Histoire
I - Enfance - An 984 à An 995
Dernier né de la famille, Adonis avait tout pour être heureux à Edenia. Il ne manquait de rien si ce n’est de temps pour profiter de toutes les merveilles du duché où il grandissait. Le jeune garçon respirait la joie de vivre. La discrétion n’était pas son fort et elle ne l’est toujours pas à ce jour. Tout le monde ne pouvait pas être comme Ortie, sa soeur de 2 ans son aînée studieuse et discrète. Cela n’empêchait pas le duo de bien s’entendre. L’entente entre les deux bambins était excellente. Leur différence d’âge bien petite était loin d’y être innocente.
Hormis Ortie, Adonis avait également une autre soeur Alysson de 16 ans son aînée actuelle épouse de Braham, un guerrier. Il aimait beaucoup aussi Alysson, il n'avait pas cette connexion qu'il partageait avec Ortie, mais elle comptait tout autant pour lui lorsqu'il la voyait. En quelque sorte et par son caractère, Ortie ressemblait beaucoup à leur grande soeur.
Le garçon n’avait aucun poids sur ses épaules si ce n’est celui de profiter de la vie qui s’offrait à lui. Son enthousiasme était communicatif et ils étaient nombreux les garçons et les filles à le vouloir comme ami. Malgré son caractère fort et son entêtement, il avait bon nombre d’amis. Les colères du garçon étaient connues lorsqu'il perdait. Enervé il s’enfermait dans sa chambre. Sa famille et ses amis laissaient faire sachant très bien que le jeune Adonis soucieux de s’amuser reviendrait très vite se venger de l’affront subi. Pire il s’arrangeait toujours pour trouver une astuce pour gagner. Les jeux se trouvaient agrémentés de nouvelles règles tout droit sorties du cerveau du garçon qu’il était. C’est fort probablement en raison de cette imagination débordante que ses connaissances se multipliaient jour après jour. Qui plus est la famille d’Adonis était chaleureuse et les amis des jeunes enfants étaient accueillis à bras ouverts.
Ainsi grandissait Adonis ; à la fois doux, souriant, il n’en était pas moins belliqueux dès que les choses ne se déroulaient pas selon la manière qu’il souhaitait. Tout ne pouvait pas être parfait mais c’est ainsi qu’il se faisait apprécier. Après avoir marché longuement pour sortir de la ville, on le voyait courir dans les prés de Lagrance le sourire aux lèvres, des herbes dans la bouche sans prétention aucune. Des heures durant il admirait les dragons avec leurs cavaliers appelés Chevaucheurs. C’est l’année de ses 9 ans que sa soeur Ortie partit à l’Académie. Elle voulait devenir Chevaucheuse plus tard. Adonis bien trop jeune rêvait et se complaisait à ses occupations enfantines. Il aurait le temps plus tard de s’attarder à ce qu’il voudrait faire.
De plus, s’il y a une chose que Adonis respectait c’est sa famille. Il aidait ses parents aux confections des bougies sentant si bon le Lys. Il était courant de le voir travailler avec douceur mais aussi en train de fabriquer ses merveilles qui se vendaient si facilement.
II - Naissance de la magie - 11 ans - Année 995
“Quand est-ce que je pourrai aller à l'Académie moi ?” il était en colère et impatient Adonis. Sa soeur lui manquait. Entouré d’amis cela ne comblait pas son absence. Il venait de fêter ses 11 ans et rien. La magie n’arrivait pas. Et s’il en était dépourvu ? L’été vint et avec lui le retour de sa soeur. Il oublia durant cette période de retrouvailles ce manque. Il se fichait bien de tout ce qu’il se passait autour de lui. Adonis et Ortie profitaient une fois de plus du bonheur simple qui leur était offert d’être libre.
