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 Les difficultés forgent les liens plus que la paix

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Message Sujet: Les difficultés forgent les liens plus que la paix   Les difficultés forgent les liens plus que la paix EmptyMer 7 Mar 2018 - 0:23


Livre III, Chapitre 2 • De Plume et de Serre
Séverine de Bellifère & Astrid d'Evalkyr

Les difficultés forgent les liens plus que la paix

Même les ruines savent renaître.



• Date : 6 août 1002
• Météo (optionnel) : Gris.
• Statut du RP : Privé.
• Résumé : Séverine et son époux prennent ce jour la route pour rentrer dans leur Duché, après les attentats de Svaljärd. Astrid rend une dernière visite à la dame de Bellifère, scellant une nouvelle amitié.
• Recensement :
Code:
• [b]6 août 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3477-les-difficultes-forgent-les-liens-plus-que-la-paix]Les difficultés forgent les liens plus que la paix[/url] - [i]Séverine de Bellifère & Astrid d'Evalkyr[/i]
Séverine et son époux prennent ce jour la route pour rentrer dans leur Duché, après les attentats de Svaljärd. Astrid rend une dernière visite à la dame de Bellifère, scellant une nouvelle amitié.



Dernière édition par Astrid d'Evalkyr le Mer 7 Mar 2018 - 10:48, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: Les difficultés forgent les liens plus que la paix   Les difficultés forgent les liens plus que la paix EmptyMer 7 Mar 2018 - 0:23

Un jour de plus après ce drame. Le quotidien était terriblement lourd, les pertes subies imprimés éternellement dans son esprit. Aussi certain que le paysage blanc de Valkyrion ne connaissait pas de répit, pas de fonte sous le beau soleil chatoyant, ses joies et ses malheurs s’y imprimaient pour toujours également. Et aujourd’hui, Astrid devait ajouter un autre poids à ce quotidien. L'héritier de Bellifère et son épouse rentraient chez eux. Bien évidemment, Astrid le leur souhaitait ardemment : rester davantage à Svaljärd était à la fois une perte de temps pour eux et un endroit bien mal avisé pour avancer. Il fallait relever la tête dans la vie. Cependant, la Duchesse appréciait ses homologues et cela lui faisait du bien de profiter de leur présence. De ce qu’elle avait pu rencontrer de Séverine, cela l’avait fait beaucoup sourire. Cette jeune femme était une bouffée d’air frais à elle toute seule. Bien que cela l’intimida quelque peu, cela l’avait conduite à grandement apprécier sa compagnie.

Jusqu’au drame, bien évidemment. Là, tout avait basculé.

Un peu plus loin, Ljära était en train de finir d’emballer le petit cadeau de départ qu’elle avait prévu pour la dame de Bellifère. Un sourire tenu passa sur les lèvres d’Astrid, qui la contemplait. Malgré tout l’amour qu’elle portait à ses enfants, le désastre avait été tel que, pour le bien des kyréens, elle avait dû laisser sa fille et son fils à la garde de Séverine pendant qu’elle tentait de mettre autant de nobles que possible à l’abris. Après tout, n’était-ce pas son devoir en tant qu’hôte ? Hôte d’un tel désastre… Astrid s’en voulait sans pour autant oublier qu’elle n’aurait certainement rien pu y changer… Quoiqu’il en était, la jeune femme était infiniment reconnaissante à Séverine d’avoir pris soin de Ludwig et Ljära. Sur le coup, elle n’avait pas été certaine que cela soit l’idée la plus idéale mais qui peut se vanter de pouvoir prétendre à l’idéal dans une telle situation ? Séverine était une jeune femme tout à fait remarquable et digne de confiance, Astrid n’avait ressenti que cela sur le coup. Et finalement, elle avait bien fait.

- Maman, voici le cadeau pour dame Séverine, la harangua Ljära. Astrid avait dû partir bien loin dans ses pensées, elle qui se retrouvait soudainement face à son enfant qui lui tendait le présent.

