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 Dis-moi, lune d'argent ♦ Mayeul & Ljöta

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Ljöta de Hvergelmir
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Message Sujet: Dis-moi, lune d'argent ♦ Mayeul & Ljöta   Dis-moi, lune d'argent ♦ Mayeul & Ljöta EmptyVen 16 Sep 2016 - 18:58




Livre I, Chapitre 5 • Le Tournoi des Trois Opales
Ljöta & Mayeul

Dis-moi, lune d'argent

Qui a versé ces larmes de sang




• Date : 28 septembre 1001
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Mayeul a été choqué de surprendre Ljöta torturer une des insurgées pour lui soutirer des informations. L'heure est venue pour elle de s'expliquer.

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Message Sujet: Re: Dis-moi, lune d'argent ♦ Mayeul & Ljöta   Dis-moi, lune d'argent ♦ Mayeul & Ljöta EmptyVen 16 Sep 2016 - 19:02

La terreur.
Je l’ai lue au fond de ses yeux. Pauvre Mayeul… C’est cet éclat incontrôlable qui a interrompu ma transe écarlate – le souffle de la Sombre Mère sur ma nuque a clarifié mes idées, tandis que les hommes s’en allaient pour alerter les autorités. J’ai perçu le regard d’Octavius sur moi, et j’ai laissé la gueuse entre ses mains un instant – juste le temps de passer la tête par l’embrasure de la porte, et alerter la Lame qui ne quitte jamais mes pas. L’homme a la livrée d’un domestique, mais c’est un agent fiable, et ce n’est pas la première fois qu’il m’assiste dans de sombres besognes… Rapidement, il est revenu avec trois autres Lames, et nous nous sommes mis au travail. Promptement, la femme roulée dans un tapis, ils l’ont emmenée à deux hors des murailles, et les deux autres ont débarrassé la loge de Cibella de toute trace de sang. Aubrée est arrivée avec ma tenue de cuir sur le bras, et m’a aidée à la revêtir – et, ensemble, nous sommes allées rejoindre mes Lames à l’extérieur de la ville.

Je l’ai égorgée, la gueuse.
Parce qu’elle aurait pu alerter ses complices, parce qu’elle pouvait me compromettre – parce que la présence de la Sombre Mère pulsait dans mes veines et qu’elle exigeait la mort de l’indigne.
Je l’ai égorgée – Aubrée a légèrement blêmi, mais elle a observé, avec curiosité. J’ai placé la lame dans sa main, après – et je l’ai guidée, pour pratiquer une autre entaille, qu’elle s’entraîne sur un corps encore chaud. Doctement, je lui ai expliqué : la carotide, la jugulaire, le cœur juste là, et les veines fragiles des poignets – puis, une fois le corps refroidi, la mage de l’Été l’a embrasé, et nous sommes tous rentrés.

Le regard de Mayeul n’a pas quitté mes pensées.
La frayeur, et plus que cela, l’horreur dans ses yeux, m’ont fait réfléchir. Il ne voyait sûrement en moi qu’une autre de ces princesses précieuses, doublée peut-être d’une guerrière convenable ; et vient de découvrir d’autres aspects plus… sombres de mon caractère.

Il faudrait peut-être lui en parler.
Sûrement.
Je n’aime pas être source de la terreur des innocents.

C’est donc toute résolue que je me faufile dans la loge de Sombreciel, à la nuit tombée, en l’absence de son occupant. Je porte une robe de cour couleur de nuit, et suis presque entièrement voilée de noir pour mieux me fondre dans l’ombre : seuls mes traits restent clairement visibles. Je ne veux pas qu’il s’effarouche, je ne veux pas qu’il panique : je veux simplement expliquer. Raconter. Lever une part de ce mystère qui accompagne les enfants de la Confrérie.

Et je patiente, sereine, jusqu’au moment où il entre. J’ai allumé plusieurs bougies pour être bien visible, et je me lève à son arrivée, laissant mes mains vides bien en évidence. Je n’ai pas spécialement envie qu’il s’enfuie en courant – je viens en paix, Voltigeur.

