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 La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel

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Bastien Aigrépine
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Message Sujet: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyMer 18 Avr 2018 - 12:03


   
Livre III, Chapitre 3 • Les Échos du Passé
Castiel de Sombreflamme & Bastien Aigrépine

   
La vie est un devoir Accomplis-le...

   


   
• Date : 22 avril 1003
   • Météo (optionnel) : Il fait particulièrement beau et chaud pour la saison
   • Statut du RP : privé
   • Résumé : De retour à Euphoria, Bastien, après s'être entrainé avec Ortie, est surpris de savoir Castiel présent à la caserne. Et encore plus d'apprendre qu'il veut le voir. Mais ce sera l'occasion de parler et de le remercier de son appui pour sa toute récente promotion.
   • Recensement :
   
Code:
• [b]22 avril 1003 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3612-la-vie-est-un-devoir-accomplis-le-castiel]La vie est un devoir Accomplis-le...[/url] - [i]Castiel de Sombreflamme & Bastien Aigrépine[/i]
    De retour à Euphoria, Bastien, après s'être entrainé avec Ortie, est surpris de savoir Castiel présent à la caserne. Et encore plus d'apprendre qu'il veut le voir. Mais ce sera l'occasion de parler et de le remercier de son appui pour sa toute récente promotion.
   

   


Dernière édition par Bastien Aigrépine le Mer 18 Avr 2018 - 12:06, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyMer 18 Avr 2018 - 12:05

Un peu essoufflé, je saute au sol à pieds joints, m’étirant alors qu’Ortie elle, s’ébroue, guettant visiblement le moment où je vais la débarrasser de son harnachement, comme à chaque fois que nous terminons notre petit entraînement. Je tends la main vers son bec, paume ouverte, esquissant un sourire quand elle s’approche et m’assène un petit coup qu’on pourrait qualifier d’affectueux. Et je finis par glisser mes doigts dans son plumage, avant de la débarrasser de son harnais. Elle me fixe, piaffant avant de frapper le sol d’un coup de griffe et de m’envoyer des images dans tous les sens. Et je cille avec une grimace, tandis que j’entraperçois de nouveau Maelys en colère qui se mêle à d’autres images, encore moins agréables. Et c’est sans compter la rupture du lien entre Adamante et notre Maréchal. A cette image, j’ai un frisson et je souffle, sans même pouvoir m’en empêcher, sans prendre le temps de me faire moqueur ou je ne sais quoi. « … ne t’inquiète pas. Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça ma jolie. »

Son inquiétude semble s’atténuer quelque peu et j’ai le droit à un coup de tête avant qu’elle ne finisse par prendre son envol. Un peu de repos, pour elle comme pour moi et après, il faudra que j’aille discuter de mes nouvelles attributions. Je devrais en être satisfait, probablement me rengorger comme le petit arriviste que je suis. Mais il y a bien trop de changements ces derniers temps pour que j’arrive vraiment à profiter de ce qui m’arrive. Et je suis plus en proie au doute, aux questionnements qu’à la simple satisfaction de voir enfin mes ambitions converger vers la réalité. J’ai cru comprendre que mon Duc y est pour beaucoup dans mon changement de grade et je cherche comment le remercier, tout en rangeant soigneusement le harnais d’Ortie. Et je me dirige vers la chambre que j’occupe à la caserne, sans prêter attention aux échanges des Voltigeurs autour de moi que je salue distraitement. Mais je finis par tiquer lorsque j’entends le nom de Castiel. Je me fais plus attentif avant de comprendre qu’il serait là en personne et je suis sur le point de me demander s’il est pertinent de demander une entrevue lorsqu’un de mes camarades s’approche de moi pour me dire que je suis attendu par le Duc en personne. Je ne me fais pas prier pour me rendre dans le petit salon où il a pris place.

Et j’incline brièvement la tête, attendant sagement que la demoiselle envoyée par les cuisines finisse de déposer mets et boissons avant d’adresser un clin d’oeil juste pour la voir glousser. Evidemment, ça ne manque pas et je retiens un sourire amusé alors que la porte se referme derrière elle. « Votre Grace. Je suis heureux de voir que vous avez du temps à m’accorder. D’autant qu’il semblerait que je doive vous remercier pour ma bonne fortune depuis mon retour. » Je lui suis réellement reconnaissant en vérité. Je ne pensais pas qu’il prendrait le temps de me citer pour une montée en grade, n’ayant agi ces derniers mois que dans l’intérêt des siens, sans vraiment songer à ce que cela pourrait m’apporter. L’affection que j’ai pour les Severac est sincère, sans compter le respect que j’ai pour Castiel. Surtout après ce que j’ai pu voir lors du couronnement d’Octave. Au souvenir de ce qui s’est passé, j’ai un frisson mais je secoue la tête avant de reprendre, retrouvant mon sourire. « … je vous remercie donc d’avoir pensé à moi. Et d’avoir pris le temps d’en parler à ma Capitaine. D’autant que vous avez été fort occupé depuis la… dernière fois. » Je réalise brusquement que j’ai toujours ma tenue de voltige et je retire mes gants avec une grimace d’excuse, probablement moins à l’aise que je le devrais. Pourtant, j’apprécie sincèrement Castiel, autant qu’il m’est possible en tout cas, sachant que je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de m’entretenir en privé avec lui jusque-là. Mais j’ai aimé sa façon d’agir lors du couronnement et les échos que j’ai pu avoir de lui. Sans compter le fait qu’il règne sur le duché qui m’a donné ma chance, qui m’a permis de prendre mon envol, au sens propre comme au sens figuré. Et c’est plus que suffisant non ?
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyLun 14 Mai 2018 - 19:16

Peu intéressé par l’art de la guerre (comme bien des Cielsombrois, n’est-ce pas ), ce n’est que tardivement, lors de la prise de tes fonctions de duc pour tout dire, que tu as jeté un oeil curieux à tes Voltigeurs. Que bien parce que ton frère Melsant en est un fier représentant, surtout ; pour le reste du corps de ces combattants des cieux, tu as toujours accordé toute ta confiance à ta capitaine, puis à votre Maréchal de Serre. Dans la nouvelle conjoncture politique qui est désormais vôtre, tu n’as pas le choix de t’intéresser de très près à tes Voltigeurs, et même de leur accorder une attention plus que particulière. Depuis le couronnement, tu as fait part de quelques recommandations de base à ta capitaine et tu es de retour à la Caserne, ce matin, afin de lui en signifier de nouvelles.

À ta demande, on t’a isolé dans un salon réservé aux visiteurs, afin d’y attendre l’homme que tu désires rencontrer ce matin. Tu observes ta ville, par la fenêtre, admiratif de son étrangeté, de ses constructions surprenantes, étalées sous le soleil. Pas de brume, aujourd’hui, pour cacher ce qu’il y a de plus inattendu à Euphoria. Tu te retournes lorsque la porte s’ouvre sur Bastien Aigrépine et sur une domestique, venu vous apporter thé, tartelettes à la cannelle et liqueur afin de vous désaltérer. Tu observes le Voltigeur agir et ne peux retenir un fin sourire, au clin d’oeil qu’il adresse à la domestique. Ton genre d’homme. Il est définitivement à sa place, en Sombreciel - il en a même le physique, sans même y être né.

« Votre Grâce. Je suis heureux de voir que vous avez du temps à m’accorder. D’autant qu’il semblerait que je doive vous remercier pour ma bonne fortune depuis mon retour…  je vous remercie donc d’avoir pensé à moi. Et d’avoir pris le temps d’en parler à ma Capitaine. D’autant que vous avez été fort occupé depuis la… dernière fois. Vous ne devez votre bonne fortune qu’à vous-même, Aigrépine, ne me laissez pas en prendre le mérite. » La modestie est rare, chez toi, et tu en fais cadeau à Bastien, comme tu le ferais d’un bijou précieux. Qu’il ne te laisse pas prendre son mérite, oui, car sinon, tu risques bien de le prendre pour dit pour toutes les autres occasions.

