Rheïa -

Tout comme beaucoup d’autres enfants de la Ville Basse, je suis née. Quoi, ça vous étonne ?! Bref, je suis donc la progéniture d’un père inconnu au bataillon et d’une mère ancienne Fille de Caravane. J’ai plus était éduquée par les lois de la ville que par ma propre mère. En effet, celle-ci ne prêtait pas réellement attention à moi, préférant s’occuper de mes deux petits frères, également sans père. Je ne pense pas que cela m’est affectée, j’estime être devenue ce que je suis grâce à ce manque justement. La Ville Basse est réputée pour ne pas être très sûre à la nuit tombée, même le jour d’ailleurs. Toute personne n’appartenant pas à ce centre n’est donc pas certaine d’en ressortir soit en un seul morceau, soit avec sa bourse pleine. J’ai donc eu la chance de pouvoir m’y balader à toute heure, avec les autres enfants de la Ville Basse.

J'avais 16 ans lorsque la femme qui se disait être ma mère me fit part de son projet visant à me vendre - car c'est ainsi que je considère le mariage - au fils de l'aubergiste du coin. Celui-ci demandait une dot misérable, et ma mère fit très vite le calcul : je ne lui coûterais plus d'argent après mon mariage. J'ai bien évidemment protester, activement. Mais elle ne voulait rien entendre. Le mariage était prévu dans vingt jours. Soit deux semaines après le solstice d'été. Ça aurait été une date parfaite si seulement je voulais me marier. Or ce n'était et ce n'est toujours pas le cas. Je n'ai pas vécu avec l'image du couple parental, et j'ai peur de ne pas savoir m'y prendre. Soyez rassurés, ce n'est pas ce qui m'empêche d'avoir des aventures !
J'avais donc treize jours pour trouver une solution. J'ai d'abord pensé à m'enfuir de Lorgol mais je me suis demandé où est-ce que je pourrais me rendre ? Et avec quel argent ? J'ai donc balayé cette hypothèse. Il ne me restait plus que deux solutions à ma connaissance... Tomber enceinte, ce qui n'avait aucune chance d'arriver dans ce laps de temps. Ou bien passer les épreuves de recrutement dans l'objectif de rejoindre la Cour des Miracles. J'ai entendu ma mère en parler à plusieurs reprises. Elle y était Fille de Caravane certes mais elle parla également de Voleurs et d'Espions. Je n'avais jamais pensé à rejoindre ses rangs avant ce jour. Je connaissais donc le mode de recrutement des Maîtres cherchant de nouvelles recrues. Je me rendit donc, le jour du solstice d'été, dans une taverne plutôt fréquentée. J'ai choisie de participer aux épreuves de recrutement, proposées par un Maître Espion. Celles-ci se sont avérées plus difficiles que je ne le pensais, mais j'ai finie par être sélectionnée.

Et c’est donc une semaine plus tard que je me retrouvais à l’assemblée des Miracles pour la répartition des apprentis. Mon maître se trouva être un espion. Ce poste a tout de suite reçue toute mon admiration et depuis ce jour, je e vis que pour lui et pour la Cour des Miracles.  D’ailleurs en passant, ce nom ma toujours fait rêver. Le mot “miracle” est, je trouve, le plus merveilleux qui soit. Ainsi faire parti de la Cour qui a la mainmise sur l’ensemble de la Ville Basse est pour moi un miracle. Qu’ai-je fais de si exceptionnel  pour être l’un de ses enfants ? Je n’en sais rien. Mais tout ce que je sais c’est que j’aime mon travail, il mêle mystères, adrénaline, discrétion et travail d'infiltration.
J'ai donc pris la décision de quitter mon foyer de naissance, auprès duquel je n'avais pas de véritable attachement. Mon apprentissage dura cinq ans, et il fut difficile. En effet, mon maître, spécialisé en infiltration,  était très dur envers moi, il m’a poussée à bout de nombreuses fois et fut avare en compliments. Mais je sais que tout ce qu’il a fait était pour que je sois préparée au mieux pour le jour où je terminerais mon apprentissage. Ainsi j’avais 21 ans quand je devins indépendante. Cet envol a été difficile pour moi, je m’étais attachée à mon Maître, il était devenu la figure paternelle qu’il manquait dans ma vie. Mais le temps passa et j’oubliais peu à peu ce lien. J’ai eu l’occasion de parcourir de nombreux endroits, pour le moins que le travail à y accomplir était rentable. J’ai aujourd’hui 23 ans, et on peut dire que je me suis faite un nom dans le secteur de l’espionnage. J’accepte tout type de travail, même si j’ai une préférence pour ceux qui demandent une plus longue implication dans le temps. C’est à dire une nouvelle identité, avec un vrai travail de recherche et l’infiltration derrière. Ce sont les mieux payés, mais le risque auquel je fait face sont bien réels. En effet, lors des missions d'infiltrations, je dois faire attention de ne pas me faire attraper par un mage diseur de vérité. Ce qui me vaudrait l'échec de ma mission.

Que penses-tu des compétences de la toute nouvelle impératrice de Faërie, la jeune Chimène ? La trouves-tu légitime, penses-tu qu'elle va réussir sa période de probation ?
• Qu'elle soit compétente ou non, je ne peux pas vraiment en juger. Mais je sais que depuis qu'elle est au pouvoir, j'ai beaucoup plus de travail. Mais personnellement, je crois que sa place est légitime, après tout elle est la plus proche parente de l'ancienne impératrice. Et sa sœur aînée étant déjà mariée, oui je trouve que c'est à Chimène que revient le droit de régner. Maintenant, j'espère qu'elle va réussir sa période de probation, si ce n'est pas le cas, Faërie sera certainement en proie à de nombreux conflits.

Envisages-tu de prendre part au conflit si une guerre entre Ibélène et Faërie devait se déclarer ? Quel parti prendrais-tu, et pourquoi ? Comment participerais-tu à la lutte ?
• Je n'envisage pas de prendre parti non... Tout simplement car je n'ai pas d'allégeance, j'effectuerai mon travail d'espion, tout comme je le fait maintenant. Mes convictions personnelles n'y changeront rien. Ainsi, j'espionnerai le parti pour lequel on me rémunèrera le plus.

Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ?
• Étant moi-même une enfant de la Ville Basse, je me promène dans Lorgol sans crainte. Mais je sais qu'il faut faire attention à sa bourse dans ces quartiers, même si les lois de la Cour des Miracles interdisent le vol entre membres.