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 Homoérotisme en espace réduit

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La Confrérie Noire
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Gauthier Coeurbois
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Message Sujet: Homoérotisme en espace réduit   Homoérotisme en espace réduit EmptyMer 9 Jan 2019 - 17:19


Livre IV, Chapitre 1 • Les Labyrinthes de Sithis
Shahryar Khamsin & Gauthier Coeurbois

Homoérotisme en espace réduit

Où le titre se suffit à lui-même



• Date : 29 décembre 1003
• Météo (optionnel) : Froid. Nuit. Puis plus froid.
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Une remarque sur Gisèle, un mois sur les nerfs, et un abruti qui ne retirera rien poussent Gauthier à bout. Les échos de la bataille l'enverront avec un Confrère faire un petit séjour dans un coin très agréable de Lorgol : les geôles.
Plein de temps pour parler, pas vrai ?
• Recensement :
Code:
• [b]29 décembre 1003 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4439-homoerotisme-en-espace-reduit]Homoérotisme en espace réduit[/url] - [i]Shahryar Khamsin & Gauthier Coeurbois[/i]
Une remarque sur Gisèle, un mois sur les nerfs, et un abruti qui ne retirera rien poussent Gauthier à bout. Les échos de la bataille l'enverront avec un Confrère faire un petit séjour dans un coin très agréable de Lorgol : les geôles.
Plein de temps pour parler, pas vrai ?



Dernière édition par Gauthier Coeurbois le Mer 9 Jan 2019 - 23:18, édité 1 fois
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Gauthier Coeurbois
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Message Sujet: Re: Homoérotisme en espace réduit   Homoérotisme en espace réduit EmptyMer 9 Jan 2019 - 17:23

Deux mois dans une semaine que Lida et Sithis sont portés disparus. Deux mois que la Confrérie vit sur leurs contrats d’avant novembre. Deux mois que leurs enfants errent Arven à leur recherche, qu’ils tentent de survivre et les appelle dans de sanglants sanglots. Ils se sentent abandonnés, ces assassins. Ils sont seuls, si seuls, eux qui ne l’ont jamais été, jamais réellement depuis qu’ils sont à la Confrérie ! Leur corps même porte la preuve que toujours la Sombre Mère est à leurs côtés : sa Main sur eux, rappel de leur famille, rappel de leur engagement, rappel de leur existence avec sa présence jusque dans leur chair et leur âme.
Et pourtant ils sont seuls. Chacun le gère différemment : beaucoup prient, prient dans le sang dégoulinant de leurs poignets, de leurs bras. Ils mêlent leurs voix et leurs prières dans les sanctuaires du continent. D’autres se taisent, d’un silence presque violent. Ils se mordent la lèvre, la langue, les joues et se taisent, mangent leurs mots jusqu’à ce qu’eux-mêmes n’osent plus sortir, assèchent leurs plumes et vident leurs encriers. Ils ne laissent plus de trace car sans leurs dieux ils ne sont rien. Ils sont beaucoup, à un moment, à se briser, souvent au coeur de la nuit au retour de mission, Gauthier peut en témoigner : il en ramasse le soir, quand il est là, au sein de la poignée de ceux du Poison. Il les réconforte, les rassure. Les retient à la surface, vaguement, leur insuffle un espoir nécessaire pour qu’ils continuent à avancer - car il est plus simple de motiver les autres quand on n’y croit pas. Plus simple de vouloir les pousser que de vouloir soi-même s’en sortir.
Le Cibellan tient bon, du moins le croit-il.

Certaines choses ne trompent pas cependant : il refuse sans doute de le voir, mais il ne cherche plus la solitude. Il a besoin des autres aujourd’hui encore plus qu’avant, parce que seul avec ses pensées, il sombre. Il dort peu et mal. Son impulsivité qu’il a pensé contrôlée après des années lui cause à nouveau des problèmes. Il en devient irritable facilement, cède à ses pulsions jusque là retenues. Si certains finissent par se déliter, par devenir amorphes en attendant le retour - une vie vide face à eux - lui est au contraire de plus en plus prompt à réagir, avec une violence qu’il ne se connaissait pas encore et qu’il refuse d’appréhender.
Il est sur une pente glissante. Un jour, probablement, va-t-il craquer.