Tu baisses le regard sur les gants qu’il enlève. Tu n’as cure de son habillement. Tu n’as pas prévenu de ta visite et tu es au sein d’une caserne de Voltigeurs. Tu les préfères encore sales, suants, témoins de leurs efforts, plutôt qu’oisifs et parfaitement vêtus. « Vous revenez d’un entraînement, je suppose ? » La voix douce, étrangement, alors que tu t’éloignes de la fenêtre pour venir le rejoindre près des fauteuils.

Tu as envie de lui dire que tu as pris beaucoup de plaisir à voltiger.
Qu’à la perte d’Hypérion s’est jointe celle de Vif-Argent, lié au Roi Noir depuis longtemps, et que c’est un deuil supplémentaire à vivre. Ne plus avoir ses souvenirs, ses émotions, ses sensations, imbriquées aux tiennes, ne plus avoir ce lien si précieux auquel tu t’es rapidement fait. Ton âme partagée n’a eu aucun mal à se morceler un peu plus, afin d’y inclure le joyeux plumeux.
Que tu as connu, toi aussi, la joie du vent sifflant à tes oreilles, des pirouettes sous les lunes jumelles, le danger des batailles dans les cieux, l’extase du vol.

Tu en es incapable. Les mots s’étranglent dans ta gorge, et avec eux les souvenirs du griffon cendré, et il n’y a que ton visage à l’expression soudainement mélancolique pour trahir ce qui te blesse. Car après la colère vive, après ces semaines à te protéger, il n’y a désormais que la tristesse. Tu veux chasser ta question et toutes ces émotions qui remontent en toi, et tu décides d’attaquer plus ou moins directement ce que tu viens chercher : « Quelle opinion avez-vous des mages, Bastien ? Parlez franchement, je vous prie, je n’ai aucun goût pour les ronds de jambe, pour ce sujet précis. » Tu vous sers deux verres de liqueur, d’une main d’habitué.
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyMer 16 Mai 2018 - 22:00

Si je peux être proche de Melsant et de Melbren, je n’ai jamais vraiment approché Castiel. Parce que nos routes ne se sont jamais croisées et qu’il n’y avait pas de raisons à ce qu’elles le fassent. Nous évoluons dans deux univers très différents et je ne pensais pas avoir un jour l’occasion de converser avec lui autrement que dans le cadre de mes missions, comme ça a pu être le cas lors du couronnement d’Octave. Encore que, la situation a été pour le moins particulière et j’en garde un vif souvenir, que ce soit à cause de la blessure de Melbren la scène totalement surréaliste à laquelle nous avons pu assister ou notre incapacité à réellement maîtriser quoi que ce soit.

C’est aussi pour ça que j’ai redoublé d’efforts lors de mes entraînements. Si je veux être à la hauteur de mes ambitions, je n’ai pas le droit à l’erreur et, quoi qu’en pense ma chère sœur, je suis tout à fait capable d’y parvenir. Je ne peux quand même pas oublier mes vieilles habitudes, bonnes ou mauvaises, alors que je m’amuse un instant auprès de la domestique. J’ai comme l’impression que mon petit jeu amuse Castiel mais c’est difficile à dire alors que je me fends des politesses d’usage et plus encore. A sa répartie, j’ai un sourire amusé et je souffle, d’un ton plus léger, moins emprunté. « Je suppose qu’il serait inutile de faire preuve de plus d’humilité au risque d’en devenir agaçant donc. Mais j’avoue que je suis plus que satisfait de voir où me mène ma bonne fortune votre Grâce. »

Je continue de défaire mes gants, m’excusant tout de même de ma mise avant de hocher la tête à sa question. « J’en ai besoin, surtout ces derniers temps. Il est important pour moi de rappeler à mon griffon que… je suis là. » Mais je fronce les sourcils, un peu intrigué alors que le silence s’installe entre nous. Et je vois sa mine changer, ne le connaissant pas assez pour savoir ce qui peut lui passer par l’esprit. Je souffle alors, sans vraiment pouvoir m’en empêcher. « Il y a un souci votre Grâce ? » Je ne sais pas si je suis allé trop loin ou pas et je me contente de fixer les verres qu’il nous remplit avant de tousser un rire à sa question. « Décidément. A croire que tout le monde s’est donné le mot. Je suppose donc que la version officielle, celle où je traque les mages et que je fais en sorte de les neutraliser ne vous convient pas ? Ou vous voulez juste savoir à quel point elle est vraie ? »

Je laisse filer un instant de silence avant de finir par m’asseoir face à lui et par pousser un profond soupir. « C’est la version qui arrange le plus grand nombre. A la longue, je vais finir par y croire si je n’y prête pas garde. » Je ne sais même pas pourquoi je lui réponds aussi franchement. Probablement parce qu’il connaît Melsant et Melbren, qu’il a grandi avec eux. Que je me sens en confiance avec lui, surtout depuis qu’il a demandé à ce que les mages puissent venir en Sombreciel. J’attrape le verre sur lequel je louche un instant avant de reprendre, d’un ton presque amusé. « Puis-je connaître le pourquoi de cette question avant que je ne finisse par me faire définitivement renvoyer de mon poste de Voltigeur ? » Je pousse peut-être un peu les choses trop loin, mais dans le fond, s’il a posé cette question, ce n’est pas pour rien.
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyMar 17 Juil 2018 - 0:03

De la fenêtre, tu te déplaces lentement jusqu’aux fauteuils qui vous sont réservés, sans y prendre place aussitôt. Tu préfères encore jauger le Voltigeur du regard. Ses vêtements, ses gestes, cette fluidité propre aux seigneurs des nuées. « J’en ai besoin, surtout ces derniers temps. Il est important pour moi de rappeler à mon griffon que… je suis là. » Ses mots te blessent encore davantage, bien malgré lui. Qu’il est là, après la défection que l’on dit volontaire de Richard le Harnois, après cet abandon de toutes ces années lié à sa griffonne. Tu penses à Vif-Argent et tu te souviens de son désarroi, de sa tristesse, alors que l’esprit d’Hypérion s’effaçait de ce monde. Ton silence, ta mélancolie, ne passent pas inaperçus, aux yeux du Voltigeur, sur lequel tu reportes aussitôt ton attention, comme sorti d’un rêve étrange : « Il y a un souci votre Grâce ? Rien du tout, je vous remercie », chuinte brièvement ta voix étranglée, avant que tu attaques frontalement la pièce de résistance de votre conversation.

Le rire que tousse l’Aigrépine n’a rien d’amusé. Rien d’effrayé non plus. « Décidément. A croire que tout le monde s’est donné le mot. Je suppose donc que la version officielle, celle où je traque les mages et que je fais en sorte de les neutraliser ne vous convient pas ? Ou vous voulez juste savoir à quel point elle est vraie ? » Tu ne réponds pas. Il sait déjà pourquoi tu es présent, il a deviné tes intentions. Un homme intelligent. Tu préfères laisser le silence répondre à ta place, ainsi que le doux glougloutement des verres qui s’emplissent de liqueur. Dans un soupir, le Voltigeur prend place dans son fauteuil, et tu glisses devant lui le verre qui lui est réservé. « C’est la version qui arrange le plus grand nombre. A la longue, je vais finir par y croire si je n’y prête pas garde. » Ces mots te confortent dans tes idées, dans ta décision, mais tu sais tout de même te faire prudent. Les disciples de Syned peuvent être partout et certains n’ont guère de scrupules, ni de peur à mentir au visage d’un duc. « Puis-je connaître le pourquoi de cette question avant que je ne finisse par me faire définitivement renvoyer de mon poste de Voltigeur ? Un sourcil haussé, amusé, en réponse à la provocatrice question. Tu n’as pas de réelle admiration pour le courage, mais tu aimes l’audace. En toutes choses. Ne soyez pas si rapide en affaires, Aigrépine. Il n’est nullement question de renvoi, ici. Uniquement de clarification. »

