[CONTES ET LEGENDES 1.5] • Le Tournoi des Trois Opales

AVERTISSEMENT AUX ARACHNOPHOBES, TERRIFIES DES BESTIOLES ET AUTRES HORREURS A HUIT PATTES.
LISEZ A VOS RISQUES ET PERILS.

C’est une grosse araignée de métal qui s’avance sur le sable, à la démarche lourde et pesante. Elle n’a pas l’air très rapide, juchée sur ses 8 pattes, et quand le conducteur la fait s’arrêter, elle grince un peu, protestant contre un tel traitement. Facile, pensent ses adversaires. Lente et maladroite, une proie de choix. Quelques canons sur le côté - accessibles - ainsi qu’un au sommet de la tête, voilà toutes ses défenses visibles. Facile, oui.

Sauf que non.

Quand le départ est donné, la bouche de l’araignée s’ouvre, et ce sont des dizaines, des centaines de minuscules araignées en métal qui s’en échappent. Pas très grosses, de la taille d’une pastèque peut-être, mais incroyablement voraces. Elles sautent sur tout ce qui bouge, cisaillant les protections, les armes, les chairs. Oh, il est facile de s’en débarrasser, mais c’est leur nombre qui pose problème. Des centaines. Des milliers peut-êtres. Minuscules, mais infatigables.
Et les canons tonnent, et les araignées dévorent, et le chaos prend vite fin.

Que peut-on faire contre des vagues d’araignées métalliques, qui ne trouvent pas d’obstacles à leur mesure ? Qui ronge armures et protections, qui dévorent cuirs et peau. Rien. Nul n’est jamais parvenu à les battre. Et beaucoup s’y sont essayés, pourtant.

Aranéa, l’appelait-on. La Dame Araignée, la Terreur a Huit Pattes, la Dévoreuse. Elle a eu beaucoup de noms, tous plus terrifiants que le précédent. Mais si la légende la connaît à coup sûr, c’est sous celui que lui ont donné les spectateurs. Grinçante. A cause de son bruit.
Son créateur était un peu fou, et a finit dévoré par sa propre création, alors qu’il travaillait à améliorer les capacités de ses minuscules araignées. Et depuis, Aranéa est resté au repos. Indifférente au temps qui passe, soigneusement protégée par les descendants de son inventeur.

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Chroniques d'Arven

Intrigue 1.5

Du 14 au 30 septembre 1001

Intrigue animée par Aura·

Le Tournoi des Trois Opales

La Reine de Sang est une créature ancienne et puissante, gardienne des mystères de la Guilde des Mages. Mais elle n'est pas la seule à monter la garde dans les lieux interdits de l'Académie...

A votre tour de concevoir un chef-d’œuvre de Faërie !

Cinquième Tour

Consignes

IRL : du jeudi 01/09 au dimanche 11/09 (12h).

• Ce topic concerne les personnages dont la participation à l'intrigue « Le Tournoi des Trois Opales » ne serait pas cohérente (et ceux de l'intrigue qui voudraient aussi participer). La participation à chaque tour de cette animation donne droit à la carte d'Omen d'assiduité, en lieu et place de l'intrigue. (Il est possible de participer aux deux, mais vous n'aurez qu'une seule carte à la fin.)

• Le but du jeu est simple : inventez votre gardien magique ! Trouvez-lui un nom, décrivez son apparence, ses fonctions à l'Académie, son histoire...

• Le format est libre ; sachez seulement que ces textes pourront potentiellement faire leur entrée dans les Contes et Légendes d'Arven, dans le duché correspondant. Vous pouvez écrire une chronique, un journal intime, un rapport militaire, un cours d'histoire à l'Académie, un poème, un conte pour enfant... Comme vous le souhaitez !

• Vous pouvez proposer un tercet comme un pavé, il n'y a aucune limite de mots. Essayez cependant de rester raisonnables Postez à la suite !

Bonne chance à tous !

Topic Intrigue • QG opérationnel

On l’appelle le Silencieux,
Ce Grand Seigneur vêtu de capes.
Elles couvrent son front et ses yeux
Et laisse entrevoir des dents de nacre.

De sa main, à une mandoline il joue
Trois coups par-ci
Et les cordes se dénouent
Pour entamer une douce litanie.

Gardien du silence, macabre est sa danse
Car nuls bruits ne résonnent sur le fil
Juste les vibrations intenses
De ce chant perdu et fébrile.