D’ordinaire, on sait qu’il ne faut pas le chercher : l’aura qu’il émet lorsqu’il est seul et même sa présence imposante - le solide mètre quatre-vingt-dix y est pour beaucoup dans cette prestance -  sont suffisantes. Mais les gens sont cons, que voulez-vous.
Très cons.
Du genre à reconnaître “le frère de la simplette qui travaille dans la tour de la Volte. Beau derrière, regard d’ange, bête à pleurer” Du genre à continuer, l’alcool aidant, en ricanant. Du genre à glisser dans le scabreux autour d’un verre avec des amis qui l’encouragent.
Du genre à ne pas voir la lueur dangereuse dans le regard de l’homme en face, qui se lève et s'approche et que l’on envoie balader quand il avertit.
Du genre à lui proposer de régler ça. Du genre à ne rien deviner, à ne rien voir.
Du genre à vouloir mourir ce soir.

L’homme tire Gauthier dehors, et rapidement, les coups s’esquivent et pleuvent. L’assassin ne réfléchit pas, là où autrefois il aurait sans doute réussi à se retenir. Son sang bouillonne. Son sang hurle, son âme pleure, et il la défend même si, au final, c’est autant pour lui que pour elle.
L’homme ne recule pas. Lui non plus.
Les gens ferment les yeux et leurs fenêtres, dans le froid de la fin de décembre.

Il est sur une pente glissante.
Il ne peut pas s’arrêter.
Il n’y a pas d’exaltation, pas de retenue non plus : on l’a provoqué, on l’a cherché. On continue de le narguer, et la douleur qui résulte des coups n’est rien.
Il ne peut pas s’arrêter. Il n’a pas conscience de ses doigts qui se serrent autour de la sacoche qui contient ses fléchettes, alors qu’il évite les poings lourds.
Il n’a pas conscience qu’il essaye de s’armer d’une, déjà. Il ne peut pas s’arrêter.
Il n’y a pas d’exaltation, juste le vide en lui. Justice pour sa soeur, déclencheur de son engagement.
Et la justice appelle la mort.
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Shahryar Khamsin
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Message Sujet: Re: Homoérotisme en espace réduit   Homoérotisme en espace réduit EmptyLun 29 Avr 2019 - 13:24

Disparus. Envolés. La présence rassurante de la Mère de la nuit et l’aura puissante du Divin Consort ne sont plus que vieux souvenirs, effacées par la brise de jours nouveaux et laissant leurs enfants dans une profonde détresse qu’ils sont bien en peine de surpasser. Jamais encore, l’absence des dieux de la Confrérie Noire ne s’était faite ressentir de la sorte. Jamais encore ils n’avaient eu l’impression, tous, d’avoir fauté quelque part et blessé profondément leurs dieux bien aimés. Mais qu’est-ce qui justifiait ce silence, sinon le péché ? Qu’est-ce qui expliquait l’absence, sinon la faute ? N’étaient-ils plus dignes, eux enfants de la Main Vengeresse, d’avoir sur eux le regard des dieux tutélaires de leur ordre ? Que sont-ils désormais, sans les divins protecteurs ? Sans but ? Sans avenir ? Ils se morfondent et se perdent, les Lames, cherchant une flamme pour raviver en eux la vie et l’existence, devenue tout à coup bien morne sans Lida et Sithis.

La détresse n’est pas ce qui marque le plus Shahryar. Il a déjà vécu, avec quelques uns de ses frères et soeurs, l’oisiveté et le mutisme de la Sombre Mère, dépourvue d’un Oracle à qui parler. Mais l’absence est pesante, le sentiment d’être véritablement seul encore plus. Sans Oracle, ils avaient au moins l’espoir d’en voir surgir un autre, cependant, le problème n’est pas là, car seul le silence tonne aux oreilles des Écoutants tous attentifs. Il sait, l’Erebien, combien Solal peut chercher à entendre les mots de la Sombre Mère, sans avoir de réponse. Combien il prie et espère - comme lui - qu’elle revienne bientôt. Et il voit, l’assassin, nombre de ses frères et soeurs se perdre et souffrir, plongeant doucement dans une cascade de ténèbres infranchissable. Elle l’étreint lui aussi, cette sensation de solitude, le froid glaçant dans son dos, une peur lancinante qui peu à peu, chaque jour un peu plus, se forme et se dessine sous ses yeux. Il se sent si terriblement vulnérable. Combien de temps vont-ils rester ainsi ? Combien de temps, avant que certains ne cèdent à leurs plus bas instincts et se livrent à de macabres rituels pour faire revenir les dieux ? Il en a entendu des belles, Shahryar, de certains assassins devenus plus dangereux, plus irritables, inquiétant ceux sur leur passage. Il en a entendu beaucoup, oui, et c’est pour l’une de ces raisons qu’il s’était, peut-être un peu à contrecoeur, décidé à suivre Gauthier.

