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 Une histoire de famille

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La Cour des Miracles
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Hiémain de Sylvamir
Hiémain de Sylvamir

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J'ai : 37 ans
Je suis : baron de Sylvamir, sénéchal et ambassadeur de la couronne kyréenne, voleur de la Cour des Miracles et ancien Fils des Ombres

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J'ai fait allégeance à : la Cour des Miracles et Astrid, duchesse de Valkyrion
Mes autres visages: Denys ◊ Anthim ◊ Rackham ◊ Shahryar ◊ Nicolas
Message Sujet: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyJeu 12 Juil 2018 - 16:04


Livre III, Chapitre 4 • La Légion des Oubliés
Lidjä & Hiémain de Sylvamir

Une histoire de famille

Profiter du temps présent



• Date : 1er juin 1003
• Météo (optionnel) : //
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Quelques jours avant le mariage de la princesse Ljöta et de Matvei, Lidjä arrive à Svaljärd et est tout naturellement invitée à loger chez son cousin, Hiémain, qui se fait un plaisir de l'accueillir.
• Recensement :
Code:
• [b]1er juin 1003 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3945-une-histoire-de-famille#146572]Une histoire de famille[/url] - [i]Lidjä & Hiémain de Sylvamir[/i]
Quelques jours avant le mariage de la princesse Ljöta et de Matvei, Lidjä arrive à Svaljärd et est tout naturellement invitée à loger chez son cousin, Hiémain, qui se fait un plaisir de l'accueillir.

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Message Sujet: Re: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyJeu 12 Juil 2018 - 20:26

Beaucoup de choses s’étaient passées depuis le couronnement raté de l’empereur Octave auquel Hiémain et sa famille avaient participé. La décision du duc de Valkyrion, Hjalden, à qui le baron de Sylvamir devait malheureusement allégeance, ne s’était pas fait attendre longtemps et très vite, la cour entière avait été rapatriée à Svaljärd. Depuis désormais deux bons mois, la famille logeait à l’hôtel qu’elle possédait en ville, permettant ainsi à Hiémain de demeurer proche de sa duchesse qui sollicitait son aide pour améliorer comme il le fallait la situation en ville et dans le duché. Les décisions finales appartenaient bien évidemment à Hjalden, mais en tant que conseiller, il se devait d’être présent très souvent au palais ducal qui achevait bientôt sa reconstruction, après presque un an de travaux. La capitale kyréenne n’avait cependant pas particulièrement manqué au baron de Sylvamir qui aurait préféré retourner séjourner à Lorgol, cité qui l’avait vu réellement grandir et devenir l’homme qu’il était. Il fallait dire que la ville lui rappelait aussi les événements survenus des mois plus tôt et qui l’avaient séparés pendant trop longtemps de sa famille. Si aujourd’hui il était bien heureusement en compagnie de celle-ci, les marques du passé ne s’effaçaient pas, que ce soit dans ses souvenirs ou dans la pierre qui constituait les demeures dans la ville, pour beaucoup encore abimées.

Malgré les événements tendus qui secouaient l’empire d’Ibélène désormais, d’heureux événements méritaient toujours d’être fêtés et bientôt serait célébré le mariage de la princesse Ljöta et du frère du marquis d’Hvergelmir, Matvei. Invité non seulement comme sénéchal mais aussi comme ami du marié, Hiémain se faisait une certaine joie d’assister à une union au cœur de son duché de naissance. Il y avait bien longtemps qu’il n’avait assisté à pareille cérémonie et même s’il ne l’avouait guère à son épouse, les festivités cielsombroises pour ce genre d’événement étaient bien trop épuisantes à son goût. Il encaissait encore tout ce qu’il avait vu au mariage du duc Castiel et de la princesse Alméïde, et se préparait d’ores et déjà mentalement pour celui du frère de sa Mélusine, dans à peine deux mois. Ce mariage en Valkyrion était aussi une occasion pour revoir sa famille – ou tout du moins ses deux cousines maternelles – qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Depuis son arrivée, au début du mois d’avril, Hiémain avait eu l’occasion de croiser très souvent Sonjä, laquelle travaillait et vivait depuis longtemps à la capitale. C’était celle-ci d’ailleurs qui l’avait prévenu de la venue de sa sœur ainée Lidjä, invitée au mariage par la princesse Ljöta elle même.

Fort heureux de cette nouvelle, il avait fait préparer pour ses deux cousines des chambres à l’hôtel de Sylvamir, déjà fort rempli ces derniers temps avec la présence d’un sculpteur cielsombrois à la demande de son épouse. Ainsi, lorsque la Skjaldmö venue de Lorgol était arrivée à Svaljärd, le baron l’avait faite accompagner jusqu’à sa maison où elle avait été chaleureusement accueillie. La laissant finalement s’installer, il l’invita cependant à revenir le voir si elle le souhaitait un peu plus tard, lorsque tout serait bon pour elle. Les salutations avaient été rapides, il espérait pouvoir avoir une conversation un peu plus longue avec cette cousine qu’il n’avait finalement que peu vue et qu’il connaissait moins que Sonjä. Finalement, après une petite heure, il vit revenir la jeune femme dans le salon principal de la demeure, où Hiémain l’attendait en discutant avec le majordome. Ce dernier s’éclipsa lorsque le baron se retourna vers sa cousine pour l’accueillir.

« Alors, es-tu bien installée Lidjä ? Ta chambre te convient ? »
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Message Sujet: Re: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyVen 13 Juil 2018 - 17:28

Les mois avaient passé depuis le réveil de la chasse sauvage et les dégâts subis par l’Académie suite au passage des banshees, et bien que de grosses avancées avaient été faites pour réparer les parties qui avaient été détruites, de nombreux élèves n’étaient toujours pas revenus. Il faudrait sans doute attendre la rentrée suivante avant d’avoir un semblant de retour à la normale. Encore que, l’on ne pouvait vraiment être certain que tout se passerait bien désormais. On ne pourrait pas dire que sa première année là-bas avait été de tout repos. Contrairement aux élèves, la blonde était missionnée pour être présente là-bas et assurer la protection des élèves kyréens, elle n’avait pas vraiment le choix alors que ces derniers pouvaient décider de repousser leurs études par sécurité ou crainte. Lidjä avait attendu la fin de l’année avec impatience afin de pouvoir mettre un peu de distance entre l’Académie et elle, même si elle devrait toujours veiller sur ceux qui passeraient leurs vacances à Lorgol.

Le mariage de son amie Ljöta avait été accueilli en demi-teinte. C’était un événement qu’elle ne pouvait manquer sous aucun prétexte et qui lui permettrait de faire une vraie coupure avec sa vie actuelle et en plus, elle allait pouvoir revoir quasiment toute sa famille et ça, c’était une occasion en or qui lui faisait vraiment plaisir. Cependant, elle savait que ce mariage n’était pas la concrétisation d’un véritable amour et ça, elle avait beaucoup de mal à l’accepter la Kyréenne. Il avait fallu beaucoup de temps avant qu’elle ne réussisse à se faire à cette idée et si elle ne passait plus son temps à ronchonner dans son coin sur ce futur époux qu’elle savait infidèle, c’était parce qu’elle avait commencé à se rassurer en se disant que Ljöta était une princesse, qu’elle avait certains devoirs, certaines stratégies politiques peut-être ou en tout cas de très bonnes raisons et elle était fière de son amie.