- Garde le, tu pourras ainsi lui offrir toi-même, répliqua avec douceur sa mère, un sourire tendre et amusé aux lèvres.

Ljära appréciait Séverine, la trouvant différentes des autres nobles. Il fallait dire que la petite fille avait rarement rencontré de femmes cielsombroises. Ces belles robes et sa manière de s’habiller l’avaient bien émerveillées. Sa robe aux épaules dénudés dans le froid de Valkyrion n’avait échappé à personne lors des festivités. Evidemment Ljära était une demoiselle fort bien éduquée et donc dépourvue d’indiscrétion mais lorsque ses yeux luisaient d’admiration, cela se percevait aisément.

- Allons-la retrouver désormais, proposa-t-elle à sa fille, posant avec douceur sa main sur son épaule pour ne pas la gêner dans le transport du petit cadeau.

Le Palais ducal de Svaljärd avait été terriblement éprouvé, les quartiers de la noblesse détruits. Néanmoins, parmi les priorités de logement s’étaient bien sûr trouvé les autres familles ducales présentes. Ainsi, des appartements avaient rapidement été reconfigurés pour abriter Séverine et son époux, le temps qu’il puisse préparer leur départ. Désormais imminent, certainement. Le décès de dame Catarine et le coma de l’Empereur était une horreur mais bien plus de nobles auraient pu perdre la vie ou être touchée. Dans leur malheur, Astrid était heureuse que les autres têtes couronnées n’aient pas été visées et qu’ils puissent désormais rentrer chez eux.

Désormais arrivées au pas de l’appartement de fortune prêté aux Bellifère, un garde transmit le message de leur arrivée à une domestique avant de ne les faire entrer. Astrid avait évidemment prévenu hier la Duchesse qu’elle viendrait lui rendre une dernière visite avant leur départ. La domestique revint finalement, s’inclinant respectueusement, pour leur signifier qu’elles pouvaient entrer.

Astrid laissa passer avec prévenance sa fille devant elle, qu’elle avait d’ailleurs dû légèrement pousser – Ljära du haut de son encore jeune âge s’intimidait vite malgré tout son enthousiasme. Les journées étaient compliquées, ce qu’ils avaient traversés difficiles, mais la Duchesse de Valkyrion sourit avec grande chaleur et sincérité à la vue de la dame.

- Bonjour, Séverine. Comment vous portez-vous ? Prête pour votre départ ?

Astrid n’avait jamais été certaine de bien faire, de s’exprimer parfaitement, et cela lui revenait souvent en tête face à la prestance de la sulfureuse jeune femme.
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Séverine de Bellifère
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Je suis : duchesse de Bellifère, autrefois astronome à l'Observatoire de Val-du-Ciel, mon observatoire.

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Mes autres visages: Marjolaine du Lierre-Réal & Lancelot l'Adroit & Liry Mac Lir & Anwar Sinhaj & Antonin de Faërie
Message Sujet: Re: Les difficultés forgent les liens plus que la paix   Les difficultés forgent les liens plus que la paix EmptyMer 14 Mar 2018 - 20:54

Séverine regardait Prudence refermer un coffre de plus contenant ses toilettes.  Il serait mis dans les charriots destinés à ramener leurs effets.  Certains de ceux-ci avaient disparus dans les feux qui avaient ravager l'aile des nobles du palais.  Il ne restait plus grand-chose de ce qu'elle avait emporté avec elle d'abord.  Notamment la magnifique robe rose qui avait provoqué la colère de son mari.  C'était dommage, elle était magnifique pourtant.  Elle la regretterait, même si de toute façon elle n'aurait jamais eu l'occasion de la porter à nouveau.  Elle tança un peu sa dame de parage qui n'avait pas assez lissé une de ses robes.  Cette dernière aurait certainement pu avancer plus rapidement dans les préparatifs si sa maîtresse n'avait pas été là pour la ralentir en critiquant chacun de ses gestes.  Seule la patience angélique de Prudence pouvait supporter les humeurs changeantes de la future duchesse.  À ce rythme, jamais elles ne seraient prêtes à temps pour le départ et la Cielsombroise trouverait encore le moyen de faire peser la faute sur les épaules frêles de la jolie blonde.

