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 Deux fois en deux jours

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Message Sujet: Deux fois en deux jours   Deux fois en deux jours EmptySam 23 Juin 2018 - 22:30


Livre III, Chapitre 4 • La Légion des Oubliés
Mayeul de Vifesprit & Lidjä de Sylvamir

Deux fois en deux jours

"Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit" - Khalil Gibran



• Date : 4 juin 1003
• Météo (optionnel) :
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Profitant d'être à Svaljärd pour voir ce qu'est devenue la caserne de la ville, Lidjä y trouve Mayeul, major des Voltigeurs qu'elle a rencontré la veille au mariage de Ljöta. Profitant qu'il ne soit pas occupé, elle décide d'aller lui parler.
• Recensement :
Code:
• [b]4 juin 1003 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3882-deux-fois-en-deux-jours#143976]Deux fois en deux jours[/url] - [i]Mayeul de Vifesprit & Lidjä de Sylvamir[/i]
Profitant d'être à Svaljärd pour voir ce qu'est devenue la caserne de la ville, Lidjä y trouve Mayeul, major des Voltigeurs qu'elle a rencontré la veille au mariage de Ljöta. Profitant qu'il ne soit pas occupé, elle décide d'aller lui parler.

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Message Sujet: Re: Deux fois en deux jours   Deux fois en deux jours EmptySam 23 Juin 2018 - 22:32

Depuis combien de temps n’avait-elle pas mis les pieds à Svaljärd ? Dix, douze ans… A l’époque elle assurait la protection de la famille ducale aux côtés de sa marraine. Dans ses souvenirs, la ville kyréenne était paisible, resplendissante, mais depuis les attentats qui avaient mis la capitale à feu et à sang il y avait presque un an de cela, en juillet, rien n’était plus pareil. Son temps de séjour ici étant limité, elle sortit dans les rues enneigées, décidée à en profiter pour la revisiter. Chaudement emmitouflée dans sa cape, Lidjä se balada dans les rues en reconstruction. Trop de bâtiments avaient été détruits, peu étaient encore en rénovation, et face à la plupart des autres flambant neufs, elle avait bien du mal à retrouver ses anciens repères. Le froid ne lui avait pas manqué contrairement au spectacle des plaines recouvertes de neige et des lacs gelés. Quel plaisir de laisser derrière soi l'empreinte de ses pas s’enfonçant dans la fine couche de poudreuse. Plus tard peut être, elle irait faire un tour en dehors de la ville pour retrouver les étendues sauvages de Valkyrion, mais pour l’heure, elle était curieuse de voir ce qu’était devenue la caserne où Nadjä l’emmenait parfois. Ses yeux gris-vert inspectaient les bâtisses de pierre, elles avaient beau être les plus solides et durables de tout Arven, elles avaient cédé. Certains endroits gardaient encore une trace de ce que cet épisode avait pu être. La valkyrie imaginait sans peine à travers ces vestiges la détresse du peuple, et les blessés parmi les décombres en habituée de la guerre qu’elle était. Le bâtiment recherché fut en vue après quelques minutes de marche. Il y avait du monde sur place. Le brun là-bas près de la caserne, c'était la deuxième fois qu'elle le croisait en deux jours, quelle coïncidence ! Au fur et à mesure qu’elle approchait, elle avait reconnu ses soyeux cheveux bruns mi-longs, la barbe d’une semaine qu’il arborait et son regard perçant, mystérieux.

La veille, ils s'étaient rencontrés au mariage de Ljöta que personnellement, elle n'aurait manqué pour rien au monde. La guerrière n'était pas très portée sur les soirées mondaines et les évitait la plupart du temps, mais cette fois-là  concernait son amie d'enfance alors elle avait fait un effort. D’ailleurs, pour lui faire honneur en ce jour particulier, elle s'était même acheté une robe, chose qu'elle ne portait jamais en temps normal et qui ne servirait probablement plus avant quelques années, à moins que sa soeur ne se marie à son tour peut-être ? Dans l’une des boutiques de Lorgol, elle avait acheté ce qu’elle avait trouvé de plus simple. Son achat mettrait fort longtemps avant d’être rentabilisé. Cependant, il lui plaisait de savoir que son amie avait pu remarquer l’effort fait lorsqu'elle l’avait vue dans cette robe à manches longues bleu marine en draps de laine agrémentée de galons brodés de fil argenté, ajustée à la taille par des laçages sur les flancs. Rien à voir avec sa tunique habituelle recouverte de son armure en cuir damasquiné qu’elle était bien contente de remettre au petit matin du lendemain des noces. De suite, elle était bien plus à l’aise, pas comme dans cette robe où elle avait eu l’impression de n’avoir presque rien sur le dos, ce qui, en comparaison des tenues des autres femmes, n’était absolument pas le cas...

Ils s’étaient donc vus à ce mariage. Pas très longtemps cela dit, juste assez pour faire les présentations lorsqu’elle avait fait le tour pour saluer tous ceux qu’elle avait pu. Une poignée de main ne pouvait pas être plus effrayante que la guerre qu’elle avait vécue pendant de longs mois, ou la visite destructrice des banshees à l’Académie. Rien que de repenser à elles, elle en avait la chair de poule. La skjaldmö secoua la tête pour chasser de son esprit cette vision d’horreur et les pointes de sa queue-de-cheval attachée haute sur son crâne battirent les poils du col en fourrure de renard polaire de sa cape. Si elle se souvenait particulièrement du Voltigueur parmi tous ceux qu’elle avait pu rencontrer la veille, outre sa mémoire des visages, c’était en partie parce qu’il assurait la sécurité et qu’en tant qu’ancienne garde du corps de la princesse, sa protection était toujours un point de détail qui retenait son attention. D’un pas tranquille, elle avançait vers le jeune homme et s’arrêta à sa hauteur.


    - Bonjour major. Vous vous souvenez de moi ?

Peut-être que sans sa robe et avec ses cheveux qu’elle avait à présent attachés alors qu’elle les avait laissés retomber librement sur ses épaules la veille ça ne l’aiderait pas à se souvenir, sans parler de la luminosité différente ou du grand nombre d’invités… Mais si tel était le cas, elle lui raffraichirait la mémoire sans problème.

