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  [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel

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Message Sujet: [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel    [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel EmptySam 2 Avr 2016 - 14:17


Livre I, Chapitre 3 • Les Amoureux du Vent
Mélusine de Sévérac  & Tyr Parle-d'Or

Manquement à l'appel

Test-Rp Tyr Parle-d'Or



• Date : 02 Avril 1001
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Mélusine de Sévérac ne fait plus acte de présence à la Cour des Miracles depuis maintenant trop longtemps. Tyr Parle-d'Or se voit chargé de connaitre la raison de cette absence.  

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Message Sujet: Re: [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel    [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel EmptySam 2 Avr 2016 - 15:30

C'est une journée qui s'annonçait aussi emplit de banalité que milles autres. Bien que tout Homme côtoyant la Basse-Ville de Lorgol sait éperdument qu'une journée tranquille n'existe pas, et que tôt ou tard, les ennuis viennent frapper pour ainsi pimenter ces vingt quatre heures pendant lesquelles vous vous devez de rester en vie.
C'est dans une ruelle épargnée de toute lumière du soleil que l'on pouvait distinguer une silhouette voilée d'un long manteau. Le visage découvert, seuls quelques mèches de ses longs cheveux rayaient les traits fin de son air confiant et inconscient. Tyr n'avait pas d'obligations en cette journée, pas une contrainte ni un message et c'est après avoir fini sa ronde qu'il prit le chemin de la Cour. Le battement de ses bottes de cuir sur les pavés mêlés aux sentiers des ruelles permettaient à n'importe qui de le suivre, il n'était pas en mission, il n'accordait pas d'importance à la discrétion de ce moment. Ce n'est que face au chemin de la Cour que ses pas se firent plus silencieux, de plus en plus inaudible et c'est à peine le temps de tourner la tête pour vérifier ses arrières, qu'il disparu dans ce lieu où seuls les voleurs étaient acceptés.

Entrant dans le Hall, c'est une bouffée d'air froide et sans odeur qu'il respira. Cet endroit n'avait pas de goût, pas de senteur ni même de température, rien n'était propice à sa découverte et c'est dans le calme et le silence que les Enfants des Ombres faisaient ce qu'ils avaient à faire.

-Monsieur d'Or ? S'exclama calmement une voix féminine, débusquant son visage de derrière une colonne.
-Sympathique cachette, je crains pour ma part ne plus être assez fin pour m'y embusquer. Dit-il d'un léger sourire en déposant sa main sur son ventre.

Cette jeune apprentie avait été chargée de délivrer un message à Tyr. Il s'agissait de rendre visite à Mélusine, une membre très prisée et investie dans la Cour. Cette dernière ne donnait plus signe de vie, ou du moins très peu, depuis approximativement un an maintenant. Étrangement depuis les suppositions de Tyr quant au changement de Fils des Ombres, serait-ce lié ? Cette hypothèse ne pouvait lui échapper, peut-être même avait-elle des informations à ce sujet, un dégoût qui justifierait cette absence prononcée.
Le Second des Ombres voulait en avoir le cœur net et il savait bien sûr où la trouver. Tyr ne la connaissait pas vraiment, ils n'avaient jamais eu l'occasion de discuter sérieusement et ce n'était qu'aux rumeurs à son sujet qu'il pouvait discerner son caractère et son comportement. Il fallait s'en méfier, c'était une belle femme, charismatique et sachant utiliser ses charmes pour arriver à ses fins, il fallait d'autant plus s'en méfier chez elle, sous son toit.

Quittant alors la Basse-Ville en direction de la Haute-Ville, le soleil frappa son visage dès lors qu'il traversa la frontière. Le peuple souriant, partageur et heureux était tout l'inverse des fréquentations du voleur. Cette population de lumière semblait pourtant naïve et fragile, semblable à des enfants. Mais ne regrettons-nous pas tous de ne jamais avoir assez profité de notre enfance ? Ces gens avaient une âme et un cœur, ils n'avaient pour la plus part sans aucun doute pas vécu les mêmes tourments dans leurs vies que le peuple de la Ville Basse. Votre histoire défini votre caractère en un sens et l'ombre qu'était Tyr précédemment, ne parvenait pas à se cacher en ces lieux. C'est finalement après avoir respiré l'air pur et fait le plein de soleil qu'il aimait pourtant tant, que le maître voleur se trouva aux pieds de la tour de Sinsarelle dans laquelle était sans aucun doute Mélusine.