Tu attrapes ta propre coupe de liqueur, un élixir de cerises dont la robe se fait pourpre et le parfum capiteux, et trinques silencieusement au Voltigeur, avant d’en prendre une gorgée.
Là enfin, tu t’autorises à prendre place dans ton fauteuil, les yeux toujours posés sur Bastien Aigrépine, sans en déroger même le temps d’un cillement. Le même regard fixe, parfois dérangeant, que celui des félins, à la fois curieux et méfiant. « Je doute fortement que vous soyez un tueur de mages. D’hommes, certainement, de par la nature de la guerre, qu’importe la répulsion qu’elle génère en moi et en mon peuple, mais de mages ? Tu secoues la tête négativement, décidé. Cette charmante histoire ne devait résonner avec justesse qu’aux oreilles de notre ancien Maréchal de Serre, dont les prouesses martiales n’ont d’égal que son étroitesse d’esprit. » Ton expression neutre se charge de mépris, à la mesure de ta voix, qui n’exprime aucune pitié pour votre probablement défunt maréchal. Même marié à une Belliférienne, tu ne peux approuver la vision étriquée du monde que ces belliqueux misogynes portent en étendard, comme s’il y avait une quelconque fierté à tuer ceux qui aiment et à traiter les femmes avec moins de déférence que leurs animaux. Richard le Harnois le premier, dans toute la grandeur idiote de son existence pathétique. « Vous êtes major, désormais. Vous avez un poste important, potentiellement crucial, en ces temps troubles. J’ai besoin de savoir votre opinion à propos des mages. Ceux qui vous sont liés, par le sang ou l’amitié, comme les autres. »
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptySam 28 Juil 2018 - 22:42

Je le suis des yeux, essayant tout de même de comprendre les raisons de sa venue. Non pas qu’elle me pose problème, bien au contraire, mais je suis curieux. Je sais que bien des choses ont changé et, même si je suis devenu Major, j’aime à me raccrocher à ces certitudes que j’ai toujours. Comme mon lien avec Ortie par exemple qui m’apporte bien plus de stabilité que je ne l’aurais cru possible. Mais l’attitude de Castiel a quelque chose d’étrange. Je ne saurais pas dire si c’est inhabituel ou pas, ne le connaissant vraiment pas suffisamment pour cela mais c’est curieux en tout cas. Pourtant, à sa réponse, je me contente de hocher la tête, un rien sceptique. Ce n’est pas à moi de le pousser pour avoir une réponse, quelle qu’elle soit de toute façon.

Et puis, il entre dans le vif de sujet. Si j’étais plus ou moins détendu et curieux à son arrivée, mon attitude change un peu et je me fais moins amusé, quand bien même je laisse filer un rire à ses propos. Je sais que la situation n’a rien d’autre et que je me suis peut-être enlisé dans un bourbier inextricable. Pour autant, j’essaie de l’assumer, autant que possible, sans dire réellement ce que je pense à chaque fois. C’est passé, jusqu’à présent, mais au regard de Castiel, j’ai comme un doute sur le fait que cela puisse continuer aussi facilement. Son silence, quand je parle, a quelque chose de dérangeant. Mais je continue de parler malgré tout, laissant filer que ce qui se dit sur moi n’est pas la vérité. Sauf qu’à force, je finis par avoir du mal à discerner la réalité des mensonges que j’ai du servir pour calmer mes supérieurs et me permettre d’être bien vu. Même si l’homme qui me fait face ne semble pas penser comme les autres. Le contraire aurait été de toute façon surprenant.

Je finis par attraper le verre qu’il a glissé devant moi avant de grimacer. « Je m’excuse. C’est juste que… je ne pensais pas que qui que ce soit souhaiterait un jour demander des éclaircissements à ce sujet. Tout le monde a semblé ravi de se cantonner à cette version des faits. » Je bois quelques gorgées de la liqueur, sentant toujours le regard de mon Duc posé sur moi. Et je souffle, d’une voix plus douce. « Je sais que la guerre et la mort n’ont pas vraiment une image particulièrement glorieuse, surtout ici. Pourtant, c’est parfois nécessaire pour protéger ceux à qui l’on tient. Et pour sauvegarder certaines valeurs, certains modes de vie. » J’ai un sourire avant de reprendre, toujours sur le même ton. « Le Maréchal de Serre m’a demandé si j’étais prêt à faire ce qu’il faut face à un mage… et surtout face à ma sœur. J’ai répondu que oui. Etrangement, il n’a pas demandé de précision, comme si la réponse allait de soit. J’ai croisé ma sœur depuis. A deux reprises. Elle est toujours en vie. En tout cas, je l’espère, même si je n’ai pas eu vent d’elle depuis quelques temps. » Je suis incapable de ne pas fixer Castiel alors que sa voix s’est faite plus méprisante en parlant de Richard.

Je ne suis guère étonné qu’il ne l’apprécie pas. Tout ce que représente mon ancien Maréchal est totalement opposé à la philosophie de Sombreciel. Mais je ne pensais pas qu’il le dirait aussi directement à dire vrai. Quand Castiel reprend, je laisse filer un silence, jouant avec mon verre, le regard un peu perdu dans le vide. Avant de me décider à répondre, à mi-voix. « Quand j’étais plus jeune, je n’aimais pas les mages. Je trouvais ça … injuste… qu’ils aient une capacité supplémentaire alors que certains ne le méritaient pas. Juste parce qu’ils étaient nés comme ça. Et ma relation avec ma sœur n’a pas arrangé les choses. » Je finis mon verre d’une traite avant de continuer, toujours sur le même ton. « Mais en vérité, que les gens soient mages ou non, je m’en moque. Sombreciel m’a permis de trouver ma voie, j’y ai trouvé des amis, des proches, des gens à qui je tiens. Et… quand vous avez demandé à l’empereur le droit d’accueillir les mages, je me suis rendu compte que j’étais au bon endroit, que je m’étais attaché au bon duché. » Je ne sais pas ce qu’il va déjà penser de mes réponses et, pour une fois, je me rends compte que je ne dis pas quelque chose parce que c’est ce que l’on veut entendre en face, mais parce que je le pense.
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptySam 10 Nov 2018 - 5:08

Est-ce… de la gêne, que tu vois chez ce Voltigeur aux accents toujours un peu fanfarons ? Ou un certain malaise, face à tes mots et ton regard, qui ne le laisse pas, comme pour lire en lui ce qu’il n’a pas encore évoqué ? Qu’importe. Tu es toute ouïe. « Je m’excuse. C’est juste que… je ne pensais pas que qui que ce soit souhaiterait un jour demander des éclaircissements à ce sujet. Tout le monde a semblé ravi de se cantonner à cette version des faits. » Ton sourire se fait féroce, pendant un instant. Aussi désagréable soit la tâche de rendre des comptes, l’homme ne se défile pas. Tu es satisfait de trouver en le Voltigeur un soldat qui sait faire son devoir, sans toutefois avoir soif de sang. Il connaît la vision de ton duché au sujet de la guerre, comme tu le lui as rappelé il y a à peine quelques secondaires, mais il sait également que parfois, certaines choses sont nécessaires. Bien malgré vos désirs.
N’as-tu pas eu du plaisir, à tuer, Castiel ?

« Le Maréchal de Serre m’a demandé si j’étais prêt à faire ce qu’il faut face à un mage… et surtout face à ma sœur. J’ai répondu que oui. Etrangement, il n’a pas demandé de précision, comme si la réponse allait de soit. J’ai croisé ma sœur depuis. A deux reprises. Elle est toujours en vie. En tout cas, je l’espère, même si je n’ai pas eu vent d’elle depuis quelques temps. » Tu as un éclat de rire, bref, soudain. Imbécile de maréchal, qui a entendu ce qu’il désirait entendre, alors que la réponse était juste sous son nez. Malin, ce Bastien, qui a tout avoué à son suprême supérieur hiérarchique, sans pourtant se trahir. Tu comprends pourquoi ton frère l’aime bien.

