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 L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus

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Les Voltigeurs
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Mayeul de Vifesprit
Mayeul de Vifesprit

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Message Sujet: Re: L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus   L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus - Page 2 EmptyJeu 12 Mai 2016 - 0:02

Actuellement, Mayeul considérait très sérieusement l’option de ne plus jamais se lever avant le soleil. Jamais. Tout son corps lui hurlait de se recoucher, de profiter encore du fait qu’il faisait nuit, mais le voltigeur savait que c’était un combat perdu d’avance. De l’eau froide sur le visage acheva de le réveiller tout à fait, et il s’habilla en silence, écoutant les bruits dans la cour. Sans doute, le serviteur qui l’avait réveillé était allé secouer les autres, pour qu’ils se préparent à donner l’assaut sur le campement des brigands. Réprimant un bâillement, Mayeul sortit de sa chambre et descendit l’escalier qui menait aux cuisines, déjà affairées pour servir de quoi se restaurer aux guerriers qui allaient partir. Il chipa une miche de pain avant de se rendre auprès du Nuage, taquinant le griffon qui lui aussi était déjà réveillé avec, vu les images qu’il lui envoyé, l’esprit bien plus clair et reposé que le voltigeur. Un sur deux, ce n’était déjà pas si mal. La Lune. L’obscurité. Son lit. L’amusement que lui renvoya son compagnon à plumes était palpable, ainsi que sa désapprobation, à peine masquée. Affection. Inquiétude. Mayeul balaya le reste d’un geste de la main, avant d’aller voir où en était Serenus et les guerriers.

Il se rappelait parfaitement de ce qu’il s’était passé devant la peinture de Mathilde la veille au soir : sérieusement, il lui fallait bien plus que quelques fleurs de pavot pour oublier. Mayeul choisit pourtant de ne pas remettre l’affaire sur le tapis : il n’avait pas envie d’en parler, encore moins de s’expliquer, alors, l’option qui se présentait à lui était toujours la même. Un sourire, un geste de la main, une attitude Je-vais-bien-tout-va-bien qu’il avait appris à maîtriser avec les années, et il s’en sortait sans trop de questions. En général. II observa quelques instants les guerriers plaisantant sur les difficultés de leur aîné, avant de finallement s’avancer. Mayeul avait bien meilleure allure que la veille, portant désormais son uniforme de Voltigeur, un peu plus reconnaissable. Il laissa Serenus expliquer son plan, tandis que des serviteurs dressaient une table dans la cour pour nourrir les guerriers avant leur départ. Ils ne tarderaient plus à se mettre en route, désormais, et les gens de la caravane se lèveraient d’ici peu pour se préparer à quitter Vifesprit, une fois les guerriers victorieux. Il fallait l'espérer.
Mayeul traversa la cour, ses doigts jouant sur quelques ajustements de l’arbalète qu’il tenait à la main. Le brouillard n’était pas très épais encore, mais d’ici à ce qu’ils arrivent jusqu’au campement, cela aurait le temps d’évoluer, pour le mieux espérait-il.
Bien dormi?
Demanda-t-il, masquant de son mieux le ton ironique. Le guerrier n’avait pas l’air très bien quand il l’avait laissé, et honnêtement, lui n’avait pas assez dormi, et il doutait que cela soit différent pour Serenus. Mais ce n’était sans doute pas la première fois, pour aucun des deux... Quoique Mayeul se jura que c’était la dernière fois qu’il se levait aussi tôt, pendant au moins quelques mois. Ce n’était pas permis de se lever alors que le soleil lui même ne semblait pas s’y résoudre.

Impatience. Des ailes plumeuses qui s’étirent, un vent frais qui s’apprête à les porter tous les deux. Mayeul resserra sa cape sans même y penser, ses yeux posés sur les gants de cuir qu’il venait d'enfiler. C’est qu’il faisait froid, parfois, à dos de griffon. Voltiger était plaisant, mais les conditions climatiques n’étaient pas toujours des plus agréables.
Vous devriez manger. Nous partons dans dix minutes.
Indiqua Mayeul, sans même prendre la peine d’enrober le conseil d’un mot poli. Le conseil, ou l’ordre? S’il devait être tout à fait honnête envers lui-même, le voltigeur devait bien avouer qu’il était encore irrité contre Serenus. De façon tout à fait stupide, il le reconnaissait, l’homme ne pouvant pas savoir pour Mathilde. Mais il n’empêche. Sans doute la tension avant le combat, tenta-t-il de se rassurer. Oui, sans doute. Même rompu à exercice, Mayeul éprouvait toujours cette sensation, bien cachée au fond de son estomac. La peur? L’appréhension? Il n’avait jamais essayé de mettre un mot dessus, en réalité.
Et puis, l’idée que tout ne dépendait pas de lui, ni de ses camarades Voltigeurs sur lesquels il avait appris à compter, l’empêchait de se sentir totalement serein. Mayeul avait une pleine et entière confiance envers les autres membres de l’escadron pour le soutenir en cas d'affrontements. Il remettait sa vie entre les mains de son ailier les yeux fermés, sans la moindre arrière-pensée. Mais ces hommes, il ne les connaissait pas. Il ne les avaient pas vu combattre, il ne connaissait rien de leur loyauté, ou de leurs aspirations. Ils étaient des membres de la Guilde des Guerriers, lié par l’honneur, mais il n’empêche, il ne pouvait pas se sentir totalement à l’aise à l’idée qu’une grande partie du plan dépendait d’eux.
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Serenus Dardalion
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Message Sujet: Re: L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus   L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus - Page 2 EmptyJeu 12 Mai 2016 - 9:49

Serenus regarda Mayeul arriver pendant son inspection. Ses guerriers étaient tous frais, bien reposés et pret au combat contrairement à lui qui avait du mal à garder les yeux ouverts. Les domestiques dressèrent une table pour eux afin qu'ils puissent avoir le plein de nutriments pour le combat. Mayeul lui demanda s'il avait bien dormi avec un très léger ton ironique. Cela fit sourire Serenus qui répondit :

- Je suis un habitué des courtes nuits. Mais je dois reconnaître que grâce à la drogue, j'ai rapidement sombré. il détailla le visage de Mayeul et reprit en souriant : Je vois que pour vous aussi le reveil a été difficile. .

Les domestiques finirent de preparer la table et déposèrent des bols de thé accompagné de pain et de viande séchée. Quand Mayeul leur conseilla (ou ordonna) de manger, ses hommes ne se firent pas prier et allèrent se restaurer. Serenus quand a lui, n'avait pas faim, ou juste pas d'appétit . Il avait remarqué le ton de Mayeul et comprit que celui ci digérait encore très mal ce qu'il s'était passé devant la peinture représentant Mathilde. Serenus se dit que la blessure causée par la mort de la jeune femme devait encore être profonde et malgré la drogue, elle refusait de guérir. Il s'en voulait de l'avoir renvoyé à ce terrible moment de sa vie mais en même temps, il ne pouvait pas savoir que sa soeur n'était plus de ce monde. De plus il avait l'esprit completement embrouillé par la drogue.

Il regarda ses hommes manger et en profita pour regarder l'état des sabots de sa monture. Il retira vite fait la boue qui s'était accumulé avec l'ongle de son pouce puis décida qu'il demanderait  à un maréchal ferrant d'Euphoria de lui mettre de nouveaux fers.
Il sortit ensuite son épée de son fourreau et fit quelques mouvements pour s'échauffer. Même si cet échauffement n'avait que pour seul et unique but de vérifier que malgré son esprit léger, il serait capable de contrer les attaques ennemies. Son bras gauche, lors d'un mouvement lui rappela cruellement qu'il avait reçu une flèche quelques jours auparavant.

Il ignora la douleur et rejoignit Mayeul et son griffon. Il ne put s'empêcher de regarder avec émerveillement le magnifique animal devant lui. Les griffons, avec les dragons, restaient les créatures qui selon Serenus etaient les plus incroyable et les plus mystérieuses. Il s'était toujours demandé par exemple d'où venait le feu d'un dragon, ou qu'est ce qui permet à un griffon de savoir qu'il a trouvé son voltigeur parmi d'autres humains.

Il s'approcha de Mayeul et tendit le coffret a infusions avec le dragon sculpté sur le couvercle. Il dit avec un petit sourire :

- Je voudrais vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour nous. Ce n'est pas grand chose... Vous nous avez été d'une aide précieuse Mayeul.

Il regarda ses guerriers qui montaient à cheval puis dit en souriant :

- Il est temps..

Serenus grimpa sur sa jument et regarda si tout etait pret. Ses hommes trépignaient d'impatience. Ils n'avaient encore jamais combattu de cette maniere. Serenus se dit que une fois que des hommes seront mort de leur main, ils ne seront plus aussi impatient de repartir au combat. Il regarda Mayeul et fit avancer sa jument en direction du bois où se terraient les bandits. Il avait remarqué la tension qui régnait chez Mayeul. Et Serenus se dit qu'il avait peut être raison de s'inquiéter. Si seulement d'autres guerriers plus expérimentés avaient été avec eux.. Il n'avait rien contre ces jeunes guerriers, au contraire il les appréciait grâce à leur joie de vivre, mais ils etaient plus enclin à la panique que leurs aînés, et ils etaient plus du genre à foncer tête baissée sans se soucier des conséquences. Le guerrier leva la tête vers le griffon qui passa au dessus de leur tete et ordonna qu'on presse le pas. Il lanca sa monture au galop pour ne pas perdre le griffon et la direction qu'il prenait.
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Message Sujet: Re: L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus   L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus - Page 2 EmptySam 14 Mai 2016 - 0:19

Tandis que tous se pressaient pour manger avant le départ, Serenus s’était approché de Mayeul pour lui confirmer que, pour lui aussi, la nuit avait été plus que courte. Le voltigeur le reconnaissait volontiers, il dormait très peu, et avait appris à fonctionner ainsi. Pas pour le meilleur, si l’en on croyait ses nombreuses visites chez Marianne ou dans le bureau de son capitaine de vol, mais suffisament pour être en état d’avancer. Il avait du mal à dormir depuis la mort de Mathilde, ses courtes heures de sommeil rongées par les cauchemars, quand il arrivait enfin à s’endormir. Les drogues aidaient, jusqu’à un certain point. De moins en moins. Mais qu’y pouvait-il? Il avait essayé sans, et c’était pire. Bien pire. Rien que l’idée de s’en passer le terrifiait, et le plongeait en même temps dans un abîme de dégoût envers lui-même. Il se retrouvait coincé, il le savait bien, et ne savait pas comment s’en sortir. Mais demander de l’aide était hors de question, alors, il continuait à avancer. Coûte que coûte.
Le guerrier partit vaquer à ses préparatifs d’avant le combat, et Mayeul ne tarda pas à l’imiter. C’était une tâche qui ne demandait pas beaucoup de concentration, tant ces gestes avaient été maintes fois répété, que ce soit pour l’entraînement ou un réel combat. Il s’était éloigné de la cour bruissante d’activité pour retrouver Nuage, ajustant le harnais du griffon avec une aisance qui démontrait parfaitement l’habitude de la tâche. Il vérifiait une dernière fois ses armes sous l’oeil placide du griffon quand Serenus vint le rejoindre. Le voltigeur resta silencieux, laissant le nouvel arrivant détailler Nuage. Amusement. Fierté. Jalousie? Mayeul secoua la tête, se mordant la joue pour ne pas éclater de rire devant l’image amusée que lui partagea le griffon. Il savait que ceux étrangers à ce mode particulier de communication avait l’impression d’être délaissé, voir moqué, mais ce n’était jamais méchant en général. L’attention de Mayeul, cependant, se trouva bientôt dévié quand Serenus lui offrit un petit coffret , joliment gravé. Pour le coup, le voltigeur se retrouva sans voix, Nuage lui exprimant son hilarité devant sa confusion. Pfff.
Je... Rien ne vous y oblige, je ne fais pas ça pour être remercié. C’est un splendide cadeau, vous devriez le garder pour votre femme.
La fameuse Elena, il s’en souvenait. Car vraiment, le coffret était magnifique, bien agencé, et le dragon qui le décorait était un travail de précision. Nul doute que celui qui l’avait réalisé y avait passé du temps. Et puis, les femmes aimaient les cadeaux, alors peut-être que celle de Serenus ne serait pas longtemps en colère contre son courant d’air d’époux, avec une telle surprise. Enfin, sauf s’il tenait vraiment à l’offrir à Mayeul qui, pour le coup, se retrouvait bien embarassé. Il ne faisait vraiment pas ça pour être apprécié ou récompensé, simplement parce qu’il considérait que cela faisait partie de son travail. Qui aurait pu simplement ignorer le sort de la caravane, s’il avait le moyen de faire pencher la balance en leur faveur? Mayeul ne pouvait pas leur tourner le dos, peu importait en réalité que cela écourte ses jours à Vifesprit. Il faisait ce qui lui semblait juste, et honorable. Normal, même.
Serenus indiqua à ses guerriers de monter en selle, sonnant ainsi l’heure du départ. Leur timing était parfait, et déjà les nappes de brouillards rampaient sur le soleil, baignant Sombreciel de ses drapés argenté. La lune. Le vent. Mayeul sourit à l’évocation des images du griffon dans son esprit, grimpa sur le dos plumeux. Ils adoraient voler, et personne ne pouvait leur dénier ce droit, ni cette liberté. Joie. Plaisir. Leurs pensées s’entremêlaient, et Mayeul dût faire un sérieux effort pour demander au griffon de ralentir l’allure, que les guerriers puissent suivre. Il se repassa mentalement le plan dans sa tête, se jugeant aussi prêt qu’ils pouvaient être, avant de sauter sur ses pieds, ses doigts à peine agrippés au harnais. Il n’était pas voltigeur pour rien : Mayeul avait la bougeotte, tout le temps. Guère étonnant que la journée d’hier, passée en selle, ait été incroyablement ennuyeuse! Penché en avant, se tenant à peine, Mayeul finit par apercevoir leur destination, nappée dans le brouillard. Il était temps. Nuage se posa au-devant des guerriers, Mayeul sautant à terre pour intercepter Serenus.
Je vous laisse dix minutes pour vous approcher, et je lance mon attaque. Que Kern vous soit favorable. J’essayerais de vous en laisser quelques uns.
Ajouta-il avec amusement, avant de saluer Serenus dans un geste rien moins que réglementaire. Il tourna les talons pour rejoindre Nuage, perdu dans la contemplation de la nuit et de la lune, à peine visible avec le brouillard qui les entourait. Le griffon reprit son vol, avec des gestes lents et mesurés, tandis que Mayeul se concentrait sur ses calculs. Les guerriers devaient s’approcher sans se faire remarquer, puis le griffon et lui passeraient à l’attaque. Cinq minutes. Deux. Puis ce fût à eux.

Les bandits n’avaient aucune chance, encore moins pris au dépourvu comme ils l’étaient. Avec le brouillard, les sentinelles qui n’avaient pas été supprimés par le groupe de guerriers de Serenus ne virent pas arriver le voltigeur et son compagnons à plumes. Les serres en avant, Nuage plongea vers le sol, laissant tout le loisir à son cavalier d’ajuster le tir de son arbalète. Un de moins. Il rechargea sans même se tenir, tandis que Nuage faisait tomber un guerrier à terre avec un cri qui acheva de réveiller le campement. Deux. Trois, quand le carreau d’arbalète toucha un nouveau brigand.
Mayeul sauta à terre, libérant son épée. L’arbalète était pratique, mais trop longue à recharger. Et maintenant qu’ils avaient perdu l’effet de surprise, c’était à Serenus d’intervenir. Qu’il ne traîne pas! Nouveau cri de guerre du griffon, nouveau brigand à terre, achevé par l’épée du Voltigeur. Il pouvait peut-être traîner un peu, finalement.
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Serenus Dardalion
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Message Sujet: Re: L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus   L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus - Page 2 EmptySam 14 Mai 2016 - 10:55

Le guerrier fit un grand sourire quand Mayeul évoqua son épouse, il imagina sa reaction s'il rapportait ce coffret a Elena. Elle lui aurait surement dit d'aller plutot chercher le pain qui reste bien plus nourrissant que ces infusions. Il savait egalement qu'elle serait beaucoup plus contente s'il lui ramenait une autre petite statuette en forme de chouette dont elle faisait la collection. Elle avait commencé cette drôle d'occupation peu après leur mariage, quand Serenus partait pour de longs voyages. Elle disait que cela l'occupait et qu'elle adorait ces oiseaux. Serenus se dit qu'un jour il finira par lui ramener une vraie chouette. Il sortit de ses pensées et répondit au voltigeur avec un clin d'œil :

- Je lui trouverais quelque chose qui lui plaira plus a Euphoria. Gardez ce coffret Mayeul. Vous pourrez combiner les arômes de Cibella avec vos drogues

Ils partirent donc vers le petit bois. Serenus avait fait presser le pas des chevaux et ils avaient finit par rejoindre l'endroit où se terraient les bandits. Mayeul leur annonça qu'ils avaient dix minutes pour se placer. Ils n'avaient pas de temps à perdre. Il descendit de sa monture et indiqua à ses guerriers les endroits où ils devraient pouvoir rencontrer des sentinelles. Il fallait agir avec discrétion. Les guerriers se séparèrent en deux groupes et allèrent se placer. Serenus repéra une sentinelle qui montait la garde. Le guerrier demanda à ses compagnons de rester le plus silencieux possible. Il se dirigea tout en restant caché vers l'homme posté sur un tronc d'arbre. Soudain celui ci tourna la tête dans sa direction. Il avait surement entendu un cliquetis venant de son armure. Serenus se maudit d'avoir alerté la sentinelle. Il fallait agir vite. Il se dirigea en pressant le pas vers l'homme et bondit. Il le renversa et lui donna un coup dans la gorge qui lui coupa la respiration et l'empêcha ainsi de crier pour appeller les autres bandits. Serenus, à cheval sur la poitrine du bandit prit sa tete entre ses mains et lui tordit brusquement le cou. La nuque de l'homme se brisa dans un craquement sonore. Serenus leva la tête. Aucun bandit n'avait entendu ou vu quoi que ce soit. Il sourit et traîna le cadavre de la sentinelle vers un buisson. Il rejoignit ses compagnons et attendit. Ceux ci trépignaient et Serenus du plusieurs fois leur dire de se calmer.

Le cri du griffon retentit, suivit des hurlements des brigands pris par surprise. Serenus dégaina son épée et leva le bras, les autres guerriers commencèrent à taper sur leurs boucliers afin de faire un maximum de bruit. Puis ils chargèrent. Le griffon venait de mettre un homme à terre qui fut rapidement achevé par Mayeul. Serenus fonça et donna un coup d'épée qui ouvrit un bandit de l'épaule  jusqu'à la hanche. Il tomba dans un couinement satisfaisant. Mais Serenus n'avait pas le temps de s'occuper de ces détails. Une flèche rebondit contre son plastron, il se retourna et croisa le regard de l'archer qui l'avait blessé l'autre fois. Celui ci le reconnu aussi et dit avec un sourire édenté :

- Oh ! Comment va ton bras joli coeur ?

Serenus ne le laissa pas rire d'avantage. L'homme tomba, le cou presque tranché. Il ne restait a present que quelques bandits qui se défendaient vaillamment contre le voltigeur et les guerriers. Mais ils succombèrent rapidement. Une silhouette tomba d'un arbre et atterit sur le dos d'un des bandits. Serenus reconnu alors le plus jeune des guerriers. Celui-ci retira son épée de la poitrine du guerrier mort puis lanca un sourire à ses compagnons. Serenus chercha du regard le chef des bandits, que l'on reconnaissait le plus souvent par ses habits qui etaient de meilleure qualité. Il se dit alors qu'il avait dû partir peu avant l'attaque, ou qu'il faisait déjà partie des morts. Un coup de dague venant de derriere lui ouvrit la cuisse. Serenus se retourna et se retrouva face à un bandit survivant, un gamin qui entrait à peine dans l'adolescence. Serenus fit un petit tour de bras, le désarma et le renversa au sol. Le gamin se débattit en poussant des grognements. Le guerrier rangea son arme et prit ceux du garçon. Il le regarda dans les yeux, pret a mettre fin à sa courte vie puis soupira. Il rendit la dague au garçon puis lui mît une petite bourse dans la main. Il lui dit :

- Rejoins le village le plus proche et trouve toi du travail. Cette bourse contient de quoi te payer à manger et une chambre. il releva le gamin qui le regardait avec grands yeux ronds puis reprit Tu es courageux mais tu manques cruellement d'expérience. Si tu aimes autant la bagarre, attends d'être un peu plus grand puis vas rencontrer les voltigeurs ou les chevaucheurs ou les guerriers. Tu trouveras surement ton bonheur.

Le gamin hocha la tête et partit en courant. Serenus se demanda si il allait suivre ses conseils ou s'il allait rejoindre un autre groupe de bandits. Peu importe, il aurait au moins essayé de lui faire entendre raison. Il regarda autour de lui et regarda les cadavres qui jonchaient le sol. Ses guerriers hurlèrent leur joie et se firent des accolades. Ils n'avaient que quelques égratignures et avaient triomphé des bandits. Serenus s'éloigna, l'air maussade. L'effet de la drogue s'était entièrement dissipé et il ne voyait à present que le résultat d'un massacre. Même si ces types n'étaient que des bandits, ils restaient quand même des hommes, ils avaient peut être une famille, des parents qui attendaient de leurs nouvelles.. Leur mort avaient été quand même necessaire, afin de proteger la caravane et la vie des guerriers. Serenus se dit qu'au moins, la région souffrirait moins de leurs attaques. Mais plus il essayait de se rassurer, de se réconcilier avec lui même, plus il avait la boule au ventre. Il lutta pour laisser passer sa nausée puis se concentra à la recherche d'éventuels survivants qui pourraient lui dire la raison pour laquelle les bandits voulaient le chargement de la caravane.

Pendant qu'il cherchait, il se dit qu'il allait avoir une discussion sérieuse avec le chef de la caravane, il était temps que celui ci lui dise ce qu'il y avait dans ces chariots. Il trouva quelques survivants mais ceux ci etaient dans un état trop grave, Serenus se contenta donc de les achever. Il se releva après avoir inspecté le dernier cadavre puis rejoignit Mayeul. Il n'avait pas l'air d'être blessé. Il fit un petit sourire même si la pâleur de son visage trahissait son malaise puis dit :

- Ca s'est bien passé. L'effet de surprise aura eu raison d'eux. Merci encore Mayeul. il le regarda de haut en bas et demanda : Vous n'êtes pas blessé ? Votre griffon va bien ?

Il remarqua les serres couvertes de sang de Nuage. Il avait été impressionné par la maîtrise du combat en vol du voltigeur et de son griffon. Il se dit qu'il comprenait maintenant pourquoi, a la Guilde, on les appelait "la mort qui vient du ciel". Il n'était pas pret d'oublier cette journée.
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Message Sujet: Re: L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus   L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus - Page 2 EmptyMer 18 Mai 2016 - 23:44

Il était un natif de Sombreciel : si son père lui avait appris une chose dans sa vie, définitivement, ce n’était pas l’art du combat. La pratique de l’épée, de la dague ou tout autre arme étaient considérées ici comme une pratique rebutante, et si Mayeul ne se débrouillait pas trop mal avec une lame entre les mains, ce n’était pas à son père qu’il le devait, mais bien à ses années comme cadet, et à certains garçons des villages alentours avant cela. Mais le baron de Vifesprit, entre deux rêves induits par les drogues, entre deux fêtes et étourdissements, lui avait pourtant enseigné quelque chose de précieux : l’art des échecs. Et le voltigeur avait su tirer parti de cet enseignement : les échecs n’étaient pas qu’un jeu, c’était une véritable stratégie de combat. Attaquer, défendre, surpasser son adversaire, mentalement et intellectuellement. Leurrer, attirer, piéger, avant d’exploiter faiblesses et ouvertures de l’autre. L’art délicat de la stratégie, de l’anticipation, de l’attente et de la réflexion. Cela ne ressemblait guère à Mayeul, mais il avait appris à se poser suffisaient pour ne pas foncer tête baissé dans les pièges les plus grossiers. Et surtout, il avait appris à gérer ses ouvertures, à placer ses pions, et à agir rapidement.
Un combat se jouait sur les premières minutes, surtout lorsque l’on possédait l’atout de la surprise. Il fallait frapper fort, vite, impressionner, et se retirer ensuite. C’était comme cela que fonctionnait les Voltigeurs : en paire, de sorte que lorsque l’un d’eux plaçait son attaque, l’autre veillait sur ses arrières. Et lorsque les rôles s’inversaient, l’ennemi se retrouvait désemparé, l’attaque ne venant jamais de là où elle était venu la première fois.

C’était ce qui faisait tourner cette attaque-ci en leur faveur. La surprise. Décourager l’ennemi, l’abattre avant qu’il ne puisse réagir, l’assomer, le surprendre. Car lorsque le camp se réveilleraient tout à fait, les rôles se renverseraient, et Mayeul ne serait plus en position de force. C’était cela la faille de son plan, espérer que Serenus et les autres guerriers se montreraient à la hauteur et interviendraient à temps, comme des pièces d’échecs stratégiquement placées, attendant leur heure tandis que le Cavalier faisait des ravages dans le camp ennemi, avant de sagement se retrancher. Sauf que Mayeul ne songea pas une seule seconde à se retrancher, en vérité. Peut-être aurait-ce été plus prudent, et c’était bien ce manque de raisonnement face au danger qui désespérait son Capitaine de vol. Les guerriers avaient attaqué, et au côté de Nuage, il se joignit à eux, sans penser l’espace d’une seule seconde qu’il était bien plus vulnérable à terre. Les bandits avaient quelques archers parmi eux, mais ils furent tout aussi rapidement mis hors d’état de nuire que les autres. Le combat avait bien vite tourné en leur faveur : leurs adversaires ne s’attendaient pas à cette attaque. Le schéma habituel voulait, après tout, que les bandits attaquent la caravane, que celle-ci se défende, et ceux qui le pouvaient rentraient ensuite chez eux, fin de l’histoire. Mais ce cas-là était différent.
Ils étaient victorieux, néanmoins, et c’était tout ce qui comptait. Les bandits n’étaient plus, ou alors ceux qui restaient s’étaient enfuis et ne constitueraient plus une nuisance avant quelques temps. Sa main posé sur les douces plumes du cou du griffon, le voltigeur observa Serenus laisser un bandit prendre la poudre d’escampette, un gamin même pas assez âgé pour avoir quelques poils au menton. Sang. Blessés. Mayeul sentit le griffon s’agiter, mais lui resta immobile, et silencieux. Maintenant que la frénésie du combat l’avait quitté, il se sentait serein. Et vidé. Oui, définitivement vidé. Dommage que la caravane doive se remettre en route dans quelques heures à peine, il n’aurait pas boudé quelques longues heures dans son lit.

Les guerriers se congratulaient de leur victoire, et Mayeul décida de se joindre à eux. Il n’aimait pas bouder seul dans son coin, ses pensées prenaient bien trop rapidement un tour qui lui déplaisait quand il se laissait aller à la solitude. Serenus, cependant, semblait ressasser précisément le genre de pensées que le voltigeur tentait d’éviter, et à nouveau, ce dernier songea qu’il avait bien fait de lui faire goûter aux plaisirs Cielsombrois. Après tout, il était des mieux placé pour savoir que la drogue venait à bout des pensées les plus déprimantes. Beaucoup de drogues. Sa main se hasarda jusqu’à son pendentif sans même qu’il ne s’en rende compte, et ce fut Nuage qui le sortit de ses pensées. Le soleil n’allait pas tarder à se lever, et s’il voulait profiter de la beauté du spectacle, le griffon était tout prêt à en profiter lui aussi.
Serenus finit par revenir vers lui, pâle et visiblement perturbé par cette attaque. Pourquoi s’en faire? Les bandits n’étaient pas des âmes innocentes, et ne valaient probablement pas la peine que l’on s’attarde sur leur sort. Claquant l’épaule du guerrier en un geste amical, Mayeul ne pu s’empêcher de lui sourire.
Pas la peine de faire cette tête Serenus, eux n’avaient probablement pas l’intention de pleurer sur vos cadavres. Pas la peine de nous remercier pour si peu.
Remarquant le sang qui maculait la cuisse du guerrier, le voltigeur ne pût s’empêcher de plaisanter.
Vous regrettez déjà de m’avoir offert vos infusions n’est-ce pas? Mais ne vous inquiétez pas, il y a un physicien dans le village, il pansera vos plaies pendant que je boirais à votre santé.
Un sourire malicieux sur les lèvres, Mayeul observa une dernière fois le camp avant de s’en détourner, son état d’esprit définitivement tourné vers la bonne humeur, les drogues aidants, assurément. Il n’était pas du genre à pleurer sur le sort d’ennemis, de toute façon : il avait bien assez du sien.
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Message Sujet: Re: L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus   L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus - Page 2 EmptyJeu 19 Mai 2016 - 15:29

Le voltigeur tapa son épaule et lui lanca quelques paroles réconfortantes qui réussirent à faire sourire Serenus. Mayeul avait raison. Ces bandits n'auraient pas ressentis de remords devant le cadavre des guerriers, bien au contraire, ils se seraient dépêchés de les dépouiller de leurs armes et de leurs armures. Serenus regarda le cadavre de l'archer qu'il avait presque décapité et fronça les sourcils. Les ours et les loups allaient les faire disparaitre d'ici quelques heures. Serenus entendait déjà quelques hurlements provenant du bois voisin. Le buffet est ouvert. Serenus soupira et rejoignit ses guerriers qui suivaient le griffon et son voltigeur. Celui ci montra la blessure de Serenus. Le guerrier baissa la tête et detailla sa plaie, il n'avait même pas remarqué qu'on l'avait touché. Il repensa alors au petit bandit et se demanda comment il allait faire pour s'en sortir. Serenus répondit alors A Mayeul avec un grand sourire :

- J'espere que le physicien d'Euphoria n'aura pas trop abusé du vin. Une fois qu'on sera arrivé je paye ma tournée. .

Il avait retrouvé son humeur joviale et grimpa sur sa jument. La caravane était desormais visible a l'horizon. Serenus proposa alors à ses hommes de faire une petite pause en attendant que celle ci les rejoignent. Les guerriers ne se firent pas prier et posèrent leurs affaires, certains allèrent même jusqu'à se coucher dans l'herbe. Serenus fouilla dans ses affaires et chercha sa gourde d'eau. Il but quelques gorgées et soupira. Sa jument en profita pour brouter un peu. Il caressa sa crinière et regarda la caravane qui approchait de plus en plus. Il prit alors un bout de tissu qu'il avait prit sur le foulard d'un bandit et pansa sa cuisse. Il se dit qu'il commençait à devenir un homme bien marqué. Il avait desormais plus d'une dizaine de cicatrices qui se répartissaient sur l'ensemble de son corps. La cicatrice la plus hideuse selon lui etait celle qui se trouvait sur sa main gauche, quand il avait reçu un coup de poignard d'une jeune voleuse à Lorgol, lorsqu'il était avec Neve. Le poignard avait quasiment transpercé sa main et elle avait mis plus d'une semaine a guerir. Il lui arrivait encore d'avoir mal quand il serrait le poing.

Il se plaça à côté de Mayeul et lui proposa de l'eau. Il regarda le griffon et demanda :

- Dites Mayeul.. Je me demandais... ? Comment un griffon choisit il son voltigeur ?

Le guerrier, pendant que Mayeul lui répondait, en profita pour detailler le griffon. Il avait un plumage magnifique et Serenus se dit qu'il ne devait avoir rien de plus agréable que se coucher contre le ventre de la créature.
La caravane arriva devant eux et le chef de celle ci leur fit un grand signe de la main. Serenus monta sur sa jument et alla accoster l'homme assis sur sa charrette :

- Les bandits ont été neutralisés, la caravane n'a plus rien à craindre.

- A La bonne heure ! L'aide de ce voltigeur nous aura été bénéfique, plus que la votre d'ailleurs.

L'homme fouetta ses chevaux et la caravane reprit la route. Serenus fit une grimace dans le dos du chef de la caravane. Décidément, il n'appréciait pas cet homme et cela était visiblement réciproque.
Le guerrier approcha sa jument du griffon et dit :

- Si vous voulez prendre encore un peu de repos et admirer le lever de soleil prenez votre temps, je pense que vous nous rejoindrez rapidement.

Serenus sourit et fit avancer sa jument, celle ci se lanca dans un petit trot et finit par arriver à la hauteur du groupe de guerrier qui commenca a ce placer autour de la caravane. Ils mettraient sans doute au moins une demi journée pour rejoindre Euphoria. Serenus se dit que leur voyage serait bientôt terminé et qu'ils pourraient profiter d'un repos bien mérité.
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Message Sujet: Re: L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus   L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus - Page 2 EmptyDim 22 Mai 2016 - 22:33

Serenus avait retrouvé son sourire, et semblait un peu moins pâle. Tant mieux : se morfondre lorsqu’on a gagné la bataille était assez désastreux, selon Mayeul. Se pencher sur les conséquences de ce que l’on avait accompli dans le feu de l’action n’entrainait jamais rien de bon, si ce n’est des tourments sans fin, et sa propre tête était déjà pleine de tourments sans cela. A nouveau, il n’enviait pas son major d’escadron. Lui était forcé de revenir sur tout ce qui avait été, pas été, qui avait été mais aurait pû être mieux, planifier, replanifier... Alors que lui se contentait de voltiger, d’attaquer, et de rentrer. La vie était bien plus simple, oui. Surtout lorsque les drogues qui obscurcissaient son esprit parvenaient à rendre l’absence de Mathilde supportable.
Ne vous inquiétez pas, il y a un tas de médecins compétents en ville. Mais je retiens votre proposition d’aller visiter une taverne.
L’avertit Mayeul avec un sourire, avant d’aller ramasser son arbalète qu’il avait laissé tomber. Pratique pour le début, mais bien trop longue à recharger. Rien ne valait le fracas de l’acier contre l’acier, le corps à corps et l’ivresse induite par la proximité de l’ennemi... Mais il ne pouvait nier que c’était une arme redoutable. Les guerriers semblaient se détendre en attendant que la caravane les rejoignent, ravi de leur succès, et le voltigeur prit avec un sourire la gourde que lui tendait Serenus. De l’eau, pourquoi pas?

A la question du guerrier, il ne pût s’empêcher de suivre son regard, détaillant Nuage comme il l’avait déjà fait des milliers de fois. Le griffon lui rendit son regard amusé, avant de s’ébrouer, bien conscient des regards portés sur lui. Amusement. Fierté. On reprend la route? L’image n’aurait pu être plus claire, et Mayeul répondit en levant les yeux vers le ciel qui s’éclaircissait, malgré la brume matinale qui les enveloppait encore. Elle s’effilochait par endroit, comme une toile d’araignée déchirée, mais voltiger dans ces conditions n’était pas prendre un bien grand risque. Oui, ils repartaient bientôt, rejoindre Euphoria. La Caserne, leur quotidien. Fini de jouer les héritiers obéissants, et cette dernière partie n’était pas pour lui déplaire.
Il aimait ses parents, sincèrement. Il comprenait l’importance d’hériter de Vifesprit, ce que ses parents, son entourage attendait de lui. Il comprenait, mais il n’était pas obligé de l’aimer, même s’il s’y pliait. On lui avait appris le sens du devoir, celui de la famille aussi. Il était, qu’il le veuille ou non, le seul successeur de ce nom qui était le sien, et cela impliquait qu’il se plie à exercice sans trop se plaindre. Mais qu’importe, l’idée de rentrer à Euphoria lui mettait du baume au coeur. Tiens, d'ailleurs, il ne devait pas oublier de poster les lettres qu'il s'était escrimé à écrire... s'il parvenait à se rpeller où il les avait rangé en prévision de son départ! D'une d’une voix joviale qu’il répondit à Serenus.
Honnêtement? Je suis navré de vous décevoir, mais ce n’est pas à moi qu’il faut poser cette question. Je n’en sais rien du tout.
Sa réponse pouvait sembler étrange, mais pourtant, elle était on ne peut plus sincère. Pourquoi moi? Qu’est-ce que Nuage avait vu en lui, pour qu’il choisisse de le réclamer comme son Voltigeur? Mayeul s’était posé cette question un nombre incalculable de fois, et lorsqu’il l’avait posé à Nuage, celui ci c’était contenté de faire défiler dans son esprit un tas de situations ordinaires. Ses qualités, ses défauts? Ses aspirations? Son caractère?
Mais croyez-moi, la paye n’est pas terrible, et les absences sont des plus imprévisibles. Votre femme vous en voudrait encore plus.
Lui lança Mayeul en riant, redonnant sa gourde à Serenus avant que celui-ci n’aille s’entretenir avec le chef de la caravane, sans doute sur les suites de leur voyage. Lui avait prévu de les accompagner jusqu’à Euphoria, donc il préféra les laisser se charger des détails d’itinéraires. S’appuyant contre le griffon qu’il avait observé pour détecter d’éventuelles blessures, s’attirant un regard courroucé de Nuage alors qu’il en avait probablement fait de même avec le voltigeur, Mayeul laissa sa main flatter les douces plumes sans vraiment y penser, perdu dans les les images partagées par le griffon. Ce n’est que quand Serenus reprit la parole qu’il reporta son attention sur l’homme qu’il n’avait même pas vu revenir.
Merci, mais j’ai promis de vous accompagner, alors je ne vais pas me faire prier. Profitez-en : ce n’est pas courant d’avoir une escorte ailé.
Souligna-t-il avec entrain, prenant quelques pas d’élan avant de bondir sur l’encolure de Nuage. Il se pencha ensuite dangereusement pour ramasser l’arbalète qu’il avait presque oublié, s’attirant une pensée amusée du griffon. Fanfaron.
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Message Sujet: Re: L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus   L'hospitalité n'est point un vain mot - Serenus - Page 2 EmptyLun 23 Mai 2016 - 19:13

