Valérian de Chantesylve

La Chasse Sauvage est libérée et arpente librement le continent. Qu'est-ce que cela t'inspire ?
• Au premier abord, je ressentis une certaine frayeur. Une terreur même. Ainsi que de l'incompréhension. A peine deux ans s'étaient écoulés depuis mon départ de l'Académie quand la libération de la Chasse s'était produite, avec tous les récits atroces de cette nuit qu'on nous rapportait, certains de mes anciens camarades morts, d'autres blessés. J'ai avec le temps un peu digéré la nouvelle, mais j'avoue que mon sommeil est moins paisible depuis cette annonce.

Une trêve hivernale a été déclarée entre Ibélène et Faërie. Comment ton personnage voit-il la guerre entre les deux empires ?
• Il faut absolument que cette guerre cesse définitivement. Le commerce en souffre énormément, et bien que je vives loin du front, et que les batailles livrées avec Sombreciel tiennent plus de combats d’opérette que de boucheries en règle comme on peut se les imaginer avec d'autres duchés, il faut cesser cette guerre. Le recours au combat, selon moi, ne doit être que défensif. Si la partie attaquante en arrive à combattre, elle fait aveu de sa propre faiblesse. C'est dans la discussion et le négoce que l'on montre sa force. Nous en somme aujourd'hui réduits à perdre bêtement des vies, de l'argent, des ressources... Personne ne sort gagnant d'une guerre ouverte. La trêve est donc un premier pas bienvenu et j'espère que cela permettra un saut vers une nouvelle entente.

Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ?
• Lorgol est d'une certaine manière ma seconde terre. J'ai passé mes années turbulantes dans ses rues, tandis que j'étais étudiant à l'Académie. Je me souviens avec une certaine mélancolie de mes journées passées dans les rues de la ville basse, en compagnie de gens que mes parents auraient jugés peu fréquentables, à m'encanailler, chapardant sans besoin sur les étals et me laissant aller à mes premiers émois amoureux et charnels dans les ruelles sombres. La ville haute offrait aussi son lot de beautés inoubliables, les riches parures, les réceptions magnifiques chez les contacts de mes parents... Je me souviendrai toujours avec tendresse de cette endroit.