Autrefois grand poète aux mélodies barbares
Protecteur des enfants des chemins
Il jouait ses accords avec art
Et enchantait les bambins.

Mais triste est le temps des guerres
Fini les chants du monde
Enfermé fut le Silencieux de naguère
Pour garder la porte des cordes vagabondes.

Entre les murs la nuit il rode
Entamant des mélodies sans bruit
Et quiconque approche écouter son ode
Fini irrémédiablement détruit.

Charmante demoiselle à l’air innocent mais hautement dangereuse. Ange aux ailes brûlées et aux offrandes inestimées. La Rêveuse tisse sa toile autour des imprudents qui ose pénétrer son domaine. Gardienne des champs du possible, elle trouble les esprits en permettant de vivre son désir le plus cher. Cadeau délectable et empoisonné, car l’inconscient qui se laisse berner, subjuguer, perdra pied. Happé par cette réalité illusoire, il en oubliera de se ressourcer, uniquement animé par l’envie de vivre ce rêve.

Autrefois veilleuse du monde onirique, la demoiselle s’est perdue au milieu des songes. Se détachant de la réalité, elle ne prit conscience de son sort qu’une fois le chemin du retour fermé. Elle aspirait, désirait en oubliant de vivre. Dorénavant, elle est ce que vous désirez, miroir mortel de vos espoirs connus et cachés, sombres ou lumineux, aspirant votre vitalité.

Des siècles de secrets, préservés par la Muette. Gardienne dépourvue de la parole de ce mage fou, qui a approché de près des secrets qui devraient ne jamais être découverts. Il n’est que poussière, mais ses écrits inestimables et dangereux demeurent. Scellés, dans l’Académie, dans une pièce où les vivants ne sont pas les bienvenues. La Muette n’est qu’illusion, que création. Certains disent qu’elle fut le mentor de ce mage fou, qu’elle n’est qu’une rémanence de la professeur. Personne ne sait réellement la vérité. Elle est tangible, pourtant – certains affirment l’avoir croisée, au détour d’un couloir, ou avoir eu des cours de sa part, sur la magie de l’Entrave. Nul ne sait qu’elle est la vérité, sur cette professeur illustre, Pimprenelle la Discrète. Elle excellait dans sa magie ainsi – talentueuse, mais d’une incroyable réserve et discrétion, si bien qu’on ne la percevait que lorsqu’elle avait piégé ses proies. Douce, pourtant, terriblement innocente. L’on murmure qu’elle s’est ôté la vie, devant les méfaits commis par son élève, dont elle garde les travaux. Si elle vit encore aujourd’hui, bien que nul ne sache réellement ce qu’elle est, c’est parce qu’elle aurait adressé une prière à Levor, avant de se donner la mort. De protéger Arven de l’intelligence cruelle et dérangée d’Hermand l’Inspiré, par culpabilité. De la priver de toute possibilité de transmettre son savoir. Aura et Levor ont entendu sa prière sans voix, ont fait naître la Muette, de Pimprenelle la Discrète, la privant de la parole, condamné à voir sans agir ou partager. Sacrifice cruel que le sien, à la hauteur du monstre qu’elle a déchaîné.

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Chroniques d'Arven

Intrigue 1.5

Du 14 au 30 septembre 1001

Intrigue animée par Aura·

Le Tournoi des Trois Opales

Affronter son pire ennemi, quelle angoisse - lorsqu'il s'agit de sa peur la plus intime, de sa terreur la plus profonde, d'une phobie irraisonnée ou d'un souvenir traumatisant...

Et si votre personnage avait été à la place d'un des champions, qu'est-ce que sa salle aurait montré, dans le troisième tableau... ?

Sixième Tour

Consignes

IRL : du lundi 12/09 au dimanche 18/09 (12h).

• Ce topic concerne les personnages dont la participation à l'intrigue « Le Tournoi des Trois Opales » ne serait pas cohérente (et ceux de l'intrigue qui voudraient aussi participer). La participation à chaque tour de cette animation donne droit à la carte d'Omen d'assiduité, en lieu et place de l'intrigue. (Il est possible de participer aux deux, mais vous n'aurez qu'une seule carte à la fin.)

• Le but du jeu est simple : votre personnage est champion de son duché, ou de Lorgol ! Racontez son parcours dans le troisième tableau...

