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 Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne

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Les Guerriers
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Anaïs Belécu
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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyDim 22 Avr 2018 - 11:51

Anaïs s’éloigne de cette scène qui pour elle n’est pas le lieu le moins dangereux pour enquêter. D’un côté cet homme vient des coulisses et depuis qu’il en est sorti, un climat étrange règne en ces lieux. Elle se raisonne car rejoindre cet homme devenu chef d’orchestre serait comme se jeter dans la gueule du loup. C’est pourquoi elle s’était adressée à l’ensemble des membres présents leur conseillant de rester en retrait. Elle a invité également à Serenus à la suivre ce qu’il fit non sans grimacer. Elle se souvient de sa remarque quant à son jeune âge lors de leur rencontre au marché de la Volte. Il semble bien que malgré le fait qu’elle soit novice à côté de lui, elle ait plus d’intelligence dans la manière de se comporter face à un danger pour le moins inconnu. Elle lui dira si toutefois ils sortent d’ici vivants.

Tout en s’éloignant elle garde un œil sur Rhapsodie et Abigaïl et ce que la Compagne fait par la suite l’arrête directement dans son enquête. Un instant elle reste sans voix quittant tout sourire et toute attitude pour le moins cordiale. Elle pensait avoir été claire et ces deux là ont décidé visiblement de n’en faire qu’à leur tête. Un instant elle va pour leur crier de faire demi tour. Au lieu de cela elle les suit du regard. Gauthier affairé à fouiller sous la scène ne trouve rien de mieux que les suivre.

Anaïs est d’ores et déjà hors d’elle mais se contrôle sous l’absurdité de l’attitude des personnes présentes à cette heure. Ils ont envie d’en finir vraisemblablement avec la vie mais qu’ils le fassent sans mettre en danger le reste de l’équipe. Sans un regard ni même une parole pour Serenus elle fait demi tour. Elle rejoint la scène au rebord de cette dernière, elle campe sur sa position et d’une voix ferme elle regarde l’homme qui agite les bras.

« Monsieur, hé Monsieur ? » une question probablement fort inutile alors que d’un geste rapide et souple elle rejoint elle aussi la scène. Rapidement elle se rapproche de ses deux amies et d’une voix où toute douceur a disparu elle leur dit « Il me semblait avoir été claire sur mes conseils de rester en retrait ? Visiblement autant parler à des murs ». Elle les dépasse adressant un regard de braise aux deux femmes et à Gauthier. Elle sourit à Lucas qui est resté planté là ne sachant pas réellement quoi faire « Puisque tout le monde semble vouloir se jeter dans la gueule du loup, allons voir ce qu’il se passe en coulisse mais laissez passer les armes devant s’il vous plait ». Elle n’oublie pas la politesse alors que déjà elle ouvre cette porte d’où l’homme est sorti il y a quelques minutes. Que Sibra la garde, la protège elle et les autres inconscients. Calmement, elle respire pour s’armer d’un courage qui l’a trop souvent quitté. La main sur la porte, elle dissimule ce tremblement infime qui s’est emparé de sa main. Poussant l’ouverture elle met déjà un pied en coulisses.

spoiler:


Dernière édition par Anaïs Belécu le Dim 22 Avr 2018 - 12:22, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyDim 22 Avr 2018 - 12:00

C'est avec un réel soulagement qu'elle accueille la réponse positive de Rhaps. Abigaïl préfère l'avoir avec elle, à ses côtés. Elle pourra mieux la protéger si besoin est. Toutefois, elle ne peut pas mettre son projet à exécution car Rhaps la tire déjà vers la scène, exactement l'endroit qu'elle préfère éviter. Mais voir son amie et collègue ainsi chanter, comme possédée, semble inquiéter Rhaps. Abi se laisse donc traîner. Elle peut comprendre les actes poussés par l'inquiétude et la volonté d'aider. Elle-même vit beaucoup ainsi, au gré de ses émotions. Il sera mal venu de sa part de faire la leçon à la Cibellane maintenant. D'autant plus que Rhaps est grande et n'a pas besoin d'elle pour faire ce qu'elle veut. Elle préfère y aller avec elle plutôt que de voir Rhaps s'en approcher seule. C'est donc sur ses gardes qu'elle se laisse entraîner, l’œil alerte, prête à faire exploser le premier truc bizarre qui s'approchera d'elles.

Une voix la fait alors sursauter violemment et l'Outreventoise ne doit qu'à son expérience et ses réflexes pour ne pas relâcher le pouvoir qu'elle contenait jusqu'à présent. Un homme brun, plutôt grand, et qui semble connaître Rhaps. Qui ? Il s'est approché tellement discrètement qu'elle ne l'a pas entendu arriver et un frisson manque de lui traverser le corps. Abigaïl ne sait pas qui est cette personne. En revanche, elle ne l'aime pas. Et comment Rhaps peut connaître un tel individu ? Sa voix douce et ses propos très courtois ajoutent encore plus au malaise et la Chevaucheuse le contemple de la tête au pied, d'un air très méfiant et un brin hautain. Son premier réflexe est de l'envoyer balader immédiatement. Elle peut très bien se débrouiller seule. Après tout, elle est appelée le Phénix, elle a fait son cursus en 3 ans, elle est mage et le dernier écrin de la Rose Noire. Et, comme si ce n'est pas suffisant, elle chevauche la reine du vol de Rubis alors ce n'est pas un gringalet élancé qui la protégera ou protégera Rhaps mieux qu'elle. L'unique pensée qui l'empêche de céder place à son arrogance est qu'il s'est adressé à Rhapsodie en priorité et donc que c'est plus à elle de répondre. La Chevaucheuse se retourne donc vers son amie, un air interrogateur et un brin froissé au visage, attendant un signe de sa part de refus ou de consentement. En tout cas, ils sont tous sur la scène et rien de bon arrive par ici.

-Faîtes ce que vous voulez, mais ne restons pas ici, finit-elle par lâcher d'un ton impatient.

Elle n'aime pas cet endroit et ce monsieur les retarde. Rhaps décidera seule de ce qu'il faut faire de lui. Pour sa part, elle le préfère loin d'elles mais il y a une issue à trouver et des gens à protéger. Elle s'apprêter à reprendre son exploration quand une autre voix jaillit de nulle part et c'est une Abigaïl toute aussi agacée que son interlocutrice qui se tourne vers Anaïs. Cette fois à bout de patience, et fidèle à son habitude, elle ne mâche pas ses mots.

-Il me semble que nous sommes tous ici capable de nous défendre non ? On est pas des bêtes sans défense et, pour ma part, j'ai aussi l'expérience du combat... Passe devant si tu veux mais arrêtes de nous materner Anaïs.

La voix gronde légèrement alors que la Chevaucheuse, froissée dans sa fierté, lui renvoie un regard hautain. Elle entend au loin l'approbation de Royale, qui ne semble pas apprécier que l'on remette en cause les capacités de sa Chevaucheuse.

-Mais dépêches-toi, vaut mieux pas rester ici ! rajoute-t-elle d'un ton pressant.

Et c'est donc suivant la guerrière, qu'elle s'engage à son tour dans les coulisses.

Spoiler:


Dernière édition par Abigaïl l'Embrasée le Lun 23 Avr 2018 - 19:10, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyDim 22 Avr 2018 - 13:06

En montant sur la scène, en se rapprochant du fond, elle voulait simplement voir. Pas entrer dans les coulisses, où des choses étranges semblent se produire. Juste voir par elle-même. Et puis, monter sur la scène, s’imaginer, l’espace d’un instant, à la place de ces musiciens d’un autre temps…  Peut-être, même, que ce sont eux, qui jouent du tambour en cet instant ? Peut-être que c’est un de ces esprits qui a pris possession de Maelenn pour la faire chanter, comme le faisaient parfois les pièces de la Rose Ecarlate ? Elle est bien rassurée de savoir Abi près d’elle. Elle la sait tendue et pas forcément très à l’aise, mais elle sera là pour la défendre dès qu’elle en aura besoin, quoi qu’il se passe.

Elle se retourne brusquement, en entendant son prénom prononcé juste derrière elle, et sourit franchement à Gauthier. Il l’a reconnue, lui aussi. Un instant, elle craint qu’il ne lui interdise de s’aventurer plus loin ou lui demande de descendre des planches – et de retourner auprès de Maelenn en priant pour qu’il ne lui arrive pas la même chose – mais il précise juste qu’il veut les accompagner. Pour la protéger, encore, comme il y a des années. Elle hoche franchement la tête, alors qu’Abi répond un peu sèchement. Elle tourne la tête vers elle, un brin surprise, mais elle se rappelle qu’Abi ne l’a jamais vu, Gauthier, même si la Cibellane lui en a longuement parlé.

Elle sort son carnet afin de faire les présentations, mais Anaïs, la guerrière, l’interrompt. Et Rhapsodie sent que la guerrière n’est pas franchement contente de savoir qu’elles ont bravé l’interdit qu’elle avait formulé. Une vague d’agacement la traverse. Et bien quoi ? Elles sont de grandes personnes, elles n’ont plus besoin de parents, non ? Et puis, même si c’est dangereux, elle préfère encore aider que de faire la plante verte en espérant ne pas se mettre à jouer d’une lyre inexistante. Enfin, déjà Abigaïl lui répond, un brin agressive, et instinctivement Rhapsodie vient lui prendre le bras pour l’inciter à se calmer. Ce n’est pas le moment de faire des histoires pour peu de choses. Ils verront dehors, plus tard, quand ils seront tous sortis d’ici.

Enfin, visiblement, les deux rouquines sont bien pressées d’avancer, sous le coup de l’énervement sans doute. Déjà, Anaïs s’engouffre dans les coulisses, suivie de près par Abigaïl. Ecarquillant les yeux, Rhapsodie aimerait les empêcher d’aller plus loin toutes seules, mais c’est trop tard. Elle ne peut pas crier pour leur dire d’attendre, ni les empêcher d’avancer. Alors, elle vient agripper la main de Gauthier avant qu’il ne décide de les suivre, avant d’ouvrir enfin son carnet et d’y griffonner quelques mots.