Puis vint l’automne et avec lui la rentrée et le départ une fois de plus d’Ortie. A nouveau il se renferma sur lui-même alors que le vent soufflait fort à l’extérieur de la maison familiale. Il s’isola, se coupant du bruit extérieur pour évacuer toute la colère. Imaginatif il pouvait créer des heures durant des dessins d’une main peu assurée. Mais ce jour là, sa colère s’est accrue, il ne parvenait pas à se calmer. Le garçon jeta son crayon contre un mur. Il ne parvenait pas à reproduire ces créatures du ciel qui survolaient Lagrance. Il sortit de sa chambre en claquant la porte. Il était furieux après lui, Ortie, ses parents, le Destin.
Il avançait, rapidement dans le couloir et le vent se soulevait sur son passage à tel point que sa porte claqua derrière lui bien plus fortement que d'habitude. C'est sa mère qui se trouvait à la cuisine qui le rattrapa avant qu'il ne sorte.
« Dis moi tu n’as pas remarqué quelque chose Adonis ? Il y a d'étranges courants d'air à l'intérieur alors que tout est fermé non tu ne crois pas ? » Une question qui fit hausser les sourcils au gamin qu’il était. « Quoi ?» une seule réponse bien évasive alors qu'il croisait le regard de sa mère. Un échange court et silencieux juste troublé par la respiration d'Adonis qui se faisait plus saccadée.
Sa magie s’était éveillée. Il resta silencieux, perplexe même, avant de se mettre à crier à tue tête sa joie. Il voulait que tout le monde entende ce changement, cette magie qui enfin était sienne. Il se mit à courir en hurlant à qui voulait l’entendre qu’il était enfant mage comme ses soeurs, son père et sa mère avant lui. Il voulait l’annoncer à la terre entière. Ses amis le regardaient interloqués. Ils ne comprenaient pas qu’Adonis était heureux simplement de retrouver son aînée.
Mais son bonheur ne s’arrêtait pas là. En rejoignant l’Académie l’année prochaine, il retrouverait non seulement Ortie mais se ferait d’autres amis. Ortie lui parlait depuis deux ans de tous les passages secrets de l’Académie. Il voulait les explorer découvrir ce que ces pierres pouvaient lui apprendre. Mais il y avait aussi Lorgol, cette ville aux milles facettes. Tant de connaissances et d’explorations possibles. Heureux, il s’arrêta à bout de souffle et cria encore une fois de joie vraie et saine avant de de rejoindre enjoué et chantonnant la demeure familiale.
En rejoignant Lorgol il retrouverait également sa plus grande soeur Alysson mais aussi Braham son époux. Ce dernier lui avait promis de lui faire visiter Lorgol. Le jeune garçon qu'il était avait hâte d'en découvrir chaque rue.
III - Rentrée à l’Académie - 996
Il a passé son entretien haut la main Adonis. Sa soeur était fière de lui et lui était ravi de retrouver son aînée. Il allait pouvoir apprendre à maîtriser cette magie qui était la sienne, l'Automne.
Bien entendu comme à Edenia le jeune Adonis se lia d’amitié avec bon nombre d’amis. Il en était un qu’il appréciait plus que tout c’était le jeune Tim. Le garçon était curieux tout comme lui. Tous deux faisaient des excursions dans l’Académie pour en découvrir tous les secrets. Ortie ne manquait de les rappeler à l’ordre. Elle était l’aînée et réprimandait Adonis couramment.
Tout comme à Edenia, Adonis n’avait peur de rien si ce n’est de perdre. Beau parleur, il savait se sortir des situations les plus complexes. En revanche rien ne le prédestinait à perdre pour la première fois un de ses amis. Le jeune Tim celui qu’il considérait comme son frère avait décidé de prendre le large. Quand il lui a avoué son envie, Adonis ne lui a pas parlé durant toute une journée. Adonis ne comprenait pas ce choix mais le respectait.
Le lendemain Adonis et Ortie se sont décidés à trouver tout ce qu’il fallait pour la survie de leur ami alors qu’il quittait l’Académie. Ils avaient volé quelques aliments et Adonis lui avait offert en cadeau le réveil-matin magique qu'il avait reçu autrefois de sa soeur. Il ne voulait pas que son premier ami au sein de l’Académie ne les oublie.
“Ne nous oublies pas quand tu vogueras sur les flots tu fais partie de la famille Tim”.
