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 D’un amour scellé par un lien de soie blanc

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Message Sujet: D’un amour scellé par un lien de soie blanc   D’un amour scellé par un lien de soie blanc EmptySam 25 Aoû 2018 - 16:23


Livre III, Chapitre 5 • La Joueuse de Flûte
Chimène d’Outrevent et Liam d’Outrevent

D’un amour scellé par un lien de soie blanc

Mariage de Liam et Chimène d’Outrevent



• Date : 23 Septembre 1003
• Météo (optionnel) : Le temps est doux, la voûte étoilée clairement visible.
• Statut du RP : Ouvert
• Résumé : Fête de l’Engagement en l’an 1003, jour béni du mariage entre Liam d’Outrevent et Chimène d’Outrevent, lorsque leurs deux poignets ont été noués d’un ruban de soie, scellant leurs vœux.
• Recensement :
Code:
• [b]23/09/1003 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4093-dun-amour-scelle-par-un-lien-de-soie-blanc]D’un amour scellé par un lien de soie blanc[/url] - [i]Chimène d’Outrevent et Liam d’Outrevent[/i]
Fête de l’Engagement en l’an 1003, jour béni du mariage entre Liam d’Outrevent et Chimène d’Outrevent, lorsque leurs deux poignets ont été noués d’un ruban de soie, scellant leurs vœux.


Dernière édition par Liam d'Outrevent le Sam 25 Aoû 2018 - 17:28, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: D’un amour scellé par un lien de soie blanc   D’un amour scellé par un lien de soie blanc EmptySam 25 Aoû 2018 - 16:23

Je baissai le regard sur nos deux mains jointes, alors que l’officiant finissait de nouer le lien de soie blanc à nos deux poignets. Il nous rappelait ce que tout bon Outreventois savait déjà : Ce lien ne devait être ni dénoué ni rompu pendant les vingt-quatre prochaines heures, le cachet de cire blanche qu’il venait d’imposer servant de preuve tangible de notre union. La cérémonie en elle-même touchait quasiment à sa fin, et je ne prêtai plus qu’une oreille aux prêches maintes et maintes fois entendues et répétées à Levor au cours des festivités de Mabon.

Après un an d’attentes et de craintes, Chimène et moi étions enfin mariés. Je soufflai, songeur : « Chimène d’Outrevent. » Plus rien d’autres ne comptaient à présent que mon épouse qui me faisait face, dans ses plus beaux atours, d’une blancheur immaculée qui ne faisait que mieux ressortir les flammes rougeoyantes de sa chevelure. Je lui offris un sourire resplendissant, nos mains jointes, et cédai à la douce folie qui faisait bondir mon cœur dans ma poitrine. Mes lèvres scellèrent nos vœux de mariage des siennes, ne me souciant nullement du regard incrédule de l’officiant qui n’avait pas tout à fait terminé, certainement choqué que j’en oublie les convenances. Nous quittions la salle des cérémonies, sous les exclamations des Outreventois rassemblés pour l’occasion, clôturant la fête de l’Engagement par ce dernier mariage, quelques minutes à peine avant minuit et le vingt-quatrième jour de septembre.

Le temps me parut affreusement long ensuite, des heures durant, en plein cœur de la nuit, à remercier les uns et les autres d’être venus, ainsi que pour leurs présents. Des ronds de jambe dont je me serais bien passé pour honorer ces prochains vingt-quatre heures si spéciales, si importantes pour nous deux. Mais ce lien de soie avait un avantage insoupçonné, et ce fut assez aisé d’entraîner mon épouse à l’écart, dans une alcôve dissimulée derrière une lourde tapisserie, en tirant un peu sur nos mains jointes pour l’attirer à moi. Je lui rendis un sourire amusé avant de l’embrasser à nouveau, cette fois-ci à l’écart des regards indiscrets, ma main libre effleurant sa joue. Je lui soufflai ensuite à l’oreille : « Tu es splendide dans cette robe. » Je poussai un soupir retentissant, mon front contre le sien. « J’avais besoin d’un peu de répit, pas toi ? »

Je n’avais même pas eu le temps de me remettre de mes émotions. Je l’avais vu arriver pour la cérémonie, blanche colombe d’une grande beauté dans sa robe immaculée prévue pour une occasion inestimable, aux broderies complexes qui s’entrelaçaient sur ses manches et le bas de sa robe, avec ce corset serré qui mettait en valeur ses formes. J’en avais eu le souffle coupé, comme prenant subitement conscience de l’effet insoupçonné que ses prunelles bleues-grises avaient sur moi. Débarrassée de son port d’impératrice, semblant femme plus que jamais en un seul de ses sourires, nos doigts s’étaient entrelacées si naturellement, pour ne plus se quitter. C’était comme si, sans même le savoir, j’avais attendu toute ma vie ce seul instant pour la découvrir.

