AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Partagez
 

 Souviens-toi le jour dernier...

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Le Pavillon Noir
Le Pavillon Noir
Tim l'Escampette
Tim l'Escampette

Messages : 3157
J'ai : 16 ans
Je suis : mousse sur l'Audacia !

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : l'Audacia
Mes autres visages: Richard le Harnois - Gabin de la Volte
Message Sujet: Souviens-toi le jour dernier...   Souviens-toi le jour dernier... EmptyVen 8 Fév 2019 - 13:57


Livre IV, Chapitre 1 • Les Labyrinthes de Sithis
Adonis le Lys & Tim l'Escampette

Souviens-toi le jour dernier

ou d'hier si tu préfères...




• Date : le 16 janvier 1004
• Météo (optionnel) : matin - frais, humide
• Statut du RP : privé
• Résumé : À la suite d’une rencontre et d’un rêve pour le moins surprenant, Tim et Adonis se retrouvent pour en discuter le lendemain.
• Recensement :
Code:
• [b]Le 16 janvier 1004 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4543-souviens-toi-le-jour-dernier]Souviens-toi le jour dernier[/url] - [i]Adonis le Lys & Tim l'Escampette[/i]
À la suite d’une rencontre et d’un rêve pour le moins surprenant, Tim et Adonis se retrouvent pour en discuter le lendemain.

Revenir en haut Aller en bas
Le Pavillon Noir
Le Pavillon Noir
Tim l'Escampette
Tim l'Escampette

Messages : 3157
J'ai : 16 ans
Je suis : mousse sur l'Audacia !

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : l'Audacia
Mes autres visages: Richard le Harnois - Gabin de la Volte
Message Sujet: Re: Souviens-toi le jour dernier...   Souviens-toi le jour dernier... EmptyVen 8 Fév 2019 - 14:09

J’avançais vite. Nous avancions vite, Adonis et moi. La sensation de ce rêve tout étrange m’avait engourdi un peu l’esprit. Plus nous nous éloignerions de cet endroit miteux où nous nous étions réveillés et mieux nous nous en porterions. Je n’avais cure, pour l’heure, de la rencontre qui nous avait amené à faire ce rêve. D’ailleurs j’espérais vite les oublier ; cette femme ‘prof’ toute aigrie, cet homme trop agile qui ouvre trop vite ainsi que le sosie de l’Écorcheuse.

J’avais mis un moment avant de reconnaître les rues. Ainsi qu’un autre pour retrouver les chemins menant aux quais – davantage aiguillé par mon flair que par mes yeux pourtant très vifs au moindre détail. 'Toutes les ruelles mènent aux quais', disaient les matelots. He bien moi, je pouvais assurer qu’après une expérience de ce genre on pouvait facilement se retrouver n’importe où… et pas qu’aux quais. C’est d’ailleurs Adonis qui avait pointé du doigt une ruelle qui lui paraissait familière. Je n’avais pas eu le temps d’admirer son sens de l’observation, bien trop focalisé sur cette expérience et sa signification. Je n’avais même pas eu le temps de le retenir quand il avait indiqué rentrer chez son ainée pour la nuit, sinon je l’aurai forcé à dormir avec moi chez mon cousin. C’est que franchement avec tout ça, j’avais limite des frissons de retourner dormir. Mes pas me portèrent bientôt à sa demeure, où j’y fis une nuit blanche pleine de réflexion.

**

Aux premières lueurs du jour, j’étais déjà dehors. La grande fraicheur du mois n’avait en aucun cas ralenti mon élan précipité pour retrouver mon camarade m’ayant quitté trop tôt la veille. Fonçant comme un prédateur, j’arrivais devant chez Adonis, dans un petit air de déjà-vu, quand l’immense Braham ouvrit la porte. Il s’apprêtait vraisemblablement à prendre son service… ou bien était-il en plein dedans… Qu’importe. La silhouette d’Adonis arriva bien vite à ma hauteur et, cette fois, ce fut moi qui le précipita dehors, à ma suite, comme un voleur.

« On a vu la même chose, pas vrai ? » demandais-je enfin à mon ami sans pour autant me tourner vers lui.

La dernière fois, j’avais pu parler de ces rêves horribles avec Elliott vu qu’il y en avait fait partie parmi mes connaissances. Cette fois, j’espérais qu’Adonis avait été témoin de la même chose. J’avais bien réfléchi à ce qui était arrivé et ce n’était nullement le fruit de mon imagination. Ou un rêve dans un rêve. N’est-ce pas ?
Revenir en haut Aller en bas
Les Mages
Les Mages
Adonis le Lys
Adonis le Lys

Messages : 254
J'ai : 16
Je suis : Etudiant en 4ème année à l'Académie - Mage de l'Automne - Illusion

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Envers sa famille, ses amis et l'Académie
Mes autres visages: Anaïs Belécu
Message Sujet: Re: Souviens-toi le jour dernier...   Souviens-toi le jour dernier... EmptyVen 15 Fév 2019 - 18:30

Le souvenir est tenace. Adonis ne parvient pas à oublier et ce malgré toute sa volonté. Quand il est revenu chez sa sœur il n’a manqué de se faire interroger en bonne et due forme par son beau-frère qui était dans un état de colère qu’il ne lui avait que rarement vu. Mais derrière cet homme se trouvait sa sœur avec des yeux paniqués. Il comprenait que la gravité des mots de Braham  n’avaient d’égal que l’inquiétude qu’il avait  donner à son aînée. Sa sœur avait perdu une sœur, elle ne voulait pas le perdre également.