    - Comment se porte notre caserne ? Cela fait presque douze ans que je n’étais pas venue…

Ce-disant elle regardait à présent le bâtiment en question admirative du savoir-faire des Kyréens et de leur rapidité d’exécution..
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Mayeul de Vifesprit
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Message Sujet: Re: Deux fois en deux jours   Deux fois en deux jours EmptyVen 29 Juin 2018 - 23:13

Le mariage de la princesse Ljöta avait rendu Mayeul un peu nerveux, autant l'avouer. Il n'était pas le plus grand admirateur de la jeune femme, même s'ils avaient combattu ensemble. Il avait mis des jours à se débarrasser de l'image de la femme torturée à Hacheclair, et connaître les activités secrètes de la princesse n'était clairement pas quelque chose dont il était heureux. Il n'avait jamais parlé à quiconque de ce qu'il avait plus – plus par respect envers la parole donnée que par véritable peur du sort qui l'attendrait – mais autant ne pas le nier, il évitait la jeune femme depuis. Sauf qu'être major de Svaljärd et se faire porter pâle lors de cette cérémonie était difficilement compatible.

Mais désormais que la cérémonie est terminée, Mayeul a retrouvé toute son assurance. Il est décidément bien plus à l'aise en cette fin de matinée, occupé à vérifier les travaux de restauration de la caserne. Ils sont presque terminés et le bâtiment se dresse fièrement, comme une réponse à la terreur instaurée il y a presque une année maintenant. Nuage vaque à ses occupations quelque part, des occupations qui impliquent très certainement une griffonne aussi blanche que la neige qui recouvre les environs, et son Voltigeur est bien heureux de le laisser s'amuser un peu. Il a à faire de son côté de toute façon, même si la voix qui retentit soudain attire son attention. Il ne lui faut pas longtemps pour se remémorer le visage de la jeune femme qu'il a rencontré la veille, même s'il est bien incapable de se souvenir de son nom. Sa tenue est sensiblement différente mais ce n'est guère étonnant : la jeune femme est une guerrière, et les froufrous d'un jupon ne sont pas réellement compatibles avec la mobilité dont elle doit faire preuve. La jeune femme est franche et directe, Mayeul doit bien le reconnaître.

Le Voltigeur la détaille un bref moment avant de hocher la tête, un sourire d'excuse sur les lèvres. "Nous nous sommes rencontrés hier. Vous êtes… Skjalmö, c'est ça ? Au service de la protection des élèves de l'Académie ?" C'est plus une question qu'une réelle affirmation. Mayeul a entendu l'histoire de ces jeunes vierges guerrières, une tradition kyréenne qu'il trouve assez étonnante, lui, le cielsombrois. Ces jeunes femmes sont honorées parmi le peuple kyréen, et il ne veut réellement pas manquer de respect à la jeune femme. "Je suis incapable de me souvenir de votre nom par contre, et j'en suis réellement désolé. Oublier le nom des magnifiques demoiselles que je rencontre ne m'arrive pas souvent pourtant." Plaisante Mayeul avec amusement. Depuis le retour de Reja, il a retrouvé sa joie de vivre le major de Svaljärd, et si la perte de sa mère est encore douloureuse, il a pourtant retrouvé son bagout habituel. Tout en oubliant allégrement au passage à quel point les kyréens peuvent être étranges parfois.

Le sourire de Mayeul tombe un peu pourtant à la question suivante de la demoiselle, même si le savoir-faire kyréen a encore fait des merveilles. "Vous ne devez plus reconnaître grand-chose après tant de temps, j'imagine. L'incendie d'il y a presque un an a fait des ravages, mais il n'en reste plus guère de traces grâce au magnifique travail des artisans kyréens."  Vante fièrement Mayeul avant de se tourner vers la jeune femme. "Une visite guidée vous conviendrait-elle ? Du travail m'attend, mais rien que je ne puisse repousser d'une heure ou deux." Il s'est entraîné avec ses hommes bien plus tôt ce matin, et seule la paperasse l'attend pour les prochaines heures. Faire les honneurs de la nouvelle caserne à une Skjaldmö est probablement tout aussi important que son travail de bureau. Et nettement plus intéressant, d'ailleurs.
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Message Sujet: Re: Deux fois en deux jours   Deux fois en deux jours EmptySam 30 Juin 2018 - 16:38

Ses olivines passèrent du bâtiment qu’elle admirait au Voltigeur. Les travaux n’étaient pas tout à fait terminés et elle espérait qu’elle ne le dérangeait pas trop en plein travail. Elle-même n’appréciait que moyennement que l’on vienne la perturber lorsqu’elle était concentrée sur quelque chose, sans pour autant s’en plaindre. Après tout, en plein combat par exemple, il fallait faire avec les aléas, on ne pouvait pas espérer que tout se passe aussi bien que dans un camp d'entraînement. Ne pas se laisser distraire, prendre l’ensemble de son environnement en compte et ne pas baisser sa garde c’était bien là des enseignements qu’elle avait reçus et sur lesquels elle avait passé du temps à se perfectionner. Donc oui effectivement elle était une Skjaldmö, celle que l’on avait envoyée loin de ses terres natales pour assurer la protection des étudiants kyréens. D’un léger signe de tête elle acquiesça à ses suppositions.
    - En effet. Instructrice de notre savoir et de nos pratiques également pour une petite poignée d’entre eux… Enfin… Pour ceux qui n’ont pas été rappelés par leur famille du moins.

Après les ravages des banshees à l’Académie. Entre la peur, et la suspension de certains cours dû à la destruction des locaux, nombreux avaient été les élèves renvoyés chez eux par sécurité. La blonde guerrière était restée. Ce n’était pas comme si elle avait eu le choix, il fallait bien qu’elle veille sur ceux toujours sur place mais régulièrement encore elle craignait de voir ces horribles créatures ressurgir et causer encore plus de dégâts. Difficile de fermer l’oeil la nuit dans ces conditions. Il lui fallait redoubler de vigilance à chaque instant. Avec le temps elle avait commencé à moins s’inquiéter, mais toujours la prudence était le maître mot. Ces quelques jours passés à Svaljärd étaient alors perçus un peu comme des vacances, un moment presque hors du temps où elle pouvait se permettre de dormir sur ses deux oreilles, se détendre et revoir sa famille, ses proches.