Femme, duchesse, et mienne.
« Es-tu heureuse, Chimène d’Outrevent ? »
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Message Sujet: Re: D’un amour scellé par un lien de soie blanc   D’un amour scellé par un lien de soie blanc EmptyJeu 27 Sep 2018 - 18:35


Chimène & Liam

D'un amour scellé par un lien de soie blanc




C'est une unique larme cristalline qui répond a son murmure. Une goutte d'eau qui recèle autant de bonheur que d'émotions diverses. La goutte glissa doucement et effleura mes lèvres au sourire tremblant. De la noirceur naît enfin une lumière a laquelle j'aspirais avec tant de force. La peur, la violence et la cruauté avaient bien trop marqué mon âme et mon cœur,  mais voir Liam, en cet instant, magnifique et noble, jetait un baume apaisant sur ces blessures cachées . Mon âme respirait, comme si elle avait été privée bien trop longtemps de douceur, c'était un sentiment étrange qui prenait naissance dans ma poitrine pour s'éveiller a tout mon être. La sensation d'avoir franchit un palier si sombre et froid. Juste par la grâce d'un regard aussi bleu que la mer.

J'avais vécu ces derniers jours comme un songe, entre rêve et réalité, tour à tour, excitée, pleine de doute, assombrie pour laisser renaître un sourire lorsque la ronde reprenait de plus belle. Tourbillon indomptable qui m'avait aspirée dans sa danse, sans doute en garderais je un souvenir flou dans l'avenir, mais j'étais certaine que celle de mon époux en cet instant, de la douceur tranquille du regard dont il me couvait...Celle ci, je ne l'oublierais jamais. J'entendais les paroles de l'officiant sans réellement comprendre le sens des mots, le lien qui se noua effleura ma peau, caresse brûlante et apaisante en même temps. Un symbole. Une réalité et un vœux. Ce simple lien voulait dire tellement de chose, ce simple nœud devenait tellement de choses. Epouse. Je l'étais et d'un homme auquel je pourrais donner ma vie. N'était ce pas un présent des Dieux ? Et ce baiser... Si je fus surprise, je finis par sourire contre ses lèvres, mes joues se parant d'un incarnat délicat alors que plusieurs regards demeuraient sur nous et que je faisais semblant d'ignorer l'expression de l'officiant.

Le reste se déroula presque comme un rêve, en vérité, je ne pouvais détacher mes pensées de ma main nichée dans celle de Liam et ce lien qui conservait nos poignets liés. Ils le seraient ainsi durant plusieurs heures, cela ne me gênait guère, je n'avais pas envie d'être séparée de mon mari, tout simplement. La fête battait son plein lorsqu'une légère traction sur ma main me fit lever les yeux sur Liam, interrogative.  Curiosité qui se trouva satisfaite lorsqu'il nous cacha au cœur d'une alcôve dissimulée. Souriante, je laissai échapper un rire léger. « Que penserait nos invités si ils voyaient l’honorable Duc d'Outrevent trouver refuge dans une alcôve ? » fis je d'une voix amusée, mais soulagée aussi, j'aimais les fêtes et les bals, mais après une semaine de ce régime, j'avouais aisément atteindre mes limites. Son compliment soudain adoucit mon regard et rougit mon front, en espérant que la relative pénombre du lieu le cache un peu. J'effleurais la ligne virile de sa mâchoire lorsqu'il posa son front sur le mien, mes lèvres délicieusement brûlantes de son baiser. « Etre le centre d'attention n'a jamais été ma tasse de thé, je dois bien l'avouer... » soufflais je a son aveu. J'aspirais a  être seule avec lui, tout en redoutant cet instant, c'était étrange et déroutant...Terriblement plaisant aussi.


Sa question flotta un instant dans l'air, crevant le murmure de la fête se déroulant autour de nous et de notre cocon. Je levai mon regard, accrochant le sien, m'y plongeant avec  une délectation rougissante mais aussi une assurance certaine. J'avais souvent douté de mes choix, de mes jugements, de mes actes aussi. Mais ce mariage...Cette union, jamais je ne regretterais d'y avoir consentit. Jamais. Ma main trouva le dessin de sa bouche et un sourire trouva le chemin de la mienne. « Oui. » je n'avais nul besoin d'autre mot, celui ci exsudait du tumulte qui m'habitait, un tumulte dominé par la joie et le bonheur. « Je ne te laisserais avoir aucun regret...quel qu’il soit. » Non je ne le permettrais certainement pas. Il avait sacrifié beaucoup pour moi, avait bravé bien plus encore.
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Message Sujet: Re: D’un amour scellé par un lien de soie blanc   D’un amour scellé par un lien de soie blanc EmptyMar 6 Nov 2018 - 17:03

