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 Quand vous mourrez de nos amours

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Les Savants
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Matvei de Hvergelmir
Matvei de Hvergelmir

Messages : 350
J'ai : 39 ans
Je suis : professeur d'architecture, sénéchal de la couronne kyréenne

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J'ai fait allégeance à : Hjalden d'Evalkyr, à l'empire d'Ibélène et aux Épines de la Rose Écarlate
Mes autres visages: Castiel • Louis • Octavius • Maelenn • Lionel • Hermine
Message Sujet: Quand vous mourrez de nos amours   Quand vous mourrez de nos amours EmptyMer 25 Déc 2019 - 20:18


Livre IV, Chapitre 5 • La Fin des Temps
Matvei de Hvergelmir

Quand vous mourrez de nos amours

car je mourrai le même jour



• Date : 12 octobre 1004
• Météo (optionnel) : /
• Statut du RP : Solo privé.
• Résumé : Matvei et Pénélope partagent leurs derniers instants.
• Recensement :
Code:
• [b]12 octobre 1004 :[/b] [url=https://arven.forumactif.org/t4912-quand-vous-mourrez-de-nos-amours]Quand vous mourrez de nos amours[/url] - [i]Matvei de Hvergelmir[/i]
Matvei et Pénélope partagent leurs derniers instants.

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Message Sujet: Re: Quand vous mourrez de nos amours   Quand vous mourrez de nos amours EmptyJeu 26 Déc 2019 - 0:37


C’est Éloi qui les a unis au cours d’une cérémonie plus qu’intime au coeur de la bibliothèque de la Pensée Automnale, où il n’y a eu ni lien de soie, ni navire, ni coupe d’argent à laquelle boire. Pas même la lame qui aurait dû entamer leurs paumes, afin de mélanger leurs sangs, dans ce lieu où ils se sont connus, qui a vu grandir et fleurir leur amour il y a plus de la moitié de leur vie. Il n’y avait qu’eux et leurs témoins, professeurs attrapés sur le vif afin d’entériner une cérémonie où n’il avait ni proches, ni amis, ni famille.

Il n’y avait qu’eux.

Qu’importe la lumière qui traverse chaque parcelle de son corps, là où les vêtements ne dérobent pas sa chair, Pénélope était magnifique. Une apparition translucide, pratiquement un rêve. Matvei lui-même n’y croyait pas, pendant quelques instants, jusqu’à ce que leurs mains se joignent, que leurs doigts s’enlacent, avec un mélange de nervosité et de bonheur. Une impression de ne pas y croire, d’irréel, à chaque mot prononcé par le Recteur, l’Archimage et lui-même.
Pendant quelques instants, alors qu’ils échangeaient leurs voeux, que les siens étaient maladroits et bégayants, il lui semblait avoir à nouveau dix-neuf ans.

Ils ont mangé - à peine - et ont fait l’amour - beaucoup. Autant que faire se peut, dans les derniers jours, pris d’une ferveur pratiquement juvénile, alors que leurs chairs se décoloraient peu à peu, ne les laissant que l’ombre d’eux-mêmes. Ils ont pleuré beaucoup, aussi, leurs amis disparus et décédés, les élèves enlevés par le Tisserand et la cruauté de Lorgol, ceux que le désespoir n’épargne pas. Ils ont même dansé et ri, de sa maladresse, de leur tendresse, s’embrassant à chaque pas raté ou réussi. Des heures précieuses, alors que la fin du monde résonne hors des murs protégés de l’Académie.

« J’aurais dû être plus courageux », a-t-il soupiré dans les cheveux blonds de Pénélope, qui s’est empressée de le rabrouer. On n’a pas l’temps pour ces bêtises, qu’elle a tranché, l’accent familier de l’Archipel grondant dans sa voix. Pas le temps pour s’apitoyer sur ce qui aurait dû être fait. Tout ce temps sans se parler, sans oser, ce temps à se tourner autour sans faire le premier pas. Tout ce temps à s’aimer en secret et dans la douleur.

*

Dans les quartiers de l’Archimage flotte une odeur de sel et de sucre. Le sable s’y étend et l’eau en lèche les grains, en vagues douces et délicates. Dans des arbres tropicaux résonnent les chants et les cris des oiseaux de l’Archipel, le crissement des grillons et le froissement des feuilles, là où le vent vient danser. Calme souverain, empreint de cette merveilleuse magie qui n’a rien perdu de sa force, ni de sa superbe, alors même qu’à l’extérieur des murs, le monde entier s’effondre.

Dans le lit, la forme de deux corps enlacés marque encore les draps.
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