« Bonsoir, Mayeul. Pouvons-nous parler un moment ? Je crois que nous avons des choses à nous dire. »

Un sourire amusé étire le coin de mes lèvres. Nous avons à parler, oui, et pas seulement de cet après-midi : du tournoi, des attentats, de la sécurité, de Chimène. De tout cela...
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Mayeul de Vifesprit
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Message Sujet: Re: Dis-moi, lune d'argent ♦ Mayeul & Ljöta   Dis-moi, lune d'argent ♦ Mayeul & Ljöta EmptySam 17 Sep 2016 - 16:41

Il avait essayé d’occulter tout ça de son esprit, sincèrement : les dieux savaient qu’il avait été suffisamment occupé le reste de la journée, et donc qu’il avait eu mille autre chose à penser. Et pourtant, c’était toujours là, aussi indélébile que le sang qui, dans son esprit, tâchait ses mains. La fille. Ljöta. Octavius. Marianne. Le sang, les mots, les gestes étranges la princesse guerrière. La Mort, simulée ou non.

Cela tournait en boucle dans son esprit, et même lorsqu’il parvenait à mettre ces pensées à distance, elles n’étaient jamais bien loin. Il ne la dénoncerait pas, non, mais... Il ne savait plus, vraiment. Les yeux de Ljöta avaient croisés les siens, et elle avait lu en lui, il le savait. La peur, la terreur, incontrôlables. Elle n’avait pas compris, sans doute : il était Voltigeur, il ne devait pas s’offusquer d’un peu de sang ? Ou alors, elle savait que c’était d’elle, dont il avait eu peur. De ses gestes, de son action, de la mort elle-même qu’elle apportait. De ce qu’elle avait fait à Marianne, sur ses mots à lui, sans hésitation. De... De... Il ne savait plus, et il était complètement perdu. Fatigué, tant physiquement que moralement. Vidé, avec cette envie irrépressible de se rouler en boule dans son lit et de ne plus jamais en sortir, bercé par la voix de Mathilde dans sa tête, par les pensées réconfortantes et chaleureuses de Nuage.

Il le savait, c’était depuis Mathilde. Depuis sa mort, qui avait entraîné le basculement de sa propre vie. Mathilde. Marianne. Ljöta. Le sang, la mort. Il ne savait plus très bien où il en était, en réalité, plus vraiment ce qu’il convenait de faire. Il n’avait pas oublié, aussi fort qu’il avait essayé. Il ne pouvait se détacher de l’image de Marianne à chaque fois qu’il fermait les yeux, oublier l'attitude de Ljöta, l’éclat de ses yeux. Et la scène de ce matin n’avait fait que raviver les souvenirs qu’il espérait enfoui sous la drogue et le sommeil sans rêves pris la veille. Peine perdue. Cela revenait, inlassablement. Et il ne voulait pas dormir, plus dormir, spécialement pour cette raison.

Il y avait peu pensé, paradoxalement, à cette fille qu’il ne connaissait pas. Probablement égorgée dans un coin, de peur qu’elle ne reconnaisse quiconque. Octavius. Ou la princesse Ljöta. Princesse guerrière et barbare. Capable d’égorger quelqu’un sans le moindre frémissement. On disait que c’était l’eau des glaciers qui coulaient dans les veines des Kyréens, mais jamais les rumeurs ne lui avaient semblé plus vraies.