Je l’avais surprise, par mon baiser brûlant. J’effleurai sa joue d’une main légère, sans la quitter du regard. Peut-être n’avait-elle-même pas conscience de m’avoir séduit la première, par un jeu si subtile d’attentions distillées. En vérité, Chimène avait bien failli me rendre fou ces douze derniers mois qui s’étaient écoulés. Jusqu’alors, il s’était révélé nécessaire de conserver une certaine réserve entre nous, pour que personne ne s’imagine que l’union avait été déjà consommée, avant la fin des fiançailles. Mais le temps était long, aux côtés d’une femme qui m’avait déjà été promise par deux fois, d’autant plus quand l’on vivait dans la crainte que l’Ordre réclame son dû. Ce mariage signait une délivrance. Je goûtai à ce doux sentiment qui me faisait croire être invincible, plus encore à entendre le chant de son rire.

Je ne parvenais pas à me départir de ce fin sourire à mes lèvres, ni à quitter ces prunelles d’un bleu-gris du regard. « Nos invités ont l’habitude de me voir me défiler dès que la soirée s’étire… Sauf qu’habituellement, je le fais seul. » Je soufflai un rire. « Mais c’est agréable aussi d’être comme deux jeunes mariés en fuite. » Je risquai un regard de l’autre côté de la tapisserie, voir si quelqu’un s’était aperçu de notre cachette, avant de revenir à elle. La caresse de sa main m’arracha un léger frisson à l’échine. Cette fois, je n’avais plus besoin de masquer mon trouble ou de maintenir la distance. « Chimène… » Je croisai son regard à nouveau, le souffle court à voir cette expression aussi timide que farouche sur ses traits. Je marquai un silence, alors qu’elle m’avouait être heureuse à mes côtés, avec un tel éclat de sincérité dans sa voix qu’il m’était impossible d’en douter.

Mon sourire s’étira à mes lèvres, sous ses doigts qui les découvraient encore. « Je n’ai aucun regret, Chimène. » Les glaciers de mes yeux se fissurèrent, l’espace d’une seconde. Je cherchai mes mots, ce qui m’arracha un bref rire dans un souffle. Ce n’était pas très habituel, pour moi, d’être à court de mots. « Je voulais te dire… Je me souviens encore très bien de la façon dont je t’ai demandé en mariage, ce jour-là. Je ne te cache pas, qu’à l’époque, tout ce qui m’intéressait était de te mettre en sécurité. Je ne voulais pas te perdre, toi aussi, après avoir échoué auprès de toi. » Je caressai doucement sa chevelure de feu, remettant quelques mèches rebelles en place dans sa coiffure sophistiquée. « Quitter ce rôle de conseiller pour prendre celui de mari, c’est… Difficile. Quand nos premières épousailles furent brisées, je ne me faisais plus d’idées. J’avais à cœur de t’aider et de te soutenir, comme un ami l’aurait fait. J’ai voulu, à tort, renouer avec nos anciens sentiments… Mais c’était impossible. Non parce que je ne les éprouvais plus, mais parce que nous avons tous les deux beaucoup changés depuis. Tu as pris une autre place dans ma vie, Chimène, une place insoupçonnée, et une place que nulle autre que toi ne pouvait avoir à mes côtés. Je tenais à ce que tu le saches. »

Je levai nos mains jointes devant nous, toujours scellées par ce lien de soie blanc. Mon regard n’avait pas quitté le sien, alors que je m’inclinai comme pour l’inviter à danser avec un mince sourire, me prêtant à un jeu que je n’appréciais guère en temps normal… Mais je n’avais pas oublié sa demande. Ce mariage était le nôtre. « Ne devions-nous pas ouvrir le bal ? »
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Message Sujet: Re: D’un amour scellé par un lien de soie blanc   D’un amour scellé par un lien de soie blanc EmptyVen 23 Nov 2018 - 16:21


Chimène & Liam

D'un amour scellé par un lien de soie blanc



J’aimais ce rire qui me semblait si rare parfois. Bas et léger, il ravissait mes oreilles et rendait mon humeur légère, plus qu’elle ne l’était déjà. Mon cœur pouvait finalement battre librement, vraiment, au lieu d’exister derrière les barreaux d’une peur certaine. « Il y a longtemps que nous n’avions pas été aussi légers…J’aime beaucoup cette sensation. » fis je presque dans un murmure joyeux. L’on m’avait tiré de l’enfance avec perte et fracas, brutalité aussi, cruauté sans aucun doute alors, il était bon de s’amuser d’un rien. J’avais besoin de ce sentiment pour éteindre définitivement le feu du chaos qu’avait été ma vie jusqu’ici. Lui, avait traversé tout autant d’épreuve que de trahison, alors nous avions droit à cette bulle même éphémère n’est-ce pas ? Ici, entourés et pourtant, isolés avec juste le murmure du dehors en musique de fond et nos regards en spectacle intime.