Oh certes il n’est pas parti bien longtemps mais suffisamment pour qu’il éveille l’inquiétude de ceux qui l’hébergent. Quelques mots balbutiés pour s’excuser comme il peut

« J’recommencerai pas promis » une promesse qu’il leur fait mais dont ils sont guères dupes alors que déjà il court dans sa chambre. Il voulait revoir la belle jeune femme mais désormais il savait qu’il devait prendre bien plus de précautions. Les adultes qui l’encadraient étaient pour le moins étranges et dangereux. La femme maîtrise l’illusion, elle pourrait être une excellente alliée pour Adonis mais le caractère de l’inconnue semble pour le moins pas encourageant dans ce domaine.

La nuit qui a suivi, Adonis a très peu dormi ; les cauchemars se succédaient les uns aux autres. Quand les lueurs du jour vinrent le tirer de son lit il ne put que soupirer.

Il se met debout, enfile des habits propres et se dirige vers la pièce principale où Braham est déjà en train d’ouvrir la porte. La silhouette qu’il devine le fait grimacer. Vis-à-vis de ce qu’il s’est passé la veille il n’est pas sûr  que l’homme qui se trouve entre lui et Tim ne le laisse s’aventurer si ce n’est au coin de la rue. Pourtant c’est Tim qui déjà l’agrippe et l’attire à l’extérieur sous le regard surpris de Braham. C’est encore Tim qui le darde de questions sans pour autant le regarder.

Il le laisse finir et d’une voix étrangement calme il lui répond tout aussi interloqué

« Ouais j’crois » un coup d’œil à Braham qui lève les yeux au ciel tout en lui adressant un regard long de sous entendus et il s’éloigne avec Tim « éloignons nous veux-tu ? » ils poursuivent leur chemin sans s’arrêter cette fois « Tu t’souviens d’quoi toi déjà ? J’ai rien dormi d’la nuit et j’me demande si j’ai tous mes neurones en place à cette heure ».

Il frissonne face à l'humidité ambiante ; ce soir il repartira à l’Académie afin de commencer une nouvelle semaine mais aujourd’hui les deux amis vont tenter de comprendre l’incompréhensible ou de refaire le monde comme à chaque rencontre.
Revenir en haut Aller en bas
Le Pavillon Noir
Le Pavillon Noir
Tim l'Escampette
Tim l'Escampette

Messages : 3157
J'ai : 16 ans
Je suis : mousse sur l'Audacia !

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : l'Audacia
Mes autres visages: Richard le Harnois - Gabin de la Volte
Message Sujet: Re: Souviens-toi le jour dernier...   Souviens-toi le jour dernier... EmptyLun 18 Fév 2019 - 19:05

« On a vu la même chose, pas vrai ? »
« Ouais j’crois » 

Il me confirmait que, peut-être, je n'étais pas devenu fou. Je soupirais un peu soulagé sans m'arrêter, davantage quand mon camarade de méfaits accomplis avoua préférer s'éloigner plus encore. Je n'avais pas prévu de m'arrêter au premier coin de rue de toute façon, ca tombait donc bien. L'air frais, de si bon matin, faisait du bien. Je m'en trouvais rafraîchi de la tête aux pieds, en passant par mon esprit. Et j'étais rassuré d'avoir une présence à mes côtés. Une présence qui pouvait me comprendre si nous avions bien vécu la même chose.

Quelques pas de plus et voilà que le guerrier bourru se trouvait hors de vue. Je n'avais pas apprécié son regard posé sur moi puis sur Adonis. J'avais eu l'impression qu'il me jugeait comme responsable du mauvais comportement de mon ami. Hors, c'était bien souvent ce dernier qui m'attirait des problèmes à terre. En mer, je ne causais que très peu de problèmes, fort heureusement. Et les blagues que je faisais, bien loin d'être vilaines, n'avaient jamais menacé ma place à bord de l'Audacia. Tout au plus, en tirais-je quelques remontrances et des corvées, lesquelles, j'avouais, m'avaient un peu calmé sur certains points.

Quelques ruelles derrière nous et voilà que nous nous trouvions aux abords d'une petite place où s'activaient déjà les commerçants à préparer leurs boutiques. Les premiers clients, les plus fidèles, ne tarderaient pas à piétiner le pas de la porte et à faire retentir quelques doux sons de clochette attestant de leurs arrivées. J'en étais à reproduire dans mon esprit chaque mouvement de Théodore dans sa propre boutique, quand Adonis relança la conversation.

« Tu t’souviens d’quoi toi déjà ? J’ai rien dormi d’la nuit et j’me demande si j’ai tous mes neurones en place à cette heure ». 

