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 Les deux Tours

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Alméïde de Sombreflamme
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Message Sujet: Les deux Tours   Les deux Tours EmptyMar 13 Fév 2018 - 15:15


Livre III, Chapitre 2 • De Plume et de Serre
Marianne d'Orsang &  Alméïde de Sombreflamme

Les deux Tours

Ou leurs deux écrins



• Date : 27 mars 1003
• Météo (optionnel) : Il neige à gros flocons
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Arrivée depuis peu à Ibelin, Alméïde profite des quelques jours avant le couronnement pour visiter la capitale et rencontrer du monde. Parmi ces personnes, Marianne d'Orsang, dernier écrin de la Tour Blanche.
• Recensement :
Code:
• [b]27 mars 1003 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3380-les-deux-tours]Les deux Tours[/url] - [i]Marianne d'Orsang &  Alméïde de Sombreflamme[/i]
Arrivée depuis peu à Ibelin, Alméïde profite des quelques jours avant le couronnement pour visiter la capitale et rencontrer du monde. Parmi ces personnes, Marianne d'Orsang, dernier écrin de la Tour Blanche.



Dernière édition par Alméïde d'Erebor le Mar 13 Fév 2018 - 17:16, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Les deux Tours   Les deux Tours EmptyMar 13 Fév 2018 - 18:04

Il fait un froid glacial, à Ibelin. Alméïde observe la chute des flocons par la fenêtre, emmitouflée dans un plaid, installée près de la cheminée. Le feu crépite et la tasse de thé réchauffe ses mains ; elle est allée se balader au coeur de la capitale, plus tôt dans l'après-midi, en compagnie de Castiel, de Madeleine et de Melbren. Le moment était agréable, malgré les températures qui ont tôt fait de la geler sur place malgré la laine et la fourrure qui la recouvrent, et elle a pu profiter de quelques instants avec sa consort, pour une discussion tranquille, tandis que ces messieurs parlaient à bâtons rompus. C'est qu'elles ont eu peu d'occasions, les deux jeunes femmes, de réellement converser depuis quelques temps. Elles ont échangé quelques lettres, puis les préparations du mariage l'ont bien trop occupée, puis Madeleine est partie dès le lendemain avec la plupart des membres de la famille Séverac pour profiter d'un voyage en toute tranquillité. Désormais, avec le couronnement, les occasions restent rares et il lui tarde d'être de retour à Euphoria pour réellement apprendre à la connaître. L'embarras des deux épouses, face à leur situation, semble tout de même s'atténuer. Et Alméïde songe qu'elle aura peut-être moins de mal à s'y faire que ce qu'elle craignait. Oui, peut-être.

De retour au palais, celui-ci semble sans cesse fourmiller de monde. Serviteurs et gardes sont omniprésents et les nobles invités entrent et sortent, se rencontrent ici et là pour discuter. Les regards se tournent parfois sur leur passage, les murmures s'échangent ; elle doit s'y habituer en dehors de Sombreciel. Ici, elle n'est que la seconde épouse, qu'une concubine d'un duc capricieux, elle-même trop capricieuse aux yeux de beaucoup. Ce sont les paroles légères de Melbren qui attirent son attention et lui font oublier ces petits désagréments.

Depuis plusieurs jours, elle en profite également pour rencontrer quelques connaissances et profiter de ces quelques moments pour renouer des liens. Ce jour-là, pourtant, c'est une rencontre un peu particulière qu'elle prévoit ; quand elle a su que la dame d'Orsang faisait partie de l'escorte de la duchesse, elle a immédiatement songé à la rencontrer en personne. Dès qu'elle l'a pu, elle a envoyé quelqu'un lui porter son invitation à la voir directement au palais. Elle y songe depuis longtemps, à échanger avec l'écrin d'une Tour, de son homologue, d'une archiviste. Car elle a besoin de réponses, pour avancer, pour continuer. Pour croire que tout n'a pas été vain ; au-delà de la joie d'être enfin aux côtés de l'homme qu'elle aime, il y a la crainte et il y a la peine. Elle a appris, quelques jours après son mariage, ce qui est arrivé à sa soeur – et au coeur du bonheur, il y a l'angoisse. Sa soeur, qui a tenté de mettre fin à ses jours, sans qu'elle ne soit informée à temps car elle était sur les routes. Sa soeur, enlevée par la Chasse Sauvage. Et elle n'est pas la seule. Les disparitions du couple ducal de Bellifère ainsi que celui de la princesse impériale ont éveillé bien des rumeurs, mais c'est l'effroi, plus que tout, qui incite Alméïde à se questionner. Car si la Rose savait pour la Chasse Sauvage, que savait-elle d'autre dont ils ne savent rien ?

Elle n'oublie pas non plus sa promesse, Alméïde. La promesse de retrouver un être cher et de mettre fin à ses tourments. Peut-être que déterrer certains secrets amènera à un début de réponse, à un semblant de solution. Alors elle laisse son époux rattraper le temps perdu avec sa duchesse, puisque voilà plus d'un mois qu'ils ne se sont pas vus, et elle retourne  dans la chambre qui lui a été attribuée – somme toute humble et confortable, communicante avec le petit salon de la suite du couple ducal cielsombrois. À sa demande, on lui a apporté un peu de thé et de quoi goûter si elles le désirent. Puis enfin, quelques coups sont frappés à la porte. Alméïde se redresse et salue respectueusement la Voltigeuse, quand celle-ci lui est annoncée. Elle attend toutefois que la porte se referme, avant de prendre la parole. « Dame d'Orsang, je suis ravie que vous ayez accepté mon invitation. » Elle lui fait signe de s'asseoir sur le second fauteuil, près du feu. À son tour, elle s'installe, un sourire aux lèvres. « Désirez-vous un peu de thé ? » demande-t-elle, le regard curieux mais poli, face à cette femme qu'il lui tardait de rencontrer.
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Message Sujet: Re: Les deux Tours   Les deux Tours EmptyDim 25 Fév 2018 - 20:42

Ibellin est en effervescence à quelques jours du couronnement, mais Marianne fait grise mine sous toute ses couches de fourrures. Depuis qu'elle a quitté Sombreciel en escortant Madeleine de Sombreflamme et la famille Severac, il n'y a eu que de la neige, et encore de la neige ! La perspective de devoir patrouiller des heures entières au dessus du palais impérial, dans deux jours, ne l'enchante guère. Pendant que son ailier assistera à la cérémonie au chaud, elle aura de grandes chances de se geler les doigts dans un blizzard. Elle regrette la chaleur étouffante et tropicale de l'Archipel où le soleil lui brûlait la peau sur l'Audacia.