Un regard à droite, un second à gauche et il entama l'escalade de la haute tour sans grande difficulté. Cet art était devenu pour lui depuis longtemps un simple loisir qui ne lui posait désormais plus aucun problème. L'objectif était simplement de lui parler, sans blessures, et coups, mais en homme impatient qu'il était, escalader la façade jusqu'au bureau de la Dame lui était plus bénéfique. L'effrayer était également un objectif à atteindre, Mélusine se devait de comprendre qu'on ne quitte pas la Cour ainsi et qu'à tout moment nous pouvions lui rendre la vie difficile. Les règles sont les règles.
C'est avec un crochet que Tyr ouvrit puis pénétra par la fenêtre dans le plus grand silence et la plus noble discrétion. Observant les alentours de cette demeure, l'or et la propreté lui tapa immédiatement dans l’œil, cet endroit semblait venir d'ailleurs, coupé de notre région, venant de milieux désertiques qui plaisait beaucoup au second des Ombres. Les papiers sur le bureau face à la porte mentionnaient bien le nom de sa proie, il n'y a avait plus qu'à attendre. Une bibliothèque à gauche offrait une lecture riche et imposante, Mélusine se cultivait-elle ? C'est néanmoins ainsi que Tyr passa le temps, ouvrant un recueil de la bibliothèque, il s'installa au bureau afin d'en apprendre d’avantage sur elle, et cela commençait par découvrir ses lectures.

Ce n'est que quelques heures plus tard, alors que le soleil peignait le ciel de milles couleurs et tapissait les murs de cette pièce d'un rouge sombre, masquant petit à petit la silhouette et le visage du voleur, que la porte s'ouvrit. Ce ne pouvait être qu'elle étant donné que cette personne n'avait pas frappée. Déposant l'ouvrage où il avait été prit, Tyr s'exclama dans la pénombre sans même lui adresser un regard. "Mélusine de Sévérac ? Je suis un homme impatient.. Le savez-vous ?" Il voulait lui faire peur au nom de la Cour pour la punir de cet absentéisme injustifié, si toute fois elle arrivait encore à discerner les traits de son visage.


Dernière édition par Tyr Parle-d'Or le Lun 4 Avr 2016 - 23:32, édité 1 fois
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Mélusine de Séverac
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Message Sujet: Re: [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel    [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel EmptyLun 4 Avr 2016 - 17:18


Manquement à l'appel
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Tyr & Mélusine • 2 avril 1001


Je savais que ce jour finirait par arriver. Je m’en doutais ; comment aurait-il pu en être autrement ? J’ai prononcé un serment d’allégeance, il y a déjà… si longtemps. Treize ans déjà – j’ai l’impression, parfois, qu’une vie entière a filé derrière moi. Treize ans déjà, que Lorgol est devenu mon terrain de jeu, et mon foyer ici-bas… Je me souviens encore de mon arrivée dans la Ville aux Mille Tours. Jeune, si jeune encore, avec mes vingt ans flamboyants ; et le cœur en miettes, piétiné par Denys du Lierre-Réal. Dès lors, j’avais décidé que j’aventurerais mon corps où bon me semblerait, mais que mon cœur resterait farouchement gardé, et bien défendu. Treize ans ont donc passé, dans la félicité : ma réputation a fait le tour des pavés, de la Ville Haute comme de la Ville Basse, et mes jupons ont été assidûment fréquentés par une cohorte d’individus qui m’ont tous appris quelque chose : un fragment de leur métier, une étincelle d’âme, quelques vers d’un poème, un détail sur les contrées les plus reculées d’Arven. Mon entrée à la Cour m’avait destinée à être Voleuse, car je sais user de mon charme pour parvenir à mes fins ; j’aurais pu être Espionne, mais je n’aurais jamais su me contenter d’une seule personne à fréquenter pour entretenir ses confidences sur l’oreiller.

Et mon cœur s’est gardé. Douze ans, en vérité. Comme toutes les Filles des Miracles, et quelques-uns de ses Fils, j’ai été prise au piège du charisme du Fils des Ombres ; envoûtée par cette aura d’un magnétisme intense qu’il dégageait lorsque son regard se fixait sur moi à travers son masque. Dans le même temps, j’avais rencontré Hiémain à la Cour – baron décrié de Sylvamir, né de l’inceste, dernier survivant de son nom, et mon cœur a battu pour cet écorché vif à l’âme si bien faite. Puis Hiémain s’en est allé pour de bon, a quitté la Cour pour retrouver ses terres qui le réclamaient ; et le Fils des Ombres a changé. Du jour au lendemain, je n’ai plus ressenti l’attraction surnaturelle de ce regard sans visage, et j’ai relié les points entre eux. Hiémain s’en est allé, un autre Fils des Ombres lui a succédé, et mon cœur s’est brisé encore une fois.