« Je ne me souvenais pas que tu en avais, » raillais-je en lui donnant un coup de coude dans le bras. Je ne pouvais manquer cette occasion de me moquer gentiment avant d'entrer dans une conversation sérieuse.

Quelques rires et je repris, fronçant les sourcils comme si la scène se déroulait actuellement devant moi, tentant au mieux de la décrire comme je l'avais fait à Elliott au sujet de ces affreux cauchemars.

« Je me souviens d'un champ ravagé par les sangliers, des loups hurlant dans la forêt et tuant des moutons et puis, il y avait.... » Je me tus, rencontrant le regard d'Adonis, hésitant. Je n'osais pas poursuivre, peut-être par crainte d'offenser ces dieux absents ou peut-être parce que cela ne pouvait être aussi vrai. C'était aussi farfelue que mes histoires abracadabrantes.
Revenir en haut Aller en bas
Les Mages
Les Mages
Adonis le Lys
Adonis le Lys

Messages : 254
J'ai : 16
Je suis : Etudiant en 4ème année à l'Académie - Mage de l'Automne - Illusion

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Envers sa famille, ses amis et l'Académie
Mes autres visages: Anaïs Belécu
Message Sujet: Re: Souviens-toi le jour dernier...   Souviens-toi le jour dernier... EmptySam 23 Fév 2019 - 15:29

Panique à bord qu’il pourrait crier le jeune mage envers son ami. Au moins ça lui parlerait cette expression non ? Il sait naviguer donc une telle annonce mettrait tous le sens de son ami en exergue. Toutefois, Adonis n’a pas cœur à plaisanter ou même rire, la nuit a été longue, bien trop alors qu’il a encore en tête la présence des divinités. La présence de la horde aussi et des loups si menaçants. Il frissonne et la nausée le prend.  Il ne sait pas où est parti son courage vraisembablement dans ces bois qu’il a parcouru. Il secoue la tête et se reprend quand il entend la réflexion de Tim.

Il est furieux le gamin et s’éloigne d’un pas, vexé de se faire traiter de la sorte par celui qu’il considère comme son frère depuis des années. La fatigue y est pour beaucoup c’est sûr mais là il est hors de lui qu’une fois de plus il le rabaisse alors que ce n’est ni le lieu ni le moment de se moquer de l’autre. Furibond il se met presque à hurler au milieu de la rue

« J’te permets pas de me rabaisser en prétendant qu’j’ai aucun neurone » il fait du sur place allant venant repartant « J’sais bien qu’elle était plus intelligente que moi et toi-même tu l’dis que j’suis quand même loin d’être con alors arrêtes aujourd’hui j’ai pas l’cœur à plaisanter d’accord ? » il est rouge hors de lui et ses yeux sont suffisamment expressifs pour que son interlocuteur son ami ne le comprenne.

Il se positionne debout, droit face à son pote. Pour la première fois il démontre ainsi à son ami qu’il a du caractère. Il ne sera plus ce gamin effacé qu’il a été des fois aux côtés de ses deux sœurs. On le compare bien trop souvent au gamin qui aime gambader dans les prés mais il n’est ni plus ni moins qu’un futur chevaucheur qui sait ce qu’il veut. Il ne se laissera plus jamais marcher sur les pieds plus jamais.

Il reprend contenance lorsque Tim mentionne les souvenirs encore bien fumants dans son esprit. Il sourit à la mention des sangliers et il hoche la tête devant l’énumération de Tim. Croisant les bras il attend qu’il finisse mais la suite n’arrive pas « Et ??? » Tim aurait-il peur, serait-il inquiet de ce qu’il a vu ? Bon c’est sûr Adonis ne fait pas le fier en y repensant aussi mais autant appeler un dieu un dieu non ? « Ouais y’avait  deux dieux et pas les moindres Amatheon et Cerah si j’ai bien compris non ? » Autant verbaliser ce qu’ils ont vu.

Il poursuit « J’sais pas c’qu’on a fait et pourquoi nous mais c’qui est fait est fait non ? » il rassure Tim comme il peut « Toute façon sont toujours aux abonnés absents eux ; on verra bien quand ils nous répondront à nouveau c’qu’ils auront à nous dire non ? ». Il est assez terre à terre d’un seul coup le jeune étudiant mais il se demande bien quelle autre attitude il pourrait adopter que celle de l’attente avant celle de la compréhension.
Revenir en haut Aller en bas
Le Pavillon Noir
Le Pavillon Noir
Tim l'Escampette
Tim l'Escampette

Messages : 3157
J'ai : 16 ans
Je suis : mousse sur l'Audacia !