Gauthier. Qu’il évitait encore une fois depuis des mois, après l’avoir presque étranglé dans une nouvelle rixe. Gauthier qu’il n’avait d’ailleurs aucune raison de surveiller, puisque c’était un grand garçon ! Gauthier qu’il ne pouvait pas, au fond, laisser se mettre en danger si son humeur devenait mauvaise. Il avait appris à le connaître, voilà des années. Et lorsqu’on l’avait prévenu au cours de quelques conversations hasardeuse, il avait bien compris que son ancien ami faisait parti de ceux cédant peu à peu à quelques désirs violents. Oh il n’était certes pas en reste, Shahryar, bien plus irritable qu’au naturel. Mais des deux, il avait certainement la meilleur maîtrise de soi.

Alors pourquoi s’inquiéter pour lui ?

Oui. Pourquoi ?

Parce qu’il savait au fond de lui que tôt ou tard, une erreur arriverait et qu’il lui faudrait l’arrêter. Il s’en doutait, avait espéré que l’assassin plus vieux que lui soit plus solide, mais non. Il cherche la bagarre. Répond à la provocation, dans cette simple et banale taverne. Attablé dans l’ombre, il n’avait rien dit, l’erebien, priant pour ne pas avoir à intervenir. Mais elle reste bien sourde, la Sombre Mère, et il doit suivre à l’extérieur, pour s’assurer que Gauthier ne fasse pas une connerie qu’il pourrait regretter. Qu’il va regretter. Qu’il aurait regretté, si l’Adepte de la Corde n’avait pas foncé sur lui en le voyant sortir de ses poches la pointe si caractéristique d’une fléchette empoisonné.

Il sait que sans sa main, fermement serrée sur le poignet de l’assassin, l’homme en face de lui, cet imbécile aviné, serait mort avant même de comprendre ce qui lui arrivait. De son autre main, d’un geste ample, Shahryar dégaina le sabre à sa ceinture, pointant celui-ci en direction du soiffard.

« Dégage d’ici avant que je ne change d’avis et répande tes tripes sur les pavés. »

Vu le regard de l’homme, il ne s’attendait pas à la menace. Et s’il avait été lui même armé, sans doute aurait-il tenté de croiser le fer avec l’erebien. Mais en l’état, il n’avait que ses poings à opposer, et il devinait dans les yeux froids du fils des dunes une volonté implacable. Il disparu à l’intérieur de la taverne avec ses comparses, alors que Shahryar attira son frère de la Confrérie un peu à l’écart. Enfin, il le lâcha, mais lui asséna avec une profonde colère dans la voix :

« As-tu complètement perdu l’esprit ?! »
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Message Sujet: Re: Homoérotisme en espace réduit   Homoérotisme en espace réduit EmptyMar 30 Avr 2019 - 13:24

Il doit mourir, il va mourir. Dans l’esprit vide de l’assassin abandonné résonne la finalité de l’existence vaine de ce petit con, si proche, si enivrante, si désespérément l’unique solution pour qu’enfin cesse le feu rageur qui dévore et petit à petit consume sa sanité. Il doit mourir pour une justice arbitraire, pour celle des hommes qui jamais ne le punira car les remarques de ce genre chaque jour sont légion. Il doit mourir pour les milliers qui ne mourront pas, pour les phrases que d’autres entendront, des gestes qui se répèteront, des soeurs qu’on insultera, des femmes, des êtres avant tout. Il doit mourir pour expier. Gauthier n’agit pas au nom de la Confrérie, en cet instant : libre à lui de tuer, libre à lui de prendre des vies si ce n’est pas une offrande à la Sombre Mère. Offrande au vide.
Il veut le tuer. Juste le tuer.