• Le format est libre ; sachez seulement que ces textes pourront potentiellement faire leur entrée dans les Contes et Légendes d'Arven, dans le duché correspondant. Vous pouvez écrire une chronique, un journal intime, un rapport militaire, un cours d'histoire à l'Académie, un poème, un conte pour enfant... Comme vous le souhaitez !

• Vous pouvez proposer un tercet comme un pavé, il n'y a aucune limite de mots. Essayez cependant de rester raisonnables Postez à la suite !

Bonne chance à tous !

Topic Intrigue • QG opérationnel

Il s’avança lentement, Arsène, vêtu aux couleurs de la Ville Basse de Lorgol, vers la salle qui l’attendait. Une bouche prête à le dévorer... Il ne savait pas encore à quel point cette analogie était vraie. Il avait beaucoup de peurs, l’enfant : peur de perdre ceux qui lui étaient cher, comme Mélusine, Hiémain ou Ilse, comme il avait déjà perdu sa maman et Cassandre. Peut de décevoir les gens qui l’entouraient, peur aussi de ne jamais devenir un Voleur, un vrai, arpentant les rues la tête haute. Oh oui, il avait peur de beaucoup de choses.
Mais quand il entra dans cette salle, ce n’est aucune de ces peurs qui se révela. Un pont de bois, l’adeur salé des embruns, et le ciel d’un noir d’encre. L’Audacia. Mais une Audacia silencieuse, effrayante... Fantôme. La gorge de l’enfant se serra : il connaissait cette scène. Il l’avait déjà vécue.

Et elle était là. Immobile, le regardant, ses yeux brillants dans la seule lueur installée sur le navire, près d’Arsène. Une statue haute de plus de la moitié de sa taille, d’un gris repoussant, ses crocs de pierre découvert, et une clé autour du cou. Ses crocs de pierre. Arsène ne pouvait s’empêcher de les fixer, un frisson de peur prenant naissance dans son dos, devant cette certitude. Il allait mourir. Il n’y avait pas de Louis, pas de Marianne pour le protéger cette fois. Pas de Lou-Ann pour s’interposer. Rien que lui, et cette créature qui sortait de son pire cauchemar.
Ils restèrent longtemps, à se regarder, avant que la statue ne lui adresse un sourire sous ses crocs dénudés. Et avance d’un pas. Puis d’un autre. Tout doucement, prenant son temps, alors qu’Arsène était pétrifié de terreur. Il ne pouvait pas fuir, de toute façon : pour aller où ? Il ne savait pas nager. Et il le savait, au fond de lui, il savait qu’un jour, la créature viendrait terminer ce qu’elle avait commencé.

Nouveau pas. Encore un. Arsène ne bougeait pas, maintenant que la statue était à portée de bras. Il avait les pieds collé au sol, et la panique seule était aux commande. Il en aurait mouillé son pantalon de terreur qu’il n’en aurait pas eu grand chose à faire. Il était terrifié par cette mort en marche. Et quand la statue le saisit à la gorge, comme la dernière fois, rapprochant ses crocs de son visage, de sa joue, il ne pût que hurler, hurler et hurler encore. Il n’en avait rien à faire de cette clé, du défi, de l’épreuve. Il ne pouvait que crier encore et encore, sa terreur, son désespoir, sa certitude que sa courte vie s’arrêtait là. Ses mains se portèrent à sa gorge, mais l’étau de pierre était bien trop puissant.

Et il hurla, Arsène, quand les crocs de pierre lui frôlèrent la joue, s’enfonçant dans ses chairs. Quand la main de pierre serra son cou, plus fort, encore plus fort, jusqu’à ce que...

... Qu’il se réveille, le souffle court et un cri mourant sur les lèvres, les joues baignées de larmes brûlantes. Le drap fin emmelé autour de son corps indiquait bien assez avec quelle vigeur il s’était débattu. Ce n’était qu’un rêve, tentât-il de se raisonner, tandis qu’on se précipitait à son chevet. Un rêve, parce qu’une des servantes lui avait raconté les épreuves de la veille. Un rêve.
Alors pourquoi avait-il toujours tellement peur ?