Ce fut les dernières paroles d’Adonis au départ de Tim au petit matin. Il sortit par un passage secret. Ortie lui avait pourtant dit qu’il ne risquerait rien par la grande porte, après tout les sorties étaient autorisées de l’Académie mais le garçon qu’était Tim le poussait à abuser d’une prudence qui se voulait de la paranoïa. Du coin de l’œil Adonis nota la larme que sa sœur essuyait. Cette dernière fière se confondit en quelques excuses.
« je te jure, je ne pleure pas ». Il sourit à cet instant le jeune mage alors qu’il prenait sa sœur par les épaules « Promis je le répéterai pas » dans un sourire narquois.
Durant les deux années qui ont suivi les deux enfants ont poursuivi leurs études. Adonis s'est rangé peu à peu, étudiant avec attention sa magie qui était sienne, se perfectionnant. Quand il doutait Alysson chez qui il allait quelques fois le remotivait. Besogneux il n'abandonnait jamais sa tâche aussi ardue soit-elle.
Ses talents de fureteur faisaient de lui un furtif hors pair dans les couloirs de l'Académie. Il aimait se cacher dans les moindres recoins de cette dernière pour surprendre quelques camarades ou professeurs. Sa taquinerie n'avait d'égal que son entêtement pour les choses bien faites.
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Pendant le livre I : Année 997
IV - La guerre en Arven
La paix illusoire qui régnait en Arven fut brisée par l'Ordre. Il aurait voulu repartir en Edenia pour défendre du haut de sa jeunesse ses parents, sa demeure. Le garçon qu'il était n'envisageait pas que ses proches subissent un quelconque dommage durant cet affrontement.
A croire que le monde ne se déchirait pas suffisamment, l'étudiant eu notion des événéments en Ibélène. Comment une telle tuerie pouvait-elle avoir lieu ? C'était inconcevable. Le jeune homme qu'il était comprit que d'autres puissances tiraient les ficelles. Pour cette raison il s'obstinait un peu plus à travailler pour comprendre le monde dans lequel il vivait. Il devrait faire un choix prochainement, il en avait conscience et pour ne pas se tromper, le plus jeune des le Lys choisit de se mettre dans le travail un peu plus profondément.
Il était un mage et pourrait utiliser sa magie pour protéger et servir. Un soir il ressortit son cahier de croquis et sourit lorsqu'il ouvrit la page sur un dessin de dragon. L'un d'eux serait son allié pour protéger et servir il en était certain. Mais pour y parvenir il le savait, il devait travailler encore. Ses crises de colère s'estompaient peu à peu en grandissant remplacées par des heures de travail. On n'a rien sans rien après tout. Il se souvenait des paroles d'Alysson lui murmurant que c'était simplement à lui de se donner les moyens de réussir.
Il souriait aussi en se remémorant les quelques taquineries qu'il avait avec Ortie ; après tout ne sont elles pas normales entre deux gamins qui s'apprécient ? Qui aime-bien châtie bien et ce qui est sûr c'est qu'il adore son aînée.
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Pendant le livre II : Année 998
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TRAME ALTERNÉE (Intrigue 2.3 La Roue Brisée)
V - Réalité alternée - avril - mai 998
Dans cette réalité Adonis est un savant d'Ibélène. Sa soeur Ortie n’existe pas. Il est né dans une famille d’astronomes. Le garçon passe des heures durant à oublier de dormir, cartographier le ciel, les étoiles alors que l’Académie est endormie. Les fantômes de celles-ci viennent troubler le travail du jeune homme mais il n’est pas perturbé. Adonis continue son travail long et incessant.
Rêveur et passionné il ne s’est jamais réveillé de cette réalité.