Je ne savais si la pénombre dissimulait mes traits rougissants mais elle ne cachait rien des éclats de mes prunelles alors que j’affirmais ma propre vérité, mon propre sentiment et une promesse aussi, scellée par mon cœur et ma volonté. Mon sourire répondit au sien avec naturel, et même lorsque je le vis hésitant, celui-ci ne cilla pas, tout au plus la curiosité s’éveilla au détour de mes lèvres. Liam n’était que rarement hésitant, cela pouvait arriver bien sûr, mais ce n’était pas coutumier de son tempérament. Je n’étais pas inquiète de ce qu’il voulait me dire, mais le souvenir de cette rencontre placée sous le sceau du secret où ma propre survie fut ébranlée assombrit quelque peu mon regard. Mais je me tus, l’écoutant jusqu’au bout, frissonnant sous ses souvenirs, aussi doux que cruels. Le revoir avait été l’éveil de l’espoir, le rappel douloureux de mes échecs. Eperdue, je m’étais accrochée à lui, fébrilement, désespérément. Egoïstement aussi. « Liam… » Je secouai doucement la tête, déposant une paume aussi légère qu’un souffle sur sa poitrine. « Qu’importe les raisons d’alors. La peur qui a produit ta demande ou l’égoïsme qui fut mon consentement… Tu m’as tant donné, tant offert… » Je m’interrompis alors que la caresse dans mes cheveux ouvrait la suite de son discours.

Je n’avais pas conscience de mon être oscillant vers ce qu’il était et ce qu’il représentait à mes yeux. Oui, il avait été un ami, un conseiller, un roc dans mon univers basculant dans l’abîme, l’enfant que j’avais été l’avais idéalisé, la femme que j’étais maintenant, connaissait l’homme qui se dissimulait derrière l’éclat azur de ses iris. Ses fêlures ou ses faiblesses, ce qui le rendait humain, un homme qu’il était si facile d’aimer. J’avais craint de trop exiger de lui alors même qu’il m’avait déjà tant donné, alors que je ne savais moi-même ce que j’attendais de lui. Pourtant, en quelque mot, il combla simplement un vide dont je n’avais pas eu conscience avant, tellement que mon cœur en déborda. Il m’avait demandé de l’attendre… Ce ne fut qu’un souffle destiné à mourir sur ses lèvres alors que je me hissai sur la pointe des pieds et que ma paume parcourait son épaule pour se glisser sur sa nuque. « Merci… » Avant que je ne saisisse l’instant, déposant mon audace sur la pulpe de sa bouche. Ce fut le souffle un peu court que je retombai sur mes talons, mon regard voilé perdu quelque part dans le sien. « Oui, nous avons changé, maintenant, j’ai assez de force et de volonté pour t’aimer comme tu te dois de l’être… » Parce que brisée et reconstruite, parce que blessée et guérie. Il fallait traverser l’enfer pour aimer l’éden.

Du bout des doigts, j’effleurai mes cils humides. « Par les dieux, serais-je donc devenue une fontaine ? » fis je dans un souffle amusé avant de laisser un sourire pétiller sur mes lèvres. La demande de Liam me renvoyait à une époque lumineuse… « Oui, nous devrions mais…Es-tu sûr de vouloir t’infliger une telle épreuve ? » taquinai je, une lueur malicieuse chassant définitivement les larmes de mes yeux.

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Message Sujet: Re: D’un amour scellé par un lien de soie blanc   D’un amour scellé par un lien de soie blanc EmptyDim 9 Déc 2018 - 19:00

Léger, comme une plume. Pouvoir rire, sans avoir à se forcer. Profiter pleinement d’une accalmie, sans désirer repartir en guerre. Être heureux, sans se sentir coupable. Oui, c’était une sensation agréable. Je n’avais même pas réalisé à quel point la présence de Chimène m’avait fait du bien, toute cette année écoulée. Le temps était passé si vite. J’avais appris à l’aimer sans même m’en rendre compte. Et c’était comme si elle avait toujours été là, à mes côtés. Cette fois, nous pouvions concrétiser cette union, donner une chance à ce sentiment naissant entre nous.

J’avais raté l’occasion de la séduire, pris à mes propres préoccupations. Et puis, tout s’était conclu tellement vite, pour s’assurer de la mettre hors d’atteinte. Je n’avais eu que le temps d’exprimer mon soulagement à la savoir en vie, et m’inquiéter en permanence de revoir cette vision de son cadavre inerte au sol, la gorge tranchée. En très peu de temps, la petite impératrice avait bien grandi, et c’était une femme affirmée et volontaire qui me faisait face. Chimène d’Outrevent n’avait rien à voir avec Chimène de Faërie.

