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 Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos

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Tim l'Escampette
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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptySam 16 Déc 2017 - 17:22

Visiblement ma proposition n'avait pas convaincue car l'impératrice de Faërie me rabroua en me menaçant d'un éclat de miroir ; issu de mon beau miroir qu'elle avait cassé grossièrement alors que s'y refléter aurait pu suffire. Comme si cela ne suffisait pas pour me faire grimacer, une ombre était soudainement apparue devant moi pour me planter une lame sous le menton alors qu'une femme dans le même temps proposait de parlementer. NAÏVE ! On ne parlementait pas dans la Confrérie noire ou en face d'un troupeau de belliférien, sauf si on faisait partie du même troupeau.

J'avalais une gorgée de salive en sentant la lame contre ma chair et je n'osais même pas relever les yeux. C'était une vraie arme. Et sûrement un vrai assassin. Il en avait plus le profil que moi actuellement. Mais si il était assassin, dans ce cas, nous étions frères d'une certaine manière dans cette réalité ! Ne me reconnaissait-il pas ? Ah, il devait s'agir d'un fanatique de l'écorcheuse plate, je ne voyais que ça pour expliquer ses mauvaises intentions à mon égard. Il devait être déçu de voir sa faiblesse... faiblesse que je devais complètement faire transparaître également dans mon regard paniqué face à lui. J'avais survécu à cette trame alternée une fois, je ne pouvais mourir dans cette dernière. Quelques gouttes de transpiration perlèrent gravement sur mes tempes alors que l’écorcheuse agissait enfin en me jetant un regard froid. Et en balbutiant pour prendre le sabre. Le monde à l'envers !

Une fois débarrassé de la lame menaçante, je fis quelques pas en arrière, à la limite de sautiller ou de danser comme je le faisais souvent dans la vraie vie face à une situation délicate. Je ne pu que saluer et remercier silencieusement la noble dame partageant mon idée. J'en étais ému d'ailleurs ! Émotion qui dérailla en voyant la scène suivante... L'écorcheuse montrait enfin ses vraies couleurs !

« Ah-Ha ! Je vous l'avais dit ! J'avais raison ! Voilà son vrai visage ! Mais nonnnn, Tim, tu as tort, et gnagnagna, Bim dans vos dents ! » Hou ! J'en étais tout tremblant pour la peine. Je ne me sentais presque plus dans cette trame alternée. Mélange d'injustice, de nervosité, de peur et d'euphorie, tout en prenant une retraite stratégique en reculant davantage de la porte, jusqu'à l'autre bout de la salle, contre le mur non loin d'une table couvert d'armes – il n'y avait rien d'utile, là, juste avant. Porte qui s'ouvrit sur un groupe de gars armés jusqu'aux dents.

« Oui allez-y ! » Fis-je de mes doigts bagués à la suite de la femme aux idées claires alors qu'on me disait de me mettre à l'abri avec les femmes ! J'étais déjà bien derrière, tout était okè, même si j'aurais largement préféré qu'Elliot me couvre plutôt que de couvrir une femme. Ils étaient déjà bien assez à s'acharner au devant et puis d'abord je n'étais pas armé de ma fronde pour les aider ! Je vis du sang gicler vers l'entrée en retroussant le nez. Certains pouvaient rivaliser en barbarie avec Vira sans soucis !

Et puis... quelqu'un me lança une arme. Une épée pour être précis. Épée que je pris soin de regarder avec des yeux ronds. Enfin, un œil rond, puisque l'autre était sous cache-oeil. Je jetais même un regard de pure incompréhension à la femme à côté de moi. Que voulait-il que je fasse avec ? J'aidais à distance, moi ! Pas au corps à corps ! J'allais me faire tuer ! Devant les regards accusateurs, je dû m'expliquer tandis que des corps tombaient plus loin.

« Je suis un combattant à distance ! Je ne vais quand même pas jeter l'épée sur eux en guise de projectile ! » Et il était hors de question que je me sépare de mes bagues en les lancant. Aussi attendis-je calmement à distance que l’enlèvement/échange se poursuive et se termine dans le sang, tendant l'épée qu'on m'avait donnée devant moi – au cas où ils arriveraient jusqu'ici. « Si ils arrivent jusqu’ici, je vous protégerais. » Ou pas ! Je me protégerais moi surtout.

HRP:
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Aubrée de Sombregemme
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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptySam 16 Déc 2017 - 18:38

Par tous les Dieux, mais qu’est-elle en train de faire ? Plus elle attend, devant la porte, plus elle se sent stupide. Et mal. Sa mère, sa propre mère… Elle est en train de négocier avec l’ennemi, en se servant de sa mère. Une sombre part d’elle lui souffle qu’elle le mérite. Qu’elle l’a abandonnée, pendant trop longtemps, qu’elle a été bien égoïste, et qu’il est juste qu’elle soit égoïste avec elle en retour. Mais elle ne veut pas s’y résoudre, en réalité. Et plus elle attend, plus elle se rend compte de l’absurdité de la situation. Pourtant, elle ne la lâche pas. Et puis, si ce n’est qu’un rêve… Rien de tout cela n’est réel. Et Grâce n’en saura jamais rien. Elle n’a pas besoin de connaître tous les rêves de sa fille, après tout. Un peu plus sûre d’elle, en ignorant les commentaires du stupide pirate, elle se concentre, et resserre sa prise sur le sabre.
 
Elle écarquille les yeux en voyant un Voltigeur passer devant elle afin de tout simplement ouvrir la porte. La porte. Imbécile. Et il est content de lui, en plus, maintenant qu’une horde de Martel envahit les lieux. Ou essaie d’envahir, du moins. Aubrée voit Victorine apparaître dans son champ de vision, et trancher proprement la gorge du premier blondinet qui a tenté de passer la porte. Un cousin, qu’Aubrée ne reconnaît pas, mais qui ressemble beaucoup trop étrangement à Alban. Et l’Adepte l’invite à se battre et à lâcher sa mère. C’est vrai. Elle n’a pas été formée à négocier, mais à tuer. Et pourtant, ce n’est pas ça qui l’incite à lâcher doucement le poignet de Grâce, et à ôter son sabre de sa gorge. Non. C’est plutôt la vue de son père. Du moins de ce qu’elle voit de lui.
 
Un colosse, aussi haut que large d’épaules, l’air menaçant, qui s’avance droit vers elle en la transperçant de son regard en colère. « Je m’en moque, de ta mère. C’est toi que je veux. » Sa gorge se serre, pourtant, elle ne faiblit pas. Prudente, elle se met en garde, comme elle a appris. Sans jamais le lâcher des yeux, elle recule doucement, au fur et à mesure de son avancée. Un sourire vient fendre son visage. Un sourire effrayant, un sourire moqueur. « Tu es pathétique, Aubrée. Pathétique. Tu voulais faire comme Elle, hein ? Tu me détestes ? Tu voulais fuir lâchement ta vie, la vie que tu aurais dû avoir. Tu vois ? Je te l’avais dit. Tu es comme Elle. Comme Elle. Tu n’es rien, Aubrée. Rien qu’une sale petiteTAIS-TOI ! » Le cri est sorti tout seul, du fond de ses entrailles, puissant et destructeur. Elle s’est jetée sur lui, avec son sabre, poussée par une impulsion soudaine, incapable de l’écouter plus longtemps. Il recule, surpris, mais pare tout de même son attaque. Néanmoins, elle ne s’arrête pas, en plein dans son élan, et qu’elle continue de crier. « TAIS-TOI ! Tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi ! » A chaque « Tais-toi », elle donne un coup de sabre, tranche la chair, fait reculer l’homme de ses cauchemars, petit à petit, vers la fosse apparue un peu plus tôt. Il n’arrive pas à parer longtemps ses coups. Elle met une telle conviction, une telle force et un tel désespoir dans chacun de ses gestes qu’elle parvient à le faire reculer assez. Il est maintenant assez proche de la fosse. Alors elle se jette sur lui dans un dernier cri de rage, lui enfonce le sabre droit dans le cœur, mais lâche l’arme au dernier moment pour ne pas se faire emporter dans son élan.
 
La chute est brutale. Elle voit son corps s’empaler sur les piques de métal qui le traversent aussi facilement que si c’était du beurre. Elle reste là, quelques secondes, à regarder le fruit de son travail, le souffle court. Son père, mort. Son père, tué. De ses propres mains. Elle laisse échapper un gloussement incontrôlé.

Elle a tué son père.

Elle l’a tué.

Son premier véritable assassinat.

Le premier où Lia n’est pas derrière elle, à surveiller ses moindres gestes. Où elle n’est pas là pour analyser avec elle ses erreurs, pour essayer de faire mieux la prochaine fois. La première fois où elle s’est réellement sentie assassin, même si ce n’est que dans un rêve. Ainsi, la Sombre Mère ne s’était pas trompée, sur son cas. Et si elle doutait de sa capacité à la servir convenablement, à ses débuts dans la Confrérie, maintenant, elle est sûre d’une chose. La Confrérie est sa nouvelle vie, et jamais elle ne lui tournera le dos.

Spoiler:
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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyDim 17 Déc 2017 - 1:19

Un instant, tu n'es pas. Le moment d'après, tu es. Tu es et tu es complètement désorienté. Tu regardes autour de toi, mais ne reconnais pas les lieux. Tu tentes de te souvenir de ce que tu faisais juste avant : rien ne te vient. Puis tu entends du bruit dans le couloir. La porte est ouverte. Tu fronces les sourcils et avances d'un pas, avant de perdre l'équilibre et de te vautrer sur le sol. Heureusement, tu penses à protéger ton visage de tes bras.
Tu as seulement le temps de lever les yeux et de voir deux personnes passer… et un sabre qui les suit.
Tu te figes.
Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?

Tu te lèves, toujours aussi confus et réalises que tu portes des talons.
Qu'est-ce que c'est que ce bordel.
Tu envoies valser les souliers de deux coups maladroits de la cheville et tu pars à la suite des personnes et du… sabre.  
Tu ne penses à rien d'autre dans l'immédiat. Comme si ton monde ne tournait qu'autour de cet objectif illogique.

Tu débouches sur une salle où se trouvent de nombreuses personnes. Tu en reconnais certaines, mais sans être sûr. De toute façon, ton attention se porte sur ce qu'il se passe : les discussions animées, véhémentes sur la conduite à adopter. A adopter pour quoi ? La réponse vient vite quand tes oreilles captent les bruits hors de la pièce. Vous êtes assiégés ? Des bribes d'informations et tu comprends que le but est d'empêcher qu'une jeune fille – Aubrée te souffle ton inconscient – ne se fasse enlever. Ton sang ne fait qu'un tour car cela résonne bien trop en toi.

Tu vas pour t'avancer quand… tu marches sur le pan de ta jupe. Foutue jupe, foutus jupons… Robe ? Jupons ? Horrifié, tu baisses les yeux et réalises que tu es habillé à la manière des femmes bellifériennes. La panique te prend et l'espace d'un instant, tu as du mal à respirer. Comment as-tu pu ne le remarquer que maintenant ? Ton esprit te souffle que c'est normal, mais tu sais que ça n'a AUCUN sens. Tu portes une main à ta gorge comme si cela pouvait aider en quoique ce soit, mais ton torse continue de se soulever de manière erratique.