Dis-leur d’attendre les autres.
On ne se sépare pas.  


Un fois les mots lus, elle le referme et fait marche arrière afin de revenir au plus près de ceux restés en bas de la scène, et de leur faire un signe pour leur indiquer de se rapprocher. Son regard glisse sur Maelenn, qui chante toujours. Combien de temps restera-t-elle prisonnière encore de ce maléfice ? Soudain, une idée effrayante s’empare de son esprit. Et s’ils ne pouvaient pas trouver de sortie ? Et s’ils étaient en train d’assister à quelque chose ? A une sorte de spectacle ? Et s’ils ne pouvaient en repartir que lorsque tout sera achevé ? Lorsqu’ils auront participé, comme l’homme sur scène, comme Maelenn, à cette pièce qui se joue maintenant ? Faisant taire ses mauvaises impressions, elle s’efforce de garder un sourire rassurant tout en tendant la main à la première personne qui vient pour l’aider à monter sur scène.

Spoiler:
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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyDim 22 Avr 2018 - 14:52

Cramponnée à la main de Teagan, Faustine n’ose pas bouger ne serait-ce que d’un cil. L’instinct lui noue le ventre, elle pressent quelque chose de grand et de sombre qui sature l’atmosphère autour d’eux, une présence oppressante qui semble guetter le moindre de ses gestes – comme un observateur invisible qui se délecterait de sa terreur. Elle n’est pas peureuse, pourtant, la ménestrelle aux doigts brisés : elle est prudente, certes, pessimiste aussi, mais pas froussarde ; et pourtant… Le frisson glacial qui parcourt son échine est annonciateur de danger, elle en mettrait sa main à couper. J’ai un enfant, a-t-elle envie de crier à la cantonnade, ne me faites pas de mal, mon bébé a besoin de moi. Mais cela serait céder à l’angoisse, et la fierté toute outreventoise de la jeune mère ne le lui permet pas. Alors, elle serre plus fort les doigts de Teagan, s’accrochant à ce soutien pour tenir à distance la peur insidieuse qui lui ronge le cœur.

Sa belle résolution vole en éclats lorsque Malion revient à la vue de tous, accompagné de ces tambours de mauvais augure – et que Maelenn, de sa belle voix grave, se met à chanter des mots qui n’existent pas. Son professeur, sa chère sœur – deux étrangers soudain, et Faustine sent la panique enfler dans sa gorge, lutter pour s’échapper. Elle tente de lutter contre ce besoin de s’enfuir, de planter tout le monde là et de s’en retourner auprès de Marjolaine pour se blottir contre son épaule rassurante, mais – mais comment laisser derrière Maelenn, comment abandonner Malion ? L’un et l’autre sa seule famille, la sœur cadette pour laquelle elle sacrifierait tout, le père de cœur qui lui a appris comment apprivoiser la magie sauvage qui cavale dans ses veines. Non, impossible de leur faire courir le moindre risque – puisqu’elle est la seule des trois encore en possession de ses esprits, elle se fera un devoir de les mener en sécurité. C’est dans cette optique qu’elle ramasse ses jupes d’une main, s’apprêtant à gravir les marches permettant d’accéder à la scène.

Lâchant la main de Teagan pour ce faire.

La voilà seule face à ce qui surveille les lieux – sans le rempart d’un Accordé pour la protéger, bien qu’elle ignore tout de la magie qu’il porte. Seule, et vulnérable ; et sans même protester, sa conscience s’assoupit sous l’impulsion souveraine d’un esprit bien plus fort que le sien. Elle s’endort en elle-même, la ménestrelle à la volonté domptée, et c’est un autre vouloir qui s’éveille en elle. Par ses yeux, c’est un autre qui voit ; et par sa voix, c’est quelque chose de bien plus grand qui parle. Sans crier gare, sa voix s’élève, dans une mélopée quelques octaves au-dessus de celle entonnée par Maelenn, l’alto de la cadette soudain rejoint par le soprano délicat de l’aînée pour suivre le rythme de ces tambours que personne ne voit. Elle chante, Faustine, elle chante comme rarement elle s’est permis de laisser sonner son timbre, elle chante avec une confiance qu’elle n’a jamais détenue, avec une sombre euphorie qui n’est pas vraiment la sienne et qu’elle aurait sûrement aimé ressentir. Elle chante endormie, sans savoir qu’elle chante, sans comprendre qu’elle est devenu le jouet de quelque chose de plus fort qu’elle ne pourra jamais l’être – dans une langue oubliée depuis longtemps, elle chante des mots qui n’existent plus, elle raconte des événements dont plus personne ne se souvient, elle décrit des émotions que l’humanité n’est plus capable d’éprouver.

Elle chante le sort cruel réservé aux intrus qui osent profaner les tombeaux de jadis.

Spoiler:

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyLun 23 Avr 2018 - 17:38




Chroniques d'Arven

Intrigue 3.3

Les Échos du Passé

30 mai 1003



Intrigue animée par Lemon Tart


Le Chant du Cygne

De la vie.
Des émotions.
De la magie.
Le Théâtre lui-même paraît s'en nourrir, il paraît revivre en la présence de toutes ces âmes qui admirent, qui angoissent, qui existent...

Le chant s'amplifie dans la salle, il emplit tout, jusqu'aux être présents. Sur scène, plusieurs silhouettes disparaissent et s'aventurent vers l'inconnu, vers l'inquiétant. Un souffle glacé parcourt à nouveau les lieux, il balaie tout. Dans les coulisses, les murmures s'élèvent et vibrent jusqu'à assourdir les curieux qui ont osé pénétrer les lieux. Des mains semblent les frôler, le souffle d'êtres immatériels semble caresser leur peau. Et un choc sourd fait tomber les imprudents en arrière, les rejetant avec une telle force qu'ils se retrouvent à nouveau au centre de la scène.

C'est alors que le voile se lève.

Sous leur yeux, la vie reprend, le Théâtre retrouve son éclat. Le plafond se fait à nouveau entier, les rideaux retrouvent leur prime jeunesse, d'un rouge éclatant, d'un velours de la plus grande qualité. Les sièges se redressent, les murs retrouvent leurs couleurs d'antan, les lumières s'allument tout autour pour éclairer la scène. Une scène en parfait état, qui accueille un orchestre philharmonique de pas moins d'une centaine de musiciens, ainsi qu'une chorale. Devant eux, Malion ralentit ses gestes, son corps paraît plus lourd, et il tombe sur les planches, sonné. À ses côtés, les quelques curieux montés sur la scène assistent de près à un récital des plus émouvants. Les notes chantent, les voix vibrent, les percussions grondent et tous les instruments se joignent pour créer un tout d'une beauté à couper le souffle.

Dans la salle, deux jeunes femmes cessent peu à peu de chanter, libérées d'une emprise bien trop puissante pour elles. La mélodie s'accélère, monte dans un crescendo époustouflant et s'arrête en un final qui résonne encore dans la salle soudain silencieuse, emplie du fantôme de la musique qui plane encore dans l'air.

Brusquement, un tonnerre d'applaudissements retentit dans toute la salle. De nouvelles lumières s'allument, torches et globes réunis, pour éclairer un théâtre noir de monde. Tous les sièges sont pris, en parterre comme sur les balcons. Des exclamations enthousiastes s'élèvent de tous côtés et le chef d'orchestre salue. Les bras écartés, embrassant la salle d'un regard, il annonce un entracte bien mérité et invite les gens à revenir dans quelques instants. Du mouvement se fait tout autour, spectateurs comme musiciens se mettent à déambuler dans la salle.

Et le petit groupe venu visiter les lieux passe inaperçu. Dans cette scène hors de la réalité, ce sont eux les fantômes, eux qui ne sont ni vus, ni entendus, eux qui ne sont guère des obstacles pour l'homme qui veut se rendre où il le désire. Immatériels, invisibles...
Les hommes et les femmes présents dans la salle arborent des mines réjouies. Leurs vêtements paraissent anciens mais en très bon état. Il y a parmi eux des personnes aux yeux cerclés d'écarlate qui discutent avec le même naturel que tous les autres.

Qu'est-ce donc que cette magie ? Et y a-t-il un moyen de faire revenir les choses à la normale ?




Troisième Tour

Consignes



IRL : du lundi 23 avril au lundi 30 avril (18h).
IRP : le 30 mai 1003, après-midi

• Ce topic concerne les personnages inscrits à l’intrigue au préalable (Abigaïl, Anaïs, Faustine, Gauthier, Lucas, Maelenn, Rhapsodie, Serenus & Teagan). Si ce n’est pas votre cas, un petit MP à la Fatalité et nous verrons si vous pouvez intégrer le groupe !

• Le tour couvre l'apparition du Théâtre de l'Étincelle, tel qu'il était autrefois. La salle est noire de monde, vous assistez à la fin d'un morceau de musique qui dure encore plusieurs minutes, puis il y a un entracte. C'est pendant cet entracte que vous pourrez réellement agir. Merci de lire les consignes plus bas.

• Dans cette apparition, le Théâtre semble comme neuf. La salle, les balcons, tout est rempli de monde. D'après les fenêtres, il fait nuit, et la salle est éclairée de torches et de globes lumineux. Sur la scène, quelques musiciens sortent encore pour leur pause. Il vous est impossible d'interagir avec les gens ; vous êtes comme des fantômes, vous voyez tout, vous entendez tout, mais vous n'avez aucun impact sur ce qu'il se passe. Vous voyez encore les autres personnes qui sont entrées avec vous dans le bâtiment et vous pouvez évidemment communiquer entre vous, comme avant.

• Vous n'arrivez toujours pas à sortir du théâtre.

• Votre magie fonctionne sans problème, mais les Familiers et dragons n'approchent pas le périmètre, ça les rend mal à l'aise.

• Vous êtes en Cibella, il fait plutôt bon et le ciel est découvert. :couronne:

• Vous pouvez poster plusieurs fois dans un tour, mais veillez toujours à laisser deux personnes répondre entre deux de vos interventions.