La blonde se mit à sourire légèrement lorsqu’il avoua qu’il ne se souvenait plus de son nom. Il y avait eu tellement de monde à cet événement de la veille qu’elle ne pouvait décemment pas lui en tenir rigueur. Elle-même devait bien avoir oublié dans les quatre-vingts pourcents des noms que l’on avait pu lui donner lorsqu’elle avait fait le tour des présents. Peut-être un peu moins… Elle se souviendrait néanmoins de la plupart des visages jusqu’à ce qu’ils se perdent dans l’oubli à leur tour. A la plaisanterie qui suivit, ses pommettes se tintèrent légèrement de pigments rosés. Même sur le ton de la taquinerie, la jeune femme n’était pas coutumière de ce genre de compliment même indirect. Ce n’était clairement pas en pleine guerre ni entourée de ses soeurs combattantes qu’elle aurait pu en recevoir. Réservée, elle ne fit pas de commentaire particulier.

    - Oh ce n’est rien. Je m’appelle Lidjä. Lidjä de Sylvamir. Et vous… Vous êtes… Mayeul, je me trompe ? Pour un peu, elle se mettrait presque à douter de sa mémoire...

En revenant à des choses moins légères, la jeune femme regarda un peu autour d’elle. Tout avait changé, cela ajouté au fait qu’elle n’avait pas mis les pieds dans la capitale depuis de trop nombreuses années, entre les nouveautés et ses souvenirs étiolés, elle avait bien du mal à reconnaître la ville dans laquelle elle avait vécu son adolescence.
    - En effet tout a beaucoup changé. Heureusement que nous avons les meilleurs bâtisseurs. J’ose à peine imaginer les dégâts qu’aurait pu subir une ville non-kyréenne dans une situation similaire… Il n’en resterait probablement pas grand-chose. Enfin… Tel le phénix nous renaissons de nos cendres...

Elle sourit doucement en regardant le brun. Par politesse elle aurait dû décliner l’invitation comme sa présence l’empêchait de travailler, mais elle n’avait pas envie de repartir tout de suite. La visite guidée la tentait bien, surtout en si bonne compagnie. La Kyréenne y voyait là également une occasion de faire plus ample connaissance.
    - Si vous êtes certain que ça ne vous dérange pas alors ce sera avec plaisir.

Docile, elle était prête à le suivre là où il voudrait l’emmener pour découvrir ou redécouvrir tout ce qu’il pourrait lui montrer. De crainte de faire remonter de mauvais souvenirs, elle n’osa pas demander s’il était présent lors de l’attentat, mais d’une façon détournée peut-être qu’elle pourrait faire quelques suppositions.
    - Depuis combien de temps êtes-vous en poste ici ?

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Message Sujet: Re: Deux fois en deux jours   Deux fois en deux jours EmptyVen 6 Juil 2018 - 23:13

La réponse de la jeune femme est suivie d'un léger blanc, chacun d'entre eux se remémorant sans doute les derniers évènements de l'Académie. Les Banshees, la libération de la Chasse Sauvage… il s'en rappelle Mayeul, et pour cause : il était là, dernier écrin de la Rose qui a vu sa fin ce soir-là. Il comprend parfaitement la décision des familles de rappeler les étudiants, avec tout ce qui a pu se passer. Lui-même n'a-t-il pas vécu durement le déferlement de la Chasse Sauvage sur le continent, après tout ?

La rougeur des joues de la jeune femme ne lui échappe pas, et Mayeul ne peut retenir un sourire satisfait. Il a l'œil pour ces détails le Voltigeur, surtout ici, au milieu de ces kyréens parfois si coincés. La jeune femme ne relève pas pourtant, précisant son nom à la place, et Mayeul lui jette un regard curieux. Sylvamir, il se souvient maintenant ! Une parente de Hiémain ? Une cousine peut-être, car il est presque sûr que l'époux de Mélusine n'a pas de sœur. Il devrait peut-être réviser un peu la généalogie de la noblesse kyréenne, cela ne lui ferait guère de mal !

Mayeul finit par acquiescer, flatté qu'elle se rappelle son prénom, au minimum. Il n'a pourtant pas fait forte impression au mariage de la princesse Ljöta, préférant rester discret, et pour cause. La jeune femme reprend la parole, regardant autour d'elle, la fierté d'être kyréenne transparente dans sa voix. Il ne peut s'empêcher de commenter pourtant, avec un amusement certain. " Vous savez, à Euphoria un palais troué serait considéré comme une œuvre d'art, je ne suis pas certain que les dégâts auraient posé un problème autre que le relogement des habitants."  C'est une blague, Lidjä le saura certainement. Ou pas. Peut-être devrait-il le préciser ? "Mayeul de Vifesprit, oui. Major du Vol de Svaljärd, donc." Précise-t-il en tapotant l'insigne sur son harnais de Vol qu'il n'a pas encore eu le temps de quitter.

La jeune femme finit par accepter sa proposition, et le Voltigeur lui adresse un sourire charmeur. "Je ne pourrais jamais me pardonner de ne pas avoir fait les honneurs de notre nouveau bâtiment à une Skjadmö." Lance-t-il d'un ton léger, avant d'indiquer à l'un des ouvriers en charge du chantier qu'il reste dans le coin, si jamais quelqu'un a besoin de lui. Puis il fait signe à la jeune femme de le suivre, reprenant la parole. "Cela fait presque un an et demi." Répond le Voltigeur après un instant de réflexion. "Je suis arrivé en décembre, quelques semaines à peine avant le début de la guerre. Vous pouvez plaisanter sur ma chance, j'ai déjà entendu à peu près tout sur le sujet, je pense." Précise Mayeul en l’entraînant à l'intérieur. Fera-t-elle le lien, la jeune femme, entre son nom et l'ancien écrin du Cavalier Noir ? Entre le représentant de Sombreciel au Tournoi et le major de Svaljärd présent devant elle ? Et si c'est le cas, le lui dira-t-elle. Il s'est habitué Mayeul, à voir le regard de ses interlocuteurs s'éclairer lorsqu'ils réalisent qui il est.