Elle claque derrière lui, la porte de Valkyrion. Et déjà une froid intense s’insinue dans chaque membre du champion des terres de glace. Ce n’est pas seulement la température ambiante qui vient de faire chuter les températures, il y a comme une glace prenante qui vient entourer le cœur de Hiémain, influant autant sur ses pensées que ses mouvements qui semblent tout à coup bien raides, bien difficiles. La neige se matérialise sous ses pieds, épaisse, et il reconnaît là l’hiver rude et froid des terres Kyréennes. Ce n’est pas la seule chose qui frappe son regard. Et cette constatation lui fait arrêter sa marche. Sylvamir, sous ses yeux. L’immense bâtisse aux murs noirs et aux pierres froides s’élève et tranche l’horizon, rendue plus glaciale que jamais avec la tempête qui fait virevolter les flocons autour des hautes murailles. C’est étrange, cela lui fait remonter des souvenirs. Des souvenirs qu’il aurait préférer oublier. Oublier à jamais.

Une seconde. Il vient juste de remarquer une chose étrange. Ses mains, lentement portée à ses yeux sont bien différentes. Le sang en colore chaque parcelle, se glaçant sous l’air froid qui souffle. Et tout à coup, elles se mettent à trembler, ses mains. Pas ce souvenir là.

« Retourne-toi, bâtard ! Sylvamir ne t’appartiendra jamais ! »

Et il lui faut plusieurs secondes, à Hiémain, pour se retourner vers l’homme qui vient de l’appeler et l’insulter. Le si froid et assuré visage du baron se décompose lentement, alors qu’il observe son adversaire, et entre eux, sur cette distance qui les sépare, un cadavre encore chaud, dont le sang est absorbé par la neige. Et carmine, elle s’étend telle une auréole pour l’entourer. C’est presque instinctif, il ne peut détacher son regard de ce mort. Car il sait pourquoi il est là. Il sait pourquoi il gît à terre. Et cela le répugne.

« Affronte moi ! Je ne me laisserais pas tuer comme mon frère ! »

Non, il ne voulait pas les affronter. Il n’avait jamais voulu le faire. Jamais. C’était eux qui l’avait défié. Jamais Hiémain n’avait demandé une telle chose, il aurait préféré rester à Brenwyr, vivre heureux dans une famille qui l’aimait. Il n’avait pas voulu sacrifier son bonheur et la chaleur de son cœur dans une bataille stérile et vaine, qui avait retiré la vie à ses deux hommes autrefois. Non, Hiémain ne voulait pas affronter une nouvelle fois cette épreuve, il ne le pouvait. Tentant de reprendre contenance, il recula doucement, essayant de mettre de l’écart. Mais à chaque pas esquissé, l’autre répondait en miroir en avançant, scandant un peu plus des insultes qu’il avait maintes et maintes fois entendu. Il pensait qu’elle ne le touchait plus, ces insultes, que les noms de bâtard, fruit incestueux, être souillé et autres du genre n’avaient plus d’importance. C’était faux pourtant, à cet instant. Ça lui fait mal, trop mal.

« La clé de Sylvamir sera à moi ! »

Et il lève bien haut une clé dans sa main, l’ennemi d’autrefois, dont il ne veut même pas se souvenir du nom. Et c’est cette clé qu’il doit ramener si il voulait réussir cette épreuve.

Il butte contre quelque chose. Vaguement, le regard de Hiémain se détourna, mais ce qu’il vit lui arracha une longue respiration. Il eut du mal à reprendre son souffle, quand il reconnu l’épée plantée dans la neige, rougie du sang de son précédent adversaire. Mais le choix n’était plus permis, n’est-ce pas ?

C’est un souvenir qui ne changera pas Hiémain. Tu dois l’accepter.

Elle murmure avec assurance, la voix d’Obéron en lui. Après tout, il l’avait choisi même en connaissant ce crime qui l’avait fait fuir Sylvamir. Il l’avait choisi, le noble et pur Roi des Blanc, malgré le sang impur coulant dans ses veines, malgré le sang glacé qui tâchait et tache toujours ses mains. Alors il prend l’épée qui lui est offerte, Hiémain. Et il préfère oublier cette lame qui un instant danse avec celle de l’opposant avant de lentement se planter dans sa chair, glissant en elle avec tant de facilité. Il préfère oublier qu’il ramasse la clé, comme il avait ramassé autrefois la charge de Sylvamir. Et seulement enfin, il sort de la pièce, le sang maculant toujours ses doigts d’une victoire amère.