• Coucou, la limite de mots est toujours là ! 700 mots maximum par message, pas un de plus, sinon je mords ! :laa:

• Pensez à indiquer votre nombre de mots en utilisant impérativement ce site et le résumé de vos actions sous balises spoiler.

Bonne chance, dragonnets ! :angel:








Exploration

Faites votre choix


Durant ce tour, vous allez avoir la possibilité de jouer les détectives. :keu: Pour ce faire, vous avez autour de vous de nombreux lieux et de nombreuses personnes. Vous pourrez choisir d'aller vers les uns ou les autres et pour vous faciliter la tâche, votre bien aimée Fatalité a prédéfini pour vous celles et ceux que vous pourrez approcher. Merci de sélectionner l'option qui vous parle le plus parmi celles listées ci-dessous et prévenir dans le QG de l'intrigue avant de le poster en RP. La Fatalité passera ensuite débloquer des informations, des objets, des quêtes ou des conversations absolument inutiles et inintéressantes pour l'intrigue. :arrow:

Dans la salle, il y a donc plusieurs personnes. Vous décidez d'aller vers...

1) ...une dame d’une grande beauté, aux cheveux longs, couleur des blés. Elle a un port de tête altier, une robe faite d’un tissu riche et un regard déterminé.
Elle se trouve près des rideaux, côté cour.

2) ...deux hommes, plutôt mûrs, l’air suffisant et propres sur eux. L’un d’eux fume la pipe, l’autre observe attentivement la scène.
Ils se trouvent dans la salle, en plein milieu, assis sur des fauteuils confortables.

3) ...une femme aux yeux perçants et pétillants, à l’allure sobre malgré sa coiffure compliquée et ses bijoux ornés de diamants. Elle effectue des grands gestes de la main en parlant à ses interlocuteurs, trois personnes qui semblent avaler ses paroles.
Elle se trouve vers l’arrière de la salle, pas très loin de la porte d’entrée.

4) ...un homme, sur la scène, au comportement suspect. Il s’éloigne de ses pairs et disparaît dans les coulisses.
Il se trouve tout d’abord sur la scène, côté jardin, puis disparaît derrière le rideau.

5) ...une femme, d’allure âgée, couverte de bijoux et de fanfreluches, la tête ornée d’un chapeau à plumes. Elle se penche vers son voisin d’un air conspirateur.
Elle est assise très près de la scène, côté jardin.

6) ...un homme, assez jeune, à peine adulte. Il a des cheveux blonds et bouclés, un petit air rusé et une voix fluette qui captive pourtant son auditoire. Ses vêtements, bien que désormais anciens, rappellent les coupes des vêtements lagrans d’aujourd’hui.
Il est debout dans la salle, du côté droit, en dessous d’un balcon, un verre de vin à la main.

7) ...un groupe d’hommes et de femmes, visiblement moins fortunés que d’autres spectateurs, probablement issus de la bourgeoisie. Ils discutent vivement et rient de bon coeur.
Ils se trouvent vers l’arrière de la salle, debout entre les sièges pour pouvoir discuter.

8) ...des domestiques, aux couleurs de Cibella. Hommes et femmes sont assemblés près d’une paroi, ils ont l’air très sérieux, d’autres paraissent inquiets.
Ils sont près du mur, loin de la foule, un peu dissimulés vers l’arrière.



Merci de poster dans le QG opérationnel pour faire part de votre choix. Premier arrivé, premier servi, sinon ça ne sera pas pris en compte. :sisi: Merci de votre compréhension. :coeur:

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyMar 24 Avr 2018 - 23:07

La main sur la porte Anaïs reste imperturbable aux paroles d’Abigaïl. Un discret sourire se fait percevoir sur ses lèvres. La chevaucheuse a du répondant et c’est ce qui lui plait en elle. Cela se ressent dans sa manière de se battre et de s’entraîner. Elle pourrait presque se reconnaître en elle ; peut-être qu’elle lui dira, plus tard quand des liens d’amitié se seront noués entre elles deux. Pour l’instant, elle préfère se taire car l’heure n’est pas vraiment à la causette.

Elle ferme les paupières une fraction de seconde, ce laps de temps suffisant pour qu’un frisson entier la parcoure, que des murmures bien plus nombreux se succèdent provenant des coulisses et de partout à la fois. Projetée en arrière, elle ne peut lutter avant qu’un courant d’air froid ne la glace complètement. Une fraction de seconde plus tard elle ouvre les yeux alors que la lumière a jailli sur scène. Mais au-delà de cette lumière c’est les musiciens qu’elle remarque, la chorale. L’homme qui dirigeait l’orchestre invisible a chuté, elle aimerait l’aider mais immobile elle ne parvient pas à faire le moindre geste. Elle est perturbée, apeurée car elle ne comprend pas l’irréel. La mélodie se poursuit, émanant de l’orchestre qui se trouve sous ses yeux. La musique la berce douce mélodie faisant oublier l’incongru de la scène qui se déroule à cet instant. En temps normal, Anaïs se serait presque laisser aller à fredonner ou à tapoter du pied dans la cadence. Malheureusement, la situation est tout sauf normale.

« Mais qu’est ce que ? » une question qui ne se termine pas alors qu’elle regarde tour à tour Abigaïl, Gauthier mais aussi Rhapsodie.La musique s’intensifie, gagne en puissance, vibrant au plus profond d’elle-même. La dernière note retentit, subjuguant Anaïs. Mais cela ne s’arrête pas là puisque des applaudissements la font sursauter et son regard déambule sur la pièce initialement détruite, poussiéreuse. Désormais, elle offre un spectacle la laissant bouche bée. Des hommes, des femmes, du monde. Anaïs a lâché complètement le pommeau de son arme. Elle secoue la tête, clignant une fois de plus des yeux. « C’est un mauvais rêve c’est bien cela ? ». Au final, elle se dit que ce serait préférable alors que musiciens, spectateurs bougent durant ce présumé entracte.

Elle ne peut rester ainsi immobile. Elle examine chaque personne plus ou moins proches, des groupes épars. Doucement elle s’adresse encore une fois à Abigaïl « Je ne doute point de tes capacités au contraire c’est juste que je n’aime pas ce qu’il se passe ici ; c’est malsain ; quelqu’un se joue de nous » elle soupire « J’ai confiance en toi fais ce que tu penses bon pour ma part je vais tenter de retourner voir ce qu’il se passe dans ce… ». Elle désigne d’un geste de la main les hommes et femmes présents « Public ». Sans attendre la réponse de la chevaucheuse elle s’éloigne. Avant de descendre de l’estrade elle fronce les sourcils cherchant une réponse dans ces visages.

C’est côté jardin que le regard de la guerrière s’arrête. Une femme un peu plus âgée s’y trouve. Son regard ne lui dit rien qui vaille et ses messes basses avec son voisin lui font froncer les sourcils. Anaïs descend rapidement de scène pour s’en rapprocher. Elle la contourne, l’observe. Un siège est libre derrière ce couple et elle s’y installe pour en observer les agissements d’un peu plus près. Après tout, Anaïs a toujours opéré ainsi en observation et l’avantage de la situation actuelle est qu’ils peuvent selon toute vraisemblance observer sans être vus… autant en profiter !

spoiler:
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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyMar 24 Avr 2018 - 23:13



La Fatalité intervient

Scénario 5 ♦️ La Colline aux Narcisses


Anaïs



Elle est prise d'une quinte de toux qui la secoue des pieds à la tête, agitant la plume de son chapeau également. La femme à ses côtés attend que ça passe, mais son regard est curieux, gourmand. Il y a de l'impatience sur ses traits.

« Que disiez-vous à propos de vos petits-enfants ?
- Ils peuvent tous rejoindre Sithis ! Pas un seul ne le mérite, pas un seul !
- Mais... Je ne comprends pas. Qu'ont-ils fait de si grave ?
- De grave ? Par Aura, ce sont de petites fouines insolentes et sans aucune considération. Impolis, arrogants. Des rapaces, oui, de véritables rapaces ! Ils fouilleront ma demeure jusqu'au moindre recoin quand je serai morte, et même ma tombe s'il le faut.
- Je vois.
- Alors j'ai tout caché, tout ! Ma fortune, mes objets de valeur, absolument tout.
- Pourquoi me dire tout cela à moi ?
- Eh bien parce que je préfère voir mes possessions entre les mains d'une petite bourgeoise crétine et sans ambition qu'entre celles de ces enfants de catin !
- ... Merci. Je suppose. »

La vielle femme ne réagit même pas. Elle se penche un peu en avant, baisse la voix, le regard soudain sérieux.

« Vous connaissez la Colline aux Narcisses, à quelques heures de La Volte ? Eh bien tout est là. Quand je ne serai plus parmi vous, allez-y, prenez tout.
- Et comment...
- Vous trouverez un moyen. En attendant, allez plutôt me chercher un verre de vin ma petite. Rendez-vous utile, un peu. »

Et la femme de se lever et de se rendre à l'arrière de la salle pour demander un verre de vin.



• Félicitations ! Tu as débloqué la quête de la Colline aux Narcisses ! :cute:

• Tu pourras, selon la disponibilité de ton personnage et du staff, t'engager dans une quête individuelle ou avec un autre personnage de ton choix ! :fan:




Dernière édition par La Fatalité le Mer 25 Avr 2018 - 22:10, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyMer 25 Avr 2018 - 12:59

Alerte, l'oeil aux aguets, Abigaïl en oublie même de respirer tandis que la guerrière passe devant. Elles n'ont pas le temps d'aller bien loin. Un murmure. Une mélodie. Puis ça devient bien trop réel. Un souffle glacé, la sensation que quelque chose les frôles, que des mains l'attrapent. Comme un vent magique qui balaye tout, qui insuffle la vie là où elle est déjà présente. Abi ! Les voix de Titou et Royale résonnent à l’unisson dans son esprit alors qu'elle se retrouve projeter au centre de la salle, avec tout ceux qui l'ont accompagné. Et bien d'autres. Ça va... je n'ai rien. Je crois. Elle n'en est pas sûre la Chevaucheuse. Si physiquement elle ne s'en sort qu'avec quelques douleurs causées par la chute, son esprit semble avoir pris un sacré coup. Le Théâtre a basculé dans un autre temps. Une sorte de reflet à leur vie alternée, sauf qu'ils sont bien conscients d'être au milieu de quelque chose qui les dépasse. Abigaïl s'assure que Rhaps va bien, n'arrivant pas à détacher ses yeux de la vie qui a soudain jailli sous leurs yeux, empreinte d'une magie inconnue. En face, sur scène, un orchestre. Un orchestre philharmonique, tout ce qu'il y a de bien réel. Et lorsque la dernière note retentit dans un Théâtre maintenant intact, un tonnerre d'applaudissement s'élève, révélant la présence d'une foule hétéroclite. Un Théâtre intact, un orchestre applaudit par des centaines de spectateurs qui ne semblent pas les voir.