Depuis, j’ai la Cour des Miracles en horreur. Pas vraiment, enfin ; disons juste que j’y ai trop de souvenirs avec lui, de nos rires, de ces moments de quiétude où je ne m’inquiétais de rien, sinon de ma prochaine mission. Alors, je la fuis : je m’aventure rarement sur les pavés ensorcelés, à présent, je ne fais acte de présence qu’aux assemblées et plus récemment, au Carnaval. Je me doutais bien qu’on finirait par me taper sur les doigts un jour ; et voilà, le jour est venu. J’avais l’esprit ailleurs, en entrant dans le bureau qui est mien, à mi-hauteur de ma Tour où je suis rarement en ce moment ; je pensais à Melsant disparu, et l’inquiétude qui me retournait les entrailles emportait mon esprit loin d’ici. C’est la voix dans la pénombre qui ma abruptement ramenée à la réalité, et j’ai instinctivement retenu de la main le serpent lové sur mes épaules, qui avait dressé la tête à mon sursaut et dardait déjà les crochets en direction de l’intrus. « Calme, ma beauté. Ce n’est qu’un… invité. » D’un geste caressant, j’invite ma passagère reptilienne à reposer la tête sur mon cœur qui bat la chamade, puis reporte mon attention sur la silhouette dans l’obscurité.

Voleur, visiblement. Un peu acrobate, sûrement, s’il est entré par la fenêtre ; s’il était passé par la porte, mes serviteurs m’en auraient informée. Sa voix ne m’est pas familière ; mais j’ai tellement déserté la Cour ces derniers mois que je ne connais plus vraiment les gens réellement importants dans notre hiérarchie clandestine. « Je ne sais rien de vous, hormis le fait que vous avez violé mon sanctuaire en vous imposant dans ma demeure comme si elle était la vôtre. Ce privilège est réservé à ma famille seulement. Qui êtes-vous ? » Après tout, rien ne me garantit qu’il s’agit bien là d’un enfant des Miracles. Les malandrins courent les rue et certains sont tout de même… dangereux, pour une femme seule.


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Message Sujet: Re: [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel    [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel EmptyLun 4 Avr 2016 - 23:31

Les rumeurs furent fondés au moment où le voleur déposa ses prunelles sur Mélusine. Une femme qui devait avoir un franc succès sur les hommes. Une présence à la fois intimidante et charmante tel une douleur dont on s’accommode jusqu'à y trouver du plaisir et dont on ne peut plus se passer. Ce regard à la fois confiant, emplit de malice et de plaisir, capable de faire chavirer les plus forts et les plus intelligents jusqu'à les domestiquer, lui donnant alors ce qu'elle désirait. C'était sans étonnement que Tyr comprit la présence de cette femme à la Cour, elle était tel le serpent qui guettait sur son épaule, à l'affût, dangereuse et tentatrice.

L'ombre resta néanmoins impassible, gardant le silence alors que la voleuse calmait son reptile domestique, ce dernier aurait dû reconnaître l'un des siens, agile, fourbe et discret. Restant à l'écart, il continua d'écouter la sonorité de sa voix qui semblait si calme et apaisante à la fois, les plus rusés savent éviter un combat de cette façon, charmant leurs adversaires par la parole comme signe de défense, ces mêmes mots peuvent alors ensuite être une véritable arme fatale. Il est vrai que le voleur s'était introduit chez elle et viola sa demeure, il s'était même permis d'y jeter un œil, mais il ne l'avait pas fait comme si c'était sa propre demeure, car chez lui, il s’accommodait de passer par la porte d'entrée. C'est alors que la question tant attendue pointa le bout de ses lèvres, qui était-il ? Qui pouvait donc bien vous attendre chez vous, tapis dans l'ombre, avec comme seul présentation, un râle vous mentionnant vous avoir attendu ?
Il ne répondit pas tout de suite, le soleil quitta dans un dernier espoir le rebord de la fenêtre, laissant la pièce s'assombrir et laissant les dorures aux murs perdre de leurs éclats. La frontière de la Ville Haute se confondait petit avec celle de sa jumelle sombre. Le carré d'ombre dans lequel se trouvait Tyr se propagea alors lentement au sein de toute la salle tandis de le voleur se rapprocha à nouveau du bureau. Son visage était toujours masqué dans la pénombre, il s'installa sur la chaise, tel la sienne et sortie une boite d'amadou de sa poche. D'une allumette craquée contre le bois du meuble, il en fit jaillir une flamme, embrasant son regard azur, avant d'en allumer la bougie présente sur le bureau. Son visage était enfin visible et c'est dans un maigre sourire qu'il releva les yeux vers Mélusine, s'adressant à elle d'une voix douce et perçante. « Je me nomme Tyr, j'ai été chargé de recueillir des informations quant à votre manque d'engagement envers la Cour ces derniers temps. »