Un retour à Valkyrion c’était aussi un retour aux sources pour la blonde qui avait grandi dans ce duché du Savoir . Faisant le voyage par griffon, dès qu’elle vit la blancheur des terres gelées apparaître à l’horizon et la température se rafraîchir, des petites étincelles s’allumèrent au fond de ses yeux clairs. Enfin elle était de retour “à la maison”. Certes pas pour longtemps, il faudrait qu’elle retourne assurer ses fonctions à Lorgol très vite, mais cette pensée ne l’effleurait pas pour l’heure et elle avait pleinement l’intention de profiter le plus possible de son séjour. Arrivée sur place elle remercia le voltigeur pour le voyage et sac en main elle se fit accompagner jusqu’à l’hôtel de son cousin. L’accueil fut parfait et elle avait déjà hâte de passer du temps avec sa famille mais d’abord il lui fallait poser son baluchon dans sa chambre et ranger ses affaires. Cela ne lui prit pas beaucoup de temps, elle voyageait toujours léger, juste ses armes, quelques affaires de rechange et la tenue toute neuve qu’elle avait achetée spécialement pour la cérémonie. Chaque chose trouva sa place et après s’être un minimum recoiffée, chevelure d’or se trouva rassemblée dans une natte. Sans plus attendre elle rejoignit le salon principal où elle était attendue. Après le départ du majordome, Lidjä sourit à son cousin.

    - Oui, oui c’est parfait !

Peut-être même plus grand que sa propre chambre à Lorgol d’ailleurs, alors forcément, elle ne s’en plaindrait pas. En y repensant, à part à Vigdir où elle avait vécu avec sa tante, elle n’avait jamais possédé de maison ou de lieu de vie, se contentant d’auberge, de dortoir ou de sa chambre à la Tour Valkyrion. C’était peut-être pour cela qu’elle avait toujours été si minimaliste dans ses effets personnels et que seuls les vestiges de ses anciennes armes brisées ou abîmées ornaient les murs de la pièce où elle vivait à Lorgol. Une petite malle suffisait pour contenir le reste de ses souvenirs. Peut-être que Sonjä avait gardé plus de choses de son côté ?
    - Je n’étais pas revenue depuis longtemps, c’est plaisant de revoir Valkyrion. Comment vas-tu ? La famille s’agrandit, ce doit être pour bientôt maintenant, non ?

Elle pensait à Mélusine en disant cela. Evidemment ce n’était pas elle ou sa soeur qui seraient porteuses d’un heureux événement, ni l’une ni l’autre n’étant mariées ou même simplement amoureuses, à moins que Sonjä ne lui ait pas tout raconté ? Non impossible, sa petite soeur lui confiait tous ses états d’âme.
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Message Sujet: Re: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyDim 22 Juil 2018 - 0:56

Il y avait quelque chose de plaisant à constater un sourire sur le visage de Lidjä. Même s’il connaissait bien peu sa cousine, il avait l’impression d’en savoir d’avantage, aux travers des dires de Sonjä. Pourtant, sa seconde cousine n’était pas plus bavarde que lui, et était même particulièrement secrète sur ses pensées. Mais lorsqu’il avait exprimé le désir de rencontrer et de se rapprocher de sa sœur ainée, elle avait partagée avec lui nombres de petits détails, tendres et amusants parfois, sur la blonde Skjalmö bien loin de chez elle. Depuis toujours, le baron de Sylvamir – quoique ayant aussi vécu loin de son duché pendant près de vingt ans – avait toujours gardé pour ces guerrières vierges une certaine admiration. Il avait eu la chance, lors du Tournoi des Trois Opales, de s’entrainer d’ailleurs avec la princesse Ljöta, éminente guerrière de cette caste qui s’était montrée aussi farouche que redoutable lors de la seconde épreuve. Il y avait dans le maintient de ces femmes une noblesse presque divine, et il pouvait comprendre pourquoi on les disait protégées de Vigdis. Même Lidjä avait ce petit quelque chose de martial dans sa stature, malgré l’air détendu qui s’affichait sur ses traits. Il y avait tant à apprendre en discutant, eux qui étaient de la même famille mais qui avait vécu loin de ceux dont ils portaient malgré tout le nom.

La chambre convenait à Lidjä. Une excellente nouvelle, car il n’avait hélas pas mieux à lui proposer. L’hôtel de Sylvamir n’était pas des plus rustiques, mais il ne faisait pas non plus parti des maisons les plus riches de la cité de Svaljärd. Malgré l’ancienneté de la lignée, elle ne restait qu’une modeste baronnie, et rivalisait peu avec ceux des comtes ou marquis qui habitaient aussi dans le voisinage. Mais fort heureusement, ce n’était pas le genre de détails qui importaient trop au baron. Lui qui avait passé son enfance dans les bas fonds de Lorgol s’accommodait plutôt bien d’une vie simple, même s’il était aujourd’hui revenu dans le giron de la noblesse et dans cette lumière qui lui seyait parfois si mal. Souvent, il repensait à cette couronne qu’il avait rendue à Isil, mère de la Cour des Miracles. Il ne l’avouerait sans doute jamais à personne, mais Lorgol, la guilde et le titre de Fils des Ombres lui manquait. Cela appartenait aujourd’hui au passé, et le futur se révélait différent, baigné d’une chaleur douce. Cette chaleur, c’était sa famille. Principalement Mélusine et les enfants, mais aussi ses cousines que Hiémain apprenaient à connaître. Lui qui avait si longtemps détesté les harpies de Sylvamir découvrait néanmoins des femmes différentes de ce nom entaché par les années. Des femmes qui en méritaient la noblesse.

« Je vais bien. Mon voyage depuis Ibelin jusqu’à Svaljärd il y a quelques semaines a été des plus fatigants, mais je suis heureux d'être rentré, surtout après ce qu'il s'est passé à la capitale. » Le léger sourire qu'il accorde à sa cousine à un quelque chose d'un peu navré, mais il l'invite à venir avec lui vers les fauteuils et canapés pour s’installer un peu plus confortablement. Sur une table basse, verres et tasses attendent, au choix de Lidjä si elle souhaitait boire quelque chose. « Mélusine est fatiguée elle aussi, mais elle va bien. Nous pensons que ce sera pour le mois prochain, à la mi-juillet sans doute. » Il avait hâte, Hiémain, d’accueillir ce nouveau membre dans leur famille. Il était heureux de celle qu’il avait déjà, avec ces deux grands, Agathe et Arsène, et ce petit Meldred, d’ores et déjà tant choyé. Mais n’y avait-il plus grande félicité que d’agrandir cette famille par le fruit de son amour avec Mélusine ? « Elle a fait venir un sculpteur de Sombreciel pour immortaliser sa grossesse, il est ici en ce moment. » L’idée, quoique surprenante, avait amusé Hiémain au début, et voir l’engouement de Mélusine n’avait pu que le convaincre. « Et toi, comment se passe ta tâche à Lorgol ? »
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Message Sujet: Re: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyMar 31 Juil 2018 - 23:50