La porte de la pièce est ouverte, soudain, et tu crois reconnaître l'homme qui le fait. Quelques assaillants entrent, s'effondrent par le trou à l'entrée, qui ne te choque pas plus que ça, et tu réalises que tu vas vraiment avoir besoin d'air. Tu t'appuies sur le mur, dans le fond de la pièce, et tu baisses les yeux sur toi-même. La panoplie est là : tu te sens aussi lourde… lourd que si tu portais trente vêtements différents.
Cela devient ta priorité soudain : te débarrasser de tout ça. Ca n'a pas de sens, ça doit dégager.

D'un pas chancelant, tu attrapes l'une des armes sur la table – et c'est normal qu'un tel arsenal soit là, en exposition, oui, oui –, tu relèves les yeux et tombes sur le sabre. Manié…. Par rien ? Tu plisses les yeux et sembles distinguer une forme ? « Non, vêtements. Concentre-toi. Par Maari. » Tu écarquilles les yeux, encore plus horrifié, et rejoins le fond, complètement traumatisé. Tu tires sur le tissu et le déchires encore et encore et encore. Trop de froufrous. Trop de couches. Trop de féminin. Tu arraches certains endroits et tu te retrouves finalement en pantalon de lingerie et en chemise.

Un des hommes pénètre par mégarde dans le coin où tu te trouves. Il te voit et écarquille les yeux. Tu suis son regard et constates que le haut de ta… poitrine laisse entrevoir deux protubérance qui n'ont RIEN à faire là. « Par tous les dieux, c'est un cauchemar. » Tu poses tes mains dessus et tu…. Oui, il y a bien deux seins sous tes mains. L'homme, lui, reste figé. Il te regarde te tripoter et tu le réalises. Tu fronces les sourcils et, par réflexe, tu sens l'indignation monter. « Faut pas te gêner, le gueux. » Tu ne réalises pas que le timbre de ta voix est différent.
Sans préambule, tu lui assènes une droite et il s'effondre devant toi.
Tu secoues ton poing hautement douloureux alors que ton regard retourne vers ton corps. Tu ne ressens aucune honte alors que tu tires sur la ceinture de ton pantalon de lingerie et que tu y constates l'absence de tes attributs. Tu blêmis et la tête te tourne un peu. Oui.

C'est un cauchemar. Tu es devenu une femme. Ou bien tu l'as toujours été. Tu ne sais plus. Les sensations se mélangent, mais tu ne trouves des souvenirs de toi qu'en femme, dans ta mémoire. Pourtant, tu aurais pu jurer que… Que tu étais… Pourtant, tout prouve le contraire.
Désemparé, tu lâches la ceinture, complètement hermétique au monde extérieur et au combat qui fait rage. Tes yeux se portent sur le sabre qui ne semble au final pas se tenir tout seul. Tu distingues la silhouette d'une femme – tu geins intérieurement – et lâches d'une voix blanche, pour toi plus qu'autre chose : « C'est un cauchemar. C'est un cauchemar. Qu'est-ce que je fais là ? Réveille-toi… » Tu t'arrêtes. Le premier prénom qui te vient est… « Quinine ? »

… Au secours.

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Dernière édition par Géralt de Rives le Dim 17 Déc 2017 - 14:03, édité 1 fois
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Rejwaïde Sinhaj
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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyDim 17 Déc 2017 - 4:30

Même le sommeil ne t’épargne plus. Tu voulais simplement dormir, profondément, couler dans une nuit sans rêve ; mais soir après soir, c’est dans les rets du cauchemar que tu te trouves systématiquement emprisonnée, comme si Trelor te refusait le moindre répit. Tu trouves le temps long, enfermée pendant ta convalescence, loin de ta division dont tu as été suspendue. Oh, ils veillent sur toi, tes proches – la petite Sif, la farouche Grâce, et même l’inespéré Anwar. Sirocco boude ton égoïsme, mais cela ne compte pas vraiment, car dans tes rêves tu es seule.

Toujours seule.
Toujours.

Seule, et presque morte déjà.
Aussi transparente qu’un fantôme, sans couleur, toute pâle dans ton camaïeu de gris presque translucide.
Triste et fade.
Inintéressante.
Indigne d’être remarquée, indigne d’être aimée.
Si facile à oublier.

Et tu erres de paysage morne en salle vide, nuit après nuit, silencieuse et solitaire, apprêtée comme la princesse choyée que tu aurais dû être, mais effacée et presque disparue déjà.
Tu n’as pas vraiment une très bonne opinion de toi.  

Ce soir ne fait apparemment pas exception à la règle : tu émerges de l’éveil dans une autre salle dénuée de tout intérêt, et tu t’apprêtes à y demeurer jusqu’à ce que l’aube arrive. Transparente et muette. La seule couleur, c’est à tes poignets qu’elle se situe : là où deux plaies jumelles laissent couler un flot carmin qui suinte, goutte après goutte, d’un écarlate flamboyant. Tu t’apprêtes à sombrer dans de mornes idées, lorsque du bruit t’alerte. D’ordinaire, ces trois dernières semaines, nul son ne résonnait pourtant dans tes rêves ; que se passe-t-il ? Méfiante, tu entrouvres la porte.

Tu ne sais pas combien de temps s’écoule, mais ce rêve est décidément très étrange. Tu y croises ton lointain cousin Shahryar, avec lequel tu as exploré les secrets des dunes d’Erebor plus jeune ; il y également une femme à  l’air décidé, que tu ne reconnais pas. Tu ne sais pas trop d’où sort le sabre que ton gentil cousin te met entre les mains, mais il est bien affûté, et tue très bien, à en juger par les cadavres que tu sèmes ici et là tandis que tu les suis. Tu déboules au milieu d’un groupe, composé pour moitié d’inconnus parfaits, et le reste est un assemblage hétéroclite de visages connus, allant du vaguement familier de la princesse impériale au plus que fui Mayeul de Vifesprit. Tu ne sais s’il t’a vue – toi, en tout cas, tu l’as bien vu ouvrir la porte à vos ennemis. Traître, jusqu’au bout, n’est-ce pas ? Tu te jettes en avant de toute ta transparence scandalisée pour t’en aller protéger Grâce, prise en otage par une blondinette qui doit être une de ses filles, et la petite Sif qui n’est pas très loin derrière. Vous ferraillez un moment, puis la blondinette Martel finit par abattre le chef des opposants – son propre père ? Tu aurais juré qu’il était déjà mort, mais ce rêve n’a aucun sens, de toute manière.

Pourquoi y a-t-il un trou béant dans le sol près de la porte ? Pourquoi y a-t-il un assemblage méthodique d’armes de tout aloi alignées comme sur un étal de marché en plein centre de Lorgol ? Pourquoi cet homme au tricorne se pavane-t-il courageusement derrière un groupe de femmes ? Pourquoi cette fille au fond est-elle en train de se tripoter en public alors que sa tenue la désigne clairement belliférienne et pas cielsombroise ?

Cette fille qui semble l’appeler à l’aide, d’ailleurs, avec ses grands yeux paniqués, et sa mâchoire carrée un peu masculine. « Quinine ? » C’est clairement belliférien, pas de doute là-dessus. La drôlesse s’est presque entièrement dévêtue, et tu ne peux retenir un Tsss désapprobateur. « On a tué la plupart des gourgandins, mais il est reste peut-être quelques-uns. Couvre-toi, un peu. » Posant le sabre contre le mur où la dénommée Quinine s’agrippe à une tenture hideuse, tu enjambes quelques cadavres et tu t’approches d’elle. Mains levées en signe de paix, tu retires le drapé de ton sari pour l’en envelopper et rétablir un peu de modestie dans tout ce scandale. Et là où naguère seules les gouttes de ton sang le coloraient, le voilà qui se pare de teintes riches et d’un magnifique motif à carreaux que tu identifies comme outreventois, sans en reconnaître les couleurs pour autant.

Elle est un peu bizarre, quand même, cette fille.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyDim 17 Déc 2017 - 5:20

La scène était horrible. Entre l’Erebien couvert de sang, pire que lorsque la cousine côté maternel avait mis bas de jumeaux, ou le gratin d’Ibélène et de Faërie étrangement réuni, il y avait bien peu de place pour la normalité et la cohérence. Mais qu’est-ce que c’était que cette scène…? Les conversations et conseils fusaient partout, autour d’elle, et les idées ridicules et grotesques s’enchaînaient. Si elle se sentait soulagée que l’homme ensanglanté prenne la défense de la dénommée Aubrée, Sifaï était bien choquée de la voir prendre sa mère en otage sans préavis.

Puis un Voltigeur poussa la porte pour faire entrer les assaillants.

C’est en voyant les tatouages sur les bras de Mayeul que la pourtant timide Sifaï avait été piquée à vif. Les yeux plissés, elle avait craché. Elle avait craché son mépris. Elle avait craché la douleur qu’il avait octroyé à sa cousine. Elle avait craché l’outrage de le voir porter, lui, l’indigne, le dépravé, le Cielsombrois, les tatouages de son Erebor natal. Comment pouvait-il? Comment osait-il? Pendant un instant, l’Erebienne ne voyait plus Grâce de Sombregemme tenue en respect par sa propre fille, elle n’entendait plus les hurlements, dans le couloir, scander le nom d’Aubrée. Il y avait une cible, Mayeul, qu’elle souhaitait bien défier. Il n’était qu’un Voltigeur, comme elle. À égalité.

Puis le bras solide d’un illustre inconnu qui la traînait en retrait, plus loin de sa cible, plus loin de la bataille à venir. Hébétée et déracinée de sa fixation morbide, Sifaï s’était laissée entraînée. Du coin des yeux, elle avait bien vu la table soudainement décorée d’armes affutées, et elle aurait juré… Oh..! Que ce n’était pas là, plus tôt. L’Erebienne avait tenté de tendre la main, au passage, en vain. Elle était peut-être déliée et fine comme une gazelle des dunes, l’inconnu, lui, était fort comme un boeuf.

Alors que le combat faisait rage en une cacophonie mélodieuse, alors que l’Erebienne crevait d’envie d’y prendre part, de soutenir Grâce et Rejwaïde, d'asséner un coup malencontreux et totalement hasardeux sur les reins de Mayeul de Vifesprit, un bellâtre s’inclinait sur elle pour la couvrir de civilités.

- Vous allez bien ? Désolé de m’être montré si brusque, mais je ne tenais pas à voir ces... Choses vous découper en morceaux.
- ...Je suis Voltigeuse. Je crois.