"Svaljärd ne vous manque pas trop ? J'ai vécu quelques années à Lorgol, je sais à quel point cette ville peut se montrer étonnante et envoûtante, mais… Svaljärd est particulière." Avoue le Voltigeur en s'arrêtant dans une cour intérieure qui laisse voir les tours enneigées du palais. Il est cielsombrois de cœur mais Svaljärd, il a appris à l'aimer. A l'instar d'une amante qui vous rappelle à elle, la ville lui manque chaque fois qu'il s'en éloigne. "J'en suis tombé amoureux, je crois bien." S'amuse le Voltigeur en se tournant vers la Skjadmö.
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Message Sujet: Re: Deux fois en deux jours   Deux fois en deux jours EmptyMer 11 Juil 2018 - 13:06

Un sourire s’étira sur ses lèvres alors qu’elle imaginait Euphoria et ses bâtiments à plusieurs étages, aux courbes élégantes et raffinées agrémentées de trous ici et là. Oui peut-être que certains Cielsombrois ne remarqueraient pas la différence que ce soit de par cet état second dans lequel ils aimaient à se plonger en consommant toutes sortes de drogues dont ils étaient les spécialistes ou de par leur exubérance naturelle, quand d’autres, s’ils s’en apercevaient pourraient apprécier grandement le changement. Ah ils pouvaient bien plaisanter sur l’architecture cielsombroise ! Si leurs idées farfelues tenaient debout c’était bien grâce aux savants calculs des experts kyréens après tout. D’ailleurs, pour avoir survolé le duché en se rendant sur le front lors de la guerre, la jeune blonde avait apprécié la vue de ces domaines boisés aux tours étagées pourvues de balcons de toutes parts.
    - Tant que le toit n’est pas troué et que le reste tient debout… Il est fort probable qu’ils s’en contentent ! Pas sure qu’ils apprécient la douche improvisée d’une averse !

Les blagues n’étaient pas le fort de la Kyréenne, mais son séjour sur les terres de son enfance l’avait détendue et elle faisait plus facilement l’effort de ne pas tout prendre au premier degré. Ses iris d’olivine se posèrent sur l’insigne que le Voltigeur désigna ensuite et elle opina d’un léger signe de tête. Major oui, ça elle s’en souvenait.

Comme elle avait accepté sa proposition de balade, la Skjaldmö le suivit à son invitation ravie de pouvoir voir le bâtiment remis à neuf de plus près. Un an et demi et les travaux étaient déjà bien avancés étant donnés tous les chantiers que la ville avait dû lancer pour réparer les dégâts. Autant de travaux que de groupes de main-d’oeuvre disséminés un peu partout pour venir à bout des débris dans un premier temps puis reconstruire… La ville tout entière devait fourmiller d’ouvriers et tout cela devrait prendre bien plus de temps que s’il n’avait s’agit que de quelques constructions normales.
    - Je suis impressionnée par le travail abattu en si peu de temps. Cela peut paraître long mais je sais qu’une construction en temps normal peut prendre quelques années suivant la taille de l’édifice et là en plus il y avait tant à faire partout !

Lors de ses longues journées à l’Académie passées à attendre que les étudiants kyréens terminent leurs cours, la valkyrie s’occupait en dévorant les livres de la bibliothèque, en particulier ceux sur l’architecture et la construction. Pour la guerrière malheureusement habituée aux batailles, à la destruction et aux blessures plus ou moins mortelles, c’était un peu comme un pendant, un équilibre ou une suite logique.
    - En décembre avant la guerre ? J’étais là aussi… En protection du couple ducal. Mais on m’a envoyée sur le front dès qu’elle a éclaté.

Probablement qu’ils s’étaient déjà croisés d’ailleurs, mais elle n’avait pas dû faire très attention à cette époque comme elle passait tout son temps avec Nadjä, sa défunte marraine, celle qui avait été comme une mère pour elle et que la guerre avait emportée dans son sillage. Lili chassa bien vite le souvenir morose de Nadjä de ses pensées. Le temps lui avait plus ou moins permi de faire son deuil, mais les souvenirs s’étaient peu à peu teintés de tristesse et de nostalgie, c’est pourquoi elle préférait éviter de trop les ressasser.
    - Quand vous parlez de chance, vous pensez au fait d’avoir échappé à la guerre ? Je ne regrette pas d’y avoir été personnellement. Les Skjaldmös sont faites pour ça. Évidemment nous préférons les temps de paix, mais c’est un honneur de se battre pour Ibélène. Cela dit… Les débuts ont été très difficiles. C’était compliqué de combattre face aux mages capables de porter leurs coups à distance alors que nous sommes entraînées pour le combat rapproché…

De son nom, des informations qu’il lui avait données, elle ne fit pas de remarque, même si elle fit certains liens, ils ne furent pas évoqués. Entre tous effectivement elle se rappelait notamment du Tournoi des Trois Opales en Bellifère où elle s’était rendue avec sa soeur Sonjä pour soutenir leur cousin, représentant de Valkyrion.
    - C’est vrai que Svaljärd est particulière, et oui la vie ici me manque parfois… J’ai beaucoup de souvenirs ici, mais je n’ai pas vraiment le choix. Enfin… Pas si je veux obéir aux ordres et aux missions que l’on me confie.

Et elle ne se voyait pas du tout désobéir. Là où l’on avait besoin d’elle, elle serait. Peut-être que les choses seraient différentes si, comme Ljotä, elle venait à se marier un jour mais pour l’heure, elle n’avait pas tissé de lien suffisamment fort avec quelqu’un pour qu’elle envisage cette possibilité, il était donc bien plus probable qu’elle finisse vieille fille comme sa chère marraine.
    - J’ai quand même eu l’occasion de voyager un peu grâce à cela, j’ai vu les mystérieuses brumes de Sombreciel, les étendues glacées de Valkyrion, les ocres des terres Bellifériennes et les somptueuses tours de Lorgol… Ce n’est déjà pas si mal ! Mais, oui quand je reviens ici ça me fait plaisir, ça m’apaise et me permet de me ressourcer.

La valkyrie pencha légèrement la tête de côté en repensant à ses voyages, l’un qu’elle avait fait à cheval et qui avait duré fort longtemps, Svaljärd - Lorgol ne se faisant pas en un jour loin de là, et d’autres en griffon. Ses yeux clairs perdus dans la contemplation de la caserne sans vraiment la voir alors que ses pensées divaguaient vers les paysages d’autres contrées plongèrent dans les prunelles sombres du Voltigeur.
    - J’imagine, que ce doit être différent de voler sur un griffon que d’être transporté comme un bagage, et puis vous avez ce lien aussi particulier il me semble...

