Messages : 2436 J'ai : 26 ans Je suis : duc décadent de Sombreciel et mage de l'Été amateur d'explosions
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Castiel de Sombreflamme & Mélusine de Séverac & Melbren de Séverac
Renouveau d'Automnal
Ou quand les Cielsombrois prennent les choses en main
• Date : 17 décembre 1000 • Statut du RP : Privé • Résumé : Melsant revient à Automnal et doit donc rouvrir sa maisonnée; c'est Mélusine qui s'occupe de la chose, plus rodée que lui pour ces affaires, et Castiel a décidé de s'en mêler un tantinet. Tout pour se changer les idées en revenant d'Erebor !
Dernière édition par Castiel de Sombreflamme le Lun 11 Jan 2016 - 21:43, édité 1 fois
La Noblesse
Castiel de Sombreflamme
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« Plus vite, par tous les Dieux ! Si Mélusine est arrivée avant nous, je vous jure, je vous fais jeter du sommet de la maisonnée ! » Un rire chantant passe ta gorge, appuyant une menace qui ne fait certainement pas rire le meneur de l'attelage. C'est que tu n'en peux plus, d'impatience ! Tu veux arriver et maintenant.
Tu as passé trois jours à Vivedune, trois jours entiers, avant de quitter le 3 décembre au matin sans même un mot au duc des lieux. Tu as plutôt fait tes adieux à son épouse, la charmante Sitara, et surtout à la princesse, la encore plus charmant Alméïde. Et à elle, tu as plutôt souhaité un au revoir rempli d'un certain espoir. Trois jours, c'est immense, surtout avec uniquement deux chamailles au menu (au menu étant le terme important, considérant que la salle de dîner a été le théâtre desdites chamailles). Un exploit personnel que tu as bien hâte de raconter à tout le monde, surtout Maximilien, même si la personne qui aura la première l'honneur d'entendre le récit de cette fabuleuse abnégation est plutôt Mélusine.
Tu as reçu, sur le chemin de ton retour, un courrier urgent en provenance de Lorgol. Melsant revient en Sombreciel; Melsant prend possession d'Automnal. Plus encore, à cette nouvelle heureuse se joint une nouvelle encore plus merveilleuse : Mélusine est celle qui s'occupe de rouvrir la maisonnée du domaine. Tu t'es empressé de lui répondre, de lui dire que tu seras à Automnal lors de son arrivée, prêt à l'aider dans sa tâche. Prêt à aider ton frère, oui, et encore plus à revoir ta sœur adorée. Tu as changé ta trajectoire, planifiant de visiter quelques villages sur le chemin d'Automnal, au lieu de revenir directement à Euphoria. Un court séjour à Automnal ne peut que te faire du bien, après toutes les tensions vécues à la cour de Vivedune. Le seul problème de cette petite balade à travers les villages, où tu peux rencontrer tes sujets avec chaleur et donner quelques audiences aux nécessiteux, c'est que les portails magiques se font rares. Ils ne font déjà pas légion en Ibélène, situés dans les lieux stratégiques de l'empire, mais alors là, c'est carrément le désert, sans faire de mauvais jeu de mot. La route jusqu'à Automnal est donc plus longue. Surtout que tu as fait quelques menus achats, histoire d'aider à l'ameublement et à la décoration des lieux. En tout amour et en toute simplicité, évidemment.
Le sommet de la maisonnée se fait enfin voir. Tu trépignes sur ton siège, comme un gamin, et tu sommes d'un « Nous y sommes ! Plus vite, allez, plus vite ! » le capitaine de l'attelage, avant de passer ta tête par la fenêtre baissée. Le vent frais fouette ton visage, joue dans tes cheveux, et dès que vous êtes arrivés devant les portes, tu bondis de ta cabine pour te précipiter à la porte, comme assis sur des charbons ardents. Pas de Mélusine en vue. « C'est votre jour de chance, Simon ! Vous ne devriez pas apprendre à voler tout de suite. Préparez-vous, Mélusine devrait bientôt être là et vous allez décharger tout ça, avec la garde. » Un geste impatient de la main et la cabine s'écarte, laissant le chemin libre pour le reste des chariots, transportant meubles, vêtements, rideaux, lampes, tapisseries, tapis, bibliothèques, livres et chats. Le strict nécessaire, à vrai dire. Tu t'es retenu.