-Qu'est-ce que... murmure Abi, sidérée par ce changement soudain de décor.

Un peu sonnée, elle tente de tapoter l'épaule de la personne la plus proche d'elle mais sa main passe à travers sans le moindre bruit. Elle frissonne.

-Des fantômes, souffle-t-elle, sous le choc.

Des fantômes. Mais... qui exactement sont les fantômes ? Le rideau tombe et le bruit des conversations s'élèvent. La vie passée s'étend sous leurs yeux ébahis. C'est Anaïs qui semble réagir la première. Sa voix beaucoup trop constante fait sursauter Abi qui, pour une fois, ne trouve rien à redire. Elle hoche la tête. Elle a raison. Mieux vaut en profiter pour glaner quelques informations. Elle la regarde s'éloigner, un peu inquiète, mais sait que la guerrière est capable de se défendre. Autour d'eux, les gens vont et viennent, profitant de ce qui semble être l'entracte. Puis une silhouette étrange passe devant ses yeux en direction de la scène... et des coulisses. Cette vision est le catalyseur qui lui fait reprendre ses esprits. Fronçant les sourcils, elle amorce un pas vers lui mais s'arrête au dernier moment pour se tourner vers Rhaps.

-Je vais enquêter un peu. Fait attention à toi.

Elle lui presse la main, un peu inquiète de la laisser dans cet endroit inconnu avant de partir à la suite de l'homme, de plus en plus, suspect. En même temps, tout ce qui se trouve ici l'est potentiellement. Contrairement à l'habitude, la Chevaucheuse ne se préoccupe pas de la discrétion. Inutile d'oeuvrer en silence lorsque personne ne vous remarque. Elle monte donc à la suite de l'homme et s'engouffre dans les coulisses. Après tout, c'est par ici que tout a commencé.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyMer 25 Avr 2018 - 15:17



La Fatalité intervient

Scénario 4 ♦️ La Muse des Peintres


Abigaïl



L'homme disparaît, l'air étrangement pressé. Il se faufile dans les coulisses éclairés de cristaux, puis pénètre dans les loges qui résonnent des babillages des autres musiciens. Sans un mot, il tente de passer sans trop se faire remarquer, pour atteindre une petite pièces où sont entreposés des accessoires pour les pièces de théâtre. Là, il referme la porte derrière lui et pousse un long soupir.

De son manteau, il retire une petite boîte à tabac, joliment ouvragée, qu'il ouvre pour la poser sur une étagère. À l'intérieur, il n'y a pas de tabac, uniquement une poudre mauve très fine. Dans des gestes précipités, il chasse quelques grains de poussière du meuble en question pour pouvoir y déposer un peu du contenu de sa boîte.

Il est en train d'en faire un ligne très fine quand un coup retentit à la porte. L'homme sursaute, la boîte tombe derrière la commode et renverse toute la poudre sur le sol. Un geignement frustré quitte ses lèvres mais il s'empresse de tout nettoyer avant d'ouvrir la porte, dont la poignée est secouée à plusieurs reprises.

« Je peux faire quelque chose pour vous ?
- Je... Que faites-vous là-dedans ?
- J'avais besoin d'un moment de calme, de silence, vous voyez ? Pour... respirer un peu. »

La jeune femme reste interdite. L'homme secoue la tête.

« Mais j'ai bien respiré, alors, je vais... remonter. Excusez-moi. »

Il la bouscule légèrement pour passer et quitter les lieux en vitesse, afin de retourner dans la salle, pestant dans sa barbe d'avoir été aussi maladroit.



• Félicitations ! Tu as trouvé une boîte à tabac en argent massif !

• C'est juste une babiole, elle n'a rien de magique. Mais en la polissant bien, elle peut faire joli sur une étagère. :geu:

• NB : La Fatalité a bien vu ton désir de ne pas tomber sur un homme nu, elle a bien failli modifier son scénario pour t'en offrir un. Remercie sa terrible flemme du jour. :red:




Dernière édition par La Fatalité le Mer 25 Avr 2018 - 22:11, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyMer 25 Avr 2018 - 19:22

La rousse dont le nom échappait à Gauthier – pourtant il l’avait, il en était sûr ! – ne sembla pas outre mesure ravie de voir arriver l’espèce de masse sombre qu’il représentait. Tant pis. Il n’était pas forcément là pour lui faire plaisir à elle, plus pour respecter sa promesse faite à une petite fille, dix-sept ans auparavant de la protéger et de veiller sur elle. Et puis il l’avait prise en affection, également. Il était loin d’être un boulet pour leur petit groupuscule, ce n’était pas comme s’il arrivait en espérant câliner tout le monde et sans n’avoir jamais connu la mort.

Au moins, Rhapsodie semblait un peu plus encline à accepter sa présence parmi eux, au vu de son sourire. Ca avait bien l’air d’être la seule, vu comment la rousse guerrière revenait en les apostrophant. Bon. Il n’était presque pas vexé qu’on le prenne pour un civil à protéger. Presque pas. Mais quelque chose dans la manière dont il pinçait les lèvres laissait à penser qu’il boudait. L’assassin s’apprêta à suivre le groupuscule dans les coulisses, quand une main se referma sur la sienne.
Les quelques mots lus – il y arrivait parfaitement maintenant, lorsque les textes n’étaient pas alambiqués – lui firent hocher la tête, avant qu’elle ne s’éloigne. « Je les récupère. » souffla-t-il, avant de se tourner vers les rousses désireuses de se perdre loin de la scène. « Attendez, Rhapsodie demande à ce –  »

Un chant s’éleva, à nouveau, le figeant. Mêlé au premier et aux angoissants tambours, il n’y avait plus rien d’autre. Un souffle puissant, venu des coulisses, repoussa en arrière les imprudentes qui s’y étaient aventurées. Il fut rejeté quelque peu aussi, sans vraiment comprendre – mais s’il y avait quelque chose dont il était sûr, c’était que le théâtre, en quelques instants, venait de se parer des couleurs de la vie. Son souffle se stoppa dans sa gorge. Illusion ? Hallucination ? Autour d’eux, la musique résonnait et la scène s’était parée de musiciens. Véritables, cette fois. Qui ne prêtaient ,visiblement, aucune attention au groupuscule au centre.

Il n’y comprenait plus rien. Mais pour autant, il restait grandement sur ses gardes, les dents serrées, le regard à l’affût de la plus petite des anomalies. Lui aurait-on parlé à cet instant qu’il n’était pas sûr de pouvoir répondre correctement. Danger. Se fondre dans la masse. Pourtant personne ne semblait le voir ! D’un coup d’œil, il remarqua que la main de l’une de ses compagnes d’infortune avait traversé l’épaule de l’un.
Mal à l’aise, alors que doucement la scène se vidait, il laissa échapper un soupir. Ses yeux trouvèrent Rhapsodie. Je reviens, semblaient-ils dirent. Déjà deux s’étaient éloignées.
Il ne fit que faire la même chose, après un rapide regard alentour… Qui croisa celui d’un homme, étrangement fixé sur le centre de la scène. Un endroit bien particulier à scruter, surtout pendant un entracte – ou alors il n’y connaissait strictement rien au théâtre et la scène vide était supposément l’endroit le plus intéressant quand il n’y avait rien.

Il descendit de la scène, sans vraiment faire attention aux gens qui pouvaient se trouver là. Effectivement, quand son pied traversa sans le faire exprès une personne, il estima qu’il était relativement discret… Ou immatériel. Tant mieux. Le rêve de tout assassin, non ? Se déplacer sans toucher les autres, sauf sa cible…
Mais il divaguait. Il lui fallut plus d’une minute pour rejoindre le centre de la salle, cet homme qui fixait les planches, et un autre l’accompagnant, pipe aux lèvres. Ce n’était pas anodin, de fixer comme ça un endroit vide, enfin ! A moins d’avoir une raison.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyMer 25 Avr 2018 - 22:13



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Scénario 2 ♦️ Les Musiciens


Gauthier



Un mince filet de fumée s'échappe de la pipe, alors que l'homme observe attentivement la scène, suivant des yeux un joueur de lyre aux cheveux blonds. À ses côtés, un autre homme secoue la tête et soupire, d'un air affligé.

« C'est tout de même un comble. Le plus grand théâtre de l'empire et ils ne sont pas capables de dégoter de véritables musiciens. Ils n'ont même pas contacté Hyacinthe l'Arpège, vous rendez-vous compte ? Lui, c'est un grand violoniste !
- Il ne devait pas avoir le talent nécessaire pour eux. »

Son voisin renifle sévèrement et fait un geste brusque de la main, comme s'il chassait une mouche particulièrement dérangeante.

« Oh je vous en prie, l'Accord ne fait pas tout ! C'est une belle magie, une très belle magie, ma petite-fille a ce merveilleux talent, mais il faut être réaliste. Ca ne suffit pas à faire de vous un bon musicien. »

Il remue quelque peu sur son siège, visiblement agacé, puis fixe un instant l'homme à la pipe.

« Tout l'orchestre est composé d'Accordés, disiez-vous ?
- En effet.
- Ridicule. »

Et l'homme de retourner dans un silence boudeur.