Opinant légèrement d’un mouvement de tête à la réponse de son cousin, la jeune femme s’installa dans l’un des fauteuils. Il était confortable à souhait et de fatigue après son long voyage, elle avait été tentée de s’y avachir, mais cela ne se faisait pas, du moins elle ne se le permettrait pas, même si Hiémain était de sa famille. Le repos viendrait plus tard et pour bien faire, elle ne s’appuya pas contre le dossier du fauteuil mais en contrepartie, elle posa ses avant-bras sur ses genoux et joignit ses mains l’une contre l’autre, doigts entremêlés. Elle n’avait pas croisé ses jambes comme aurait pu le faire une noble dame, mais les avait serrées l’une contre l’autre, posture que l’on pouvait facilement l’observer chez toute personne réservée et probablement chez les Kyréennes en règle générale. Des boissons présentées, Lidjä tendit volontiers le bras pour attraper une tasse, optant pour un liquide chaud bienvenu pour lutter contre la fraîcheur ambiante de Valkyrion. Pas qu’il fasse froid chez son cousin, mais elle avait passé des heures dehors ballottée dans les airs comme un vulgaire paquet porté par le griffon et elle en avait encore les joues et le bout du nez rougis.
    - Pour très bientôt alors. J’imagine bien oui la fatigue que ce doit être...

Imaginer oui, le poids du bébé dans le ventre en permanence, le mal de dos que cela pouvait engendrer surtout, et les complications parfois qui survenaient. On lui avait dit que chaque grossesse était unique et pour la vierge guerrière, cet état de fait lui était totalement inconnu. Elle ne pouvait donc s’en remettre qu’à son imagination comme les jeunes filles ou les hommes. Cependant les sentiments associés à la maternité ne lui étaient pas inconnus. Dans la trame alternée elle s’était retrouvée mariée à un Cielsombrois et pourvue d’un jeune fils adorable. En outre, son instinct maternel et sa bienveillance se réveillaient pour chaque étudiant ou personne qu’elle avait sous sa protection. C’était peut-être pour cela que ses ouailles l'appréciaient tant, elle veillait sur eux de sa main de fer recouverte d’un gant de velours. L’information suivante attisa sa curiosité sans que ce soit très visible sur son visage pour qui ne la connaissait pas.
    - Un sculpteur ? Je n’en ai jamais vu…

Il fallait dire qu’elle avait toujours perçu l’Art comme quelque chose de secondaire auquel elle n’entendait rien. La vie, la survie, le devoir et les liens humains étaient sa priorité d’autant plus en ces temps de plus en plus troublés. Cela ne voulait pas dire qu’elle n’aimait pas l’art, au contraire, elle savait poser un œil admiratif sur les belles choses, ou un regard plus perplexe sur ce qui lui paraissait farfelu et elle se passionnait peu à peu d’architecture qu’elle observait lors de ses quelques trajets ou dans les livres de la bibliothèque de l’Académie.
    - Peut-être irai-je voir ce qu’il fait si ça ne le dérange pas.

Le travail de la pierre ça pouvait être intéressant. Quoi qu’il en soit elle prévoyait de le saluer a minima par politesse un de ces jours, sans se douter qu’elle le rencontrerait par hasard dès le lendemain.
    - C’est une bonne idée de garder une trace de cet instant. Neuf mois passent vite et les enfants grandissent également, tout change, il n’y a que la pierre ou la peinture pour figer les choses.

En principe, si l’on écartait l’effet dévastateur et destructeur d’un attentat du moins.
    - Quant à moi, les étudiants kyréens sont disciplinés c’est assez facile de garder un oeil sur eux et mes apprenties sont peu nombreuses ce qui est plus simple pour leur apporter un enseignement privilégié et personnalisé. Nous n’avons que les weekends pour l'entraînement puisqu’en semaine elles sont en cours à l’Académie, donc il faut optimiser le temps et adapter les cours. C’est assez difficile pour elles de tenir la cadence, je leur laisse des vacances parfois pour qu’elles se reposent. Tout irait bien s’il n’y avait eu le… Souci, du jour des anciens…

Les mois étaient passés depuis mais l’Académie portait encore les marques de l’attaque des banshees que ce soit de par les cours annulés, les élèves rentrés chez eux ou les portions du bâtiment détruites. L’attaque était loin derrière maintenant mais la Skjaldmö n’était pas rassurée à l’idée d’en voir débarquer de nouveau à l’improviste. Il faudrait du temps pour que les étudiants et les professeurs retrouvent une certaine sérénité également. Sa propre présence apportait une aura de sécurité mais elle ne pouvait pas être partout, ni veiller sur tous, sa mission, c’était les Kyréens en priorité.
    - Tous les enfants sont là aussi je suppose ? Je serai ravie de les voir. Vous allez rester un peu ici à Svaljärd ou vous avez d’autres projets ?
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Message Sujet: Re: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyMer 15 Aoû 2018 - 16:39

De la fatigue, oui, à n’en pas douter, mais c’était de la bonne fatigue néanmoins. Cela n’empêchait certainement pas Mélusine de vaquer à ses occupations et garder son éclatant sourire épanoui. Sa dernière trouvaille avec le sculpteur d’ailleurs avait grandement apporté de la joie dans le manoir des Sylvamir et il savait combien son épouse avait grande hâte de lui offrir ce présent, témoin de son bonheur et de cette grossesse qui ne faisait que renforcer leur couple et leur amour. S’il n’était pas des plus sensibles à l’art, Hiémain comprenait derrière cela l’intention de Mélusine, et la remerciait d’ores et déjà de ce cadeau si particulier. Elle n’avait cependant pas besoin d’être gravée dans la pierre pour qu’il se rappelle de ses courbes généreuses et de ce ventre proéminent, de cette grandeur dans son regard et de la félicité dans son sourire. Tout cela, il l’avait imprimé dans sa mémoire, ainsi il pourrait toujours ressortir ces beaux souvenirs quand l’envie lui en prendrait.

En tous les cas, ce sculpteur invité au même titre qu’un autre intriguait quelque peu Lidjä. Il pouvait le voir dans son regard et la mine songeuse qui tout à coup se dessinait sur ses traits, et elle ne tarda pas à l’évoquer elle même par les mots. Haussant les épaules, Hiémain ne vit guère d’inconvénient à ce qu’elle se rende auprès de celui-ci. Il ne l’imaginait pas spécialement férue d’art, mais il ne prétendait pas non plus la connaître parfaitement.