L'annonce de l'arrivée de la duchesse de Valkyrion fut comme une bénédiction salvatrice pour la pauvre Belliférienne qui pourrait enfin se débarrasser de sa maîtresse.  Elle pourrait finir son ouvrage pendant que cette dernière prendrait son temps à converser avec son homologue.  Discrètement, elle poussa un léger soupir de soulagement que Séverine n'entendit pas comme elle ordonnait aux gardes de faire entrer sans tarder Astrid : on ne fait pas attendre vulgairement une haute dame de ce rang aussi distinguée.  Elle abandonne les préparatifs du départ à la dame de parage sans regrets pour aller accueillir sa visiteuse.  Elle quitterait à regret toutefois la jeune femme et ses enfants.  Elle s'était prise d'affection pour la Kyréenne, malgré sa froide réserve.  Elles étaient bien différentes l'une de l'autre, mais Séverine la trouvait très certainement très agréable.

« Dame Astrid, je suis ravie de vous voir.  Nous serons bientôt prêts, mais il me coûte de vous quitter, » répondit-elle avec un sourire légèrement mélancolique.

Elle invita la duchesse à s'asseoir, hôtesse parfaite qu'elle se devait d'être et elle prit sur ses genoux la petite princesse pour qui elle éprouvait curieusement beaucoup d'affection, elle qui n'avait jamais vraiment aimé les enfants.  Doucement, elle caressa les cheveux de l'enfant dans un geste affectueux.

« J'espère que tout ira pour le mieux pour vous Astrid.  J'aimerais rester et vous aider, mais je crois que notre présence ne vous cause plus d'ennuis qu'autre chose malheureusement, » lâcha-t-elle finalement avec désolation.

Elle n'avait pas réellement envie d'apporter son aide aux gens de Svaljärd, elle était beaucoup trop égoïste pour ce faire.  Faire un effort pour les autres? Il ne fallait pas trop lui en demander, mais elle était capable de faire semblant d'être de bonne volonté.  Puis c'était l'intention qui comptait, n'est-ce pas?  Pas nécessairement les gestes posés.

« Vous m'écrirez n'est-ce pas?  Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous tendre la main. »

Elle hocha la tête, serrant la petite princesse contre elle.  La mignonne lui manquerait.
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Message Sujet: Re: Les difficultés forgent les liens plus que la paix   Les difficultés forgent les liens plus que la paix EmptyMar 27 Mar 2018 - 23:40

Comme elle s’en doutait, elle trouvait la dame en plein préparatif, mais cela n’entravait en rien sa chaleur et ses manières. Séverine était une jeune femme tout à fait remarquable et Astrid aurait aimé pouvoir davantage la connaître. Mais, les évènements n’avaient guère permis de longues et affables discussions. En temps normal, Astrid se méfiait naturellement d’un peu tout le monde, et préférait éviter de se lier. La raison en était plus que justifiable, même si personne ne pouvait la connaître… Cependant, la force des choses et du drame avait fait qu’elle avait du donner à Séverine un peu d’elle. Ses enfants, leurs secrets. Sans qu’elle ne le sache. Astrid lui était infiniment reconnaissante pour tout cela. Elle se demandait sincèrement si développer une amitié avec celle-ci était chose possible, alors la Kyréenne fut heureuse qu’elle déclara être triste de les quitter. Bien qu’elle imagina sans peine que la quiétude de son chez soi devait lui manquer…

- Ne regrettez-rien, se contenta-t-elle d’allouer dans un sourire chaleureux, reconnaissante à la compassion que Séverine montrait, alors qu’elle s’asseyait bien volonté, trouvant place au milieu d’un des divans. Puis, elle observa avec contentement sa fille faire de même sur les genoux de Séverine. Elle avait bien du mal à cacher son ravissement, à peine dissimulée par la timidité.