Déposant son regard sur le bureau, il effleura habilement la lame d'un coupe papier qui était prêt à l'emploi, sans doute la femme au serpent était quelqu'un qui avait de nombreuses charges. Prenant possession de l’ustensile de sa main droite, il se releva pour se diriger d'un pas lent et souple vers la voleuse. Son visage se masquait alors à nouveau dans l'ombre, laissant sa carrure obstruer la lumière que dégageait la bougie derrière lui. Il s'arrêta à quelques pas de la magnifique femme de la Cour tout en jouant habilement avec le coupe papier entre ses doigts. « J'ai fondé mon hypothèse sur votre manque de présence à la Cour, mais je souhaiterais d'abord entendre votre version ».

Il la fixait d'un air vif, tel un animal ne souhaitant pas rater sa proie, mais tout n'était que comédie pour espérer avoir la version la plus réelle possible.
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Mélusine de Séverac
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Message Sujet: Re: [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel    [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel EmptyMar 5 Avr 2016 - 4:05


Manquement à l'appel
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Tyr & Mélusine • 2 avril 1001


Il m’observe. Attentivement. Je sens son regard détailler chacun de mes gestes, je perçois son attention focalisée sur ma personne, sur mes intonations, le choix de mes mots, le moindre imperceptible mouvement. Cette vigilance extrême est typique des Maîtres de la Cour des Miracles, et je me sens soumise à jugement, sans l’avoir envisagé, sans l’avoir permis – sans l’avoir autorisé. Je n’aime pas être prise au dépourvu, et je me doute bien que c’était là le but qu’il recherchait. Agacement. Contrariété. Je ne veux pas voir mon refuge menacé. C’est le siège de mes pensées, mon havre de paix : il n’a aucun droit de s’y imposer…

Le soleil se couche. Il est mon arme et ma force depuis l’enfance, me baignant de sa chaleur, de sa présence ; mais celui de Lorgol est tiède et froid, et il ne me réchauffe pas – pas comme celui d’Erebor, pas comme chez moi. Son lent passage sous l’horizon ne m’effraie pas, la pénombre non plus : ma sœur est pétrie de lune, ma mère a enfanté le jour et la nuit, j’y suis à l’aise, naguère comme aujourd’hui. Une flamme jaillit dans l’obscurité. Ses yeux sont aussi clairs que les miens. Qui est-il ? Son visage m’est connu, je l’ai déjà croisé à la Cour, me semble-t-il. Tyr. En l’entendant se présenter, le reste de son identité me revient en mémoire. Parle-d’Or. Le Second des Ombres, murmurent les enfants de la Cour. Joséphine m’en a parlé, elle petite Espionne toujours présente sur les pavés. Un Second qui a accédé à son poste juste après le changement de Fils des Ombres que je pense avoir remarqué. En conséquence, effectivement – je ne l’ai guère fréquenté. Je connaissais son prédécesseur, qui a pris une retraite bien méritée dans les falaises de son Outrevent natal après presque trente années de loyaux services sur les pavés – mais de lui, je ne sais pas grand-chose. Il faut bien dire que, lorsque j’étais à la Cour, mon attention allait plutôt à Perle, mon apprentie avant sa trahison, à Joséphine qui sert fidèlement la famille depuis sa naissance, et à Hiémain, bien sûr…