« Tu es ici chez toi, ça ne me dérange pas du tout. » En quoi aurait-il vu à mal une visite chez cet homme, qui bien qu’un peu excentrique, n’était pas de mauvaise compagnie et recelait de beaucoup de talent. « C’est le changement qui fait que les souvenirs deviennent précieux, et rien ne pourra jamais les remplacer. » Répondit-il avec de la douceur dans la voix, une affection vive pour cette mémoire ampli de tant de moments passés qu’il chérirait comme ceux du présent. Non qu’il n’était pas d’accord avec le discours de sa cousine, mais il n’avait pas la même attache que celle-ci, visiblement, ou Mélusine pour ces choses matérielles. Il n’en n’aimerait pas moins cette œuvre d’art qui promettait d’être sublime, il n’en doutait pas, avec pareil modèle. « Mais Mélusine a confiance en cet artiste et je dois bien avouer que j’ai hâte de voir de quelle manière il va la représenter. »

La discussion se tourne un peu plus vers Lidjä et sa tâche au sein de l’Académie à Lorgol. Une affaire importante et ardue, à n’en pas douter, avec les derniers événements qui étaient arrivés là bas et qui ne seraient hélas pas oubliés de sitôt. Lui même, pour des raisons plus profondes et plus tristes, ne pourrait jamais oublier ce jour, et pourtant, ce souvenir là ne faisait pas parti de ceux qu’il chérissait. L’abandon d’Obéron et le sentiment de traitrise et de mensonge, accompagné de regrets et de lamentations. Des morts partout, dans le passé comme dans le présent, et la Chasse Sauvage libérée… Tant de choses étaient arrivées en si peu de temps, et le secret depuis si longtemps gardé avait été dévoilé. Y songer était douloureux et le baron préféra se concentrer sur les dires de sa cousine, qui au moins étaient plus optimiste, baigné de cette lumière qui manquait parfois en ce monde. Un espoir que Stellaire et Obéron lui avait inculqué et qui s’était pourtant terni avec leur départ.

« La cicatrice laissée par ce jour mettra du temps à s’effacer. Mais je suis heureux d’apprendre que de jeunes étudiants continuent d’avoir confiance en l’enseignement de l’Académie. Beaucoup sont néanmoins partis, de ce que je sais, ou ont été rappelé par leurs familles. On ne peut pas leur en vouloir. » Lui même ignorait s’il aurait laissé ses fils demeurer dans un lieu comme celui-ci après le massacre perpétré. Difficile d’en juger lorsqu’il s’agissait de ses propres enfants. « Ils sont tous là oui, Meldred grandit à vue d’œil, comme tu l’as si bien deviné. Arsène aussi est là, mais c’est un grand garçon, je le sais souvent à l’extérieur en ville ou en promenade avec Agathe et sa ponette. » Il a un sourire en songeant à ces deux là, ce fils adoptif chéri et aimé, grand et plein de rêve à n’en pas douter, et la petite pupille de Mélusine, qui était d’une certaine manière aussi leur fille. « Tu devrais les croiser assez rapidement dans la maison, ils seront très content de te voir et je suis sûr qu’ils adoreront écouter tes histoires. » Qu’il s’agisse d’Arsène ou d’Agathe, ils seraient sans doute très curieux d’en apprendre plus sur les Skjaldmö. « Nous assistons au mariage et nous partirons quelques jours après, nous devons assister à une autre cérémonie en Sombreciel. Le frère de Mélusine va se marier. » Une affaire qu’il avait entendu et réentendu un bon nombre de fois. Son épouse n’avait pas manqué de lui exprimer toute sa joie de savoir son frère enfin sur le point de se marier. Pas question alors de manquer pareil événement. « J’imagine qu’avec tes obligations tu vas devoir repartir assez vite aussi ? »
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Message Sujet: Re: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyVen 17 Aoû 2018 - 10:58

Méditant sur les précieux souvenirs, elle porta sa tasse de thé fumante à ses lèvres pâles. Ils étaient précieux elle était bien d’accord, mais aussi très fragiles et ceux qui ne faisaient pas partie des souvenirs souvent ressassés finissaient souvent par s’étioler avec le temps et on oubliait. Le temps les effaçait de notre mémoire comme la brosse efface la craie sur un tableau noir. A moins d’avoir une mémoire parfaite, personne n’échappait à l’oubli. On oubliait des détails, des journées banales ou la précision du “que faisais-tu tel jour à telle heure il y a plus de dix ans ?” par exemple. Heureusement on se souvenait toujours des événements marquants, et les souvenirs n’étaient pas perdus à jamais, il suffisait d’un élément déclencheur pour qu’ils remontent à la surface et que l’on s’en rappela de nouveau. Et c’était ce pouvoir de rappel qu’elle attribuait à la statue que se faisait fabriquer Mélusine. Personnellement elle ne collectionnait pas les objets souvenir à par ses anciennes armes qui lui offraient un semblant de compagnie et contribuaient un peu à personnaliser sa chambre à Lorgol. Mais elle comprenait l’idée que pouvait avoir sa cousine par alliance avec cette commande.

Oh elle n’était pas férue d’art non, elle passait devant les nombreux tableaux de l’académie sans vraiment y porter attention et toutes les statues placées un peu partout recevaient le même traitement. Il n’y avait que l’architecture qui éveillait un quelconque intérêt chez la demoiselle. Ces bâtiments immenses qui parfois défiaient les lois de la gravité, elle s’amusait à réfléchir sur ce qui les faisait tenir debout, pour ceux qui n’étaient pas sous l’emprise d’un sort du moins parce que ces derniers ce n’était que de la pure tricherie à ses yeux pastels. La blonde opina doucement de la tête, si elle était un peu curieuse de voir la statue, son attrait résidait surtout dans les techniques et savoirs faires. Comme souvent les gens qui croisaient sa route souhaitaient la voir en action et pas seulement juste la voir en tant que personne, la Skjaldmö souhaitait avoir un aperçu de la fabrication d’une statue et pas juste l’oeuvre en elle-même.

    - Oui j’ai beaucoup moins d’élèves à protéger qu’en début d’année scolaire, ce qui est normal effectivement. Je me demande si à la rentrée prochaine ils auront retrouvé confiance ou s’il faudra attendre la prochaine journée des anciens. Je crois que si elle se déroule sans accroc, ils pourraient en être rassurés, mais… Comment l’être complètement tant que la Chasse arpentera toujours les cieux à la nuit tombée ?

Sa question n’en était pas une. Lidjä s’était résignée à devoir attendre un retour à la normale uniquement le jour où l’on aurait réussi à se débarrasser de ces cavaliers terrifiants et de leurs armées. Pas demain la veille donc. Un léger sourire vint tout de même se poser sur ses lèvres alors qu’il parlait de sa famille. Les liens familiaux parfois étaient une grande source d’énergie et de bonheur. Elle-même trouvait le sourire dès qu’elle était en présence de sa soeur.
    - Un autre mariage ? C’est la saison… Je n’ai encore jamais vu de mariage, c’est dommage mais mes soeurs sont trop peu nombreuses à prendre époux.

Et trop nombreuses à avoir péri lors de la guerre aussi, un détail non négligeable mais qu’elle passerait sous silence, il ne fallait pas non plus que leur entrevue tourne toujours autour des sujets tristes et sensibles.
    - C’est heureux que j’aie pu me libérer pour assister à celui-ci ! J’aimerai bien en voir plus souvent… Cela me change des combats, un peu de douceur, célébrer l’union de deux êtres. Je crois que j’ai bien besoin de voir que se battre pour les autres n’est pas vain et qu’au-delà de cela les gens peuvent vivre heureux quand même.