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Message Sujet: Re: Deux fois en deux jours   Deux fois en deux jours EmptyJeu 26 Juil 2018 - 22:28

Elle fait des efforts la kyréenne, Mayeul ne peut que le constater. Le fait d'avoir vécu à Lorgol très certainement lui a appris à ne pas rester aussi rigide que la plupart de ses compatriotes, et Mayeul ne peut qu'apprécier à sa juste valeur sa tentative. La blague n'est guère amusante, mais si personne ne l'encourage, la pauvre jeune femme ! Elle risque fort de ne plus rien tenter. "Certains ont sans doute besoin de s'éclaircir les idées de temps en temps, et quoi de mieux que la fureur de la Dame des Tempêtes pour ça ?" Demande innocemment le Voltigeur avant d'entraîner la jeune femme pour une visite improvisée du bâtiment. Il hoche la tête à sa réflexion, ayant vu l'avancée des travaux au rythme de ses propres départs et retours. Il a vu Svaljärd se relever Mayeul, et s'en montre tout aussi fier que les kyréens.

Ils finissent par parler, inévitablement, de cette guerre qui a ravagé le continent. Effectivement, la jeune femme et lui se sont probablement croisé. La Skjäldmo se méprend pourtant sur ses paroles pourtant, croyant que sa promotion lui a fait échapper à la guerre qui prenait forme. Il secoue la tête Mayeul tandis qu'elle lui explique l'ambigüité de chaque soldat : vouloir la paix, mais être formé et, en vérité, pressé d'aller se battre. "Non, j'y étais. Mon escadron a été l'un des premiers arrivés en Erebor." Il ne peut retenir un frisson Mayeul devant les catastrophes qui ont émaillées leur voyage. Reja a beau lui avoir fait faire un tour au palais des soupirs depuis, le Voltigeur garde une certaine appréhension concernant le coin. " Je parlais simplement de mon manque de chance concernant le déroulé des faits : moins d'un mois après ma nomination, je me suis retrouvé à mener mes Voltigeurs à la bataille. En temps que baptême du feu, et n'y voyez pas de mauvais jeu de mots, j'aurais préféré quelque chose de moins grave." Il a d'ailleurs été sévèrement blessé Mayeul après cette escarmouche avec les Chevaucheurs, mais il ne juge pas utile d'en informer la jeune femme, préférant l'entraîner encore un peu plus loin pour lui faire les honneurs du bâtiment.

La discussion se poursuit et la jeune femme évoque ses voyages, sa vocation qui, même si elle l'oblige à rester loin de chez elle, n'a pas que des inconvénients. Elle en a vu du pays, la demoiselle, et Mayeul ne peut que hocher la tête avec un regard de connivence. En tant que Voltigeur, lui aussi s'est aventuré dans bien plus d'endroits que le reste des gens d'Arven. Lui qui a visité tant de duchés, y compris la verte Lagrance, comprend parfaitement le sentiment de bien-être lorsque l'on rentre enfin chez soi. Même si ce que le Voltigeur désigne comme son chez-lui est parfois bien fluctuant. La jolie Lidjä finit par enchaîner avec une question que Mayeul a l'habitude d'entendre, sitôt qu'il se présente comme Voltigeur. Cela ne le dérange pas, et il comprend la curiosité des gens pour le lien si particulier qu'il partage avec Nuage. "Bien peu apprécient le vol en griffon-escorte." Rit Mayeul, presque certain que c'est le cas de la jeune femme. Etre transporté comme un vulgaire paquet alors que l'on contemple le lien puissant entre Voltigeur et griffon, cela doit être frustrant !

"C'est un peu comme comparer la neige fraîchement tombée à la boue qui borde les rues après le passage de nombreuses charrettes. Chaque flocon est fait de la même matière, mais le rendu est bien, bien différent." Illustre Mayeul. Mais comment évoquer la liberté, la sensation grisante de voler avec un être qui vous connaît mieux que vous-même à quelqu'un qui n'en a jamais fait l'expérience ? "Etre Voltigeur, ce n'est pas simplement pouvoir se déplacer, c'est… accepter de partager son esprit, ses pensées, avec quelqu'un qui devient plus que votre propre frère." C'est sans doute pour ça qu'il a eu tant de mal à accepter Nuage au tout début, ne sachant comment lui donner une place qui ne serait pas celle de Mathilde. "C'est aussi faire une confiance aveugle et absolue à quelqu'un d'autre." C'est un lien profond qui unit Voltigeur et griffon, plus profond encore que ne peuvent l'exprimer les mots. "Ou alors, c'est comme avoir un ennuyant petit frère qui partage tout ce qui peut lui passer par la tête." Conclut Mayeul avec un sourire, se gardant bien pourtant de partager l'image à un Nuage probablement occupé à courtiser la jolie Cristal.
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Message Sujet: Re: Deux fois en deux jours   Deux fois en deux jours EmptyMer 1 Aoû 2018 - 23:52

La visite avait commencé et tout en écoutant le Voltigeur, la jeune femme observait avec attention, au fur et à mesure qu’ils avançaient, les détails de la bâtisse en pierre, notant çà et là les améliorations, les modifications et les changements par rapport à ce dont elle se souvenait. Sans l’interrompre elle nota avec une légère surprise qu’il avait également été sur le front bien que pas au même endroit. Evidemment, comment en aurait-il pu être autrement ? Que s’était-elle imaginé ? Qu’il se contenterait de veiller sur la famille ducale ? Elle avait combattu en Sombreciel pour sa part, mais qu’importait le lieu, une bataille restait une bataille. D’un hochement de tête elle lui fit comprendre en silence qu’elle comprenait à présent ce qu’il voulait dire par plaisanter sur sa chance. Et pour le coup, il n’y avait pas de quoi plaisanter. Il avait sans doute vu bien des horreurs, perdu des compagnons d’armes ou des compagnons tout court et ça, c’était pire que tout.
    - On a beau s’attendre à ce que cela soit difficile et connaître les risques, notre surprise lorsque la guerre nous arrache des vies est toujours immense…

Une remarque qui lui avait échappé car elle n’avait pas voulu l’interrompre dans le fil de ses réponses, pas complètement en lien avec ce qu’il venait de dire, ni totalement à côté de la plaque, juste le résultat du fil tortueux de ses pensées qui de la guerre avait bifurqué jusqu’à ses victimes et notamment à sa marraine, encore, toujours. Parce qu’elle avait été comme une mère pour elle et qu’elle l’avait perdue là-bas. Alors forcément, dès qu’il était question de bataille contre les mages, ce souvenir remontait aussitôt à la surface comme une ombre qui s'immisçait dans son esprit voilant ses iris olivine et son coeur. Chassant l’ombre d’un geste imaginaire, la blonde valkyrie se concentra de nouveau sur la discussion qu’elle avait elle-même dirigée sur le lien griffon-Voltigeur.