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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyMer 25 Avr 2018 - 22:54

Les yeux de Rhapsodie s’agrandissent de frayeur quand elle se rend compte que la sœur de Maelenn, la dénommée Faustine, s’est mise à chanter elle aussi. La même langue, les mêmes mots étranges… Mais la Cibellane n’a le temps de rien faire, de rien penser qu’un choc sourd se fait entendre. Vivement, la Compagne se retourne pour constater que ses amis ont été propulsés au centre de la scène. Du regard, elle vérifie que personne n’a rien, avant de froncer, puis de hausser les sourcils de surprise et d’incompréhension. Le Théâtre… Il reprend vie, elle le sent ! Et devant elle, la salle reprend ses couleurs, tout retrouve son éclat d’antan. Et surtout… Un orchestre entier est apparu sur scène, et joue, pour de vrai ! Et la musique, si belle, qui provoque en elle tant de sentiments ! Malgré la peur, elle ne peut s’empêcher d’admirer le morceau grandiose qui se joue devant eux.

A la toute dernière note, elle retient son souffle, avant d’entendre, derrière elle, un tonnerre d’applaudissements. Elle se retourne pour constater que la salle est noire de monde. Du monde, des gens qui n’étaient pas là plus tôt ! Et surtout, des gens qui ne semblent pas le moins du monde perturbés par la présence de leur petit groupe étrange, sur et devant la scène. Une idée folle lui traverse l’esprit. Et s’ils étaient revenus dans le passé, à l’époque où ce Théâtre était encore vivant ? C’est incroyable. Elle pivote encore sur elle-même pour faire face à un homme, beaucoup trop près d’elle. Elle sursaute et fait mine de se décaler, mais l’homme la traverse comme si elle n’était que le vide. Est-elle devenue… Un fantôme ? cherchant autour d’elle, elle accroche le regard d’Abigaïl, qui lui indique qu’elle va enquêter un peu en lui prenant la main. Elle la presse, lui indiquant son accord, et la lâche presque immédiatement. Au moins n’est-elle pas invisible pour tous. Rassurée, elle parcourt rapidement le public des yeux. L’envie de s’y promener un peu, de découvrir cette vie passée, la prend. D’un regard, elle indique à Gauthier qu’elle revient, avant de descendre de scène.

Déambulant entre les fauteuils, elle est tout d’abord enchantée de pouvoir voir, de ses propres yeux, le passé du Théâtre. Un tel lieu n’aurait jamais dû perdre de sa splendeur. C’est cette pensée qui l’empêche d’avancer plus. Plantée au milieu de l’allée, elle regarde encore autour d’elle. Il y a quelque chose d’étrange, sans qu’elle ne sache dire quoi. Tout ne peut pas être si parfait. Quelque chose s’est passé, va se passer, mais quoi ? Comme si tu n’avais pas moyen de vérifier. N’y tenant plus, elle ferme les yeux pour se concentrer et  laisse sa magie se déployer tout autour d’elle.

Et brutalement, elle sait.
Ouvrant les yeux brusquement, le souffle court, elle a l’impression de sortir d’un cauchemar. Et pour tant, il a à peine commencé. Le pire est encore à venir.
Quoi ? Elle ne sait pas exactement. Mais une catastrophe, un malheur terrible va s’abattre sur le Théâtre. Sur eux.
Elle a envie de hurler, de crier à tout le monde de partir, de faire quelque chose pour se protéger ; mais elle ne peut pas. Elle est invisible. Elle ne parle pas. Fichu mutisme !
La gorge serrée, elle cherche autour d’elle quelqu’un, un visage connu, avec qui partager cette terrible information. Mais personne. Elle ne les voit plus ; ils sont comme elle, dispersés dans la foule. Il faut qu’elle les trouve. Le cœur battant, elle regarde autour d’elle, avant de se diriger un peu plus vers le fond de la salle, afin d’essayer d’avoir une vue d’ensemble sur le Théâtre. Elle arrête ses pas non loin d’un groupe de personnes discutant à haute voix. De là où elle est, elle entend ce qu’ils disent, mais ne s’en préoccupe pas vraiment, occupée à chercher des yeux un visage connu.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyMer 25 Avr 2018 - 23:01



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Scénario 7 ♦️ Beaucoup de Bruit pour Rien


Rhapsodie



Elle rit de bon coeur, la petite assemblée à l'arrière de la salle. L'un des hommes essuie même ses yeux humides de larmes impossibles à retenir.

« Et-et là... Là, si vous aviez vu sa tête, quand il lui a dit que tous ses fleurons avaient été engloutis en bocaux de confiture. Et l'autre de lui répondre qu'il manque de pot ! »

De nouveaux éclats de rire retentissent et une femme sort un mouchoir pour s'éponger les yeux. L'un d'eux, pourtant, reste de marbre, l'air perturbé.

« Qu'y a-t-il de si drôle ?
- Vous n'êtes pas sérieux ?
- Je ne vois pas le rapport...
- Le pot. Le pot de confiture. Vous... Vous saisissez ? »

Il hausse les épaules et l'homme qui racontait son histoire se trouve tout à coup bien penaud. Un silence s'abat sur le petit groupe, durant plusieurs secondes, avant qu'une femme reprenne la parole.

« Oh, Hélène, ne vouliez-vous pas nous montrer ces merveilleuses cartes dont vous nous parliez ?
- Oui, bien sûr ! »

Elle fouille dans la poche de son manteau et en sort des cartes, de même taille que de simples cartes à jouer, mais différentes dans leur présentation. Sur certaines, des visages d'hommes ou de femmes sont peints, sur d'autre, ce sont des lieux ou des objets. Elle en possède une dizaine, qu'elle fait passer à ses amis.

« Ce sont des cartes à collectionner que le cousin d'une amie a inventé, elle m'en a vendu en avant-première !
- Et comment se nomme ce jeu ?
- Le Jeu d'Omen ! »

Un jeune homme se met à glousser devant la carte qu'il tient en main.

« Eh bien, la duchesse d'Ansemer est drôlement bien réussie. Ils ont mis en avant ses plus beaux atouts.
- Faites voir ? »

Il lui tend la carte et ils sont plusieurs à se pencher pour l'observer. À leur tour, ils ricanent, main devant la bouche.

« Allons, ils ne peuvent tout de même pas être aussi... N'est-ce pas ?
- Je peux vous assurer que si.
- C'est pour ça que le duc ne l'emmène pas sur sa vivenef, il a trop peur qu'elle tombe à l'eau et qu'elle coule à pic. »

Le groupe repart dans un fou rire général et il leur faut bien plusieurs minutes pour se remettre. Pour ensuite mieux repartir sur de nouveau potin mondain des plus élégants.


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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyJeu 26 Avr 2018 - 0:38

La belle brune serait incapable de dire pendant combien de temps elle chante, alors que tout son corps est sous l’emprise d’une force plus grande qu’elle. Plus forte qu’elle, surtout. Elle a uniquement conscience qu’à sa voix se joint celle d’une autre femme, les notes plus hautes se cristallisant dans le soprano élégant et agile de sa cadette. Il y a longtemps, que les soeurs du Noroît ont chanté de concert. Mais sont-ce vraiment Maelenn et Faustine, qui chantent, à cet instant ? Que chantent-elles, sans même le savoir ? Quels mots terribles et beaux passent leurs lèvres, dans une langue qui est perdue depuis si longtemps ? La Compagne ne sait pas, car tout son être est part du souffle glacial qui balaie les lieux. Ses yeux ne voient pas le Théâtre de l’Étincelle reprendre vie, ses oreilles n’entendent pas la mélodie bien réelle qui prend le pas sur leur chant, et lorsque la puissance la quitte, la belle se sent vide. Vidée de toute énergie, autant que de cette flamme brûlante qui a pris possession d’elle.

Ses yeux fixés sur les spectateurs sans comprendre leur présence en ces lieux, son souffle erratique d’avoir chanté avec une telle profondeur, unissant sa voix à celle de sa soeur. Les applaudissements l’assourdissent tout à fait et elle se dirige jusqu’au mur le plus proche. Elle s’y appuie, le temps de retrouver tout à fait son souffle et ses esprits. Même si elle est persuadée d’avoir perdu la tête. Quelle étrange magie est à l’oeuvre, dans cet endroit hanté ? Qui ramène le passé et lui donne des airs de vérité, et à eux, des airs de fantômes ? Est-ce à nouveau le Destin, qui joue de son Sablier et qui emmêle les fils de la trame du Tisserand ? Ou un autre tour encore plus affreux ?

Non loin d’elle, sous un balcon, se tient un jeune homme. Jeune, beau, blond, et un seul coup d’oeil sur ses habits lui confirment son intuition. Lagran, malgré la coupe vieillotte de ses vêtements, qui n’est pourtant pas très éloignée de la mode lagrane actuelle. D’où elle est, elle ne peut entendre distinctement ce qu’il raconte aux quelques personnes assemblées devant lui, mais l’attention que celles-ci lui accordent pique sa curiosité. Maelenn se dirige prudemment vers l’homme, jusqu’à tout à fait comprendre les mots prononcés par une voix qu’elle qualifie certainement de fluette, mais pas de désagréable. On lui dira que les Lagrans ne font que raconter des lagraneries, qu’il ne faut jamais se fier aux paroles de qui est issu du duché fleuri, mais Maelenn sait bien que les mensonges sont tissés de vérité. Elle saura bien trouver quelques informations utiles, ou à tout le moins intéressantes, dans ce que raconte le jeune homme, elle en est persuadée. Au moins un indice, peut-être, sur ce qui se passe dans ce théâtre.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyJeu 26 Avr 2018 - 0:44



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Scénario 6 ♦️ Les Marais Maudits


Maelenn



Il arbore un sourire enchanteur et son regard est vif. À ses côtés, plusieurs personnes, notamment quelques demoiselles qu'il observe à la dérobée, charmeur.

« Mais ne croyez pas que c'était facile. J'ai bien failli y laisser ma peau à plusieurs reprises. Et pourtant je connais bien les marais, j'ai grandi près de ceux de Mandragore, qui ne se trouvent pas loin !
- Que s'est-il passé ensuite ? Avez-vous pu fuir le marais ?
- Le fuir ? Mais quelle idée ! Je suis resté et j'ai combattu, délivrant les lieux de la créature qui les hantait.
- C'est un tissu de lagraneries ! » s'exclame un homme, un peu à l'écart du groupe.