Quelque peu songeuse, elle espérait bien un jour voir sa petite soeur prendre ce même chemin, trouver le bonheur et fonder une famille comme leur cousin. Quant à elle-même, elle s’imaginait très difficilement avec époux et enfants, ce n’était pas l’envie qui lui manquait, l’envie d’avoir un foyer à chérir et à retrouver le soir, le besoin de compagnie aussi. Mais cela ne semblait possible qu’aux autres, ou bien aurait-il fallu qu’elle eut fait d’autres choix dans sa vie que de suivre cette voie qui était sa vocation. Jamais elle ne regretterait, elle en était fière et très honorée, de plus, si elle commençait à avoir trop d’êtres chers, elle perdrait en efficacité à trop se soucier de leur sécurité. Finalement, la vie des autres, elle n’y aurait eu droit que dans cette trame alternée où elle n’avait pas reçu l’enseignement des Skjaldmös, où elle avait été mariée et eut un fils. C’était une belle vie paisible mais elle n’aurait jamais pu s’en satisfaire, le protectorat et le maniement des armes était une part non négligeable d’elle-même et elle ne se serait jamais sentie complète dans cette vie.
    - En effet je ne pourrais pas rester très longtemps. C’est peut-être les vacances, mais il y a beaucoup d’étudiants qui ne peuvent pas s’offrir un voyage en griffon, ils restent sur Lorgol et je dois toujours les protéger. J’ai obtenu une permission exceptionnelle, mais pas illimitée. Je compte bien en profiter autant que possible, j’irai visiter la ville, voir les changements et puis j’ai envie d’une balade à cheval aussi, aller voir si les lacs sont toujours gelés ou si la glace a commencé à fondre à l’approche de l’été. Ensuite je devrais passer à Ibelin, notre duc souhaite que je m’assure que la formation des apprenties skjaldmös se passe bien. Un programme chargé, surtout si je veux pouvoir passer un peu de temps avec tout le monde. Tu dois avoir beaucoup de travail aussi, est-ce que cela t’empêche de voyager librement ? Est-ce que parfois tu dois être loin de ta famille ?

Elle avait eu la chance d’avoir vu pas mal de coins de l’empire, mais depuis qu’elle était missionnée à Lorgol, ses déplacements étaient très limités, pas qu’elle s’en plaigne, la cité des Terres du Nord était magnifique, mais elle regrettait parfois de ne pas pouvoir voir sa soeur plus souvent notamment.
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Hiémain de Sylvamir

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Je suis : baron de Sylvamir, sénéchal et ambassadeur de la couronne kyréenne, voleur de la Cour des Miracles et ancien Fils des Ombres

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Message Sujet: Re: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyLun 3 Sep 2018 - 15:58

Non, Hiémain n’était pas persuadé que les gens reviendraient aussi nombreux à l’Académie après l’horreur qui s’y était déroulé des mois plus tôt. Ce n’était pas à cause de celle-ci ni à cause des enseignants qui y demeuraient (pour ceux qui y étaient restés), mais bien à cause du sentiment de menace qui pesait toujours là bas et des souvenirs affreux qui ne sauraient si facilement être effacés. Même si un nouveau Jour des Anciens venaient à se passer sans accrocs, la mémoire de chacun n’oublierait pas les morts trouvés, peu importe si le sang avait depuis longtemps été nettoyé. D’une certaine manière, les murs de l’Académie seraient toujours marqués profondément par ces vies fauchées sous les coups de mâchoire de chiens enragés. Et puis Lidjä avait raison, comment oublier désormais avec la Chasse Sauvage dansant dans les nuées chaque nuit que les dieux faisaient ? Comment ne pas avoir peur de la menace sous jacente qui pouvait s’en prendre à plus d’un innocent en une seule nuit ? Le baron de Sylvamir n’avait plus vraiment d’espoir qu’un jour, cette entité millénaire puisse être arrêtée. Pas sans la Rose, et pas sans le sacrifice de Johan d’ Outrevent qui n’avait pas consenti à disparaître. Avec lui toujours présent en Arven, la Chasse garderait une part d’invulnérabilité qui la rendait toute puissante.

« Je ne pense pas que ce soit aussi simple oui, et la Chasse Sauvage restera toujours un rappel constant à cette nuit de massacre. »

Ce n’est pas réellement une réponse qu’il apporte, mais les deux cousins n’en attendaient pas, ni n’espérait pouvoir s’en donner. Force était de constater que sur ce point là, ils se ressemblaient bien, à se résigner à attendre et voir de quelle manière, un jour, la Chasse Sauvage serait amenée à disparaître ou à ne plus être un réel danger. L’espoir ici n’était que bien mince, et les actions pour se battre presque inexistante. Il pouvait le comprendre, lui qui avait été écrin du Roi Blanc et dernier dépositaire des regrets d’Obéron… Il n’y avait pas de grands espoirs dans ces fragments de sentiments partagés. Et aujourd’hui, il n’y avait bien plus que Stellaire pour lui apporter des réponses. Au moins, il était heureux de constater que la vie poursuivait malgré tout son cours et que le malheur n’empêchait pas au bonheur de fleurir et grandir. Même si les différents mariages qui avaient lieu seraient très différents les uns des autres, ils étaient synonymes d’avenir et de renouveau.

« Nous trouvons toujours de bonnes raisons de nous battre. » Simple constat de sa part, quoique très peu objectif sans doute. Pas totalement, car chacun avait ses raisons d’agir et combattre, sans que cela soit toujours la bonne chose à faire. Mais au léger sourire de Lidjä, le baron répondit, et ajouta, non sans songer un instant que sa question serait peut-être malvenue ou indiscrète : « Et toi, n’as-tu jamais envisagée de te marier ? » Il savait quelles étaient certaines des règles des Skjaldmö, mais ça n’empêchait pas celle-ci de se marier un jour et fonder leur propre famille, transmettant ainsi leur savoir. Certes, Lidjä était encore jeune et avait le temps de voir la chose venir – ou peut-être même qu’elle ne l’envisageait pas du tout – mais Hiémain avait quelques curiosités à ce propos. Après tout, il en avait parfois fait de même avec Sonjä dont il était plus proche, et savait que nul homme n’avait trouvé grâce à ses yeux. En était-il de même pour l’ainée de celle-ci ?

La question posée, Hiémain avait déjà quelques doutes sur la réponse, et Lidjä y répondit sans trop surprendre son cousin. Tous deux étaient bien occupés avec leurs obligations, et ne pouvaient pleinement profité d’à côté comme ils le souhaiteraient. Une part de lui regrettait amèrement les jours passés à Lorgol, les souvenirs heureux et insouciants de la Cour des Miracles, ses amis là bas qu’il n’avait pu revoir depuis si longtemps et si peu de fois… Mais il avait sa famille et ses devoirs qu’il ne pouvait en aucune façon négliger. Tout du moins il ne l’aurait jamais fait pour la première, et ne voulait plus le faire pour le second…