Tu fronces les sourcils, ouvrant les yeux dans un endroit que tu ne reconnais pas. Que s’est-il passé ? Et soudain, tout te revient. Anthim, ton époux, qui te convoque, et t’annonce que tu représenteras Erebor, au Tournoi des Trois Opales, à la place de Grâce Martel, attaquée dans le courant de la nuit dans une ruelle d’Hacheclair, tuée, cette nuit-là. Mais pourquoi toi, quand d’autres combattants valeureux pourraient prendre sa place ? Tu ne comprends pas, mais le décor change soudain, et c’est le palais ducal qui se présente devant toi, avec ces salles que tu connais bien, ces dunes environnantes, ce décor familier que tu chéris tant. Tu te vois pousser la porte représentant Erebor, et arriver dans le noir complet, avant que cela ne se présente à toi.

Une angoisse sourde te prend soudain, ton estomac se noue, ton souffle se fait court, alors que tu avances d’un pas rapide vers l’intérieur du palais. Que s’est-il passé, et pourquoi les gardes ont-ils tous disparu ? Tu vois la porte de la salle du trône ouverte, tu n’entends pas âme qui vive. Tu te remémores cette nuit d’angoisse en compagnie d’Alméïde, des champions cielsombrois et cibellans. Tu blêmis instantanément, et tu cours, comme si ta vie en dépendait. Mais ce n’est pas pour ta vie, que tu t’inquiètes, c’est pour celle du prince. Ton fils. La raison de tout ce que tu as et la source de cet amour inconditionnel que tu ressens. La cause, surtout, de toutes tes angoisses, en cette instant. Tu te remémores les créatures de pierre se substituant à toutes les concubines, toutes ces femmes que tu as appris à chérir et à respecter. Tu te remémores leurs mains glacées, rocailleuses, sur ta peau. Tu te remémores t’être sentie partir, devenir pierre toi-même.

Tu accélères ton pas sans le vouloir, pour pénétrer dans la chambre de ton fils. La pénombre de la nuit t’empêche de distinguer correctement les détails, tu ne vois que le berceau de ton fils, et l’absence de garde qui aurait du se trouver là. Un bruit, un raclement, se fait entendre. Tu te figes, réprimant l’envie de vomir qui te prend, à l’idée du spectacle qui se présente à toi. Pourvu que ce soit un garde, pourvu que ce soit un garde, pourvu que ce soit un garde. Tu ne peux t’empêcher de te répéter cette litanie, alors que tu vois sortir de l’ombre une main grise. Trop petite, trop basse, pour appartenir à un garde censé veiller sur Qasim. Tu arrêtes de respirer, alors que ses traits se précisent, que tu reconnais ton fils. Il ne sait même pas marcher, à son âge, comment peut-il se tenir debout ?! Les larmes, amères, brulantes, coulent sur tes yeux, alors que ton souffle se fait de plus en plus rare, que tes entrailles s’embrasent de douleur, que tu tombes à genoux. Tu ne peux pas le laisser comme ça. Ton enfant, celui que tu aimes plus que tout au monde. S’il doit t’être ravi, alors tu veux le rejoindre. Tu le saisis dans tes bras, l’étreins, l’inonde de tes larmes. Tu sens la clé, attachée à son dos. Peux-tu réellement la prendre, et abandonner l’enfant que tu as mis au monde, dans ce lieu de désolation, ce palais sans vie autre que celle de ces êtres de pierre ? Oui. Ce détail te ramène à la réalité, et tu saisis cette clé. Tu cours, tu ouvres la porte. Tu lances un regard en arrière, et la vision de ton fils seul te brise le cœur. Ces créatures pensent-elles ? Sont-elles conscientes de ce regard abattu que tu vois ? N’est-ce que ton esprit qui te joue des tours. Illusion. Faible. Résiste. Granit, dur, te ramène à la réalité, te fait fermer cette porte, passer la clé dans cette serrure qui lui revient. Tu avances mécaniquement, tu ne contrôles plus tes gestes. Tu ouvres la porte suivante, et tu t’écroules sur le sol dur et tout sauf accueillant.

•

Tu te réveilles en sursaut, pour voir Anthim et Alméïde à tes côtés, et tu te remémores l’attaque dont tu as été victime. Cette eau, qui a failli t’ôter la vie. Les larmes, elles, sont réelles sur tes joues. L’angoisse qui te prend aux tripes, la peur irraisonnée, tu les ressens encore. Tu croasses le nom de Qasim, avant de te laisser retomber sur l’oreiller, attendant que l’on t’amène ton fils.

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Chroniques d'Arven

Intrigue 1.5

Du 14 au 30 septembre 1001

Intrigue animée par Aura·

Le Tournoi des Trois Opales

Insigne honneur que de recevoir une Opale. Symbole prestigieux, marque de supériorité, elle permet tout autant de valoriser un exploit accompli que de distinguer des valeurs émérites.