→ Choix d'oublier
VI - Epidémie magique - Août septembre 998
La fièvre et la douleur. Il ne pensait pas que cela pouvait être aussi douloureux. Adonis vivait ce passage en compagnie d’Ortie. En voulant en prendre soin, il en oubliait sa propre douleur même si lui aussi avait cette fièvre qui altérait sa conscience peu à peu. Il avait espéré pendant des années que ses pouvoirs se manifestent et il les haïssait à cet instant. Il aimait sa magie mais il ne supportait pas de voir sa soeur souffrir. Il tentait d'aider malgré tout. Ses soeurs comptaient bien plus que lui. Il allait réussir à tenir mais pas elles. Ortie était plus fragile que lui malgré son ambition de devenir Chevaucheuse.
Adonis avait compris une chose lors de cette épidémie, l’importance du lien entre le Familier et le mage. Ortie ne l’avait plus. Cette liaison qui n’existait plus la plongeait dans une détresse on ne peut plus profonde. Soulager la douleur physique il pouvait en lui parlant, en l’aidant, mais la psychologique est plus terrible, coriace à calmer. Que pouvait-il faire lui tout seul ? Il ne savait pas pour la bonne et simple raison que son Familier ne s’était pas encore manifesté. Il serrait la main d’Ortie un peu plus fort quand elle se mit délirer. Adonis était acculé au pied du mur, il voulait l’aider. Lui aussi était fébrile et sentait peu à peu les forces le quitter mais protecteur avant toute chose il allait chercher dans ses retranchements la force nécessaire pour tenir.
Le jeune garçon avait une idée à laquelle il avait réfléchi des heures durant. Le philtre de Mortessence pouvait soigner les mages de tous maux en anéantissant toute magie. Si c'était le prix à payer pour récupérer sa soeur il était prêt à s’en acquitter. Aussi alors que sa première soeur, l’épouse de Braham était au plus mal, il parvint à se procurer une fiole cachée dans le sac d'Alysson. Cette dernière avait récupéré un philtre quand elle dissuadait les autres mages au début du convoi d'en utiliser. L’issue était là au bout alors que déjà les négociations débutaient. Ortie délirait, sa plus grande soeur, épouse de Braham était dans le coma depuis quelques jours maintenant et quant à lui ses jambes avaient de plus en plus de mal à le soutenir. Il ne savait pas Adonis comment il faisait encore pour l'instant pour tenir mais il poursuivait. Ortie pleurait depuis la perte de contact avec son Familier (un hamster nommé Tournesol rencontré au début de ses 16 ans). Il ne pouvait la laisser comme ça. Au prix d’un effort, probablement son dernier avant de sombrer dans une douce inconscience, il rapprocha la fiole des lèvres de sa soeur qui comme lui allait sombrer dans l'inconscience
Lors de la distribution du remède, il repris pied lentement. La tristesse d’Ortie le toucha en plein coeur. Il était trop tôt pour lui avouer la vérité alors qu’ils se dirigeaient ensemble vers le portail. Le regard de Braham à son encontre était lourd de sens. L’homme se doutait de sa culpabilité. Le coeur lourd, Adonis laissa passer des jours durant partagé par l’envie de lui révéler la vérité et la peur de la perdre.
Puis un jour, n’écoutant que son courage, il rejoignit Ortie et lui avoua la vérité, la sienne “C’est à cause de moi Ortie, je t’ai donné la potion qui a tué ton Familier…” il ne put terminer sa phrase. Ortie se leva et lui donna une gifle à tel point qu’il ne put faire autre chose que rester sans voix. Le lien précieux qui les unissait venait de se briser.
VII - Jour des anciens - 27 novembre 998
Une journée de fête où tout aurait dû bien se passer. Les anciens élèves revenaient. Adonis avait hâte de les rencontrer et de revoir Ortie qui avait décidé de revenir à l'Académie pour revoir ses amis. Ce jour là Adonis surveillait de loin sa soeur qui était devenue plus morne. Il a tenté d’aller lui parler depuis cette épidémie mais leurs échanges étaient secs. Elle lui en voulait. La jeune fille ne disposait plus de Familier ni même de magie.
Le prix à payer pour cette guérison, il l’assumait, mais ce dos tourné, en cette journée de retrouvailles, lui transperçait le coeur. Il ne regrettait pas ce qu’il avait fait mais espérait qu’avec le temps sa soeur comprendrait. Il la surprit dans les jardins et tenta vainement de lui adresser des paroles auxquelles seul le silence répondit.