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : l'Audacia
Mes autres visages: Richard le Harnois - Gabin de la Volte
Message Sujet: Re: Souviens-toi le jour dernier...   Souviens-toi le jour dernier... EmptyMer 13 Mar 2019 - 16:03

La veille avait été pour le moins, épuisante en émotions. Suffisamment, pour que je vienne à la rencontre d'Adonis de bon matin pour l'extirper de chez lui afin d'en discuter. Ce rêve avait été si clair, que je n'avais pas du tout réussi à trouver le sommeil. Des loups aux yeux perçants, des sangliers voraces, des chiens fidèles et des dieux, il y avait de quoi attraper la migraine à y songer. Ajouté à cela la compagnie pour le moins bizarre qui nous accompagnait au réveil, et la prise de tête ne faisait que s'accentuer. Alors, oui, devant tant d'étrangeté et de sentiments floués, mon remède était toujours le même et ne risquait pas de changer. La rigolade, il n'y avait que ça de vrai. Trouver une touche d'humour en cet instant, c'était comme trouver une lumière dans les ténèbres. Il n'y avait qu'elle pour me permettre d'être d’aplomb sur un sujet quelque peu angoissant et, là, Adonis m'avait offert une occasion en or. Une occasion que mon esprit et ma langue avaient saisie avec vivacité.

Sauf que la touche d'humour, à la légèreté généralement contagieuse, ne fit pas mouche ce matin-là et, à l'entendre grogner ainsi, je me demandais si elle le serait à l'avenir avec Adonis. Je n'avais pas l'intention pour autant de ranger ma langue dans ma poche. Jamais. Je n'avais pas l'intention de changer pour lui non plus, même si c'était mon meilleur ami. Et j’espérai qu'il se rendrait compte que, cet humour mal placé, était une façon comme une autre d'éloigner l'angoisse qui me saisissait les couilles. Il avait peut-être sa magie pour se défendre, mais moi, j'avais ma langue. L'un comme l'autre, c'était naturel de l'utiliser. Et puis, mince alors, de qui il parlait ? De moi, sans aucun doute par son 'tu', mais 'elle'...

Le déclic me frappa aussi vite que la susceptibilité d'Adonis face à ma blague. Qu'est ce que l'amour rendait con. J'voulais dire, ouais, je savais que côté jugeote, j'étais au-dessus d'Adonis, sans me vanter quoi, mais je pensais pas que sa bonne humeur prendrait congé dans sa braie quand son cœur se mettrait à battre. C'était d'un décevant. Elle passait, il fallait croire, avant moi. Moi ! Et puis, que lui trouvait-il, au juste ? Comparée à Ygraine, elle paraissait si fade. Physiquement sans intérêt (sauf celui de soulever mon estomac en repensant à l'Écorcheuse) et mentalement, elle avait à peine ouvert la bouche donc, de là à dire qu'elle était plus intelligent qu'Adonis, j'en doutais. Il se rabaissait tout seul.

Enfin soit, je ne perdis pas mon sourire pour autant. Et il ne perdit pas son air crispé non plus. Je me fichais bien que du monde nous entende, il y avait des engueulades tous les jours. Joute à part, loin de vouloir lui dire ce que je pensais de sa 'nana', ma langue se lança dans le récit, affreusement court, de ce que nous avions vécu. Enfin, je m’arrêtais avant de vouloir aller plus loin, peu certain de vouloir offenser qui que ce soit ou de paraître pour un fou total. Adonis se chargea très bien de cette partie là.

Amathéon et Cerah. Oui, il avait bien mis le doigt sur leurs identités. L'un d'eux était d'ailleurs le dieu de Lagrance, duché d'Adonis. À ce niveau, il en avait eu de la chance. Je m'imaginais un instant vivre une scène de ce genre, mais avec Mirta en déesse... à coup cela aurait été beaucoup plus excitant. Mais inutile de proposer d'en discuter avec Adonis. Je secouais la tête pour me concentrer sur notre expérience commune. Et sur les paroles de mon ami.

« À coup sûr, c'était cette fiole... je hais les fioles, et je hais le type qui l'a ouvert, me plaignis-je comme la veille, avant de poursuivre également. J'ai pas l'habitude de prier Cerah ou Amathéon, et toi ? » J'étais plutôt Atal, Messaïon et Mirta, mais c'était différent pour Adonis... et si les dieux revenaient de leurs absences et donnaient suite à nos rêves et discussions, que diraient-ils de nous ?
Revenir en haut Aller en bas
Les Mages
Les Mages
Adonis le Lys
Adonis le Lys

Messages : 254
J'ai : 16
Je suis : Etudiant en 4ème année à l'Académie - Mage de l'Automne - Illusion

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Envers sa famille, ses amis et l'Académie
Mes autres visages: Anaïs Belécu
Message Sujet: Re: Souviens-toi le jour dernier...   Souviens-toi le jour dernier... EmptyDim 24 Mar 2019 - 13:27

Quand Adonis n’est pas d’humeur sa joie de vivre est bien souvent aux abonnées absentes. C’est ce qu’il se passe aujourd’hui en compagnie de son ami de toujours. Il ne pouvait pas savoir Tim que le jeune homme qui lui fait face est simplement dans un jour sans. Cela l’est à un point qu’il ne parvient même pas à comprendre l’humour ni même à être réceptif aux taquineries de Tim. La présence de ces deux dieux hier était tellement surprenante qu’il la ressent encore. Aujourd’hui ils ne répondent toujours pas comme s’ils étaient encore là bas dans cette prairie tendant de maintenir un semblant d’équilibre qui n’existe plus. Il pense à ceux-là mais aussi aux autres ; si ces deux divinités étaient précisément dans ce lieu qu’en était il des autres ? Quel est ce phénomène bien surprenant qui s’est déroulé en leur présence ?