Sa voix était absente, le regard fixé sur le combat particulièrement sanglant et bien mené. Sur le Voltigeur, aussi, et cette occasion ratée de le blesser, de lui faire du mal, tout en se dissimulant derrière la malchance. Elle observait,  froissée dans son orgueil d’être désormais une spectatrice inutile et impotente. Comme lorsqu’elle avait seize ans.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyDim 17 Déc 2017 - 7:52

Il n’a pas remarqué les choses les plus étranges, encore, l’Octavius. La part de lui qui a le contrôle, en cet instant, elle celle tactique, guerrière, celle qui ne s’attarde pas aux détails les plus inutiles. Ils doivent défendre Aubrée et la sauver des quelconques misères imposées par son père. Il leur faut donc des armes, des boucliers, des moyens pour intervenir, et la solution leur vient d’un jeune homme dégoulinant de sang et d’une Victorine, coiffée d’une jolie couronne de tresses et d’habits qu’il a souvenir d’avoir vu Lia porter. Le regard de celle-ci suffit à faire apparaître un assortiment d’armes sur une table, et il est admiratif de savoir qu’on peut faire de telles choses, dans la Tour Noire. Une tour magique qui fait tout apparaître à volonté, c’est classe quand même ! Franchement, il n’y a pas de quoi se demander pourquoi les Assassins sont si puissants, avec de tels moyens… Il a cherché son épée, sans la trouver, et il essaie, juste par curiosité, de voir s’il peut la faire apparaître à sa main. Échec. Une main qu’il regarde avec un brin de perplexité, oubliant quelques secondes les cris poussés non loin de lui. Une main dépourvue des cicatrices qu’il a appris à connaître et des cals typiques de son choix d’arme, attachée à un poignet cachée par des vêtements gris, eux-mêmes abrités sous une armure aussi légère qu’il la sait solide. Les couleurs de l’uniforme qu’il découvre ne trompent pas, ni quoi que ce soit, et Octavius émet un son ténu, étranglé, alors qu’il trace le sigle des cadets Voltigeurs, marié à celui de Valkyrion. Il se rappelle de cela. Bien trop.

Le moment passe et brusquement, il revient à ce qui se passe - à ce crétin de crétin de Mayeul qui ouvre la porte aux envahisseurs, et à l’urgence d’agir immédiatement. Le guerrier avise le Fils des Ombres et aussitôt, une donnée nouvelle s’ajoute à son esprit : le protéger. Il doit probablement savoir qui il est - ou non. Il est seulement un Frère des Miracles, lui, pas un Voleur, un Espion, ou un Mendiant, qu’une main-d’oeuvre supplémentaire qui participe à la grandeur et à la sécurité de la Cour des Miracles. Sait-il donc vraiment qu’il est un allié ? C’est bien pour cela que pour la première fois, Octavius même extrêmement discrètement le Signe, presque dans l’angle mort du personnage, qui s’adresse à lui comme on le ferait avec un ami, et non pas avec un subordonné. Il y a de la grandeur, dans sa voix, et derrière le masque, les yeux cerclés de rouge semblent luire dans les cristaux et les globes de la Tour Noire. L’Ibéen lui explique en quelques mots son plan et bien vite, ils détachent une des tapisseries. Ils entravent quelques assaillants dans le tissu et rapidement, d’un pas aussi leste qu’indolore, il attrape une des lames disposées sur la table et vient transpercer les inconnus aveuglés de sa pointe et de son fil. Ça n’a pas la lourdeur de son épée, n’a pas son oeil de flammes qui regarde jusqu’au fond de son âme, mais elle tranche et tue tout aussi bien. Même, presque trop.

Il s’interrogera plus tard.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyDim 17 Déc 2017 - 15:06

La foule se fait plus empresser. La situation semble prendre une tournure plus violente, voire sanglante. Toi qui t'es éloignée du couple bélliférien pour mieux apercevoir ce que la gamine compte faire de l'une de tes Voltigeuses les plus aguerries, tu te dis qu'il vaut mieux retourner à l'arrière plutôt que de rester ainsi contempler un spectacle des plus agressifs. Un autre Voltigeur a eu le réflexe d'ouvrir la porte pour couper court à toute cette mascarade, ce que tu ne juges pas être le plus intelligent à faire. Une horde d'assaillant en profite pour y pénétrer, coupant court à la conversation très intéressante que tu as entretenu avec l'Impératrice de Faërie. Celle-ci, d'ailleurs, atteint les summums de l'impolitesse en te bousculant sans ménagement hors du champs de bataille qui commence à prendre forme sous tes yeux fascinés. Son ordre sonne comme une véritable humiliation pour toi et tu te retiens de rester fièrement à ta place, sans bouger, défiant l'autorité de cette femme que tu méprises. Comment ose-t-elle s'adresser ainsi à toi ? Cette bougresse te prend-t-elle donc comme n'importe lequel de ces enfants ? Pourtant, tu dois bien lui donner raison. Tu ne sais pas te battre et il n'est guère raisonnable de rester planter ici en manquant de te faire tuer. Tu rêves, certes, mais ce rêve paraît si étrange que tu ne serais pas étonnée de ne pas en sortir vivante. Ainsi donc tu choisis de battre dignement en retraite, tournant ton royal dos à tout ce remue-ménage pour venir retrouver Séverine de Bellifère, auprès de qui tu t'es excusée quelques minutes plus tôt. Tu es assez contrariée et ton léger froncement de sourcil témoigne de tes émotions. Ton regard se fait très désapprobateur et tu as une moue légèrement offensée devant la violence de cette scène. En réalité, tu trouves une certaine fascination à ce combat sanguinaire, ne pouvant t'en détacher les yeux. Tu n'oublies pas que cela ne sied guère à une princesse de ton rang et cette étrange fascination reste habilement dissimulée derrière ton masque offusqué.

-Non mais vous y croyez ? Oser ainsi se battre devant nous, laisses-tu échapper à Séverine, parfaitement dégoûtée.

Tu te laisses prendre à cette violence inouïe et assistes avec une réelle approbation au coup de grâce que la dénommée Aubrée porte à celui qui prétend être son père. Tu es également profondément soulagée de constater que tes Voltigeurs s'en sont sortis indemnes. Le Maréchal a raison d'avoir confiance en ses recrues... même si ses sentiments envers Grâce de Sombregemme ne te sont pas inconnus et restent dénaturés par sa misogynies légendaires. Les derniers assaillants choient devant la rage de combat des personnes présentes dans ce rêve de plus en plus fou. Maintenant que tout semble se tasser, que va-t-il se passer maintenant ?

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyDim 17 Déc 2017 - 16:12

Quelle étrange, étrange situation. J’ai beau les regarder s’agiter autour de moi, je ne me sens pas le moins du monde concernée par ce qui se passe. Des visages, une multitude, des connus, d’autres non, des amis ou des moins sympathiques. Ils s’agitaient tous comme si… comme si, hé bien je ne sais pas trop en vérité. Je les observe d’un coin reculé, hurler et grogner comme si les ennemis étaient dans la salle et non de l’autre côté d’une porte. Pourquoi devrait-on se battre ?
Cela ne me concerne pas.
Rien de tout cela n’est normal, quelque chose cloche. Le bal masqué vire au cauchemar, surtout quand le Fils des Ombres lui-même y fait son apparition, cela faisait bien longtemps que je ne l’avais plus vu dans mes songes. Car il ne pouvait s’agir que de cela, je ne le revoyais que dans mes cauchemars ricanant et malveillant, à l’opposé de ce qu’il devrait être.
Sinon pourquoi le voir lui, dans le giron de la confrérie noire par-dessus le marché ? Je ne comprends pas pourquoi il a la voix de Tyr, comme je ne remarque pas l’accoutrement qui est le mien et qui devrait m’alarmer. Tout est d’une étrange normalité et pourtant gênant, faux, comme si tout cela ne devrait pas être.
Songe ou réalité, je ne sais, je me fais entrainer dans le tourbillon des évènements, des conversations. Il fallait lutter contre ces hommes, contre ces Belliférien, soutenir cette pauvresse soumise au joug d’un père maléfique. Etait-ce cela ? Une vengeance, une vendetta ? Encore et toujours le sang et la mort.

La porte, cette douce et rassurante protection est détruite par la nonchalance d’un certain voltigeur. Je lui aurais bien balancé une chaise dessus pour la peine, pourquoi vouloir les laisser entrer ? Pour livrer cette gamine à ces fous ? Je n’étais pas d’accord, mais cela ne me concernait pas vraiment non ? Pourquoi étais-je là déjà ? D’un détachement rassurant, j’étais désormais une boule de nerfs voulant protéger cette inconnue de ces hommes malintentionnés.

Pourquoi ?

Puis tout s’accélère, le ton monte et la jeune femme s’avance pour faire face à celui qui semble le plus virulent, le plus grand, le plus robuste. C’était comme si à coté de cette enfant il avait pris l’allure d’un monstre énorme et gigantesque. Etait-ce le cas ou mon imagination ? Je n’avais pourtant pas abusé sur l’alcool et encore moins pris de drogue…
Que se passait-il ?
La mort, tout simplement, je vois la gamine se transformer en furie, hacher l’homme de coup de lame et la réalité se déformer. Je reste interdite devant cette violence, non pas que cela soit particulièrement choquant, mais je n’aurais jamais cru que ce petit truc puisse faire montre d’autant de violence. Et maintenant quoi ? Elle allait continuer avec nous ? Un rêve, oui c’était sans doute ça, surtout lorsque je crois apercevoir la noble dame s’étant aventurée dans les rues de la Ville Basse comme une reine d’un royaume perdue.
Quelle étrange, étrange situation.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyDim 17 Déc 2017 - 17:42

Mayeul de Vifesprit?  C'était tout de même curieux qu'il soit là.  Était-ce pour renverser Castiel toute cette agitation?  Cela commençait peut-être à faire plus de sens.  Cette Aubrée devait être un élément crucial du plan et il ne fallait donc pas la perdre.  Toutefois, ce n'était pas tout à fait une bonne idée que d'ouvrir cette porte.  Enfin, Séverine était trop loin pour intervenir comme elle avait suivi Sixtine qu'une femme truande venait de pousser avec violence.

« De quelle droit osez-vous vieille guenon! » s'exclama-t-elle avec indignation à l'égard de Lauriane qui entraînait une autre vieille femme avec elle.  Être enceinte à cet âge avancé!  Quelle vue désagréable.  Elle avait payé quelqu'un pour recevoir des soins particuliers.  La duchesse de Bellifère renifla de dégoût avant d'entraîner Sixtine à l'écart.

« Certes, ne nous préoccupons pas de ces gens de basse classe.  Quelle odeur répugnante! » ajouta-t-elle en fronçant le nez tandis que l'effluve de fer dans le sang des victimes se transportait jusqu'à ses nasaux aussi développer que ceux d'un cochon selon une certaine voleuse.