Attentive, je l’observe approcher. Pense-t-il que la pénombre m’oppresse ? Que je crains de le voir muni de ce coupe-papier qu’il agite négligemment du bout des doigts ? Il est mon supérieur, il est vrai, et mon serment d’allégeance à Isil et à la Cour des Miracles m’oblige à suivre ses ordres ; mais je reste une fille de Séverac, noble et hautement née, pétrie tout autant de l’indépendance cielsombroise que de la fierté erebienne. Je ne plierai pas. Je n’ai pas déchu, je n’ai pas trahi, et mon regard soutient calmement le sien tandis qu’il s’arrête à quelques pouces de moi et que, d’une main, je calme ma compagne dont les écailles frémissent sous la tension qui l’habite. « Mon absence n’en est pas une, je me tiens à la disposition du Fils des Ombres dès qu’il lui plaira de me confier une mission. Je n’ai pas renié mon engagement, ni rompu ma promesse : je reste fidèle à la Cour des Miracles comme au jour de mon serment. Ma dernière apprentie a trahi nos lois avant de rompre le sien et de s’enfuir ; aussi ne tiens-je pas à en prendre nouvelle pour risquer de connaître à nouveau cette déception. » C’est l’une des raisons, oui. Je ne tiens pas à livrer le fond de ma pensée ni la blessure de mon cœur à cet inconnu. « Mes affaires personnelles exigent également mon attention. Mon frère aîné a disparu en mer et ma maison repose maintenant sur mes épaules. » Je ne doute pas que Melsant reviendra – je ne veux pas en douter – mais le nom de Séverac et la loyauté aux siens de cette famille atypique sont largement connus de par les huit-duchés, et je pense que cet homme sévère peut comprendre. Comment tourner le dos à Mélisende qui s’inquiète ? Comment refuser de rendre visite à Melbren et Castiel qui se tourment en Sombreciel ? Comment rejeter mon père et ma mère qui se voient privés de leur premier-né après avoir déjà perdu un enfant en mer par le passé…

« Si vous avez mission à me confier, Second du Fils des Ombres, je suis prête à vous écouter. Je vous donne permission de m’attendre céans – je vais reconduire Siselda à sa cage, et quérir un rafraîchissement. Mieux vaut que personne ne vous aperçoive. » Il va sans dire que je ne m’enfuirai pas : je n’ai rien à me reprocher, et mon serment me retient. Sans lui accorder plus d’attention, je me rends au vivier libérer ma sifflante compagne dans son habitat, ordonne que l’on monte un hanap de vin et deux coupes à la porte de mon étude, et fais un détour par ma chambre pour passer tenue plus convenable que la lâche chemise erebienne que je portais, n’attendant pas de visite. Une fois convenablement vêtue, à la cielsombroise cette fois, je remonte les escaliers, et prends sur la commode près de la porte du bureau le plateau demandé et que l'on y a bien diligemment apporté. Une servante attentionnée y a disposé une assiette d’en-cas, et un sourire attendri pour ma domesticité se glisse sur mes lèvres. Refermant la porte derrière moi, j’entre et vais vers la table basse installée près de la fenêtre, y posant ma charge et prenant place dans l’un des fauteuils richement garnis, coupe en main. « Je vous écoute. » Il est tout de même la moindre des choses de le recevoir courtoisement, malgré mon déplaisir et mon agacement.


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Message Sujet: Re: [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel    [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel EmptyMar 5 Avr 2016 - 18:11

Cette raison était valable aux yeux de la Cour peut-être, et c'est ces mots qu'il rapporterait. Néanmoins, si c'était réellement le cas, elle aurait bien pu, depuis une bonne année, trouver le temps d'en informer les Ombres. Le timbre de sa voix était froid et rude par rapport à la femme de lumière qu'elle semblait être ou du moins qu'elle semblait vouloir être. La tâche du voleur avait été accomplie selon la Cour des Miracles, mais il n'était pas dupe et son hypothèse lui lacérant les idées l'obligeait à rester ici.

L'inconnue s'en alla tel une princesse prétentieuse, peut-être était-elle agacée de devoir rendre compte à quelqu'un, mais Tyr n'en était pas à son dernier mot et il comptait bien découvrir les plus profondes pensées de Mélusine, notamment sur ses soupçons vis à vis du Fils des Ombres. Elle en savait beaucoup plus qu'elle ne le prétendait, mais il ne fallait pas risquer à rester trop longtemps, plus elle cernera le voleur, et moins il avait de chance de sortir des griffes de cette véritable mante religieuse.
Il attendit donc qu'elle ferme la porte pour lancer son regard aux environs de la salle qui n'était éclairée que par une simple bougie. Attrapant cette dernière, il alluma ses jumelles pour redonner à cette pièce, le charme qui y régnait. Il touchait avec les yeux, la moindre trace de doigt pouvait être perçue par une voleuse, tel la plus noble des femmes dans la ville basse, rien ne passait inaperçu. Il n'y avait néanmoins pas trésors à débusquer, seuls les livres et les écrits officiels laissaient traîner des indices quant à la vie de l'inconnue. C'est en passant d'un pas souple devant la fenêtre, qu'il songea à s'en aller. Voyant la ville sans un bruit, sans un passant sous son regard, ce côté de la frontière était bien étrange, tellement sage et calme qu'on la croirait encore plus fourbe que sa petite sœur.