Le geste est amorcé et presque aussitôt avorté. Perturbé dans ce qui lui a semblé jusque là un plan parfait et inéluctable à la finalité claire et brillante, éclatante, son esprit tangue bien violemment et manque de se fracasser. La poigne sur son bras est assurée, définitivement ferme – définitivement réelle, une ancre vers la réalité et la sanité qu’il pourrait oh, si simplement ! Choisir d’ignorer. Il gronde et se stoppe dans ses pas. Au creux de ses doigts raidis qui se sont resserrés, la fléchette caresse la peau et tombe pour s’éclater sur le pavé. Inutile, comme cette action de folie, comme cette soirée, comme leurs vies depuis le départ de leurs guides.
Il tourne la tête quand une voix résonne et perce le lourd brouillard de colère et de haine qui l’empêche de penser clairement. Shahryar. Ses traits se dessinent, mais c’est sa voix qui en premier l’a identifié. Le tranchant sans appel, la réalité qui se rappelle à lui et qui blesse l’esprit confus juste assez pour que le moment lui échappe. Il a toujours su le trouver, dans ces moments. Toujours su le troubler.
Gauthier ne se calme pas totalement, et c’est dans un silence tourbillonnant d’inachevé qu’il laisse l’homme s’enfuir. Il voudrait hurler. Il voudrait repousser son ancien compagnon d’arme, plus encore, ami, voudrait se défaire de son emprise ; il voudrait une finalité, terminer enfin ce qu’il a commencé, ne pas être chaque jour bouffé par cette sensation qui à tous les instants passés éveillé le ronge.
Sa colère ne lui est pas destinée, mais il l’attise en cherchant.

« Putain mais ferme ta gueule. »
Les mots claquent, chauds, brûlants de fureur alors qu’il se retient de ne pas lui sauter dessus. Ca ne les a jamais menés bien loin. (Mais tout était différent à l’époque. )

« J’étais dans mon droit de faire ça. Ose me dire que non !  Que j’aurais du le laisser continuer de traîner dans la boue le nom de ma soeur. Ma soeur, Shahryar. Une enfant, bordel ! » La colère perce et s’envole. Ses doigts se serrent, les mots se déversent et il s’éloigne, ses pas sur le sol se font rapides… Et il n’ose pas le regarder. Il pourrait sombrer, s’il le regardait.
« T’es entrain de me dire que j’aurais du le laisser parler encore, et qu’il méritait de vivre, bien qu’un jour il aurait pu mettre ses plans à exécution. T’es entrain de me dire que j’aurais du passer la foutue soirée à imaginer Gisèle se faire abuser par ce gars. Elle ou une autre. » Il est visiblement agité. La hargne dans ses mots remonte et fait étinceler l’éclat de ses yeux, y efface son humanité quand enfin il ose baisser le regard sur lui.
Il y a tant de douleur, dans sa colère. De douleur juste, de douleur pour l’abandon subi.
Il est un peu brisé, peut-être.

« J’étais dans mon droit. J’agissais pour moi. » Parce qu’il n’y a plus personne d’autre. Parce que la mort est la seule solution, après toutes ces années. Il le toise, sans réussir à reprendre la déambulation furieuse dont il a tant besoin. Le Cibellan est encore tout entier à son envie avortée, l’appel du sang, de la mort. Ce regard où tourbillonne le besoin sombre, azur pur qui devient crépuscule, la soif de ce qu’il ne peut apaiser désormais.

Il n’arrive pas à se calmer suffisamment longtemps pour réussir à le quitter des yeux, maintenant. Ironie. Dangerosité. Une ancre qui l’empêche de sombrer entièrement : sans lui et son intervention, il en aurait terminé avec l’homme depuis longtemps -  un cadavre qui  reposerait, là, boursouflé et sanglant.
Il pourrait s’y laisser prendre.
Il pourrait sombrer.

« Ca me sidère de laisser ce connard vivre. » Sans compter que vu son état après leur accrochage,les gens qui entrouvrent leurs fenêtres le soir, voire même leurs compagnons de boisson d’un soir sont bien foutus d’avertir les gardes qui traînent dans les parages - ils ne sont pas trop profond dans les rues de la Ville Basse, à la lisière du territoire où la milice a encore son pouvoir. Il croit déjà entendre le cliquetis de leurs armes, leurs pas non loin. L’instinct de survie l’emportera toujours sur la colère - rester tous les deux leur a déjà coûté Gabriel. L’assassin se baisse rapidement pour ramasser son arme, juste à temps avant de voir un groupe tourner à l’angle, du coin de son oeil. Alertés par d’autres ou simple ronde, peu importe : il ne laissera jamais une preuve de son passage traîner.
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Message Sujet: Re: Homoérotisme en espace réduit   Homoérotisme en espace réduit EmptyMar 4 Juin 2019 - 19:53