Elle se retourna pour jeter un œil à la scène se déroulant derrière elle et poussa un cri d'horreur.  Non seulement ils avaient abîmé la moquette, mais en plus ils avaient créé un énorme précipice devant la porte.  Ils allaient lui remblayer cela vite fait!  Quelle idée de s'inviter chez les gens, de s'y battre et d'en détruire les fondations!  Séverine était scandalisée.  Qui avait invité de pareil malotrus chez elle?  Certainement pas elle.  Elle avait beau être Cielsombroise et agacer la moitié de la population, si ce n'était plus, belliférienne par ses origines et ses frasques, elle ne ferait jamais pareil outrage aux ancêtres de son époux.  C'était peut-être d'affreux Bellifériens barbares, mais au moins, ils étaient issus de la noblesse eux.  Et ils avaient fait quelque chose pour leur patrie.  Elle voulait bien renverser Castiel et le faire ramper à ses genoux, mais tout de même.  Elle n'allait pas se transformer en brigand que pour cela.

« Où es donc Martial, je n'aime pas du tout ce qui se passe ici.  Il faut lui dire de faire arrêter tout ce cirque indécent.  Et que quelqu'un ne me protège.  Et si on touchait ma jolie figure? » geignit-elle sur un ton languissant.  En cherchant son époux du regard, ses prunelles brunes se posèrent sur un visage connu qu'elle n'était pas près d'oublier.

« Par Valda!  Ils ont même invité la voleuse de jupons à la fête!  Quelle inconvenance!  Vraiment! » s'exclama-t-elle.  Rien de l'absurdité de la situation ne semblait encore avoir fait chemin jusqu'à son esprit.  Elle hésita.  Devait-elle aller houspiller cette friponne qui lui avait arraché l'une de ses meilleures dentelles?  Elle jeta un œil à Sixtine.  Elle ne pouvait se compromettre en telle compagnie.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyDim 17 Déc 2017 - 17:56

Pour l'heure, Martial devait être sûr qu'au moins, celle qui lui semblait être impératrice soit en sûreté. Et, oui, bon. Sa femme également, mais ça, ça coulait de source. Quel homme serait-il s'il ne pouvait pas s'assurer que celle qu'il avait sous sa protection était en sécurité ?
Un détail le troubla, pourtant. Il savait, comme il semblait savoir toute chose à propos de lui, ce savoir qui découlait d'une intime conviction que ce monde était réel, que Séverine n'était pas ... Comme ça. Que, depuis longtemps, elle avait abandonné ses atours si typiques de son duché de son duché d'origine, qu'ils avaient brûlés, et qu'elle se contentait de robes bien plus élégantes et agréables à l'oeil... Pour un Belliférien.
Ce n'était pas normal. Pas ce qu'il savait. "Pas maintenant." intima-t-il à sa curieuse épouse.

Tout le reste sembla lui échapper, alors qu'il se concentrait sur le groupe. Avec d'autres, il s'était insurgé à l'idée de balancer la jeune de l'autre côté de la porte. Si c'était un simulacre d'enlèvement, même perpétré si loin du duché même où la coutume avait vu le jour, la jeune fille ne semblait pas avoir de parentèle masculine à opposer. Et même si elle était loin d'être heureuse, ou de le vouloir, on lui demandait pas vraiment son avis.
Avec d'autres, il avait vu débarquer un Erebien ensanglanté et une Assassin - pas de doute à avoir là-dessus -. Et, plus important, il avait vu les armes surgir de nulle part, sans s'en étonner.
Il n'avait pas de prise sur ce qu'il se passait, comme s'il était condamné à suivre le mouvement sans intervenir.

Un Voltigeur ouvrit les portes, coupant court aux palabres. Court, simple. Il n'avait jamais vécu cette situation, mais l'arrivée de l'adrénaline ne l'aida pas à se concentrer sur pourquoi tout ça ne sonnait pas normal. Si Sixtine s'était éloignée à l'abri, il n'avait à l'esprit que Séverine qui continuait de débiter il ne savait quelles insanités un peu plus loin, car la marée humaine, l'arme au poing, déferlait sur eux après avoir passé la tenture qui leur était mystérieusement tombée dessus, projetée par deux hommes. Il tentait d'atteindre la table, quand l'inconnu se décida à lui lancer une lame. Equilibrée mais un peu courte, elle ferait néanmoins l'affaire.
Il remercierait plus tard.

Il ne réfléchissait pas, Martial, que c'étaient des Bellifériens en face. Qu'ils n'hésiteraient pas, face à lui. Quand certains, s'étant échappés de la mortelle tenture, chargèrent vers lui, il n'hésita pas non plus. Ils étaient lourds, patauds, et son bras était leste. Il savait son avantage face à eux.
Il savait.
Et ça n'était pas normal.
Concentré qu'il était, son regard ne fut pas attiré par l'action, au devant de la porte. Mais il comprit, quand la voix se tut.
Il comprit. Mais tout entier à défendre ce qui lui semblait de plus comme un simulacre de réalité, il n'avait pas le temps de regarder.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyDim 17 Déc 2017 - 19:41




Intrigue 3.1

D'Accord et de Chaos

31 janvier 1003



Intrigue animée par Aura·








Deuxième Tableau

Le rêve de Melinda Orlemiel



L'homme est mort. La fille traquée s'est révoltée, l'enfant bafouée a frappé : le père inquisiteur est tombé pour ne plus se relever. Ainsi se conclut le rêve d'Aubrée, et tandis que les murs commencent à se dissoudre dans une brume onirique, la princesse Sixtine remarque un objet parmi l'étal d'armes créées par Victorine ; un objet qui n'a rien à faire ici, et qui n'était pas là il y a encore quelques minutes, dédaigné par un homme aux longues boucles blondes qui s'empare d'un cimeterre recourbé posé à côté. C'est une poupée merveilleusement travaillée, criante de vérité, réplique miniature d'une gitane et qui semble contempler le vide - et la princesse la ramasse, pleine de curiosité, l'emmenant avec elle en dehors du rêve.

En dehors du rêve, mais pas éveillée pour autant ; comme les autres endormis, elle ne fait que passer d'un rêve à l'autre, et quitte la tour de la Confrérie Noire pour arriver devant ce qui ressemble à la porte d'entrée de l'Académie.

Porte obstinément close ; mais vous savez, tous, que vous devez impérativement y entrer pour échapper à... pour échapper à, à... à ce qui vous poursuit, même si vous êtes incapables de dire de quoi il s'agit. Vous avez juste ce sentiment oppressant d'être pourchassés, et vous sentez que vous devez vous réfugier dans l'Académie...

Vous êtes dans le rêve de Melinda Orlemiel, et dans son monde imaginaire, elle va devoir convaincre les portes de l'Académie de s'ouvrir pour elle. Elle va devoir trouver l'argument prouvant que, oui, elle a sa place en ces lieux inaccessibles... Le temps est compté, car au loin un incendie colossal dévaste le paysage, s'approchant inexorablement de vous.






Tour 2

Consignes


IRL : du 18 au 24 décembre (18h).
IRP : 31 janvier 1003, 21h.

• Ce topic concerne les personnages inscrits avant la MàJ.

• Il s'agit du deuxième rêve que vous faites après vous être endormis. (Oui, le Destin sait que le décalage horaire est fort important entre vos personnages, mais c'est magique. Voilà.  :hihi:)

• Votre être onirique est différent de votre apparence réelle. Il peut, si vous êtes une personne positive et optimiste, globalement heureuse et satisfaite, traduire vos aspirations et vos ambitions. À l'inverse, si vous êtes plutôt négatif ou pessimiste, déprimé ou frustré, il mettra en relief ce qui vous obsède et vous afflige. Il correspond à la manière dont vous vous voyez, ou bien à ce qui vous fait le plus peur. Vous devez bien y réfléchir, car vous ne pourrez pas modifier cette apparence tant que vous rêverez. Le Destin est à votre disposition dans le QG pour en discuter.
(→ Comme les premières explications du Destin manquaient un peu de clarté, vous pouvez opter pour une autre apparence si vous souhaitez que votre personnage se perçoive en fonction de ses faiblesses. Choisissez bien, car vous ne pourrez plus changer après !)

• Vous êtes donc dans le rêve de Melinda. Il se déroule en plein air, sur le parvis de l'Académie, devant les grandes portes qui permettent d'y entrer, et qui sont obstinément closes. C'est elle, et elle seule, qui pourra les ouvrir, par la ruse ou par la force. Ce tour ne sera réussi que si les portes s'ouvrent. :sisi: Pour l'instant, elles ne semblent pas décidées à bouger et attendent que Melinda prouve sa valeur. Le reste du monde est en flammes : trouvez de quoi les retarder, le temps que Melinda trouve comment ouvrir les mines de la Moria la voie du salut.
ATTENTION : Vous ne pouvez pas PNJiser de personnage joué.

Quelques personnages présents peuvent influencer le rêve et le déformer pour aider Melinda à prendre conscience de sa valeur. Il s'agit de deux personnes dont la magie est le métier : Aaron et Agnès, et d'une femme qui, comme elle, n'a jamais développé sa magie : Quintille. En vous concentrant, vous pouvez modifier périphériquement l'environnement (créations d'objets, d'obstacles pour les flammes...). Les autres ne peuvent pas influencer ni modifier le rêve et doivent se servir de ce qu'ils ont sous la main.

• Le Destin abandonne fermement toute idée d'auto-régulation. :stare:
Melinda et ses assistants (Aaron, Agnès, Quintille) : vous pouvez poster 3 fois d'ici la fin du tour, avec une limite de 900 mots par message.
Autres participants : vous pouvez poster 2 fois d'ici la fin du tour, avec une limite de 700 mots par message.
ATTENTION : Pour tout développement personnel entre deux participants, merci de créer un sujet de RP à part, pour ne pas envahir l'intrigue, elle n'est pas faite pour ça !

• On pense au résumé sous spoiler, petits dragonnets jolis, le Destin vous en remercie. :keur:




Dernière édition par Le Destin le Dim 7 Jan 2018 - 22:47, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyDim 17 Déc 2017 - 21:09

C'est impossible, tu es une femme. Pourtant, c'est la vérité : tu es une femme. Ton esprit te joue des tours et tu es en train de cuver quelque part tu ne sais où. Seulement, voilà, même si tout ne fait pas sens, tout semble réel. Comme cette femme qui s'approche de toi. C'est elle qui tenait le sabre. Maintenant qu'elle est près de toi, que tu concentres sur elle parce qu'elle a prononcé ton prénom, tu la vois sans souci. Tu vois à travers mais tu distingues ses traits et vêtements erebiens. Elle n'est pas en couleur. « On a tué la plupart des gourgandins, mais il est reste peut-être quelques-uns. Couvre-toi, un peu. » Tu prends pleinement conscience du fait que tu ne portes que le strict minimum, à présent. Ta respiration reste laborieuse, mais le son de sa voix te permet de reprendre un peu le contrôle de tes émotions.

Elle s'approche après avoir posé son sabre contre le mur et te montre ses mains pour signifier ses intentions pacifiques. Alors tu ne recules pas, tu la laisses venir à toi et remarques les plaies sur ses poignets ; ton cœur se serre. Quelque chose en toi te tiraille soudain, comme une urgence, un désir de faire quelque chose, mais tu ne le comprends pas. Comme si les plaies t'appelaient. Tu sursautes légèrement quand tu sens quelque chose passer autour de toi. C'est elle, l'esprit de la dame, qui a défait son sari et qui le passe à présent autour de toi. Le tissu prend soudainement des motifs qui ne te sont pas inconnus. Ils ont signification pour toi. Tes mains vont frôler la matière, douce, mais tu ne resitues pas. Tu sais juste que ça tire quelque chose dans ta poitrine.
Tu relèves finalement les yeux vers la femme et lui sourit faiblement. « Merci. Je… Merci… ? » Tu réalises que tu ne connais pas son prénom.