Adonis n’est pas du tout du genre à prier mais l’absence de réponse à ses prières résonne comme un videt. D’autres, plus dans le besoin, comme Tim vraisemblablement sont perdus et cherchent sans fin des réponses dans des dialogues qui restent stériles. Ils n’auront pas de réponse quoiqu’ils en disent, quoiqu’ils en pensent l’issue sera la même : je sais pas.

Malgré tout, il voit son ami enjoué, attitude bien surprenante alors que son geste pour le tirer hors de la maison avait été assez brusque. Il l’écoute parler et le voit avec un sourire en coin. Le garçon ne lui dit pas tout ce qu’il veut entendre, d’autres mots ne sont pas sortis de son gosier au moment où il l’interroge sur les divinités qui ont sa préférence. Il pense à d’autres choses ou d’autres personnes ; peut-être sont-ce les personnes qu’ils ont rencontrées durant leur promenade qui le hantent également ?

« C’est bien la première fois que tu me poses la question Tim » il ne le quitte pas du regard  « L’une d’entre elle était avec nous hier Cerah et l’autre c’est Aura avec ma magie t’vois » non il n’a pas besoin de se justifier alors qu’il commence à faire les 100 pas tentant de trouver une réponse aux questions qui lui aussi le taraudent. Il met ses mains sur ses hanches, sérieux regardant son ami de toujours il secoue la tête.

« Non mais sérieusement j’crois que ça sert à rien de comprendre ce que l’on n’arrivera pas à analyser nous-mêmes » il est soudainement habité d’une force nouvelle, il se veut rassurant, protecteur voire même moralisateur à l’égard de son ami qui semble être totalement perdu « Ils nous répondront tôt ou tard les dieux du Panthéon que ce soit ceux là qu’on prie tous les jours ou des autres ; il y a forcément une explication rationnelle à tout cela il ne faut pas que l’on s’inquiète ».

Le discours du gamin est bien adulte et il est même surprenant pour le simple observateur. Du haut de ses 15 ans Adonis devient un peu plus grand tous les jours. Son ami vogue sur les flots en quête d’une stature d’adulte pendant que lui erre dans les couloirs de l’Académie ou des rues de Lorgol ou encore d’Edenia. Ils ont chacun un univers différent pour un seul but : grandir tout en s’amusant.
Revenir en haut Aller en bas
Le Pavillon Noir
Le Pavillon Noir
Tim l'Escampette
Tim l'Escampette

Messages : 3157
J'ai : 16 ans
Je suis : mousse sur l'Audacia !

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : l'Audacia
Mes autres visages: Richard le Harnois - Gabin de la Volte
Message Sujet: Re: Souviens-toi le jour dernier...   Souviens-toi le jour dernier... EmptyMar 9 Avr 2019 - 14:35

La fameuse 'nana' dont Adonis s'était entiché, n'était finalement pas celle à laquelle il faisait référence en se rabaissant autant. Ce n'était pas elle, l'étincelle qui avait surgit de la bouche de mon meilleur ami après que j'eu mis le feu aux poudres en le taquinant ainsi. Non, il s'agissait en réalité d'Ortie, mais avec les événements d'hier, je ne l'avais pas réalisé. Non pas que ca changeait quoique ce soit à notre situation présente de toute façon. J'étais perturbé, trouvant à rire pour me détendre. Et Adonis, lui, était plus sur les nerfs et susceptible, victime de mes brimades. Qui n'aurait pas été dans un état différent après une expérience de ce genre, après quelque chose d'aussi troublant et à la signification si sage ? Honnêtement, qui pouvait garder son calme ? Pas moi.

Les questions fusaient de ma bouche avec quelques incertitudes. Par les dieux, avions-nous réellement partagé un instant 'unique' ? Un instant privilégié avec des gens bizarres ? Pourquoi ces gens, d'ailleurs ? Pourquoi cette 'nana' qu'Adonis aimait visiblement beaucoup, se trouvait-elle sous son nez ce soir-là ? Pourquoi cette fiole avait-elle atterri dans les mains de cet homme habile et mystérieux – et foncièrement con à mes yeux pour l'ouvrir ? Pourquoi cette femme aux allures de professeur grincheux et sexuellement frustrée se trouvait t-elle pile être une sortie de secours avec sa magie avancée ? Pourquoi, bon sang, Adonis avait désiré s'enfoncer dans cet endroit ?! Mes questions se battaient sous ma chevelure pour savoir laquelle était la plus importante, tandis que je jetais un regard un peu torve à mon meilleur ami en songeant au fait que c'était lui le déclencheur, en quelque sorte, de tout ceci – ou d'une bonne partie au moins !