C’était un charmant tableau que celui-ci, dont elle dût revenir à la réalité. Il était tout de même plus souhaitable qu’elle rentre enfin dans la sécurité de son duché. En l’espérant… Astrid n’était pas certaine de savoir pour quoi elle devait le plus s’inquiéter en ce moment : l’état de Svaljärd, savoir que ceux qui les avaient attaqués n’en avaient peut-être pas fini, l’idée de partir vivre à Ibelin. En cet instant, alors que Séverine la pressait avec bien trop de gentillesse, Astrid se disait que les routes n’étaient peut-être pas assez sûres. Bien évidemment qu’ils ne traversaient pas Ibélène sans la bonne escorte dû à leur rang mais… Des personnes qui ne craignent pas de s’en prendre à la capitale d’un duché et à la famille impériale s’arrêteraient-ils à ce genre de choses ? Astrid faisait de la paranoïa, mais elle ne pouvait s’en empêcher… Son côté un peu dépressif prenait le dessus, dicté par l’affection que lui montrait Séverine. Elle n’en montra rien, mais comme elle l’aurait aimé…

- Ne vous inquiétez pas, la rassura-t-elle. Votre rôle est de rentrer en sécurité chez vous.

La dernière chose qu’Astrid souhaitait serait que Séverine ait de quelconques remords. Svaljärd était de leur responsabilité. Et elle devait certainement le savoir, mais la duchesse lui était reconnaissante malgré tout pour l’attention. De même que, malgré le fait qu’il soit coutume entre les dames de la noblesse d’échanger des lettres de courtoisie et sollicitude, elle était heureuse que Séverine l’ait proposé.

- J’en serai très heureuse. J’espère que cela nous laissera davantage le loisir de nous connaître. L’intérêt d’Astrid était on ne peut plus honnête. À vrai dire, elle aurait aimé davantage connaître la dame avant qu’elle ne s’en aille. Ne vous inquiétez pas pour nous. Les choses sont dures mais nous ferons faceJe vous remercie déjà sincèrement pour tout ce que vous avez fait, pour Ludwig, pour Ljära. Sa petite fille était bien sage sur ses genoux, toute bien qu’elle souhaitait se montrer à cette femme belle et intimidante. Pourtant, on lisait aussi sur ses traits l’horreur que ces derniers jours avaient causé. Et avec douceur, elle avait laissé reposer sa petite tête contre la dame. Vous avez veillé sur eux, je ne l’oublierai pas. J’ai une dette envers vous, alors si vous avez besoin de quoique ce soit, je serai là pour vous.

Astrid n’était pas certaine de savoir ce dont cette vivante et assurée jeune femme aurait besoin de la part d’une autre mais ce n’était pas à elle d’en juger. Cela ne devait pas être simple tous les jours pour elle, une cielsombroise brusquement arrachée aux mœurs de son duché pour se retrouver mariée au futur duc de la province la plus sectaire d’Ibélène.

- J’aurais aimé que ce séjour tienne ses promessesRien que pour ce drame nous avons une dette infinie envers tous nos invités. J’espère désormais que votre retour se passera loin de tout encombre.
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Séverine de Bellifère
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Message Sujet: Re: Les difficultés forgent les liens plus que la paix   Les difficultés forgent les liens plus que la paix EmptyLun 2 Avr 2018 - 23:50