C'est alors qu'il entendit la porte s'ouvrir à nouveau, il ne pouvait plus faire marche arrière. Et quand bien même cette idée lui avait effleuré l'esprit, il n'était pas un lâche.
S'avançant dans la lumière, il observa la voleuse revenir vêtue d'une parure peu commune à Lorgol, lui donnant un charme venu d'ailleurs aussi intriguant qu'attisant. Elle portait un plateau aux couleurs de son univers, du vin et de la nourriture, elle savait recevoir il n'y avait pas de doute. Il était subjugué par les manières de cette femme de la Cour mais ne laissait pas ses expressions modeler son visage, non, il s'avança près de la table basse, le torse bombé et le dos droit, retirant son long manteau noir qu'il déposa sur une assise à deux places, relevant les manches de sa chemise avant de prendre en main l'unes des coupes et le pichet de vin pour servir la Dame d'abord. Les hommes étaient tenus à goûter le vin avant de servir les Dames, mais il avait deux bonnes raisons d’enfreindre cette règle; Il n'avait aucune confiance en elle pour risquer de boire en premier, et il était certain de la qualité du vin. Tendant son verre à Mélusine, ce dernier se servi par la suite avant de s'installer à côté de son manteau. Plongeant alors son regard dans celui de la voleuse, il attendait qu'elle prenne une première gorgée pour la suivre. « Ma mission pour la Cour est remplie avec les informations que vous m'avez donné et cela sera transmit mots pour mots. Nous allons pouvoir parler plus sérieusement maintenant, oublions mon statu au sein des Miracles le temps de déguster ce malice ».
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Message Sujet: Re: [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel    [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel EmptyMer 6 Avr 2016 - 1:49


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Tyr & Mélusine • 2 avril 1001


Je veux qu’il parte – je veux rester seule ici, lovée dans mon repaire, à lécher les plaies de l’animal blessé blotti dans les tréfonds de mon âme. Je ne veux pas que quiconque soit témoin des troubles qui jonchent mon existence : Melsant est notre souci privé, à nous les Séverac ; Perle est mon problème personnel car je n’ai pas su la ramener dans le droit chemin. Et Hiémain n’appartient qu’à moi – c’est la plaie encore à vif qui empoisonne ma mémoire de regrets depuis presque un an.

Il faut que je trouve le moyen de retrouver le chemin de la Cour sans y voir la litanie de souvenirs doux-amers accrochés à chaque pavé. Je voudrais tant me rappeler de mon arrivée il y a treize ans, lorsque je n’étais encore qu’une inconsciente de vingt ans qui usait de son corps comme d’une arme. Ce temps, je le regrette : j’avais la foi et les illusions de la jeunesse, encore ; et ce temps passé à la Cour des Miracles a décillé mes yeux. Je les regrette, oh tellement, ces jours lointains où chaque recoin de la Cour enchantée semblait receler mille promesses informulées ! Où chacune des aubes qui s’y levaient étincelait de rêves et d’espoirs. Aujourd’hui, la Cour est pavée de mes désillusions, et pourtant, au fond – pourtant, vraiment, je l’aime toujours autant. Je reste une fille des Miracles jusqu’au bout de mes ongles, fidèle au Fils des Ombres et loyale envers mes frères et sœurs – juste un peu… vide, juste un peu brisée à l’intérieur. Comme une poupée cassée, qui ne saurait même pas qu’elle oublie de respirer.

Pensive, partagée, indécise et perturbée, j’observe mon visiteur. Il ne boit pas – levant les yeux au ciel, je le salue d’une inclinaison régalienne de la tête, soulevant ma coupe à sa santé et avalant une généreuse gorgée du nectar outrageusement alcoolisé de Sombreciel que Castiel me fournit par barriques entières. Je savoure un instant le goût fruité sur ma langue, submergée par cette impression étrange d’être de retour chez moi, à Séverac ; puis je repose le récipient sur le plateau et j’attends, silencieuse, qu’il prenne la parole. Ce qu’il dit me surprend ; je m’attendais à des reproches, une sommation, un ordre. Pas… pas à ça. Haussant un sourcil dubitatif, je prends le temps de peser mes mots. Je dois rester prudente : je ne sais pas dans quelles eaux je m’aventure, et la dernière chose dont j’ai besoin, c’est d’une embrouille désastreuse avec la Cour à laquelle j’ai juré allégeance. Appuyée contre les coussins moelleux empilés dans mon dos, accoudée aux bras sculptés de mon fauteuil, j’observe Tyr par-dessus l’extrémité de mes doigts joints, d’un regard tout aussi curieux qu’inquisiteur.