Au final, c'est une question sur les dieux qui termina la course cérébrale en première position. Question qui surprit Adonis, à qui je répondis d'un haussement d'épaule évident : « C'est parce-que c'est la première fois qu'une chose pareille m'arrive, nous arrive. Des choses étranges, j'en avais vécu, mais c'était la première fois que j'en partageais une de ce genre avec lui. Savoir qui priait qui n'avait jamais été dans mes priorités, il y avait après tout tellement de dieux pour n'importe qui et pour n'importe quoi que je n'avais jamais eu raison de parler de ça avec Adonis. C'était par contre naturel de l'entendre mentionner Aura vis-à-vis de la magie, c'était comme m'entendre supplier Messaïon de calmer l'amusement de ses vagues enfantines pendant une traversée orageuse. Et que, peut-être, la réponse se situe derrière nos prières ou... Non c'est pas ça, je ne prie pas du tout Cerah, alors Aura... Ça se saurait si j'étais mage. Attends, je réfléchis.... » J'allais finir par trouver une logique si je creusais davantage dans tout ce tintouin, mais qu'est-ce que la migraine me prenait la tête !

Je me grattais nerveusement une oreille en cherchant vainement après une solution à tout ça, sans me rendre compte qu'une preuve de cette expérience se trouvait graver derrière cette dernière. Comme une autre derrière une d'Adonis. Ces tatouages étaient pourtant si discrets, placés à cet endroit, qu'il était quasi impossible pour nous de les distinguer en cet instant. Une personne plus proche au corps pourrait sans doute nous en faire prendre conscience, comme Delphine ou Lou-Ann, pour moi, un jour prochain. Comme personne ou cette 'nana', pour Adonis, un jour jamais.

Mon voisin de marche finit par faire taire le tohu-bohu sous mon crâne. D'après lui, cela ne servait à rien de chercher à comprendre. Cela nous dépassait. C'était de l'ordre des dieux. Il avait peut-être raison, mais je n'aimais pas avoir des questions sans réponses au bout. Les énigmes interminables avaient le goût de me donner une impression de nausée, ce qui était fort peu agréable. Adonis n'en avait pourtant pas terminé. Il s'était soudainement repris, jetant plus loin son air de brute de plus tôt, sa susceptibilité mise aux ordures. Peut-être s'était-il rendu compte que si lui ne voyait nul mal à parler aussi librement des dieux, plus détaché, moi, j'en étais quelque part dépendant et craintif et donc mal à l'aise de tout cela. Je n'imaginais en effet pas notre monde sans divinités pour le régner, non pas que j'appréciais l'ordre qu'elles semblaient y poser, mais les bonnes histoires comprenaient des dieux, toujours, des forces qui nous dépassaient, et la mienne en comptait forcément. Surtout, depuis que j'avais lâché mon boulier. Surtout, depuis que j'avais fui l'Académie. Surtout, enfin, depuis que je voguais sur les océans avec l'Audacia.

« Et si ils ne nous répondent plus ? Et si, ils décidaient en avoir fini avec nous ? »

Une pierre semblait s'être logée dans ma gorge. Adonis vivait à l'Académie et il y avait eu des drames de temps en temps, notamment celui ayant emporté Ortie, mais la vie de piraterie était dangereuse, elle n'attendait pas qu'un drame arrive, elle l'accostait, elle le cherchait. J'étais conscient de tout cela, je le cherchais sans doute quelque part aussi. Cette adrénaline, cette excitation, cette joie infernale et démesurée lors d'un abordage et lors des caissons remontés, je les craignais autant que je les désirais. Prier un dieu, dans tout cela, rendait plus faciles les choses. C'était une raison de plus de faire tout ça. Une réponse rassurante à mes yeux – surtout si Messaïon et Atal étaient des nôtres !
Revenir en haut Aller en bas
Les Mages
Les Mages
Adonis le Lys
Adonis le Lys

Messages : 254
J'ai : 16
Je suis : Etudiant en 4ème année à l'Académie - Mage de l'Automne - Illusion

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Envers sa famille, ses amis et l'Académie
Mes autres visages: Anaïs Belécu
Message Sujet: Re: Souviens-toi le jour dernier...   Souviens-toi le jour dernier... EmptyMer 10 Avr 2019 - 23:46

Plus ça avance plus Adonis se rend compte que son ami a peur. Adonis ne pensait pas du tout que Tim serait de ces personnes à paniquer. Ils sont finalement bien différents l’un et l’autre. On pourrait un instant croire que c’est celui qui se trouve en permanence sur les flots qui a appris à se débrouiller par lui-même sans prier qui serait le plus costaud.

Bon malgré tout, Adonis prie quand même un peu pas non plus des heures durant mais quand il est en plein doute il se tourne vers ses dieux tutélaires en quête d’une réponse. L’absence des dieux sur le coup l’a un peu perturbé mais il tente de conjuguer avec espérant un retour imminent. Il se construit un espoir sur des possibilités infimes.

Toutefois ce qu’ils ont vécu hier était si étrange qu’il a du mal à réaliser. Il ne se rend pas complètement compte qu’il est sur les nerfs, fatigué. Bien sûr ils ont côtoyé des dieux et les autres incarnaient les dieux. Tout ceci était simplement irréel, une fable sortie d’un maître de l’illusion certainement voilà ce que c’était. Après tout ne sont ce pas eux les conteurs ? Ils ne devraient pas être si surpris d’un tel phénomène ?