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Mélusine de Séverac
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Réunion familiale Castiel de Sombreflamme & Mélusine de Séverac
La caravane avance lentement dans le pays cielsombrois, et je savoure cette tranquille progression, emplissant de profondes inspirations mes poumons de l'air aux riches senteurs de mon enfance. Sombreciel est un endroit bien particulier, et chacun de mes retours au manoir familial me transcende de joie et de nostalgie. Il n'y a qu'ici que les couchers de soleil illuminent le ciel de couleurs qui n'existent pas, n'est-ce pas ? A Lorgol, la magie teinte chaque aspect du quotidien, mais ici au cœur d'Ibélène la nature est restée pure, et j'aime mes séjours à la maison qui m'a vue grandir, entre mon père et ma mère que l'âge semble ne pas atteindre, et que j'aime profondément, de tout mon être, tant ils m'ont nourrie d'amour depuis mon premier souffle. Sombreciel, c'est Mélisende bien sûr et nos années d'enfance, mais aussi la tendre surveillance de Melsant, et l'affection authentique et sincère pour Melbren et Castiel. Alors, forcément, quand il a été question que je précède Melsant à Automnal pour rouvrir sa maison, monter sa domesticité et préparer ses métayers à l'arrivée du maître des lieux, j'ai écrit à nos jeunes frères pour les en informer, leur signalant que notre aîné serait là bientôt, et que j'y serais aussi, pour une petite semaine, le temps de tout remettre en état avant de retourner à Lorgol.
Castiel a répondu dans une lettre délirante de joie qu'il serait là pour m'accueillir, et je suppose que Melbren sera dans ses bagages – mon cœur chante tout autant de préparer une maisonnée confortable pour Melsant, que de les voir tous deux. Nous sommes partis de Lorgol il y a deux semaines à présents, Joséphine m'accompagnant avec certains de nos serviteurs de la capitale libre, choisis pour la qualité de leur service et méritant promotion. Un détour à Sinsarelle m'a permis d'en sélectionner quelques-uns de plus dans ma propre maisonnée, et de rejoindre le cortège de meubles transporté sur place par les magiciens de Lorgol. Et nous nous sommes mis en route, traversant les montagnes avant de filer droit vers Automnal. J'irai à Séverac, plus tard : le détour avec la caravane serait trop long, et j'imagine que Castiel doit nous attendre au manoir de Melsant en piaffant d'impatience, menaçant certainement les serviteurs de son équipage et terrifiant les gardiens de la maison en l'absence du maître. Ce n'est pas tous les jours que l'on voit un duc en chair et en os, après tout !
Le cortège passe le tournant et s'engage dans l'allée – et emplie soudain d'une allégresse, j'aperçois au loin un monceau de chariots qui attendent sagement. Lançant ma jument au galop, je remonte l'allée au galop, riant aux éclats de sentir le vent de la course s'engouffrer dans mes voiles erebiens et ravie de revoir ma famille. Arrivée devant le perron, je saute à terre d'un seul mouvement, lançant les rênes à un domestique qui les attrape adroitement, enfermant Castiel dans une étreinte exubérante, sans nul regard pour son statut. Ici, sur les terres d'Automnal, il est mon frère avant d'être mon duc. Le tenant à bout de bras, je l'examine des pieds à la tête, lui dédiant un de ces sourires étincelants que je réserve à mes êtres chers, sincère et authentique. « Castiel, tu es splendide ! Quelle joie de te revoir ! Tu ne peux imaginer combien l'allégresse chante en mon cœur de tous vous retrouver ! » Et je le serre à nouveau contre moi, sans égards pour les riches étoffes de nos tenues. Ce n'est pas tous les jours que je puis profiter de telles retrouvailles, après tout !