« Pourquoi ai-je la sensation que vous allez m’entretenir d’un sujet que vous ne pouvez aborder sur les pavés de la Cour ? Second des Ombres, je ne peux m’offrir le loisir de prêter la main à de sombres intrigues. Je ne romprai pas mon serment ; aussi, si votre propos ce soir va à l’encontre des intérêts de la Cour, gardez-le par-devers vous. Comprenez-vous ? »


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Message Sujet: Re: [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel    [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel EmptyJeu 7 Avr 2016 - 0:18

Ce n'était pas souvent que Tyr se retrouvait dans une telle situation. Discuter autour d'un verre de vin face à un femme aussi malsaine que sublime, rayonnante d'un charme semblant naturel mais d'un ton de voix aussi froid que l'ambiance régnant à la ville basse. Il n'y avait aucun doute quant à son appartenance aux deux mondes qu'était Lorgol, mais encore plus surprenant, elle semblait venir de contrées lointaines et si le maître voleur pouvait s'y connaitre un peu mieux en boisson alcoolisée, il aurait certainement deviné la provenance de Mélusine.
Elle avait les yeux clairs, enflammés par la lumière des bougies qui se réfléchissait contre les dorures environnantes. Ses prunelles étaient rivées sur lui et ce n'est qu'après sa première gorgée que Tyr la suivit, se rendant alors compte qu'il n'avait plus autant l'habitude de boire qu'autre fois. Ce n'est qu'après son introduction que cette dernière lui répliqua son manque d'intention. Peut-être pensait-elle qu'être haut gradé au sein de la Cour mentionnait ne pas avoir de vie extérieur et ne jurer que par la Guilde, si c'était le cas, Tyr était une exception. Bien entendu, son allégeance et son dévouement à cette dernière était plus que certain, mais tout le monde a droit à ses petits secrets.

Il l'écouta parler, ses paroles étaient clairs, honnêtes et affirmaient bien qu'elle n'irait pas contre la Cour. Cependant, les dires du Second des Ombres n'avaient rien de malhonnêtes envers la Guilde, il ne s'agissait que d'approfondir et de conclure les idées qui le tourmentaient depuis maintenant une longue année. C'est après une nouvelle gorgée de ce vin qui manquait déjà à ses papilles, qu'il répliqua, le coin de ses lèvres s'étirant en un mince sourire. « Sachez premièrement que je n'irai jamais contre cette fraternité qui nous lie. Je n'ai que des questions me tourmentant auxquelles vous pouvez peut-être répondre et je l'espère. Nous sommes en ce moment que deux inconnus discutant autour d'un verre, et rien de cette conversation-ci ne sera un jour retransmit à qui que ce soit. » Il n'avait pas pour habitude de parler beaucoup, mais il fallait éclaircir la tableau pour que Mélusine se sente en sécurité par rapport à cette conversation. Déposant son verre sur la plateau d'or, il plongea à nouveau ses yeux dans ceux de cette femme contre laquelle il ne fallait jamais baisser sa garde. « J'ai remarqué quelques changements depuis une année environ vis à vis du Fils des Ombres, savez-vous quelque chose à ce sujet ? ». Il gardait ce regard prédateur, alors qu'après trois gorgées seulement, il pouvait déjà ressentir l'air ambiant se réchauffer. Il n'était pas bon lieux pour se permettre d'avoir l'esprit noyé dans l'alcool.
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Mélusine de Séverac
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Message Sujet: Re: [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel    [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel EmptyJeu 7 Avr 2016 - 13:26


Manquement à l'appel
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Tyr & Mélusine • 2 avril 1001


Je me méfie de cet homme que je ne connais pas – ou si peu. Je sais que Joséphine, la fidèle suivante attachée aux pas de Mélisende et moi quasiment depuis notre naissance, le tient en haute estime ; mais elle est bien plus présente que moi sur les pavés de la Cour et a sûrement eu l’occasion, cette année passée, de le côtoyer plus assidûment. Puis-je réellement avoir confiance en un inconnu ? C’est même plus que cela : puis-je avoir confiance en un inconnu qui s’invite chez moi en bafouant mon refuge le plus sacré ? Méfiante, je reste impassible, la froideur de mon regard indiquant bien à quel point je suis, non pas hostile, mais peu disposée à l’écouter. Il y avait tant de manières de m’approcher : en se présentant à ma porte, en me convoquant sur les pavés de la Cour ou sur une gondole des canaux pour discuter loin des oreilles indiscrètes – même une interception en pleine rue aurait été préférable à cette intrusion. La règle cardinale de la Cour est que chacun doit respecter la propriété d’un autre Enfant des Miracles : constater que le Second des Ombres prend des libertés avec cette loi première me perturbe plus que je ne veux bien l’avouer.