Les lèvres dans la liqueur de cerise, tu écoutes Bastien Aigrépine te narrer son dédain des mages, celui de sa jeunesse. Puis, les pensées d’un homme qui a changé, qui a vu autre chose et qui, surtout, a été adopté par ton duché. Oh, comme tu ne peux retenir cette expression douce, Castiel ! Cette satisfaction, ce plaisir, que tes terres en soient d’accueil, d’ouverture, pour ceux qui y cherchent refuge. « Quand la magie de mon frère s’est révélée, je me suis senti terriblement seul, confies-tu à l’Aigrépine, tes yeux dans les siens. C’est peu dire. Tu étais seul, délaissé au manoir Séverac, dès la rentrée à l’Académie arrivée. J’ai un temps détesté cette magie qui non seulement nous éloignait, mais était un danger pour Melbren, pour qu’un mage en Ibélène, même noble, même frère d’un duc, ne peut être tout à fait en sécurité. » Tu ne parles pas de la tienne, de magie, cachée depuis toutes ces années. C’est elle, qui t’a plus que tout effrayé, cette fatalité tracée d’impossible. Était-ce ta mère, la responsable, qui couvait en elle un immense brasier ? Ou celle de ton père, de cette lignée qui a changé de Sombreciel à Sombreflamme il y a tant d’années ? L’importance est moindre. Les résultats sont là. « Je ne veux pas faire de Sombreciel un cinquième duché faë. Le savoir est au coeur de notre vie et Alder est généreux, alors que son don permet à tous et toutes de s’élever. Je veux toutefois que nous voyons autre chose que des ennemis, en nos confrères ibéens doués de magie. Plusieurs viendront à Euphoria et en tant que major de la caserne associée à ma capitale, vous aurez beaucoup à faire. Protéger les innocents. Faire régner les nouvelles lois. Départager le bien du nécessaire. Le goût de cerise est doux, sur ta langue, et la liqueur colore légèrement tes lèvres, d’un fin voile rosé. Avez-vous déjà adressé la parole aux Voltigeurs qui vous sont désormais délégués ? En tant que major, entendons-nous. »
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyMer 28 Nov 2018 - 19:57

J’aurais dû m’y attendre. Après tout, c’est un proche de Melbren et de Melsant. Plus que cela, c’est même un frère pour eux. Ou autre chose que je n’ai pas spécialement cherché à comprendre, parce que cela ne me regarde pas et ne ferait que soulever des interrogations me concernant que je cherche soigneusement à éviter. Enfin, je ne pouvais m’attendre à autre chose qu’à ce regard perçant, à cette façon de chercher la vérité derrière les mots détournés que j’utilise. La fratrie de Séverac fonctionne ainsi avec moi depuis que je les connais, pourquoi en serait-il autrement ? J’ai pourtant du mal à savoir si ce que je lui dis ne risque pas de me porter préjudice d’une certaine façon, sans bien avoir de quelle façon.

Alors, je continue de marcher sur des œufs. Plus ou moins. Je laisse entrevoir cette vérité que bien des gens se plaisent à ignorer, tout en guettant sa réaction. Et, à mesure que nous échangeons, je réalise pourquoi je me trouve à ma place ici, dans ce duché. J’ai une pensée pour Maelys qui m’avait demandé où était mon chez-moi et pour ma propre réponse, hésitante, sans bien savoir ce qu’il en était il y a quelques mois. Alors que maintenant, c’est une évidence. J’ai presque envie de lui dire, avant de me rappeler que c’est mon duc et que je n’ai probablement pas à lui parler de mes états d’âme. Je suppose en tout cas.

Même si parle de Maelys, à mi-mots, évoquant le Maréchal et ses interrogations. A son éclat de rire,  je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire satisfait. Enfin quelqu’un qui a réellement écouté ce que je dis et qui l’a compris. Pour un peu, je dirais presque qu’il approuve, mais je ne souhaite point trop m’avancer sans en avoir la certitude.

Mais voilà qu’il m’interroge plus directement. Sur la magie et ceux qui l’utilisent. J’hésite un instant avant de lui dire la vérité et de sourire sans pouvoir m’en empêcher. Je bois quelques gorgées de liqueur alors qu’il reprend la parole, me faisant attentif, avant de froncer légèrement les sourcils. « La magie ne laisse jamais indifférent. Certains la vénèrent, d’autres la craignent. Mais se targuer qu’elle ne nous touche pas est un mensonge que j’ai porté durant des années. J’ai grandi à Lorgol et là-bas, la magie était aussi naturelle que le reste. Tout comme à l’Académie. J’avoue qu’en arrivant en Ibélène j’ai été un peu… surpris, même si dans notre duché, c’était encore différent. Pour autant, je suis soulagé de ce que vous avait fait. Pour Melbren, en partie, autant être honnête, mais pour tous ceux qui ont peur de ce qu’ils sont. Parce qu’ils ne devraient pas craindre d’assumer ce qui fait d’eux des êtres à part entière, ce qui les caractérisent uniquement parce que ça ne se fait pas. » Je m’arrête brusquement de parler, les sourcils de nouveaux froncer alors que j’ai l’impression que mes propres paroles s’adressent à moi-même. Et je secoue la tête avant de focaliser de nouveau mon attention sur ce que me dit Castiel, non sans esquisser un sourire pensif.

« Sombreciel est unique, il ne trouverait pas sa place en Faërie de toute façon. Mais j’aime l’idée de pouvoir… accepter. Tout simplement. » Un temps puis je le fixe, curieux. « Beaucoup à faire ? Vous pensez qu’ils seront si nombreux que cela à affluer ici ? Et que l’accueil ne sera pas des meilleurs ? » J’avoue, je n’avais guère songé à tout ce que cela pourrait signifier. Et l’espace d’un instant, je m’interroge vraiment sur la portée de cet acte, au-delà de sa symbolique, au-delà du message qu’il a cherché à faire passer. Je baisse les yeux, fixant mon verre avec curiosité, plus pour me focaliser sur quelque chose de concret qu’autre chose avant de secouer la tête à sa question. « Pas vraiment non. Pour être parfaitement honnête, j’ai beau valider le choix de m’avoir nommé Major, le contraire serait hypocrite... » Je lui décoche un large sourire, me faisant arrogant l’espace d’un instant, même si je suis plus amusé qu’autre chose par la situation, avant de reprendre, toujours d’un ton léger. « … j’en suis encore à les jauger, à savoir ce qu’ils pensent de tous ces récents chamboulements. Les gens parlent et je préfère écouter un peu avant de trop fanfaronner. » J’aurais probablement dû lui dire que j’ai déjà pris mon Vol en main, que je maîtrise déjà la situation. Sûrement même. Mais vu que la discussion semble avoir un accent de vérité des plus inhabituels, autant continuer non ?
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyMer 12 Déc 2018 - 5:48

Tu apprécies ce qu’il te dit à propos de la magie, mais tu sais que tu ne peux pas tout à fait te fier à ses mots. Il est possible qu’il dise tout cela pour te faire plaisir, tentant de bien paraître à tes yeux. Tu cherches les mensonges dans ses phrases, dans ses traits concentrés et sérieux, au moins à égale mesure que tu cherches la vérité. La conclusion est que tu veux y croire, Castiel. Tu veux croire en Bastien Aigrépine, et à un duché où mages et savants sauront cohabiter sans peur. Sans trop de méfiance. « Sombreciel est unique, il ne trouverait pas sa place en Faërie de toute façon. Mais j’aime l’idée de pouvoir… accepter. Tout simplement. » Une belle aspiration, une grande ambition. Tu doutes de beaucoup de choses, depuis ce couronnement, mais pas de cette décision, aussi risquée soit-elle. Tu bois une gorgée à l’acceptation, voeu intérieur pour toi seul. Une gorgée à ton courage et à ta folie. « Beaucoup à faire ? Vous pensez qu’ils seront si nombreux que cela à affluer ici ? Et que l’accueil ne sera pas des meilleurs ? Je crois que plusieurs vont craindre des représailles, ou un quelconque plan caché, s’ils viennent à accueillir trop chaleureusement des mages, ou à eux-mêmes se révéler dotés de magie. » Tout comme tu crois que nombreux seront ceux qui viendront trouver refuge en Sombreciel, même si tu ne sais pas combien. Ils pourraient être dix, ou cent, ou mille. Combien viendront de Lorgol, ou des autres duchés ibéens, où ils étaient cachés, terrés, dans la peur d’être découverts ? Est-ce que certains oseront même franchir la frontière faë ? Tu t’attends à tout et tu veux être prêt. Tu n’es pas un mauvais duc, Castiel, qu’importe l’opinion de tes homologues à ton sujet. Tu es un duc à l’image de tes sujets, passionné et allumé, savant et émotif, fait d’une entière intensité, et tu veux le mieux pour ceux sur lesquels tu as la tâche de veiller.