Si votre personnage devait gagner une Opale, de laquelle s'agirait-il ? Et qu'en ferait-il ?

Septième Tour

Consignes

IRL : du lundi 19/09 au dimanche 25/09 (12h).

• Ce topic concerne les personnages dont la participation à l'intrigue « Le Tournoi des Trois Opales » ne serait pas cohérente (et ceux de l'intrigue qui voudraient aussi participer). La participation à chaque tour de cette animation donne droit à la carte d'Omen d'assiduité, en lieu et place de l'intrigue. (Il est possible de participer aux deux, mais vous n'aurez qu'une seule carte à la fin.)

• Le but du jeu est simple : votre personnage a remporté une Opale ! Précisez de laquelle il s'agit, et ce qu'il en fait une fois obtenue. Sera-t-elle vendue, taillée en bijou, sertie quelque part, offerte à quelqu'un... ? Racontez !

• Le format est libre ; sachez seulement que ces textes pourront potentiellement faire leur entrée dans les Contes et Légendes d'Arven, dans le duché correspondant. Vous pouvez écrire une chronique, un journal intime, un rapport militaire, un cours d'histoire à l'Académie, un poème, un conte pour enfant... Comme vous le souhaitez !

• Vous pouvez proposer un tercet comme un pavé, il n'y a aucune limite de mots. Essayez cependant de rester raisonnables Postez à la suite !

Bonne chance à tous !

Topic Intrigue • QG opérationnel

Messages : 1321 J'ai : un âge au dessus de toute raison.

Chroniques d'Arven

Intrigue 1.5

Du 14 au 30 septembre 1001

Intrigue animée par Aura·

Le Tournoi des Trois Opales

Oh, sombres jours, noir avenir.
L'Ordre du Jugement a semé le chaos au sein du Tournoi, et revendique les attentats, proclamant que les magies scellées doivent être libérées.

D'autres agressions auront sûrement lieu prochainement... Et vous, que ferez-vous ?

Huitième Tour

Consignes

IRL : du lundi 26/09 au vendredi 30/09 (12h).

• Ce topic concerne les personnages dont la participation à l'intrigue « Le Tournoi des Trois Opales » ne serait pas cohérente (et ceux de l'intrigue qui voudraient aussi participer). La participation à chaque tour de cette animation donne droit à la carte d'Omen d'assiduité, en lieu et place de l'intrigue. (Il est possible de participer aux deux, mais vous n'aurez qu'une seule carte à la fin.)

• Le but du jeu est simple : votre personnage réagit aux nouvelles du Tournoi, et réfléchit aux conséquences du conflit. Voudrait-il rejoindre l'Ordre ? S'élever contre lui ? Est-il effrayé ? Satisfait ? Inquiet ? Contrarié ? Racontez !
NOTE : Le Destin sera très attentif aux messages postés ici...

• Le format est libre ; sachez seulement que ces textes pourront potentiellement faire leur entrée dans les Contes et Légendes d'Arven, dans le duché correspondant. Vous pouvez écrire une chronique, un journal intime, un rapport militaire, un cours d'histoire à l'Académie, un poème, un conte pour enfant... Comme vous le souhaitez !

• Vous pouvez proposer un tercet comme un pavé, il n'y a aucune limite de mots. Essayez cependant de rester raisonnables Postez à la suite !

Bonne chance à tous !

Topic Intrigue • QG opérationnel

Je crois que je ne comprends pas ce qui s’est passé.
Je ne suis pas bête, pourtant : je suis de Brunante, élevée dans les livres et l’érudition. Je suis fille de Riven, des landes sauvages de Bellifère, rompue à l’art martial qui me vient du sang de ma mère, je suis habituée par ma vie de pirate aux combats et à la mort.
Mais ça ?
Ca, cela n’a pas de sens. Je ne comprends pas.
Comment peut-on espérer atteindre un but quelconque en agressant ceux-là même dont l’on recherche le soutien ? Comment seulement l’envisager ?

Je ne comprends pas ces gens.
Je comprends la violence et les coups, je comprends les larmes des faibles et la loi du plus fort, c’est le cœur même du Pavillon Noir, mais… Mais je ne comprendrai jamais que l’on fauche des vies gratuitement.

Il y a néanmoins quelque chose que je comprends.
Il est temps pour moi de quitter pour de bon ce continent.

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