« J’espère que tu trouveras le temps de profiter de chaque instant ici quand même. La ville a changé mais pas ses habitants, heureusement. » Petit sourire, en souvenir des tristes événements survenus à Svaljärd aussi, presque un an plus tôt. Il reprend, répondant à la question posée par sa cousine. « J’ai dû parfois rester loin de Mélusine et des enfants à cause de mes devoirs envers la couronne, oui, à plusieurs reprises. Mais effectivement, voyager me manque. » Il y repensa un instant puis se reprit. « Enfin ce n’est pas le fait de voyager, mais surtout de revoir certains lieux que j’ai connu. Lorgol me manque. » Il n’irait pas dire combien la ville des peuples libre lui manquait, mais c’était à hauteur, parfois, d’un trou dans son cœur. Il n’était pas du genre à se confier, mais un air triste, léger voile dans ses pupilles, rehaussa l’intensité de son regard. « J’aime Valkyrion, mais je crois que mon cœur est resté attaché à Lorgol. Néanmoins j’ai eu quelques discussions avec leurs grâces le duc et la duchesse et peut-être pourrais-je, dans un avenir proche, quitter nos terres pour d’autres lieux. » Il ne pouvait en dire plus pour l’instant, même si ce n’était pas vraiment un secret. Astrid lui avait confié vouloir le nommer ambassadeur auprès du nouveau sultanat d’Erebor, mais il lui faudrait pour cela convaincre Hjalden. Si une telle chose était accepté, les voyages seraient bien plus facilité par le retour de la magie dans le territoire du Sable et du Roc.
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Message Sujet: Re: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyMer 19 Sep 2018 - 12:23

La jeune femme opina, elle doutait également que les choses reviennent à la normale tant que la Chasse Sauvage serait, mais à eux seuls ils n'y pouvaient pas grand-chose à part attendre et faire avec. Cette nuit funèbre à l'Académie, elle l'avait vécue elle-même et elle resterait gravée dans sa mémoire parmi les nombreuses autres qu'elle avait passées sur le champ de bataille lors de la guerre contre les Faës. Voir les gens mourir autour d'elle était malheureusement une habitude lorsque l'on était une guerrière au bouclier vivant dans des temps troublés que ce fut à cause de voisins agités ou de vieilles magies. Au-delà de cela, la vie continuait son cours et vivre en étant terrifié en permanence n'était pas une bonne solution, il fallait en profiter tant que Destin et Bathild le permettaient, prendre la moindre goutte de bonheur offert pour ne rien regretter par la suite.

Oui elle avait toujours eu de bonnes raisons de se battre, ne serait-ce que pour défendre ceux qui ne pouvaient se sauver eux-même, trop jeunes, trop faibles ou trop peu au fait du maniement des armes. La question posée ensuite par son cousin la surprit. Il était tout à fait légitime de se poser la question, surtout qu'elle approchait dangereusement la trentaine, mais elle ne s'y était simplement pas attendu. Le sujet n'était pas tabou à ses yeux cela dit, mais avec toutes ses missions, la guerre, ses occupations, elle n'avait pensé au mariage que récemment et encore, sans grand espoir de voir un jour cette idée se concrétiser, c'était pourquoi elle comptait sur sa soeur pour cela.

    - Hum...Si, cela m'arrive parfois depuis quelque temps. Mais trouver quelqu'un qui accepte ce que je suis, m'apprécie et que j'apprécie en retour... Me semble un peu difficile.

Pour ne pas dire presque illusoire. Et en disant cela, elle imaginait surtout les Bellifériens et leur façon de penser bien arrêtée. Ils avaient beau avoir la passion du combat en commun, elle ne se voyait pas du tout être réduite à la condition de poule pondeuse ni de devoir abandonner les Skjaldmös pour rester à la maison à élever sa marmaille. Heureusement il n'y avait pas qu'eux en Arven, mais elle exemptait les Faës d'office et à l'Académie, elle croisait surtout de jeunes étudiants, bien trop jeunes à son goût. Compliqué donc, comme ça devait probablement l'être pour tout un chacun, néanmoins elle ne désespérait pas.
    - Je ne cherche pas particulièrement un époux, mais l'idée du mariage ne me rebute pas. Au contraire je serai fière de mettre au monde de futures Skjaldmös ou de courageux petits guerriers.

Avec douceur elle s'était mise à sourire d'un air un peu rêveur. Evidemment, si ses enfants ne voulaient pas suivre la voie des armes comme leur mère, elle ne les blâmerait pas et les soutiendrait quelques soient leurs aspirations.
    - Quoi qu'il en soit, pour l'heure, je n'ai pas de prétendant en vue et trop d'occupations sans doute pour que ce soit réellement envisageable. Comme si cela réglait la question.

    - J'ai pu apercevoir les changements oui, j'irai faire un tour d'ailleurs pour revisiter un peu la ville. J'ai peu de temps et tant de monde à revoir, cela fait si longtemps que je ne suis pas venue...

La blonde guerrière avait écouté son cousin répondre à ses questions, évoquer le fait de voyager et un instant elle se remémora la traversée qu'elle avait faite de Valkyrion jusqu'à Lorgol lorsqu'elle avait obtenu l'autorisation de rejoindre sa soeur alors qu'elle venait tout juste d'entrer à l'Académie. Un long voyage à cheval, mais qu'elle avait apprécié. Peut-être un peu trop long à son goût, mais bien plus agréable qu'être secoué comme un sac de céréales accroché à un griffon. C'était le genre de voyage qui permettait de profiter pleinement et longuement des paysages, de faire des rencontres lors des haltes dans les diverses auberges des villages traversés et de se faire de beaux souvenirs. Au-delà du voyage en lui-même, c'était les lieux, les habitants qui comptaient le plus, et elle comprenait tout à fait que Lorgol puisse lui manquer puisque de son côté, c'était la même chose mais pour Valkyrion. D'un air doux qu'elle arborait souvent elle opina.
    - Je comprends. J'ai passé toute mon enfance en Valkyrion et souvent Svaljard me manque, mes amis d'enfance me manquent. En même temps, j'ai appris à connaitre Lorgol, l'Académie et je m'y plais aussi, je m'y suis fait de nouveaux amis et parfois je suis comme tiraillée entre les deux. Ce serait tellement plus simple s'il n'y avait pas tant de distance ou si je pouvais faire le voyage plus souvent. Alors je suis ravie de cette opportunité qui m'est donnée et je compte bien profiter de tout le temps qui m'est accordé. Je te souhaite de pouvoir voyager toi aussi.
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Message Sujet: Re: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyMar 23 Oct 2018 - 21:44

Doutait-elle de se faire apprécier des hommes parce qu’elle combattait au bouclier et à la lame ? Fronçant l’espace d’une seconde les sourcils, Hiémain ne comprit pas très bien pourquoi Lidjä évoquait la chose de telle manière. Il n’était pas du genre à juger les gens sur leurs réponses, mais il était surpris qu’elle ait pareille opinion d’elle, là où elle lui avait semblé franche et affirmé. A ses yeux d’ailleurs, ce n’était certainement pas une tare qu’une femme sache se battre et désir sa liberté de parole et d’opinion. Aux yeux des Bellifériens peut-être, mais certainement pas aux yeux du commun des hommes, et certainement pas les kyréens. Bien au contraire, la réputation des Skjaldmö jouait grandement en sa faveur et beaucoup auraient heureux d’épouse une guerrière noble comme elle, et au demeurant très jolie.