Le Destin n’avait pas été tendre avec elle non plus, et nous avions longtemps été comme deux âmes meurtries partageant la même souffrance, la même rancœur. Chimène avait perdu en peu de temps tous les membres restants de sa famille tout comme moi, et le seul qui persistait, Gustave, entachait davantage encore le tableau. Nous étions bien plus semblables que nous aurions bien voulus l’admettre, de longs mois auparavant. C’était encore difficile l’un pour l’autre de se frayer un chemin jusqu’au cœur, mais j’apprenais peu à peu à baisser ma garde avec elle, à lui faire confiance, et à m’autoriser de l’aimer.

Il suffisait d’un sourire, d’un regard éclatant, ou de cette rougeur adorable à ses joues. Mon cœur battait fort dans ma poitrine quand elle posa une main dessus, dans un geste apaisant, avant de remonter à ma nuque. J’accueillis son baiser avec douceur, le premier dont elle prenait l’initiative. Il avait le goût de mille promesses. Je peinais encore à réaliser que celle qui me faisait face était Chimène, son regard bleu-gris ancré dans le mien. C’était autant une surprise qu’une évidence.

Mes lèvres s’ourlèrent d’un sourire presque amusé. « Je ne pensais pas avoir un jour besoin qu’on cherche à me rassurer. » Je repris, sur un ton plus bas : « Plus rien n’est comme avant, Chimène. Aucun de nous deux, ni ce qui existe entre nous deux. » Je passai un pouce léger sur sa joue, recueillant le sillage d’une larme naissante. Je l’attirai à ma suite, dans la lumière, nous soustrayant à notre cachette pour revenir main dans la main devant la foule amassée là pour ce grand jour.

Ce n’était plus vraiment une épreuve, parce qu’ils n’existaient plus à mes yeux. Je ne prêtai pas une oreille à leurs murmures, ni ne croisai leurs regards. Le mien était rivé à celui de Chimène. Je n’entendais plus que les prémices de la musique. Je l’entraînai vers la piste de danse, nos deux mains jointes devant nous par le ruban immaculé, mon autre main à sa taille. « Je veux te laisser un souvenir inoubliable de cette soirée de mariage. » Je n’aimais pas danser, non, mais ce sentiment-là était agréable aussi : Celui de vouloir lui plaire. Je lui souris doucement avant d’entamer mes premiers pas de danse sur la piste, l’entraînant à ma suite dans cette valse.
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Message Sujet: Re: D’un amour scellé par un lien de soie blanc   D’un amour scellé par un lien de soie blanc EmptyDim 6 Jan 2019 - 14:54


Chimène & Liam

D'un amour scellé par un lien de soie blanc



J'aimais voir son regard dénué des ombres qui l'avait si souvent hanté ces derniers temps. Là, il n'y avait que le bleu le plus pur, une glace tranquille qui laissait entrevoir, sous sa surface, la flamme du rire. Ce qui avait pesé si lourdement sur mon âme, et la sienne, semblait se faire, petit à petit, plume emportée par le vent. Nous n'oublierons sans doute jamais les douleurs et les épreuves traversées, cela n'était pas possible, mais nous méritions un nouveau souffle. Un avenir, florissant et glorieux si les dieux nous le permettait. Et plus que jamais, je sentais la douceur de la soie autour de mon poignet, peut être plus encore que l'étreinte de ses doigts autour des miens. Là, a l'abri des regards, je pouvais me dépouiller un instant de l'image impériale, des habits d'une Duchesse nouvellement faite et ne laisser que Chimène telle qu'elle était.

Il savait tout de mes blessures et de mes espoirs, parce que je ne le lui avais jamais caché. Même si la honte avait parfois paré mon front d'une couronne rosée, je n'avais rien caché. J'avais exigé la même chose de sa part, sans doute avec prétention et arrogance je l'avouais aisément. Quelques années en arrière m'aurait vu bâillonnée par la timidité, l'hésitation et la stupidité. J'en arriverais presque a bénir ces années d'errance où je ne fus qu'une ombre tremblante, sans cela serais je capable de le regarder en plongeant droit dans ses yeux ? Avec ma traîne de souffrance ? En vérité, les raisons de nos fiançailles ne sont guère flatteuses lorsque nous y repensons, mais...Au fil du temps, c'était devenu la chose la plus précieuse que je possédais.  Il m'était devenu aussi précieux que l'air, sans même que je ne m'en rende compte. Le chérir était tout ce qui comptait.