Elle pensait donc passer tous ses quartiers libres au chaud dans la salle commune de la caserne d'Ibelin. Du moins c'est ce qu'elle avait envisagé, jusqu'à recevoir une invitation aussi inattendue que bienvenue, provenant de la deuxième épouse du duc de Sombreciel. Alméïde, sa cousine, au même titre que Reja. Le dernier écrin de la Tour Noire, comme elle était celui de la Blanche. Marianne n'avait pas eu l'occasion de se repencher sur son appartenance à la Rose Écarlate depuis le Jour des Anciens. Il y a eu les dégâts de la Chasse, les discussions avec sa nouvelle famille, la décision terrible de Reja qui a autant secoué la médecin que le doré... sans parler de la mort de l'empereur, le silence de Géralt à ses derniers courriers, et la disparition de quantité de têtes couronnées et de sa cousine.
Finalement, cette rencontre arrive à point nommé pour voir plus clair dans tous ces évènements qui s'enchainent. Simon et Cyselle étaient les gardiens des archives de la Rose, quoi de plus logique que leurs écrins se retrouvent pour échanger.

La curiosité et l'excitation se mêlent à l’appréhension, tandis qu'une suivante la dirige vers les appartement ducaux. Toute baronne qu'elle est, elle est peu habituée à côtoyer la haute noblesse. Ce qui ne l'empêche pas de s'incliner sans hésitation devant la seconde épouse, avec une certaine chaleur dans la voix. « Princesse Alméïde. Je suis enchantée de vous rencontrer. » Une rencontre dans de meilleurs circonstances qu'à l'Académie. Une rencontre simple, en privé, comme en atteste le soin que met Alméïde à attendre que la suivante quitte la pièce. Marianne se détend rapidement et s'assoit avec bien-être dans le fauteuil confortable qui lui est présenté. « Désirez-vous un peu de thé ? » Marianne répond au sourire de la princesse par un autre éclatant. « Avec grand plaisir, je vous remercie. » Le froid de Valkyrion ne sera plus qu'un lointain souvenir dans quelques instants.
Dans les regards qui s'échangent, il y a une fébrilité contenue chez Marianne, heureuse de pouvoir faire la connaissance d'un autre membre de sa famille, venant du clan des dunes. « Je suis honorée de faire enfin votre rencontre. De quel sujet souhaitez vous m'entretenir ? »
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Message Sujet: Re: Les deux Tours   Les deux Tours EmptyDim 25 Fév 2018 - 21:16

« Princesse Alméïde. Je suis enchantée de vous rencontrer. » Un sourire fait frémir le coin de ses lèvres. Elle n'est plus princesse depuis plus d'un mois déjà, mais les habitudes ont la vie dure et elle est la première à parfois oublier le changement de titre qui s'est fait. Elle ne la corrige pas, néanmoins. Elle se contente de l'inviter à s'asseoir et à s'installer aussi confortablement que possible, dans la pièce qui semble encore bien froide pour l'Erebienne, malgré le feu et les couches de vêtements dont elle s'est affublée. Quelques années à Lorgol ne l'ont toujours pas préparée au froid mordant de Valkyrion.

Installée en face de la baronne, elle lui sert un peu de thé puis se ressert à son tour, bien que sa tasse ne soit pas encore totalement vide. Ses mains tentent d'en absorber la chaleur, alors qu'elle la serre entre ses doigts, et son regard détaille poliment son invitée. Baronne, médecin, Voltigeuse, championne du Tournoi des Trois Opales, Tour Blanche... Une femme qui possède bien des cordes à son arc – fait plus surprenant encore lorsque l'on sait d'où elle vient. Une perle rare au sein du duché de la Guerre, sans aucun doute. Alméïde se rappelle avoir été surprise et impressionnée par sa performance dans l'arène de Hacheclair, sans le moindre doute. Mais ce n'est certainement pas de ça qu'elle désire parler avec elle aujourd'hui.

« Je suis honorée de faire enfin votre rencontre. De quel sujet souhaitez vous m'entretenir ? » Alméïde boit une gorgée de son thé et, sous le sourire sincère, c'est un air soudain plus sérieux qui se dessine sur ses traits. Les événements se succèdent en Arven et le danger est présent, fait trembler d'effroi les hommes et les femmes du continent. « Il y a déjà quelques temps que je voulais vous rencontrer pour discuter ; de médecin à médecin, d'une Tour à une autre. » Un nouveau sourire en coin, une vague hésitation dans les yeux. Elle ne compte pas y aller par quatre chemin – ses fonctions l'appellent sûrement ailleurs, surtout à quelques jours à peine d'un couronnement impérial. « Pour être honnête, la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui m'inquiète. La Chasse Sauvage m'effraie, les morts et les disparitions se multiplient et nous n'avons toujours aucune idée de l'endroit où peut se terrer Johan d'Outrevent... » Elle pince ses lèvres, à cette seule pensée. L'idée même de savoir Sitara manipulée par cet esprit ancien depuis plusieurs mois lui fait froid dans le dos. « Je cherche des réponses, je cherche à trouver des solutions, mais je n'y arriverai pas seule. C'est pourquoi je voulais vous parler ; vous avez eu accès aux archives de la Rose, vous aussi. Peut-être Cyselle s'est-elle montrée plus bavarde avec vous que ne l'a été Simon avec moi ? » Il y a un léger espoir, dans son regard, mais voilé de doutes. Il y a bien trop de mystères gardés jalousement par la Rose, bien trop de choses encore qu'ils ne comprennent pas.
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Message Sujet: Re: Les deux Tours   Les deux Tours EmptyDim 11 Mar 2018 - 17:05

Marianne profite de la chaleur du feu, buvant son thé brûlant à petites gorgées. Le climat du duché du Savoir n'est clairement pas fait pour elle, mais il doit paraitre encore plus rude pour une enfant des dunes.
La médecin sent bien le regard curieux de l'Erebienne sur elle, mais loin de s'offusquer elle se permet de faire de même. Elle veut se faire sa propre opinion de la Dame de Sombreciel, de la dernière Tour Noire, loin des rumeurs et des ragots à son sujet. Entre les soupçons de grossesse, de fiançailles secrets, d'une bagarre sanglante entre les ducs de Sombreciel et d'Erebor... les potins s’échangeaient mieux que des cartes d'Omen à la caserne d'Euphoria. La jeune femme assise face à elle est élégante, curieuse mais courtoise, avec un mélange de retenue et d'assurance qui plaît à la Voltigeuse. Rien à voir avec la princesse frivole ou capricieuse que certains s'amusent à dépeindre.
« Il y a déjà quelques temps que je voulais vous rencontrer pour discuter ; de médecin à médecin, d'une Tour à une autre. » Oui, elles ont une passion commune pour la médecine, tant de choses qu'elles pourraient se partager. La Voltigeuse hoche la tête, l'invitant à poursuivre.