Tu ne peux pas tout dire de tes réflexions, au major, mais ça ne t’empêche pas de t’intéresser à ses contacts avec ses désormais subordonnés. « Pas vraiment non. Pour être parfaitement honnête, j’ai beau valider le choix de m’avoir nommé Major, le contraire serait hypocrite… j’en suis encore à les jauger, à savoir ce qu’ils pensent de tous ces récents chamboulements. Les gens parlent et je préfère écouter un peu avant de trop fanfaronner. Les gens parlent, surtout à la caserne d’Euphoria, paraît-il. Melsant a toujours de croustillantes histoires à nous raconter, rigoles-tu doucement, l’oeil amusé, le sourire aussi large et arrogant que celui de ton vis-à-vis. Votre notion de vie privée est… peu privée, disons-le, et ce n’est donc pas surprenant que tes Voltigeurs soient des pipelettes renommées. Tout comme ils le feront après notre rencontre du jour, n’en doutez point, Aigrépine. Ils risquent encore plus de soupçonner que vous avez obtenu cette promotion de par certains talents plus… intimes. » Tu te lèves et tu verses à nouveau de la liqueur dans le verre de Bastien. Plus proche de lui, encore assis dans son fauteuil, tu le surplombes et tu le jauges d’un oeil… appréciateur. Tu le mates, sans te cacher et sans gêne, et ta voix basse, séductrice, ne fait que confirmer cette impression : « Qui sait, peut-être même pourraient-ils ne pas avoir tort ? » Tu n’as pas le droit. Pas la permission. Sauf celle de jouer, de flirter, comme tu le fais depuis toujours, de danser sur les lignes fines et dangereuses du désir et de la provocation.
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyVen 28 Déc 2018 - 17:21

Je devrais probablement mesurer mes mots et chercher à plaire à celui qui me fait fasse. Après tout, il peut décider de mon avenir d’un claquement de doigts, que cela me plaise ou non. Mais je ne peux pas. Pas alors qu’il est aussi proche de Melsant et de Melbren. Pas alors qu’il peut tout apprendre de leur part. Ce serait hypocrite et surtout, un jeu dangereux qui me retomberait dessus, d’une façon ou d’une autre. Alors, je suis aussi honnête que possible, même cela peut au final se retourner contre moi. Il semblerait pourtant que non, à voir sa mine plutôt satisfaite quand je lui parle de ma vision de son duché. Après tout, c’est là que j’ai trouvé ma place, que je me suis vraiment senti chez et capable d’être qui je voulais, que j’ai senti que rien ne pourrait freiner mon ambition et que je pourrais peut-être enfin être heureux. Même si je n’y avais jamais vraiment songé jusque-là.

Au reste de nos échanges, je ne peux pas m’empêcher de grimacer. Des représailles. Evidemment que tout le monde ne va pas voir les choses de cette façon, que certains vont d’abord y voir la menace avant d’y voir toutes les possibilités que cela peut nous ouvrir. « Certains vont se demander où est le piège et attendre de voir si vous n’allez pas en profiter pour ficher les mages ou quelque chose dans cet acabit je suppose. Mais ce serait mal vous connaître ou croire que Sombreciel ne vous suivrait pas. » Ce qui serait possible, il ne faut pas se mentir. Et pourtant, j’ai vraiment du mal à concevoir cette idée. Pour moi, personne ne peut s’opposer à ce qu’il a annoncé, parce qu’il souffle un vent de liberté et de renouveau qu’on ne peut ignorer. Même si cela bouscule bien des idées reçues. Je me demande, l’espace d’un instant, ce qui peut trotter dans la tête de mon duc, s’il imagine tout ce qui va changer, tout ce qui peut changer maintenant.

J’arque un sourcil alors qu’il évoque les hommes à présent sous mon commandement et je secoue la tête, non sans esquisser un sourire. « Ils parlent parce qu’ils en ont le temps. Je vais les épuiser à l’entraînement, ils n’auront plus la force de cancaner. » Je me suis fait malicieux avant que mon sourire ne se fasse plus large quand il évoque Melsant. « Il est vrai qu’il nous est arrivé bien des choses en sa compagnie. J’espère qu’il n’a quand même pas tout raconté, sinon je risque de ne pas pouvoir jouer au Major mystérieux bien longtemps. » Et, alors qu’il continue, je fronce légèrement les sourcils, le suivant des yeux tandis qu’il nous ressert. Mon sourire réapparaît aussi rapidement qu’il s’était fané et j’ai un rire alors que j’attrape de nouveau mon verre.

Je laisse alors filer un silence à ses propos, avant de reprendre, d’un ton léger. « Au moins, ils pourront pas dire que je manque de goût. Mais si j’avais su, je serais venu vous voir bien avant pour tenter ma chance. » Même si ce n’est pas du tout mon genre., quand bien même Castiel est des plus charmants et particulièrement agréable à l’oeil. Ce que j’obtiendrai, je le ferais parce que j’en ai les capacités, par mon talent, pas parce que je plais à la bonne personne. Pour autant, sentir le regard du duc peser sur moi n’est pas désagréable, loin de là. Il est loin le temps où ce genre de situation m’aurait mis mal à l’aise. A dire vrai, il est même oublié depuis longtemps. A force de croiser Melbren, j’ai appris à jouer à ce petit jeu sans la moindre gêne. Il faut dire qu’en étant célibataire en Sombreciel, jouer au prude aurait rendu ma vie des plus compliquées. Et je ne serais probablement pas resté bien longtemps.

Mon regard accroche le sien après qu’il m’ait détaillé suffisamment longtemps pour que je ne puisse pas croire que c’est sans la moindre arrière-pensée et mon sourire se fait plus amusé. « La plupart des rumeurs sont tout de même fondées sur une part de vérité, vous en doutiez encore ? » Je bois quelques gorgées, me demandant à quel point c’est un test comme tout le reste ou presque de cette conversation. Mais, comme je me sens à l’aise, je n’ai pas de difficulté à souffler, faussement songeur. « Je me demande tout de même si je n’aurais pas du utiliser mes talents avant d’avoir eu ma promotion. Histoire de vraiment montrer de quoi je suis capable. » Même si, sans bien que je sache pourquoi, mes pensées s’attardent un peu trop longtemps sur Melbren alors que je me demande s’il aimerait voir mes talents intimes. Je chasse cette idée rapidement, préférant me focaliser sur la conversation alors qu’un sourire taquin se dessine sur mes lèvres.
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyJeu 10 Jan 2019 - 1:26

Le Voltigeur n’a pas besoin que tu lui expliques toutes tes réflexions et décisions, pour comprendre ta prudence, en ces temps troubles, et tu lui en es fort gré. Tu affectionnes les êtres intelligents, ou à tout le moins capables de penser et de réfléchir à l’occasion, et tu veux que ceux qui mènent tes troupes ailées soient de cet acabit. Tu iras t’entretenir - à nouveau - avec ta capitaine, par la suite, afin de transmettre une ligne directrice pour chacun des majors et même des troupes, mais c’est bon signe si de lui-même, Aigrépine comprend ce qu’il en est. De ton duché, de vos valeurs, des conséquences de la guerre, de la trêve et de ce couronnement controversé. Il suffit maintenant d’espérer qu’il s’y tienne et que tu n’aies pas à lui faire un rappel.
Tu as toujours détesté répéter.