Le jeune orateur tourne la tête sans se démonter le moins du monde. Il a un petit air suffisant et émet un léger rire.

« Et qu'est-ce qui vous fait croire ça, messire ?
- Vous n'êtes qu'un gringalet, vous seriez bien incapable de lever une arme, encore moins de la manier. Et vous n'êtes même pas mage.
- Doit-on forcément combattre en usant de la force ? »

Son interlocuteur est un instant pris au dépourvu et le jeune homme en profite.

« La ruse est tout aussi efficace qu'une épée bien aiguisée. Il m'a suffi de la piéger et...
- Personne ne revient vivant de ces marais. Ils sont maudits, ce n'est pas pour rien.
- Eh bien je suis désolé de vous détromper, car je m'y suis rendu et je suis là, devant vous, aujourd'hui. »

Une jeune femme aux cheveux noirs, les yeux cerclés d'écarlate, glousse près de lui. Le jeune conteur lui offre un sourire et fait face à son détracteur.

« Affirmeriez-vous que je mens, messire ?
- Oui. Et très mal, qui plus est. »

Le blond renifle avec dédain et boit une gorgée de son vin. L'autre continue.

« Voilà des années que les lieux sont dits maudits car quelque chose y est dissimulé et que des esprits veillent pour empêcher quiconque de s'en approcher. Il n'y a pas de monstre ou de créature, rien que de terribles conséquences pour tous ceux qui sont assez fous pour le faire. Et vous n'êtes pas fou, ni vraisemblablement un idiot, vous ne risqueriez pas vos chères boucles blondes dans un tel lieu. »

Et sans un mot de plus, il tourne les talons et quitte le groupe, sous les quelques gloussement des jeunes femmes. L'autre semble vexé, mais il reprend bien vite contenance pour continuer son histoire.



• Félicitations ! Tu as débloqué la quête des Marais Maudits ! :cute:

• Tu pourras, selon la disponibilité de ton personnage et du staff, t'engager dans une quête individuelle ou avec un autre personnage de ton choix ! :fan:


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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyVen 27 Avr 2018 - 21:41

Il avait beau chercher, il ne trouvait aucune sortie, aucune échappatoire. Serenus se demandait s’il était vraiment raisonnable de continuer à chercher. Pourquoi ne pas explorer ? Les fantômes ne pouvaient pas lui faire grand mal après tout. Il avait bien vu qu’Anaïs commençait à s’énerver et il n’en comprenait pas la raison. Mais il s’en fichait bien. Il n’avait pas tellement apprécié de se faire commander. En bon cibellan, il avait obéi, mais avec un gout amer dans la bouche. La jeune femme s’éloigna, sans un regard ni une parole pour lui. Très bien, si elle voulait jouer la chef, qu’elle le fasse, mais pas avec lui. Il la regarda aller devant, et apostropher Gauthier et une autre jeune femme. Serenus secoua la tête, dépité. Il ne voyait pas pourquoi la jeune femme s’inquiétait, il n’y avait rien à craindre. Quand il fut assuré qu’il n’y avait aucune sortie, il rejoignit la guerrière et passa devant avec elle. Même s’il se fichait bien de son humeur, ils étaient des guerriers, ils faisaient partie de la même famille, ils devaient s’entraider. De plus il appréciait Anaïs, c’était une jeune femme de valeur. Il serait dommage qu’ils se disputent parce qu’elle avait froissé l’ego de son frère d’arme. Quand il arriva à ses côtés, il tenta de la rassurer d’un sourire. Sa colère à lui était retombée. Son impulsivité était un vrai défaut, et l’avait menée dans des situations impossibles, c’est pour cela que, dés qu’il sentait la colère monter, il essayait de la laisser s’évaporer. Mais ce n’était pas facile.

Soudain, la scène changea. Une deuxième voix chantait, il fut repoussé des coulisses par un courant d’air glacé. Serenus recula vivement, sous le coup de la surprise, et tomba sur son derrière. La mélodie, elle, continuait de résonner dans le théâtre. Tout en laissant échapper un juron, il se releva et sursauta quand il entendit des applaudissements. Par Kern, mais que se passait-il ? Il regarda la pièce, de nombreuses personnes étaient apparues. Il déglutit, repensant à ce qu’il avait vu à la Samhain. Il écouta Anaïs parler, et il se rendit compte que quelque chose clochait. Il n’y avait pas que des personnes qui avaient fait leur apparition. Le théâtre tout entier avait changé ! Et il se rendit compte avec effroi qu’à présent, le fantome, c’était lui. Il regarda autour de lui. On aurait dit qu’ils avaient remonté le temps, et qu’ils assistaient à la scène, sans pouvoir intervenir. C’était impressionnant. Il n’avait jamais vu ça, pas même en Sombreciel. Serenus admira l’édifice, il était vraiment superbe. La musique résonna encore longtemps, et le guerrier en profita pour regarder les visages des gens autour de lui. Puis vint l’entracte.

Il était temps de bouger. Serenus avait vu ses compagnons d’infortune s’éloigner, puis il décida d’aller de son côté, histoire d’enquêter, d’aller fouiner un peu. Autant profiter d’être un fantome pour voir et entendre sans être vu. Il repéra une femme, non loin de la porte d’entrée, à l’arrière de la salle. Plutôt belle, aux yeux perçants et pétillants de vie. Il se dirigea aussitôt vers elle, attiré par sa prestance, malgré son allure sobre. Elle parlait à trois autres personnes avec de grands gestes, et ils avaient l’air d’avaler ses paroles tant ils la fixaient d’un air ahuri. Serenus s’approcha, pour essayer d’entendre le sujet de cette si passionnante conversation. Il se plaça aux côtés d'un des hommes, et l'air de rien, écouta ce qui se disait.


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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyVen 27 Avr 2018 - 21:51



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Scénario 3 ♦️ Le Théâtre de l'Étincelle


Serenus



La femme gesticule, parle vite, les yeux brillants. Elle s'interrompt pourtant durant un instant, levant les yeux sur les bas-reliefs qui entourent la porte d'entrée, montrant du doigt certains d'entre eux en particulier.

« Ceux-là, par contre, ont été ajoutés plus récemment, il y a près de quatre cents ans. »

Un petit rire s'élève parmi les gens assemblés autour d'elle et la jeune femme ne comprend pas immédiatement ce qu'il y a de drôle dans ses paroles. Elle fronce les sourcils, puis la lumière se fait.

« C'était tout de même deux cents ans après la construction du théâtre lui-même ! Pour l'époque, c'était déjà un véritable chef d'oeuvre d'architecture, sans parler de tous les détails qui ont été soigneusement pensés et imaginés. Le son porte si merveilleusement bien dans toute la salle, dans ses moindres recoins, jusqu'aux balcons les plus élevés, jusqu'aux sièges les plus éloignés. Point de magie là-dedans, croyez-moi, uniquement un travail de maître ! »

Son enthousiasme se lit sur chacun de ses traits, à chacun de ses mots. Elle admire les moulures au plafond avec une profonde admiration et un plaisir tout enfantin. À ses côtés, une femme un peu plus âgée intervient.

« Vous avez pourtant dit tout à l'heure que le théâtre avait quelque chose de magique ?
- Oh, oui ! Sa construction même est basée sur des matériaux très particuliers. Voyez, la pierre noire et lisse qui constitue la fondation de cet édifice ? C'est de la Pierre de Mémoire. Elle absorbe des souvenirs.
- N'importe quel souvenir ?
- À peu de choses près. C'est bien plus efficace quand le souvenir lui-même est chargé en émotions, ou quand un mage de l'Accord donne un petit coup de pouce.
- Fascinant...
- N'est-ce pas ? Mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle je mentionne son lien à la magie. Il a été construit à l'honneur d'Aura.
- Et d'où vient le nom de l'Étincelle ?
- Ce ne sont que des suppositions, mais les experts sur le sujet s'accordent à dire que c'est en référence à l'étincelle de magie qui peut naître et s'épanouir en nous.
- N'est-ce pas à cause de toutes les dorures qui le rendent si étincelant ? »

Le petit groupe repart dans un rire entendu, mais l'historienne n'esquisse qu'un sourire discret. Elle est bien trop enchantée d'avoir été invitée à assister à un concert au sein d'une telle merveille.


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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyVen 27 Avr 2018 - 22:23

Je ne comprends pas ce qu’il se passe et comme Serenus je suis curieux de ce que nous pourrions trouver. Mais sous mes yeux ébahis, une drôle de scène se joue. Ce que je ne sais pas c’est à quel point je suis proche de la réalité. Ils se font tous posséder … du moins d’autres se font posséder. Anaïs est plus sévère car elle a peur je pense et elle voudrait nous protéger, mais étrangement je ne me sens pas en danger ici.

La bouche demie ouverte, je me demande tout de même dans quelle situation nous avons bien pu nous mettre. La musique prend de l’élan un élan merveilleux et c’est comme si mon corps ne m’appartenait plus. J’ai l’impression qu’un courant ‘air froid m’a percuté de face pour posséder mes membres. Il semblerait que mes jambes veuillent bouger. Je me dirige alors vers Anaïs qui semble subjuguée. Et sans rien lui demander je l’entraîne dans une danse rapide, qui se joue sur les dernières notes de l’envolée lyrique. Cela ne me ressemble pas du tout et pourtant je suis heureux en cet instant. J’ai pourtant la sensation qu’il ne s’agit pas de mes sentiments propres.

Finalement la musique s’arrête. La salle prend de plus en plus de beauté. Et quand le décor change laissant place au Théâtre d’avant avec son magnifique plafond voûté et coloré, ses lumières vives qui illuminent la scène ou encore la foule remplissant les balcons ou encore la salle… L’endroit semble plein à craquer. Il y a des groupes de-ci de-là. Le courant d’air froid semble me quitter et aussitôt je regarde Anaïs dans les yeux « Pardon. » puis je m’en vais plus loin, descendant même de la scène avec la plus grande honte qui soit. Ce n’est pas du tout la manière avec laquelle j’aurais abordé une fille.