***

Puis l'Académie s'étend au-dessus de vous, majestueuse, mais ce n'est pas le moment de s'attarder. Tu as un mauvais pressentiment. Un sentiment d'urgence, une angoisse ancrée au fond de toi, mais impossible de mettre des mots dessus. Ton regard se tourne et tu blêmis : un incendie gigantesque s'est déclaré et dévore les paysages alentour. Votre salut est devant vous, dans l'Académie, tu le sais. Tu sens que vous devez passer les portes et tu ne sembles pas la seule. L'agitation est parmi vous. Il faut trouver une solution. « Il faut trouver comment ouvrir ces satanées portes ! » Tu n'as aucune idée de comment, tu sais simplement qu'elles restent fermement closes.

En attendant, tu t'écartes des portes pour détailler les alentours, trouver de quoi contenir les flammes. Parce que, bien évidemment, vous pouvez faire quelque chose contre un incendie aussi ravageur. Vous avez le nombre de votre côté et il y a forcément quelque chose qui pourrait vous aider à vous protéger en attendant – logique. Pour éviter de… de finir brûlés, mais pas que. Il vous faut faire vite. Machinalement, tu sers le tissu soyeux d'une main, te raccrochant à ce que tu peux pour ne pas céder à la panique.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyDim 17 Déc 2017 - 22:05

|HJ| La première partie, avant le séparateur, n’est qu’introspection et n’a aucune importance (hormis les paroles, pour Aubrée), vous pouvez vous abstenir de lire. Grâce n’agit que dans la seconde. |HJ|

Les choses s’étaient passées de manière excessivement rapide, alors que Grâce se préparait à se battre, et qu’Aubrée se retournait contre elle, la mettant à la merci du sabre qu’elle avait en main. Elle fronça les sourcils, en l’entendant. Était-ce donc là le peu de considération qu’elle avait pour elle ? Elle savait qu’Agathe avait toujours des griefs contre elle, mais Aubrée… Aubrée en avait, elle aussi ? Elle ne se retourna pas, résista à l’envie de repousser l’arme en se coupant profondément la main, ne bougea pas la tête le moins du monde.

Elle pouvait être fière d’Aubrée – elle avait acquis cette indépendance et cette liberté plus que chéries par Grâce. Elle l’avait fait, dans son propre intérêt, aux dépends de tous liens personnels. Sûrement avait-elle pris exemple sur sa mère – et sans doute cela signifiait-il que, comme elle, elle s’affranchissait des entraves qui avaient été les siennes, des liens du passé. Un passé que Grâce incarnait, car sans elle, elle n’aurait jamais été mise au monde. Sans elle, jamais ses pères n’auraient eu à la retrouver, car elle ne serait jamais partie de Bellifère. Elle pouvait être certaine qu’elle s’en affranchirait sans le moindre soucis : Grâce n’aurait plus aucun contact avec elle – elle avait essayé de nouer une relation avec ses deux filles, et elle même envisageait de confier Sombregemme à Aubrée, de la nommer héritière, mais elle n’en ferait rien. Peut-être qu’Agathe le méritait réellement, elle qui n’avait jamais feint l’apprécier. Peut-être devrait-elle le garder pour elle. Après tout, elle s’était construite seule, et tout ce qu’elle possédait, elle le devait à son propre mérite.

Qu’Aubrée prenne exemple, qu’elle façonne son avenir, mais qu’elle le façonne seule. Ou avec des gens qui n’auraient pas à craindre qu’à la moindre déconvenue, elle se retourne contre eux. Si elle était restée impassible, en extérieur, jusqu’à présent, un sourire moqueur orna ses lèvres, quand Mayeul ouvrit la porte – ils allaient regretter, d’avoir voulu en faire un otage, une monnaie d’échange ! Elle avait, au moins, un fidèle ami. Et elle approuvait ses méthodes, condamnables peut-être, mais nécessaires. Il faisait ce qu’il fallait, pendant que tous se perdaient en palabres, en accusant l’un ici, l’autre là, en proposant des solutions lâches et faibles. Sauf que sa fille ne la libéra pas de son arme, pas avant que le gros du combat soit effectué. Pas avant d’y porter le coup final, en tuant son père. Elle la regarda, prenant la parole sans aucune émotion dans la voix.

« Tu t’es affranchie, tu as choisi. Tu as la vie et la liberté pour lesquelles tu m’as implorée. Nous n’aurons plus de contact, dorénavant. » Elle avait fait plusieurs efforts, pour elle, avait essayé de lui faire une place dans sa vie – une place dont elle ne voulait pas. Grâce savait renoncer à un combat, quand il n’était pas possible, c’était ce qui faisait sa force.

Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 Reindeer_divider_by_lagomorphas-d8b2cx2

Sans un regard en arrière, la Voltigeuse quitta les lieux, à la suite des autres, pour se retrouver devant l’Académie. Elle ne la reconnut que pour l’avoir aperçue de loin, alors qu’elle se rendait de la caserne de Serre à la Ville Basse, ou inversement. Le monument massif était difficile à ne pas voir. Elle fut surprise de voir Aragorn à ses côtés, sachant qu’il ne pouvait lui apporter aucune aide.

« Ouvrir ces portes, et risquer de mourir enfumés dans l’Académie ? Quelle bonne idée ! Nous devrions plutôt quitter les lieux, pour aller à la Caserne de Serre, et tous partir à dos de griffons. » Elle sentait cette envie irrésistible, pourtant, de devoir se réfugier à l’Académie. Elle peinait malgré tout à l’envisager comme viable.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyLun 18 Déc 2017 - 15:18

Et l'Écorcheuse acheva l'homme qui la réclamait. Si certains pouvaient être soufflé de son adresse à la lame, personnellement je ne l'étais guère. Je l'avais déjà vu à l’œuvre, plus rien ne m'étonnais de sa part, si ce n'est le petit jeu auquel elle avait joué précédemment. À l'abri avec les femmes (même non loin de celle qui prenait le temps de se déshabiller sans doute pour perturber les sens des bellifériens), derrière, contre les murs de la salle, je n'avais pas dû me servir de l'épée qui séjournait dans ma main et à laquelle je ne trouvais aucune utilité. En outre et je venais à peine de le remarquer, si ma main droite croulait sous la richesse des bagues, ma main gauche était vierge de tout poids et presque cendrée – comme si son utilité était aussi inexistante que l’œil qui me manquait sous le cache-œil gauche. Je savais qu'elle ne me servait pas à grand chose, mais je ne savais pas le pourquoi ni le comment.

***

Puis le décor changea et mes questions se dispersèrent. Je me senti prit d'angoisse et je fuyais quelque chose sans savoir quoi. Je crochetais même une personne (Sifaï), avec mon pied, sur mon chemin pour la laisser tomber par terre sans me retourner pour me faire gagner plus de temps peut-être, et bien vite je me retrouvais en tête avant de tambouriner aux portes de l'Académie comme d'autres. L'Académie. Je me retournais pour découvrir la source du danger et froncer les sourcils. Cela n'avait aucun sens. Je jetais un regard à mon apparence avant de grimacer. Aucun sens. J'étais sexy, mais ça ne m'aidait pas ! Je ne pouvais me trouver dans la Tour de la Confrérie Noire et l'instant d'après aux portes de l'Académie. Je ne pouvais tout simplement pas me trouver ainsi... à moins que l'Ordre soit tombé sur un sacré sablier distordant le temps et l'espace.

Pas le temps ceci dit de réfléchir à ça, le danger était omniprésent et mon cœur serré ainsi que mon imagination folle me disait que si cela se trouvait, le feu amenait avec lui d'autres ignominies... issu de la Chasse peut-être. Je tambourinais davantage à la porte.

« Je suis élève, laissé moi entrer ! »

J'étais élève quand cela m'arrangeait. J'étais enfant puis adolescent quand cela m'arrangeait tout autant. Sauf que je n'avais pas l'allure d'un étudiant, encore moins celle d'un adolescent. Je ressemblais au super pirate célèbre de mes histoires contées à Éponine – moins la perruque noire, les plumes au tricorne et le crochet, mais avec un cache œil en plus.

« Et s'il n'y a pas assez de griffons ?! Vous savez peut-être en chevaucher un, mais pas moi ! »

Grondais-je à la femme sans me retourner de mon acharnement sur la porte. Je me croyais presque revenu au matin du neuf octobre de l'année écoulée devant la boutique de Lancelot l'Adroit. Je ne partirai pas d'ici avant que la porte ne se soit ouverte.

« Au feu ! Au feu ! Il y a des femmes et des enfants par ici ! Ouvrez sur le champ ! »

Sait-on jamais, peut-être que derrière les portes ils n'avaient pas remarqué l'incendie nous fondre dessus ! Je devais prendre plus de place pour frapper deux fois plus. Je repoussais violemment la femme sexy située non loin -sans prendre ombrage de son sort - et qui me semblait presque molle dans ses gestes (Séverine).

« Ce n'est pas comme ça qu'on frappe à une porte ! Si vous avez envie de mourir, faites le plus loin, sinon faites comme moi ou rendez-vous utile en crachant sur le feu ! »

HRP:
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Séverine de Bellifère

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyLun 18 Déc 2017 - 15:53

Pourquoi fallait-il autant courir?  Séverine avait le vague souvenir d'avoir vu des gens mourir de façon étrange et fantaisiste pour un enlèvement belliférien raté.  Elle avait été soulagée de voir la pièce cruciale sauvée à la dernière minute.  Elle était parfaite pour détruire Castiel.  Mais ça n'expliquait pas cette poursuite insensée.  D'autant plus qu'elle était poursuivie.  Par quoi?  Par qui?  Son ennemi avait-il tout découvert?  Le feu derrière eux la rendait convaincu de cette chose.  Ce n'était pas lui qui avait fait exploser son laboratoire, la chose étant si grave qu'il en était restée au lit pendant deux mois?  Pourtant, c'est tout même étrange.  Quelques instants plus tôt, ils étaient tous dans cette pièce fermée, ouverte sur un énorme ravin.  Puis là, devant elle il y avait l'Académie.  Elle savait très bien qu'elle ne courait pas assez vite pour se rendre jusque là en si peu de temps.

Terrifiée par le feu, se rappelant de son incident avec Abigaïl quand elle était adolescente, une nouvelle conviction fit le jour dans son esprit.  C'était sa faute.  Elle s'était alliée avec Castiel pour prendre sa revanche de la dernière fois où elle lui avait laissé son Petit Mirta Illustré abrégé dans cette auberge.  Elle voulait encore la débarrasser de ses cheveux.  Il n'était pas question de perdre une fois de plus ses vêtements.  Pour une fois qu'elle était habillée décemment depuis des lustres!  Elle poussa tout le monde devant la porte : cette bande d'incapables!