Le Jour des Anciens, la Chasse, la révolte du Pion Blanc. Marianne a volontairement refusé de réfléchir à ce sujet ces derniers mois, mais il est temps pour elle de regarder le problème en face. Elle laisse Alméïde terminer, reposant doucement sa tasse pour croiser des doigts devant elle.
« Cette Chasse Sauvage, pour le moment le continent entier essaye de ne pas y penser. Tout le monde se réjouit de la trêve actuelle, mais elle n'est qu'une illusion. Comment peut-on imaginer une paix durable alors que nous ne sommes même pas certains de passer la nuit ? Maintenant qu'elle y pense, c'est peut être cette crainte qui l'a poussée à fermer les yeux sur la situation. A terme, le continent n'aura plus d'avenir, si du jour au lendemain les têtes pensantes de ce monde disparaissent. Il n'est même plus question d'empire ou de duché. Aucune société humaine ne peut tenir sans futur. Quant à la Rose, quant à Cyselle, ah... »
Marianne secoue la tête, dépitée. Elle ne veut pas nourrir Alméïde d'espoirs inutiles.
« Je n'ai été l'écrin de Cyselle que pendant une année. Elle était très discrète, ne se manifestait qu'à ma demande ou quand les circonstances l'exigeait. Sur la fin... elle s'est littéralement murée dans un silence. J'ai senti ses convictions s'effriter, tout le poids de ses remords, l'espace d'un instant, avant qu'elle ne disparaisse. Mais elle n'a rien laissé échapper jusqu'à la fin. »
Un silence. Marianne ne digère toujours pas cet abandon, mais elle soutient le regard de l'Erebienne avec détermination.
« Je ne m'avouerai pas vaincue pour autant. Les douze esprits n'ont pas assumé ce qu'ils ont fait. Ils sont partis lâchement sans nous laisser aucune piste ni indice. Je doute qu'ils nous aient laissé quoique ce soit aux archives. La seule chose à peu près certaine, c'est que la Chasse n'existe encore qu'à cause de Johan. »
Si seulement il avait renoncé, lui aussi. Ou si seulement les anciens souverains avaient pris le temps de leur expliquer comment vaincre la Chasse. Mais ils se sont tous défilés.

Les morts ne parlent pas.

Un éclair de compréhension traverse ses réflexions, la faisant se redresser sur son fauteuil. La Samhain. Les rapports des Épines et des Pièces lors de la prise de pouvoir de Gustave. C'est au tour de Marianne de poser une question, peine d'espoir.
« Les douze de la Rose existent encore, peut être ! Ma Dame, vous étiez présente, à Salvemont, n'est-ce pas ? » Elle est certaine qu'Alméïde voit où elle veut en venir.
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Message Sujet: Re: Les deux Tours   Les deux Tours EmptySam 31 Mar 2018 - 12:49

Il y a quelque chose, dans le regard de la Voltigeuse, qui lui plaît. Elle est résolument vive d'esprit, intelligente, loin d'être une empotée ; c'est ce quelque chose qui la ravit et qui éveille un espoir fou dans le coeur de l'Erebienne. Car oui, si elle a demandé à la voir, c'est pour obtenir des réponses, mais également pour en chercher. Seule, elle ne pourra espérer trouver grand chose. Elle sait Mélusine désireuse de comprendre, elle espère avoir le soutien de son époux dans cette quête qui le touche également, elle compte quelque part sur celui de Mayeul malgré les épreuves qui l'ont déçu... Mais des alliés, il lui en faudra d'autres face à cet obstacle colossal, devant ce monceau d'inconnu qui lui fait face et qui ne demande qu'à être révélé. Les secrets sont si nombreux, les questions se multiplient et Alméïde ne peut rester sans rien faire. Peut-être y a-t-il une certaine culpabilité dans cet acte inespéré, elle qui était la Tour Noire et qui n'a rien pu faire quand la Chasse Sauvage a été libérée. Peut-être se sent-elle redevable envers les hommes et les femmes du continent qui n'ont rien demandé et qui sont désormais en danger. Peut-être sent-elle le poids du devoir qui ne l'a pas totalement quittée lorsque les voiles de la Tour se sont volatilisés en même temps que l'esprit ancien du guerrier. Il y a des choses à faire, elle en est persuadée, et elle veut agir pour venir en aide au plus de monde possible. Elle ne sait pas encore comment, voilà tout.

Alméïde ne peut guère masquer la déception qu'elle ressent à l'entente des paroles du médecin. Que Cyselle soit restée silencieuse jusqu'au bout ne l'étonne pas toutefois ; même parmi les plus bavards des esprits, les secrets restaient bien cachés. Elle est plus surprise néanmoins par les regrets ressentis, partagés. Elle se souvient bien, elle aussi, des sentiments contradictoires qui traversaient l'esprit de Simon, avant la fin. Elle se souvient d'avoir ressenti sa peine et sa détermination, ses remords et sa fierté. Un mélange confus, dissimulant plus de mille ans de souvenirs forts qu'elle n'a pu guère effleurés. Et elle sent, quelque part, qu'il aurait pu en dire plus sur la Chasse Sauvage. Que tout a disparu en même temps qu'eux et qu'ils sont désormais livrés à eux-mêmes, sans aucun espoir d'obtenir des réponses, à moins de retrouver Johan d'Outrevent. Aucun espoir... ?