Visiblement, c’est l’entracte puisque je vois les gens s’éparpiller un peu partout. Certains groupes discutent. C’est étrange de passer inaperçu dans cette foule de fantômes alors que nous les voyons comme s’ils étaient aussi réels que nous. J’analyse cependant la salle, et voit une scène plus étrange. Au loin, un petit groupe est près du mur, en dehors de la foule, isolé, et l’air beaucoup plus sérieux que la plupart des autres personnes qui sourient et parlent avec de grands gestes. Je décide alors de m’approcher d’eux. Je ne sais même pas s’ils vont m’entendre ou si je vais pouvoir interagir avec eux pourtant, je tente, pour essayer de comprendre ce qu’il se passe.

« Bonjour Messieurs Dames. Comment allez-vous ? »

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La Fatalité intervient

Scénario 8 ♦️ La Trêve


Lucas



Ils se tiennent droit, les domestiques, tirés à quatre épingles, discrets malgré l'orange de leur duché. De temps à autres, ils échangent quelques mots à voix basse, toujours dans l'optique de ne pas se faire remarquer.

« Et elle est revenue du front ?
- Oui, comme tous les autres. Les frontières sont surveillées au minimum en ce moment, c'est en tout cas ce qu'elle m'a dit.
- C'est bizarre non ?
- Ben... c'est la Trêve. Elle a été déclarée il y a trois mois, déjà. C'est bien normal qu'ils rappellent leurs troupes, non ?
- Je sais pas... Ca s'est passé si vite. »

Ils redeviennent silencieux quelques instants. Plusieurs personnes passent devant eux et ils se contentent de les saluer d'un signe de tête poli quand certains d'entre eux leur adressent un regard.

« Elle va faire quoi maintenant, tu penses ? »

Il hausse les épaules.

« Protéger le duché des bandits ? Faire le chien de garde pour une noble quelconque ?
- C'est mieux que de rester à rien faire, non ?
- Mh.
- Et l'empereur, il est encore en train de négocier les termes du traité ?
- Sûrement. On en sait pas plus pour le moment, je crois. J'imagine qu'on saura en temps voulu.
- Oui, peut-être. »

Le silence retombe entre eux. Finalement, l'un des hommes salue son camarade pour retourner dans la salle, afin de pouvoir se rendre utile.


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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptySam 28 Avr 2018 - 13:57

Que… se passe-t-il donc, soudain ? La pression qui enserrait les tempes de Faustine s’est allégée brutalement, la laissant étourdie tout à coup, l’esprit confus et un arrière-goût indéfinissable au fond de la gorge. Elle a le vague souvenir d’avoir… chanté ? Même si les paroles articulées n’ont laissé aucune trace dans sa mémoire. Elle n’a pourtant pas consommé de ces produits douteux que l’on trouve en Lagrance parfois, importés à grands frais de Sombreciel avant la guerre et la folie. Serait-elle malade, fiévreuse peut-être, en proie au délire ? Souffrante et sujette à de drôles d’hallucinations ? L’inquiétude d’Eriath au fond de ses pensées est étrangement faible et assourdie, comme la lumière diffuse du crépuscule qui n’éclaire plus vraiment. Que se passe-t-il donc par ici ?

Autour d’eux, c’est tout l’environnement qui a changé : le théâtre n’a plus rien de délabré, et la jeune ménestrelle cligne des yeux sans oser y croire, ébahie – et fortement impressionnée par la grandeur des lieux. Tant de raffinement, tant de prestance, tant de majesté ! Assurément, l’endroit est prestigieux, et toutes ces dorures sont le vibrant témoin de l’opulence des habitués. Déboussolée, elle parcourt de son regard écarlate les alentours, cherchant à repérer des visages familiers. Tant de prunelles cerclées par le Sang, ô Sithis – tant de mages qui répondent à la même magie qu’elle et qui vivent librement. Comment est-ce seulement possible ? Elle tente de parler à quelques-uns, mais impossible d’attirer leur attention : elle semble invisible à leurs yeux, et elle n’ose pas les toucher de peur de passer à travers. Perdue, elle se lance  la recherche de Maelenn dans la salle, tâchant de traverser la cohue sans entrer en contact avec ces étranges personnes aux atours démodés.

Côté cour, tout près des lourds rideaux, une femme aux longs cheveux aussi blonds que les blés attire son attention. Elle n’a pas les yeux touchés par Sithis, celle-ci, non ; mais son port de tête altier et le riche tissu de sa robe la détachent de l’assemblée. Son regard est empreint d’une détermination sans faille, et la curiosité de Faustine s’éveille. Abandonnant l’idée de retrouver sa sœur ou son professeur dans tout ce joyeux tohu-bohu, elle infléchit sa progression et se dirige vers la digne inconnue, vaguement envieuse de la voir parée si élégamment.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptySam 28 Avr 2018 - 19:05



La Fatalité intervient

Scénario 1 ♦️ La Harpe Enchantée


Faustine



Elle embrasse la salle du regard, cette femme plus noble dans son maintien que la majorité des personnes présentes en ces lieux. Digne, elle quitte son siège et emporte sa petite harpe avec elle, avant de sortir de scène. D'un geste sûr, elle écarte les rideaux pour pénétrer dans les coulisses, faiblement éclairés par de petits cristaux présents dans les murs. Son pas est sûr, régulier. Elle sait où elle va, elle n'a guère envie de perdre son temps, de toute évidence.

La musicienne dévale quelques marches, ouvre une porte et traverse les loges des artistes sans même ralentir l'allure. Il ne lui faut pourtant pas très longtemps avant de parvenir à destination, dans un lieu un peu plus isolé des loges, non loin de la sortie des artistes. Là, elle lève sa harpe à hauteur de son regard et fronce les sourcils.

« Tu l'as fait exprès, de manquer cette note, mh ? »

Silence. Rien ne répond.
Encore une fois, elle s'adresse à l'instrument.

« Je ne fais jamais d'erreur, jamais. »

Elle est... bel et bien en train de parler à sa harpe. Et le teint rouge que prend son visage semble indiquer qu'elle n'est pas contente. Mais alors pas contente du tout.

« Très bien, tu n'as qu'à rester ici alors, je me débrouillerai sans toi ! »

Et sans plus de cérémonie, la jeune femme dépose l'instrument sous une cage d'escalier, à l'abri des regards. Puis elle s'éloigne d'un pas impérieux, la tête haute.



• Félicitations ! Tu as trouvé Honorine, la Harpe Enchantée. :eheh:

• Il s'agit d'une harpe éveillée, qui parle et réagit quand on la touche. Elle est très bavarde, de mauvaise foi et peut parfois avoir sale caractère. Mais elle est affectueuse, au fond. :sisi:

• Elle était bien cachée, la vile. Elle a pris la poussière, elle mériterait un bon accordage, mais elle est encore en état. Ca fait bien mille ans qu'elle n'a guère pu parler à personne, elle en aura du temps à rattraper. :red:


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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyDim 29 Avr 2018 - 14:37

Il ressent la musique plus qu'il ne l'entend. Elle envahit son coeur, sa tête, tout son corps, jusqu'à l'emplir entièrement de cette sensation étrange et indescritible. Il a le souffle coupé devant la magnificence de l'endroit et le sublime de la mélodie qui semble régir tout ce qui se trouve dans ce théâtre. Des frissons le parcourent, son regard observe fixement l'orchestre avec une intense fascination ; il est ému par la musique, pas l'harmonie qui se dégage de cet ensemble qui forme un tout cohérent et... parfait. La magie de l'Accord vibre tout autour de lui sans qu'il n'en comprenne le sens ni la portée, sans qu'il ne réalise réellement qu'il s'agit de cela d'ailleurs. Et même lorsque les musiciens font taire leurs instruments, les notes paraissent envelopper les lieux, tel un feu éteint qui laisse derrière lui un peu de sa chaleur.

Il reste de nombreuses secondes ainsi, immobile, perturbé par toutes ces sensations qu'il ressent sans les comprendre depuis que cet écho lointain s'est éveillé. Il observe les gens qui se déplacent, ces inconnus d'un autre temps qui parlent, qui rient, qui se déplacent librement sans le voir ni l'entendre. Lorsqu'une femme le traverse, il retient son souffle, s'attendant presque à ce que quelque chose se passe, mais il est bien vite détrompé.

Rapidement, il songe à rejoindre celles et ceux qui sont venus visiter le théâtre abandonné. Au milieu de la foule, il en a perdu de vue un bon nombre, mais il en aperçoit sur scène. D'un pas rapide, il s'avance, les yeux fixés sur la scène, jusqu'au moment où il reconnaît un visage. Deux visages, même. Et ils n'étaient certainement pas là avant que la musique ne s'élève ! Il reste un instant sur place, interdit, complètement éberlué. Il reconnaît aisément la chevelure blonde, les traits fins, le regard vif. Cet homme... il se trouvait sur la vivenef, sur Symphonie. Et celui à ses côtés, il ne lui est que trop familier, puisqu'il a élu domicile chez lui depuis plusieurs jours déjà. Son sang ne fait qu'un tour. Teagan ne comprend pas, et il se remet à avancer, plus rapidement cette fois pour les rejoindre. Les deux hommes se séparent pourtant ; l'un se dirige vers les coulisses, l'autre descend de scène et fend la foule avec aisance. L'Outreventois tente de le rattraper, esquivant les personnes présentes par réflexe, alors qu'il lui suffirait de passer à travers eux.

Il accélère le pas, mais bientôt, il perd l'homme de vue. Il aperçoit pourtant un autre homme, qu'il reconnaît comme étant l'un de ceux présents à ses côtés, il y a plusieurs minutes. « Est-ce que vous avez vu passer un homme châtain, avec une lavallière dorée et une veste bleue ? Il... il est passé par là. » Teagan tourne sur lui-même, cherchant l'homme des yeux. Il ne peut pas être là, c'est impossible. Tout simplement impossible, par Levor.