Ce rôle que lui accordait Astrid, Séverine s'en serait bien passé.  La duchesse ne devait pas réaliser à quel point elle se sentait moins seule et plus libre en Valkyrion, malgré le froid, en comparaison de son séjour là où était désormais sa demeure.  Elle regretterait la compagnie de la duchesse et de sa fille, mais eux-même ne pouvaient rester au palais qui avait subi beaucoup de dommages.  Il ne servait à rien de s'attarder plus longtemps donc auprès de la famille ducale kyréenne en les empêchant de trouver nouveau logis plus sécuritaire.  Elle savait tout cela, mais son égoïsme personne ne pouvait s'empêcher de se trouver indigné par la situation.  Retourner en Bellifère lui semblait une telle torture, des choses lui semblaient si étrangères alors qu'elles ne le devraient plus et il y avait ces deux mois ou presque dont elle ne se souvenait de rien.  Il n'y avait qu'un étrange voile blanc qu'elle n'arrivait pas à soulever et elle détestait y penser.  Elle soupira, déjà languissante.  L'idée de repartir l'assombrissait, mais elle s'efforça de sourire toute de même pour ne pas accabler son hôte qui avait bien plus de soucis qu'elle-même n'en avait.  Bien qu'elle le détestait,  Séverine avait encore au moins un chez-soi où retourner contrairement à la Kyréenne.  Elle n'éprouvait pas de réelle compassion, puisqu'elle était incapable d'un tel sentiment, mais elle savait reconnaître une situation pire que la sienne et se féliciter d'être mieux nantie qu'une autre.  Distraitement, elle caressa les cheveux de la princesse assise sur ses genoux.  Même ce genre de situation n'éveillait en elle aucun instinct maternel.

« Ne me remerciez pas, c'était la chose qu'il fallait faire.  Dans toute cette pagaille, il aurait été inconvenant que je ne me joigne pas à vous pour au moins faire ma part. »

Elle sourit poliment, tentant de se montrer plus chaleureuse qu'elle ne l'était réellement.  Elle n'avait pas la gentillesse de la mère et elle ne prétendait pas à la même honnêteté.  Si Séverine avait agi comme elle l'avait fait, c'était par calcul.  En s'occupant des enfants ducaux, elle s'assurait une protection pendant leur fuite, mais aussi elle gagnait une certaine ascendance sur leur mère.  Pour amadouer, il fallait rendre les petits heureux, c'était connu et elle jouait bien le jeu.  Jusqu'à s'y prendre même.

« Votre simple amitié m'est suffisante et la promesse de vous revoir sous de meilleures auspices me comblent tout à fait.  Rien de ce qui ne s'est passé n'est de votre faute et je suis bien certaine qu'aucun de vos invités ne vous en tiennent rigueur.  Vous n'auriez pas pu empêcher les événements de se produire, » ajouta-t-elle.

Elle blâmait très certainement la sécurité de Svaljärd pour les événements, mais les gens étaient venus de partout pour exposer leur savoir, il était difficile de garder un contrôle parfait de la situation, encore plus en temps troublés quand la guerre frappait le continent de cette manière.  Ne devait-elle pas elle-même son mariage désastreux et précipité à cette même guerre.  Quel dommage que Castiel n'aie été là.  Si les Sentinelles lui avaient découpé la gorge à la place de l'impératrice, Séverine aurait été en joie, bien que déçue de ne pas avoir contribué elle-même à sa chute.

« Quand partirez-vous pour Ibelin?  Il faudra longtemps pour ramener votre demeure à sa splendeur d'antan.  Vous devez avoir le cœur déchiré de partir dans de telles circonstances, » s'enquérit-elle auprès de la noble dame.  Elle ne voulait pas repenser à l'horreur de la situation, les explosions dans le palais, le feu qui ne s'arrêtait plus, la fuite dans les rues de la ville et finalement l'horreur de la mort.  Elle songeait à nouveau à ses parents, exécutés et un son cœur se serrait avec dureté.
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Message Sujet: Re: Les difficultés forgent les liens plus que la paix   Les difficultés forgent les liens plus que la paix EmptyJeu 31 Mai 2018 - 16:20

Séverine avait un peu trop de gentillesse, certainement. L’assurance que l’événement serait sûre était du devoir du duc et de la duchesse de Valkyrion… Personne ne pourrait dire s’ils auraient davantage pu être vigilants, s’ils auraient pu empêcher ce qu’il s’était passé. Peut-être que non, mais peut-être que si. Et rien ne pourrait guérir cela, mais Astrid n’était pas là pour se plaindre auprès de la jeune femme, et puis, elle ne pouvait pas non plus repousser tous ceux qui voulaient lui apporter un peu de raison.