« Les douze de la Rose existent encore, peut être ! Ma Dame, vous étiez présente, à Salvemont, n'est-ce pas ? » La question la surprend. Plus que cela, elle s'en veut de n'y avoir guère pensé. Salvemont. La Rose. Où sont-ils à présent, que font-ils ? Tout était si confus. Un frisson glacé remonte le long de sa nuque au souvenir des choses qui les ont attaqués.  « Salvemont... est habité d'une magie ancienne et de bien des dangers. Si nous décidons d'y retourner, il faudra être préparés et prudents. » Elle semble en pleine réflexion, reprenant son thé entre ses doigts comme pour les occuper pendant que ses pensées tournoient follement. « Je ne sais si les anciens de la Rose sont toujours en état de nous aider, là-bas. Ce qu'il s'est passé dans ce lieu oublié me dépasse, mais j'imagine que ça vaut la peine d'essayer. » Des morts éveillés de leur long et profond sommeil, un labyrinthe de souterrains qui dissimulent bien des dangers mais certainement aussi des secrets. Alméïde sent qu'il y a quelque chose à tenter. « Il y a juste un problème. Ca se trouve en Outrevent et nous ne pouvons pas nous y rendre, trêve ou non. Quant aux Épines... qui sait si elles voudront encore nous aider, maintenant que la Rose n'est plus et que la Chasse est libérée ? J'ai bien peur que beaucoup soient déçus de ceux qu'ils avaient décidé de suivre. » Déçus comme elle l'est également. L'Erebienne lève les yeux pour rencontrer ceux de la Voltigeuse. Que peut-elle bien penser de tout cela ?
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Message Sujet: Re: Les deux Tours   Les deux Tours EmptyMar 1 Mai 2018 - 17:50

Si sa question désarçonne Alméïde de prime abord, elle ne rejette pas immédiatement cette piste et prend le temps de réfléchir aux implications que représenteraient des recherches à Salvemont. Trop impulsive lui reprocherait Cyselle après cette idée lancée en l'air. Qu'importe, Marianne ne cherche pas une solution miracle, dans l'immédiat toute hypothèse pour arrêter la Chasse est bonne à prendre. Quitte à se rendre compte après réflexion qu'il faut chercher ailleurs.
Et sa consoeur repère efficacement les deux problèmes majeurs : d'une part Salvemont est en Outrevent, dans l'empire adverse ; d'autre part les Épines peinent à se relever de la perte des pièces. Leur aide est loin d'être garantie.

Combien de ces petites mains précieuses sont restées silencieuses comme elle après la disparition des esprit anciens ? Depuis ce terrible jour à l'Académie, la Voltigeuse doute. La sensation d'avoir été trahie - voire manipulée ? - est tenace. Elle a acceptée d'être la Tour Blanche car elle pensait contribuer à un idéal, rendre Arven meilleur, s'opposer à l'Ordre... autant de désillusions que les Épines ont aussi vécu.
« Si nos Épines sont déçues de la Rose, je les comprends parfaitement. Je ne leur reprocherai pas de quitter le navire par déception ou résignation, je vous avoue que j'y ai songé aussi. Elle soutient le regard de l’Erebienne, totalement honnête. Si j'étais du genre pessimiste je dirai que l'Ordre a rempli son objectif avec brio, mais c'est oublier qu'il existe encore des personnes telles que vous capables de se ressaisir, de ne pas abandonner. Je pense que beaucoup n’attendent que ça : d’être à nouveau guidés et savoir quoi faire. »
C’est en tout cas ce qu’attend la médecin. Sans Cyselle de Lagrance, sans l’anonymat qui la protégeait, elle n’a aucune envie de faire partie des têtes pensantes et donner des directives. Être à la tête de la Rose, elle laisse ça à d’autres désormais. Elle a bien assez de responsabilités en tant que médecin de vol et baronne d’Orsang. Mais aider, conseiller et contribuer à son niveau pour abattre la Chasse, elle le fera bien volontiers !

« Mon souhait est de contrer la Chasse et neutraliser Johan ; je vous soutiens sans conditions si vous avez le même objectif. Je suis certaine qu’il existe toujours des Épines prêtes à nous aider en ce sens, en Faerie. Peut être même des anciens agents de l’Ordre : on ne me fera pas croire qu’ils étaient tous d’accord pour libérer un fléau capable de tuer tant d’innocents. »

Marianne reprend sa tasse et laisse son regard se perdre dans le feu, revigorée par ces nouvelles convictions. Elles ne doivent pas être les seules à chercher une solution, il suffit de s’organiser et s’entraider.
« La meilleure piste reste Outrevent le duché de Johan. Salvemont, donc. L’Académie a certainement son lot de secrets également. Avez-vous d’autres idées ? » Elle a beaucoup apprécié l'analyse posée d'Alméïde, elle est certaine que la jeune femme n'en est pas à ses premières recherches.
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Message Sujet: Re: Les deux Tours   Les deux Tours EmptySam 2 Juin 2018 - 13:28

La conversation suit son cours et Alméïde y puise un peu plus de courage et de détermination. Il est agréable de voir que tous n'ont pas baissé les bras, que certains sont encore prêts à aider, à se battre, pour aider ceux qui en ont besoin. Car c'est bien pour cette raison que l'Erebienne a accepté l'esprit de Simon en son sein, c'est pour les nobles idéaux défendus par la Rose, pour la paix et pour la sauvegarde d'un continent qui tombe en morceaux sous le fléau de la guerre et sous le joug de puissants à la recherche de plus de pouvoir. Alméïde a été élevée comme une princesse, mais elle porte en elle la conviction des médecins, l'envie de protéger les autres dans la mesure de ses moyens. Si elle peut avoir un tant soit peu d'influence de là où elle se trouve, elle ne laissera pas passer sa chance.

« Si nos Épines sont déçues de la Rose, je les comprends parfaitement. Je ne leur reprocherai pas de quitter le navire par déception ou résignation, je vous avoue que j'y ai songé aussi. » Elle hoche la tête. Elle le comprend parfaitement et elle n'en voudra pas à ceux qui décident de tout laisser tomber. La déception est grande et le deuil prendra du temps. « Si j'étais du genre pessimiste je dirai que l'Ordre a rempli son objectif avec brio, mais c'est oublier qu'il existe encore des personnes telles que vous capables de se ressaisir, de ne pas abandonner. Je pense que beaucoup n’attendent que ça : d’être à nouveau guidés et savoir quoi faire. » Alméïde croise le regard de la Voltigeuse. Quelqu'un pour les guider, pour leur donner un nouveau but ; elle n'a pas la prétention d'être cette personne, mais elle veut leur faire savoir qu'il y a encore des personnes pour agir, que tout n'est pas perdu. « Mon souhait est de contrer la Chasse et neutraliser Johan ; je vous soutiens sans conditions si vous avez le même objectif. Je suis certaine qu’il existe toujours des Épines prêtes à nous aider en ce sens, en Faerie. Peut être même des anciens agents de l’Ordre : on ne me fera pas croire qu’ils étaient tous d’accord pour libérer un fléau capable de tuer tant d’innocents. » Sa tasse entre ses mains, elle réfléchit sérieusement à ces paroles pleines de bon sens. La mention de l'Ordre continue à la rendre perplexe, suite à ce qu'elle a appris de la bouche de Mélusine.