Je ne sais ce que nous réserverait l'avenir mais je l’appréhendais avec une sérénité étrange, presque inconnue tant sa caresse n'avait apaisé mon cœur.  Un cœur malmené dans cette alcôve, presque douloureux tant il chantait de vie et de joie, tambourinant comme pour ne pas être oublié, accouchant de larmes délicates et cristallines. La douceur de son pouce sur ma joue me fit fermer les yeux. Sa voix me fit sourire. « Et j'aime ce nouveau monde... » qu'il m'offrait ainsi. Ce fut mon rire léger qui accompagna notre sortie, un sourire éclatant que même les nombreux regards ne pouvait atténuer. La soie de ma robe voleta autour de moi tandis que je posai une main délicate sur son épaule, effleurant sa nuque du bout des doigts, bien plus que ne le permettait la bienséance, mais je n'avais cure des murmures si tant est qu'il y en ai. « Et tu tiens toujours tes promesses. »

Et puis je me laissai entraîner, ivre de musique et éprise de son regard, savourant le cadeau qu'il m'offrait et l'étreinte chaude de sa main sur ma taille. Peu à peu, nous fûmes rejoins par nos invités et j'eus un rire perlé. « Crois tu qu'ils le remarqueraient si nous nous retirons ? » A vrai dire, je songeais surtout a son confort, durant une semaine, la valse des invités, des festivités, nous proprement éreintés mais lui sans doute plus que moi...C'est alors que je pris totalement conscience de ce que je venais de dire, troublée, je faillis lui marcher sur le pieds avant de furieusement rougir. J'ouvris la bouche pour dire quelque chose et finalement, j'y renonçais. Par les dieux, quelle empotée je pouvais faire parfois.

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Message Sujet: Re: D’un amour scellé par un lien de soie blanc   D’un amour scellé par un lien de soie blanc EmptySam 23 Fév 2019 - 19:42

Ce nouveau monde… Nous allions le bâtir ensemble. Un monde où elle n’aurait plus à vivre dans la crainte du lendemain, je l’espérais. C’était ce que je souhaitais lui offrir, et son rire léger, son sourire éclatant, me conféraient une certaine allégresse. Nous le touchions, du bout des doigts, de ces mains entrelacées dans un lien de soie. Sa main tiède qui effleurait ma nuque m’arracha un frisson presque imperceptible, tandis que mon regard clair venait s’ancrer à nouveau en le sien. Mon sourire lui répondit, énigmatique, tandis qu’elle me rappelait, à juste titre, que je tâchais toujours de tenir mes promesses.

Mon esprit s’évadait vers d’autres perspectives, à rendre cette nuit inoubliable… Avant que la danse ne me ramène brusquement sur terre. Difficile de se montrer sans faille, face à elle, qui me connaissait si bien. Et pourtant, nous nous découvririons sous un jour bien différent, nos deux existences à présent liées. Je ne parvins pas à lui cacher ma surprise, tandis que nous tournoyons au rythme de la musique, quand elle me proposa de se retirer. Je ne me souvenais pas avoir particulièrement appréhendé ce moment d’intimité dont nous pourrions jouir, au moment de consommer notre union… Et pourtant, mon cœur s’emballa comme rarement à cette perspective. Je me sentais subitement aussi idiot que lors de mes premiers amours, mais… Ce serait la première fois, pour elle.

Je la vis rougir à vue d’œil, comme si elle venait tout juste de prendre conscience de ce qu’elle venait de dire. Elle était troublée, si bien qu’elle manqua un pas de danse et faillit me marcher sur le pied. Je la réceptionnai, en raffermissant ma prise sur sa taille, avant de l’entraîner hors de la piste. Mon regard s’évada vers les fenêtres, à l’extérieur, où la nuit était déjà bien avancée, avant de revenir à elle. « Pour te répondre… Je pense que le moment est bien choisi pour se retirer. La fête ne va pas s’éterniser, surtout après une période aussi intense que les fêtes de Mabon. » Je m’avançai ensuite naturellement vers Lionel, pour le prévenir que nous nous retirions pour la nuit, et qu’il se charge des éventuelles doléances. Ils furent plusieurs nobles à nous arrêter ensuite, pour échanger quelques mots, mais la plupart était sur la piste ou dans un état de fatigue – ou d’ébriété – qui leur en passèrent l’envie.

Il fallut bien une petite heure de plus avant que nous ne parvenions à nous extraire de la salle de réception, de franchir les différents couloirs, jusqu’à parvenir à mes quartiers. Je poussai un soupir de soulagement à en passer le seuil, éreinté comme toujours, à l’issue de ces cérémonies interminables. Mon propre mariage m’avait seulement paru moins pénible grâce à cette main glissée dans la mienne, et qui ne l’avait pas quitté un seul instant. Je baissai le regard vers le sceau intact, m’interrogeant subitement sur des questions bien plus pratiques. J’aurais dû poser la question à Lionel… Comment faisait-on, au juste, pour éviter de le briser tout en… ?