- Vous avez certainement raison, consentit-elle à avouer.

Le soulagement ne serait pas au rendez-vous mais elle était surtout venue pour lui souhaiter un bon retour et s’assurer qu’ils partent dans les meilleures conditions. Croire qu’elle n’aurait pas voulu autre chose que retrouver la sécurité de son foyer n’était pas pensable, mais Astrid ressentait pourtant un calme bien modéré chez la jeune femme. Bien sûr, toute noble dame se le devait mais Séverine avait quelque chose d’un peu magique dans son attitude. Peut-être parce que ses origines tranchaient terriblement avec les dames bellifériennes auxquelles Astrid avait l’habitude d’être confrontée. Son regard fut attendri quelques instants par les la timidité de sa fille, qui avait quelque peu soulevé les yeux pour mieux apercevoir la cielsombroise. Est-ce que Séverine aimait les enfants ? C’était une question qu’elle n’avait pas eu le temps de lui poser depuis qu’elle l’avait rencontrée. Elle-même se souvenait que jusqu’à être choisie pour devenir duchesse, elle ne s’était jamais imaginé mère plus que ça. Finalement, dans sa situation, cela lui avait donné de nouvelles raisons de vivre…

- Dans quelques semaines, certainement, lorsque Hjalden jugera que la planification des reconstructions sera bien établie et la sureté et le bien-être des habitants suffisants. Hjalden était sûrement affecté par leur erreur encore plus qu’elle. Ce n’est pas facile de les laisser, vous avez raisonNous avons au moins la chance qu’Ibelin se situe en Valkyrion et la logistique d’un palais nous sera davantage utile pour restaurer l’intégrité de Svaljärd. Évidemment, cela ne rendait pas les choses plus simples mais… il n’y avait pas que ça. Et puisavec ce qu’il est arrivé à l’impératrice et à l’empereur, c’est aussi de notre devoir de leur offrir notre soutien

Astrid n’avait jamais été proche du pouvoir impérial, si discrète qu’elle était. Cela l’inquiétait terriblement, pour… des tas de raisons. Sa sécurité, celle de ses enfants aussi… Elle avait eu si peur que Ludwig dévoile ses pouvoirs dans ce chaos… Peut-être que Ljära n’y échapperait non plus. La petite fille était à nouveau coite, les yeux rivés sur le petit paquet de soie blanche qu’elle tenait fortement entre ses petits doigts.

- Je ne vous cacherai pas que je trouve cela quelque peu intimidant, me retrouver loger au palais impérial durant une si longue période. Vous vous en doutez, la reconstruction du palais ducal prendra sûrement plus de six mois, peut-être un an… C’est avec un sourire délicat et un gêné qu’elle s’était adressé à la jeune femme. Je serai très heureuse si vous souhaitiez me rejoindre là-bas à un moment ou un autre, si le froid de Valkyrion ne vous rebute pas, termina-t-elle en riant. Nos hivers sont assez rudes… Et surtout, la situation politique allait certainement ne pas évoluer dans le bon sens et les déplacements risquaient de devenir... risqué, mais Astrid ne souhaitait accentuer par ces mots ce temps sombre. Mais je serai très heureuse de vous y revoir. J'imagine que cela ne doit pas être simple tous les jours pour vous en Bellifère...
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Message Sujet: Re: Les difficultés forgent les liens plus que la paix   Les difficultés forgent les liens plus que la paix EmptySam 9 Juin 2018 - 4:08