« La meilleure piste reste Outrevent le duché de Johan. Salvemont, donc. L’Académie a certainement son lot de secrets également. Avez-vous d’autres idées ? » La question directe la force à sortir de sa rêverie. Alméïde repose sa tasse, soudain bien sérieuse. « Johan possède le corps de Sitara et une Erebienne n'aura pas beaucoup d'endroits où se cacher en passant inaperçue. Je pense qu'il aura besoin d'aide, probablement que d'anciennes Épines qui partageaient ses idéaux l'ont rejoint pour continuer son combat, quel qu'il soit. » Il y a un peu d'amertume dans la voix de la jeune femme, mais elle prend le temps de considérer les choses, de peser le pour et le contre. « Voilà ce que l'on sait : les Épines sont dispersées et l'Ordre a réussi son coup, mais d'autres informations me sont parvenues. L'Ordre du Jugement est divisé. Je ne sais encore à quel point, ni si l'on peut réellement se fier à eux, mais certains ne cautionnent guère les actes les plus terribles commis par cette organisation. » Les mots de Mélusine lui reviennent. Elle songe au contact qu'elle a eu avec l'un de ses membres, aux quelques bribes d'informations qu'elle a pu lui transmettre et à la possible alliance qui se crée entre eux. L'inquiétude est grande chez la médecin qui ne peut encore faire confiance à l'Ordre, pas après ce qu'ils lui ont fait, pas après avoir vu les extrémités auxquelles ses membres peuvent aller. Un frisson lui parcourt l'échine, le visage de sa soeur s'impose à elle et Alméïde s'efforce de chasser tout cela pour laisser place à la réflexion. « Je ne leur fais pas confiance, mais si tout ça est vrai, nous avons peut-être une chance d'arranger les choses. Pour le moment, concentrons-nous sur les Épines. Envoyons des courriers dans toutes leurs antennes à travers le continent, cherchons à les rassembler, non pas pour la Rose, mais pour continuer à faire ce qui nous semble juste. » Elle y croit, Alméïde. Elle y croit réellement et, Aïda en soit témoin, elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour y parvenir. Et peut-être, avec le temps, parviendront-ils à retrouver Sitara. Elle ne supporte pas l'idée de la voir manipulée tel un pantin, elle préférerait la voir morte que dans un tel état. Elle noie ces pensées dans une nouvelle gorgée de thé, troublée.
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Message Sujet: Re: Les deux Tours   Les deux Tours EmptySam 4 Aoû 2018 - 16:28

Complètement réchauffée à présent et bien calée dans son fauteuil, Marianne écoute attentivement la réponse d’Alméïde. Johan ne doit pas être seul, c’est certain. Il est avantagé par des siècles de connaissances et de souvenirs, mais l’ancienne duchesse d’Erebor n’a pas une apparence discrète pour l’ancien Pion Blanc ; il a dû se trouver des alliés, forcément. Bah ! Cela n’effraie pas la soigneuse. D’un autre point de vue, cela augmentera leurs chances de le repérer.
Puis Alméïde change de sujet et lui confirme qu’effectivement, l’Ordre n’est pas aussi uni qu’il y paraît. Une telle annonce rassure curieusement la voltigeuse : il y a encore un espoir que son monde ne soit pas devenu complètement fou, si même des agent de l’Ordre prennent conscience qu’ils sont trop extrémistes. Tout n’est pas perdu !
« Pour le moment, concentrons-nous sur les Épines. » Marianne acquiesce vigoureusement. Si la trêve se prolonge après le couronnement, elle pourra prendre plus régulièrement des permissions pour s’occuper de son domaine... et en faire une nouvelle antenne pour soutenir les Épines ? C’est le genre de projet qu’elle devrait discuter avec Géralt, mais voilà bien des semaines qu’elle n’a plus de ses nouvelles. Ça l’inquiète sérieusement. Mais oui, il faut redonner courage aux Épines qui n’attendent que ça, pour les libérer de la confusion qui s’est abattue et se réorganiser. « Envoyons des courriers dans toutes leurs antennes à travers le continent, cherchons à les rassembler, non pas pour la Rose, mais pour continuer à faire ce qui nous semble juste. »
Marianne bloque sur les derniers mots et se crispe, tout d’un coup. Sa tasse reste suspendue en l’air. La seconde épouse a l’air plongée dans ses pensées après ses dernières paroles. « Ce qui nous semble juste… » le problème est là hélas. La médecin est un peu embarrassée en reprenant, après un silence. « Les douze de la Rose pensaient faire ce qui leur semblait juste, j’imagine que du point de vue de l’Ordre c’est aussi le cas. Même si je ne vois pas comment ils espèrent nous convaincre de leurs idéaux en tuant à tour de bras. » Elle a du mal à cacher son dédain pour eux dans sa voix. « Mais ça ne change rien au problème initial : on a tous des valeurs différentes. Pour la Rose, la paix était au dessus de tout ; ce doit être autre chose pour l’Ordre ; tout comme un duc ou un guerrier ou un savant auront des objectifs différents. Ça ne veut pas dire que l’un d’eux à tort et l’autre raison. » Marianne fait tourner sa tasse dans ses mains, les yeux plongées dans les volutes du thé.
« Pour ma part, je souhaite stopper la Chasse et donc Johan, rien de plus. Il faut que ce soit clair pour les Épines qui veulent nous suivre. On aura bien le temps de trouver un autre but une fois celui ci atteint. Mais je ne veux plus subir de désillusions comme celle que nous a fait vivre la Rose, pour le moment. »

La voltigeuse se rend compte qu’elle est devenue méfiante après la disparition de la Rose. Elle a suivi Cyselle sans se poser de questions, sûre de servir une noble cause en devenant écrin. Maintenant elle ne se jette plus aveuglément dans les projets des autres, aussi séduisants soient-ils. Est ce que la fin justifie les moyens ? Les anciens esprits étaient capables de soumettre leurs écrins à leur volonté, n’ont-ils jamais abusé de ce pouvoir en mille ans ? Cyselle ne l’a-t-elle fait que le Jour des Anciens ? Marianne ne veut pas s’engager à n’importe quel prix, même si elle est certaine que sa cousine n’a pas de mauvaises intentions. La Rose n’en avait pas non plus en les gardant dans l’ignorance. Elle relève les yeux vers l’ancienne princesse avec un ton plus doux.
« Je vais voir ce que je peux faire avec Orsang, de mon côté. Il faudrait également prendre contact avec des étudiants ou des professeurs à l’Académie si on veut creuser là-bas. La Chasse y a été enfermée, il y a forcément des choses à y découvrir. »
Que les Épines se rassemblent, qu’elles percent les mystères de la Chasse, et advienne que pourra.