Les mouvements calmes d’Adonis deviennent au fil de sa réflexion un peu plus saccadés. Tim a réussi à l’inquiéter et il hausse un sourcil à sa remarque. Ouais c’est certain ça leur est arrivé mais pourquoi eux et pourquoi maintenant ? L’incertitude est tellement omniprésente qu’il peine à rester en place avançant un peu rapidement, trop pour Tim.

D’ailleurs ce sont les paroles ma foi fort inquiétantes de ce dernier qui le stoppent et il le regarde cette fois ci pleinement conscient de la situation.

« En fait j’crois que j’me refuse de croire ce qu’il est arrivé hier ; j’crois que j’arrive pas à accepter ce que l’on était et ce que l’on a vu » il désigne les cieux et l’absence des dieux qu’il disait pas si importante que cela il y a encore quelques secondes « j’ose espérer qu’un jour ils nous répondront mais ne faudrait-il pas être prêt à tout et faire comme s’ils ne revenaient jamais ? »

Il grimace face à cette éventualité. Le monde n’est pas prêt à vivre seul, les hommes ont besoin d’une divinité qui les guide lui le premier. Il s’assied sur un banc qui se trouve juste là  et soupire regardant Tim d’un air perdu ;

« Tu sais j’crois pas que l’on tombera plus bas qu’on l’est déjà ils reviendront j’ai espoir ; ces êtres existent tout le temps pas comme nous qui une fois mort n’existons plus » il ne quitte pas son ami du regard se demandant bien ce qu’il peut dire ou faire pour qu’ensemble ils cessent de se questionner sur les raisons d’une telle situation.

« Et si on tentait de vivre malgré tout ? L’avenir appartient aux optimistes et aux hommes courageux on est de ceux là non ? Ensemble on peut refaire le monde et on les fera revenir ! ».

Il est ambitieux et un peu rêveur le jeune mage alors que ses yeux pétillent. Son ami va certainement le prendre pour fou, un peu plus qu’il ne l’est déjà ne fera pas de mal après tout.
Revenir en haut Aller en bas
Le Pavillon Noir
Le Pavillon Noir
Tim l'Escampette
Tim l'Escampette

Messages : 3157
J'ai : 16 ans
Je suis : mousse sur l'Audacia !

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : l'Audacia
Mes autres visages: Richard le Harnois - Gabin de la Volte
Message Sujet: Re: Souviens-toi le jour dernier...   Souviens-toi le jour dernier... EmptySam 13 Avr 2019 - 12:18

Mes craintes étaient toxiques, elles se répandaient comme une nuée d'insectes prête à anéantir tout espoir. Adonis n'y avait pas échappé, il était soudainement devenu tout aussi incertain que moi face à tout ça. Face à ce que représentait l'absence des dieux à mes yeux. Face à ce qui pouvait arriver s'ils ne revenaient pas. Magie incontrôlable à jamais. Science explosive à vie. Traversée en mer au nombre de morts toujours plus inquiétant. Serions-nous les prochains à rejoindre le royaume de Sithis ? Ou le néant, si les dieux ne revenaient plus. Tout cela me prenait bien la tête et finalement, je regrettais qu'Adonis ait été infecté par mes émotions à l'agonie. Je préférai largement quand il était imprudent. Je désirai qu'il redevienne cette petite boule d'énergie casse-pied à me rendre chèvre sur terre. Non parce que, je me savais fort casse pied et tout aussi fatiguant en mer.

« Je refuse d'écrire une histoire sans dieux, » grimacais-je. C'était la seule réponse qui m'était venu en tête quand il avait proposé de vivre avec l'idée qu'ils ne reviendraient jamais. Un monde sans dieux, ca n'existait pas. Un livre sans dieux, non plus. Enfin si, il y en avait beaucoup, mais des belles histoires aux héros fort remuants se tournaient toujours vers un dieu un jour ou un autre. Il y avait tant à écrire autour du panthéon, que cela serait fort triste de lire les mêmes histoires fantastiques sans référence à tierce divinité.

Adonis me remonta un peu le moral avec son espoir, mais je grimaçais l'instant d'après en m'imaginant mort ou lui ou tous les gens que j'aimais d'ailleurs. Quelque part, en passant du coq à l'âne, Adonis me rendait chèvre à sa manière. Devais-je en rire ? Ou en pleurer ? J'aurais bien aimé éclater du premier, mais je restai muet sur le coup. Aussi muet que le Muet de l'autre réalité appartenant à cette Confrérie Noire.

« Et si on tentait de vivre malgré tout ? L’avenir appartient aux optimistes et aux hommes courageux, on est de ceux-là non ? Ensemble, on peut refaire le monde et on les fera revenir ! ».  

Je pouffais. JE POUFFAIS, merci Adonis. Au moins ca, ca avait le don me faire sentir plus léger. Encore plus devant son regard tout sérieux et pétillant. Il y croyait franchement, à ce qu'il disait. Il râlerait peut-être, comme plus tôt, devant mes moqueries, mais à nouveau, je ne pus faire sans dire la première chose qui me traversait l'esprit.