“Ortie je t’en supplie écoute moi”. Un dos tourné. Il s’est rapproché d’elle mais le dos restait tourné. Une main posée sur l’épaule de sa soeur vite retirée lorsque cette dernière l’ôta.
“Ne me touches pas, ne me parles pas, je ne veux plus te voir”.
Il ne comprenait pas, Adonis, pourquoi sa soeur le rejetait et c'est pourquoi, au lieu de rien dire il se décida à lui répondre. Pour la première fois depuis Roc-Epine il fit sortir toute sa déception et tristesse :
“Détestes moi si tu veux mais n’oublies pas que je t’ai sauvée la vie”. Oui il a cette pensée fort probablement fausse que sans lui elle aurait péri. Il s’est moqué de ce que sa sœur disait en réponse. Au contraire, il l’a laissée là seule alors qu’il partait ailleurs, loin d’elle et de son regard accusateur, les cris d’Ortie encore présents dans ses oreilles. Puis quand les chiens sont arrivés ce sont les hurlements de terreur qui l’ont plongé dans un trouble plus profond. Adonis s’est caché dans une de ses nombreuses caches. Il se mit à espérer l’arrivée de renforts. Pourquoi Braham n'était il pas là ? Il n'était jamais là quand il le fallait. Ou peut-être était-il déjà dans les murs de l’Académie ? Peut-être que la Guilde a été alertée par ce qu’il se passait et viendrait tous les sauver ?
Il est resté des heures durant jusqu’à ce que le silence ne se fasse dans les couloirs. Quand il en est sorti Adonis ne constata que la mort, le sang. Les visages marqués des survivants. Puis il a cherché sa sœur, Ortie. De longues minutes il a erré dans les couloirs pour la rechercher sans jamais y parvenir. Le jeune mage est retourné à l’extérieur dans les jardins. Il a détourné le regard et s’est laissé allé à vomir sur un des coins d’herbe présent. Du sang, du tissu, un corps/visage méconnaissable et la fleur qu'Ortie avait dans les cheveux. Cela ne pouvait pas être vrai. Il y avait quelques heures il lui avait hurlé sa vérité et les chiens l’ont tuée. Une seconde fois il vomit, il ne pourra plus jamais s’ôter cette image de la tête.
La honte s’empara du jeune élève qu’il était. S’il ne lui avait pas ôté cette magie, ce lien précieux avec son Familier, elle aurait pu se défendre. Mais une fois de plus il n’a pensé qu’à lui, qu’à extérioriser cette colère qu’il ne gardait que pour lui. La responsabilité lui revenait d’annoncer la nouvelle à ses parents. Le cœur lourd, blessé, le jeune garçon a rejoint aussitôt un portail. Il retrouva ses parents leur annonçant la nouvelle de la mort d’Ortie. C’est en leur compagnie, qu’il repartit à l’Académie afin de se recueillir sur les lieux de sa mort. Les pleurs se succèdérent des jours durant alors qu'il avait rejoint Edenia. La culpabilité habitait Adonis qui ne parvenait à se faire une raison. Une fois de plus, il avait pensé à lui avant de penser à sa soeur et aujourd’hui que lui restait-il ? Plus de larmes pour pleurer, juste sa conscience. Les paupières fermées il entend encore les cris, les insultes qu’ils se sont adressés comme derniers mots d’adieu. Pourquoi ? Il ne savait pas Adonis à ce moment là s’il réussirait à se pardonner un jour. Il n’était qu’un gamin qui se rendait compte que la vie n’était pas aussi facile qu’il aurait pu espérer.
Il fallut de longs mois à Adonis pour se remettre de cette perte, des échanges et la visite de Tim chez ses parents pour lui permettre de récupérer un peu de joie de vivre. Dans le regard du jeune mage l’on peut voir quelques fois une ombre de tristesse balayée rapidement par un entrain toujours présent. C’est grâce à ses amis d’Edenia mais aussi de l’Académie qu’il réussit à reprendre le chemin de son apprentissage début mars 1003.