Marianne se perd alors dans ses pensées en contemplant le feu. « Vous avez les épaules solides, vous m'impressionnez ». Un respect nouveau pour sa cousine grandit en elle. Épouse d’un duc fantasque, médecin, ancienne Tour Noire. Elle a perdu sa duchesse Sitara et sa sœur mais elle trouve encore l’énergie de vouloir défendre Arven. Il faut une sacré volonté. « Je suis désolée pour votre sœur, Reja. Sachez que Sirocco s’acharne à la sortir de la Chasse, j’espère sincèrement qu’il y parviendra. » Iode et ses autres amis plumeux le soutiennent en tout cas.
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Message Sujet: Re: Les deux Tours   Les deux Tours EmptyJeu 16 Aoû 2018 - 14:18

« Ce qui nous semble juste… » Lentement, Alméïde relève les yeux, hésitante. Le médecin semble perplexe par ses derniers mots et l'Erebienne penche légèrement la tête sur le côté, patientant poliment pour avoir le fond de sa pensée. « Les douze de la Rose pensaient faire ce qui leur semblait juste, j’imagine que du point de vue de l’Ordre c’est aussi le cas. Même si je ne vois pas comment ils espèrent nous convaincre de leurs idéaux en tuant à tour de bras. » Alors c'est ça, qui lui pose problème ? Alméïde hoche doucement la tête, en pleine réflexion. Ses mots se font doux, presque un murmure. « Je vous l'accorde, ma formulation n'était pas très heureuse. » Un petit sourire, timide, une moue légèrement empruntée. Peut-être qu'en effet, elles devront être plus prudents quant aux paroles qu'elles prononcent. Ce qui est juste pour les uns, ne l'est pas pour les autres.

« Mais ça ne change rien au problème initial : on a tous des valeurs différentes. Pour la Rose, la paix était au dessus de tout ; ce doit être autre chose pour l’Ordre ; tout comme un duc ou un guerrier ou un savant auront des objectifs différents. Ça ne veut pas dire que l’un d’eux à tort et l’autre raison. » Le sourire de l'Erebienne s'accentue ; oui, elle apprécie décidément de plus en plus la Voltigeuse. Ses réflexions font écho à celles qui ont déjà traversé son esprit, elle voit plus loin que les buts de chacun. Elle voit l'humain, plutôt que la cause. Entre médecins, elles se comprennent au moins sur ce point. « Pour ma part, je souhaite stopper la Chasse et donc Johan, rien de plus. Il faut que ce soit clair pour les Épines qui veulent nous suivre. On aura bien le temps de trouver un autre but une fois celui ci atteint. Mais je ne veux plus subir de désillusions comme celle que nous a fait vivre la Rose, pour le moment. » Stopper la Chasse, arrêter Johan. Oui, voilà un but clair, peu sujet à interprétation. Ca lui plaît. « Je suis d'accord. » Quelques mots à peine, mais quelques mots sincères. Pour rassembler ce qu'il reste des Épines, il faut un but commun, un but qu'il est possible d'atteindre. Alméïde ne sait pas si arrêter la Chasse est même possible, mais ça vaut la peine d'essayer.

« Je vais voir ce que je peux faire avec Orsang, de mon côté. Il faudrait également prendre contact avec des étudiants ou des professeurs à l’Académie si on veut creuser là-bas. La Chasse y a été enfermée, il y a forcément des choses à y découvrir. » Encore une remarque pertinente, à laquelle Alméïde ne répond pas. Pourrait-elle prendre contact avec des professeurs de l'Académie ? Elle sait qu'au moins l'un d'eux est une Épine, puisque c'est Rhéa et Simon qui l'ont invité à le devenir. Peut-être pourrait-elle commencer par là.

« Vous avez les épaules solides, vous m'impressionnez » Les paroles de la Voltigeuse lui font relever les yeux. La surprise se lit dans ses prunelles sombres, elle ne sait trop comment comprendre ces quelques mots, alors elle reste muette, un peu interdite. A-t-elle réellement les épaules solides ? Elle en doute plus souvent qu'autrement, mais le compliment lui va droit au coeur. « Je suis désolée pour votre sœur, Reja. Sachez que Sirocco s’acharne à la sortir de la Chasse, j’espère sincèrement qu’il y parviendra. » Cette fois, le pincement au coeur est plus fort et l'intérêt s'éveille. Une vague de tristesse et d'impuissance pare son visage qui se voulait détendu jusqu'à présent, malgré le sérieux de la conversation. « Je vous remercie. » Elle s'éclaircit la gorge, combat les sentiments contradictoires qui se mêlent lorsqu'elle pense à Reja. C'est pourtant la crainte qui domine les autres. « Vous pensez réellement que Sirocco pourrait parvenir à la sortir de là ? Comment ? Et comment pouvez-vous le savoir ? » Son ton se fait soudain empressé et elle s'interrompt quand elle le réalise. Elle se reprend, soudain confuse. « Pardonnez-moi, j'ai simplement... Johan m'a pris une soeur récemment, je n'ai pas envie d'en perdre une autre. » La boule dans sa gorge l'empêche d'aller plus loin, mais elle s'efforce de masquer son trouble en prenant une nouvelle gorgée de son thé. S'il y a le moindre espoir que sa soeur puisse se libérer de la Chasse Sauvage, elle veut le savoir.
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Message Sujet: Re: Les deux Tours   Les deux Tours EmptyMar 18 Sep 2018 - 13:27

Cette sensation de marcher sur des œufs… C’est le piquant et la difficulté des conversations dans la noblesse. Marianne a peur qu’Alméïde prenne mal ses réflexions, qu’elle pense qu’elle est lâche ou égoïste alors qu’elle préfère être prudente et préciser ses intentions. L’Ordre et la Rose ont joué sur des objectifs flous pour avoir le plus de personnes possibles sous leur bannière. La voltigeuse ne veut plus s’engager aveuglément, mais elle ne souhaite pas se brouiller avec la seconde épouse pour autant. Mais suite à ses paroles Alméïde lui sourit. Quand elle précise sa pensée, elle la comprend, elle est d’accord. Cela la rassure grandement. Des objectifs simples, pas de manipulation possible. Et concernant Orsang Marianne espère rapidement savoir ce qu’en pense Géralt.