« Mais ôtez-vous de mon chemin!  Il y a mille hommes ici et pas un seul capable d'ouvrir une simple porte!  Vous êtes ridicules! »

Elle ignora complètement la suggestion de Grâce.  C'était une traîtresse, elle avait emmené ses filles en Sombreciel sous la protection du duc local lorsqu'elle leur avait fait quitté Bellifère.  Elle avait atrocement déçu Séverine qui avait toujours eu une admiration pour la Voltigeuse du duché de la guerre.

Alors qu'elle tendait la main pour tirer sur la poignée de la porte et l'ouvrir, à l'inverse de tous ces incompétents, elle sentit quelqu'un la repousser sans ménagement.  C'était le ridicule pirate de tout à l'heure!  Si ça avait été ce canonnier qu'elle avait croisé sur les ponts de l'Audacia, elle aurait sûrement été moins outrée : au moins celui-là était beau, mais celui devant elle, avec son crochet et son cache-oeil était d'un ridicule déprimant.  Même de nouveaux vêtements ne sauraient le rendre moins… moins ce qu'il était en tout cas.

« Malotru!  Savez-vous qui vous venez de violenter!  Vous me le paierez très cher! » s'outragea Séverine en cherchant du regard Martial qui ne devait pas être bien loin.  Il était mieux de régler son compte à cet insolent et bien vite.  Elle ne tolérerait pas un tel comportement plus longtemps.  Tous ces gens du commun réuni au même endroit qu'elle, c'était répugnant.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyLun 18 Déc 2017 - 19:26

Elle l’a tué. Elle a réussi. Elle va pouvoir se réveiller tranquillement, maintenant que son rêve est terminé, et que tout est apaisé. Seulement, alors que le décor se met à trembler autour d’elle et qu’elle se prépare à se réveiller, elle entend la voix de sa mère résonner dans ses oreilles. Et ses paroles sont un coup de poignard en plein cœur. La blondine se pétrifie sur place, en l’entendant lui annoncer sans aucune émotion qu’elle rompt tout contact avec elle, à cause de ce qui vient de se passer. Le cauchemar continue. Aubrée ne se retourne pas, et ferme simplement les yeux, tentant de refouler les larmes qui montent beaucoup trop vite. Elle va se réveiller, tout simplement. Et tout va rentrer dans l’ordre. Elle va aller s’entraîner avec Lia, discuter avec Sigrid, et tout sera fini. Mais quand elle ouvre les yeux, rien n’est terminé. C’est un autre paysage, une autre situation, un autre danger, qui s’offre à ses yeux. Un autre rêve, encore ? Et les mêmes personnes, dans ce cauchemar. Comme s’ils étaient tous coincés dans une illusion commune…
 
A cet instant seulement, Aubrée réalise qu’elle a fait une grosse, grosse bêtise. Parce que si tout cela n’est pas un rêve normal, si tous ces gens différents sont réunis… Peut-être n’est-ce pas que dans sa tête. Peut-être qu’elle a vraiment pris en otage Grâce. Que Grâce aussi a vécu ce moment… Et que ce n’était pas que dans son rêve.
 
Par tous les Dieux.
 
Est-ce qu’elle vient de se faire renier par sa mère, pour de vrai ?
 
Ses yeux s’embuent d’un coup, et sa gorge se serre, alors qu’elle réalise l’étendue des conséquences de ses actes. Vient-elle réellement de réduire à néant tout ce qu’elles avaient construit depuis deux ans, toutes les deux ? Tout ça, parce qu’elle a réagi sur un coup de tête, alors qu’elle ne comptait même pas mettre ses paroles à exécution ? S’efforçant de maîtriser sa respiration et de tuer dans l’œuf le sanglot qui s’apprêtait à sortir, elle relève le menton. Pas pleurer. Elle ne doit pas pleurer. Ce n’est pas le moment de pleurer. Et surtout, pourquoi pleurer ? Grâce ne l’aime plus. Grâce ne l’a jamais aimée, s’il le faut. Si elle décide de l’écarter totalement de sa vie pour un rêve, un simple cauchemar, dans lequel personne n’était vraiment lucide, c’est qu’elle ne l’aimait pas, au fond. Elle a été stupide, Aubrée, de croire que tout pourrait aller bien entre elles. Elle l’a abandonnée à la naissance. Comment a-t-elle fait pour se mettre dans la tête que sa mère – que Grâce ait pu l’aimer, un jour ? Elle a été stupide, et naïve. Mais maintenant, c’est décidé. Elle ne se reconnaît plus qu’une seule Mère. Celle qui l’a choisie, elle, celle qui l’a accueillie parmi ses Enfants. Celle qu’elle a juré de servir  de son mieux. Pressant le pas, sans plus un regard pour Grâce, elle décide de se rapprocher de Victorine, celle qui se rapproche le plus, désormais, d’une figure maternelle. Se placer sous la protection des autres fils et filles de la Nuit. Sa vraie famille.
 
Néanmoins, elle s’autorise un rire aigre et moqueur, quand Grâce propose de partir à dos de griffon. « Oui, c’est ça. Et comment veux-tu aller à la caserne, hein ? Par où ? Tu vois une issue, toi ? Mais pas de soucis, appelle Corail, et enfuis-toi. Comme toujours. » Elle s’en veut, de lui parler comme ça, et de remuer le passé. Et de la traiter de lâche, aussi, alors qu’elle ne le pense pas le moins du monde. Mais tant pis. Elle n’avait qu’à pas la blesser aussi profondément. Se désintéressant totalement d’elle, elle se rapproche de la porte. Elle semble verrouillée. Mais il y a forcément une solution. Il y en a une. Elle jette un œil à la serrure, avant de se tourner vers les autres. De repérer, notamment, le Fils des Ombres en personne. La Cour. Les Voleurs. Mais oui ! « Dites, personne ne sait crocheter les serrures, ici ? » Bon, ce ne sera peut-être pas aussi simple, mais autant essayer.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyLun 18 Déc 2017 - 20:59

Il suffisait de demander gentiment, apparemment, pour qu’une fillette se décide à tuer son père. Bien ! Plus qu’à espérer que les autres prennent la fuite, non ? Tout de même… Sa vague ressemblance avec Agathe m’inquiétait. Que l’on me rappelle de me taire, si cette gamine pointait un couteau dans ma direction. Je n’avais que peu l’envie de connaître le même sort. Les enfants sont terrifiants maintenant… Je devrais peut-être davantage me soucier de ce que racontait Merle aux gamins des rues. Je risquerais d’avoir une sale surprise, un jour.

La tenture, c’était une brillante idée. Intéressant, cet Octavius. L’intelligence revête bien des formes, et celle d’un esprit astucieux, capable d’agir et réagir dans l’urgence, est le plus recherché à la Cour des Miracles. Je souris sous mon masque, sans qu’il ne puisse le voir, mais mes yeux doivent tout aussi bien le retranscrire. Je n’ai pas vraiment l’occasion de m’attarder, cependant, car déjà la vision se modifie.

J’oublie aussitôt ma première supposition, c’est-à-dire une bonne cuite. Rêve ou illusion. La frontière est mince… L’odeur de fumée me chatouille immédiatement les narines. C’est si réel. Si ces flammes nous atteignent, brûlerons-nous ? Ma curiosité me pousserait presque à le vérifier… Mais mon instinct pulse en sens contraire. Je suis sur le qui-vive, à guetter un ennemi invisible qui va surgir sur nous. Je ne saurais dire si cet incendie ne cache pas autre chose, bien plus terrifiant.

« Je déteste les portes closes. »
Elles sont imposantes, les portes de l’Académie. Le grand gaillard de tout à l’heure s’acharne à les ouvrir, à hurler pour qu’on nous laisse entrer, mais elles restent résolument fermées. Ce n’est pas une simple porte qu’il me suffirait de crocheter. J’oublie rapidement l’idée, secouant la tête négativement. « Impossible. » Je n'ai même pas besoin d'essayer. Le Fils des Ombres ne se ridiculiserait même pas à le faire pour leur prouver.

Je me souviens les avoir franchies, bien des années auparavant, dans des circonstances totalement différentes. Personne ne me reconnaîtrait maintenant, encore moins avec ce masque qui dissimule mes traits. « Des élèves de l’Académie sauraient-ils leur faire entendre raison ? » Je regarde à nouveau en arrière, dubitatif, avant de me rapprocher du Chevaucheur. « Vous ne pourriez pas tenter quelque chose pour freiner ces flammes, avec votre magie ? » Je vais commencer à avoir rapidement chaud, sous cette cape et ce masque… Je me sens aussi passablement inutile. Le comble, pour un voleur, d’être incapable de déverrouiller une porte. Je n’ai certainement pas envie de périr sous les flammes à cause d’une porte fermée. N’avions-nous pas déjoué tous les pièges que nous tendait l’Académie, des mois auparavant ? Voilà une fin bien ironique ! Sans doute un cauchemar approprié. « C’est une belle allégorie de l’échec, vous ne trouvez pas ? »

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyMar 19 Déc 2017 - 16:23

Tu assistes de loin au meurtre sans un haussement de sourcil ou une grimace de dégoût. Il semble que cette jeune fille soit une experte en la matière et tout ceci ne t'inspire qu'une certaine satisfaction, sensible comme tu es à l'émancipation de ton sexe. Tu es toujours accompagnée de Séverine qui partage visiblement ton opinion superficielle quant au carnage écœurant de cette scène et tu es sur le point d'en rajouter une couche lorsque ton regard est attiré par une chose aussi étrange qu'inattendue. Parmi la panoplie d'armes, une poupée te regarde. Enfin ce n'est pas toi qu'elle regarde mais le néant derrière toi. Et elle ne regarde rien du tout puisque c'est une poupée. Pourtant, elle te paraît tellement vraie et tellement travaillée que tu ne peux t'empêcher de la ramasser. Tu as passé l'âge de jouer aux poupées depuis longtemps mais celle-ci semble t'appeler. Ou peut-être ne t'a-t-elle tapé dans l’œil que parce que ses traits sont tellement fins qu'elle te paraît réelle. Ce rêve est de plus en plus étrange et tu te dis que tu n'es peut-être plus la seule à le penser.