Il était tard quand il était rentré dans sa loge, à pas lents et hésitants. Totalement sobre, totalement lucide pour une fois, ne sachant pas trop ce que lui réservait le lendemain, n’osant pas, s’exposer à nouveau au mécontentement de ses supérieurs. A celui de Grâce, surtout. Mais elle ne comprenait pas qu’il avait besoin de la drogue pour oublier, pour fermer les yeux sans voir le sang maculer chaque partie de la pièce. Elle ne savait pas. Et il ne pouvait se résoudre à essayer de lui expliquer.
La pièce était plongée dans le noir quand il l’avait quitté mais à peine la porte ouverte, il fut accueilli par la lueur tremblotante de quelques bougies. Il n’a guère le temps de se questionner, pourtant, le Voltigeur, qu’une Ljöta sombrement vêtue l’accueillit. Dans sa propre chambre. Tiens donc, il avait pourtant développé l’habitude récente d’envahir celle des autres, lui.

Parler. Elle voulait parler. Il la dévisagea un instant, indécis sur la conduite à tenir. Fuir ? Fermer la porte et faire comme si elle n'était pas là ? Il en avait la certitude, elle pouvait le tuer sans grande difficulté, si c’était ce qu’elle désirait. Son attitude démontrait bien que ce n’était pas le cas, mais... « Et si je refuse ? Vous avez quelqu’un dans le couloir prêt à m’égorger ? » Il était à cran, sur la défensive, et s’en rendit compte lui même. Poussant un soupir, il avança d’un pas pour fermer la porte, s’adossant ensuite au battant clos. « Pardonnez-moi, Princesse Ljöta, c’est ma mauvaise humeur qui parle. J’ai eu une journée longue et ... Compliquée. » Quel euphémisme. Faisant mine de détacher son harnais de vol, Mayeul abandonna pourtant bien vite toute prétention de paraître occupé avant de reprendre la parole, méfiant.

« Si c’est pour me convaincre de garder ma langue, vous pouvez économiser votre souffle : je ne dirais rien de ce que j’ai vu, ni à votre sujet, ni à celui d’Octavius. » Aussi forte que soit l’inimité entre l’ancien Voltigeur et lui, il ne parlerait pas. Pas tant que rien ne le nécessiterait. « Alors dites-moi, de quoi d’autre voulez-vous parler ? » Son ton s’était fait bien trop léger pour ne pas trahir le fait qu’il était nerveux. Adossé à la porte, ses yeux fuyants ceux de la jeune femme en face de lui, les bras croisés dans une attitude revêche qui lui ressemblait bien peu, il n’était guère difficile de comprendre que Mayeul savait exactement de quoi Ljöta voulait parler, en réalité.
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Message Sujet: Re: Dis-moi, lune d'argent ♦ Mayeul & Ljöta   Dis-moi, lune d'argent ♦ Mayeul & Ljöta EmptyVen 30 Déc 2016 - 18:10

Elle sent l’incertitude qui vibre dans l’air. Comme un frisson silencieux mais puissant, comme l’onde qui se réverbère à la surface d’un lac calme et qui trahit une agitation intérieure. Il est inquiet. Méfiant. Indécis. Elle le sent, la petite princesse blonde, et elle s’en réjouit intérieurement. Elle aime éveiller la peur chez ses proies, se délecter de leur terreur, de leurs larmes, de leurs suppliques et de leur désespoir… Mais cet homme-là, c’est un innocent ; et il ne devrait pas se sentir en danger sous l’égide de la toute-puissante Confrérie. A-t-il quelque chose à se reprocher ? Quelque méfait, un crime secret qu’il n’aurait jamais avoué ? Lui est-il déjà arrivé de commettre le mal sciemment, pour meurtrir, pour blesser ? Craint-il qu’un contrat sur sa tête n’ait été sollicité ? Pensive, la skjaldmö observe l’homme qui lui fait face, notant chaque détail de sa posture, la moindre crispation de ses muscles, la plus petite émotion passant sur ses traits fatigués.

