il y a les vibrations, il y a ces lamentations qui lui glacent le sang. Quel malheur est-il en train de s'abattre sur l'Académie ? Quel tour le Destin joue-t-il à tous ceux qui se sont voués à la Magie ou au Savoir ? Nouveau choc, nouveau grondement. Et le chaos s'abat sur la salle. Tout comme le lustre.

Elle a à peine le temps de reculer sa chaise et de faire un mouvement de côté pour éviter la masse qui s'écroule sur leur table. Son coude heurte violemment le sol, l'obscurité les enveloppe et des cris retentissent de tous les côtés. Près d'elle, elle sent un mouvement, celui d'un animal qui tente de se dépêtrer des voiles de sa robe, griffant au passage la soie délicate. Alméïde est encore un peu sonnée, mais elle se redresse doucement, aveugle dans la salle privée de lumière. En prenant appui au sol, sa main se pose sur un morceau de verre brisé, tirant à la princesse un bref gémissement de douleur mêlée de surprise, puis elle parvient à se mettre en position assise ; elle tâtonne doucement contre sa paume pour en retirer le verre qui s'y est logé. Rien de grave, mais ça reste douloureux. « Doucement Lichen. » murmure-t-elle en s'efforçant de libérer le Familier des tissus emmêlés, sans pour autant le toucher. Tâche difficile dans le noir, mais elle finit par y arriver.

Les cris et gémissements de panique emplissent la salle, mais c'est avant tout l'une d'entre elles qu'elle recherche. « Melbren ? » Il est coincé sous le lustre. Alméïde sursaute, elle a senti le museau froid du Familier contre sa main. Doux Joseï. Dans la panique des lieux, elle comprend que le seigneur d'Ysgramor est également coincé et qu'une voix autoritaire tente d'imposer le calme malgré une magie bloquée pour ceux qui se sont voués aux arcanes. Simon ? Je suis encore là. Ouf, ce n'est donc pas le même enchantement que lors de la Samhain, mais à l'idée que quelqu'un – ou quelque chose – ait pu mettre à mal la magie ne la rassure pas pour autant.

Enfin, Alméïde se relève péniblement, avançant à pas mesurés pour ne pas trébucher. Autour d'elle, il y a du mouvement ; les paroles du marquis d'Amar ont su attirer quelques personnes pour tenter de soulever le lustre. La princesse avance et alors qu'elle appelle une nouvelle fois Melbren, sa voix semble lui parvenir, non loin. « Le Destin soit loué, vous allez bien. » souffle-t-elle en s'agenouillant tant bien que mal à ses côtés. Elle sait que tout près se trouve le seigneur d'Ysgramor. « Tout se passera bien, nous allons vous sortir de là. Est-ce que vous êtes blessés ? » Elle s'exprime de la voix douce et posée du médecin, prête à agir si besoin. Sa main tâtonne dans l'obscurité et trouve le bras, puis la main de Melbren qu'elle serre doucement.



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Dernière édition par Alméïde d'Erebor le Lun 16 Oct 2017 - 23:54, édité 1 fois
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