***

Tu as à peine fini de penser ainsi que déjà te voilà ailleurs. Tu te réveilles. Enfin non, mais tu es maintenant en train de courir ce qui est fort incommode avec ta robe, ta couronne impériale et tes talons. Tu as cette sensation étrange de fuir quelque chose mais tu es bien en peine de savoir ce que c'est. Tu cours, entourée d'autres personnes dont tu reconnais les visages qui t'ont accompagné dans ton rêve.  Inutile de tergiverser pendant des heures, nul doute que tu t'es juste éveillée dans un autre rêve. Cette pensée finit à peine de t'effleurer que te voilà, avec les autres, devant les portes de l'Académie. Tu la reconnais pour l'avoir déjà vu en vrai, visiter son étage accessible au visiteur et pour en avoir lu des descriptions dans de multiples livres. Tu n'as jamais eu le loisir d'y pénétrer vraiment et de faire partie de ses élèves, à ton grand regret. C'est un lieu qui t'a toujours inspiré. Tu pourrais rester la contempler pendant des heures mais des cris alarmés te font tourner la tête pour apercevoir que tu es entourée par les flammes. Oh par tous les dieux, il ne manquait plus que ça. Du regard tu cherches Séverine. Tu te dis qu'elle est là aussi mais la foule est dense et tu n'aperçois pas grand monde.  Ta poupée toujours serrée contre toi, tu tentes de t'approcher mais, pour la deuxième fois, tu te fais bousculer par un grand malotrus très empressé d'atteindre les portes avant tout le monde et tu te retrouves au sol, ton fessier impérial embrassant le pavé avec toute la dignité dont tu es capable. Cette fois, il n'y a eu personne pour te retenir et tes mains ont été trop occupées à maintenir ta poupée et ta couronne pour t'aider à garder l'équilibre.

-Non mais ! lances-tu, totalement indignée.

Il semble que ce rêve ne soit destiné qu'à te voir épouser le sol. Ta poupée toujours dans une main, tu tentes de te relever quand une main surgit de nulle part pour t'y aider et tu l'acceptes avec gratitude.

-Merci, fais-tu en te redressant.

Ce n'est pas tout. Il faut vraiment songer à éteindre ce feu maintenant. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu sais que cette si jolie robe que tu portes a été confectionnée par Dame Passefil et il est hors de question qu'elle finisse au feu.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyMar 19 Déc 2017 - 19:11

Il se bat à mains nues pour repousser les attaquants, le chevaucheur. Il ne sait pas vraiment qui ils sont, ni pourquoi ils sont là, mais il sait une chose ; il ne les laissera pas s'en prendre à un membre du groupe. Bientôt, l'un des ses compagnons d'infortune parvient à lui lancer une lame. Aaron ne sait pas d'où elle vient, mais cela lui importe peu, il coupe et taille de bon cœur, lui qui a retrouvé toute sa vivacité. Il n'est pas le seul, d'ailleurs. Non loin de lui, la dénommée Aubrée s'est finalement retrouvée face à son père, et le combat n'a pas fait long feu. Il bascule dans la fosse, mettant ainsi fin à cette étrange situation.

***

Il aurait juré être dans une tour il y a peu de temps - combien, il n'aurait su le dire - pourtant Aaron se retrouva au pied des portes de l'Académie, encore perdu. Un vague sentiment d'étrangeté plane dans son esprit, mais il ne parvient pas à l'expliquer. Quelque chose ne vas pas, c'est certain, mais il ne peut en dire plus. Autour de lui, les gens s'agitent, et les éclats de voix sont fréquents. Désireux de comprendre la situation, l'aîné des Sombreval fit le tour de lui-même pour découvrir les énormes flammes léchant le paysage, au loin. Bien sur ! Il faut rentrer dans l'Académie avant qu'elles n'atteignent les portes. Portes qui semblent vouloir rester désespérément closes. Certains tentent de l'ouvrir, d'autres crient en tapant à la porte dans l'espoir de se faire entendre. D'autres encore proposent de partir dès maintenant pour une autre destination. Ils ne doivent pas le faire, pourtant, c'est ce qu'Aaron a comme pressentiment. Ils doivent rentrer, absolument. C'est leur seule issue.

« Vous ne pourriez pas tenter quelque chose pour freiner ces flammes, avec votre magie ? ». C'est le même homme qui lui a lancé un sabre, il le reconnaît. Aaron ne se souvient plus dans quelles circonstances, mais ce dernier l'a aidé. Et au fond, il n'a pas tort. Le chevaucheur est mage, il doit pouvoir faire quelque chose. Il ne se souvient d'ailleurs plus qu'il est mage de l'Automne, ce n'est qu'un détail, après tout. Le principal reste la magie, cette capacité à modifier la réalité ou presque. Des flammes. Il faut arrêter du feu. Bien sur, le fils Sombreval en a vu plus d'un, occupé à côtoyer des dragons, mais jamais d'aussi gros, ni d'aussi effrayant. Pourtant, une image lui vient en tête, aussi brève qu'inattendue. Il ne sait pas vraiment comment c'est possible, mais pourtant c'est trop tard. Déjà, le sol plat qui s'étendait autour de l'académie se creuse légèrement par endroit pour se remplir de quelques centimètres d'eau tout au plus. Aucunes ne se touchent, mais pourtant d'innombrables petites flaques apparaissent ça et là - ainsi que quelques grenouilles - mais c'est un détail auquel Aaron n'accorde pas d'importance. Il ne sait pas tellement d'où ça lui vient, probablement du sol boueux d'Outrevent lorsque la pluie tombe sans discontinuer, mais il espère seulement que cela pourra ralentir les flammes et leur donner quelques précieuses minutes en plus.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyMar 19 Déc 2017 - 21:09

Drôle est la sensation d’être à la fois éveillée et à la fois endormie. Etrange cette sensation qui traverse son corps, qui l’angoisse, qui enserre son cœur et enduit ses tripes d’une nausée tenace. Etrange. Décontenançant. Pourtant, rien ne lui semble différent. Rien ne se déroule devant ses yeux. Aveugle, elle l’est autant dans ses rêves que dans la réalité. Pourtant, son corps, plus jeune, plus doux, dénué des traces d’une vie passée à souffrir, semble apaisé. Différent. Lucide. Pourtant, Quintille ne l’est pas. Pas le moins du monde. Paniquée, inquiète, elle court, n’y voit rien, bouscule une personne, une seconde. Elle se doit de sortir d’ici. D’elle ne sait où. Où qu’elle soit. Arrivant – bien trop vite, bien trop fort – face à une porte, massive, dure, qu’elle croit être être celle de l’Académie (souvenirs d’une balade avec sa fille). Que fait-elle là ? Qu’importe, elle doit partir. Elle doit partir. Les mots s’enchaînent dans son esprit, bousculent sa raison, étouffent son cœur. Elle tachycarde. Bien trop.
Etait-elle en train de dormir – et étouffée par une sensation d’emprisonnement, elle ne reconnaît rien. Ni même la voix de son frère, étant désormais celle d’une femme. Un incendie. Tout ce qu’elle retient. Un incendie. L’Académie. Et si Eponine était coincée dedans ? Et si ? L’air se bloque dans sa gorge.
Elle panique.
La magie prend le pas. Un instant, un court instant. Cela faisait combien d’années qu’elle n’avait pas autant paniqué ? Combien de temps qu’elle ne s’était pas sentie autant oppressée ? La peur, tenace, terrible, de ne pas partir à temps, de ne pas pouvoir faire sortir sa fille de là – si tant est qu’elle est là, la peur de ne pas pouvoir s’échapper, la conditionne. La terrorise. Gémissements terribles. Chute. Elle s’écrase sur le sol. Ses mains crispées sur sa crinière, les articulations rouges à force de tirer sur sa tête, elle se balance. Inlassablement. Elle ne s’en sortira jamais. Jamais. Piégée dans un corps qu’elle ne ressent pas comme avant – qu’est-ce qui a bien pu changer ? Piégée dans un esprit qui ne voit pas comment sortir d’ici, elle tambourine sur la porte. Encore et encore. Sans se rendre compte de l’eau qui, autour d’elle, commence à apparaître.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyMer 20 Déc 2017 - 2:28

Ils étaient dans la Tour Noire, il y a quelques secondes. Il pourrait le jurer ! C’est ce que le guerrier se dit, alors qu’il court vers l’Académie, pris d’un sentiment d’angoisse - et c’est bien le fait qu’il court, sans avoir mal, sans boiter, sans rien, qui le fait comprendre que tout ceci n’a aucun sens. Il n’y a que dans ses rêves, qu’il n’est pas blessé, et qu’il n’a même pas besoin de la magie de l’Hiver pour se sentir mieux.
C’est quand même un drôle de rêve.
Il y a plein de gens qu’il n’a jamais vu, dans aucun de ses rêves, ou même dans la vraie de vraie vie, et il ne comprend pas trop ce qu’ils font là. Ou, au moins, il sait une chose : ils courent tous, vers l’Académie, parce que derrière eux, il y a un incendie.

Les portes de l’Académie sont désespérément fermées et Octavius peut seulement les regarder avec un regard un peu désemparé. Il sait seulement se battre, lui, et il a beau être habillé en cadet Voltigeur, il ne peut pas voler sur un griffon pour entrer dans l’Académie (déjà, il n’y a pas de griffon, et ensuite, la seule idée de voler augmente sa nervosité, cette sensation d’urgence qui serre son coeur). Puis, de toute façon, c’est interdit, de faire ça, Grâce devrait le savoir, depuis le temps.

Alors, les bras ballants, inutile, l’homme observe la haute silhouette de l’école de Savoir et de Magie et ceux qui s’acharnent à ouvrir les portes, par la force ou la ruse. On le bouscule, subitement, et Octavius reste un peu surpris - c’est qu’il vient de reconnaître (enfin, il croît) la femme, et tout le désespoir qu’elle dégage le touche directement. À pas prudents, il se rapproche d’elle, et sa voix grave se fait aussi douce que possible : « Mad’moiselle Louison, ça va aller, essaie-t-il de la rassurer, sans la toucher. Il n’a pas vraiment peur des potentiels coups qu’elle pourrait lui donner, mais elle est mage, et vu l’eau qui remplit furieusement les flaques créées par un autre mage… un truc pour qu’elle tente de le noyer, plutôt. Y’a quelqu’un qui va nous ouvrir, c’est sûr. » Il n’en sait rien, en fait, mais ça va forcément arriver.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyMer 20 Déc 2017 - 17:21

Une Voltigeuse. Il avait sauvé une voltigeuse.

Mais quelle aubaine !

Une voltigeuse, c'était assez fort, ça savait se battre, a priori en tout cas. Elle pourrait surement se montrer utile. Elle pourrait... Elle pourrait appeler son griffon, et il irait chercher ceux qui étaient coincés la contre leur volonté. Un par un, et puis voila ! Le tour était joué ! Elliott sourit. La jeune femme paraissait cependant désorientée, et le pirate se contenta de poser une main sur son épaule, ignorant royalement le regard de Tim. Le petit était bien capable de se débrouiller seul. Qui survivait en mer pouvait s'en sortir à peu près partout. La mer était un milieu si hostile, il était facile de se perdre dans la contemplation de ces vastes espaces, et il etait aussi tres facile de se perdre tout court. Celui qui ne savait pas se repérer risquait de perdre rapidement l'esprit.
En parlant d'esprit, voila qu'il le laissait dériver, alors que ce n'était absolument pas le moment. Le pirate se retourna vers la direction d'où ils venaient. Bon, ils étaient en securite. Pour le moment.