S’il s’attendait à des reproches, Shahryar ne s’attendait certainement pas à ce que la colère toute brulante de Gauthier se dirige contre lui, tel un brasier impossible à stopper. Dans les yeux de son compagnon, une rage intense brillait, un désir violent de sang que l’erebien put reconnaître sans la moindre difficulté. Tous ses frères et sœurs de la Confrérie avait déjà eu cet éclat bien perceptible dans le regard, mais ça ne l’en inquiétait pas moins de voir une soif si poignante dans les prunelles claires du Cibellan, désormais bien plus guidé par l’instinct que la raison. Pourtant, face à la colère qui se fracasse contre lui avec la force d’une tempête, Shahryar resta d’un calme glacial et observateur. Dans son propre cœur vrombissait néanmoins un mal semblable, une envie toute aussi farouche de répondre, prête à mordre et frapper. Les crocs restèrent cependant sagement en place, alors que son homologue vomissait sur lui toute la furie de ses sentiments. Ce n’était pas parce qu’il était venu l’aider – l’interrompre – que leur rancœur commune s’était tue. Et sans doute que les paroles de Gauthier se mêlaient à ce ressentiment qui jamais ne diminuait vraiment, telle une blessure toujours ouverte. L’écoutant avec sang-froid, l’erebien attendit que l’Adepte du Poison termine enfin de déverser tout ce qu’il avait sur le cœur, même si ça ne permis pas de faire cesser la rage ardente dans son regard. Il aurait voulu, Shahryar, faire preuve de plus de tact et d’empathie à l’encontre de Gauthier, mais ce n’était ni dans sa nature, ni dans son intension présente. Car s’il percevait et comprenait la douleur de son frère de la Confrérie, il ne pouvait en aucun cas approuver l’attitude désespérée qui l’avait presque poussé à commettre une grave erreur. Alors, aussi tranchant que les montagnes d’Erebor et aussi froid que son désert à la nuit tombée, il asséna une réponse sans la moindre pitié :

« Non, tu n’étais pas dans ton droit de faire ça. » Il ne le serait jamais. C’était ce qui différenciait les enfants de Lida des vulgaires assassins qui ne méritaient ni honneur ni salut. Si verser le sang se faisait dans d’autres conditions qu’un assassinat commandité par la Sombre Mère ou le divin Consort, alors la Lame qui le faisait ne méritait plus de porter son nom ni de servir la Justice. Telle était la règle. « Tu agissais pour toi tu dis ? Tu étais prêt à devenir un misérable meurtrier, un moins que rien, par simple égoïsme ? » Echauffé par les mots du cibellan, Shahryar n’eut d’autres choix que d’asséner une baffe bien sentie à Gauthier, refusant de le laisser proférer d’autres paroles aussi vides et stupides, nullement justifiée par l’absence de Lida et Sithis. Sauf si… « Ou alors étais-tu prêt à abandonner ta place et ce pour quoi nous vivons ? » Le plaquant au mur en l’attrapant par le col – non sans rappeler leur dernière rencontre – il susurra à proximité du visage de l’Adepte, leur souffle se mêlant presque de nouveau, comme un écho d’une autre vie, plus joyeuse. « Si c’est le cas, un mot de plus et je te laisserais souiller tes mains et ton âme, pour si peu. Mais même si elle ne répond plus, je suis sûr qu’Elle le verra. Tu voudrais la décevoir plus encore ? » Voulait-il repousser plus encore les pensées de la Sombre Mère en agissant comme un enfant ?

Il n’osait le croire, et en cause, il relâcha le cibellan et s’éloigna de quelques pas, laissant se tarir un peu le brasier explosant son cœur. Un soupir franchit ses lèvres, puis il reprit en tentant de croiser le regard de l’assassin.

« Oui, cet homme méritait certainement de mourir. Mais tant qu’Elle ne l’ordonne pas, nous ne pouvons pas agir inconsidérément hors de Sa justice. Tu avais de nombreuses autres méthodes pour lui faire payer ses paroles ! » Les derniers mots éveillèrent à nouveau un soupçon de colère dans sa voix. « Le frapper, le menacer, l’humilier… Mais le tuer ? » L’envie de frapper à nouveau traversa l’esprit de l’erebien, mais il se retint en grognant un peu, pour terminer : « Alors oui je te le redemandes, as-tu perdu l’esprit ? » L’attention pleinement concentré sur l’Adepte, il n’accorda qu’un vague regard à ces gardes qui faisaient leur ronde dans les environs. Ils ne trouveraient rien ici qui pourrait demander leur intervention. Pour l’instant du moins…
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Message Sujet: Re: Homoérotisme en espace réduit   Homoérotisme en espace réduit EmptySam 15 Juin 2019 - 0:30