Il s’excuse, et Ljöta hoche gravement la tête, acceptant ses paroles et lui accordant ce petit écart de langage. Il l’assure de son silence, et elle ne peut retenir un petit sourire malicieux, espiègle et un peu moqueur. Ils savent très bien tous les deux qu’il n’existe qu’un seul moyen de s’assurer que ce secret le restera. Elle ne souhaite pas en arriver là toutefois, l’Écoutante de la Lame, car elle perçoit chez cet homme quelques qualités diffuses qui ne font pas de lui un ennemi. Pensive, elle l’observe un instant, perçoit l’artificielle légèreté de son ton, et admire les efforts qu’il déploie pour ne pas la confronter directement. Il ne manque pas de courage cependant, elle le sait, elle l’a vu sur le sable de l’arène ; mais il a apparemment un sens du danger assez aiguisé. Elle ne l’aurait pas imaginé, chez un Cielsombrois acquis à la brume des drogues et de l’alcool. Comment le rassurer ? Elle n’est pas venue s’en prendre à lui, mais dans une démarche d’apaisement, qu’il ne s’inquiète pas d’imaginer quelque noir dessein ou de cruelles représailles à son encontre ; et voilà qu’il se tasse contre la porte comme s’il espérait s’enfuir, sans oser le faire. Un profond soupir échappe à Ljöta – elle est un peu désemparée devant cet homme qui la craint, alors que c’est en paix qu’elle venue à lui.

Dégrafant sa cape de velours, elle se lève, lentement, pour ne pas l’inquiéter. « Mayeul. » Elle utilise son prénom, elle en a gagné le droit sur le sable de l’arène, après tout. « Je ne suis pas votre ennemie ; je n’ai nul grief contre vous, et je ne suis pas venue vous agresser, ni même vous menacer. » Des deux mains, elle anime les airs, appuie ses mots, tentant de le convaincre de la sincérité de ses propos. « Je suis simplement venue vous expliquer, car vous n’avez sûrement pas compris tout ce qui s’est passé. Je suis venue répondre à vos questions en toute honnêteté, Mayeul. » Elle s’est approchée de quelques pas, petit à petit jusqu’à se trouver devant lui ; et du bout des doigts, elle effleure sa joue, parlant à mi-voix maintenant. « Si j’étais sûre que cela vous aiderait, je vous entraînerais sur ce lit qui est là pour vous prouver que je suis une femme comme toutes les autres. Est-ce que cela vous aiderait à apaiser vos craintes, Mayeul ? »
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Message Sujet: Re: Dis-moi, lune d'argent ♦ Mayeul & Ljöta   Dis-moi, lune d'argent ♦ Mayeul & Ljöta EmptySam 7 Jan 2017 - 17:12

Il se sait observé, Mayeul, et il ne peut s’empêcher de s’agiter sous ce regard scrutateur. La demoiselle qui lui fait face est mortellement dangereuse, et il ne pourrait pas y faire grand chose si elle décidait qu’il fallait bien se débarrasser d’un témoin gênant, plutôt que de lui parler. Et en toute honnêteté, il se sent tellement las, tellement fatigué, le Voltigeur, qu’il ne sait même pas s’il chercherait à s’y opposer. La colère qui a reflué suite au très agaçant départ de Sirocco et Reja est encore en lui, quelque part, mais la mobiliser demanderait trop d’efforts. Lui qui n’est que charme et bravade, ce soir, il n’a qu’une envie : dormir. Oublier. Prendre quelque chose pour ne plus penser à cette fichue journée, à ce fichu Tournoi, au sang et à la terreur. Juste... Dormir.

Contrairement à ce que la princesse doit croire pourtant, ce n’est pas réellement d’elle qu’il a peur, Mayeul, mais plutôt de ce qu’elle est capable de faire. Ce détachement, cette confiance, cette lame qui ne tremble pas... Il a déjà tué, le Voltigeur, mais jamais comme elle. Jamais de sang-froid, parce qu’un nom se trouve sur une liste, ou quelle que soit la façon dont les assassins de la Confrérie Noire reçoivent leurs ordres. Ils n’ont jamais été sûr qu’il s’agissait d’une illusion. Jamais été sûr qu’il ne s’agissait pas réellement de Marianne. Le soupir que la princesse pousse ne lui échappe pas, faisait renaître une pointe de défi dans les yeux du Voltigeur. S’il l’ennuie, elle peut tout aussi bien sortir d’ici et le laisser dormir, il n’y verra aucun inconvénient !