Séverine hocha la tête dans un geste empli de compassion.  Elle était évidemment légèrement feinte, mais on pouvait s'attendre à plus de la part d'une femme qui ne pensait presque jamais à personne d'autre qu'elle-même.  Elle était sincèrement désolée que de tels événements aient eu lieu chez ses voisins, mais elle se réjouissait en même temps que cela ne se soit pas passé chez elle.  Elle mesurait très bien toute l'ampleur de ce que cela impliquait pour Valkyrion.  Laisser se produire une chose pareille chez soi, au point même où l'impératrice en avait été assassinée et l'empereur se retrouvait dans un sommeil étrange dont il ne semblait plus vouloir se réveiller.  Le duché du Savoir serait forcément plus mal vu, elle n'en doutait pas un instant.  Bien qu'elle ne croyait pas que Hjalden ou Astrid aient pu faire quoi que ce soit pour empêcher aux tragiques événements de se produire, elle savait que ce serait à eux d'en payer le prix.  Un peu comme elle avait payé celui de l'ambition de ses parents et de façon fort cruelle alors qu'elle n'y était pour rien, que jamais elle n'aurait pu les détourner de leurs plans qu'ils préparaient depuis des années, bien avant qu'elle ne soit assez vieille pour les comprendre.  Et puis, sans aimer les enfants, elle s'était vaguement attacher à la princesse Ljära.  Celle-ci semblait avoir de l'affection pour elle et ainsi flattée, la vanité de Séverine ne pouvait qu'être extrêmement satisfaite.  Heureusement, le déménagement à Ibelin leur permettrait de se racheter un peu en prenant soin de la famille impériale.  Elle leur souhaitait que les choses s'arrangent pour le mieux, mais elle souhaitait plus encore voir Martial prendre l'opportunité de faire quelque chose de grand, montrer ses preuves pour obtenir son titre de duc à son retour.

L'invitation plut à Séverine qui voyait là également l'occasion de se lier plus avant avec la princesse Sixtine.  Elle souhaitait lui apporter elle aussi son soutien dans cette période difficile, entrer plus encore dans ses bonnes grâces.  Peut-être réussirait-elle à convaincre Martial de la laisser aller s'investir en tant que duchesse auprès de leurs voisins sinistrés.  Elle pourrait toujours essayer.

« Bien évidemment, si vous avez besoin du moindre soutien, je me ferai un plaisir de venir passer quelques jours à Ibelin.  Les motifs d'une pareille visite seront certainement peu gais, mais au moins je serai là pour vous épauler dans ces moments difficiles.  Vous et la princesse Sixtine également, qui doit être effondrée par les événements. »

Séverine hocha de la tête à nouveau et passa une main tendre sur la tête de la jeune fille qui était assise près d'elle.  Il était difficile pour elle de parler de Bellifère sans dire ce qu'elle en pensait vraiment et pourtant, elle ne pouvait pas parler en mal du duché dont elle serait un jour prochain la duchesse.

« Bellifère est très différent de Sombreciel, par ses mœurs et son climat.  Je me fais peu à peu à ses coutumes, mais je dois vous avouer que malgré ma bonne volonté cela ne se fait pas sans heurts, » fit-elle en terminant sur un soupir las.  Elle n'avait pas envie de retrouver les murs du palais ducal d'Hacheclair.  Celui de Svaljärd était peut-être démoli, mais elle le trouvait déjà plus accueillant que celui où elle était enfermée telle une princesse dans une tour.

Elle serra contre son cœur la princesse, dans un geste de tendresse.  « Vous me manquerez, j'espère que vous viendrez me voir un jour en Bellifère en compagnie de votre mère, » dit-elle à l'enfant.  Astrid n'était pas beaucoup plus âgée qu'elle et pourtant elle avait déjà des enfants si grands.  Avait-elle réellement choisi de devenir mère, de laisser son corps se déformer horriblement?  La simple pensée pétrifiait Séverine d'horreur.  Pourtant, elle devrait bien un jour s'y soumettre si elle ne désirait pas être répudiée par son époux et être renvoyée en Sombreciel.  Duchesse de Bellifère n'était pas un titre qui lui accordait beaucoup de pouvoir, mais c'était mieux que d'être à la merci de Castiel de Sombreflamme.
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