Voilà le véritable tourment pour les hommes qui connaissent la foi ; voilà la véritable punition, pour ceux qui inconsciemment sans doute ! Pèchent et ne se repentent pas. Pour leurs crimes impardonnables qui offensent l’oeil divin, le divin se détourne d’eux. Enfants capricieux qui ne supportent pas de ne plus être au centre de l’attention et feraient n’importe quoi pour qu’on les remarque à nouveau. Enfants perdus qui avancent pour exister dans le regard de ceux qui comptent le plus pour eux.
Gauthier n’a juste pas conscience du chemin glissant et dangereux sur lequel il s’engage. Un chemin sans rédemption possible, sans retour, une voie bien sombre qui l’éloignerait à jamais de ceux en lesquels il a placé sa foi à jamais.
Non, il n’en a pas conscience.
Shahryar, oui.
Mais le quadragénaire, encore légèrement perdu dans ce besoin mordant besoin de tuer, besoin de mort, besoin d’offrir, de réparer le tort n’arrive pas à écouter son ancien ami. Il lui jette des regards qui en disent long sur son état – des regards où danse le manque. La colère se mêle à ses mots, et ils se perdent ensemble. Il souffre aussi, l’Erebien, mais Gauthier ne veut pas l’imaginer : on n’imagine jamais assez bien combien les autres peuvent endurer. On n’estime jamais assez précisément les émotions des autres, même quand on les connaît autant.
C’est pour ça, peut-être, que la gifle lui coupe le souffle.

La douleur est vive mais passagère, brûlante sur sa peau, sous sa barbe. La chaleur rallume en lui la rage et le besoin, ô combien douloureux, ô combien part de lui ! Qui embrase son coeur et lui donne envie de répondre.
Il pourrait lui décrocher un coup de tête, mais il n’en fait rien. Il pourrait lui faire mal, le frapper, l’attirer. Il se retient. Ses poings se serrent, se serrent à se blesser. « Non mais vas-y, continue, j’te dirais rien. Prends-moi pour un con. Tu sais ce que j’ai juré. Me fais pas chier. c’est pas le moment. » Il pourrait déconner.

Il fait sombre. La rage hurle en lui son désir inassouvi, au rythme des pas de l’homme qui s’est enfui qui résonne encore en son esprit. Il a besoin d’extérioriser cette violence retenue, de relâcher, de sombrer. D’expier.
Et dans une ruelle, dans une nuit tout aussi sombre, les lèvres qui se trouvent avec ferveur et désespoir, les mains qui découvrent et laissent sur la peau des traînées de sang, alors qu’ailleurs les gardes trouveront au matin un tas de cadavres. Les souffles qui s’entremêlent et s’oublient jusqu’à en perdre conscience pour enfin redescendre et retrouver la raison, calmer la mort en eux.

Visiblement agité, alors que l’Erebien le lâche – la violence n’arrive pas à s’évacuer. Il se décale du mur alors (pour oublier ? ) mais se rapproche de son ancien ami pour lui répondre. Il joue avec le feu, cherche à le pousser à bout. C’est un appel à l’aide mal formulé, car Gauthier sait qu’il pourrait tout arrêter.
Mais cette foutue fierté et cette querelle qui règnent entre eux tourne chaque opportunité en un combat prêt à naître. Le Cibellan est presque calme. Silencieux. Penché vers lui, sa voix est un grondement, un écho, un roulement d’orage. Dangereux.
« C’est tout ce que je suis pour toi, donc. Un faible. Un parjure. Un traître à tout ce qu’on a été. »
Il craque.

L’idée que Shahryar le pense simplement capable d’ainsi trahir sa famille glisse et finit par briser la dernière barrière. Coup de tonnerre, son poing qui vole et s’écrase sur le visage de son ancien ami. Une fois.
Deux fois.
Ce n’est pas avec la haine et la rancoeur habituelle qu’il se jette dans le combat, bien amoché déjà. Là, c’est avec une rage confuse et incompréhensible, suivi de cette hargne inassouvie – besoin vicieux de rapprocher les corps.
A l’aide.
« Tu sais ce qu’il te dit, le foutu parjure, Shahryar ? » les dents serrées, le regard fou – pardonne-moi. Il se prépare à frapper encore, à se jeter sur lui entièrement. Il est prêt à aller jusqu’au bout, évacuer coûte que coûte.
Il fait sombre. La rage hurle en lui son désir et sa peine, au rythme du pas des gardes qui courent vers eux.
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Message Sujet: Re: Homoérotisme en espace réduit   Homoérotisme en espace réduit EmptyJeu 20 Juin 2019 - 0:09