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Castiel de Sombreflamme
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Enfin, la voilà ! Tu repères le cortège dès qu'il passe le tournant de l'allée et ensuite Mélusine, jument au galop, ses voiles volant autour d'elle, son rire chantant portant si loin dans le vent que tu peux l'entendre. Tu réceptionnes son étreinte avec joie, la lui retournant avec la même vigueur. Tu dépéris, loin de ta famille, loin de ces nombreuses planètes qui gravitent autour de toi, et Mélusine est sans aucun doute un autre soleil dans ce système qui est le tien. « Castiel, tu es splendide ! Quelle joie de te revoir ! Tu ne peux imaginer combien l'allégresse chante en mon cœur de tous vous retrouver ! » Tu ris, toi aussi, collé contre elle, et lorsqu'elle consent à te relâcher, tu replaces ses erebiens atours – tu lui pardonnes toutes ses excentricités et toutes ses provocations, à cette fée malicieuse. « Moi, splendide ? Je ne t'arrive même pas à la cheville. Tu embrasses son front, affectueux, entre les quelques mèches rebelles qui se sont échappées pendant sa cavalcade. Comme elle est loin de toi, à Lorgol ! Elle et Mélisende te manquent bien plus que tu désires l'admettre, en témoigne ton cœur qui se débat de joie dans ta poitrine. Je suis tellement heureux de te voir. Sais-tu si Melbren vient aussi ? Je lui ai aussi envoyé une lettre, mais nous avons voyagé rapidement pour arriver à temps à Automnal, la réponse s'est sans doute perdue en route. »
Melbren a beau séjourner à ta cour, entre ton palais et Vivessence, tu veux rattraper tout le temps où il a été à l'Académie, loin de toi. Tu te détournes de ta sœur, levant le bras pour englober les chariots bien remplis qui attendent d'être déchargés. Tu es heureux, en témoigne ton sourire fendu jusqu'aux oreilles, et le duc de Sombreciel est ici simplement un enfant. Un grand enfant portant une couronne qu'il commence à peine à pouvoir supporter et que, parfois, il est heureux de remiser pour redevenir à nouveau cet enfant. « J'ai fait venir quelques choses d'Euphoria, mais j'ai aussi acheté des effets en chemin. Hors de question que Melsant ait des rideaux démodés. C'est dit. Et j'ai acheté... »
Tu te rappelles avoir mis le panier dans ta calèche, pour éviter le cahot des chariots à ses occupants, et tu vas donc fouiller l'habitacle luxueux. Lorsque tu reviens auprès de Mélusine, c'est le bras chargé d'un panier que tu déposes au sol pour ensuite l'ouvrir avec triomphe.
Des chatons.
Des chatons endormis, roulés en boules ronronnantes, pour chasser les souris de la maisonnée et tenir compagnie à ton frère. Tu en as pris également pour toi et pour toute ta fratrie. Ces animaux, gracieux et nobles, dédaigneux et féroces, mystérieux et nonchalants, sont très appréciés des Cielsombrois, qui ne manquent jamais de s'y identifier. Puis, leur utilité a été maintes fois prouvée ! L'un d'eux lève une tête curieuses, les yeux dorés se fixant sur le duc et la marquise, et esquisse un long bâillement avant de fourrer à nouveau sa tête contre un de ses frères. Tu te penches pour effleurer les fourrures encore duveteuses, le ton doux et affectueux : « Il y en a un pour toi, et un pour Mélisende, si tu le désires. »
Dernière édition par Castiel de Sombreflamme le Mer 30 Mar 2016 - 2:03, édité 1 fois
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Mélusine de Séverac
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Réunion familiale Castiel de Sombreflamme & Mélusine de Séverac