---------------

Avait-il fermé les yeux ? S'était-il endormi ? Quoiqu'il en soit ? Il n'était plus dans cette tour, la tour de la Confrérie Noire. Brrrr, qu'est ce que c'était sinistre. Vivre de la mort des autres, ça, Elliott ne le comprendrait jamais. Lui préférait largement rire, écouter les autres chanter et les regarder danser au son de son violon. Non, maintenant, ils étaient devant l'Academie. Pour y être passé devant un certain nombre de fois, Elliott savait cette fois ci où ils se trouvaient. Le pirate leva les yeux vers ses impressionnantes tours et il soupira. Son esprit était il en train de se perdre dans les néants de la folie ? Ou était ce juste un simple rêve ? Pitié que ce soit ça. Elliott ne supporterait pas de devenir fou. Le Destin aurait été alors bien cruel de lui faire subir pareil sort. Mais le Destin était imprévisible. D'un autre côté, en y réfléchissant bien, est ce que le Destin agissait pour le bien d'Arven, où se contentait il d'en faire qu'à sa tête ? Une guerre, ça permettait de faire bouger les choses, mais cela apportait aussi la mort et la misère. Il y avait ça, aussi, cette situation. Ils étaient la, devant l'Academie. Et il y avait des flammes tout autour d'eux.

Une minute.

Des flammes ?!

Elliott regarda autour de lui, frappé une fois de plus par la stupeur. Ils étaient cernés par un incendie gigantesque ! Et Il n'y avait que l'Académie qui pourrait les secourir ! Elliott se pinça la peau, persuadé désormais qu'il rêvait. Hélas, si c'était un rêve, il était beaucoup trop réel. Elliott pouvait sentir la chaleur des flammes qui ravageaient les bâtiments alentours, il pouvait entendre les voix inquiètes de ses compagnons, il voyait très bien Tim pousser une ravissante jeune femme. Non, ce n'était surement pas le fruit de son subconscient. Une goutte de sueur coula le long de sa joue, ce qui motiva le pirate qui avança vers les portes. Visiblement, ils ne pouvaient pas les ouvrir. Sinon ils seraient déjà à l'intérieur. Logique, mais triste. Le pirate se tourna vers les autres et demanda :

"- Si quelqu'un, n'importe qui, à une idée géniale, ou un pouvoir spécial, il serait temps qu'il se manifeste."

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyMer 20 Déc 2017 - 18:34

Tout se modulait autour d’elle, et Sifaï prenait conscience de la densité du rêve dans lequel elle se trouvait. Ça ne pouvait pas être la réalité. La panique soudaine, dans sa poitrine, lui intimait de fuir. De fuir et de courir. Comme tant d’autres, elle avait pressé le pas et se perdait en une course folle. Jusqu’à ce qu’un homme portant le tricorne la bouscule volontairement. Elle tremblait, Sifaï, de fureur et de peur. Elle se sentait traquée. C’était… C’était une peur vieille de toujours. Une terreur viscérale. Une hantise qu’elle portait dans son coeur depuis son enfance. C’était la phobie du feu.

Elle roula sur ses genoux en réussissant l’exploit de ne pas s’empêtrer dans sa cape de Voltigeuse. Un regard derrière elle suffit pour arrêter son souffle, à l’instar d’un coup violent en plein coeur. Le feu. Le feu.

Les gens de mon peuple l’ont nommé Mer de feu
Cet immense océan qui s’étend sous mes yeux…

La complainte revenait à son esprit, alors que l’Erebienne se tenait là, immobile et tétanisée. Les flammes léchaient le paysage et s’approchaient inexorablement, dévastant tout sur leur passage. Elle devait se redresser, elle le savait trop bien, mais ses jambes ne semblaient plus avoir assez de force pour la soutenir. Sifaï Sinhaj allait mourir. Brûlée vive. Elle en oubliait le rêve et l’improbabilité de la situation, elle en oubliait sa cousine pâle et grise, Mayeul et sa trahison. Il n’y avait plus que cette Mer de feu et elle, l’enfant brûlée. Celle qui n’avait aucune emprise sur les flammes.

Un coup d’oeil à ses mains. La texture avait changé. La peau était ravagée, laissant croire à des brûlures profondes et sévères qui avaient laissé des marques sur son corps autant que sur son esprit.

En un battement de cil, elle se retrouvait agenouillée dans une petite marre d’eau. De la magie? L’évolution d’un rêve? La fraîcheur soudaine de l’eau la fouetta suffisamment pour qu’elle se redresse, non sans couvrir ses cicatrices de boue.

Courir. Toujours. Jusqu’aux portes massives et obstinément fermées. Un hurlement tribal et sauvage, des poings blessés à force de frapper et de marteler les portes closes. Qu’importe l’homme agenouillé sur la serrure. Qu’importe le pirate et ses leçons puériles.

Dans sa tête, la folie d’une peur primitive, la terreur enfantine qui revenait la hanter.

De la pluie. Il fallait un déluge. Il fallait un miracle.

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyMer 20 Déc 2017 - 22:43

Les armes parlèrent et eurent raison de leurs assaillants. Agnès ne put suivre distinctement ce qu’il se passa dans la mêlée, de toute manière elle n’était pas une combattante et n’aurait fait que ralentir ceux qui les protégeaient. Quoiqu’il en soit la situation était vraiment étrange  et la mage se demandait sérieusement si c’était un rêve ou ne nouvelle manœuvre de l’Ordre. Elle ne put approfondit la question car le groupe se retrouva devant les portes de l’Académie, un lieu qu’elle reconnut immédiatement. D’abord surprise, elle commença à ressentir un sentiment d’urgence. Les personnes autour d’elle s’agitèrent, criant pour certaines tandis que d’autres tambourinaient sur les portes de l’Académie, exhortant les mages de les laisser entrer.

La lagrane tourna la tête vers ce qui terrorisait tout le monde pour découvrir un brasier dévorant le paysage. Paralysée par la situation, Agnès mit plusieurs secondes à retrouver ses esprits. Les feux, elle connaissait les ravages qu’ils causaient, c’était l’une des craintes omniprésentes au domaine Aurebois. Un foyer non maîtrisé pouvait détruire des hectares de forêt. L’image de tranchées et zones dégagées lui traversa l’esprit, c’était de bons moyens de ralentir la progression du feu. Affiliée au Printemps, Agnès avait un lien avec la terre. Si seulement un sillon pouvait apparaitre sur le chemin de ce brasier… Elle remarqua une modification du paysage, comme si un mage œuvrait pour les aider.  Des zones aqueuses firent leur apparition tandis qu’une sorte de fossé se creusait derrière. Si l’eau ne ralentissait pas les flammes, peut-être que cette zone dépourvue de combustible leur fera gagner du temps.

Agnès se retourna vers les portes, espérant qu’elle s’ouvrirait pour les laisser se mettre à l’abri, mais elles demeuraient parfaitement closes. Des idées furent émises comme crocheter les portes, la jeune femme laissa un rire nerveux lui échapper. L’Académie savait se prémunir de ce genre de tentatives. Cela ne l’empêcha pas de frapper aussi les portes et de tenter de les pousser. En tant que mage, elle devrait s’ouvrir pour elle non ? Elle sentait le stress l’envahir mais elle pinça les lèvres pour refouler cette peur. Puis son regard glissa vers Melinda qui se trouvait à proximité et qui semblait désemparée. Cela lui rappela leur première rencontre et Agnès posa une main rassurante sur l’épaule de l’Outreventoise.

- Courage Melinda, ne te laisse pas abattre. Facile à dire alors qu’un brasier était sur le point de leur roussir le derrière et que l’Académie restait portes closes. On va trouver une solution, même si j’ai l’impression que quelque chose nous échappe. On ne va pas laisser ces fichues portes avoir raison de nous ! Même si Agnès paraissait plutôt calme, intérieurement il n’en était rien. Son esprit tournait à plein régime pour trouver une échappatoire, une fenêtre ouverte, la porte de derrière… N’importe quoi... D’un coup elle se tourna vers Aaron et l’interpella pour qu’il les rejoigne. Entrer par la voie des airs est possible ? demanda-t-elle au chevaucheur.  

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Message Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos   Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos - Page 2 EmptyMer 20 Déc 2017 - 23:05

La prompte réponse de Gaëtane rassura Lauriane. La cibellane avait gardé son sang-froid, sans que l’outreventoise n’en ait douté. Gaëtane était une des personnes les plus résistantes qu’elle connaissait. Lauriane reporta, sans perdre une seconde de plus, son attention sur les dangers qui les entouraient, sans s’écarter, la main solidement serrée sur la lame qu’elle avait récupérée. Même s’il était compliqué de discerner avec précision l’état de la situation, le calme semblait retomber pour une inexplicable raison. Des cris s’élèvent, rageurs. Lauriane capte la scène au moment où elle touche à sa fin, car la dénommée Aubrée de tout à l’heure semble avoir terminé l’office qui lui avait été assignée. Elle avait tué son père. Lauriane reste… dubitative, décidément. Tout cela n’a aucun sens. S’en est pétrifiant. La lame qu’elle tient est retombé comme son bras le long de son corps.

Pourtant, cela ne s’arrête pas. Les choses… se dissipent, comme si la réalité se dissolvait en même temps que son attention qui avait du mal à comprendre ce qu’il se passait. Elle observe la lame qu’elle tenait se transformer en une vapeur de brume. Un instant, un seul, comme si tout autre chose n’avait jamais existé, la voilà dans un tout autre paysage. Mais où étaient-ils donc cette fois ? Haut devant son regard, des portes démesurées. Du moins c’est ainsi que son esprit les perçut. Car tout ceci n’avait aucun sens. Une chaleur dérangeante s’agrippe à son dos, Lauriane se retourne pour réaliser qu’un feu s’est déclaré au loin – pas si loin en fait – au moment où l’agitation redémarre. On crie qu’il faut ouvrir ces portes. Ça parvient à peine à ses oreilles, médusée devant cet incendie sans aube ni crépuscule.

- Tout ça n’a aucun sens… murmure-t-elle pour elle-même. A mille lieux des invectivassions dont s’époumonaient tous les autres.

Pourquoi étaient-ils tous là d’ailleurs ? Encore, à nouveau, cette très mauvaise impression. Une femme (Séverine) s'outrage bêtement. Une scène insensée. A nouveau, elle a le sentiment qu’il faut faire quelque chose même si tout n’est pas réel. Ce sentiment d’urgence, indescriptible. Qui accélère le cœur malgré tout. Des gens angoissent. Un autre cri encore (Sifaï).

Il fallait faire quelque chose malgré tout.

- Est-ce que ça va aller ? s’enquit-elle en rejoignant la femme percluse d'angoisses depuis quelques instants. Encore le même homme que tout à l’heure à ses côtés, mais elle le rejoint quand même pour l’aider à la soutenir. Redressant son regard vers les hautes portes fermées, Lauriane a l’intime conviction que tout se remuménage ne la concerne pas plus que tout à l’heure. Elle retourne sa vision vers les flammes qui progressent vers eux, ralenties par l’eau qui a recouvert le sol et qu’elles vont bien avoir du mal à assécher tout de suite.

Lauriane retourne son regard vers Gaëtane, échangeant avec elle le sentiment indescriptible que cette situation provoque.

Résumé :
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