Peut-être venait-il d’aller trop loin dans ses paroles. Sans doute même avait-il dépassé une limite, franchi une impasse, brisé une barrière. Après toutes ces années, est-ce que cela comptait encore pour Shahryar de blesser Gauthier comme il venait de le faire ? Une part de l’Erebien le pensait sans doute, profondément cachée sous la douleur et la colère, inaudible face au brasier crépitant de la rancœur. Mais l’instant présent lui souffle que cela n’est que justice. Que les mots crachés à son visage sont mérités et que c’est au Cibellan d’encaisser le poids de ses erreurs et de sa bêtise. Qu’il comprenne, pour peut-être revenir sur le droit chemin. Mais s’il avait su que la morsure du poing de Gauthier sur son visage ferait aussi mal, il n’aurait peut-être pas pris la peine de venir aider celui qui n’était plus qu’un ennemi pour lui. Il serait mentir de dire que Shahryar ne s’attendait pas au coup, il l’avait même vu venir dans le regard de l’assassin, mais trop tardivement pour réagir. Trop secoué pour penser qu’il oserait véritablement lever la main sur lui dans cette situation. Mal lui en pris de sous estimer le Cibellan, et le second coup qui vint rencontrer de nouveau sa joue le força à poser genoux à terre, comme si cela aurait pu faire cesser la douleur.

Ce n’était curieusement pas la peine physique qui faisait le plus mal.

Le regard embrasé d’une implacable rage, Shahryar releva ses pupilles vers Gauthier, tenant sa joue comme pour calmer le mal, mais l’autre main prête à répliquer en un instant. Au fond de lui, la raison s’éclipsait aussi bien que les sentiments pour ne plus laisser place qu’à la sourde fureur, à la tempête de son âme qui soufflait tout sans la moindre considération. « Tu vas payer. » Gronda sa voix comme celle d’un fauve relâché, et la seconde qui suivit, il sauta à la gorge du Cibellan. Même s’il lui était supérieur en taille et d’une certaine manière en carrure, l’Erebien était bien plus agile et physique que lui, et en à peine quelques passes, ils se retrouvèrent à terre, lui posé sur le torse de Gauthier, ses mains solidement accrochées à son cou et toutes disposées à lui ôter le souffle.

Tout du moins, c’est ce qui aurait dû se passer s’il n’avait pas rué comme un bœuf et surtout si la garde n’était pas intervenue pour les arrêter. Plus nombreux, ils parvinrent au bout de quelques efforts à saisir les bras de Shahryar et le forcer à relâcher sa prise sur Gauthier. La bagarre déclenchée avait ameutée du monde autour d’eux, et c’est seulement une fois éloigné de sa potentiel proie que l’assassin de la Corde reprit peu à peu conscience de son environnement. L’ivresse de la rancœur avait masqué sa conscience, révélant à son esprit le crime qu’il s’apprêtait à commettre, pire encore que celui qu’aurait pu enfreindre le Cibellan. Trainés comme de vulgaires criminels, la garde de la Ville Haute les porta jusqu’à leur antenne la plus proche où ils eurent droit à une cellule. « En attendant que vous vous se calmiez et payiez les désagréments nocturnes causés. » Le claque du verrou retentit dans l’obscurité de la prison. Une première, pour deux assassins compétents de la Confrérie Noire. Arrêtés comme de simples fauteurs de trouble…

Lâchant un soupir, Shahryar parti s’asseoir le long du mur de pierre, à l’opposée de la porte fraichement fermée, et surtout au plus loin de cet imbécile de Gauthier qu’il foudroyait malgré tout du regard, sans dire un mot. Quelle idée de les enfermer dans la même pièce s'ils étaient censés se calmer ? Au fond de lui, ça ne l’empêchait pas de regretter sincèrement d’avoir manqué de l’étouffer. Encore une fois.
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Gauthier Coeurbois
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Message Sujet: Re: Homoérotisme en espace réduit   Homoérotisme en espace réduit EmptyJeu 20 Juin 2019 - 21:39