Silencieuse, je l’écoute m’exposer ses intentions, hochant pensivement la tête lorsque qu’il m’explique que cette discussion restera confidentielle. Je me demande de quoi il peut bien souhaiter m’entretenir. Y aurait-il des troubles dans le sanctuaire des vauriens et des seigneurs de Lorgol ? J’espère que rien de grave ne menace la Cour des Miracles : avec les tensions qui grandissent ces derniers temps entre Ibélène et Faërie, il ne manquerait plus que Lorgol en soit à feu et à sang… Les Terres du Nord ont toujours été le havre de paix du continent, le territoire neutre ne prenant jamais parti : est-ce que mille ans d’histoire sont sur le point de basculer ?

Apparemment pas. Sa question me prend au dépourvu : je m’attendais à tout, sauf à ça. Les sujets d’Isil ne discutent jamais l’identité de son Fils ; c’est le secret le mieux gardé de la Cour, celui que nul, jamais, n’osera percer. Instinctivement, je me raidis, sur la défensive – est-ce que mes soupçons se voient tellement ? J’ai pourtant caché mes réflexions à tous, y compris Joséphine. Est-ce une simple déduction, a-t-il fait le lien entre les subtils changements de notre chef et mon départ ? Prise de court, j’inspire à fond pour reconstruire mon calme, et prend le temps de peser mes mots. « J’ai… cru remarquer quelques différences, remontant à un an environ. Dans les intonations de son discours, le choix de ses mots… sa démarche, ses gestes, tout son langage corporel. J’ai la sensation que le Fils des Ombres a changé, mais je n’en ai aucune preuve, et je ne cherche surtout pas à en avoir… » Je pense même connaître le nom réel de celui qui s’en est allé – mais tant que je n’en sais pas plus sur tes intentions, étranger, je ne t’en parlerai pas.


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Message Sujet: Re: [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel    [Tour de Sinsarelle] - Manquement à l'appel EmptyMar 12 Avr 2016 - 11:27

Cette réponse semblait bien affirmer les soupçons de Tyr. Le Fils des ombres ne pouvait qu'avoir changé et même si les dires de la succube semblaient toujours sonner la contre vérité, le voleur s'en contentait. Il n'avait pas de raison d'argumenter plus ou de la forcer à en dire plus, il n'avait venu que dans l'optique d'en savoir plus mais ce n'est pas pour autant qu'il désirait connaitre des noms, cela aurait même pu être un affront vis à vis des règles de la Cour des Miracles. En effet, si le Fils était masqué c'était bien pour des raisons précises, et chercher à en découvrir l'identité ne pouvait que nuire au prestige du Second des Ombres au sein de la Guilde. Chercher à nuire à ses confrères ne pouvait qu'être mal vu, et bien que Mélusine semblait pouvoir tenir un secret ou une information bien gardée derrière ses lèvres closes et son esprit hautain, il ne la forcerait pas à en dire plus.
Une inspiration plus tard, il se releva, appuyant ses mains fines et travailleuses sur ses genoux pour redresser son corps. Le médaillon de sa sœur, un bijou féminin et d'aucune valeur monétaire glissa par le col de sa chemise pour faire son apparition. Fronçant les sourcils tout en déglutissant inconsciemment, il replaça rapidement la babiole à l'intérieur de sa chemise, le métal présent autour de la pierre rouge était chaud, toujours présent contre le torse du quarantenaire.

Se séparant du nid douillé d'alcools, de canapés confortables, et de petits en-cas à grignoter, il déambula face à la fenêtre qui donnait sur la ville haute, toujours aussi calme et fantomatique. Inspirant un moment avant de river ses yeux sur la partiel de terre visiblement de la ville basse. Il se retourna vivement, se précipitant presque vers sa veste sombre et longue qu'il empoigna fermement sans lancer un regard à la belle brune qui devait encore être entrain de le juger. «Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, merci pour votre considération et de votre temps, vous avez répondu à mes questions». Il était plus que l'heure de rentrer, n'ayant le sentiment que de l'importuner depuis son arrivé, de l'exaspérer et de solliciter son temps, sans doute contre son grès - sans doute avait-elle autre chose à faire, quelque chose de plus intéressant et de moins, administratif..
S'habillant chaudement de son manteau de laine noire, il jeta finalement un regard vers cette magnifique femme en guise d'au-revoir avant de lui présenter son dos pour faire voile cette fenêtre qui était pour lui, une entrée et une sortie comme à chaque fois.
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