« T'es fou, Adonis. Complètement fou. »

Et c'est bien pour ça qu'il était mon meilleur ami. C'est bien pour ça que je l'aimais et que j'avais été content de le retrouver après la perte d'Ortie qui l'avait changé.

J'avais gardé une main sur la bouche pour faire taire ma légère euphorie, je peinais à redevenir sérieux, à trouver mon calme, mais quelque part, j'étais fort heureux de ne plus être en train de paniquer. Sans doute que sa folie m'avait secouer comme un prunier. D'autant que plus je repensais à ses mots, plus je les trouvais complètement à côté de la plaque pour me rassurer. Optimiste et Courageux. C'était lui ça, pas moi. Selon moi en tout cas. J'étais peut-être moins lâche qu'avant, mais je filais toujours la queue entre les jambes jusqu'à être certain de trouver de quoi renverser la vapeur. Comme lors de confrontations, quand je perdais l'avantage, je fuyais le combat jusqu'à la retrouver. Et je poignardais dans le dos aussi... C'était aussi lâche que fourbe. Et je n'avais aucunement l'intention de changer mon mode de vie. Les courageux imprudents et optimistes, comme il disait, mourraient toujours les premiers, de mon point de vue. Raison pour laquelle ils devaient toujours avoir quelqu'un de fourbe, lâche et pessimiste au possible à leurs côtés pour les tirer d'affaire... et les faire enrager ensuite.
Revenir en haut Aller en bas
Les Mages
Les Mages
Adonis le Lys
Adonis le Lys

Messages : 254
J'ai : 16
Je suis : Etudiant en 4ème année à l'Académie - Mage de l'Automne - Illusion

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Envers sa famille, ses amis et l'Académie
Mes autres visages: Anaïs Belécu
Message Sujet: Re: Souviens-toi le jour dernier...   Souviens-toi le jour dernier... EmptyLun 15 Avr 2019 - 2:23

Il comprend Adonis la détresse de son ami. Il a réalisé également au fil de la conversation que son ami, comme frère, Tim est voué à ces dieux qui ne répondent plus. C’est un fait lui le jeune mage même s’il est fier, impulsif se résout quelques fois à les prier. Leur absence c’est comme une poitrine vide, comme une rivière sans eau, comme un mage sans magie. Oui ce manque est cruel pour les personnes qu’ils sont et Tim a raison sur une chose, one peut pas écrire cette histoire sans dieu.

Il prend son ami par les épaules et le serre dans ses bras pour se rassurer, l’aider et fonder un espoir que certains n’ont simplement plus. Il tente par la suite de faire percer cette pointe d’humour aussi banal cela soit-il. Après tout ils ne sont que des gosses non ? On pardonnera cette incartade, ces idées pour le moins loufoques ?

Il sait très bien que ses mots sont sarcasmes et stupidité, il sait très bien qu’il n’arrivera à rien lui que ce soit seul ou même accompagné par Adonis mais il a un seul espoir en redonner aux autres pour que le monde relève la tête. A commencer par Tim tel est son projet en premier ordre.


Il se détache du jeune mousse et le regarde pour appréhender sa réaction qui ne tarde pas. Son sourire qui devient peu à peu rire ; il se met à pouffer voire-même à s’étouffer et il hausse un sourcil appréciant cette réaction qu’il espérait mais pas de si tôt. Il a réussi. S’il est parvenu à ses fins avec son plus proche ami peut être qu’avec d’autres par des approches différentes il obtiendrait le même résultat. Bon il ne souhaite pas non plus la même manifestation, cette dernière est pour le moins spécifique à Tim.

Il laisse Tim s’exclamer, le laisse reprendre un peu d’air avant de profiter d’un court instant de répit pour poursuivre ses sornettes.

« Tu vois j’ai commencé à changer le monde, j’ai réussi à te faire sourire, à te faire rire même alors que quand tu es venu me chercher chez ma sœur tu étais morose » et il continue montant sur un muret « Le maître du monde… le maître du monde oui ; je suis le maître de mon ami Tim ; grâce à moi il a ri aux éclats ». Il est bruyant après tout et il poursuit se retournant vers son ami « Allez si on allait boire un coup tout deux à notre vie qui continue ; soyons nous même un jour le ciel nous le rendra tu ne crois pas ? ».

Ensemble les deux jeunes gens s’éloignèrent ; les visages auréolés d’un sourire retrouvé ils avaient toute la journée pour effacer les rides d’une veille bien étrange qu’ils sont bien trop jeunes pour comprendre.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Message Sujet: Re: Souviens-toi le jour dernier...   Souviens-toi le jour dernier... Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Souviens-toi le jour dernier...
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Adriel de Sombracier - Souviens toi qui tu es, d'ou tu viens, ou tu vas.
» Le dernier au courant... - Marianne
» Un jour mon Chevaucheur viendra
» Mon fils, puisses-tu un jour me pardonner
» Un jour, mon prince viendra... [SOLO]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Arven :: Archives V18 :: Hors Jeu :: Corbeille :: Archives V.1 :: Archivum des RP-
Sauter vers: