Hjalden d'Evalkyr. [En cours]

Qui oublie son passé, se condamne à le revivre.


I)Apprends.
"Ce fut au sein des murs de la bâtisse ducale de Svaljärd que retentit le premier cri de Hjalden d’Evalkyr, premier enfant  d’Eldrid et de Sigmar d’Evalkyr, Duc actuel de Valkyrion. Le bébé gesticulait alors dans les bras de la sage-femme, braillant à tout va, tout rouge et suant de son arrivée dans le monde tandis que ses parents partageait ses larmes, mais des larmes de joie, fiers de l’enfant prometteur  qui allait être appelé un jour à régner sur le duché.  

Au fil des années qui ponctuaient son enfance, Hjalden manifesta une curiosité et une passion alarmante pour les contrées extérieures qui lui étaient refusées, dans un souci de sécurité dû à sa forte jeunesse l’obligeant à se cloitrer dans la demeure familiale. Dès cinq ans, il avait appris à manier les lettres et quelques mois après, ce fut les mots qui s’ouvrirent à lui. Une quantité gargantuesque de mots. Les livres dédaignèrent enfin à lui céder ses secrets et l’enfant les dévorait d’une faim sans fin. Il s’enivra de contes et de légendes, de monstres et de héros, de science et de magie, de tout ce que le monde avait à lui offrir et qu’il ne pourrait qu’érafler dans toute sa totalité. Bien que le savoir accompagnait sa vie et forgeait sa personnalité, la magie ne l’intéressait alors pas moins, belle et mystérieuse, dans son aptitude à bafouer la réalité et à déroger aux règles naturelles.
Mais ce ne fut que lorsque  le second enfant de la famille fut né que Hjladen put espérer intégrer l’Académie afin d’entreprendre les études dont il rêvait. Car enfin son père se plia à ses sempiternelles plaintes, bien plus rassuré ayant un second enfant qui pourrait suppléer l’ainé si jamais un malheur venait à lui arriver.

A onze ans, il quitta ainsi le cocon familial afin de se soumettre à son enseignement et y resta quatre longues et bonnes années à étudier dans le domaine du monde, à décortiquer ses ficelles, pour ensuite se spécialiser dans l’histoire d’Arven, fasciné par les évènements qui avaient façonné le monde actuel. Sa spécialisation réalisée, la morose réalité vint alors l’extirper de cet océan de merveilles et le jeune homme, bientôt adulte, se vit obligé de retourner dans sa ville natale pour entamer le jeu de la noblesse qu’il évitait incessamment jusqu’à présent. Car l’enfant devenait homme, un homme de lignée noble, un homme mariable.