Le regard plongé dans les flammes, la voltigeuse se met à penser tout haut et elle surprend sans cousine, sans même s’en rendre compte. Ce n’est qu’en poursuivant, quittant l’attrait de la cheminée et de son feu hypnotique, que la médecin se rend compte de la tempête d’émotions qu’elle vient de provoquer. Tristesse, curiosité, hâte puis confusion et tristesse encore… il y aurait de quoi donner le vertige si elle n’était pas liée à un griffon, habituée à recevoir les images et sensations d’Iode sans aucun filtre !
Marianne sourit doucement à son hôte qui reprend contenance derrière sa tasse. « Je suis vraiment désolée de vous causer de la peine en vous rappelant Reja. » La baronne lui laisse un peu de temps, remplissant à nouveau sa propre tasse. « Ensuite, pour répondre à vos questions… Certains de nos griffons s’apprécient beaucoup et ils aiment bien garder contact entre eux. Iode et Sirocco font partie d’un groupe de terreurs à plumes qui nous en font voir de toutes les couleurs. Marianne secoue la tête ; ce n’est pas le moment de s’épancher sur leur gang de crétins. Je m’égare, pardon. Concernant Sirocco donc, Iode et ses autres amis n’ont pu qu’entendre sa détresse et sa terreur, au moment où Reja a failli mourir ; et son désespoir et sa solitude, quand elle a été enlevée par la Chasse. Iode a essayé de m’expliquer à sa manière… le lien entre l’ébène et Reja est toujours là, mais c’est comme si la Chasse l’a rendait sourde à ses appels, anesthésiée aux émotions. Comme les griffons communiquent par ressentis ça ne doit pas faciliter l’affaire… mais Sirocco persiste tous les soirs, il est du genre obstiné. Peut être qu’une image ou une émotion particulière arrivera à l’atteindre ? Je n’ai aucune certitude mais je l’espère de tout cœur. » Sinon, cela voudrait dire que toute personne enrôlée dans la Chasse ne pourrait jamais en réchapper, qu’elle grandira jusqu’à ce que tout Arven soit tué ou recrutée dans ses rangs… sombre perspective à laquelle Marianne refuse tout simplement de penser. Elle préfère rester optimiste, respirant l’odeur du thé avec délice. « Et puis au fond, ça me chagrinerait beaucoup de perdre une partie de ma famille à peine un an après l’avoir découverte. » Oh. Au vu de la réaction d’Alméïde, elle l’a invitée sans connaître leur liens familiaux. Marianne ne peut empêcher une note d’affection poindre dans sa voix en éclaircissant son propos. « Ma mère s’appelait Zaraïde, c’était une erebienne accoucheuse réputée. Elle s’est éteinte peu de temps après ma naissance et je ne savais pas grand-chose de son passé ; jusqu’à ce que Reja vienne m’expliquer nos liens. C’était pendant notre convalescence après la bataille en Erebor. » C’est étrange de se rappeler cette période, de la chaleur des dunes en plein hiver. Marianne n’a pas oublié sa propre promesse de retrouver le clan de sa mère niché dans le désert, mais sans quelqu’un de sa famille pour l’y aider, la tâche lui semble ardue.
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Message Sujet: Re: Les deux Tours   Les deux Tours EmptyDim 7 Oct 2018 - 18:07

« Je suis vraiment désolée de vous causer de la peine en vous rappelant Reja. » Alméïde esquisse une moue timide, hausse à peine les épaules, l'air de dire que ce n'est rien, que ce n'est pas grave. À vrai dire, elle préfère ne pas trop y songer, il y a bien trop de sentiments contradictoires qui se mêlent lorsqu'elle pense à sa cadette et de ça, la Voltigeuse ne peut se douter. Elle n'y peut rien d'ailleurs, ce n'est en rien sa faute. Son regard s'égare un instant dans les flammes qui s'élèvent dans la cheminée. « Ensuite, pour répondre à vos questions… Certains de nos griffons s’apprécient beaucoup et ils aiment bien garder contact entre eux. Iode et Sirocco font partie d’un groupe de terreurs à plumes qui nous en font voir de toutes les couleurs. » Le ton utilisé par la baronne lui laisse entendre que les terreurs à plumes et leurs Voltigeurs sont proches, d'une certaine manière. Ils partagent un lien qu'elle ne connaîtrait jamais, elle qui était alors liée à un dragon et non à un griffon, elle qui partageait des pensées, pas des sensations. Elle n'a eu que des aperçus des messages que les griffons pouvaient transmettre, elle est loin d'imaginer ce que ça peut être au quotidien.

« Je m’égare, pardon. Concernant Sirocco donc, Iode et ses autres amis n’ont pu qu’entendre sa détresse et sa terreur, au moment où Reja a failli mourir ; et son désespoir et sa solitude, quand elle a été enlevée par la Chasse. Iode a essayé de m’expliquer à sa manière… le lien entre l’ébène et Reja est toujours là, mais c’est comme si la Chasse l’a rendait sourde à ses appels, anesthésiée aux émotions. Comme les griffons communiquent par ressentis ça ne doit pas faciliter l’affaire… mais Sirocco persiste tous les soirs, il est du genre obstiné. Peut être qu’une image ou une émotion particulière arrivera à l’atteindre ? Je n’ai aucune certitude mais je l’espère de tout cœur. » Alméïde relève doucement les yeux. Anesthésiée. Sourde aux appels de Sirocco. Sirocco si têtu, si déterminé. Un sourire emprunt de tristesse orne son visage quand elle pense à l'ébène qui était venu le chercher lorsque la guerre a éclaté et que sa Voltigeuse s'est retrouvée blessée. Il a traversé les plaines de glace et de sable pour venir la voir et l'emmener auprès de sa soeur. Un geste qu'elle n'oubliera jamais, car elle a pu alors ressentir le soulagement de voir Reja en vie et en voie de guérison.