« Je ne crois pas que ça soit difficile, au contraire. A Lorgol qui plus est, tu as sans doute la chance de croiser des hommes ouverts et tolérants sur ces activités qui font parties de toi. » D’ailleurs, il était hors de question aux yeux de Hiémain de lui conseiller de changer ce qu’elle était pour trouver un époux. Il ne comptait de toute façon pas la forcer ni lui opposer la moindre pression. Lidjä avait la chance d’être parfaitement libre et il espérait pour ses cousines un mariage comme il l’avait fait : empli d’amour et de confiance. « Ne t’en fait pas pour ça, tu as encore le temps. » Il ne le disait certes pas, peut-être encore un peu trop retenu dans son affection pour ses cousines, mais le jour où elle serait sûre de l’homme qui deviendrait son époux, il serait là pour la soutenir. Les Sylvamir – ceux qu’il restait du moins – devaient être unis. Il n’avait pas envie que de futures générations connaissent la pression qu’il avait lui même endurée, fut-un temps.  

« J’espère que tu trouveras du temps pour toi pour revoir tes amis. » Ou connaissance, qu’importait. Mais il comprenait sans mal ces obligations qui pesaient sur elle et qui pesaient, sous une autre forme, sur ses épaules à lui. Combien de fois avait-il dû se tenir éloigné des siens, de son épouse et ses enfants, pour obéir à ses devoirs. Ceux-ci lui pesaient tellement sur le cœur parfois qu’il avait souvent songé, Hiémain, à tout abandonner comme autrefois, s’enfuir avec Mélusine et sa famille pour Lorgol et y couler des jours heureux loin de Valkyrion. Mais une part de lui, la plus noble et la plus solide, aimait toujours ce duché froid et difficile, dans lequel il avait grandi. Un instant, fugace, un voile sombre recouvre le regard du baron de Sylvamir, en songeant à toutes ces difficultés pour voyager. Plein de retenu mais néanmoins un peu amer, il ne peut s’empêcher de lâcher ces quelques mots : « Ce qui serait plus simple, c’est que les mages soient acceptés à nouveau en Valkyrion. » Des mots porteurs de dangers et de risques, en ce duché qui n’accepte pas les adeptes d’Aura. Et pourtant, ce n’est pas particulièrement une surprise que lui, baron de Sylvamir, n’ait rien contre ces gens là. Lors de l’épidémie, dans le plus grand des secrets il avait tenté de sauver ces mages à l’agonie, qui n’avait certainement pas mérité le châtiment imposé par Hjalden. Aujourd’hui encore, Hiémain pensait bien cette haine dépassée et injustifiée, bien trop extrême malgré la perte occasionnée. Oui, la vie aurait été beaucoup plus simple en Valkyrion si la magie refaisait surface. Mais ça, il n’en ferait pas étalage si ouvertement.
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Message Sujet: Re: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyMer 24 Oct 2018 - 16:59

Son cousin ne semblait pas du même avis qu’elle sur la difficulté de trouver poulaine à son pied en matière d’âme soeur. A vrai dire, elle s’était bien trop peu posé la question pour avoir une estimation correcte sur ce point, sa vie étant axée sur sa carrière, son travail et ses missions. Jusqu’à il y avait peu, elle n’avait pas ressenti de manque, d’envie ou de nécessité. Cependant, les quelques jours passés dans la trame alternée à entre-apercevoir la vie qu’elle aurait pu avoir si elle s’était mariée et avait eu un enfant, lui avait quelque peu ouvert les yeux sur les autres possibilités qui pouvaient s’ouvrir à elle. Comme si son horloge biologique interne s’était subitement éveillée, l’envie de fonder une famille lui trottait parfois en tête. Assez peu souvent pour qu’elle se focalise dessus ou en fasse une priorité néanmoins. Des préoccupations qui ne lui étaient guère familières donc, et qui expliquaient pourquoi elle avait si peu d’espoir en ces perspectives, l’idée du mariage étant bien trop récente et celle de partager sa vie avec quelqu’un trop intimidante pour l’heure. Celle qui avait passé sa vie seule ou en compagnie de ses amies et soeurs d’armes avait quelques appréhensions à se laisser approcher par des hommes.

Novice, elle était prête à accepter toutes les remarques et conseils qu’il pourrait lui donner. Une gorgée de thé encore chaud plus tard, elle sourit et opina d’un léger mouvement de tête. Il était vrai que Lorgol était un concentré de tout et qu’elle avait probablement plus de chances de croiser quelqu’un là-bas qu’ailleurs, d’autant plus qu’elle y résidait depuis presque une année. Il était vrai aussi que garder un oeil sur ses protégés lorsqu’elle les escortait ne lui permettait pas de laisser son esprit flâner, ni la possibilité de s’arrêter pour faire des rencontres. Faisant confiance en son jugement elle répondit :

- Je serai plus attentive alors et peut-être aussi que j’essaierai de sortir un peu plus, mais je ne connais pas bien les lieux où je pourrais rencontrer du monde. En général je me cantonne aux endroits où mes étudiants souhaitent se rendre et aux boutiques que je connais.

Mais en effet il n’y avait pas urgence, elle avait tout le temps pour cela bien que le cap des trente ans pouvait être légèrement angoissant. Le sujet fut un peu délaissé pour un autre et la blondinette se fit pensive. Du temps elle en aurait dans les jours à venir ce n’était pas un souci et bien sûr elle ne manquerait pas de l’employer à bon escient pour visiter ses amis d’enfance et autres connaissances. Pourtant, mêlée à la joie de les revoir, se fondait une certaine tristesse, celle de savoir que ce serait de trop brèves retrouvailles et la certitude que par après, elle serait de nouveau loin, embrumée d’un épais amas opaque de fines gouttelettes l’empêchant de déterminer quand viendrait la prochaine possibilité de retour.

- Je m’organiserai au mieux.


A sa remarque suivante elle haussa à peine un sourcil. Sa haine de la magie avait atteint un nouveau palier lors de la guerre quand elle avait vu ses soeur tomber une à une sous les coups des mages de bataille. Puis elle avait appris à faire la différence entre les mages pourvus de mauvaises intentions et ceux ne faisant qu’obéir à des ordres issus de tensions politiques. Ce n’était pas totalement les combattants les vrais fautifs. Vivre à Lorgol et passer tout ce temps à l’Académie à côtoyer magie et mages lui avait permis de l'appréhender sous un nouveau jour. Toute magie n’était pas mauvaise et tout mage ne l’était pas non plus. Certaines étaient d’ailleurs bien pratique, tel que les portails, voire même magnifique ou spectaculaire.

- En effet. Les capitales des duchés devaient être accessibles gratuitement ce serait tellement plus pratique.

La jeune femme se demandait d’ailleurs si ça n’avait pas déjà été le cas par le passé, ou peut-être seulement en Faërie, du moins il lui avait semblé avoir entendu parler de quelque chose dans ce genre lorsqu’elle avait perçu les bribes d’une conversation de couloir entre deux étudiants à l’Académie. Peut-être aussi qu’elle avait mal compris ce qu’elle avait entendu et de ce fait elle ne prenait pas l’information pour argent comptant, usant toujours de ce qu’elle entendait avec précaution. Elle sourit ensuite.