Il se mit à rire et elle sourit doucement. Est-ce qu’elle appréciait le vol ou pas de son côté ? Bonne question… Il était vrai que ce n’était pas le grand luxe d’être assimilé à un simple paquet, mais le luxe n’était pas son quotidien. Son cousin était noble et elle avait hérité de leur nom de famille mais elle, elle était une simple fille du peuple, officier au service de son duc et sa solde ne servait pas pour son confort, seulement pour avoir un toit sur la tête, des armes de qualité ou voyager, du coup… Elle était plutôt neutre sur la question. On ne pouvait pas dire qu’elle n’aimait pas parce que c’était très rapide pour des voyages longue distance, mais elle préférait de loin se balader à dos de cheval quand elle avait le temps, ce qui lui manquait avec son travail d’instructrice et de gardienne. La description qu’il fait de son lien avec Nuage est écoutée avec attention et intérêt.

    - C’est particulier, un lien privilégié. Je crois que j’aimerais beaucoup pouvoir partager mes pensées avec un autre sans avoir besoin de lui parler ou de lui écrire. Pouvoir partager des souvenirs, des moments joyeux ou difficiles…

Leurs pas les mènent à ce qui lui semble être une extension de la caserne, à moins que ce ne fût simplement une partie où elle n’était jamais allée ? Ses souvenirs étaient un peu vagues et elle pouvait très bien se tromper, alors pour en être certaine, elle n’avait qu’à poser la question.
    - Je n’avais jamais vu cette partie de la caserne… C’est nouveau ? Et ils ont ajouté des sous-sols aussi ?

C’était bien connu, les Kyréens faisaient rarement d’étage, tout en rez-de-chaussée ou en sous-sol afin de se protéger du froid surement ou parce que le fait de creuser leur donnait le sentiment d’être bien ancré dans le sol et donc d’avoir des ouvrages plus solides, plus stables. Ou peut-être que ça avait tout à voir avec la célèbre réserve kyréenne, cette manie de ne montrer que la part visible de soi-même, tel un iceberg.
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Mayeul de Vifesprit
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Message Sujet: Re: Deux fois en deux jours   Deux fois en deux jours EmptyDim 12 Aoû 2018 - 10:52

La guerre leur était tombée dessus sans prévenir. Après des années de paix, ils avaient été plongés dans le chaos sans que rien ni personne ne puisse le prévoir. Chacun d'entre eux avaient perdu des êtres chers, et Mayeul n'avait clairement pas été épargné. La jeune femme non plus, à en croire le regard presque absent qu'elle pose sur les murs de pierre fraîchement reconstruit. Il connait ce regard le Voltigeur, pour avoir exactement le même lorsqu'il pense à tout ce qui lui a été arraché ces derniers mois. Il se garde bien, du coup, de lui répondre. Les mots sont creux, dans ce genre de situation, et tous deux observent en silence la caserne qui se dresse fièrement, comme un pied de nez au malheur et à la destruction qui a hanté ses murs il n'y a pas si longtemps.

La jeune femme évoque son transport en griffon-escorte et Mayeul ne peut s'empêcher de rire. Rares sont ceux qui apprécient être ballotés comme une marchandise, une expérience si différente de ce que peut éprouver un Voltigeur ! "A dire vrai, je n'y prête plus réellement attention." Avoue Mayeul en haussant les épaules. Son lien avec Nuage existe depuis tellement longtemps que le plus étrange est d'imaginer l'absence de ce lien, de cette présence qu'il recherche sans même y penser. La jeune femme lui adresse une question sur l'architecture du bâtiment, et le major hoche la tête. "Quitte à reconstruire l'aile qui a été complètement détruite, il a été décidé de réaménager les lieux." L'incendie a fait des ravages, autant ne pas le nier. "Les caves sont encore en travaux et personne ne peut y accéder, mais les sous-sols ont été agrandis et une salle d'entraînement a été ajoutée, oui." Explique le Voltigeur avant de l'entraîner le long du bâtiment. "Nous n'avons pas réellement eu le temps de discuter au mariage, mais vous êtes relaté à Hiémain n'est-ce pas ? Sa… cousine ?" Demande Mayeul, cousine étant à peu près le seul lien familial qu'il peut bien trouver entre les deux kyréens. Pas qu'il connaisse grand-chose de Hiémain, ceci dit, si ce n'est à travers les brefs aperçus qu'il en a lorsqu'il passe voir Mélusine.

Mayeul le sait, les jeunes femmes ayant le statut de Skjaldmö sont extrêmement bien considérées en Valkyrion, et il n'a aucun scrupule à lui faire faire le tour du propriétaire. Lui indiquant un passage qui ramène vers la partie déjà terminée du bâtiment, le Voltigeur reprend la parole. "Je n'ai pas réellement eu l'occasion de voir une Skjaldmö se battre, vous savez." Son expérience au tournoi des Trois Opales ne compte pas réellement, il était bien trop occupé à défendre sa propre vie pour prêter attention au style de combat de ses condisciples. Il n'est pas réellement subtil le Voltigeur mais depuis qu'il est ici, il a compris que les Kyréens ne font pas dans la subtilité, pire, ils ne la comprennent même pas. "Je sais que vous êtes de passage et je comprends que vous ayez d'autres choses à faire, mais si vous pouviez me faire l'honneur d'une démonstration, j'en serais enchanté. Cela ferait du bien aux ouvriers de se distraire, et leur mettrait sûrement du baume au cœur." Evidemment, il ne fait cette proposition que pour le bien-être des ouvriers Mayeul, absolument pas pour une autre raison bien plus égoïste !
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Message Sujet: Re: Deux fois en deux jours   Deux fois en deux jours EmptyJeu 16 Aoû 2018 - 9:34

Un sourire s’afficha sur son visage. Pour les autres, ce lien particulier Voltigeur-griffon était bien étrange et particulier, alors que pour eux, ce devait être naturel effectivement s’il existait depuis très longtemps. Un peu comme si un homme demandait à une femme ce que ça faisait d’avoir des seins. Une question qui n’avait pas vraiment de réponse puisque ça ne faisait rien de particulier, on vivait avec sans se poser de questions, et sans y penser.