Tes mots et sous-entendus quittent la sphère politique, peu à peu. Celle professionnelle, également, alors que tu t’approches du Lorgois. « J’espère qu’il n’a quand même pas tout raconté, sinon je risque de ne pas pouvoir jouer au Major mystérieux bien longtemps. Juste assez. » Suffisamment pour qu’avec les mots de Melsant et ceux de Melbren, tu te fasses une certaine idée de l’homme devant toi. Ça, et ses agissements lors du couronnement impérial, qui ont ajouté une note positive à ce charmant portrait. Et charmant, c’est le cas de le dire. Et tes avances, car elles en sont, ne passent pas inaperçues (ce n’est pas dans ta nature, ni même dans celle de tes gens), et si le silence qui suit tes paroles s’étire… ce n’est pas pour se conclure de façon désagréable. Loin de là. « Au moins, ils pourront pas dire que je manque de goût. Mais si j’avais su, je serais venu vous voir bien avant pour tenter ma chance. J’apprécie particulièrement l’audace, sachez-le, pour l’avenir. » Je t’entends pratiquement ronronner. De satisfaction, bien évidemment, en témoigne ton sourire enjôleur et tes yeux doux.

« La plupart des rumeurs sont tout de même fondées sur une part de vérité, vous en doutiez encore ? » Tu es marié, fidèle, tu aimes tes épouses, cette vie que plusieurs pensaient que tu n’aurais jamais, alors que ta débauche et tes excès faisaient disparaître le meilleur de toi-même. Tu as profité de ton célibat, sans te retenir, à la mesure de toute la décadence possible dans ton duché, et pourtant ! Pourtant, tu ne saurais détourner les yeux des hommes, de ces désirs qu’ils font naître en toi, de ces pulsions amoureuses, charnelles, que tu éprouves envers le sexe dit fort. Tu joues bien davantage avec eux que tu le fais avec ces dames, désormais, agaçant ce qui ne peut être assouvi. Et tu aimes qu’on joue avec toi, comme le fait le savant. Tu aimes qu’on t’agace, qu’on fanfaronne, qu’on te prenne à ton propre jeu. Tu aimes les gens peu sages, certainement. « Je me demande tout de même si je n’aurais pas dû utiliser mes talents avant d’avoir eu ma promotion. Histoire de vraiment montrer de quoi je suis capable. Ç’aurait été tout à votre avantage, Bastien. » Tu souffles son prénom, à peine, t’en emparant pour refermer la distance entre vous. Figurée, surtout, car tu ne peux te résoudre à te rapprocher davantage du Voltigeur.
Vous pourriez être les seuls à savoir.
Si tu l’embrassais, ici, maintenant. Si tu agrippais sa nuque chaude, si tu dévorais sa gorge, si tu arrachais ses vêtements, si tu te faisais proie et prédateur à la fois. Il n’y aurait que vous, pour garder ce secret. Il pourrait même n’y avoir que toi, si Bastien se fait chanteur. Tuer ne t’a jamais fait peur.
Tu as juré sur Levor, tu as juré par Mirta, et alors que tintent les bracelets à ton poignet, tu sais que tu ne peux pas.

Alors tu retournes à ton fauteuil, ton verre remplit pratiquement à ras bord, loin des convenances et de l’étiquette. La liqueur coule sur tes doigts, tu la rattrapes de ta langue, sans quitter Bastien des yeux, pour ensuite reprendre la conversation sans sembler troublé : « Les ducs apprécient aussi lorsque les membres de leur famille sont heureux. Et comme vous le savez, Aigrépine, je suis très impliqué dans le bonheur de mon frère Melbren. S’il savait ce que tu fais, à cet instant, ledit Melbren serait probablement outré. Heureusement, il n’en sait rien et tu comptes bien garder cette petite discussion entre Bastien et toi. Certainement que ces talents sauraient trouver preneur auprès de celui-ci. Si j’ose dire… je serais même fort déplû si ces talents n’allaient pas honorer le baron de Vivessence. Définitivement loin de la sphère professionnelle et politique… quoique, peut-être pas tant que ça. J’ai confiance que la prochaine fois que Melbren me confiera les résultats de ses avances envers votre personne, celles-ci seront couronnées de succès. Sinon, il serait bien dommage de devoir vous départir de certaines parties apparemment inutiles de votre anatomie. » Tu ne cesses pas de sourire, avec cette même jovialité désormais déplacée. Joues-tu encore ? C’est à Bastien de prendre le pari, à ce sujet.
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyJeu 10 Jan 2019 - 9:12

J’avoue, au départ, c’est une chose à laquelle j’ai eu beaucoup de mal à m’habituer quand je suis arrivé à Euphoria. Cette façon dont tout le monde a de jouer, de provoquer, que ce soit les hommes ou les femmes. Oh, j’ai fini par m’y faire et, mieux encore, par m’y mettre à mon tour. Et j’avoue apprécier les petits jeux que cela peut engendrer, quand bien même les limites sont parfois un peu floues. Comme c’est le cas en cet instant.

Si nous avons été sérieux le temps d’évoquer la situation en Sombreciel et que je note mentalement que Castiel semble avoir des idées bien arrêtées sur l’avenir de son duché, les choses commencent à déraper quelque peu. Oh, rien de bien méchant évidemment. Juste de quoi nous faire sourire tous les deux et rendre l’atmosphère un peu plus débridée, si tant est que ce soit nécessaire dans ce duché. Mon sourire se fait plus mutin alors que je lève un sourcil à ses répliques, avant de souffler moi-même, d’un ton amusé. « J’apprécie… les gens qui apprécient l’audace donc. C’est quelque chose qui m’a fait aimer ce duché lors de mon arrivée. »

Et le petit jeu continue, alors que nous nous approchons des limites que je ne franchis jamais ou presque. Je tousse un rire quand il souffle mon prénom et je rétorque, sur le même ton que lui. « Visiblement, j’ai su montrer d’autres talents. Je suis plein de surprises au cas où vous en douteriez encore. ». Mais, à son regard, je me demande à quel point la limite n’a pas été franchie en vérité. J’ai déjà vu cette étincelle briller dans les yeux de certains, souvent dans les miens aussi. Celle qui précède ce moment où tout va déraper. Je sens mes épaules se tendre quelque peu, alors que je me demande ce qui lui passe par la tête en cet instant précis. Et voilà qu’il se remet à parler, de nouveau installé dans son fauteuil.

Mon sourire s’efface alors à mesure qu’il parle et mes sourcils se froncent. Imperceptiblement au départ, alors que je m’efforce tant bien que mal de me convaincre qu’il ne s’agit là que d’une plaisanterie. De façon de plus en plus prononcée alors que le doute finit par s’insinuer réellement. Et que j’en viens même à me demander quelle part pourrait avoir Melbren dans tout ça. Mais non, il ne serait pas comme ça. Notre petit jeu perdrait toute sa saveur s’il était faussé de la sorte, tout du moins j’ai envie de m’en persuader. Et je laisse le silence s’installer, rendant un visage impassible au sourire presque gênant de Castiel.

J’essaie de rester neutre, de ne pas montrer à quel point ce qu’il vient de dire me déplait, même si ça ne doit pas être particulièrement probant. Non pas ce qu’il propose, en soit il n’y a plus grand-chose qui me surprenne depuis que je suis en Sombreciel. D’autant qu’en d’autres circonstances, j’aurais probablement pu dire oui et par trouver le jeu amusant. Mais c’est de Melbren dont il s’agit. Et de cette relation que je n’arrive plus à définir depuis le couronnement. Oh, je pourrais tomber dans la facilité et utiliser cette excuse pour retourner le voir, sans avoir à me demander à quel point moi, j’en ai envie. Je finis par reprendre, d’un ton précautionneux, essayant de ne pas oublier que je parle à mon Duc. « J’apprécie Melbren. A quel point ? Cela ne vous regarde pas. Tout impliqué que vous soyez dans le bonheur de votre frère. » Et probablement parce que je ne le sais pas moi-même mais ça, il n’a pas non plus à le savoir. Et je ne suis même pas sûr s’il avait vraiment conscience à quel point il a pointé du doigt un sujet hautement sensible. Si ce n’était pas le cas, il doit bien s’en être rendu compte à me voir renfrogné de la sorte. Je reprends, mon regard fixant mon verre alors que ma voix baisse d’un ton et se fait plus songeuse, comme si je me parlais plus à moi-même qu’à lui. « Je n’ai pas aimé ce que j’ai vu au couronnement. Ce qui lui est arrivé. Cela m’a fait réaliser certaines choses et… » Et cela ne le regarde toujours pas. Je secoue la tête et je la relève, lui adressant mon plus beau sourire alors que mon regard accroche le sien et que je le fixe longuement, sans ciller.