La joie illumine ses traits, et un rire réjoui m’échappe. J’aime à le voir ainsi. Je me rappelle trop bien de l’enfant sérieux un peu taciturne qu’il était à son arrivée, quand seules les facéties de Melbren parvenaient à le dérider, et c’est un soulagement de voir que la jovialité a pu se faire une place dans son cœur d’homme, maintenant qu’il est adulte. Famille étrange que la nôtre en vérité – parfois, je me demande si Père ne se frappe pas la tête contre les murs de désespoir, à voir le désordre frénétique qui règne dans les vies de sa couvée si disparate. Le plus sage d’entre nous, c’est sûrement Melsant, notre aîné si sérieux et raisonnable – et il passe ses journées à arpenter les cieux avec sa griffonne, Soie. Son retour en Sombreciel est une source de joie à profusion, et pourtant, je l’imagine mal se couler dans la vie paisible d’un gentilhomme de province… Nul doute que l’intendant d’Automnal ne se verra pas désœuvré de sitôt. « Je n’ai pas de nouvelles de Mebren, non : je lui ai écrit également, mais je suis sur les routes depuis des semaines, sa réponse m’attend peut-être à Lorgol ou à Sinsarelle. » Melbren. Sûrement le plus tumultueux de nous tous, un cheveu avant Castiel. Deux démons forcenés qui se sont sûrement juré de détruire le manoir familial ; mais comment leur en vouloir ? De toute manière, c’est le palais ducal qui souffre de leurs inventions à présent, et je suis fière de voir les hommes qu’ils deviennent, l’un et l’autre. « Les Puissances nous gardent des rideaux démodés, tu as eu raison. Il y a là de quoi meubler au moins trois maisons, mais au moins nous aurons amplement le choix ! »
Si seulement Mélisende avait pu nous accompagner ! Je rêve d’une réunion à Séverac, entre Père et Mère et leurs cinq enfants, comme avant, quand nous étions jeunes, avant que Melsant ne s’en aille voltiger dans les nuages, que Melbren ne s’installe à l’Académie et que Castiel ne s’en aille coiffer sa couronne – avant que Mélisende et moi ne nous installions chacune dans notre cercle respectif à Lorgol, elle parmi les assassins et moi au sein des voleurs. Plus tard, peut-être ? Pour le moment, j’ai Castiel pour moi seule, et c’est déjà merveilleux. Il grimpe dans sa calèche et en ressort avec un panier d’osier qu’il transporte avec mille précautions, avant de le poser au sol à mes pieds.
Un panier qui ronronne.
A l’intérieur, toute une tribu de chatons roulés en boule. Ravie, je bats des mains comme une enfant – vraiment, l’un d’eux est pour moi ? Ô merveille ! « Je peux prendre celui que je veux ? » Mon regard ne quitte pas le petit chaton curieux qui a dressé la tête par-dessus les autres. Je l’image déjà gambader dans la tour de Sinsarelle à Lorgol, chasser les rongeurs et autres nuisibles, ronronner sur mes genoux au coin du feu, distraire mes pensées – et ma solitude. Délicatement, j’attrape mon préféré par la peau du cou, le déposant avec mille précautions contre mon épaule où il s’agrippe de toutes ses griffes au tissu chamarré de mes voiles erebiens. Un instant, je le câline affectueusement, générant une symphonie de ronrons extatiques, avant de le replacer délicatement dans son panier. « Celui-là me plaît. Mélisende sera heureuse de savoir que tu as pensé à nous, même si nous sommes… loin. » Je lui souris. « Merci. » Le panier est prudemment mis à l’abri entre les mains d’une servante attentive, et j’entraîne mon jeune frère vers le seuil du logis, où la domesticité habituelle d’Automnal s’est rangée, soigneusement ordonnée, et passablement pantoise de voir débarquer inopinément sur son perron le duc couronné et la moitié du stock des entrepôts ibéens en matière de mobilier. D’un sourire, je réponds au profond salut de l’intendant des lieux, gratifiant les deux petites servantes impressionnées d’un hochement de tête approbateur devant leur tenue immaculée. Par-dessus mon épaule, d’un signe du menton, j’indique à la gouvernante que j’ai engagée de se porter à leur rencontre pour commencer à installer la maisonnée d’un bon pied.