Attentive, elle écouta les explications plus précises sur les travaux qui avaient été fait et acquiesça de temps en temps d’un léger signe de tête, elle suivait docilement comme la visite se poursuivait et que ça l’intéressait. Pas d’autre remarque sur le sujet ne fut ajoutée. Observer le tout de ses yeux clairs suffisait puisqu’elle était sur place. Bientôt ils auraient terminé de faire le tour de la caserne. Bien qu’elle fût grande, ça n’allait pas leur prendre des heures non plus. Alors le Voltigeur aborde la question familiale, une de celles qu’elle avait l’habitude d’entendre si elle se présentait sous son nom. Parfois il lui arrivait de ne donner que son prénom accompagné du lien de parenté, c’était peut-être mieux ? Elle l’avait fait lors de sa rencontre avec un sculpteur d’ailleurs, et il avait l’air de s’en être bien contenté. Cela dit, elle n’aimait pas beaucoup les présentations à rallonge. Ses cheveux clairs, ses yeux pastel et sa peau diaphane, le corps recouvert de son armure et équipée de son bouclier, elle était le parfait spécimen cliché de la Kyréenne-Skjaldmö, son apparence supplantait tous les mots et dire ce qu’elle était, devenait superflu.

    - En effet. Mon père, Sigfried, l’ancien baron de Sylvamir était le frère de sa feue mère.

C’était assez étrange d’évoquer sa famille car elle était elle-même assez spéciale, composée de nombreux conflits internes, luttes de pouvoir, divergences d’opinions, jusqu’au fratricide, bien des choses qu’elle préférait ne pas aborder. Avec son cousin, tout allait bien et c’était ce qui comptait après tout. La conversation dévie sur elle et elle hausse un sourcil. Amusée, elle aurait été tentée de répondre que pour sa part elle en voyait presque tous les jours, juste pour taquiner un peu, mais vraiment, la Kyréenne n’était pas plus douée que ses congénères pour tout ce qui était plaisanteries et blagues, alors elle se contenta d’afficher un léger sourire pour elle-même.
    - Il faut aller les voir dans leur camp d'entraînement. Celui d’Ibelin rassemble toutes nos apprenties ou presque et les cours sont donnés par une amie Solveig de Sovnheim. J’irai la voir bientôt d’ailleurs.

Il faudrait qu’elle aille sur place pour voir si les entraînements se passaient bien notamment et avoir des nouvelles des Skjalmös dans leur globalité. Bien des choses avaient changé depuis la guerre. Les guerrières les plus émérites avaient été écartées des combats au nom de la conservation du savoir et il semblait même qu’à présent bien plus de ses soeurs se mariaient espérant peut-être que l’union soit fertile pour éviter que leur groupe en voie de disparition ne s’éteigne définitivement. En somme, enfanter de futures valkyries, puisqu’un lien de parenté avec une Skjaldmö était obligatoire pour pouvoir recevoir leur enseignement. Cela restait assez compliqué, les jeunes femmes étaient bien souvent trop occupées pour faire de simples rencontres alors de là à construire un lien jusqu’à tomber amoureux… Mais peut-être qu’elle avait une vision des choses un peu biaisée la blonde kyréenne. Parce qu’elle faisait partie des rares à avoir été envoyée loin de son cher duché, missionnée presque sept jours sur sept, son cas était un brin particulier mais pour l’heure ça lui convenait très bien ainsi.
    - Une démonstration ? Hum…

Perplexe, la jeune femme n’avait pas du tout envie de se donner en spectacle ni avoir des dizaines de paires d’yeux braquées sur elle. Son art devait ne servir que sur les champs de bataille et pas comme simple divertissement pour des ouvriers à son humble avis. En outre, sans adversaire, c’était impossible et il n’y aurait qu’une de ses soeurs pour arriver à proprement parer ses coups car brasser de l’air tout le monde pouvait le faire et les mannequins d’entraînement ne feraient pas long feu après quelques coups de hache.
    - Non, désolée, les Skjaldmös défendent et combattent seulement quand c’est nécessaire.

Tête haute, lèvres légèrement pincées, elle avait refusé par réserve et orgueil. Peut-être que les divertissements étaient nombreux en Sombreciel, et que les Kyréens étaient bien ennuyeux, mais ils trouvaient d’autres façons de se divertir. Ses prunelles olivines se posèrent sur la caserne dont ils avaient fait le tour.
    - Aujourd’hui je souhaitais faire une balade à cheval, voir si les lacs sont encore gelés ou si sous le soleil la glace a fondu. Voir nos paysages fabuleux, les pins, les plaines, les animaux… Si vous souhaitez m’accompagner ce sera avec plaisir, mais peut-être que vous avez du travail à faire ici.

Et peut-être aussi qu’elle avait dû le vexer en répondant par la négative… Elle scruta son visage en quête d’un signe, observant ses réactions. Ses cheveux aussi étaient admirés comme ils semblaient si doux et légers, parés d’une belle couleur boisée. Bientôt elle quitterait Svaljärd et elle se demandait quand l’occasion de le revoir viendrait.
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Mayeul de Vifesprit
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Message Sujet: Re: Deux fois en deux jours   Deux fois en deux jours EmptyJeu 20 Sep 2018 - 22:48

Mayeul a à cœur de lui faire les honneurs du lieu, à cette Skjaldmö qui est d'ordinaire bien éloignée de son duché. Et ce n'est pas difficile : il est véritablement tombé sous le charme de cette contrée froide et aux premiers abords inhospitalière. Il est fier de cette caserne que l'on reconstruit,fier de cette responsabilité qui lui a échut,même si les difficultés ont tendance à s'accumuler ces derniers temps. La conversation finit pourtant par dériver et Mayeul lui pose la question qu'il se pose depuis leur première rencontre. La jeune femme acquiesce, expliquant brièvement son lien avec le baron de Sylvamir, et Mayeul hoche la tête. Il ne tient guère à lui révéler qu'ils ont probablement quelques ancêtres communs, la généalogie n'étant pas véritablement un domaine qui lui tient à cœur. Et puis, ne dit-on pas que tous les nobles ont forcément des racines communes ? Mayeul est quasiment sûr de l'avoir entendu, malgré son manque d'attention lors des leçons reçues plus jeune.