Toutes ces histoires sur la Chasse Sauvage la dépassent néanmoins. Elle peine à comprendre comment ils entraînent leurs victimes, comment ils les obligent à les suivre. Les forcent-ils seulement ? Ou est-ce un enchantement qui les incite à rejoindre les rangs des chasseurs ? Alméïde ne comprend pas, mais elle ne peut qu'espérer que le griffon parviendra à briser cette barrière et ramener sa soeur. « Et puis au fond, ça me chagrinerait beaucoup de perdre une partie de ma famille à peine un an après l’avoir découverte. » Cette fois, au-delà de la surprise, c'est l'incompréhension qui se peint sur les traits de l'Erebienne. « Ma mère s’appelait Zaraïde, c’était une erebienne accoucheuse réputée. Elle s’est éteinte peu de temps après ma naissance et je ne savais pas grand-chose de son passé ; jusqu’à ce que Reja vienne m’expliquer nos liens. C’était pendant notre convalescence après la bataille en Erebor. » Sa mère... Zaraïde. L'information tourbillonne dans son esprit comme dans son coeur. « Je. Je n'en avais aucune idée, Reja ne m'en a pas parlé. » Elle ne lui parlait pas de grand chose, à vrai dire, maintenant qu'elle y songe. Alméïde pense à toutes ces années où, enfermée dans le harem, elle a tu les malheurs qu'elle subissait. Elle pense à toutes ces fois où elle est allée la voir, où elle lui confiait les aléas de son quotidien, où elle tentait de partager un peu de la chance qu'elle avait sans même réaliser ce qu'elle lui cachait, comme leur mère le lui avait demandé. Puis les années ont passé, la vie les a séparées, et si Alméïde continuait à écrire à sa soeur pour prendre de ses nouvelles, la cadette continuait son existence et s'éloignait encore. Désormais, le fossé entre les soeurs est si profond, elle ne sait comment elle pourrait le combler, même avec toute la bonne volonté du monde. Car elle l'aime, c'est indéniable, mais elle n'oubliera jamais les heures passée dans le noir, dans les hurlements.

Alméïde réprime un frisson, elle se concentre sur son interlocutrice, encore troublée par la nouvelle. « Pour être honnête, c'est un honneur de vous compter parmi les membres de ma famille. Vous n'avez pas une position facile, de par vos origines, mais votre nom continue d'inspirer beaucoup de respect. Le Tournoi des Trois Opales n'a fait que confirmer le peu que je savais de vous. » Elle lui adresse un sourire franc, teinté de l'amertume liée aux événements survenus en Bellifère, il y a bientôt deux ans. Il n'existe que deux femmes de Bellifère ayant fait carrière dans la voltige et toutes deux ont trouvé grâce aux yeux du peuple des dunes, ce n'est certainement pas une coïncidence. « Avez-vous déjà eu l'occasion de visiter Erebor ? Et le clan Sinhaj ? » Clan dont elle porte la flamme sur la nuque, cette flamme que sa mère lui a transmis, plus ténue que celle de Reja, moins violente, mais tout de même présente.
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Message Sujet: Re: Les deux Tours   Les deux Tours EmptyLun 17 Déc 2018 - 16:03

Apparemment, parler de Reja n’était pas une bonne idée. Pas seulement parce que celle qu’on surnomme la danseuse astrale a failli rejoindre Sithis, n’en réchappant que pour se retrouver prisonnière de la Chasse Sauvage. Marianne voit bien le trouble qui a envahi Alméïde. Elle a beau répondre à ses questions sur Sirocco, lui donner son avis optimiste, les ombres qui passent dans le regard de sa cousine ne disparaissent pas. De la tristesse, des regrets ? L’instinct de Marianne lui souffle qu’il y a autre chose que l’enlèvement d’une sœur par une entité étrange, mais ça ne restera qu’une intuition. La Voltigeuse n’a pas à s’en mêler, Alméïde est la seconde épouse du duc de Sombreciel, une princesse, et en plus elle ne savait même pas qu’elles étaient cousines ! Si la nouvelle a le mérite de surprendre son hôte et la tirer de cet état quelques instants, c’est de courte durée. « Je. Je n'en avais aucune idée, Reja ne m'en a pas parlé. » Décidément, le souvenir de Reja a l’air douloureux…

Mais Alméïde ne se perd pas longtemps dans ses pensées cette fois. Et son regard raccroche celui de son invitée. « Pour être honnête, c'est un honneur de vous compter parmi les membres de ma famille. Marianne incline la tête en souriant. L’honneur est pour moi. Vous n'avez pas une position facile, de par vos origines, mais votre nom continue d'inspirer beaucoup de respect. Le Tournoi des Trois Opales n'a fait que confirmer le peu que je savais de vous. » Cette fois elle prend les compliments avec plaisir, flattée par les paroles d’Alméïde. « Ma foi, si mon passage au Tournoi a pu permettre d’ébranler certaines idées en Bellifère, cela vaut bien les blessures que j’en ai récolté. Je suis certaine que sa Grâce Ermengarde savait ce qu’elle faisait en proposant à une femme de participer sous les couleurs de Bellifère. » Elle ricane en pensant aux huées lors de la cérémonie d’ouverture, étouffés par les hourras des pirates et des voltigeurs. Son Opale Blanche lui a aussi permis d’apaiser les tensions à Orsang, avant de se marier avec Géralt.
« Avez-vous déjà eu l'occasion de visiter Erebor ? Et le clan Sinhaj ? » Marianne a d’abord une moue dépitée, mais c’est avec une détermination farouche qu’elle répond à sa cousine. « Non, ni l’un ni l’autre. Ça me contrarie car j’aimerai beaucoup ! J’attends qu’une occasion se présente depuis que j’ai appris nos liens familiaux, mais il est difficile de rencontrer un clan caché au milieu des dunes avec pour seule motivation de vouloir redécouvrir mes origines erebiennes. Je finirai bien par croiser la route d’une personne pouvant me guider. Un jour, quand Joseï le voudra. »
Remplissant à nouveau les tasses, Marianne profite du sujet pour poser quelques questions sur les coutumes et les histoires d’Erebor. Puis les deux femmes dévient naturellement sur des questions de médecine dans un échange de connaissances animé. Ce n’est que l’heure avancée qui oblige la Voltigeuse à prendre congé, avant que son absence de la caserne ne pose problème. Elle remercie encore sa cousine pour cette entrevue, transmettant ses vœux de bonheur et de bonne fortune quant à son mariage avec le duc Castiel.

Mais concernant son désir de faire la rencontre du clan Sinaj, la soigneuse devra prendre son mal en patience. Qui pouvait deviner de quelques jours après cette conversation Erebor ferait sécession avec le reste d’Ibélène pendant un couronnement irréel où le nouvel empereur serait tué puis ressuscité ?
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