Le garçon qu'il était voulait poursuivre son cursus, se spécialiser avant de se présenter aux dragons car tel est le chemin qu'il a choisi pour défendre ses terres si chères à son coeur. La souffrance en Arven ne pouvait durer. Il était temps pour lui de poursuivre sur le chemin qu'il avait choisi lors des événements qui s'était produits depuis deux ans.
VIII-mars - avril 999
Ortie n’est plus, Tim est reparti sur l’Audacia et Adonis quant à lui reprend son cursus là où il s’est arrêté. Sa mine est un peu plus sombre. Il reste toujours identique à ce qu’il a toujours été : amical, imaginatif et joueur mais il n’en oublie pas ce qui l’a mené ici ce qui le rend encore bien plus besogneux.
Il a trahi sa soeur, il l’a perdue, il a des amis mais il se sent inexorablement seul. Aucun Familier ne s’est manifesté à lui pour l’heure et ce silence le plonge dans un désarroi bien plus profond. Puis l’inquiétude le prend de ne pas être vigilant le jour où il établira ce lien précieux.
IX - Objectifs
Lorsqu’il retournera en juillet chez lui il ira se perdre dans les prés entourant Edenia, là où il courrait quand il était enfant, loin du tracas quotidien. Il se souviendra de leur enfance. Adonis terminera son cursus à l’Académie, travailleur fonceur, protecteur et loyal envers sa famille, son duché avant de se présenter aux dragons à l’issue.
Puis quand il aura ce lien, l’échec étant inenvisageable, il chevauchera en survolant Edenia, Lagrance. Il servira son duché en rejoignant un Vol pour combattre. Cette paix est bien illusoire. L'on ne parvient à rien sans combattre. Fort longtemps innocent Adonis ne l'est plus, le monde doit changer et si pour cela il doit tuer un homme ou une femme, il n'y a aucun mal à cela, c'est eux qui ont commencé après tout. La guerre n'est pas un mal en soi c'est un devoir pour changer et laisser émerger d'autres magies peut être plus cruelles et malsaines.
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Pendant le livre III : Année 999 :
L'année scolaire s'est terminée sans encombre pour Adonis ; il a enfin pu terminer sa 3ème année sous les regards quelques fois empreints de pitié de la part de ses camarades. Mais le garçon est bien déterminé à poursuivre la route qu'il a choisie.
Le début d'année scolaire rime avec un nouveau drame et ces événements une fois de plus tragique à l'Académie. Des amis à lui, des camarades de classe périssent plongeant le jeune étudiant dans une colère sourde étouffée par l'envie de comprendre. Il ne veut pas laisser ce crime impuni mais se rend compte que seul et si jeune il ne peut pas faire grand chose si ce n'est prendre son mal en patience.
Il erre aux alentours de l'Académie à chercher des réponses, tente de se faire des amis, des alliés jeunes ou vieux il n'est pas sélectif sur ce point. Les dieux sont absents ce qui l'incite encore plus à se débrouiller par lui-même. Il ne peut compter que sur lui, il l'a toujours su et son envie de réussir.
Chronologie
13/05/984
Naissance d'Adonis à Edenia.
20/09/995
Naissance de sa magie d'automne lors d'une contrariété sous forme de bourrasques de vent.
1/09/996
Rentrée à l'Académie où il retrouve son aînée Ortie ; c'est lors de cette première année qu'il rencontre et aide son ami Tim à fuir.
21/09/998
Adonis donne le philtre à Ortie la preuve d'un amour profond et sincère.
27/11/998
Jour des anciens ; au milieu de l'horreur une seconde s'ajoute celle de la mort d'Ortie. Il quittera l'Académie le même jour dévasté
15/03/999
Retour à l'Académie après avoir échangé longuement avec ses amis et ses parents il a décidé de repartir et d'affronter son Destin ; il continuera sur cette route qu'il s'est choisie.
novembre 999
Evénements tragiques à l'Académie, Adonis fait partie des personnes évacuées.