Visiblement, il n'est pas du goût de la jeune femme de s'étendre sur le sujet, et la conversation dévie à nouveau alors que Mayeul avoue sa méconnaissance de l'ordre des Skjaldmös et de leurs talents. Il n'a guère eu l'occasion de combattre à leurs côtés après tout et même si tel était le cas, observer le style de ses alliés en plein combat n'est pas réellement une manœuvre très intelligente si l'on désire rester en vie. "Hélas, je n'ai guère eu l'occasion de jouer les touristes lorsque je me suis rendu à la capitale." Avoue Mayeul, sans s'étendre davantage. Honnêtement, si l’on exclue les moments passés avec Reja, les rares fois où il s'est rendu officiellement à Ibelin ont toutes été catastrophiques, et ne lui ont guère laissé de temps à lui.

La jeune femme semble réfléchir à sa proposition, et son refus semble légèrement réprobateur à Mayeul. Réprobateur et un rien hautain, d’ailleurs, alors qu’il ne lui proposait qu’un amusement bien innocent. Le Voltigeur se retient de secouer la tête : quand, exactement, les kyréens se sont-il montré capable de s’amuser ? Il a eu tort, visiblement, de penser que la jeune femme pouvait être moins coincée que ses compatriotes. Mayeul sait se montrer sérieux quand la situation l’exige, mais il oublie vite que pour les kyréens, la situation semble l’exiger sans répit. Il est vexé le major, inutile de le nier. S’efforçant de ne pas montrer son agacement, il apprécie pourtant la porte de sortie que la jeune femme lui offre en semblant se rappeler qu’il est peut-être occupé. "Cela aurait été avec plaisir mais je ne peux pas m’absenter aussi longtemps." Explique Mayeul. Ce n’est presque pas un mensonge, d’ailleurs : il a réellement du travail, et partir courir les collines en compagnie de la jeune femme ne serait pas très responsable de sa part. "Le devoir m’appelle, j’en ai peur. Une autre fois, peut-être." Termine Mayeul avant de s’incliner devant la jeune femme. "Je suis ravi de vous avoir revu, ma dame. J’espère que vos retrouvailles avec Valkyrion seront agréables." Lance-t-il, poète, à la jeune femme. "N’hésitez pas à venir me trouver si vous avez besoin de quoi que ce soit." Souligne encore le major de Svaljärd, autant par sympathie que pour bien montrer qu’elle ne l’a presque pas vexé en refusant sa demande. Allons, il n’est pas aussi susceptible que ça, voyons !
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Message Sujet: Re: Deux fois en deux jours   Deux fois en deux jours EmptyMar 16 Oct 2018 - 21:03

Opinant d’un signe de tête, la blonde comprenait bien, ou du moins, elle pouvait imaginer que l’emploi du temps du Voltigeur devait être très chargé. Elle-même n’avait que peu eut le temps de visiter la capitale, le travail et les missions l'accaparant énormément. D’autant plus qu’elle n’y était allée que très rarement ces dernières années. Du reste, la Kyréenne n’irait pas creuser sur ce qu’il pouvait bien faire à Ibelin ni quand il y était allé. Non pas que cela ne l’intéresse pas, mais elle s’était attendue à ce que la suite de leur rencontre tourne court et elle ne souhaitait pas l’importuner outre mesure.

Il était évident à son expression que la façon dont elle avait réagi à propos de la démonstration l’avait vexé et elle ne lui en tenait pas rigueur. Au contraire Lidjä était plutôt désolée. Si elle avait espéré qu’il ne le prenne pas trop mal, c’était raté sur le coup. Mais bon… Elle était comme elle était, ça ne l’étonnait pas que cela ne plaise pas à tout le monde. Au moins il restait courtois et sympathique. Peut-être qu’avec le temps il apprendrait à la connaître et à apprécier ses qualités et passer outre ce qui était à ses yeux des défauts. Un nouveau signe de tête vint accueillir sa décision d’en rester là. Un léger sourire se posa sur ses lèvres alors qu’il s’inclinait pour la saluer.

- Bien sûr. J’ai été ravie également. J’ai apprécié la visite, merci de m’avoir accompagnée.

Si elle avait pu paraître un peu sèche malgré-elle précédemment lorsqu’elle avait refusé sa proposition, elle était de nouveau plus douce et posée, rassurée de voir que ce qu’elle avait lu sur son visage après coup n’avait que peu entaché le moment qu’ils avaient passé ensemble. Il lui arrivait d’avoir un orgueil mal placé et d’être assez fière mais elle avait un bon fond et beaucoup la voyaient comme une personne agréable et bienveillante, une réputation qui était bien fondée. La valkyrie était vaillante sur le champ de bataille, mais pas belliqueuse.

- Puissions-nous pouvoir avoir plus de temps la prochaine fois pour faire plus ample connaissance. S’il vous arrive de passer à Lorgol, je vous inviterai volontiers à assister à l'entraînement de mes apprenties. Vous pourriez voir ainsi un peu comment nous combattons.

Par sa proposition elle ne cherchait pas spécialement à se rattraper, mais plutôt à suggérer un contexte où elle serait moins fermée et moins timide.

- Je vous remercie et de même si je puis vous rendre service n’hésitez pas à me contacter. La bonne journée !


Finissant sur un sourire plus franc, elle s’inclina respectueusement également, le laissant à ses devoirs tandis qu’elle irait se trouver une monture pour cavaler au galop hors de la ville et profiter de tout ce que la nature kyréenne avait à lui offrir. Une façon de remplir ses yeux de merveilles et de souvenir à emporter avec elle lorsqu’elle devrait repartir quelques jours plus tard.
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