Mayeul l’observe avec attention tandis qu’elle dégrafe sa cape et s’approche d’un pas félin. Les paroles de Ljöta lui font secouer la tête d’un air amusé, détendant un peu l’atmosphère. Des questions ? Répondre à toutes ses questions ? Elle ne se doute pas qu’il en a, beaucoup, la première étant de confirmer qui elle est. Mais elle s’est rapprochée, la blonde kyréenne, jusqu’à pouvoir caresser sa joue de ses doigts, jusqu’à être assez près pour lui murmurer quelques mots. Une... Proposition ? Réellement ?

Sa raison voudrait répondre non, mais son corps ne semble pas de cet avis. Après cette journée pleine de tensions, il a désespérément besoin d’un peu de détente, le Voltigeur, et Ljöta lui fait miroiter une activité qu’il apprécie particulièrement. Comme mus par leur propre volonté, ses yeux se pose sur son corps qu’elle lui propose si librement, sa main se levant pour venir, à son tour, toucher la peau nue qui s’offre à son regard. Sa proposition, pourtant, semble un peu vexante, ou le serait s’il s’offusquait de penser que l’union des corps peut servir à apaiser bien des peurs - ce qui n’est pas le cas. « Vous n’êtes assurément pas une femme comme toutes les autres, princesse Ljöta. » Finit-il par réfuter. « Me proposer de partager votre lit. » Il marque un temps de pause avant de se reprendre. « Enfin, mon lit pour m’assurer que vous ne me voulez aucun mal est une technique à laquelle je n’ai pas de peine à adhérer. A moins que vous n’ayez proposé la même chose à la malheureuse jeune femme de tout à l’heure, et vous comme moi savons comment elle a fini. » Le reproche est clair dans sa voix, et si cela peut passer pour un manque flagrant de respect,le Voltigeur n’en éprouve pas de réelle inquiétude. Il a repris confiance en lui, Mayeul, remis de sa surprise. Et si le sang de Marianne teinte toujours les mains de la princesse - et les siennes -, il parviendra pour quelques heures à mettre cette pensée de côté. Il a toujours eu de la facilité à oublier les choses qui l’ennuient. Il peut sans doute oublier à quel point la jeune femme lui fait peur. Et oublier également sa résolution de rester pleinement lucide pour le lendemain.

Échappant à la caresse de la princesse de Valkyrion, son attitude démontrant une confiance qu’il ne ressent pourtant pas totalement, le Voltigeur s’avance jusqu’à son lit, ouvrant la malle qui se trouve à ses pieds. Il sait comment se rassurer. Et oublier. Il n’en reste pas moins conscient de la position privilégiée de la demoiselle, et explique en s’agenouillant pour fouiller dans le coffre. « Pardonnez-moi princesse, j’ai juste besoin d’un remontant. » Il s’en fiche, étrangement, qu’elle prenne ombrage de son manque de respect et lui glisse une lame entre les côtes. Il s’en est inquiété tout à l’heure, surpris et fatigué, mais cela ne lui semble plus très grave désormais. Il n’éprouve aucune culpabilité non plus à montrer ce côté de lui à la jeune femme. Il est Cielsombrois, non ? La réputation du duché de l’Esprit et de son amour pour les drogues n’est plus à faire. « Ne perdez pas de temps à vous expliquer, princesse Ljöta, réellement. Ca n’en vaut pas la peine. » Lui n’en vaut pas la peine ? Ou ce qu’elle dira ? Il lui laisse le loisir de répondre à ça, Mayeul, tandis que sa main se referme enfin sur le mélange de tabac spécial qu’il cherchait. Spécial. Enrichi. Qu’importe.

Quoi qu’elle puisse dire, quoi qu’elle puisse faire, ce sera bien plus simple pour Mayeul avec ça.
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