- En attendant, je vais profiter puis attendre qu’une occasion nouvelle se présente. Ce n’est pas comme si j’étais dans une ville déplaisante aussi. Lorgol est belle, vivante et intéressante, pas de quoi s’ennuyer.
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Message Sujet: Re: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyLun 19 Nov 2018 - 15:49

Que pouvait bien penser Lidjä des mages. La question était parvenue plusieurs fois à l’esprit de Hiémain, sans qu’il ne prenne jamais le risque de la poser ouvertement. Non qu’il aurait mal pris que sa cousine ne supporte pas les mages, mais ça lui aurait peut-être fait une chose en plus à cacher à sa famille. Il savait combien Sonjä pouvait exécrer les fils et filles d’Aura, qu’elle possédait une peur semblable à Hjalden issu de la propagande de celui-ci sur les détenteurs de magie. Pour avoir vécu de nombreuses années à Lorgol, jamais Hiémain n’avait eu mauvaise opinion de ceux-ci et avait même admiré parfois leurs talents qui faisaient face aux talents des savants, sur des domaines tout autres. Les deux se complétaient bien et il l’avait remarqué lorsqu’il avait gouverné la Cour des Miracles pendant quelques années… Un temps qui lui paraissait désormais si lointain et qu’il regrettait parfois beaucoup.

En tout cas, du peu qu’il pu percevoir dans les paroles de sa cousine, il comprit qu’elle n’avait sans doute pas le même avis que lui sur les mages, qu’ils soient Ibéens ou Faës ou Lorgois. Elle ne semblait escompter que le retour des portailleurs au sein des capitales, sans prendre en considération les autres types de mages qui possédaient eux aussi beaucoup d’avantages. Un discours qu’il ne pourrait certainement pas tenir devant une guerrière qui avait connu l’horreur du front et les mages en face d’elle. Bien, il n’insista guère sur le sujet, se contenta seulement d’acquiescer.

« Oui, ne serait-ce que pour les jeunes élèves qui cherchent à rejoindre l’Académie et qui ne le peuvent pas si aisément dans notre duché. »

Pour certains, ils parvenaient sans doute à aller aux frontières cielsombroises pour bénéficier de cet avantage, mais là encore, le retour des mages se faisait depuis trop peu de temps pour que cela puisse être effectif. Beaucoup étaient les Ibéens à conserver mauvaises images des enfants d’Aura et à les avoir vendus un peu partout lorsqu’avait eu lieu l’épidémie. De bien sombres souvenirs qui remontaient à la mémoire du baron et qu’il chassa bien prestement. Il n’avait pas envie de se rappeler son échec à sauver tous ceux qui étaient passés sur son domaine, même s’il avait tenté de le faire.

« Non tu as raison. Profite de Lorgol, je suis certain que la ville peut t’apporter beaucoup. »

Peut-être lui apporterait-elle autant qu’elle lui avait apporté à lui. C’était grâce à Lorgol que Hiémain était devenu l’homme qu’il présente aujourd’hui. Grâce à Lorgol qu’il avait posé un pied à la Cour des Miracles. Grâce à Lorgol qu’il avait rencontré Mélusine et était tombé amoureux. Ah oui, comme la cité lui manquait terriblement, rien que d’y penser.

« Je réitère sans doute mais sache que tu seras toujours la bienvenue sur mes domaines, cousines, que ce soit ici en Valkyrion, ou à Lorgol si tu as besoin d’aller à la tour de notre famille. » Il ne manquerait pas d’informer les intendants des autorisations qu’il donnait aux membres de sa famille. Tout comme Sonjä en bénéficiait, il n’y avait pas de raisons que Lidjä n’en profite pas, elle qui était différente des autres membres de leur famille si terrible.
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Message Sujet: Re: Une histoire de famille   Une histoire de famille EmptyMar 12 Fév 2019 - 0:03

La blonde opina du chef aux paroles de son cousin. Il était vrai qu'il était déjà difficile pour les élèves de repartir chez eux pour les vacances, mais elle n'avait pas pensé que pour certains, ce serait l'accès pur et simple de l'Académie qui était impossible. Il fallait disposer de moyens minimums pour faire le trajet. En outre, rien qu'à cheval cela pouvait prendre des mois, et encore fallait-il en posséder un. Les études n'étaient donc pas facilement accessibles aux toutes petites bourses.

- Ce serait bien d'avoir des écoles dans chaque duché. L'Académie est unique et certains cours ne sauraient être dispensés ailleurs que là-bas, néanmoins, les savoirs dans certains domaines pourraient être dispensés ailleurs. Nous gagnerions à avoir plus d'érudits et de savants à mon avis.

Evidemment ni l'un ni l'autre ne pouvait faire quoique ce fut pour cela mais puisque le sujet des élèves avait été abordé, elle n'avait pas hésité à lui faire part du fruit de sa réflexion immédiate. L'idée était brute, à peine germée dans son esprit, mais déjà balayée d'un haussement d'épaules puisque effectivement, elle n'y pouvait rien. Cela dit, sur ce point les Skjaldmös avaient déjà plus ou moins déployé des moyens puisque les cours et entraînements dispensés par les instructrices étaient disponibles autant en Valkyrion qu'à Lorgol. C'était une bonne stratégie pour avoir plus d'apprenties et Lidjä était fière d'y contribuer.

Nouvel acquiescement de la blonde guerrière à la phrase suivante. Lorgol avait beaucoup à offrir c'était certain, encore fallait-il qu'elle prenne le temps de sortir seule ce qui n'était parfois pas très évident avec son emploi du temps chargé, variable et imprévisible puis qu'adaptable aux besoins de ses protégés.

- J'apprécie Lorgol de plus en plus. Les rues me deviennent familières, les gens aussi. Certains visages, certaines façades... J'aime la vie qui s'y anime et la pluralité des protagonistes qui y résident. Entre autres...

Vivre dans les Terres du Nord l'aiderait peu à peu à s'ouvrir au monde qui l'entourait et à être plus tolérante envers certains types de personnes comme les mages. Elle en côtoyait beaucoup à l'Académie et elle se rendait bien compte que parmi eux il y en avait de très sympas.

- Quoiqu'il en soit, je te remercie pour ton accueil, cela me fait vraiment plaisir de voir de la famille et de me rapprocher de vous. Je passerai sans doute à la tour à Lorgol pour visiter. Non pas que j'aie besoin d'un logement là-bas, je suis simplement curieuse de voir de l'intérieur un des domaines de notre patrimoine familial.

De curiosité, elle était déjà passée devant, mais jamais encore elle ne s'était permis d'enter sans autorisation ni invitation. Ses prunelles olivines furetèrent un peu partout dans la pièce. Les objets et les meubles racontaient souvent des histoires sur leurs propriétaires. Si elle n'avait rien à apprendre des origines de son cousin, il n'en était pas de même pour ses goûts et son style. En outre, n'étant pas particulièrement loquace et plutôt réservée, son attention se dissipait quelque peu. Au fond, elle était un peu gênée de n'avoir rien de plus à raconter. Sa vie jusqu'alors n'était remplie que de journées d'entrainement et de bataille, des sujets dont on avait rapidement fait le tour. Parler d'elle-même semblait donc assez limité et elle se voyait mal exposer son cousin à un interrogatoire plus poussé. Trouvant l'inspiration dans l'une des babioles que ses iris clairs rencontrèrent, elle sourit en coin.

- Tu dois avoir sans doutes beaucoup de choses à faire et je ne voudrais pas te déranger plus longtemps, mais si tu as le temps et l'envie, je viens de me rappeler que j'ai un jeu d'échecs dans mon sac. Nous pourrions faire une partie que ce soit maintenant ou plus tard si cela te sied.
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