Avant de finir par me pencher et par attraper la dague glissée dans ma botte, que je plante sur la table entre nous deux. « Ça devrait vous être utile pour… me départir de certaines parties de mon anatomie votre Grace. » Mon ton s’est peut-être fait un peu plus provocateur Juste un peu. Mais c’était ça ou claquer la porte, ce qui n’aurait pas été une idée particulièrement judicieuse je le crains. Et j’avale mon verre d’une traite avant de continuer, d’un ton léger. « Navré de vous décevoir. Si Melbren doit vous confier quoi que ce soit, ce sera parce que nous en aurons eu envie tous les deux. Pas parce que c’est ce que vous voulez. Et encore moins parce que j’ai été menacé. » J’attrape la bouteille pour remplir de nouveau nos deux verres avant de hausser une épaule, comme si le sujet n’avait guère d’importance. « Enfin, vu que ce que je dis vous déplaira certainement, il risque de ne plus se passer grand-chose pour moi. C’est dommage. » Ou pas.
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyJeu 10 Jan 2019 - 18:21

Le malaise évident sur le visage de Bastien te ferait presque glousser, d’une peu charitable satisfaction. Tu as mis le doigt sur quelque chose de très intéressant, tu n’en doutes pas. Tu prends plaisir, à torturer, de quelque façon que ce soit. À le voir si faussement impassible, maussade et sombre, subitement, fuyant dans un retranchement. Ce jeu est aussi le tien, et tu le trouves tout aussi amusant. Tu bois de longues gorgées de la forte liqueur de cerises, comme tu le ferais de l’eau, ou d’un breuvage tout aussi inoffensif. Tu repartiras de la caserne la tête légère et les lèvres tachées. « J’apprécie Melbren. A quel point ? Cela ne vous regarde pas. Tout impliqué que vous soyez dans le bonheur de votre frère. » Comme si tu attendais sa permission pour te mêler des affaires des autres ! Ce serait une première, te concernant. Cette réponse farouche, protectrice, ne semble pourtant pas suffire, pour le Voltigeur, qui n’a pas quitté son expression mal à l’aise. Puis, presque songeuse, alors qu’il semble chercher des réponses au fond de son verre. Comme tu tentes bien trop souvent de le faire toi-même. « Je n’ai pas aimé ce que j’ai vu au couronnement. Ce qui lui est arrivé. Cela m’a fait réaliser certaines choses et… » Pour un homme qui ne veut pas trop en révéler, il se fait bien bavard, à ton immense plaisir, et ton air intéressé est pratiquement féroce. Tu as hâte de rapporter ces quelques mots échappés à Melbren, de lui dire de foncer, de tenter de sa chance, que tout ce qui est arrivé a fait réaliser certaines choses au Voltigeur au si agréable fessier. La jalousie qui mord en toi, tu la tais, tu la chasses, dans la bile empoisonnée de tes sentiments confus. Tu ne peux pas rendre Melbren heureux, pas comme ça, alors autant choisir, définir, qui peut le faire.
Tu veux tout contrôler, surtout ce que tu ne peux pas.

Bastien relève la tête et le regard, soutenant le tien sans ciller, sans faiblir. il est le premier à faiblir, tirant de sa botte une dague. Aussi simple qu’utilitaire. « Ça devrait vous être utile pour… me départir de certaines parties de mon anatomie votre Grâce. » Tu retires la dague de la table, sans craindre la traîtresse lame. Tu t’es coupé maintes et mille fois, lors d’entraînements bien vains, ou avec Ordalie, et si tu maîtrises à peine mieux les armes, il n’empêche que tu n’as plus aucune peur de leur tranchant. La garde repose contre ta paume droite, puis la gauche, contre la cicatrice profonde que tu as y tracé, tranché. La cicatrice de tes serments.

« Navré de vous décevoir. Si Melbren doit vous confier quoi que ce soit, ce sera parce que nous en aurons eu envie tous les deux. Pas parce que c’est ce que vous voulez. Et encore moins parce que j’ai été menacé. Enfin, vu que ce que je dis vous déplaira certainement, il risque de ne plus se passer grand-chose pour moi. C’est dommage. » Un tss tss tss désapprobateur passe tes lèvres, alors que tu le pointes, la dague soudainement immobile dans ta main. « Que vous ai-je dit, au début de cette conversation, Aigrépine ? Ne soyez pas si rapide en affaires. » Que ces Lorgois sont méfiants ! Tu supposes que c’est le prix de la liberté, que celui de toujours craindre qu’un homme plus libre que soi décide de s’en servir davantage. « Ne vous ai-je pas tout juste dit que j’appréciais l’audace ? Je préfère nettement que le courtisan de mon frère ne soit pas une chiffe molle sans intérêt, capable de céder à une injonction aussi incongrue dans un duché qui prône l’amour libre et le plaisir consenti. Quel est l’intérêt, également, d’un major qui ne puisse pas assumer ses idées et tenir tête aux plus récalcitrants ? Je ne vois pas en quoi je puis être déplû de cet échange. » Un jeu. Encore un jeu. Duc léger et insouciant, duc grave et tourmenté, deux personnalités mêlées et indissociables. Tu joues, pour ne pas penser, pour ne pas craquer, pour mesurer la valeur des autres et de toi-même. Tu désignes la dague, qui danse entre tes doigts avec aisance. « Celle-ci, je la garde, toutefois. Il me déplaîrait fortement de devoir m’en servir sur vous, surtout sur cette langue bien agile et insolente, mais ça a été si gentiment offert. »

Le sourire est revenu, impertinent comme jamais, alors que la bouteille laisse tomber les dernières gouttes de son nectar dans vos coupes. « Je suis bien heureux que nous soyons arrivés à un consensus, major, concernant notre vision du duché et des Voltigeurs sous votre coupe. J’ai confiance qu’ils sauront parfaitement s’adapter à votre commandement. Notre capitaine a choisi avec justesse l’homme auquel offrir une promotion méritée. Tu fais tinter ta coupe contre la sienne, sans rien dire. À lui, cette fois, dans ton esprit. À Sombreciel et aux hommes et femmes bourré.e.s de talent qui y vivent et y meurent, toujours avec splendeur Avez-vous une arme de prédilection ? » Outre celle que tu viens de si cavalièrement lui confisquer, afin de l’ajouter à une collection bien disparate et hétéroclite d’objets en tout genre. Quoique cet objet, tu le garderas proche de toi. Au cas où.
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyJeu 10 Jan 2019 - 21:03

A quel moment les choses ont vraiment commencé à déraper ? Alors oui, je sais, je ne devrais pas être surpris, surtout en connaissant aussi bien les Séverac mais, tout de même, je ne pensais pas que les choses pourraient aller aussi loin. Si le jeu était amusant jusque-là, il l’est devenu nettement moins quand le sujet Melbren a été évoqué d’un peu trop près à mon goût. Et j’ai du mal à comprendre pourquoi cela provoque chez moi une réaction quasi épidermique. Pour autant, j’essaie de garder mon calme et, au final, je pense que je ne m’en sors pas si mal. J’en fais peut-être un peu trop, à planter ma dague sur la table mais, au fond, cela représente plutôt bien mon état d’esprit. Il y a des limites à ne pas franchir, quelle que soit mon ouverture d’esprit.