Je croisai subitement le regard de Chimène, l’air confus. J’avais l’impression soudaine que mes propres réflexions se lisaient sur mon visage, et soufflai précipitamment : « Whisky. » C’était précisément ce qu’il nous fallait, en cet instant. Je l’emmenai à ma suite vers le buffet, pour en sortir une bouteille, versant un peu de ce liquide ambré dans deux verres. Je lui en tendis un dans un sourire, m’asseyant dans le fauteuil qui faisait face à l’âtre, avant de réaliser qu’elle ne pouvait pas s’assoir à côté de moi. Je l’incitai à prendre appui sur mes genoux, passant nos mains liées contre son ventre pour l’attirer contre moi. De ma main libre, je levai mon verre pour trinquer avec elle, avant de prendre une longue gorgée. « Chimène… » Je relevai le regard vers elle, et à croiser à nouveau son regard, les mots me parurent subitement bien inutiles. J’attrapai son menton pour l’embrasser avec douceur, craignant d’effrayer cette belle colombe, par des gestes trop brusques. Ma main pressa lentement la sienne, et bientôt, j’oubliai tout le reste.
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Message Sujet: Re: D’un amour scellé par un lien de soie blanc   D’un amour scellé par un lien de soie blanc EmptyDim 31 Mar 2019 - 13:55


Chimène & Liam

D'un amour scellé par un lien de soie blanc



Mon regard se nimba d'excuse et de reconnaissance, ma maladresse fut habillement maquillée par la présence d'esprit de Liam. Néanmoins, la rougeur sur mes joues se teinta d'autant d'embarras que de honte. Certes, les joies du mariage, pour le dire avec pudeur, m'étaient totalement inconnues mais je n'en étais pas pour autant totalement ignorante et je ne savais ce qu'en penser. En moi s'emmêlaient la fébrilité et l'appréhension d'une jeune fille mais aussi la curiosité et l'impatience d'une femme au cœur enivré. Une telle tempête d'émotions ne pouvait que se deviner dans les ombres mouvantes de mes iris, crainte et joie les illuminait de manière étrange sans aucun doute, l'audace dont j'avais fait preuve plus tôt semblait s'être envolée au profit d'une timidité ennuyeuse pourtant, je remettais ma vie et ma chair entre les mains d'un homme que je respectais et que j'adorais, bien loin de l'étranger que mainte jeune fille devait accueillir la nuit venue au creux de leur couche. Qu'avais je a craindre ? La déception dans ses yeux ? Peut être, même ces pensées qui me harcelaient m'étaient étrangères. Dans le chaos qu'avait été notre existence ces derniers mois, je n'avais guère eu le temps d'appréhender avec sérénité l'intimité qui serait bientôt la nôtre néanmoins, il y avait une confiance absolue dans le sourire que je lui adressais. « Notre absence sera bien vite oubliée cela est certain, cela faisait longtemps qu'Outrevent n'avait eut de raison de se réjouir, j'aime a penser qu'ils en profiteront le plus possible. » Bien que nombre de têtes couronnées aient été présentes au sein du palais, je savais que la ville elle même, de son plus haut rang au plus bas, fêtait notre mariage et je préférais de loin, le sourire qui ornait le visage immatérielle de Souffleciel aux pleurs muets de la souffrance.

Qui aurait cru que notre départ serait aussi...Laborieux. Bien qu'il y eu un sourire et un mot pour chacun, je devais parfois me faire violence pour ne pas rougir outre mesure face a certain sous entendu lâchés sur un ton aviné. Peste soit de l'alcool qui délie langue et courtoisie par moment. Ce fut avec soulagement que je pénétrais a la suite de Liam dans ses appartements. Mes oreilles bourdonnaient encore de musique et j'appréciais le calme succédant a une telle cacophonie. Un soupir passa mes lèvres et je pris un instant pour savourer ce silence qui nous entourait. Puis, sentant une étrange hésitation s'emparer de Liam, je levais un regard curieux sur ses traits. Je suivis alors le chemin de ses yeux sur le lien immaculé qui unissait nos mains. « Oh... » soufflais je lorsque la lumière se fit dans mon esprit. Bien que pure, je n'étais pas assez stupide pour savoir que ce lien, que nul ne pouvait rompre avant le lendemain, passait de symbole absolu a obstacle certain. Étrangement, ce fut son murmure qui fit exploser la bulle de gêne qui rosissait mes traits et un rire perlé m'échappa. « Vraiment ? N'est ce pas plutôt a moi de chercher le courage dans la boisson ? Aussi délicieuse soit elle ceci dit. » fis je avec un sourire mutin sur mes lèvres. Mi amusée, mi anxieuse, je le suivis docilement, enroulant mes doigts autour du verre qu'il me tendit. Je priais pour qu'il n'ai pas remarqué le léger tremblement qui les agitait. Je ne désirais pas qu'il se méprenne et songe que la peur me faisait frémir, ce n'était pas le cas.

