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 Mon père, ce héros

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La Cour des Miracles • Admin
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Mélusine de Séverac
Mélusine de Séverac

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J'ai : 34 ans
Je suis : marquise de Sinsarelle, dame de Séverac, Voleuse de la Cour des Miracles

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Message Sujet: Mon père, ce héros   Mon père, ce héros EmptySam 8 Déc 2018 - 19:49

Le courrier est frappé aux armes de Sinsarelle et semble rédigé d'une main fatiguée.
Il est adressé à Maximilien, comte de Séverac.
Il est daté du 21 novembre 1003.





Cher papa,


J'espère que tout va bien à Séverac, pour maman et pour toi. J'aurai beaucoup de choses à vous raconter lorsque nous nous reverrons, mais si je t'écris aujourd'hui c'est parce que j'ai besoin de ton aide.

J'ai un problème. Un gros problème, et ni Hiémain ni moi ne parvenons à comprendre ce qui ne va pas. C'est Meljörn : il pleure sans cesse, continuellement, et ne s'arrête que si on le prend dans les bras. Je ne sais pas ce que je fais mal, papa : nous n'avons eu aucun souci avec Meldred, qui est le bébé le plus coopératif du continent, mais son frère nous cause vraiment du souci. Il ne dort que si je le prends dans le lit avec moi ; et si jamais il est un peu trop écarté, que je me rapproche de Hiémain, il hurle jusqu'à ce que je le remette contre moi ou que son père le prenne. Et si jamais j'essaie de passer un peu de temps avec Meldred, c'est pire que tout : Meljörn hurle sans s'arrêter. Il ne peut quand même pas être jaloux de son frère, il n'a quatre mois, enfin !

Papa, qu'est-ce que je fais mal ? Ma vie de couple bat de l'aile et nous sommes épuisés de rester éveillés la moitié de la nuit à devoir le calmer. La semaine passée, Hiémain s'est absenté deux jours pour régler des affaires à Lorgol et a emmené Agathe avec lui pour qu'elle voie son fiancé - j'étais tellement épuisée que j'ai dû m'évanouir de fatigue, et quand je me suis réveillée c'est Arsène qui berçait son frère : les cris du petit l'avaient tiré du lit et il avait des cernes terribles, ce pauvre enfant !

La logique aurait voulu que je m'adresse à maman, mais je sais par Melsant que j'étais moi aussi un bébé très agité, contrairement à Mélisende qui a fait ses nuits très tôt - et d'après lui, tu étais le seul à pouvoir me calmer quand je me mettais à pleurer. Comment tu faisais, papa, dis ? Je m'inquiète beaucoup pour mon bébé, ma famille n'en peut plus, je suis épuisée, et j'ai très peur d'être une mauvaise mère.

Au secours !

Bien à toi de tout mon cœur,


Mélusine


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La Noblesse
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Maximilien de Séverac
Maximilien de Séverac

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J'ai : 56 ans
Je suis : Premier Conseiller du Duc Castiel de Sombreflamme, ancien régent de Sombreciel, Comte de Séverac.

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J'ai fait allégeance à : Castiel de Sombreflamme et à Ibélène
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Message Sujet: Re: Mon père, ce héros   Mon père, ce héros EmptyDim 9 Déc 2018 - 22:54

Cacheté du sceau de Séverac, le courrier est daté du 4 décembre 1003.





Ma petite fille adorée, mon soleil, ma douce princesse


Nous nous portons bien, n'aie aucune crainte. Ta mère est fidèle à son habitude, pleine d'enthousiasme et d'énergie, et elle a récemment décidé d'aménager une nouvelle serre. Comme résultat, nous partageons notre chambre avec quelques plantes en pot et deux arbres encore trop jeunes pour dormir dans le froid des nuits cielsombroises. Tu t'en serais douté, les travaux ont pris un peu de retard.

Je m'inquiète quelque peu de te savoir si fatiguée : je sais que la vie avec deux enfants en bas-âge n'est pas facile, même si tes aînés et ton mari te secondent de leur mieux, et j'espère que les choses vont vite s'arranger. Ne te décourage pas : tu n'es pas une mauvaise mère, loin de là. Je n'ai jamais été aussi rempli de fierté que quand je contemple mes petits-fils et ta façon de t'en occuper, pas même lorsque Melsant m'a offert son premier cadeau, un pot en argile. Et crois-moi, c'était un pot magnifique ! Meljörn a du caractère, voilà tout, et il n'est pas sans me rappeler la merveilleuse petite fille que tu es.

Il est tout petit ton fils, ma princesse. Il a besoin de la présence continuelle de sa mère, et n'hésite pas à la réclamer. C'est difficile je sais, mais cela ne durera qu'un temps. Bientôt, il fera ses sourires à d'autres que toi, il rampera loin de toi, et à ce moment là, tu regrettera ces nuits passés à respirer son odeur et à sentir son souffle au creux de ton cou. Ton frère t'a décrit comme un bébé agité, j'ai toujours cru, pour ma part, que tu étais un bébé qui avait besoin d'affirmer haut et fort qu'il était là pour qu'on ne puisse pas l'oublier. Passe du temps avec lui, ma petite, autant que tu peux. Lis des histoires à Meldred avec Meljörn blotti contre toi, raconte ta journée à Hiémain avec ton tout petit endormi au creux de tes bras. Remplis ce petit corps de tout l'amour et de toute la chaleur que tu peux lui donner.

Laisse ton enfant dormir auprès de toi, ma princesse. Ton mari t'aime, il supportera bien encore quelques mois à te partager ! Que Meljörn entende votre souffle, qu'il sente votre présence. Quand tu étais petite, nous avions un rituel immuable avant le coucher. Je te chantais une chanson, toujours la même, avant de t'envelopper d'un linge que j'avais gardé contre mon cœur toute la journée et de te coucher dans un berceau au pied de notre lit. Tu ne faisais pas tes nuits pour autant, mais tu dormais au moins quelques heures, et tu me semblais plus sereine lorsque tu te réveillais. Peut-être cela vaut-il la peine d'essayer ?

J'ai confiance en toi, ma petite fille. Tu verras, dans quelques mois tout cela sera teinté de la mélancolie du souvenir.  Et Hiémain me semble tout à fait apte à bercer son fils quelques heures pendant que tu te reposes, ou que tu partages un moment avec Meldred. S'il le faut, enferme ton époux dans votre demeure, loin de la politique et des exigences du monde extérieur. L'idée t'a déjà effleuré l'esprit, j'en suis convaincu.

Je suis fier de toi, mon soleil. Si fier des merveilleux petits enfants que tu m'as donné, si fier de la jeune femme que tu es devenue. Tu trouveras le moyen de rassurer ton tout-petit, je n'en ai aucun doute. Et si jamais tu désires adopter une ou deux plantes, n'hésite surtout pas à écrire à ta mère sans lui mentionner cette lettre.

Portez-vous bien. Je pense fort à toi.


Maximilien


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