Le coup est parti et ne le calme pas. Il en tremble encore, la rage dans les yeux, dominant de sa hauteur l’Erebien. La différence de taille entre eux a toujours été remarquable - l’ancien apothicaire le dépasse bien d’une tête - mais dans cette situation elle se ferait presque ridicule. Il pourrait lui décrocher un coup de genou, l’envoyer valdinguer contre le mur, frapper encore jusqu’à ne plus avoir cette soif de sang et de conclusion en sa gorge. Il veut une fin. Mais la fin de quoi ? Le coup pourrait partir encore. Il en a envie. L’affront fait bouillir son sang qui déjà n’était pas entièrement calmé depuis l’altercation avec l’autre… La véritable douleur, celle qui est allumée avec la rage au fond de lui vient du fait qu’il ne s’agisse pas de n’importe qui ; c’est Shahryar qui l’a insulté, posément. C’est Shahryar qui lui signifie à mots couverts qu’il est indigne de porter encore leurs convictions et de prier leurs dieux, indigne de se revendiquer fils de Lida et Sithis. Indigne d’être son frère, parjure à tout ce qui fait sa vie depuis vingt ans.
Et peut-être que ça fait autant de mal parce que c’est celui qui le connait le mieux de toute la Confrérie qui le lui a assené. Parce que c’est Shahryar.

Il n’est pas surpris quand il réplique, il n’en aurait pas espéré moins. Le plus jeune est en meilleur forme que lui, qui a déjà essuyé la rage d’un autre adversaire - certes, son précédent opposant était aviné et bien moins entraîné que l’assassin. Néanmoins, avant de finir entièrement au sol, Gauthier cette fois n’est pas totalement surpris. Ce n’est pas leur première altercation, et il réussit certainement à placer ses coups avant d’être retenu. (Maîtrisé, mais, soyons honnêtes : il n’avouera jamais, même avec le poids de l’Erebien sur lui et ses mains autour de sa gorge, se reconnaître ‘maîtrisé’ par celui-ci. Foutue fierté.)

Ce n’est qu’une fois qu’ils sont séparés qu’il réalise, vaguement, son propre état : la rage bat à ses tempes, là encore, on ne l’a pas laissé terminer. Mais le contexte est différent. Son corps lui fait mal, cette fois. Sa gorge, surtout ; sa vision est brumeuse, entachée de la brume noire qui se dissipera dès qu’il aura repris totalement conscience ; ses doigts craquent un peu, piquent là où il a frappé encore.
Le brun ne dit rien alors qu’un garde le maintient fermement loin de son partenaire qu’il ne regarde même pas. Les dents serrés, le regard dans le lointain, il ne dit rien. Ca vaut mieux.
Le silence l’aidera à redescendre.

Ils finissent pas être jetés dans une de ces cellules qui doit probablement servir pour ceux qui n’ont qu’une vague idée de la justice - et il se laisse faire. Apathique. Silencieux. Vibrant de rage, sans que personne ne puisse le deviner, de rage envers lui-même. Il se pose contre le mur et loin de Shahryar sans même oser le regarder. Ils ne sont certainement pas les premiers assassins à passer entre ces murs, plus d’un a déjà été attrapé par la Garde.
Gabriel, probablement.
Il avait le don pour se foutre dans la merde et s’en sortir miraculeusement. Le souvenir pique, rallume un peu le feu qu’il entretient depuis si longtemps pour l’homme à l’autre bout de la cellule - si près encore.
Sa gorge lui fait mal.
Il l’a peut-être bien mérité.

« Shahryar... »
Il parle après ce qui lui semble être une éternité. Il a besoin de le lui dire. Il n’est pas serein, Gauthier : il joue avec ses cheveux, les repousse en arrière nerveusement, y laisse traîner sa main et le manège recommence. Ses yeux sont fixés sur le sol. Sur le mur. N’importe où, mais pas sur lui. Il ne veut pas affronter son regard.
« J’ai merdé, hein. Y a eu… Lui, puis… Juste… Désolé. »
Merci. Mais rien que ça, ça lui écorche déjà la gorge. Il se la racle juste après, d’ailleurs – grimace, la sensation est désagréable et ça fait bien longtemps qu’il n’a pas eu à affronter. Et sa fierté lui fait tout aussi mal.
« T’as bien fait. »

Il n’aura rien de plus. Pas un regard, pas un soupir. Juste un merci même pas dit.
Parce que c’est Shahryar, et qu’il sait.
Et que s’il le regarde, il va continuer de parler jusqu’à se détruire, probablement ; ses yeux fixent obstinément le mur, pour l’instant. Son corps continue de lui faire mal, il devient trop vieux pour les combats. Son esprit doucement se calme, et laisse la nostalgie d’autres instants qui ne sont plus emporter lentement la violence et la rage.
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