Je me glissai sur ses genoux sous son impulsion, réchauffée par l'âtre et le craquement rassurant du bois, par l'étreinte chaude et douce de nos doigts. Mon prénom glissa sur sa bouche alors qu'il serait si facile de se noyer au cœur de la mer absolu de ses iris, un sourire naquit et mourut sous son baiser. J'aimais l'assurance tranquille de ses lèvres jouant des miennes, la brûlure délicate de sa conquête, passée la surprise des premiers instants, il ne restait que l'ivresse et la gourmandise. Le granit de mes iris s'assombrit d'une couleur nouvelle, miroir d'un brasier jetant sa lueur sur la roche. Un regret certain résonna dans mon soupir lorsqu'il me libéra, l'enchantement persistant sur la pulpe de mes lèvres. Mon sourire fut l'enfant de la timidité et du rêve, ce même rêve qui voilait mon regard, j'aurais aimé poser mes paumes sur ses joues, rechercher encore la magie de son baiser mais l'amorce de ce simple mouvement, stopper dès sa naissance me rappela la présence de la soie autour de mon poignet... J'aimais les coutumes d'Outrevent mais celle ci me parut soudainement particulièrement cruelle. Vaincue, je laissai retomber ma main en soupirant. « Il sera délicat de...de..mmmh...Enfin de... » Génée, je me tortillai un instant. « Enfin je veux dire peut être serait il plus sage de patienter encore un peu...Non ? » Même si, a ma surprise certaine, cette idée faisait naître la déception au cœur de ma poitrine. Mes traits se crispèrent un peu. « Je crains de rompre le Lien par trop d'inattention et...D'apporter ainsi un mauvais présage a notre union. » finis je par avouer dans un souffle. La tradition était ce qu'elle était et j'en étais respectueuse. Bien que rien ne m'assurait un avenir compromis si par malchance le lien se brisait, je refusais de prendre ce risque...
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Message Sujet: Re: D’un amour scellé par un lien de soie blanc   D’un amour scellé par un lien de soie blanc EmptyDim 21 Avr 2019 - 18:51

Chimène suivait mon regard comme le cours de mes pensées. Décidément, la nouvelle duchesse commençait à trop bien me connaître, car le rouge sur ses joues m’avertit aussitôt qu’elle songeait à la même chose que moi. Au moins, mes recommandations eurent le don de la faire rire, et sa réflexion m’arracha un lent sourire. « Ai-je dit que le whisky m’était réservé ? » Elle prenait la situation avec un brin d’humour, dissimulant certainement sa nervosité. Je le vis dans sa main mal assurée, alors qu’elle récupérait le verre que je lui tendais. Je ne relevai pas, pour éviter de faire éclore à nouveau ce malaise en elle, qui serait une barrière certaine pour sa première expérience.

Je voulais réussir à la mettre à l’aise, assis dans ce fauteuil face à l’âtre. En vérité, le principal problème n’était pas que ce soit sa première fois, mais que les circonstances ne s’y prêtaient guère. Ce lien, qui scellait nos deux existences, était actuellement une entrave à leur concrétisation. Je ne parlais pas non plus de sa robe immaculée – si envahissante – qui recouvrait une bonne partie du fauteuil et n’avait que pour seul avantage de rendre mes genoux encore plus confortables pour elle, et de ne pas trahir un état de fébrilité.

Le feu jouait dans sa chevelure rousse, comme s’il dansait. La chaleur qui en émanait n’était pas la seule à me réchauffer de l’intérieur, après ce baiser échangé. Je rouvris les yeux sur l’éclat de son regard bleu-gris, ancré en les miens. Le sourire timide et rêveur qui naquit sur ses lèvres m’en arracha un en retour, doux et secret. Je le perdis à mesure que la gêne germait à nouveau dans son regard, plus visible encore cette fois, tandis qu’elle se tortillait sur mes genoux avant d’enfin daigner s’exprimer. Elle avait du mal à trouver les mots, mais je n’eus aucun doute sur ce qu’elle cherchait à me confier.

J’eus bien du mal à cacher une certaine déception, et mon sourire se fit un peu plus emprunté quand il revint ourler mes lèvres, comme pour la rassurer. « Oui, tu as certainement raison. » J’étais frustré par une attente aussi longue, et rien que l’idée de dormir aux côtés de ma femme, entravé par ce lien, sans ne pouvoir en profiter davantage… Je poussai un profond soupir, songeant que les coutumes d’Outrevent prenaient une apparence de douce torture, quand l’impatience se faisait ressentir. Je lui aurais bien proposé quantité de façon différente de faire malgré ce lien, mais je craignais surtout de la brusquer. J’avais à cœur de faire les choses bien, me pliant à sa volonté. « Ne prenons aucun risque, d’accord ? Je tâcherais d’être sage pour les prochaines vingt heures, on a... Tout notre temps. »
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