Le pire ? C’est qu’il semble s’en amuser, ce qui pourrait presque m’agacer davantage. J’inspire longuement, attendant son verdict tout en décidant que, dans le fond, je m’en moque. Qu’il pense ce qu’il veut, cela ne changera en rien mon avis sur le sujet. Je le suis des yeux, alors qu’il récupère la lame et qu’il joue avec, me faisant plisser des yeux, un rien circonspect. Et voilà qu’il se décide à reprendre la parole. Moi ? Rapide en affaires ? Qu’il apprécie l’audace ça, j’ai pu le comprendre, c’est certain. Mais le reste. Je le fixe, les yeux écarquillés, me figeant au mot courtisan. « Pardon ? Je… ne… enfin… c’est... » Est-ce que j’ai envie de le courtiser ? Vraiment ? Peut-être. En réalité, je suis incapable de répondre à cette question et je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur moment pour le faire. Je finis mon verre d’une traite avant de me pincer l’arête du nez, non sans un soupir. « Et si le… courtisan de votre frère était… tout cela ? Mais si c’était ce qu’il voulait ? Si ça se trouve c’est déjà le cas pour ce que j’en sais. » Enfin, visiblement, Castiel en sait plus que moi. Il en sait peut-être même plus que moi sur mon propre compte. Cette pensée à quelque chose d’effrayant à dire vrai.

Je tousse tout de même un rire avant de secouer la tête. « Soyez rassuré je suis… une tête de mule. Vraiment. Et tout duc que vous soyez, je ne changerais pas d’attitude pour vous faire plaisir. Quitte à perdre… certaines choses. Mais vous… vous êtes… sérieux ? Ou tout cela n’est qu’un énième jeu de plus ? » J’ai tout de même une grimace alors qu’il a toujours la dague entre les mains, pas entièrement convaincu qu’il n’ait pas envie de s’amuser. J’ai tout de même des idées un peu … stupides. Oui, c’est le bon terme je crois. « Faites-donc. Mais évitez de vous embrocher avec, certains risqueraient de me le reprocher sans que je sache bien quoi répondre. » Je fais claquer ladite langue sur mon palais, avant de secouer la tête, incapable de ne pas lui rendre son sourire. Pour autant, toute cette conversation ne m’a pas mis particulièrement à mon aise et soulève bien trop d’interrogations à mon goût.

Et je suis la bouteille des yeux, songeur, me demandant à quel point ce serait déraisonnable de boire de nouveau ce verre d’une traite. « Vous êtes… heureux. Je vois. » Je ne peux pas m’empêcher d’esquisser un sourire satisfait quand il parle du choix juste fait par mon capitaine. Et, bien évidemment, j’acquiesce, soufflant tout de même, d’un ton amusé. « Je suppose que je devrais me faire modeste et vous remercier. Mais je sais que je mérite ce poste. » L’humilité n’a jamais été mon fort, je ne vais pas commencer maintenant, surtout au vu des échanges que nous venons d’avoir. J’ai un bref haussement d’épaules quand son verre tinte contre le mien et je le fixe de nouveau, curieux de la question. Je tousse un rire avant de désigner la dague qu’il a gardée avec lui. « Heureusement pour moi, ce n’était pas celle-là. J’affectionne tout particulièrement les arbalètes. Elles permettent de garder une grande précision à distance. Et les carreaux peuvent être des plus divers. » Certains disent que c’est une arme de lâche, vu qu’elle implique de ne pas engager de corps-à-corps. Mais, dans le fond, je m’en moque. « Pourquoi votre Grace ? » Je devrais probablement éviter d’y mettre ce ton. Même si je considère qu’il l’a plus que cherché, surtout avec ce sourire moqueur qui orne ses lèvres.
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Message Sujet: Re: La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel   La vie est un devoir Accomplis-le... | Castiel EmptyMer 3 Avr 2019 - 17:34

« Pardon ? Je… ne… enfin… c’est... » Les bafouillements du Voltigeur te contentent grandement, ravi que tu es de voir cet homme à la langue bien pendue se retrouver pris au dépourvu. Tes intentions n’ont jamais été mauvaises, au grand jamais, mais tu trouves toujours si facilement un malin plaisir à la gêne et à l’embêtement, à déstabiliser tes interlocuteurs et à jouer de ton imprévisibilité. Puis, tu n’es pas gêné de mettre le berceau avant le coït, quand il en vient à la cour supposée de Bastien envers ton aimé frère. Tu aimes même particulièrement ce que tu vois, les mots qui sortent de sa bouche, en des aveux bien plus parlants que s’il avait discouru pendant de longues minutes. Qu’il utilise de lui-même le terme courtisan parle plus que tout, et toi qui es si bavard, tu ne réponds rien de plus, rien de plus que ton sourire insolent. Tu as eu ce que tu désirais.

Le Voltigeur te laisse garder sa dague sans rechigner (de toute façon, qui irait refuser ceci à un duc ?), te prévenant seulement d’être prudent, avec celle-ci. Tu ne peux pas promettre, tu es toujours d’une terrible maladresse au maniement des armes, alors tu te contentes de sourire, fier de ta bêtise. De ton nouveau cadeau. « Je suppose que je devrais me faire modeste et vous remercier. Mais je sais que je mérite ce poste. Jamais de fausse modestie, chantes-tu encore, preuve de cette joie que le Voltigeur a constaté avec une raisonnable suspicion. Heureusement pour moi, ce n’était pas celle-là. J’affectionne tout particulièrement les arbalètes. Elles permettent de garder une grande précision à distance. Et les carreaux peuvent être des plus divers. » Tu approuverais bien ce choix, si tu y connaissais quoi que ce soit, aux armes. Tu hoches la tête et ton esprit aussitôt se met à réfléchir à cette idée de carreaux divers. Empoisonnés ? Explosifs ? À double tranchant ? Les possibilités sont séduisantes et tu devras t’en entretenir avec Melbren, ton complice de toujours, pour avoir son avis sur la question. Le Voltigeur te demande la raison de cette question, sa bouche (damnée bouche, damnées lèvres) remplie d’insolence. Un sourire mystérieux étire la tienne, de bouche, et tu y adjoins un clin d’oeil léger. « Simple curiosité. »

Il n’y a jamais rien de simple, avec toi.

Ni ton inclinaison aux excès, ni la tutelle d’Erelf ne peuvent quoi que ce soit, contre le léger vertige qui te prend lorsque tu te lèves de ton fauteuil. Trop bu, trop rapidement, inconsciemment, afin de contenir tes envies et désirs. Ce n’est pas la bonne méthode : qui donc a déjà entendu parler d’un alcool qui inhibe ? « Je prends mon congé, major, plusieurs tâches m’attendent encore, qui ne seront certainement pas aussi plaisantes que celle-ci. » Vos mains se serrent, bien protocolairement, jusqu’à ce que tu attires le Voltigeur vers toi et combles l’espace entre vos corps. Vos visages si près, alors que tu t’inclines légèrement pour l’embrasser… comme le feraient deux amis. Duc, tu évites la plupart du temps cette marque d’affection cielsombroise qui semble toujours si incongrue et inconvenante, aux yeux des étrangers, mais cette fois-ci, tu ne peux pas te retenir. Un baiser bref, au goût de cerise et d’alcool. Tu joues avec le feu. N’est-ce pas là mon élément ? « Que Valda et Mirta veillent sur vous, Aigrépine. Je vous garde à l’oeil. » Tu te diriges vers la porte sur cette dernière prière, mais tu t’immobilises, la main au-dessus de la poignée. Une soudaine pensée est revenue te ronger, insidieuse. Tu ne te retournes pas, alors que tu hausses à nouveau la voix (tu n’oses pas regarder Bastien, tu ne veux pas lire ce qu’il pense de toi) : « Et si… si votre griffonne l’accepte… j’aimerais… Tu as le ton si doux, si hésitant. Si vulnérable. ... dire à Vif-Argent qu’il me manque. » Tu as failli, voulu, dire nous, mais tu tiens ta langue. Il te manque cruellement, affreusement, et ton air ravi est revenu à la mélancolie, si rapidement. Tu n’attends pas de réponse : tu quittes, pour ne pas savoir si l’ébène acceptera, si l’énergique cendré saura le vide qui est sien dans le coeur et l’esprit du dernier écrin du Roi Noir.
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