Serenus s'attendait à ce que la réponse de Mayeul reste floue. Il sourit donc lorsque celui ci lui dit qu'il ne savait pas du tout comment un un griffon choisissait son voltigeur. Serenus se dit qu'il devrait alors poser la question a Nuage puis il renonça lorsqu'il comprit que les griffons ne pouvaient communiquer qu'avec leur voltigeur, et que la réponse a sa question risquait d'être tout aussi vague que celle de Mayeul. Le voltigeur lui dit d'ailleurs que le metier etait en plus mal payé et que les absences étaient beaucoup plus imprévisibles que celles qu'il faisait deja subir à sa femme en etant guerrier. Serenus sourit et répondit :

- C'est a croire que la vie de famille n'est pas faite pour les voltigeurs, les chevaucheurs et les guerriers.

Il alla rejoindre ensuite le maitre de la caravane et ils convinrent ensemble d'un itinéraire court et simple jusqu'à Euphoria. Serenus grimpa sur sa monture et, après proposé a Mayeul de rester se reposer encore un peu, il le regarda grimper sur son griffon et ramasser habilement son arbalète tout en restant accroché à sa monture. Serenus secoua la tête avec un sourire et lanca sa jument pour rejoindre la caravane. L'animal, heureux de pouvoir se dégourdir les pattes partit au grand galop ce qui étonna son cavalier qui eu beaucoup de mal à la maitriser jusqu'aux chariots de la caravane. Serenus se demanda pourquoi sa jument était aussi désireuse de bouger, de se dépenser. Il se dit alors que l'attente entre la bataille et le depart avait du être long pour elle, il avait décidément une drôle de jument. Il comprit plus tard que la jument avait peur du griffon qui les survolait car a chaque fois que celui ci passait au dessus de leur tête, elle effectuait un violent écart avant de partir au galop. Serenus se dit que certes avoir un voltigeur comme escorte était une chance, mais quand les chevaux n'étaient pas habitués la situation pouvait devenir vite incontrôlable. Serenus prit le morceau de tissu qui bandait sa cuisse et le plaça sur les yeux de sa monture. Celle ci se calma et ne réagissait plus qu'à la voix de son cavalier. Serenus l'avait en effet entraînée pour qu'elle puisse se deplacer dans le noir complet au son de sa voix.

Ils rejoignirent au bout de quelques heures la route principale qui menait à Euphoria. Serenus mît sa main en visière et put apercevoir la ville au bout de la route, a plusieurs heures de la ou ils etaient. Il suivit donc la caravane et regardait de temps en temps le griffon qui les survolait, se demandant si Mayeul profitait bien de la vue et du vent. Il sourit à cette pensée et se concentra sur sa monture qui avait besoin d'être guidée.

Le soleil entamait à peine sa descente qu'ils arrivèrent à la ville. Ils franchirent les portes et déposèrent leurs montures dans une écurie. Le maitre de la caravane descendit de son chariot et sortit une grosse bourse qu'il plaça entre les mains de Serenus. Il lui dit :

- Voila votre paiement guerrier. Votre capitaine se chargera de partager entre vous tous et le voltigeur.

Sans plus de ceremonie et sans aucun autre remerciement, l'homme s'éloigna avec son chargement et partit en direction de la place du marché. Serenus soupira de soulagement. Ils avaient enfin réussi à atteindre Euphoria. Sans l'aide de Mayeul, ils seraient surement encore en train de repousser les bandits. Serenus attendit donc que celui ci arrive et entra avec lui et ses guerriers dans la taverne la plus proche. Il sortit sa propre bourse et paya un coup à boire à tous le monde. Les guerriers, heureux de pouvoir souffler, allèrent prendre une table. Serenus se tourna vers Mayeul et dit en souriant :

- Nous y sommes enfin arrivé. Je vous remercie encore Mayeul, sans vous nous y serions encore et peut être même que les bandits auraient fini par avoir notre peau.

Il but une gorgée d'hydromel et posa les coudes sur la table en soupirant. Ils avaient droit à quelques jours de repos avant de repartir pour la Volte, ou une autre mission les attendait sûrement. Pour l'heure il se sentait soulagé et heureux d'être arrivé avec la satisfaction d'un travail bien fait.

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