« Sa Grâce le duc Castiel et moi-même prendrons un rafraîchissement dans les jardins… s’ils sont en état ? » Le majordome s’incline bien bas. « Ils le sont, madame, les jardiniers d’Automnal s’en font un point d’honneur. » « Bien. Montre-nous le chemin, intendant. » Nul doute que Castiel songe déjà à faire loger le contenu des chariots dans les pièces que nous traversons, de gré ou de force – il faudra que je mette le nez dans le butin qu’il a rapporté pour me faire une idée de ce qu’il me sera possible d’aménager. Mais avant, j'ai mille questions à lui poser sur son périple entre le sable et le roc. « Comment s’est passé ton voyage, mon frère ? As-tu apprécié ta visite en Erebor ? »
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Castiel de Sombreflamme
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Bien sûr qu'elle peut prendre celui qu'elle désire ! Elle peut même tous les prendre, tu en seras tout aussi heureux. Il n'y a rien de trop beau, pour ta sœur, et tu es ravi que le cadeau lui plaise. La déception que ton frère ne soit pas arrivé disparaît rapidement, lorsque tu la vois choisir le chaton le plus curieux de tous et le câliner avec enthousiasme. Le cocher vient te porter ta redingote, prévenant quant au vent qui commence déjà à hérisser quelques frissons sous tes vêtements. Ha, comme il est heureux d'avoir des domestiques si bien domptés ! Il serait dommage de jeter Simon du haut de la maisonnée d'Automnal, ceci considéré. Menace à conserver, néanmoins.
Tu scrutes les domestiques engagés par ta sœur, le menton bien relevé et la moue hautaine prenant place sur ton visage pâle. Pas besoin de porter ta couronne pour être reconnu de ceux-ci, qui évitent soigneusement ton regard dès que tu le poses sur eux. Bien. Ils te semblent convenables et tu as hâte de revenir ici et de voir ton frère mener toute cette maisonnée avec la force tranquille qui lui est sienne. La demande de Mélusine te ravit, une balade dans les jardins est toujours appréciée.
La température est plus clémente à Automnal que dans le reste du royaume, surtout en cet hiver pas encore totalement installé, mais les jardins ne sont pas moins déjà fanés dans leur partie estivale. L'intendant vous mène jusqu'au jardin d'hiver, qui commence tout juste à s'épanouir de fleurs bleues et blanches. En effet, c'est soigné – tu aurais été franchement déçu que ton frère ait des jardins minables. Tu n'aurais pas manqué de faire exécuter quelques jardiniers laxistes au passage, histoire de bien faire passer le message. « C'était un voyage très enrichissant. Maximilien sera fier de toute la maîtrise dont j'ai fait preuve lors de cette visite. Uniquement deux incidents à signaler, à mon souvenir ! Nous avons même réussi à signer... oh, des papiers d'échanges commerciaux quelconques. » Tu n'es pas toujours le duc le plus assidu, quand il est question de diplomatie, et tu as bien vite chassé tout cela de ton esprit. Tu ne comptes pas remettre les pieds en Erebor d'ici quelques bons mois, au moins ! « J'ai également eu le plaisir de passer un temps en tête-à-tête avec la charmante Alméïde d'Erebor, la sœur du duc. Elle est faite de la même soie qu'elle porte, Ô ma sœur. » Ta voix s'est faite rêveuse, au souvenir délicieux d'Alméïde. Une femme si merveilleuse ! Tu as hâte de la revoir et tu comptes bien réitérer ton invitation à venir te visiter à Euphoria. Ou pourquoi pas aux Murmures ? Ce serait plus intime, pour sûr. Une des jeunes servantes pénètre dans le jardin, timide, et s'incline profondément devant vous. « Madame la marquise, Votre Grâce. Nous pouvons vous offre un thé aux épices, si vous désirez vous réchauffer, ou une liqueur à la rose. Oh, je crois que je vais me laisser tenter par votre liqueur. J'ai bu suffisamment de thé aux épices à Vivedune, je saurai m'en passer encore quelques temps. Tu ris, doucement, et tu reprends le bras de ta sœur pour l'entraîner encore plus loin dans votre inspection/exploration des jardins. De l'excellent thé aux épices, notons-le. La princesse m'a emmené à la bibliothèque, ainsi que dans les jardins, et le peu que j'ai pu connaître d'elle, oh !, quelle femme fascinante, pleine de mystères. Comment croire qu'une telle femme soit la sœur d'Anthim ? » Tu claques de la langue, désapprobateur.