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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyDim 29 Avr 2018 - 19:34

A mesure que les secondes se passent, sa panique grandit. Elle ne voit plus personne ! Rhapsodie, calme-toi. Je ne les trouve plus ! Noisette, il va se passer quelque chose, et… Je sais. Calme-toi. Ils m’ont abandonnée ! Mais non. Reviens sur tes pas, doucement. Calme-toi. Tu vas les retrouver. Les mots de son Familier l’apaisent légèrement. Elle acquiesce, plus pour elle-même que pour tous ces gens autour d’elle, qui ne la voient pas, de toute façon, et qui ignorent qu’une catastrophe se prépare, et qui conversent, comme si de rien n’était, à propos du jeu d’Omen et de pots de confiture… Elle aimerait les prévenir, mais elle ne le peut pas. Les seuls que Rhapsodie peut avertir sont pour l’instant cachés à ses yeux, et elle doit les retrouver.

Elle revient vers la scène, le pas pressé, traversant la foule sans prendre le temps de les esquiver. Ils ne la sentent pas, et cela n’a aucune importance. Serrant son carnet tout contre elle, elle parcourt régulièrement la salle des yeux à la recherche de quelqu’un comme elle, qu’elle connaissait déjà de préférence et qui ne la prendrait pas pour une folle quand elle lui annoncera avoir prédit l’horreur, et à qui elle n’aura pas besoin d’expliquer sa magie. Elle n’en a peut-être pas le temps.

Elle finit par repérer Abigaïl, sur la scène, qui semble revenir des coulisses. Soulagée, la Compagne accélère le pas pour grimper avec précipitation sur la scène. Au niveau de son Amie, elle lui prend le bras pour attirer son attention, avant d’ouvrir son carnet et de lui écrire quelques mots. Son regard affolé et ses mains tremblantes lui montreront son trouble, avant qu’elle ne lise.

J’ai prédit. Il va se passer quelque chose… Quelque chose de terrible. Je ne sais pas quoi, mais je le sais. J’en suis sûre. Crois-moi, Abi.
Il faut avertir les autres, aide-moi !

Elle la laisse lire et la supplie du regard de l’aider. De la protéger, même, contre ce danger bien trop grand pour elle. Tu es sûre que tu ne te trompes pas ? J’ai prédit. J’en suis certaine. Je crois que je suis dans le passé, Noisette. J’ai prédit le futur du passé… L’écureuil marque un temps de pause avant de lui répondre. Reviens-moi vivante. C’est tout ce que je te demande. Je te le promets. Elle reviendra, oui. Il ne peut en être autrement ! Oh, par tous les Dieux, pourquoi a-t-il fallu qu’ils soient si curieux, tous ?

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyDim 29 Avr 2018 - 21:56

Gauthier, une fois campé confortablement contre le dossier d’un fauteuil, et l’air entièrement concentré par ce que se racontaient les deux hommes – respirant au passage l’odeur âcre du tabac qui sortait de la pipe de l’un d’eux – se laissa porter à détailler leurs visages. L’un semblait le fixer lui, regarder même au travers de sa chemise pour observer la scène. Normal, car l’assassin n’était pas visible. Pas pour eux du moins. Leurs mots ne tombèrent pas dans l’oreille d’un sourd, heureusement… Ou d’un imbécile sans aucune connaissance. Oh, il ne savait rien, du moins rien de concluant !

Mais dès qu’il entendit le mot ‘Accord’, son esprit le projeta quelques mois en arrière, violemment. La Taverne de la Rose. Victorine, assise devant lui, et cette histoire de rêve. Cette vivenef qui avait investi le port à l’époque. Le rêve… l’Accord.
Il n’en savait rien à l’époque. Maintenant, il comprenait. Plutôt vif, rapide même, son esprit lui permit de faire le lien. Une magie qui aurait résonné ici dans des temps anciens, qui composait même tout l’orchestre ici présent ! Une magie ancienne. Oubliée. Selon les dires de Victorine, libérée à nouveau au cœur de leur rêve.

Son front se plissa, concerné. Il ne saisissait pas ce qu’elle était, cette magie, et juste les bribes de cette conversation fructueuse mais trop courte ne suffisaient pas. Une autre magie enfermée et isolée, sans doute supposément à jamais… Et la sensation d’inachevé, de Sithis et Lida autour d’eux quand il avait été dans le présent. Et si quelque chose était arrivé aux Accordés ?
Et si leurs esprits réclamaient vengeance ?

Il se décida d’en référer aux membres qui pouvaient encore le voir et l’entendre. Il avait confiance en ceux qu’il pouvait reconnaître, Rhaps, son amie rousse surtout – il était à peu près sûr qu’elle avait fait un truc dans sa vie. Rhaps avait du en parler –. Mais également les autres.
Toujours à l’affut du moindre mot, de la moindre phrase, il continua de tendre l’oreille alors que la foule bruissait de murmures mondains et de conversations inutiles autour de lui. Il aurait pu s’y fondre. Disparaître. Il se dégagea des deux hommes, se redirigeant vers la scène, mais fut stoppé par l’un de ses compagnons d’infortune. Un inconnu, pour tout avouer. Mais un inconnu qui lui parlait, et qui semblait pressé de retrouver quelqu’un.

Son regard fouilla les alentours, passant par les robes et les diverses tenues chamarrées ou sobres, déluge de couleur mondain dans le théâtre.   « Pardon, je ne l’ai pas vu. » Il fronca les sourcils, un instant.  « Il n’était pas avec nous, pas vrai ? » Une jeune femme les traversa, riant aux éclats avec son compagnon.
C’était extrêmement désagréable.
  « On devrait pas s’éloigner. Regroupons les autres, retournons sur scène. L’orchestre… L’orchestre est composé de mages, d’une forme de magie… Oubliée, inconnue, je sais pas. Mais je pense… Je pense que tout se joue par là-bas. Que si on veut rentrer, et en sûreté… La scène est sûre. » Il réfléchissait, en même temps. « Vous connaissez cet homme que vous cherchez ? Un homme de ce passé ?  »

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne   Intrigue 3.3 • Le Chant du Cygne - Page 2 EmptyDim 29 Avr 2018 - 23:43

Le trouvant de plus en plus suspect, Abi ne se laisse pas devancer. Heureusement, cette fois, le Théâtre ne semble pas réticent à la laisser pénétrer dans les coulisses. La Chevaucheuse finit par être rapidement déçue. Il n'y a aucun moyen de sortir par là. Pour l'instant. Elle suit l'homme derrière une porte amenant dans une petite salle remplie d'accessoires divers, servant certainement aux pièces de théâtre. Il sort une petite boîte de sa poche et la pose avant de l'ouvrir. Abigaïl s'approche alors pour contempler une poudre mauve qu'il retire et pose en un trait fin sur une commode. La Chevaucheuse n'est pas naïve. Elle comprend où il veut en venir. Son propre souvenir avec une certaine vipère Cielsombroise s'impose à son esprit et elle fronce les sourcils. Mais quelques coups à la porte arrête l'homme dans son geste qui sursaute violemment alors que la boîte disparaît derrière la commode et que la poudre s'éparpille au sol. Elle l'observe ensuite ouvrir la porte, l'air assez contrarié et répondre plutôt sèchement à une femme qui paraît intriguée de le voir ici. Mue par une pensée subite, Abigaïl délaisse l'homme pour se pencher derrière la commode et en extirper une la boite à tabac. Avec une certaine surprise, elle se rend compte qu'elle parvient à la toucher. La boîte est très joli et, nettoyée complètement de son honteux contenu, elle fera une jolie boîte à bijou. La Chevaucheuse n'a aucun bijou à ranger dedans mais elle sait que Rhaps saura en faire un bon usage. L'homme ne lui apparaît d'aucune autre utilité. Il n'est venu ici que pour se droguer un bon coup. C'est donc un peu déçue qu'elle sort aussi des coulisses, traversant sans difficulté la femme toujours plantée devant l'entrée des coulisses. Abigaïl finit par rejoindre la scène, sa boîte dans sa main, et redescend parmi le public, cherchant ses compagnons des yeux. Elle voit certains d'entre eux fouiner également à droite et à gauche, essayant de glaner quelques informations. Mais son regard ne cherche que celui de Rhaps. Et elle est sur le point de fendre la foule pour la trouver lorsqu'elle se fait violemment empoigner par le bras. Elle n'a pas le temps de réagir qu'elle fait face à une Rhaps l'air totalement affolée. Inquiète, la Chevaucheuse décide de lui offrir la boîte un peu plus tard. Rhapsodie a l'air vraiment paniquée et ses douces mains écrivent frénétiquement sur son carnet que Abi ne lâche pas des yeux. Elle a rarement vu son amie ainsi mais c'est que ce n'est pas pour rien et qu'il a dû se passer quelque chose. Elle peste un peu. Quelle idée de la laisser seule !

Le carnet brandit sous ses yeux, la Chevaucheuse ne peut que déchiffrer les mots écrits rapidement. Elle frissonne presque, fronçant les sourcils. Une prédiction ? Voilà qui n'est pas de bon augure. Si Rhaps a eu une prédiction qui la terrifie, alors il faut s'inquiéter.

-Vient alors, on va prévenir les autres. Racontes-moi ce que tu as vu pendant ce temps et reste avec moi.

S'il doit se passer quelque chose de terrible alors elle préfère garder Rhaps à l'oeil.

-Tu as dû voir le futur de ce qui va arriver à tout ces gens... souffles-tu tout en marchant.

En théorie, pas de quoi s'inquiéter mais il se passe tellement de choses étranges ici qu'il y a de quoi prendre cette menace très au sérieux. Il n'est pas totalement sûr que cette chose terrible ne va pas ausse les affecter. Abigaïl repère alors l'homme que Rhaps connaît, en pleine discussion avec un homme qu'elle ne connaît pas. Elle n'a pas envie de lui parler mais il faut prévenir tout le monde est Anaïs n'est pas dans les parages. Sans aucune courtoisie, elle interrompt donc la conversation, allant droit au but.

-Rhaps a eu une prédiction. Une chose terrible va se produire, il faut prévenir tout le monde.

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